Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Périple gascon : pour un floc avec toi...

Zoyah
[ouvert à tous]

Mimizan, 9 avril 1460 : arrivée toute en discrétion...


Zoyah et sa joyeuse troupe franchirent enfin les portes de la bonne ville de Mimizan. Leur périple avait commencé à Périgueux, d’où ils étaient partis il y à peine cinq jours. La traversée de la Guyenne se fit sans encombre et rapidement. Une hâte à Bordeaux afin de se fournir en vin. Une pause de deux jours à la Teste pour saluer une amie et attendre les laissez-passer. Les rires qui avaient résonnés jusque là s’étaient tus à l’approche de la première Porte de ville. Le Duché était sous alerte orange et loin de vouloir attirer l’attention sur eux, ils avaient adoptés une attitude plus en adéquation avec les usages locaux. Des visages sereins et souriants sont offerts aux gardes alors qu’on les autorise à pénétrer dans la cité.

Ce voyage dans le sud était décidé depuis longtemps... plus que décidé il s’était imposé, ou plus précisément quelques évènements blessants avaient contraint la baronne à prendre la route. Le hasard faisant bien les choses, Zoyah avait rejoint par la même occasion l’ambassade périgourdine et était devenue « Ambassadrice du Périgord en Gascogne ». Aussi, elle comptait bien nouer quelques relations en ce Duché... l’approcher, le découvrir, essayer de le comprendre. Elle serait présente quelques semaines selon le bon vouloir du prévôt et espérait bien pouvoir visiter chaque bourgade.

Le convoi était composé ainsi : Un carrosse bondé de malles, marqué des armes de Valençay dans lequel était enfermé deux moufflets ainsi qu’une nourrice et quatre cavaliers.

Le pas du lourd destrier immaculé de la brune cognait bruyamment le pavé alors qu’ils arrivaient à une place au milieu de laquelle s’égayait une fontaine. Ils croisèrent pas mal de visage... ouf, la citée n’est pas endormie. La brune s’accrocha au pommeau de sa selle et posa pied à terre retenant de justesse Cyclope par les rênes, qui délivré du poids de sa cavalière ne songeai qu’à s’ébattre dans une verte prairie.

Les azurs de Zoyah, gourmands de nouveautés, balayent les lieux avec une certaine avidité. L’envie de découvrir lui tenaille les entrailles, mais avant d’explorer le village, il faut à la jeune ambassadrice céder aux formalités d’usages, à savoir se dégoter une auberge digne de ce nom. Les montures furent attachées à des anneaux disposés à cet usage autour de la fontaine. Ils plongèrent leur museau dans l’eau clair afin de se désaltérer. A les voir faire, la baronne prit conscience qu’elle avait la gorge bien sèche, l’air marin et l’atmosphère salée devait y être pour quelque chose. Les chevaux furent laissés sous la garde du cocher, des marmots et de la nourrice tandis que les compères se dispersèrent dans les rues à la recherche d’un logis.

_________________
Alfred555
[Arrivée discrète... ça dépend pour qui !]

La baronne lui avait pourtant garanti qu'il ne serait pas embêté pendant le voyage : les deux mioches seraient enfermés dans le carrosse avec une nourrice qui veillerait au grain. Alfred était en-chan-té à l'idée de ne pas devoir supporter les deux terreurs qui lui avaient déjà causé tant de soucis et d'inquiétudes par le passé. Aussi avait-il pris joyeusement part à la petite promenade de quelques semaines, qui allait le changer de sa routine nonchalante.

La baronne avait omis un détail... Le carrosse avait des fenêtres, et la nourrice était complètement incapable d'occuper les deux morveux et les garder au calme. Ça n'avait pas trainé : à peine quelques lieues après le départ de Périgueux, Fabian, le fils de la baronne, avait interpellé Alfred par l'une des ouvertures du carrosse, aussitôt accompagné par l'affreux Clothaire. Il fallait croire que les bambins avaient une affection toute particulière pour lui, car il était le seul à être au centre de leurs attentions. Qu'il mette sa monture en avant du carrosse, à gauche, à droite, ou derrière, il avait toujours droit aux couinements des deux lascars. Et ils n'en loupaient pas une, les sales gosses.


Afred, on est bientôt arrivé ?!
Afred, on s'ennuie ! Une histoire, une histoire !
Afred, tu nous achètes des gâteaux ?!
Afred, t'as vu la dame comment elle est moche avec son chapeau !
Afred, pourquoi tu bailles ?! Tu nous écoutes pas !
Afred, et maintenant on est bientôt arrivé ?!
Afred, t'es michant !
Afred, pourquoi tu regardes les fesses de mamin ? Mamiiiin ya Afred qui regarde tes feeesses !


La route avait été longue... trèèès longue.
Neheryn
[Dix-huit lieues à cheval, ça creeeeuseuh, ca creuse ...]

Malgré un voyage des plus agréables rythmé, si l'on savait se tenir à bonne distance du carrosse, par le seul bruit des sabots des chevaux heurtant le sol, Neheryn laissa échapper un soupir de soulagement alors que le petit groupe passait les portes de la ville. Elle avait apprécié les paysages ainsi que les conversations "potinées" en bonne compagnie mais il était peu probable que son estomac put tenir une heure de plus. Bien sûr, il lui aurait suffi, pour le faire taire un bon moment, d'aller plonger généreusement sa main dans la malle à provisions, mais cela impliquait de faire stopper la voiture au risque d'en faire sortir en trombe les deux "charmants" bambins. La rouquine mourait de faim, mais était-ce une raison suffisante pour torturer un peu plus encore le pauvre Alfred ?

Elle n'avait pas souhaité charger plus qu'en réserve d'eau son cher Cimbaeth qui n'avait pas eu l'occasion de voyager ainsi depuis des lustres. Pauvre bête ... cette dernière année sa cavalière était si souvent partie se terrer au fond d'une abbaye ou d'un monastère, qu'elle en avait négligé les grandes escapades à cheval qu'elle chérissait tant auparavant. Mais tout cela était terminé et l'étalon semblait plus que ravi que sa maîtresse soit parvenue à se sortir de ses lectures et autres activités certes enrichissantes mais qui finissaient par être dangereusement nocives pour sa vie sociale.


D'appétissantes odeurs venant lui caresser les narines, la rouquine ne rêvait désormais plus qu' à s'abandonner au plaisir d'un délicieux repas chaud. Elle posa un pied à terre puis flatta l'encolure de Cimbaeth avant de le confier aux bons soin du cocher.
Zoyah avait également émis le souhait de trouver une auberge au plus vite et la joyeuse petite troupe se mit à arpenter les rues de la ville jusqu'à se trouver devant la devanture attrayante d'une petite auberge.

_________________
Sylvan
[Face à la mer...]


C'est l’exode... prendre la route, un jour, en fin de matinée, pour se dire que la vie qu'on quitte restera derrière nous. Et c'est précisément ce qu'on cherche...quitter quelque chose pour trouver, si possible, une condition de vie meilleure. Quelque endroit plus favorable, une chaumière mieux chauffée, une femme plus belle, une herbe plus verte...
Autant se le dire tout de suite. Pour l'herbe ça sera simple...a vrai dire, suffit même de se la jouer finaud, et de partir en hiver pour arriver a la destination voulu au printemps...forcement l'herbe sera plus verte...pour la femme, c'est très subjectif...pour la chaumière, suffit de mettre un peu plus de bois dans le feu.

A vrai dire, maintenant que les lieues séparent le solide paysan de son ancien chez lui, il ne sait plus exactement pourquoi il a quitté le Béarn...envie d'aventure? De connaitre autre chose? D’élever sa condition? Fichtre, qu'est ce qu'il peut s'en foutre le bonhomme! Autant certain(e)s mouille(nt) leur braies à l'idée de porter un jour des tissus satinés et des parures brillantes, autant lui, si on ne lui parle pas de terre, de graines, de bois, de pierre, de coups de marteaux sur l'enclume, de fer rougi par la frappe, de copeaux de bois s'entassant sous le travail du ciseau, de bêtes, de la natures...bah...ça n'avait pas grand chose d’intéressant. Notez qu'il comprend. Evidemment qu'il comprend. Juste qu'il laisse ça à d'autres.

Pour l'instant, il opte en tout les cas plus pour l’aventure. Et aussi, cette idée sotte, mais pourtant bien vivace dans son esprit, de voir un jour la mer...ou l'océan..il ne connait plus la différence entre les deux mots. Pourtant il doit bien y en avoir une...une de celle qui a fait qu'un jour, on ait trouvé deux mots différents pour deux choses qui, a priori, se ressemblent comme...pleins de gouttes d'eau.
Pour cette raison sotte, le baluchon sur l'épaule, il pris donc le parti de filer vers l'ouest. Avec une promesse de ne jamais faire marche arrière ou de s'arrêter tant qu'il n'aura pas vu "les grandes étendues d'eau". Et c'est à Mimizan que ses pieds l'auront menés, un peu par hasard, au grès des demandes pour trouver son chemin et s'orienter un peu, qu'il aura découvert ça...

La première fois que Sylvan s'est retrouvé sur le quai de la ville, face a ce front de mer puissant que le vent printanier renforçait en poussant les vagues afin de les écraser contre les rochers, il était resté là, a ne plus bouger pendant des minutes entières... c'était en fin de mâtiné, juste avant le repas. Il allait prendre une chambre a l'auberge pour rester le temps dont il aurait besoin, mais ne pu se résigner a poursuivre sur les derniers mètres pour la voir.

Cela faisait déjà quelques lieues qu'il avait noté le changement de parfum de l'air. Il s'expliquait ça comme ça,, conscient que la masse importante d'eau devait modifier quelques chose...il ne se l'expliqua que comme un parfum. L'odeur de l'eau, qui ne se ressent que lorsqu'elle est en présence importante, s'immisce dans l'air. Ça le rend plus humide, mais aussi plus frais.

Le lendemain de son arrivé, il était revenu au même endroit, pour revoir ce qui finalement était le même spectacle... un spectacle émouvant pour qui ne l'avait jamais vu. La Nature dans le plus pur de ses états...non pas l'unique façon de la voir ainsi, mais une bonne façon de voir la puissance que celle ci, habituellement décrite comme si délicate, était capable de déchainer... L'océan était semble t il déchainé pendant la nuit. C'était ce qu'avait dit l'aubergiste, et la journée avait des relents de cette nuit agitée.

Comme la veille il y resta quelques longues minutes pendant lesquelles ils se replissa la tête d'iode, de cris de mouettes, et du souffle du vent. Puis, un léger sourire aux lèvres, il retourna à la taverne, tranquillement.

Lorsqu'il poussa la porte, la tête encore un peu rêveuse, il se retrouva presque a rentrer dans une petite rouquine. forte heureusement il s'arrêta au bon moment...quelle idée de se foutre derrière une porte fermée?

Visiblement accompagnée par un couple de personnes qui était en train de discuter avec l'aubergiste, il fit un signe de tête a celui ci puis, après s'être poliment excusé auprès des Dames et du Sieur, sans omettre de leur dire bonjour, alla s'assoir à une table en attendant son godet de bière.

Les Dames sentaient bon et le type, s'il avait l'air d'un type qui avait voyagé, savait manifestement se tenir en compagnie de Dames pareilles... fallait donc pas faire son pécore, mais pas non plus l'ahurit de base. Quelques discrets regards vers les deux créatures...l'une brune comme le jais et l'autre d'un roux flamboyant, il se dit que c'est pas tous les jours qu'on en croisait des femmes comme celles là. elles ont beau voyager, elles sentent quand même la toilette noble. Le moindre bout de chiffon que les deux poules doivent porter semble être largement au dessus des moyens engrangés pendant toute la vie du Sylvan... L'oeil se tourna alors vers la chopine qu'on venait de lui apporter, se disant que s'il était pris en train de reluquer la bourgeoise sans se retenir, leur compagnon risquait de lui parler du pays...
Zoyah
[Du rhume, des femmes, d'la bière nom de dieu... ]


La nuit tous les chats sont gris...
Il paraît...
On pourrait dire aussi que dans une ville toutes les auberges se ressemblent pour des voyageurs épuisés et affamés. Et c'est ce qu'ils étaient...
Aussi, le choix se porta sur l'établissement dont le nom leur parlait le plus...

Citation:

« Le Requin édenté »
Spécialités régionales – chambres confortables – Vue sur le port


….et dont la devanture leur semblait relativement attractive et aussi parce qu'ils n'y tenaient plus.
Jeanne et Siegfried s'occupaient des deux marmots, et avant de les envoyer chercher et de les confronter au « plat du jour », il fut décidé de passer en éclaireur.

C'est Zoyah qui poussa la porte en premier et pénétra dans l'auberge, talonnée de près par deux de ses comparses. Rapidement, leurs narines furent prises d'assaut par le fumet de poissons grillés. Rien de désagréable, bien au contraire, l'odeur était bien alléchante pour qui avait l'estomac dans les talons. Ceci dit, il y a fort à parier qu'au petit matin les mêmes effluves se montreraient bien plus incommodantes. Loin de ces considérations, la baronne jugea l'endroit propre et ça lui suffisait en l'instant.

Une grande salle dans laquelle étaient disséminés tables, chaises et bancs et où trônait une immense cheminée composée simplement de gros blocs de granit. Sur le manteau de cette dernière, un filet, une lanterne de pêcheur et quelques souvenirs marins du plus mauvais goût. D'autres babioles du même style s'éparpillaient sur les murs de l'auberge. Juste devant l'entrée, un comptoir en chêne mal vieillis, et derrière le comptoir l'aubergiste, ventru, le visage boucané et les cheveux grisonnants.

La brune se dirigea vers le comptoir usé de l'aubergiste sans accorder un regard à la clientèle attablée à divers endroits de la grande salle.


Bonjour, nous souhaiterions quatre chambres et nous attabler ? Est-ce possible ?

Le faciès mou de l'aubergiste s'étira en un large sourire édenté.


Bonjorn, si
C'est possible, c'est pas les touristes qui circulent en ces temps de guerre qui occupent ma belle auberge. Y'a de la place pour vous
... son regard torve glissant sur Alfred et Neheryn... et vos amis. Quatre chambres vous me dites ?

Et la baronne d'apporter quelques précisions...
Nous ne sommes pas au complet. Faites-moi signer votre registre et donnez nous nos clefs.


L'aubergiste qui ne se déparait pas de son sourire à trous.


Si, Ma Dame... et de tirer un registre de derrière son comptoir pour l'ouvrir à la bonne page devant les yeux de Zoyah. En même temps qu'il posait un encrier et une plume, sans gêne aucune, il réclama son dû.

Vous restez combien de temps ? Pasqu'y faut me payer une avance.

Tandis qu'il vantait les mérites de son établissement afin d'en justifier le prix, un homme de forte carrure manqua de bousculer Nenette en pénétrant dans les lieux.

La brune fronça légèrement les sourcils et lui dédia une œillade significative, genre « fais gaffe à ma tiopine toua ! » Elle le lâcha du regard pour se consacrer à sa page d'écriture tandis que l'aubergiste se faisait un brin plus pressant. Elle détacha sa bourse et la jeta devant lui...
payez-vous... dit sur un ton passablement irrité. C'est qu'il ne fait pas bon d'agacer une vilaine qui a la dalle. L'administration réglée, les clefs en main, Zoyah demanda où s'installer.

L'aubergiste replet se déplaça de sa démarche pesante, faisant craquer quelques lames de parquet et les guida vers une table inoccupée. A l'aide de son tablier, il ôta les quelques miettes éparpillées sur une table et les invita à s'asseoir.


Vous serez bien ici...

La baronne aurait souhaité un endroit plus tranquille car d'ici, le grand costaud de toute à l'heure aurait tout le loisir d'écouter leur conversation. Ceci dit, ils avaient vue sur la mer puisque leur table était accolée à une fenêtre en arc de cercle qui ouvrait sur l'extérieur. Et cela vallait bien toutes les oreilles indiscrètes du monde. La brune posa donc son fessier sur un des tabouret sans piper mot.


Alors au menu aujourd'hui, nous vous proposons du...
Poisson grillé ..
Euh... c'est exact..

Sourire narquois... ça sera très bien... à l'attention de ses comparses, n'est-ce pas ?

Puis à l'aubergiste qui hochait de la tête... pourquoi vous avez appelé votre auberge le Requin Edenté ?

A nouveau le sourire gruyère..
. hey! Parce que le requin c'est moi ! C'était mon surnom quand j'étais minot.

Se remémorant le prix des chambres..
. vous le portez très bien.
Attendant qu'il s'éloigne, elle se pencha vers ses amis... j'espère que le poisson qu'il va nous servir sera plus frais que lui.
Et enfin, la jeune femme releva la tête, considéra son environnement et surtout la population locale.

_________________
Sylvan
[Les yeux dans l'eau...]

Regardant son godet de bière, bière qui ne sent pas spécialement grand chose d'ailleurs, il repensait aux vagues, à l'écume...au bruit aussi, qu'il entend encore de l’intérieur de l'auberge...ce bruit régulier qui rythme la vie des locaux, maintenant trop habitués à vraiment faire attention à cet incroyable spectacle qui se déroule sous leur nez à longueur de jour et de nuit.

Assis sur son tabouret, l'homme pris appui sur le mur, se redressant, il retrouva le groupe de voyageur près de lui, entendant la brune parler à l'aubergiste sans vraiment l'écouter, ses yeux se laissèrent aller dans les ondulations des cheveux noirs... une longue crinière soyeuse...le côté satiné était renforcé par les reflets de la lumières naturelle qui filtrait à travers la fenêtre et lui donnait des reflets bleus pâles...des ondulations qui rappelaient la mer, ou l'océan, en pleine nuit...une mer noire d'encre, dans laquelle les poète et les troubadours plongeaient leur plumes afin de trouver l'inspiration suffisante pour faire chavirer le cœur des femmes en quête de douceur dans un monde dominé par l'homme, le fer, et les batailles.

Il parait que plus au nord du royaume, il y a la guerre... chez des gens qui ne parlent pas la même langue qu'ici, qui n'ont pas la même culture...des étrangers pour Sylvan...des tracas dont il ne comprend même pas la porté...encore des querelles de puissants qui cherchent à montrer qui à la plus g.... Ils devraient tous se contenter de regarder l'océan....

Le soir, lorsque le soleil se couche à l'ouest, ce dernier doit être avalé par cette immense étendue d'eau... le refroidissant pour que la nuit se fasse, et que la mer s'apparente a la chevelure de cette femme brune...mais, juste avant que l'eau gagne cette bataille, celle ci doit s'embraser de couleurs oranges et rouges, comme le ciel, devenant par la même de la couleur des cheveux de l'autre femme, assise à la même table que la brune...Celle ci possède des cheveux de feu, comme l'océan juste avant d'avaler le soleil... Les ondulations aussi gracieuses mais plus nombreuses laissent penser à une étendue d'eau en train de bouillir. La multitude de cascades de mèches laissent à penser qu'avant de vaincre le soleil et de le faire disparaitre complètement, l'océan doit se battre, se réchauffer, se déchainer, pour éteindre le feu qui le consume perpétuellement..jusqu’à ce qu'il renaisse le lendemain, brillant de cette flamme ravivée par le cœur de la terre.

Les yeux perdus dans la chevelure des deux Dames, le regard plongé dans les étendues chatoyantes de l'océan multicolore, le brave homme perd complètement la notion du temps, n'ayant absolument pas conscience qu'il fixe, depuis de nombreuses minutes, la table de voyageurs.
Neheryn
[Il est frais mon poisson ! Il est frais !]


Le Requin édenté ... regard entendu entre les trois voyageurs, ils s'arrêteraient ici.

Passés la porte, l'odeur qui envahissait la pièce ne laissait aucun doute quant à la spécialité de l'établissement. Avec une moue piètrement dissimulée, la rouquine se remémora la dernière fois qu'elle avait mangé du poisson.
Elle avait eu, il y a quelques mois de cela en Normandie, l'excellente idée de s'essayer à la pêche. S'étant révélée incroyablement douée, selon elle, pour une débutante, elle avait, le soir venu, cuisiné avec une fierté évidente quelques uns des plus beaux spécimens de ces bestioles marines.
Bien que l'aspect ni même la sensation en bouche ne fut des plus ragoûtants, l'orgueil de la jeune femme fit qu'elle avala jusqu'à la dernière bouchée de ce met improvisé. Elle passa alors les deux jours suivants ... dans son lit, ne s'en levant péniblement que pour expulser l'immonde nourriture qu'elle s'était forcée à ingurgiter. Plus tard, quand l'infecte résultat de son échec culinaire ne s'apparentait plus qu'à un très mauvais souvenir, Neheryn avait repris sa barque et n'avait plus mangé un seul de ses poissons que s'il avait été soigneusement préparé par un aubergiste du coin.

Tout en parcourant des yeux la salle dont le décor était entièrement consacré à la pêche dans toute sa splendeur, elle se rassura, se disant que le patron devait savoir y faire avec le poisson. Son regard s'était pensivement tourné vers la large ouverture d'où l'on apercevait l'océan lorsqu'on manqua de la percuter dans le dos.

- Mais ne pourrais-tu pas regarder devant toi bougre d'idiot ! se tenait-elle prête à vociférer. Pourtant, et ce bien que sa bouche fut déjà grande ouverte, la rousse ne put émettre le moindre son une fois retournée.
L'étourdi, s'il était fort bien bâti, n'avait rien de la brute épaisse qu'elle s'était attendue à découvrir dans son dos. Et le voilà qui s'excusait, et très poliment de surcroit ! Ferme donc la bouche ! lui dictait une petite voix à l'intérieur de son crâne. Comme si tu n'avais pas déjà l'air assez gourde de t'être plantée derrière une porte ! C'était comme si son esprit, plus fort que son corps avait totalement renoncé à injurier le bonhomme.
Neheryn serra les dents et se contenta d'un petit signe de tête à l'attention de l'inconnu. Pressée de quitter sa place, elle fut heureuse de voir l'aubergiste leur désigner une table.
Ainsi qu'elle l'avait deviné le patron leur proposa un repas constitué de poisson.


- Ce sera très bien, n'est-ce pas ?

La périgourdine opina du chef puis sourit lorsque Zoyah la devança sur la question du nom de l'auberge. Après une explication très éloquente du propriétaire, son amie brune s'était penchée vers Alfred et elle.

j'espère que le poisson qu'il va nous servir sera plus frais que lui.

La rouquine pouffa, un gargouilli un peu trop bruyant suivit . Se tortillant sur son tabouret, elle posa les coudes sur la table.

- Oh, vous savez, si je me fie à mon estomac, je pourrais bouff... En relevant la tête, il lui semblait que le gaillard de tout à l'heure les fixait étrangement.
Je pourrais avaler n'importe quoi, disais-je.
Psss, Zo, ne te retourne pas, mais j'ai l'impression que tu as un admirateur ... à moins que ce soit toi, Alf, qui plaise à ce grand costaud, juste derrière.


Neheryn gloussa distraitement puis ses yeux se posèrent de nouveau sur l'inconnu, reflétant cette fois-ci une pointe d'agacement certainement due au malaise de se sentir carrément épiés.
_________________
Alfred555
[Frais comme un gardon.]

Enfin tranquille. Les chiards confiés, Alfred allait enfin pouvoir savourer quelques instants de détente en compagnie de ses amis, et s'en mettre plein la panse. Les voyages, ça creusait. Surtout quand une certaine compagnie les rendait interminables. Encore heureux qu'une autre les rendait agréable... Bref. L'odeur de poissons grillés qui emplissait l'auberge n'avait rien qui l'attirait particulièrement, mais il était prêt à cet instant à se mettre n'importe quoi sous la dent. En espérant que ce soit comestible, et que l'enseigne de l'auberge n'ait pas rapport avec un côté "semelle" ou "brique" des mets servis. Ce en quoi l'odeur de grillade prononcée ne le rassura point.

Après un blabla interminable entre la baronne et le tavernier, où Alfred eut l'impression que le tenancier faisait trainer la chose plus pour zieuter Zoyah qu'autre chose - mais grand bien lui fasse - le petit groupe s'attabla. Et la cheftaine continua à assurer la conversation avec l'autochtone. "Oh mon dieu, comme vous avez de grandes dents... patati, patata..."


J'espère que le poisson qu'il va nous servir sera plus frais que lui.

Mmh... tu crois ? Pourtant le gaillard a l'air de bien frétiller...


Et la rouquine de manifester une certaine gêne. Mais qu'est-ce qui la prend ?

Psss, Zo, ne te retourne pas, mais j'ai l'impression que tu as un admirateur ... à moins que ce soit toi, Alf, qui plaise à ce grand costaud, juste derrière.

Mais... comment je peux lui plaire alors que je ne le vois pas ? Tu es la seule à le voir, c'est toi qu'il doit reluquer ! Il doit avoir un faible pour les rousses...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)