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[RP] Je suis venue te dire...

Ixchella
...que je m'en vais

Euh... non c'pô ça. 'fin si, la Dinde va partir, mais c'est pas la raison de cette histoire!
'fin breeeeeef. Moteur, action!


Voilà plusieurs jours qu'elle était à Ahuilizapan, attendant patiemment, très patiemment même... que son Chou sorte de sa tanière. Elle avait menacé Usu chéri de le traiter d'ours, mais yen avait un autre qui pouvait concourir pour le titre!

Elle avait quelque chose à lui dire. Quelque chose d'important. Non non elle était pas enceinte! Les bébés elle sait plus faire!
C'était quelque chose qui lui tenait à coeur, à laquelle elle ne cessait de penser depuis qu'elle avait quitté la province pour visiter un peu les environs.
Pourquoi en cet instant? Pourquoi pas plus tard? Ca, elle ne pouvait le dire. Elle avait comme une impression. Que plus tard, serait trop tard. Les dieux lui avaient-ils insufflé l'idée que c'était sa chance ou jamais? Toujours est-il qu'elle avait pris sa décision.

De retour dans sa hutte, la Dinde était assise devant une peau de dinde (pauv'dinde!) tannée, plume de dinde (encore pauv'dinde!) à la main.
Oui oui, vous avez bien lu! Elle s'apprêtait à faire une chose qu'elle n'avait encore jamais faite! Ecrire!


Lescriiiiiiiiiiibe! J'y arrive pas!!

Le vieil esclave soupira discrètement et lui montra une fois de plus comment on faisait. On trempe la plume dans le sang de la dinde (... vous savez quoi), on la pose au dessus de la peau, et on fait des mouvements avec le poignet.

Elle avait un modèle juste devant elle, elle n'avait qu'à recopier mot à mot ceux qu'elle avait dictés à l'esclave patient, puisqu'elle voulait écrire elle-même le courrier qui ferait venir son Chou.

Et après d'interminables... heures, elle parvint à ce résultat :




Elle sourit, ravie du résultat. Lescribe, qui regardait par-dessus son épaule, n'en revenait pas. Comment pouvait-elle faire autant de fôtes... euh fautes alors que sur l'original il n'y en avait aucune! Menfin, valait mieux ne pas chercher à comprendre.

Il sourit de sa bouche édentée quand sa maîtresse tourna le visage vers lui, s'attendant à ce qu'il la félicite muettement de sa prouesse, et prit le mot avant même qu'elle le lui demande, pour sortir de la hutte près du lac. Il savait qu'elle lui aurait ordonné d'aller retrouver Umbre pour lui remettre... l'œuvre d'art.

Le vieil esclave chercha donc l'endroit qui sentait le plus le pulque dans le clan, et trouva le grincheux dans un bol plein. Il lui tendit le mot sans un mot (normal puisqu'il est muet!), et attendit.

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L'aztèque aux mèches blondes. Et le cerveau qui va avec.
Umbre
Des mois. Voilà des mois que le vieux guerrier s'était enterré au temple cherchant comme bien d'autres des réponses qu'il n'avait pas. Il n'était pas rare qu'il sorte soudain de son mutisme grognant à s'en faire saigner la gorge, furieux de ne jamais entendre ce qu'il voulait. Il attrapait alors un esclave et le secouait en lui crachant ses questions au visage jusqu'à ce qu'il découvre que le bougre ne parlait pas la langue.
Ainsi s'étaient écoulé ces longs mois. Mais aujourd'hui Umbre était de retour. Il parcourait le clan, cherchant ses anciens repères, soupirant de nostalgie devant la disparition de ces anciennes tavernes où il aimait tant passer du temps.
Sa propre demeure près du lac n'était plus qu'une ruine colonisée par une famille de capucins. Le bois non entretenu avait fini par rendre l'âme et la jungle approchait s'appropriant peu à peu son territoire.

Il devait tout reprendre, tout reconstruire. Un travail conséquent. Le plus difficile fut de ramener sur le futur chantier suffisamment de jarres de pulque sans les boire toutes en chemin.

C'est ainsi que le découvrit Lescribe, avachit au milieu de ses jarres de pulque et déjà généreusement imbibé. Le vieux guerrier secouait sa massue maladroitement en direction des capucins.


Haaaaaa mais vous pouvez rire! Attendez que j'recouvre de la force et z'avez intérêt à être prêt! J'suis peut être un vieux retraité mais j'ai encore de bons restes guerrier. Si si verrez hein, j'vous mo.... QUOI??? RAAAAA Lescribe t'vois pas que j'cause?

L'esclave lui tendit prudemment la peau tannée. Umbre lui arracha des mains et jeta un bref coup d'oeil aux annotations d'une maladresse incroyable.

Mais c'est quoi ça?!

Grognant sous l'effort il se redressa en s'appuyant sur les jarres. La massue dans une main, la peau dans l'autre il tituba vers l'esclave essayant de ronchonner le plus méchamment possible entre deux rots.

Mprffffff! J'suis guerrier moi! J'suis pas là pour apprendre les langues des autres! C'est moi qu'impose la mienne! J'lis l'Azteque et pas ces babioles étrangères. Renvois ça et dis leurs qu's'ils veulent un entretien beh ma massue va traduire. Non mais!

Il plissa les yeux scrutant Lescribe d'un air de plus en plus pesant.

Et en plus tu te présentes à moi.... Sans pulque! Mais tu t'imagines qu'on a élevé les pécarii ensemble? Hoooo viens là! J'vais leur répondre finalement! Et sur une peau toute fraiche...
--Lescribe


Il ne fut pas bien compliqué de trouver l'ami de la maîtresse. Le vieil esclave connaissait le penchant du guerrier pour l'alcool, aussi avait-il cherché l'endroit qui en contenait le plus.
Le marchand qui vendait le pulque au marché lui avait dit qu'un homme ronchon lui en avait pris un tas, et grâce à cela, Lescribe sut tout de suite qu'il allait trouver le destinataire du courrier tout simplement chez lui.

Et en effet, il avait eu raison. L'esclave, pendant quelques secondes, le considéra de toute sa hauteur voutée, se disant qu'il ressemblait parfois tellement à sa maîtresse qu'on aurait dit elle en mâle.

Il attendit ensuite de pouvoir tendre le mot, chose qu'il put faire après une légère engueulade.
Mais le résultat ne fut pas celui escompté. Ah ça oui, la maîtresse et elle se ressemblaient vraiment... Aussi con l'un que l'autre.

Lescribe recula d'un pas en agitant les mains devant son visage, signifiant par là que son vis à vis se trompait. Puis il tenta de faire comprendre de qui ce message venait par des gestes simples.
Le vieil esclave à la barbe blanche se redressa autant qu'il le put malgré son âge plus qu'avancé, désigna d'un doigt la peau, et avec ses mains mima ensuite deux rondeurs au niveau de la poitrine. Puis il plaqua ses mains sur les hanches maigres et fit quelques pas en roulant des fesses.

Si avec ça le guerrier ne comprenait pas, il jetterait l'éponge.
Umbre
Face à cette représentation délirante dont l'honorait Lescribe le vieux guerrier cessa tout mouvement. Découvrir ainsi le vieil homme se caressant la poitrine tout en se secouant les fesses d'un côté puis de l'autre avait de quoi désarçonner les plus sauvages. Devenait il fou? Ou pire, se moquait il ouvertement de lui! Umbre grogna et massacra l'esclave de son regard le plus ronchons espérant peut être le voir s'enterrer terrifié tel un simple vers. Mais il n'en fit rien et continua sa danse idiote tout en secouant cette fois les mains vers lui.

Alors maintenant tu te fous de moi! Hoooo toi l'gens tu vas vite regretter ça!

Umbre sauta en avant aussi soudainement qu'il put et saisi Lescribe par le bras pour empêcher toute fuite. Le pauvre homme était loin d'égaler la force rustre du guerrier et se retrouva trainé à sa suite vers les bâtisses du clan.

Rien que ça vaudrait que je te piétine moi même du lever au coucher du soleil! Mais j'aime pas briser les choses de ma Belle. Tu vas regretter de me prendre pour un Tlax ça j'te l'dis! Mprffffff!! Elle va te trouver le tourment idéale héhé ça j'suis sûr...

Il marchait vite faisant trébucher son captif sur les imperfections du chemin. Malgré sa colère un léger sourire étirait ses lèvres. L'idée d'un bon pulque face au merveilleux spectacle d'une punition le ravissait totalement.
Il se contraignit à ralentir l'allure laissant Lescribe le guider vers Ixchella sous la surveillance pesante de sa massue.
Elle n'avait guère changé malgré le temps passé depuis leur dernière rencontre. Le sourire du guerrier s'élargit encore et cette fois le pulque n'était plus le seul responsable. Néanmoins il se reprit. Reprenant l'esclave en main il le jeta avec autant de force qu'il put au pied de sa maitresse.


IIIIIIIxxxxxxxx!!! Tu gères plus tes esclaves ou quoi! V'là celui là qui vient jusqu'à moi pour faire son intéressant. Tu l'aurai vu danser en se dandinant comme une dinde pffffff. Maintenant ma Belle faut punir. Alors dis moi où est le pulque?
Ixchella
La Dinde attendait chez elle, presque nerveuse à l'idée de ce qui pourrait se passer dans un temps très court. Ses esclaves qui étaient restés à ses côtés la voyaient tourner comme un lama dans un enclos, assise à se tourner les pouces en marmonnant on ne sait quoi, se lever pour aller remplir sa gourde magique qui pourtant ne désemplissait jamais, retourner dans sa hutte pour arranger convenablement sa natte, retourner à l'extérieur pour crier sur eux alors qu'ils n'avaient rien fait, bref, elle ne tenait pas en place.

Oh elle ne doutait pas que son Chou viendrait, déjà parce que c'était elle qui l'appelait, et qu'avec l'effort surhumain qu'elle avait fait en lui écrivant elle-même le mot, il accourrait encore plus vite. Non non ce n'était pas ça, mais et si il croisait un troupeau de pécaris en rut sur son chemin? Et si les dieux lui envoyaient à la figure une pierre tombée du ciel? Et si une méga giga géantissime jarre de pulque venait à apparaître devant lui soudainement?

Parce que c'était bien connu, tout ce que la Dinde prévoyait, les dieux s'amusaient à la contrarier en faisant tout capoter. D'ailleurs les neuf dixièmes du temps, c'était à cause de ces sales tlaxs!

Mais pour la première fois de sa vie, rien ne l'empêcha de mener à bien ce qu'elle avait en tête. Enfin jusqu'à maintenant. Alors qu'elle remplissait pour la huitième fois sa gourde magique de pulque, elle entendit dans son dos la voix qu'elle brûlait d'envie d'entendre. Pendant une seconde elle agrippa les bords du tonneau magique rempli de pulque dans lequel elle avait plongé sa gourde, puis se retourna sur son Chou, un grand sourire plaqué sur les lèvres.


Moah aussi je suis ravie de te revoir!
Menfin tu dis quoi? Lescribe, danser?


Elle tourna son regard vers le vieil esclave qui semblait à bout de force, soufflant comme un phoque, le bras toujours retenu prisonnier par le grognon.
Elle savait que Lescribe pouvait se montrer parfois étonnant, surtout quand il se mettait à hausser un seul de ses sourcils blancs (chose qu'elle avait toujours un mal fou à faire, bah oui, essayez donc de monter un seul sourcil sans lever l'autre!), mais se... dandiner...


Lâche-le donc, j'va le punir, mais en attendant, j't'en prie, sers toi.

D'un claquement de doigts elle fit venir Traducteur et Masseur qui prirent Lescribe chacun d'un côté et l'emmenèrent dans leur hutte, puis elle désigna de la main non pas la gourde magique mais le tonneau rempli de pulque.

Alors, t'as vu mon mot, t'en penses quoi?

Elle souriait, fièrement. Pour sûr, il allait lui dire qu'elle avait fait des prouesses en écrivant elle-même son invitation!
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L'aztèque aux mèches blondes. Et le cerveau qui va avec.
Umbre
Le vieux guerrier suivit les esclaves d'un regard sombre. Peut être aurait il dû le punir lui même. Le sécher quelques semaines pour le faire entrer dans une jarre peut être? Encore fallait il trouver une jarre transparente pour admirer son oeuvre mais voilà qui ne serait pas une quête des plus simple. Umbre chassa l'idée presque tristement et en revint à sa Belle toute souriante.

Quel mot?

Il s'écarta vers une pile de bols qui semblaient n'attendre que lui.

Celui que m'a ramené ce pecarii de Lescribe? Bah j'parlais pas la langue. Pourquoi? Tu l'veux?

Il fouilla son serape et lui tendit la peau barbouiller d'une main maladroite sans oublier d'enchainer sur quelques bols bien plein de pulque.

Allez buvons un peu le temps que tu m'dises un peu ce qui t'amènes par chez moi hein. Ton clan a fini par te bannir c'est ça? J'ai toujours su qu'ca arriverait un jour à force de jouer sur les jalousies de chacun. Bon le temps de m'hydrater convenablement pour la route et on ira leur expliquer qu'c'était pas une bonne idée. Enfin ma massue, moi j'suis pas assez diplomate.
Ixchella
La tête penchée sur le côté, une des plumes de sa coiffure venant lui chatouiller le nez, la Dinde observait son Chou qui lui-même observait Lescribe. Nul besoin de lui demander à quoi il pensait, elle le savait déjà. Peut-être qu'elle ferait une punition en public pour le pauvre esclave, mais faudrait qu'elle trouve une bonne excuse, de plus, les gens de cette province étaient de plus en plus sensibles, pas sûr que tous apprécient qu'un vieillard soit maltraité. Enfin, elle verrait ça plus tard. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour plaire à son Chou?!

Le Chou en question lui tendait le mot alors que la Dinde était toujours à ses pensées de punissage, et pendant quelques secondes elle cligna des noeils, sans trop comprendre pourquoi il lui tendait son chef d'œuvre. Puis elle le prit en main, sans trop savoir pourquoi, et ses lèvres bougèrent pour former une moue déçue.


T'as même pas compris que c'était moah qui l'avais écrit... Ca s'voit pourtant, une telle perfection dans les symboles ne peut venir que d'une personne perfecte elle-même...

Elle secoua la tête et rangea le mot dans son décolleté, décidée quand même à le garder. Elle n'allait quand même pas jeter une œuvre pareille.

C'qui m'a fait venir ici? Nan c'pas mon clan, Toto me vénère, pas pour rien que j'y ai une statue (pas encore finie) là-bas. Non, c'est tout autre chose. Je voulais te voir. J'sais pas pourquoi maintenant, c'est comme si quelque chose me disait que si j'te disais pas maintenant c'que j'ai à te dire, j'pourrais alors jamais le faire. Et ça, j'veux pas que ce soit le cas.

Elle marqua une très légère pause, attendant la chose qui viendrait l'empêcher de lui dire ce qu'elle avait à lui dire. Comme marqué précédemment, à chaque fois qu'elle prévoyait quelque chose, il se passait toujours un truc pour l'empêcher de faire ce qui était prévu. Elle s'attendait donc à voir une armée tlax descendre des cieux pour les assommer tous, un troupeau de dindons venir les envahir de leurs plumes, ou encore la foudre s'abattre sur elle.

Mais non, rien de tout cela ne se passa. Au grand étonnement de la Dinde d'ailleurs. Elle continua donc, sans toutefois s'empêcher de regarder discrètement à droite et à gauche histoire de s'assurer qu'elle pourrait aller au bout de ce qu'elle avait à dire.


Je t'aime. Voilà ce que j'avais à te dire. Et pense pas que j'te dis ça pour essayer une fois de plus de te mettre sur ma natte. C'est même pas ça que je veux... enfin si un peu, mais si yavait que ça j'emploierais pas ce moyen pour y arriver. Je suis sincère, j't'aime autant que ma Belle, peut-être même un tout p'tit peu plus.

Voilà, c'était dit. Et pas de catastrophe naturelle pour l'en empêcher. Enfin... si on mettait de côté une maison incendiée, mais ça, c'était pas dirigée contre elle.
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L'aztèque aux mèches blondes. Et le cerveau qui va avec.
Umbre
Elle qui l'avait écrit? Umbre tourna un regard plein de doute vers sa Belle. Il n'ignorait pas qu'elle était capable de bien des choses quand elle était déterminée, ce qui était souvent le cas, mais de là à écrire! Le vieux guerrier ignora ce mensonge d'un ronchonnement sonore et retourna au sirotage de son pulque.
Ixchella parlait, semblant d'ailleurs étrangement nerveuse. Umbre se redressa un peu, cherchant une position un peu plus confortable et surtout réduire l'écart le séparant des jarres. Il ne changeait décidément pas conservant un esprit toujours focalisé sur sa boisson préférée. Il n'en écoutait plus que d'une oreille distraite tous ces mots que lui déballait Ixchella, qu'avait elle donc aujourd'hui pour parler autant?

Umbre se resservit ses bols tandis que sa Belle en arrivait enfin au fait. Il but d'une longue gorgée bien fraiche.


Et alors? Ca t'étonnes? L'contraire moi qui m'aurait surprit. J'suis quand même le plus grand guerrier ayant jamais foulé le sol Azteque, alors comment y pourrait en être autrement hein? J'te l'accorde, beaucoup sont pas bien au courant alors en général on me crache dessus. Et de toute façon j'suis en retraite alors...
Ixchella
Un léger sourire apparut sur les lèvres de la Dinde. Elle se doutait bien que ses paroles n'auraient pas grand impact sur le vieux guerrier. Pourtant, elle aurait aimé qu'il dise quelque chose... d'autre.
Le sourire fit petit à petit place à une moue légèrement déçue.


Tu pourrais au moins dire que t'es honoré de cet amour, pas tout l'monde qui peut se vanter d'être aimé de la plus grande impératrice de l'empire Aztèque.
Enfin... je sais très bien qu'une relation entre nous est pas possible, et que tu vas sûrement retourner à ton temple adoré dans peu de temps. Mais je voulais que tu le saches. Avant que tu t'éloignes de moah. Que je ne te revoies plus sans avoir pu te le dire. Ne pas regretter quoi.


Elle se tut quelques secondes, penchant la tête sur le côté tout en le regardant.

Je va bientôt retourner sur Toto. J'aimerais quand même une chose avant de partir. Savoir si mes sentiments sont à sens unique. Dis le moah, et après, promis, je t'embêterai plus avec ça.
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L'aztèque aux mèches blondes. Et le cerveau qui va avec.
Umbre
Il tendit le bras vers le groupe d'esclaves leur présentant son bol à nouveau vide. Même s'il écoutait Ixchella le guerrier ne posait que peu le regard sur elle faisant toujours mine de rester nettement plus concentré sur la boisson. La tournure que prenait la discussion ne lui plaisait pas. Il y a bien longtemps sa Douce, sa tendre Mayane en avait payé un bien lourd tribut. Un sujet que le vieux guerrier rejetait, des mots qu'il esquivait par la torture morale. Combien de fois lui avait il brisé le coeur? Au point que Mayane avait fini par fuir, emportant toute sa famille, tout leurs biens, toute leur histoire. Et malgré cela lui ne changerait pas.
Il lui fallait trouver une échappatoire, quelque chose qui briserait le fil de cette conversation. L'un des esclaves s'approcha, une jarre dans les bras, et entreprit avec le plus grand soin de servir Umbre. Le vieux guerrier bougea légèrement mais suffisamment pour que le pauvre homme ne puisse que renverser quelques gouttes du précieux liquide. Umbre se redressa subitement en grognant, son bol s'écrasa au visage de son "échappatoire" arrosant la pièce de pulque.


RAAAAAA Ix! Tes esclaves sont tous usés, incapables! En plus de me moquer voilà qu'ils renversent MON pulque! J'devrais lui passer la tête au travers de sa jarre avant de l'jeter aux pecarii! Mprffffffff!

Le guerrier se masqua de son visage le plus ronchonneur puis se rassit sans oublier d'arracher la jarre des bras de sa victime. Le pauvre esclave restait là, paralysé de surprise.

Mprfffff j't'en trouverai un neuf, un qui saura servir comme il se doit.

La jarre se souleva versant de son pulque dans la gorge du vieux guerrier.

Toto hein? Bah j'peux bien aller faire un petit voyage par là bas si tu veux une escorte. Après tout voilà des lunes que j'suis pas passé. On prend la route quand? Et en chemin j'suis sûr que j'te trouverai un nouveau serviteur.
Ixchella
D'accord, elle avait compris.
Ix baissa le regard un instant, déçue de voir qu'il n'avait pas le cran de lui dire qu'elle était la seule à éprouver ces sentiments-là. Elle aurait pourtant voulu qu'il lui dise la vérité, même s'il ne l'aimait pas.


T'es un lâche... lança-t-elle dans un murmure, sans même s'en rendre compte. D'un geste elle congédia l'esclave, sans lui dire qu'il n'aurait pas de punition.
Je ne suis pas Mayane. lâcha-t-elle sur le même ton avant de se retourner, ne pouvant plus supporter de se trouver face à lui. Elle ne lui proposait pas une vie comme celle qu'il avait eu avec son amie, il aurait été libre, tout comme elle comptait garder sa liberté.
Bon sang, que la déception était grande.


Je pars dans quelques jours. Viens si tu veux, tu seras toujours le bienvenu là bas. lui dit-elle d'un ton morne, lui tournant toujours le dos.

Et sur ces mots, elle le laissa seul à l'extérieur, rentrant dans sa hutte. Avant de pénétrer dans sa hutte, elle emporta deux jarres de pulque. Elle allait en avoir besoin...

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