Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP Fermé] Arrête moi si tu peux... ou si tu veux...

Gabrielle_blackney
[Bonheur : faire ce que l’on veut et vouloir ce que l’on fait*]

- Dans la cave d’une taverne du Languedoc – Tard la nuit… -

« Quin p’apérats ? Qué m’apéri Gabrielle** ». Gabrielle soupire, les cours d’occitan avec son cousin, c’est pas si amusant que ça. Enfin, si, c’est intéressant mais bon. Il est tard, comme toujours, et là, les mots ne rentrent plus. Déjà que cette langue est imprononçable. Et puis elle a bu… juste un peu. Juste ce qu’il faut en cette heure de la nuit. Et puis l’anglois, c’est vraiment plus simple…

Pourquoi dans une cave les cours ? Mais parce que dans les salles des tavernes on est toujours dérangé et que dans une chambre d’auberge, ça ferait jaser. Ils ont beau être cousins, ils se trouvent toujours des esprits pervers qui les soupçonnent d’on ne sait trop quoi. Pervers ou juste plus perspicaces que les autres, ces esprits là. Quoi qu’il en soit, une cave c’est bien. Et ça assure la sécurité d’Enzo sans qu’Audoin soit obligé d’être collé à ses basques. Des murs de 2 mètres d’épaisseurs, une seule issue que le garde peut surveiller de la salle. Non, vraiment c’est parfait. Et ils sont entourés de tonneaux et de bouteilles, décors des plus agréables. Gabrielle a d’ailleurs ouvert une bouteille d’eau de vie, Enzo laissera des écus au tavernier… ou pas, peu lui importe.

Elle le regarde, il fait sombre, seule la lanterne d’Enzo éclaire les lieux, mais elle le voit très bien. Elle le voit même un peu trop bien. Il est beau ce petit con. La plupart du temps, elle n’y prête pas plus attention que ça, elle s’intéresse plus à lui dans son entité qu’à sa belle gueule. Mais parfois, ça la frappe. Comme tout de suite. Oui, il est beau, un peu trop. Gabrielle n’a plus tellement envie de parler occitan et la seule langue qu’elle veut partager avec lui c’est… Ahem. On se reconcentre. La jeune femme se demande comment on dit « come to me » en occitan ou « I want… »***. Concentration donc.
Elle regarde Enzo et lui sourit. Elle lui tend la bouteille.


Tiens, bois. Tu dois avoir soif à parler autant…

Elle regarde les ombres danser sur les murs de pierre et tente d’oublier l’envie fort peu aristotélicienne qui la tenaille. Depuis son arrivée dans le Languedoc, elle essaie de développer une relation plus amicale et moins passionnelle avec son cousin. Et ils s’y tiennent, à peu près, pas toujours. Mais il est sa faiblesse et il y a des nuits comme ça où Gabrielle n’a pas très envie de résister à la tentation. L’eau de vie et le regard vert d’Enzo suffisent à lui enlever toute velléité de sagesse.

Alors elle le regarde avec un regard un peu plus trouble qu’à l’accoutumée, elle lui sourit avec un sourire un peu plus allumeur. Oui, c’est ça, Gabrielle a décidé d’allumer Enzo. Qu’il lui dise oui, ou qu’il ne lui dise rien mais qu’il la plaque contre le sol en terre battue entre deux tonneaux, contre le mur, où il veut.
Mais cette nuit, Gabrielle veut Enzo. Une fois encore. Et lui, qu’est-ce qu’il veut ?


*Françoise Giroud
**Comment vous appelez-vous ? Je m’appelle…
*** Viens à moi – Je veux…

_________________
Enzo.blackney
    - Tard la nuit, dans une cave peu importe laquelle. -


- « Òc-ben ! » *

Elle s'améliore, ce n'est pas tout à fait ça, mais Enzo ne peut que reconnaître les efforts que Gabrielle fait pour apprendre l'occitan. Langue facile pour lui, ayant un père gascon, mais ce n'était sans doute pas le cas pour sa cousine. D'ailleurs, alors qu'elle semblait soupirer, le jeune homme se demanda qu'elle imbécilité lui passa par la tête le jour où il offrit ses services. Faut dire que l'impatience du rejeton Blackney n'était plus à caché. Certain disait que c'était la jeunesse, d'autres que son trait venait de sa mère. Peut lui importait au final. De toute manière, de tout les enfants d'Alcalnn et Nennya, il était le seul brun. Le seul à ressemble physiquement à sa mère. Les deux autres tous blonds, ou assez cuivré pour se permettre de pensé qu'ils n'étaient pas des même parents. Et pourtant. Si. Bref, les cours d'Occitan. Elle n'était pas douée, mais au moins il passait du temps avec elle, même si honnêtement, ça l'ennuyait. Son anglois à lui ne s'améliorant pas plus qu'il faut, comparé aux progrès qu'elle faisait dans la langue d'Oc. Son souci se trouvait surtout niveau de la prononciation, alors ce n'était pas rare qu'Enzo devait répété les même mots jusqu'à ce qu'elle prononce correctement. Ennui totale donc. Mais bon, il s'appliquait. Pour Gab. Aussi étrange que cela était. Ils sont donc tout les deux, dans une cave de taverne. Et la cousine bois un peu. Les parchemins sont entre eux et Enzo d'expliquer les sons, faire répété les phrases de bases pour la présentation notamment. Il relève donc un instant ses yeux des parchemins qu'il arrive à lire grâce à sa lanterne.

- « Quïn té ba ? » **


Les sinoples de la fixer, une main sur un parchemin, l'autre s'étant glissé dans ses cheveux pour aller retirer quelques mèches de devant ses yeux. D'autres femmes n'auraient rien a reprocher à Gabrielle, et pourtant c'est elle qu'il regarde actuellement. C'est sur seins, sa chevelure, son gabarit que le vert se déplacent et cherche à se souvenir de quelques étreintes passé. Pas d'autres. Elle. La seule qui lui est interdite. Les yeux se ferment un instant, alors que la main s'est figé dans ses cheveux. Le trouble pénètre son esprit, alors que la sensibilité de son corps s'éveille. Non ! Et la tête du jeune homme de se secouer énergiquement alors que la question vient se lové dans son oreille et ses yeux de se rouvrir pour aller confié leurs secrets a l'océan de Gabrielle. Défection ! Le rythme cardiaque s'accélère alors qu'Enzo prend machinalement la bouteille qu'il apporte à sa bouche. Une bonne rasade est prise, comme pour se donner contenance, suivit d'un son d'aise et la tête qui se secoue légèrement alors que l'alcool fait son boulot en chauffant la gorge du Blackney.

- « C'est bien de ta faute si j'ai soif. Tu me fais répété je ne sais combien de fois ! Ehm ! »


Et c'est quoi ce regard ? Les sourcils d'Enzo se froncent légèrement, puis il mène une fois de plus la bouteille à sa bouche. Puis ce sourire ! À en faire déglutir le paon, dont les yeux retournent voir les parchemins. Ils sont moins troublant eux. Toujours aussi pudique après tout le jeune homme. Passionnel, mais pudique tout de même. Alors, il fixe les parchemins et tente un peu bêtement de reprendre la leçon.

- « Ehm. Tu suis Gab ? Alors "Quïn té ba ?" c'est du sud-ouest. Et cela demande comment va-tu. Bien entendu, tu devrais utilisé plus le "Quïn pé ba ?" Qui est la version avec le vous. Ici, dans le Languedoc, je crois que l'on dis "Vas plan ?" Faudrait demandé à quelqu'un qui habite cette région. D'ailleurs, si jamais tu ne comprends pas, hésite pas à demander de parler lentement. Parlat méy a plazé que l'on dit. »

Il ferait presque bon professeur le Blackney !

* Oui, bien.
** Ça va bien ?

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Il est des mots qu'on peut penser
Mais à ne pas dire en societé
moi je me fous de la societé
et de sa prétendue moralité*]


Non, Gabrielle ne suit pas. Plus du tout même. Mais elle va très bien, merci. Elle regarde Enzo qui plonge ses yeux verts sur les parchemins, elle pourrait presque croire qu’il cherche à éviter de croiser son regard. A ce moment précis, il y a deux options pour Gabrielle, alors elle hésite. Soit elle plaque Enzo contre un tonneau, lui enfourne sa langue dans la bouche et lui colle une main dans les braies. Intéressant, déjà éprouvé, mais un peu agressif et Enzo pourrait bien prendre peur. Soit, elle le séduit, elle le charme et elle le fait craquer. Plus long, issue incertaine, mais plus amusant. Et Gabrielle est d’humeur joueuse. Il va de soi que l’option « quitter la cave et aller sagement se coucher après avoir récité un confiteor pour se faire pardonner ses pensées malhonnêtes » n’a même pas traversé l’esprit de la jeune femme. Non, cette nuit, Enzo est sa proie et elle a bien l’intention de sonner l’hallali. Mais en douceur et avec son consentement.

Dis moi Enzo. Comment dit-on « j’ai envie de toi » en occitan ?


Première estoquade. Absolument pas dans la finesse, mais avec un grand sourire innocent. Et puis ça fait progresser son vocabulaire, allez savoir, ça pourrait bien lui être utile un jour, avec un autre, on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. Même si Gabrielle est toute entière consacrée à Enzo et qu’il n’est nullement question d’un autre en l'instant.

En anglois, on dit « I want you »…


Bah oui, il faut bien qu’il apprenne aussi, il est censé travailler son anglois. Gabrielle s’étire et bouge un peu, c’est qu’on s’engourdit à rester assis comme ça. Et un sourire à Enzo, toujours, mi-innocent, mi-charmeur. Semer le trouble sans en avoir l’air, coller la pression, insinuer le doute.
Elle se lève et fait quelques pas dans la cave voutée. Elle surveille Enzo du coin de l’œil. Troublé ou pas troublé ? C’est qu’il n’est pas toujours facile à convaincre le cousin. Il est un peu… coincé. Se laisser aller à ses envies, céder à la tentation, il ne sait pas faire. Mais Gabrielle n’a pas une once de culpabilité, s’il voulait éviter les ennuis, il n’avait qu’à pas s’enfermer seul avec elle dans cette cave.
Un coup d’œil donc. Elle tourne et vire et finit par s’approcher de lui. Il faut bien établir le contact. Un contact physique s’entend.
Elle l’attaque par derrière, comme leur toute première fois. Elle s’approche donc, lui pose une main sur l’épaule, sans aucun sous entendu**, en toute innocence, du moins elle espère bien lui faire croire. Ou pas. Et elle se penche pour attraper la bouteille qu’il tient encore dans sa main, une bonne excuse pour se plaquer contre le dos d’Enzo. Et elle prend une gorgée, debout derrière lui, tout en déplaçant négligemment sa main de l’épaule à la nuque.

Deuxième estoquade. Toujours sans aucune subtilité.
Mais Gabrielle ne veut pas être raffinée ni délicate, elle veut être efficace.
Allez Enzo, ne résiste pas. Libère tes endorphines, tu dormiras tellement mieux après.


* Michel Polnareff
** Gérard Jugnot, Les Bronzés (pardon, promis, je ne le ferai plus, mais il est tard toussa)

_________________
Enzo.blackney
    « Mieux vaut faire envie que pitié. »
    de Pindare


- « Ai...enveja... de tu... »


Il n'est pas sur d'avoir dis le bon pronom tellement Gabrielle vient de le troubler plus que nécessaire. Ses yeux verts se retirent des parchemins et vont se lové dans ceux de Gabrielle. Le cœur tambourine, et des les doigts tapotent le sol de façon nerveux. Il déglutit. Une autre gorgée. Il lui en faut une autre. Et pourquoi pas une seconde, une troisième... une quatrième ? Bref. Il boit. De façon, malhonnête, il boit pour tenter de se donner une contenance. Il pourrait. Il pourrait se laisser aller à ce regard, à ces paroles et pourtant il résiste. Depuis qu'il est au Languedoc, il tente tant bien que de mal de créer une relation stable, et autrement que basé sur la passion qui tenaille ses braies avec Gabrielle. Parce qu'ils en existent d'autres. Et parce que Gab, il n'arrive pas à l'oublier. Et que pour une fois, il n'a pas entièrement envie de tout détruire. Le Blackney ne comprends pas pourquoi - ne l'assumerait pas d'ailleurs - mais il ne cherche pas à la jeter comme une vielle chausse, ni à la briser comme il oserait pas avec d'autres. Pas Elle. Sa drogue, sa liberté, sa déraison. Alors il secoue machinalement la tête, la main se glissant dans la chevelure brunâtre pour aller calmer les doigts agités. Il s'ébouriffe, entremêle ses doigts à ses mèches, change constamment son regard d'endroit. Que dire, que faire, comment agir ? Ça serait si bon... et pourtant. Il résiste.

- « Ehm. »

Doit t-il répété la phrase en anglois ? Il hésite. Puis ce sourire. Il déglutit. Une femme c'est traite. Une femme ça voit un homme comme quelque chose qu'elle désire. Un homme aussi oseriez-vous dire à l'auteur ? Eh bien, c'est vrai. Mais différemment. Un homme, ça pense mal. Souvent plus avec ce qui se trouve dans leurs braies que dans leurs tête. Alors qu'une femme c'est vicieux. Ça cherche, ça fous l'incendie, ça ose la ruse.Ça réfléchit. Ça sème le trouble et fait tendre les braies, innocemment. Une femme c'est dangereux. Même Gabrielle. Encore plus quand on sait que si elle réussit il va s'abandonner, vivre l'inceste, prendre goût à leurs étreintes, aimer le vice. Sauf, qu'il peut être dur de s'adonner à la liberté, même si c'est la plus grande libération, extase qu'Enzo peux vivre. Gabrielle. Ce n'est pas que du vidage de bourses. Ce n'est pas qu'une pulsion sexuelle. Ce n'est pas juste un moment d'apprentissage. Ce n'est pas... Tout. C'est unique. Spécial. Libérateur. Car avec Gabrielle, il y a plus que deux corps. Il y a des émotions. Un trouble, des angoisses, des battements de cœur, des envies de prendre, de l'entendre heurter ses tympans, de gouté à elle. C'est tellement pas juste une attirance. Ni qu'une histoire de couche. Mais ça c'est l'auteur qui le dis. Le Blackney lui il est trop odieux, trop sale type, trop plein de chose pour assumer ou bien simplement s'en rendre compte. Alors il préfère la détester. C'est plus facile. Ou pas.

- « You...want..me ? »

Sauf qu'elle est debout. Près de lui. Main sur l'épaule. Image Flashback. Désirée. Boudoir. Massage. Vin. Etc. Chambre d'Auberge. Gabrielle. Frémissement. Orgueil. Passion. Les yeux se ferment, les tremblements se font plus agressifs. Le trouble est installé, définitivement. Rapidement. Comme souvent. Aujourd'hui, il n'est pas homme à osé. Il n'est pas jeune homme à se laisser tenter. Il résiste. Alors les épaules se courbes un peu, les trapèzes de durcissent, saisit pas le stress. Il sent la poitrine de Gabrielle contre lui. Le Blackney, lui, reste assis. Yeux toujours fermé, mâchoire crispé. Résister. Ce n'est plus une question de prendre. Plus une question de supériorité, ni d'orgueil. C'est de la luxure, de l'inceste, de l'envie malsaine. C'est un corps qui en demande un autre, un cœur qui s'affole alors que ça lui est interdit. Oui, interdit de s'affoler à cause d'Elle. Pour Elle ? Enzo pense trop. Encore une fois. La main de Gabrielle vient se glisser sur sa nuque.

- « Gab. »


Petit silence, comme pour prendre le temps de bien articuler ses mots et de chercher ce qu'il veux dire. Et tant qu'à pratiquer la l'anglois...

- « I... don't want you. »

Les yeux restent de clos. Le corps frémit. Enzo tente l'impossible. Résister, penser autrement que par ce qui se passe dans son pantalon.

*J'ai envie de toi dans un occitan foireux.
En anglais : Tu me veux ? Je ne veux pas de toi. Sachant qu'Enzo parle mal l'anglois, donc toute faute de langue est normal.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Hé, tu viens chez moi?
Ou alors on va chez toi?
Allez, Enzo, quoi!
Oh dis-moi oui!

Chou
Enzo
Dis-moi oui
Enzo
Chou
Enzo
Dis-moi oui
Chéri*]


Gabrielle regarde Enzo. Enzo qui réussit l’exploit de se faire détester de presque tous partout où il passe. Enzo, trop beau, trop grand, trop arrogant, trop orgueilleux. Trop lui-même. Et il rend Gabrielle complètement folle. Personne ne la comprend. Mais c’est parce que personne ne sait vraiment. Personne ne voit Enzo comme elle. Gabrielle, éternelle prisonnière d’un amour interdit, d’un amour qui ne se dit pas, d’un amour inavouable et inavoué. Elle a perdu son honneur, sa réputation, son nom pour Lui. Et certains pensent encore que ça n’est qu’une simple histoire de luxure, de plaisir entre des draps, de couche partagée. Les gens sont des idiots et des aveugles. Mais Gabrielle subit et se laisse considérer comme la pire des catins. Pour Lui.

Et cette nuit, elle le veut, pas pour l’extase, pas pour la montée au septième ciel. Elle le veut parce qu’il est celui qui lui fait oublier la dureté de ce monde, parce que ses étreintes violentes sont des moments d’éternité, parce que sa main sur elle, même maladroite, est la plus touchante des promesses, parce que son souffle sur sa peau est le vent le plus doux. Gabrielle veut Enzo parce qu’il est Lui et que se noyer dans ses yeux verts, c’est mourir un peu pour renaitre plus vivante que jamais.

Enzo, son opium, son alcool violent, sa déraison. Oui Gabrielle le veut et elle est bien décidée à l’avoir. Elle sent bien qu’il est troublé. Elle le connaît assez pour savoir que son rentre dedans fort peu subtil lui remue l’esprit et le corps. Mais le corps, elle s’en fiche, elle le veut mais elle veut qu’il la veuille aussi. Et pas juste pour assouvir un instinct primaire, non elle veut être désirée pour elle-même. Elle et pas une autre.
Jeu risqué et dangereux. Jeu imbécile. Mais cette nuit, elle veut devenir un besoin vital plus qu’une envie passagère.

Je te veux Enzo et tu vas me vouloir aussi. Comme tu as besoin d’eau, d’air, de lumière, tu auras besoin de moi. Et je serais là pour t’assouvir et te remplir. Laisse moi devenir ta nécessité absolue. Juste pour quelques heures. Et après, tu seras libre, un peu plus qu’avant, comme toujours.

You… want… me ?

Oh oui, Enzo. Et bien plus que tu ne l’imagines. Peut-être bien que toi aussi tu me prends pour une catin après tout. Une vile tentatrice qui veut t’utiliser pour son plaisir. Oh, Enzo si tu savais tout ce que tu es pour moi. Tu le sais déjà sûrement un peu. Je ne te l’ai jamais dit, et je ne te le dirais pas, mais si tu ouvrais un peu les yeux, tu saurais.

Gab. I… don’t want you.


Oui, je sais. Enfin, non, je ne le sais pas, mais je ne suis pas étonnée. Pourtant ton corps dit le contraire. Je te sens crispé et tremblant sous mes doigts. Tes mains voudraient bien mais ton esprit n’ose pas. Et moi, c’est ton âme que je veux faire vibrer, pas tes braies.

Et la dénégation en anglois – parfaite au demeurant – produit l’effet inverse que celui probablement recherché par son auteur. Gabrielle le veut encore plus. Parce qu’il lui dit non alors qu’elle sent bien que son corps a déjà presque lâché. Parce qu’elle le sent nerveux et troublé. Parce que son accent gascon fait toujours des ravages quand il parle anglois. Parce que…
Mais elle ne va pas le forcer non plus, elle n’a pas l’âme d’une violeuse. Elle a envie d’être voulue. Venant d’une autre, ça serait presque pervers comme envie, presque malsain. Mais elle est Gabrielle, l’amoureuse sans retour, alors le Très Haut lui pardonnera peut-être un peu plus qu’à une autre.

Gabrielle fait glisser sa main et abandonne l’épaule d’Enzo. Elle se met devant lui, s’abaissant à sa hauteur,tout près, très près, trop près sûrement pour qu’on la pense honnête. Elle plante ses yeux bleus sombres dans le regard vert, pose sa main sur la cuisse d’Enzo.


Really** ? Dis le moi en face et je m’en irais. Si tu le penses vraiment. Sinon…


Sinon quoi ? Et bien elle n’en n’avait pas moindre idée, elle n’allait pas lui arracher les braies. Mais c’est comme aux cartes, il faut savoir bluffer et montrer un peu d’assurance pour gagner, sinon, autant ne pas jouer. Mais si on joue, c’est pour gagner.

*Les Rita Mitsouko évidemment (oui, oui, j’ai changé le prénom – Vous aurez tous reconnu Andy, mais si Gabrielle appelle Enzo par le prénom d’un autre, elle se grille toutes ses chances)
** Vraiment?

_________________
Enzo.blackney
    [« [...]Enzo se hâte
    Enzo se méfie
    Enzo se tâte
    Est-ce qu'il a envie ?
    [...] »*]


Dit moi qu'est-ce que tous ces soupires signifient ?**

Je garde les yeux clos, tandis que mon esprit se torture et mon cœur tambourine ce qu'il aimerait - parfois - te hurler dessus. Il aimerait. Me donner une gifle, m'éveiller à un - peut-être - bonheur, me faire prendre le plus grand des risques. Pour toi. J'ai envie de te dire oui. J'ai envie de me laisser aller à toi. Chaque fois. M'enivrer de ton odeur, frissonner à tes lèvres sur mon cou, sentir mes mains frôler ton être. Pas ton corps non. Toi. Ta personne. J'ai des envies de te sentir t'endormir contre mon torse, les cheveux tombant sur tes épaules nues. Oh, si tu savais Gabrielle. Si je me l'avouais. Que tu m'as prise un peu plus que mon corps. Que ce que j'ai cru être un jeu, de l'orgueil mal placé était loin de tout ça. Si tu savais que j'ai tenté d'aller en voir une autre pour t'oublier. Que ta présence me brûle au plus profond de mon être. Peut-être t'enfuirais-tu. Comme je le ferais si jamais tu me disais vivre la même chose. Car je suis con. J'ai 17 ans, et je suis un idiot et arrogant petit con. Je ne te veux pas juste dans ma couche Gabrielle, je te veux à moi. Toute entière. Dans ma vie. Que tu sois à jamais la personne que je recherche, celle vers qui aller quand j'ai envie de me planter dans des verres, dans les jeux et dans tout ce qui n'est pas noble.

Mais je ne te le dirais jamais. Sans doute. Car je ne l'assume pas.

L'amour c'est traite. Ça fait mal. La vie n'est pas éternelle, et quand l'autre part ça laisse une vide. Un énorme vide impossible à combler. Elizabelle a réussit à me remettre sur pied. Plus ou moins. Toi, tu viens me chercher. Dans ma peau, dans ma tête, au plus profond de mes tripes. J'aimerais que tu me fasse peur parfois. Que tu me prenne la main, me regarde de tes yeux sombres et tu me dises que tu veux de moi dans ta vie. Toujours. Que tu as aucune envie de me laisser. Que tu seras toujours présente. Que tu me laissera pas paumé comme ma mère l'a fait. Que tu ne vas pas mourir dans une explosion. Tout ça est inconscient bien sur. Car quel idiot je ferais d'aller me mettre à tes pieds comme la vermine du coin. Et t'avouer quelconque sentiments ça serait me mettre en danger. Mettre le mince équilibre entre ma névrose et ma vie "normale". Alors je ne te dis rien. Et je vais vivre mes pires pulsions avec d'autre. Pour garder sur toi que la brutalité de ma jeunesse, et mon inexpérience. Pour ne pas te faire mal. Pour ne pas être un homme qui prend juste et s'en va. Pour éviter de te causer le moindre bleu.

Mais je ne te le dirais jamais. Sans doute. Car je ne l'assume pas.***

Alors je me méfie. De toi. Tes envies. Je jalouse l'autre homme qui fait trop partie de ta vie. Peut-être te met-il dans sa couche lui aussi ? Quand sais-je après tout. Rien. Mais si ça venait à mes oreilles sans doute que mon poings ne se gênerait pas à venir se foutre dans la tronche du Chapeauté. Je ne sais même pas ce que je peux être pour toi. Es-tu plus qu'une de ses viles tentatrice. Ai-je tord de vouloir te classé dans ce genre de catégorie ? Ai-je tord de me méfier de toi ? La bataille fait rage. Entre toi, ma raison, mon honneur, ma famille. Tout nous est interdit. Je te sens pourtant venir devant moi. Je t'imagine les yeux clos. Tu t'abaisses. Tu es près de moi. Indécemment. Alors je me décide à ouvrir mes yeux alors que les tiens viennent se planter directement dedans et ta main se déposer sur ma cuisse. Je frémis et déglutit. Ça tire dans mes braies, mon souffle est si accélérer que tu dois me sentir, m'entendre être troublé. Quelques minutes s'est passé. Ma tête s'est perdu dans les choses que je ne te dirais jamais et que je n'assume pas. Comme si t'avouer quoique ce soit était te poignarder violemment, alors que c'est moi qui est peur de mourir un peu, trop, à aller de l'avant. Je me cache donc derrière des affaires "d'hommes" qui dit qu'il ne faut pas montrer ce qu'on ressent. Jamais. Comme je ne pleurerais plus jamais. La seule et dernière fois ayant été à la mort de ma mère. Mon premier amour.

Et mon second se trouve devant moi. À me regarder et oser jouer. Si c'était pas interdit. Si je pouvais te l'avouer. Si je voulais assumer, est-ce que ça serait plus simple ?


- « Gabrièla...»

En Oc.Mes yeux vert se font presque suppliant. Enfin, pas vraiment, car j'essaie d'éviter de te le montrer. J'aimerais que tu partes. J'aimerais que tu reste. Je suis indécis. Ma main se dépose sur la tienne, je l'éloigne un peu. Juste un peu. Va t'en. Va t'en. Je ne peux pas. C'est interdit. Je... Tu sais ce mot, que je ne peux pas dire.Va t'en Gabrielle. Et je ferme les yeux. Paumé, incertain, ma main toujours sur la tienne. Troublé, le cœur battant, les braies tendus.

Je dois résister.


* Même chose que JD Gab.
** Traduction de Tell me what all this sighing's about de Only If For a Night - Florence & The machine.
*** Répétition voulu.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[N’ayez pas peur du bonheur
Il n’existe pas
(…)
Laissez vous aller
Le temps d’un baiser
Je vais vous aimer

Le trésor n’est pas caché
Il est juste là,
A nos pieds, dévoilé
Il nous ferait presque tomber*]


Et je te regarde toujours. Le bleu de mes yeux fixé dans le vert des tiens. Je ne sais pas à quoi tu penses. Tu me détestes, ça tu me l’as dit, mais le reste, je ne sais pas. Je sais pourtant qu’il y a autre chose. Je sais que tu tiens à moi. Autre chose qu’une histoire de couche. Tu n’as pas besoin de moi pour ça. Les bordels parisiens ou ceux d’ailleurs te suffiraient bien. Tu tiens à moi, je l’ai compris, mais je ne sais pas à quel point. Et je sais aussi que tu ne me le diras jamais. Je le sais pourtant parce qu’il t’arrive de te trahir, par un geste, une phrase, un regard ou un sourire. De ces gestes, de ces phrases, de ces regards et de ces sourires que je sais n’être que pour moi. Et tu ne le sais pas.

Je sais aussi que tu es jaloux. De lui et des autres. De lui surtout. Et je te comprends. Il ne partage pas ma couche, non. Mais il pourrait. Parce qu’il me plait, que je lui plais et que nous le savons. Alors les soirs de lassitude, oui, je serais tentée de te donner raison d’être jaloux. Mais je ne le fais pas. Même pas une question d’envie ou de morale. Juste que je ne pourrais plus te regarder, j’aurai l’impression de te trahir. Pourtant aucun contrat ne nous lie, nous ne nous devons rien, nous ne nous appartenons pas.
Je ne t’appartiens pas, mais je suis à toi. Et tu ne le sais pas.

Et mille fois, j’ai eu envie de claquer la porte d’une taverne et de partir sans me retourner. Mille fois, je me suis retenue. Pour toi. Et je suis là. Toujours. J’ai traversé le Royaume juste pour te revoir, au moins une fois. Pour entendre ton rire, te prendre la main, et te regarder me sourire. Juste encore une fois. Je suis là et je serai là. Plus tard, un jour, après, quand « nous » n’existera plus, que nous ne serons que « je », je serai encore là si tu as besoin. Ou envie. Ou les deux. Ou juste si tu m’appelles. Et tu ne le sais pas.

Non, tu ne sais pas tout ça. Ni tout le reste. Parce que je ne te le dis pas. Tu ne supporterais pas. Ca aussi je l’ai compris. Tu n’es pas pudique que de ton corps. Tu préfèrerais crever que de d’avoir pour moi l’aveu d’un début de sentiment. Non, tu ne sais pas aimer. L’idée même t’insupporte. Aimer, c’est perdre le contrôle, c’est avouer sa faiblesse à l’autre, qui peut te piétiner, te prendre le cœur et le briser. Aimer c’est vivre. Et vivre, c’est dangereux.
Et tu ne me fais pas confiance. Je suis une femme après tout, tu me l’as écrit une fois, les femmes ne sont que des tentatrices. Peut-être bien, Enzo, peut-être bien. Mais pas que ça. Et je ne suis pas les femmes. Je suis juste moi.
Tu crois vraiment que je me jouerais de ton cœur et de ton âme ? Je n’arrive même pas à t’en vouloir de cette pensée. Ni de ça, ni du reste.
Tu as explosé ma vie, je n’étais pas grand chose et voilà que je ne suis plus rien. Soumise, humiliée, bafouée. Pour toi. Et on me dit que tu n’en vaux pas la peine, que tu n’es qu’un sale petit noble arrogant. Mais moi, je veux y croire et je sais que tu valais tout ça et plus encore. Et je sais aussi que tu es tellement plus que ce que tu montres.

Alors je te regarde. Le bleu de mes yeux fixé dans le vert des tiens. Et toi aussi tu me regardes. Comme ailleurs, dans un autre lieu, il y a longtemps, presque une autre vie il me semble, et une fois encore, je vois de la supplique dans ton regard beau à en mourir. Et une fois encore, je vais l’ignorer. Une fois encore je vais envoyer valser la morale qui dit que c’est mal, qui dit que le sang qui nous lie nous l’interdit, qu’aucun lien sacré ne nous y autorise. Une fois encore, je défie la loi des hommes, celle qui dit que nous n’avons pas le droit.

Gabrièla...

Tu peux bien éloigner ma main, ça ne m’éloignera pas moi. Je sens ton cœur qui bat trop fort, je vois le désir qui tend tes braies, je te sais troublé et hésitant. Je pourrais encore partir mais je ne le ferais pas.
Parce que tu es tellement important, tu comptes tellement, bien plus que les autres. Je n’ai pas peur de le penser. Et si je ne te le dis pas, c’est parce que toute impudente que soit mon âme, elle a un reste de pudeur, et que je protège la tienne. Mais Enzo, sache le…

Je t’aime.

Alors je me penche vers toi, à peine, je suis déjà si près, tu as fermé les yeux mais tu dois sentir mon souffle sur tes lèvres, ma main sous la tienne, et ma langue qui vient tenter d’abattre tes dernières hésitations. Viens Enzo, oublions les autres et le monde. Oublions l’interdit. Laisse-moi glisser mes mains sur toi, laisse moi parcourir ton corps et ton âme. Puisque nos esprits se refusent à nous faire dire ces mots insensés, aimons nous, malgré tout.
Laissons nos corps dire ce que nous retenons.
Voilà ce qu’ils disent tous ces soupirs. Ils disent que je n’aime que toi et que tu es le seul que je veux vraiment, cette nuit et pour toujours.

Maintenant, viens.


*Berry

_________________
Enzo.blackney
    « [...] Over and over, over and over
    I fall for you
    Over and over, over and over
    I try not to [...] »

    Over and Over -Three days grace

Sache que je... Aussi.*

Oh Gabrielle. Je sens la terre battus qui s'effondre sous moi, mon corps qui te réclame, mon âme qui me supplie d'aller se mêler au tiens, dans des ébats qui sont les notre. De plus en plus, mon cœur cogne d'impudence et de jeunesse. Otage d'un sentiment qui nous lie tout les deux. Moi je n'assume pas. Et toi tu me le dis pas. Si tu savais comme je le sens se souffle sur mes lèvres, comme il fait hurler mon intérieur et fait germer une peur ridicule. Si tu savais, Gabrielle tout le combat qui s’érige dans mon être ! Peut-être partirais-tu. Je suis violent. Tu le sais. Et pourtant je suis plus doux avec toi qu'avec toute les autres. C'est ce que je craint chaque fois que je sens ta main qui glisse, tes lèvres prendre les miennes, chaque fois que tu éveil en moi le désir de toi. Je craint de te plaquer si durement que tu en souffres. J'ai peur de te voir parsemé de bleu par ma faute d'une nuit trop violente. Je ne veux pas délivré sur toi la boîte de pandore qui sommeil au plus profond de mon âme. Je ne veux pas de ses phrases narquoises qui me viennent lors de certains ébats. Je n'ai pas envie de te réduire à une femme de plaisir, ni à un objet. Je veux que tu sois Gabrielle. Avec tes cheveux presque noir , tes yeux la couleur de la mer et ton odeur toujours si agréable.

Oh Gab.

Je suis perdu. Les jours me semblent identiques, et pourtant si différent. Chaque fois que tu t’éclipse, ça me rappelle un souvenir. Un de mon enfance, où j'étais sur les plages du Mont et qu'une vague est venu sur moi, m'emmenant sous elle, et tentant de me faire changer de monde. Je devais être tout gamin. La main salvatrice du Sénéchal Rolan m'avait sauvé ce jour là. Mais qui me sauvera si tu pars à jamais ? Ta langue tente, et elle m'entraîne. Je ne peux plus m'éloigner, et mes mains se glisse dans le creux de ton dos. Mes yeux restent obstinément clos, et mon corps de frissonner d'envie. Je t'attire et te repousses. Je résiste. Je te résiste. Je te veux, mais je me le refuse. Car je sais que nos ébats ne serons pas totalement luxurieux, ni simplement incestueux. Je me rends bien compte qu'il y a de ces quelques petites choses qui trahissent ce que je ne veux point ressentir pour toi. Ni pour quiconque.

    Je me fous, fous de vous.
    Vous m'aimez, mais pas moi.
    Moi, je voue, vous l'aimez.
    Confidence pour confidence,
    C'est moi que j'aime à travers vous.


Ça ne devrait être que ça. Et pourtant. Et pourtant... Pourquoi est-ce que je fais danser ma langue avec la tienne, pourquoi mes mains restent bien dans le creux de ton dos ? Pourquoi est-ce que je te ramène plus près encore, chaque fois que je te repousse ? On brûlera dans les enfers de nous damner autant. Pourquoi Gabrielle je me sens si différent avec toi ? Pourquoi j'ai envie de plus ? Pourquoi suis-je si jaloux de Lui ? Gabrielle. Dis-moi. Qu'est-ce cette chose qui me brûle les entrailles et me donne des envies de tout pour toi ?

You make me fall Gab ! **

Je veux succomber. Je veux que mes soupirs viennent avec les tiens. Je veux que mon souffle saccadé se rythmes à toi. Je veux que mon corps tanguent, que mon âme s'envole. Je veux oublier le monde dans se baiser, dans cette étreinte. Pourtant, nous ne pouvons pas. L'interdit de notre relation jette un œil accusateur, stimulant la raison qu'il me reste pour ouvrir un peu les yeux, et détaché mon visage du tiens. Mes yeux s'abaissent et fixent le sol, silencieusement. Immobile, les joues qui ont rougis par l'accélération du rythme cardiaque, le souffle qui se cherche, et le corps qui réclame. J'essaie de ne pas succomber. Je tente de me reculer un peu, mais une main révolté remontre le long de l'échine et va s'installer dans ta nuque. J'attire alors ton visage si près que mes lèvres frôlent les tiennes, et ma respiration de se mélangé à la tienne. Brusquement, mes dents vont mordre tes lèvres avant de chercher une réponse fougueuse à mon baiser violent. Entre nous se dresse le mur de la damnation, et pourtant, pour l'instant je passe au travers pour ce baiser éphémère. De plus en plus, de plus en plus. Soyons rebelles. Soyons contre tous, contre nostre sang. Soyons plus qu'un.

Et pourtant encore je recule malgré le baiser qui nous lis et la douleur dans mes braies. Je résiste, car je ne veux plus que quelques nuits avec toi. Je résiste parce que si j'assumais je voudrais d'une relation stable. Je résiste parce que je sais que mon âme et mon corps risque de trahir ce que je ne veux pas te dire. Je résiste parce que je n'arrive pas à te sortir de ma tête. Tu devrais partir Gabrielle. Je devrais faire pareil. Nous devrions ne plus se voir. Nous. Nous. Nous devrions être que deux je.

Oh Gab. Je résiste parce que je... Et je n'essaie même plus de comprendre.


Traduction : Over and over, over and over
De plus en plus, de plus en plus
I fall for you
Je tombe pour toi
Over and over, over and over
De plus en plus, de plus en plus
I try not to
J'essai de ne pas succomber

*J-J Goldman
En bleu : Confidence pour Confidence
** Trad. : Tu me fais tomber Gab.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Je suis là, lasse de t'effleurer
Tu me donnes beaucoup mais ce n'est pas assez
Je ferai pousser des fleurs dans mes cheveux
Je me ferai belle à t'en crever les yeux
(…)
Sans en venir aux mains
Sans avenir certain
Chute sur mes reins*]

Je pourrais bien être belle à en crever que ça ne changerait pas grand choses pour toi, tu ne me verrais pas, avec ces yeux que tu t’obstines à fermer pour éviter d’avoir à me regarder. Et ça ne changerait pas grand chose de toute façon car là n’est pas le problème. La question du désir ne se pose pas. Je le sais et je le vois. Le désir est là. Mais il faut que tu arrives à te laisser aller. Et moi que puis-je faire pour t’aider ?
Pas grand chose je le crains. Je ne veux pas te forcer, je ne veux pas avoir le mauvais rôle, je ne veux pas être celle qui insiste. Je ne veux pas que tu cèdes par lassitude de me repousser. Je veux que tu cèdes parce que tu le veux.

Moi je t’aime, alors je ne me pose pas toutes ces questions, je te veux entièrement, ici et maintenant, pour toujours et à jamais. Et ça ne me fait pas peur, parce je préfère prendre des risques que passer à côté. Je préfère monter très haut et me casser la gueule que rester les deux pieds vissés dans le sol. Je préfère vivre, moi, Enzo, tout simplement.
Mais je sais bien que pour toi, tout est plus compliqué. Heureusement que je ne sais pas à quel point, je pourrais bien renoncer. Mais je respecte ta complexité, tes angoisses et tes craintes.
Alors je danse avec toi ta valse hésitation, tu me veux, tu me fuis, tu me prends, tu me repousses, et au final, tu ne sais pas bien. Et moi, je me balade entre ton envie et ton rejet, entre ton désir et ta conscience.
Moi je ne dis rien et je subis.
C’est douloureux, c’est violent, c’est un combat permanent entre toi et toi. Entre toi et moi.
Alors je prends ce que tu veux bien me donner. Je prends ta langue qui vient rencontrer la mienne, je prends tes mains au creux de mon dos.
Alors j’accepte que tu ne veuilles pas. J’accepte ton recul, j’accepte ton silence, j’accepte ton regard qui me fuis, ton regard qui n’ose pas se planter dans le mien et préfère fixer le sol.

Je vais te laisser, je vais partir. C’est sûrement mieux comme ça.
Peu importe ce que dit ton souffle sur moi, peu importe ton cœur qui bat trop vite, peu importe tes mains qui ne me lâchent pas, peu importe tes braies tendues, peu importe que tes rougeurs te trahissent. Si ton esprit ne veut pas, je ne peux rien y faire.

Et voilà que ta main se plaque dans ma nuque et force presque mon visage à s’approcher du tien en un geste impérieux et violent. Et voilà qu’alors que je voulais te quitter, toi tu m’agrippes et m’attires. Et tu me mords. Et tu t’éloignes. Et moi je ne sais plus, partagée entre douleur et douceur, écartelée entre mon envie et la tienne. Je ne sais plus, je ne pense plus, je ne dis rien et je subis. Alors moi aussi je m’éloigne. Je n’en veux plus de ce baiser.

Je suis lasse et fatiguée, Enzo. L’amour ne suffit pas. Surtout celui qui ne se dit pas. Alors je vais partir. Je vais te dire au revoir, prendre cette bouteille, remonter les escaliers en pierre et aller me coucher. Mais tu es là, si près, tu transpires le désir et la trouille, tu me veux et je te veux aussi, mais nous sommes là comme deux cons. Moi qui t’attrape et toi qui me fuis, moi qui t’allumes et toi qui m’éteins. Le feu et la glace. Moi et toi.

Et puis m*erde !
Gabrielle en a marre de jouer à ni oui-ni non, alors avant de finir sa soirée en tête à tête avec son eau de vie, qui, elle, dit toujours oui, elle regarde Enzo. Elle attrape la bouteille, en boit une gorgée tout en le fixant. Une chasseuse et sa proie. La bouteille retrouve le sol en terre battue. Tant qu’à brûler dans les flammes de l’enfer, tant qu’à se faire traiter de catin, tant qu’à être là…
Alors Gabrielle, approche ses lèvres de celles d’Enzo, forçant le passage avec sa langue, sans tendresse ni hésitation, juste avec beaucoup d’envie et d’autorité. Elle aussi, elle sait être violente, elle aussi, elle sait faire mal. Une main qui passe dans les cheveux du jeune homme et coule le long de sa nuque, de son épaule, de son torse pour finir sur sa hanche et se glisser sous sa chemise. Il y a beaucoup trop de tissu sous les doigts de Gabrielle et elle a décidé d'y remédier. Son autre main se plaque, de manière fort peu pudique, sur les braies et entreprend de les délacer.

Enzo, tu m’emmerdes, sois comme tous les hommes, penses un peu moins avec ton cerveau et un peu plus avec ce qui se trouve entre tes jambes.


*Olivia Ruiz (pis après, fini la variétoche française et on revient à du costaud un peu, Led Zeppelin ou The Doors genre ?)

_________________
Enzo.blackney
    « [...] It's you that ought to be holding me
    I'm not containable
    This turns up
    it's not sustainable [...]
    Shut up and let me go [...] »

    Shut up and let me go - The Ting Things *


Mais je ne veux pas être tous les hommes Gabrielle. Je veux être le tien.

Éviter le regard, est la meilleur façon d'éviter de montrer son trouble, car celui qui évite à des choses à cacher. Ou se refuse de les montrer. Alors Enzo évite encore, lorsque Gabrielle le fixe en prenant une rasade de la bouteille. Il l'avait oublié, lui, la bouteille. Rien n'est plus clair dans l'esprit tourmenté du jeune Blackney. Si quelque chose a déjà été clair dans son esprit. Gabrielle. Tu ne devrais pas être celle qui m'inflige autant de tourment, tu ne devrais pas être celle que j'ai envie de fuir en contraste avec l'envie de rester. Rien de ça ne devrait exister. Ça ne devait être que de l'orgueil mal placé, qu'un simple jeu malsain. Le jeune Blackney à les yeux vert qui le trahissent. Il cogite et ne remarque même pas que Gab est loin de l'état dans lequel il se trouve. État qui d'ailleurs est si près de la perte de contrôle. Et elle ose. Elle ose ce qu'il évite. Il sent l'autorité, il en frémit. La main qui glisse, les yeux fermé, le cœur s'affole, la tête envoie le crie de guerre. Dualité récurrente. Entre le contrôle et le laisser aller. Entre le ça et le moi. Inconciliable. Entre le ciel et l'enfer. Entre toi et moi. Alors la langue de dardé et venir se mêlé à la sienne qui valse sans aucune hésitation, elle. Les mains de quitter le corps de Gabrielle pour se poser au sol, et se retenir de tomber. De succomber, aussi, peut-être. Puis cette main...


- « Ohh »

La voix c'est fait surprise, rauque, rempli d'un désir inavouable. Que comptes tu faire Gabrielle ? Enzo ramène alors une main, la glissant dans la chevelure de Gabrielle, invitant, repoussant. Si le Blackney vient de laisser tomber la première barrière, la structure morale, elle, résiste. Ce n'est pas convenable, Enzo. Du tout. Oh non, ce n'est pas convenable. Rappelle-toi le livre des Vertus. Rappelle-toi le lien de sang qui t'unis à la femme qui entreprend de délasser tes braies. Que tu désir. Ne te laisse pas dominer par de vulgaire et éphémère sensation. Blackney, bat-toi comme un homme d'armes. Refuse la soumission. Accepte les normes. La seule soumission que tu dois avoir dois être envers les choses acceptables. Devient l'homme que l'on veux que tu sois, sois parfait, ne te laisse pas brimer par tes pulsions. Ne la laisse pas venir chercher au plus profond de toi. Ne succombe pas !

    Gabrielle.
    Tu devrais me contenir.
    Pas me troublé comme ça.
    Non ! non !


- « NON ! »

Brutal. Le geste qui suit l'est tout autant. Effectivement, Enzo la repousse avec sa force d'homme, se redresse, fixe le sol, le souffle saccadé, les braies pratiquement délassés. Un moindre mouvement pourrait les lui faire perdre. Ce n'est possible. Les mains du Blackney tremblent, et sa respiration est forte. Les yeux se lèvent alors sur Gabrielle. Enfin. Ses yeux vert troublés, dans lequel l'esprit combat. Oui. Ils disent tout ce qu'elle devrait savoir, l'envie, le désespoir, le combat, l'amour, peut-être. Ils la supplient de rester malgré le geste insensée qu'il à fait par abus d’inconscience. Il la fixe, dans un sale état. Il la veux. Toute entière, à lui, à sa disposition. Pas comme un objet, même si ça tendance à utilisé les corps comme un agent de la jouissance n'est jamais bien loin. Mais pas Gabrielle. Mais ce dénigrement systématique des sentiments - les siens - c'est du lourd. Et c'est ce lourd qui lui empêche d'aller la prendre dans ses bras, la ramener contre lui, et lui offrir un baiser sans violence. Excuse-moi, Gabrielle.

- « Gab... »

Un pas, et puis deux. Ne fuis pas. Je m'excuse. Il n'a pas voulu la jeter ainsi, et le goût de la frustration s'éveille. Et il tremble. Comme un con. Et la regarde, avec ses mêmes yeux verts.

- « Gab... ? »

* Oui, j'ai osé. Pardonnez-moi.

Trad. C'est toi qui était censé me contenir
Mais je ne suis pas contenable ( ça existe pas comme mot, mais bon )
Cela tourne,
Ce n'est pas durable
Tait-toi et laisse moi aller.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[You want to be like your father
It's approval your after
Well that's not how you find it
(...)
F*uck you (F*uck You)
F*uck you very, very much
Cause your words don't translate
And it's getting quite late
So please don't stay in touch*]


Il cède. Un peu. Et il aime ça. Mais peu importe à Gabrielle. C’est facile de faire céder un corps, surtout celui d’un homme. Il n’y a aucune victoire là dedans, aucun plaisir même. Elle s’en fout de faire tendre ses braies, elle veut lui remuer le coeur et l’âme. Elle ne sait pas, elle, que c’est déjà le cas. Elle s’en doute, un peu. Elle le sait bien qu’elle n’est pas une parmi d’autres, qu’elle compte un peu plus. Mais il ne lui a jamais dit, il ne lui dira pas. Alors comment être sûre ? Comment le savoir ?
En attendant, il l’embrasse et elle pourrait presque commencer à trouver ça agréable, elle sent la peau d’Enzo sous sa main, chaude et douce. Elle le sent aussi tendu et nerveux, frémissant et affolé.
Enzo a envie. Enzo la veut. Enzo lâche prise. Enzo la rejette.
Violemment. Durement. Dans une négation orale et physique . Non, Enzo ne veut pas ouvrir les vannes, ne veut pas se lâcher. Et tout ce qu’il a trouvé comme échappatoire, c’est un rejet physique brutal.
Aussi claquant qu’une gifle, aussi cinglant qu’un coup de fouet. Non, Gabrielle n’a pas eu mal, elle est juste tombée un peu durement sur le sol en terre battue, elle en a vu d’autre, ça n’est pas important. Mais elle lui en veut. Un peu. Beaucoup ? Elle lui en veut de ses putains de barrières morales, de son éthique de petit noble, de sa vertu mal placée. Elle lui en veut qu’il soit son cousin, que leur sang soit lié, rajoutant de l’interdit sur une relation déjà compliquée.
Mais elle l’aime.


Gab...


Et il la regarde avec ses beaux yeux verts. Elle voit bien qu’il s’est laissé dépasser. Comme à chaque fois, incapable d’assumer ses envies, bloqué par elle ne sait trop quoi. Et ces pulsions violentes qui explosent de temps en temps. Elle le sait qu’il n’est pas délicat, elle le sait qu’elle a eu de la chance et qu’il aurait pu la frapper. Il est violent, ils en sont déjà venus aux mains, il y a longtemps, et plusieurs fois, elle a pensé qu’il allait la frapper de nouveau.

Gab... ?

Petit con. Petit salaud. Elle ne se pose pas la question du pourquoi. Elle sait pourquoi. A force de nuits au fond des tavernes, à force de discussion, à force de lettres, elle le connait, plutôt bien, et elle le comprend, un peu.
Mais elle lui en veut toujours de ne pas assumer.
Elle s’en fout, elle va assumer pour deux. Et puis ce regard qu’il lui tend. Elle devrait partir. C’est ça. Elle va partir. Se relever et tourner les talons. Au moins pour cette nuit.
Gabrielle se relève. Elle le fixe de son regard sombre.


F*uck you**, Enzo Blackney !

Son regard ne quitte pas le sien. Hésitante ? Non, pas du tout. Elle s’approche de lui, un pas à peine les sépare, se hisse sur la pointe des pieds et l’embrasse violemment, fougueusement, passionnément, amoureusement. Sa langue se glisse une fois encore. Une main agrippe la chemise d’Enzo pendant que l’autre va se plaquer sur sa nuque, rien de trés doux ni de trés tendre, elle sait l’être pourtant mais là, elle le veut juste collé contre elle, juste sentir son corps. A la violence, elle répond par la violence, puisque lui ne sait pas faire autrement. Elle détache sa langue de celle d’Enzo, plonge son regard dans le sien et lui murmure :

And now, be a man and f*uck me !***


*Tu veux être comme ton père
Assurer tes arrières
Mais bon, ce n'est pas comme ça que tu y arriveras
(...)
Va te faire foutre (va te faire foutre)
Vraiment, je t'assure
Parce que tes paroles ne sont que du vent
Et qu'il commence à se faire tard
Alors s'il te plait, ne reste pas par ici
(Lily Allen – Bah c’est pas français, alors j’ai le droit, même si c’est pas du gros rock)
** Va te faire foutre (ouaip, comme dans la chanson toussa)
*** Et maintenant, sois un homme, et b... moi !

_________________
Enzo.blackney
    « [...] No matter how many days i'll die, I will never forget
    No matter how many lies I'll live, I will never regret
    There is a fire inside, of this heart and a riot about to explode in the flames [...] »

    Hurricane- 30 seconds to mars.»


Alors peu importe les fois où il lui dira qu'il veut partir. Peu importe le nombre de fois où il pensera qu'il vaudrait mieux fuir avant de la prendre. Avant d'oser. Peu importe le nombre de fois qu'il sautera une respiration par oublie de respirer. Peu importe si cette nuit se retrouve à être leur dernière. * Oui. Le cœur bondit, explose dans le corps du Blackney. La révolte interne, les chaînes bougent, il tire sur les liens qui le retiennent. Il veut sortir. Il veut hurler. Il veut fendre les barreaux de sa prison morale. Gabrielle. Ses yeux sombres, ce regard qu'il aime tant. Sa vulgarité angloise. Pardonne-lui, Gabrielle. Pardonne-lui ses manières de petit salaud. Pardonne-lui le mal qu'il peut te faire. Il s'attend à recevoir une baffe l'Impudent. Celle qui viendra fracasser son visage et son cœur. Celle qui le rendra muet d'imbécilité et de regret. Il s'attend à des insultes, à tous les coups du monde qu'elle pourra lui donner. Tous ces coups qu'il pendrait sans dire un mot. Tous ces coups qu'il pourrait endurer sans rétorquer. Les seuls. Gabrielle. Je cours dans tout les sens, mais je ne bouge pas. Je ne bouge pas et tu les là. Pourtant je me sens courir. Un ouragan se construit en moi. Il s’enflamme, il m’immole.

Tu t’hisses. Tu. Oh Gabrielle ! Ne m'en demande pas trop. Oh Gabrielle. Et ta langue darde encore. Ce baiser est tout. Il a le goût sucré de l'interdit. Les flammes qui me brûlent de l'intérieur s'activent et forme l'assaut contre la morale. Entre eux, mes pulsions. Entre eux. Toi. Mon champ de bataille. Mon existence tortueuse. Si tu savais, Gabrielle comme ces combats me rendent fous. Ça me rend fous. Oui. Et ma langue va à l'encontre de la tienne, et je me laisse coller à ton corps. C'est violent, c'est sanglant, même s'il n'y a pas la moindre trace de sang. L'épée vient de traverser mon corps, vient m’étouffer. Je ne respire plus. Je vis. Je meurs. Je saigne. Oh Gabrielle. Oublions. Oublions tout. Ça pourrait être le paradis. Ça pourrait. Pardonne-moi. Jure moi de me pardonner un jour. Je cherche mon souffle qui se saccade en dernier instant. Je m'effondre. Tout tombe. Je l’entends, la fin, venir à moi. Venir me chercher au plus profond de mes entrailles. Je la sens qui m'appelle et je me colle à toi. Je m'efforce de me retenir à toi. J’attends le jour. J’attends la nuit. Je t’attends toi.

Je succombe. Corps et Esprit. Gabrielle.

La violence. Sa révolution. Les mains d'Enzo retiennent Gabrielle contre lui, le corps secoué de spasmes, la tête délogée de sa raison. Le feu a geint. Le feu à immoler la vertu du Blackney. Et Elle a rejoint le combat avec son murmure. Le poing qui est venu finir le restant de la structure morale. Tu es folle. Je suis fou. Une main remonte, s'attarde, nerveuse, glisse dans ta chevelure. Mes yeux dans les tiens. Je ne devrais pas rester. Tu le sais aussi. J'ai envie de détruire. Détruire tout. Te détruire. Je brûle. Et pourtant je veux que cet ouragan reste, tant et aussi longtemps que notre sueur ne se mélangent pas à nos pleurs. Tant et aussi longtemps que nos corps déchirés ne se lamentent pas. Tant et aussi longtemps que j'arrive à respirer. C'est fou. Complètement délirant. Cette violence. Ma main se crispe dans tes cheveux, brutalement, mes yeux se ferment, ma lèvre est mordue, et tout mon corps se contracte. P*tain. Que ce passe t-il ? C’est la guerre, c’est de la folie. Je ne veux pas être un homme ! Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas !

Enzo la repousse de nouveau. Mais différemment. C’est tout aussi brutal, mais vite il la rejoint. Il la rejoint pour glisser sa langue à son tour, pour attraper d’une main les cheveux de Gabrielle, pour placarder son bassin sur le plus proche tonneau. Être un homme est-ce être ça Gabrielle ? Je suis violent. Je suis impérieux, mes mains s’agitent, mon corps se colle aux tiens, mon baiser se veut tout aussi agressif. Est-ce que tu voulais ? Est-ce que tu cherches Gabrielle ? Tu as répondu de la même violence. Tu as dis les mots qu’il ne fallait pas, et maintenant je suis là, dépourvue de raison, enflammé, perdu. Ailleurs et avec toi. Sens-tu mon asphyxie ? Sens-tu l’effet que tu me fais ? Sens-tu le cœur qui se débat et mon corps qui vibre ? Sens tu cette violence qui crispe mes muscles et fait vaciller ma tête. Veux-tu ça Gabrielle ? Ma main quitte tes cheveux, rejoignant ta nuque que j’enserre d’une main d’homme. Dure. Sens-tu l’injure que je te fais en n’étant jamais doux avec toi ? T’en fous-tu ?

Pourquoi, pourquoi n’es-tu pas parti ? Ma bouche voyage alors sur ta joue, et descends dans ton cou. Met-moi à nu, maintenant. Faisons l’amour et non la guerre. C’est fini. Je suis mort. Ressuscite-moi. Tu m’as tué. Je t’en voudrais pas. Comme d’habitude. Tu le sais. Un jour j’assumerais pleinement. Un jour, je demanderais par moi-même. Un jour je me laisserais aller. Un jour peut-être serais-je moins violent. Je te donne tout ce que tu veux maintenant. Laisse-moi respirer. Laisse-moi vivre de nouveau. Ma liberté, ma drogue, ma Bachert.** Et pourtant Dieu sait que nous devrions-pas. Pourtant ma langue glisse sur ta peau, ma force te retient. Tu portes encore de ses foutues braies. Et à travers le tissus, ma main se glisse là où je ne l’envois jamais, et je relâche mon emprise sur toi, pour te regarder. Remuer. Incertain. Guide-moi.

Violons-nous.

Je te déteste. Comme à chaque fois. C'est le déni parfait.


Trad.Citation :
Peu importe le nombre de fois où je mourrai, je n'oublierai jamais
Peu importe le nombre de vies que je vivrai, je ne regretterai jamais
Il y a un incendie à l'intérieur de ce cœur et une émeute sur le point d'exploser dans les flammes

*Autocitation d’un passage qui vient de ce RP-ci
** « Le Bachert est la personne que Dieu t'a destiné, elle est l'autre moitié de toi-même, ton vrai amour. » - Marc Levy.
Merci à 30 seconds to mars pour ses chansons qui m’ont, pour la seconde fois, inspiré durant ce RP.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Annie aime les sucettes,
Les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis
D'Annie
Donnent à ses baisers
Un goût ani-
Sé. Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
Elle est au paradis.*]


Je le savais que ça allait te faire lâcher prise, que ça allait te secouer, te remuer, te retourner. Alors tu réagis, violemment évidemment. Je suis repoussée de nouveau. Pourtant ta main passe dans mes cheveux, pas doucement, pas tendrement, non, de manière autoritaire et impérieuse, puis tu emprisonnes ma nuque sous cette même main et ton bassin se plaque au mien. Je suis coincée entre ton corps et ce tonneau en bois.
Et après ?

Gabrielle regarde Enzo et lui sourit. Elle le sent incertain. Elle sait qu’il ne sait pas. Le corps féminin est un mystère pour lui. Elle ne sait pas avec les autres, mais avec elle, toujours, il débarque sans délicatesse, en soldat, en conquérant. Alors en maitresse patiente, en professeur attentionné, elle lui apprendra. Un jour, peut-être, deviendra-il un amant de qualité, un de ceux qui savent sans demander, un de ceux qui osent sans perdre toute pudeur, un de ceux dont les caresses sont semblables au vent d’été rempli d’odeurs de fleurs, de saveurs douces et de chaleur. Oui, un jour peut-être. Quand il assumera ses envies et ses désirs. Peut-être pas avec elle, peut-être avec une autre.
Gabrielle sourit à Enzo et pendant un instant, elle ne veut plus rien d’autre que ses bras autour d’elle, que sa tête sur ses seins et enfouir son nez dans ses cheveux. Un jour peut-être, elle connaitra la douceur d’un matin partagé. Ou peut-être pas.
En attendant, il est là, dans cette cave, la main sur son intimité et même s’il a relâché son étreinte, il est là, si proche. Avec cette main dont il ne sait pas quoi faire, mais qui est là tout de même. Elle le regarde d’un regard plus du tout pur.

Je fais la fière, mais moi je te voulais, et la langue que tu as fait courir sur ma peau m’a fait enfin frémir. Mais tu ne m’auras pas si facilement, c’est à mon tour de pas céder. Pourtant. Ta main. Cette main que tu plaques entre mes cuisses. Je suis bien tentée de la garder là, de la glisser sous le tissu et de te montrer comment faire.
Mais plus tard. Pas maintenant. Jeune impudent qui se trouverait bien dérangé si j’osais. Et pourtant, tu en aurais des choses à apprendre. Tu hésites d’ailleurs, tu ne sais pas quoi faire de tes doigts. Promis, je t’expliquerai. Bientôt. Presque tout de suite. Mais avant ça, j’ai envie d’autre chose.
Enzo. Je me retiens. Je me retiens de te dire de venir. Je me retiens parce que cette nuit, nous allons prendre notre temps. Fêtons dignement la retrouvaille de nos corps et le mélange de nos âmes. Aimons nous sans nous le dire, puisque nous ne savons pas nous parler, puisque nos corps se veulent mais que nos esprits se déchirent. Enzo, si tu savais comme j’ai envie de toi, plus que d’un autre. Juste ton regard et ta main qui ne fait rien et déjà, je me sens plus faible, je me sens défaillir, je me sens vulnérable et offerte. Je me fous de ta violence et de ta rudesse. Je me fous de ta maladresse et de ta folie. Enzo, aime-moi, même mal, même durement, même sans me le dire. Je m’en fous, mais aime-moi. Aime-moi comme moi je t’aime.

Et elle l’embrasse, une fois encore, d’un de ses baisers fous et interdits qui lient les corps et les âmes des amants cachés depuis la nuit des temps. Elle prend la main d’Enzo, celle qui ne devrait pas se trouver là et, d’un mouvement à la fois ferme et doux, le plaque lui contre le tonneau, les lèvres toujours vissées aux siennes. Puis elle s’écarte, juste assez pour le regarder, droit dans les yeux. Elle pose ses deux mains sur les hanches du jeune homme et d’un mouvement délicat fait glisser les braies. Une main vient se plaquer entre les jambes nues, le bleu de ses iris toujours plantés dans le vert des siens. Gabrielle se mordille la lèvre inférieure. De la gêne ? Nullement. De la pudeur ? Forcément un peu. De l’envie ? Certainement. Du trouble ? Absolument.
Sous sa main, elle sent le désir d’Enzo. C’est à la fois excitant et émouvant. Tristement banal et merveilleusement troublant. Mais ça n’est pas sous sa main qu’elle veut le sentir, pas seulement. Alors Gabrielle, les yeux toujours fixés sur ceux d’Enzo, glisse le long du corps masculin, jusqu’à s’agenouiller devant lui.

Enzo, je vais te toucher. Du bout des doigts. Du bout des lèvres. Du bout des dents. Du bout de la langue. Comme la plus vulgaire des catins. Je vais te faire gémir et frémir. Je vais faire plier et supplier ton corps. Je vais te mettre à genoux et tu aimeras ça. Ou pas. Je verrai bien.
Abandonne toi au plus piquant des baisers, à la plus délicieuse des caresses. Laisse-toi aller, je vais m’occuper de toi. Enzo, offre-toi à mes lèvres et à ma langue. Offre-toi au mouvement indécent qui glisse sur toi. Je veux te faire tanguer et chavirer, je veux être la vague qui va te noyer. Je veux que tu viennes, que tu m’inondes et m’abreuves de ta saveur. Je veux te sentir en moi, vibrant et palpitant.
Tu pourrais bien me supplier d’arrêter que je n’écouterais pas. Tu me détestes déjà. Je n’ai plus rien à perdre et toi tout à gagner.
Viens Enzo, viens et laisse jaillir ton désir. Je boirai le calice jusqu’à la lie, mais celui là n’aura pas le goût amer de l’humiliation, juste la saveur sucrée de ton corps.
Oui, Enzo, viens et laisse jaillir ton désir. Je saurais l’accueillir.


*Serge Gainsbourg
_________________
Enzo.blackney
    « [...] Come break me down
    Bury me, bury me
    I am finished with you
    Look in my eyes
    You're killing me, killing me
    All I wanted was you [...] »

    The Kill - 30 seconds to mars.


Gabrielle.

    J'aurais aimé t'aimer
    Comme on aime le soleil
    Te dire que le monde est beau
    Que c'est beau d'aimer
    J'aurais aimé t'écrire
    Le plus beau des poèmes
    Et construire un empire
    Juste pour ton sourire.
    *


J'aurais aimé. Mais ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible à cause du sang qui coule dans nos veines. Ce même sang qui nous lie et nous déchire. Ce liquide chaud qui bouille quand nos corps se rencontrent, qui nous est, pour notre plus grande damnation, le même. Je déteste la vie de t'avoir fait cousine. Tout en l'adulant de t'avoir fait amante. Je t'ai senti frémir sous moi, Gabrielle. Je sais que certaines caresses éveillent le corps de différentes façons. Je ne sais pas comment, et je ne sais pas m'y appliquer encore. Pas très bien. Mais je sais que certains gestes font frémir. Les catins, ça n'est pas toujours que pour se vider. Alors j'ai glissé ma main sur ton intimité, à travers le tissu, pour voir. Voir ta réaction, comprendre. Te comprendre. Plonger dans l'inconnu, tanguer, tomber. Autrement. J'aurais pu te prendre. M'acharner sur tes braies et de prendre là. Maintenant. Violemment. Je te veux. Je veux t'aimer dans l'explosion de nos gémissements, dans nos soupirs qui se saccadent, je veux t'aimer dans le moindre de tes frémissements. Je veux être deux, ne plus être celui qui prend. Je veux te sentir tanguer aussi, tout autant que moi. Je veux que tu t'accroches, que tu supplies, que tu m’ordonnes de continuer. J'aurais aimé t'aimer, et comprendre tout tes frémissement, ton désir, tes envies. Mais je ne sais pas faire. Saurais-je un jour ? Je n’en suis pas sur. Alors j’attends. J’attends que tu m’expliques.

Je brûle d’envie. Gabrielle. Finissons-en. Je t’en pris. Goûtons rapidement à l’extase de nos corps. Apprends-moi. Guide ma main, guide mes doigts. Offre-toi à moi avec toute l’indécence d’une femme qui se livre à homme. Je m’en fou, là, maintenant. Je te veux. Je veux comprendre l’effet, je veux voir ton corps bouger, t’immoler sous moi. Par moi. Ton baiser est folie. Cette folie qui semble nous entraîné tout les deux. Ma main se presse donc un peu plus sur ton intimité, et alors que je pense que la tienne vient s’unir à la mienne pour y montrer ce qu’elle doit faire…Tu me surprends. Tu me surprends en la retirant, et en me plaquant, moi, sur le tonneau. Mes yeux se font alors choqués, nuancé par le trouble bien présent. Je me sens alors, décontenancé. Ton regard dans le mien, je frissonne. C’est bien la première fois qu’on me plaque ainsi. Tes baisers ont déjà eu des goûts autoritaires, mais jamais tu as pris le dessus sur moi. Même notre première nuit. J’ai préféré souffrir plutôt que te laisser mener. Alors que fais-tu Gabrielle ? Qu’as-tu en tête ? Ne me veux-tu pas autant que tu te veux ? Laisse-nous quitter définitivement le monde, tout les deux.

Mais ton regard semble dire des choses que je ne comprends pas. Tes mains viennent alors se déposer sur mes hanches, et alors que je venais pour te ramener sur moi, et remettre la situation comme ça le devrait, voilà que tu fais tomber mes braies. Je frémis alors d’inquiétude. Découvert. Mise à nu, par un geste délicat. Ma tête va buter contre le tonneau, mon regard restant dans le tiens. Je suis inconfortable. Tu dois le savoir. J’ai l’impression de perdre le contrôle, et je n’aime pas ça. Tu ne me laisses pas décider ? Tu as quelque chose en tête, mais je ne sais pas quoi. Inférieur. A disposition. C’est ainsi que je me sens. Et quand ta main arrive et se plaque sur mon intimité, c'est un violent frisson qui secoue tout mon corps, et je veux tes lèvres, maintenant. Je les veux. Je te veux contre moi. Je veux oublier la sensation d'infériorité qui s’immisce en moi. Gabrielle. Arrête. Je ne le supporte pas. Arrête…


- « Gab…»

Autant la main a pu venir chamboulé ses fondations, le Enzo est prit complètement au dépourvue quand Gabrielle descends le long de son corps, gardant les yeux dans les siens. Et lui, frémit, incapable de détaché ses yeux. Il sait très bien ce qu’elle risque de faire. Sa lèvre inférieur est mordu, angoissé. Il a connu ça une fois. Mais c’était bien différent, car il ne la voyait pas, et dans la position où il se trouvait, et le plaisir qui s’amplifiait, il n’avait rien pu faire.

- « Arrête…»

Oui. Arrête Gabrielle. De suite. Oh. Tes doigts, tes lèvres, ta langue. Seigneur ! Je ne veux pas. Détache-toi. Relâche-moi. Gabrielle. Non. Mes pensée se bousculent dans la tête et se heurtent bien malgré-moi à une opposition : Mon corps. Il réagit bien malgré moi, ma respiration qui s’était régularisée vient de reprendre un rythme saccadé, et mon cœur bat si rapidement que j’ai l’impression qu’il va exploser. Tu me fixes, et mes yeux complètement perdus reste dans les tiens, suppliant, troublé. Je n’y vois aucune fierté dans les tiens, d’être là, à genoux à faire la chose la plus indécente qui soit pour moi. Et pourtant, pourtant. C’est si bon ! Gabrielle !

- « Gab ! »

Terrible. C’est si terrible et si bon. Dieu, pardonnez-moi. Pardonnez-nos pêchés je vous en prie. Pardonnez-moi d’y prendre plaisir. Mes mains cherchent à agripper tout et n’importe quoi, mais pas la tête de Gabrielle. Non. P*tain ! Mais dans quel état me met-tu Gabrielle ? Mon corps supplie, réclame, sans que je puisse faire quoi ce soit. Je tangue, je m’efforce de tenir debout alors que mes jambes semble ramollir, mais en même temps tout mon corps se contracte sous l’effet que tu lui fais subir. J’ai envie que tu arrêtes. J’ai envie que tu continue. J’ai envie d’encore plus. Toujours plus. Alors c’est moi qui quitte tes yeux pour envoyer balancer ma tête contre le tonneau, le bassin qui bouge légèrement, mes muscles se contractant avec une si grande violence que j’en ai le souffle coupé, et les yeux qui se ferment.

- « Argh ! G…ab…GABRIELLE ! »

Incapable de tenir plus longtemps, le plaisir monte. Rapidement, et je perds alors le minime contrôle que j’arrivais à avoir encore sur mon corps, qui s’explose littéralement et vient me laisser moi. Vide. Abandonné. Mort. L’abandon à quelque chose de si vertigineux, que j’en ai des spasmes dans tout le corps. Mon souffle revient, mais reste toujours saccadé. Une main nerveuse se dépose dans tes cheveux, alors que je n’ai qu’une envie c’est de me laisser tomber. Troublé au plus profond de mon être. Tu m’as tué Gabrielle. Entièrement. Corps et Âme. Tu es venu me brisé au plus profond de moi. Et j’ai aimé ça. Oui, j’ai aimé ça Gabrielle. Je voulais que te prendre, et voilà que tu m’a amener au-delà de tout ce à quoi je m’attendais.

Oh, Gabrielle. Si tu savais comme je t’aime. Je t’aime à te détester. Je te déteste parce que je t’aime.


Trad. Citation : Viens me briser
Enterre-moi, enterre-moi
Je suis fini avec toi
Regarde dans mes yeux
Tu me tues, tu me tues
Tout ce que je voulais c'était toi
- Légère reprise, en français, à la fin du texte.

* J’veux qu’on baise sur ma tombe – Damien Saez.

_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Wanting, needing, waiting
For you to justify my love

Yearning, burning
For you to justify my love

What are you gonna do?
What are you gonna do?
Talk to me - Tell me your dreams
Am I in them?
Tell me your fears
Are you scared?
Tell me your stories
I'm not afraid of who you are
We can fly!*]


Abattre le mur, faire tomber les barrières, l’ébranler au plus profond de son être, voilà la raison de l’acte de Gabrielle. Mais pas seulement. Il y a de l’amour dans ce geste là, il y a du don de soi, l’envie de faire plaisir, l’envie de donner et de recevoir, de la confiance partagée. Il n’y a pas de soumission, s’agenouiller ne veut pas dire s’abaisser. Il n’y a pas de domination, contrôler ne veut pas dire triompher.
Et elle regarde Enzo, elle le regarde la supplier, elle le regarde lutter, elle le regarde abandonner, elle le regarde s’oublier et elle le regarde aimer ça.
Elle sait que pour lui c’est tout à la fois un supplice et un délice, elle sait qu’il a autant envie qu’elle arrête qu’il veut qu’elle continue. Oui, elle sait que pour Enzo, plus que pour un autre, l’indécence de sa caresse est une torture mentale, mais que son corps prend le dessus sur son esprit. Il n’a pas le choix. Il ne peut pas résister.

Apprends, Enzo. Apprends. Libère toi, lâche toi, laisse moi t’ouvrir la porte vers la liberté. Laisse l’ivresse des sens faire remonter le fond de ton âme. Je vais te briser, te morceler, t’assassiner pour que tu renaisses, que tu te reconstruises et qu’enfin, tu comprennes. Je me fiche que tu me le dises, je veux juste que tu le comprennes, pleinement, et que tu l’assumes, entièrement. Je veux le lire dans tes yeux. En te regardant, je saurais. Et je n’aurais pas besoin de plus. Je n’ai pas besoin de ces trois mots là, je n’ai pas besoin de l’engagement qu’ils impliquent, ni du contrat qu’ils sous tendent, ni des promesses vides. Ces mots là ne servent à rien. Même si parfois, ils me brûlent la langue et que je rêverais de te les cracher au visage.

En attendant. Viens.

Et je te sens exploser, te liquéfier, te vider, te déverser en criant mon nom. Pour la première fois dans un moment comme ça. Je te sens chanceler, trembler, je sens ton souffle court et haletant. Et ta main. Cette main que tu as soigneusement éviter de poser sur moi pendant et qui vient se perdre dans mes cheveux après. Cette main qui, il y a juste quelques minutes, s’était égarée entre mes jambes. Elle me trouble cette main, peut-être parce que je la sens tremblante et nerveuse. Comme toi.

Et toujours, Gabrielle regarde Enzo, et elle lui sourit. Toujours agenouillée, elle lui remonte les braies, elle le sait bien qu’il est pudique et malgré toute l’impudeur de ce qu’elle vient de lui faire, elle le comprend. Puis elle lui prend la main, celle qui est posée sur elle, et l’attire vers elle, qu’il glisse le long de ce tonneau et qu’il s’asseoit sur le sol, qu’il y tombe presque. Et ce regard, intense et transperçant, un regard impudique, un regard impudent, un regard qui cherche à comprendre et à connaître tout le mystère et la complexité de celui qu’il fixe.

Comme tu dois me détester. Me détester d’avoir osé, me détester d’avoir insisté, me détester d’avoir décidé, me détester d’avoir dirigé. Mais j’ai compris une chose depuis quelques temps déjà avec toi. Tu me détestes parce que je te remue, que je vais fouiller au fond de toi, que je te bouleverse corps et âme. Tu me l’as dit. D’autres m’aimeraient pour ça. Mais toi, tu me détestes. Parce que tu ne sais pas aimer, parce que tu as peur, parce que tu fuis.

Alors je m’asseois à tes côtés, sans rien dire, tous les mots seraient vain. Je te laisse reprendre ton souffle, je laisse ton esprit rejoindre ton corps, je te laisse réfléchir. Pourtant moi, je n’ai qu’une envie, t’embrasser, te toucher, faire valser tes vêtements et les miens, promener mes mains sur ton corps, sentir les tiennes sur le mien et ton souffle rauque et chaud sur ma peau.
Mais je reste là, assise sagement. Je prends juste ta main, j’entremêle mes doigts avec les tiens, et j’attends. Je ne sais pas ce que tu vas faire. Je ne sais pas si tu vas partir, si tu vas rester. Si tu vas parler ou te taire. M’embrasser ou me frapper.
Nous n’avons jamais eu d’après, Enzo alors je ne sais pas bien. Non, nous n’avons jamais eu d’après, parce que ça n’était pas le moment, parce que c’était interdit, parce que nous étions surveillés, parce que nous n'en voulions pas.
Mais moi, je veux un après et, là tout de suite, je veux un encore.

Alors je patiente et j’attends. Mais je te veux Enzo, plus que jamais.


*Je veux, j’ai besoin, j’attends
Que tu justifies mon amour

Je me languis, je brûle
Que tu justifies mon amour

Que vas-tu faire ?
Que vas-tu faire ?
Parle-moi - Raconte-moi tes rêves
Est-ce que j'en fais partie ?
Parle-moi de tes peurs
As-tu peur ?
Raconte-moi tes histoires
Je n'ai pas peur de qui tu es
Nous pouvons voler !

(Madonna – pour les plus jeunes d’entre vous, qui au demeurant n’ont rien à faire sur ce RP, c’est la chanteuse qui faisait de la provoc’ avant Lady Gaga, et qui – à mon humble avis – le faisait un peu mieux – Et sinon, un chouette sample de la chanson par Marylin Manson existe)

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)