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[RP] Qui a dit qu'après l'heure ce n'était plus l'heure?

Iloa
Iloa errait dans les couloirs austères du couvent, pleurant à chaudes larmes son futur époux qui se terrait dans un endroit inconnu, la laissant depuis des mois sans nouvelles. A chaque fois, le schéma était le même: elle lui écrivait, mais les pigeons lui revenaient toujours encore parés de ses mots. Alors elle maudissait le monde de lui avoir retirer l'être qui lui était le plus cher. Les nonnes tentaient tant bien que mal de la calmer, affirmant qu'il était dangereux pour l'enfant que la mère se mette dans un tel état. Les mois s'étaient écoulés et enfin le terme de sa grossesse arrivé... tout du moins normalement. Pourtant, le petit être à venir ne semblait pas réellement pressé d'arriver. A croire que la vie qui l'attendait ne lui faisait pas envie. Assise sur un banc de la ville de Montargis, la nuit se dissipant doucement, Iloa admirait les lieux prendre vie. La main droite sur l'arrondit de son ventre prêt à éclater, la gauche sur le haut de son ventre, la future mère suppliait son enfant de bien vouloir venir enfin. Malheureusement, toujours rien. Difficilement, elle se releva et prit la direction de la forêt. Les soeurs lui avaient conseillées de marcher afin de lancer le travail, juste après l'avoir qualifiée de mauvaise mère incapable de mettre au monde un enfant comme n'importe quelle femme.

Elle marchait depuis une bonne heure déjà quand la fatigue se fit grandement ressentir. La bombonne se décida donc à faire demi tour. S’arrêtant tous les 10 mètres, à bout de souffle, les jambes lourdes, les pieds en compote, Iloa maudit le jour où Ectelion lui avait fait cet enfant. Et puis la seconde d'après, elle bénit le tout puissant pour ce cadeau du ciel. Même si Ectelion avait rejoint les cieux, il lui avait laissé la plus belle part de lui même. Midi sonnait aux clocher de l'Eglise quand la rousse franchit à nouveau les portes de la ville. Son ventre se mit à gargouiller, la faim la tiraillant. Se dirigeant vers le marché, elle sentit alors son ventre se déchirer et un cri lui échappa. Se penchant instinctivement en avant, elle entoura son ventre de ses mains, serrant les dents du plus fort que sa mâchoire le lui permettait. Puis le mal disparu comme il était venu. Plusieurs perles de sueurs s'étaient formées, l'angoisse l'avait submergé. Elle décida de laisser le marché là où il était et de partir à la recherche de la seule personne qui ne l'ai jamais abandonné même dans les plus fortes disputes: sa soeur. Malheureusement, ses mois de retraites l'avait tenu éloignée de Xalta et elle ne savait où résidait la châtaigne roussie. Interrogeant tous les passants susceptibles de la connaitre, la future mère se laissa guider. Soudain, son ventre se fendit à nouveau, un nouveau cri retenti. Elle fut comme bloquée, incapable de faire le moindre pas. Se laissant tomber au sol, elle se mit à pleurer, se sentant impuissante.

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--Quidam
La jeune fille regardait sa liste de course, sa patronne lui en avait donné une aussi longue que son bras, il lui faudrait des heures pour tout acheter et commander. Elle zigzaguait entre les passants, évitait les bousculades. Puis un cri elle releva la tête juste à temps pour vois s'effondrer au sol une rousse en pleurs.

Elle se rapproche et se penche sur la femme qui est enceinte jusqu'aux yeux.

Vous allez bien madame? De l'aide ?


Bientôt un attroupement se forme autour d'elles. Elle regarde les gens

Vittte trouvez un médicastre ! une sage femme !
Aidez moi à la mettre debout !


des Hommes s'approchent et soulève la rousse et la porte dans une taverne proche .

Il faut prevenir quelqu'un dame ?
Iloa
Sans qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, comme absente de son propre corps, une femme s'approcha de lui. Puis un tas de montargois, qui la regardaient, tantot comme une bête de foire, tantôt avant compassion. Deux d'entre eux vinrent la soulever, l'aidant à marcher jusqu'à une taverne. Se saisissant des mains des deux hommes, elle les serra jusqu'au sang lorsqu'une nouvelle contraction s'empara de ses reins. Les hommes poussèrent à leur tour un râle de douleur. Enfin la porte en bois, la taverne. Les gouttes de sueurs ne la quittaient plus. Les deux hommes l'installèrent sur une chaise, le plus confortablement possible, tandis que la jeune femme les suivait de près.

Appelez ma soeur! Je veux voir Xalta, s'il vous plait, je veux ma soeur!!!

La rouquinette pleurait à chaudes larmes, la peur la tiraillant tout comme le mal qui investissait chaque femme sur le point d'accoucher.

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite!!!!

Une nouvelle contraction, un nouveau cri, une nouvelle fois ses ongles perforant la chair des hommes qui veillait sur elle. Il fallait que sa soeur se dépèche, la belle ayant la sensation de trépasser.
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Xalta
Elle était tranquillement dans la maisonnée où elle vivait depuis un moment quand elle entendit frapper assez vigoureusement à sa porte, elle se leva précipitamment et se trouva nez à nez avec un montargois qui dans un flot de parole lui apprit qu'une jeune femme rousse réclamait sa sœur xalta à grands cris et qu'elle ne devait plus être loin d'accoucher et l'homme de continuer de parler pour raconter quand sa femme avait perdu les eaux pour leur premier enfant.

Mais Xal avait décroché depuis longtemps, elle ne cessait de répéter les première paroles de l'homme , sa sœur allait accoucher et la réclamait. Les deux soeurs ne se voyaient que rarement ces derniers temps. Elle prit sa cape , la noua sur ses épaules.

Menez moi à elle !

Puis en courant presque elle suivit son guide jusqu'à la taverne, elle entra dans un fracas de porte et se se précipita auprès de sa sœur qui arborait un visage rouge, le souffle court. Tous les signes étaient là, les crispations qui lui tiraient des cris, la peur aussi... Elle lui prit la main et lui sourit avec tendresse.

ça va aller ma puce !

Et de serrer les dents quand la Rousse lui broya la main.

Tu ne veux pas accoucher ici, non ? on va te faire mener jusqu'à chez moi !


Des accouchements en taverne, elle avait assister a un certain nombre : les deux de Chantyl: pour la naissance des jumeaux puis pour celle de Edem, l'accouchement de Lisandre ici sous la houlette de Guendoleona ... cela remontait...

Elle se redresse sans lâcher la main de sa cadette.

Préparez une litière pour la porter chez moi ! Ensuite , que quelqu'un aille prévenir Euphémie ma gouvernante chez moi qu'elle prépare tout ce qu'il faut pour l'arrivée de l'enfant !

Vite !
Ectelion.le.noir
    Chez les moines.


Le Sombre mordillier la croix de bois qu'il avait autour du cou, il était comme un lion en cage, 4 mois ! 4 mois étaient passé sans qu'il est put envoyer une lettre. Pourquoi? Parce que après sa confession, le supérieur de l'ordre avait été si choqué il fut gardé pendant longtemps au frais, étant ainsi totalement coupée du monde extérieur, totalement éloignée de sa future enceinte jusqu'au cou.
Mais là ! 4 mois ! Purée ! Il devait sortir, ou elle allait donner naissance a son fils sans lui. Crachant la croix, qui n'en était plus une, le Noir sauta sur ses pieds, quitta sa robe de bure, et sauta dans ses vêtements civils, il poussa la porte de sa cellule, il était enfermé comme un animal sauvage. Rugissant de colère, il donna un coup d'épaule bien sentit qui fit sauter le loquet.

Le gros moine de surveillance essaya bien de l'arrêter, mais tout ce qu'il réussit a obtenir d'Ectelion fut un sérieux crochet du droit.

L'aigle prenait son envol !

Une fois que la sortie fut faite avec quelques difficultés, le noble sir prit ses jambes a son cou, sans demander son reste il fila droit vers la ville, il devait arriver a temps! Il devait être là !
Courant comme un damné, il atteignit enfin le logement qu'il occupait avec sa douce, il entra en trombe dans la demeure, et lança a plein poumon:


Iloa !

Dieu comme il pouvait espérer qu'elle soit là, qu'il soit arrivé a temps... Il ne voulait surtout pas louper la naissance de son fils, en aucun cas.
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Iloa
Sa soeur était la près d'elle, à l'encourager du mieux qu'elle pouvait, mais force était de constater qu'une taverne n'était pas vraiment le meilleur endroit du monde pour donner la vie à un enfant. Xalta prit donc la décision de faire amener sa cadette dans ses appartements, où toutes deux seraient rejoint pas Euphémie. Les deux molosses soulevèrent la douloureuse et l'encadrèrent, le chemin agité par les cris de la jeune rouquine. Intenable, elle en arriva même à ne plus vouloir faire un pas.

Noooooooooooon!!!! Nous n'irons pas plus loin, le bébé viendra ici et tant pis !!!! Je n'avancerais pas d'un pas de plus, j'ai maaaaaaaaaaaal !!!

Elle était exténué, son front perlait de sueur, son cœur se serait un peu plus à chaque seconde. Et si elle y perdait la vie bon sang?! Et où était son fichu fiancé. Elle le maudissait tellement de ne pas avoir tenu ses promesses, de ne pas être auprès d'elle à l'heure qu'il était. Elle qui était dans cette galère de sa faute à lui et à nul autre... Les deux masses ne la laissèrent pourtant pas et enfin la demeure des Lablanche fut à portée de vue. Se sentant dans ses dernières forces, Ilote franchit la porte.
Rapidement, elle fut conduite dans la chambre qui lui était réservée sans que pour autant elle ne le sache. Son ainée, malgré leurs nombreuses disputes, avait toujours veillé sur elle et la scandaleuse en avait une fois de plus la preuve. Se laissant tomber sur le lit, serrant les points tellement fort que sa peau meurtrie en devint blanche, Iloa priait pour mourir, ne plus sentir tout ceci.

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Ectelion.le.noir
Ectelion crut devenir fou, il ouvrait porte après porte sans voir personne, il tomba enfin sur une servante, il la secoua comme un prunier.

Ou !? Ou est ma femme !? Lança-t-il dans un grondement de frustration, la pauvre enfant ne put que bredouiller que la rouquine était partie pour prendre un verre a l'auberge comme a son habitude.

Il n'en fallut pas plus au Noir pour la lâcher et partir ventre a terre vers l'auberge, mais laquelle d'auberge d'ailleurs!? Il s'en fichait, il lui fallait une auberge, n'importe laquelle !
Et la première qui lui tomba sous la main fut la bonne, heureusement pour ses occupants. Il fallait qu'Ectelion voit Iloa, il fallait qu'il s'excuse pour son absence, il fallait qu'il la prenne dans ses bras, qu'il caresse son ventre rond et qu'il puisse être là a ses cotés le jour de la naissance du petit Enkidiev.

Seulement voila, la litière était partie depuis un bon quart d'heure, et lui blanchit d'un coup en apprenant qu'il avait loupé de peu la perte des eaux de sa femme, qui ne l'était pas vraiment d'ailleurs, du moins pas encore.

L'Abancourt fut définitivement frustré d'avoir été si bête, partir soudain en retraite pour essayer de changer, pour racheter ses pêchés, toutes ces bêtises religieuses lui était monté a la tête, et lui avait perdre un temps précieux. Il en vint a se promettre que plus jamais il ne se laisserait aller a la repentance, pour le meilleur ou pour le pire par ailleurs...

On put de nouveau apercevoir le Sombre sir courir dans les ruelles de ville, courant comme un fou, pour rattraper la litière de sa belle-soeur, la châtaigne n'allait certainement pas être la seule a soutenir Iloa, hors de question!

Enfin la demeure - la bonne cette fois - fut en vue, il se jeta contre la porte, les ouvrants a volée, couvert de boue, de sueur. La respiration courte, il attrapa au vol un serviteur affolé, et gronda menaçant:


Ou est-elle !?

La fureur habitait ses yeux, un peu de folie aussi peut être, et quand le pauvre gus tendit un bras tremblotant pour montrer l'étage, le sombre le propulsa littéralement hors de son chemin.
Toute la maisonnée put entendre le bruit fracassant de ses bottes dans les escaliers, gravissant avec rapidité cet obstacle, il atteignit la chambrée hors d'haleine.


Iloa ! Lança-t-il désespéré en la découvrant si pâle et si souffrante, il se précipita vers elle, il se sentait totalement inutile en cet instant précis, mais au moins pouvait - il lui tenir la main. Il lui embrassa le front, et murmura d'une voix brisée:

Je suis là, Amour... Résistez !
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Iloa
Son ventre se déchirait un peu plus à chaque seconde et elle haïssait à présent toutes les personnes qui lui avaient dit que tout se passerait bien, que la venue d'un enfant était une bénédiction de Dieu. Quel plaisir pouvait-on ressentir lorsque son être dans son intégralité se désintègre de l'intérieur?
Puis une douleur plus vive, l'envie de pousser, incontrôlable. Un cri strident s'échappe du plus profond de la gorge de la rouquine. Tremblante comme une feuille, elle chercha du regard son ainée. Morte de peur, ses larmes coulaient abondamment sur ses joues rouges vives. Une nouvelle douleur, nouveau cri et nouvelle envie de pousser sans qu'elle n'en fasse rien une fois de plus. Ses ongles s'enfoncèrent dans sa couche, tandis que ses pensées rejoignirent l'homme qu'elle chérissait tant. Pourquoi l'avait-il abandonné elle et sa progéniture? Qu'avait elle fait de mal pour qu'il renonce à elle, à ses promesses et aille jusqu'à ne plus donner le moindre signe de vie? Elle se souvenait comme si c'était la vieille de leur première rencontre, tout comme de leur premier baiser et leur première étreinte. Elle esquissa même un sourire quand elle repensa à la façon atypique de la demande en mariage. Malgré son absence longue de plusieurs mois, elle l'aimait toujours. Durant ce voyage en elle, la belle s'était un peu apaisé. Le retour à la réalité fut brutal, elle devait pousser, plus le choix. Écartant les cuisses, elle se saisit à pleine main de ses draps, se cambra puis poussa de toutes ses forces. Lorsque la force et le souffle l'abandonnèrent, elle se laissa retomber sur le lit.


Xalta, je vais pas y arriver... c'est trop dur.


Les perles de la cadette Lablanche d'Abancourt, pleines de détresse, s'étaient posées sur le visage opalin de son ainée.


Je veux arrêter, je veux plus accoucher. S'il te plait, arrête ca.


Sanglotante, elle fut submergée par une nouvelle douleur au creux des reins et elle se redressa instinctivement pour pousser. Qu'en était-il? Devrait elle patienter encore plusieurs heures avant que le petit ne veuille bien voir la lumière du jour, où quelques poussées suffiraient? A nouveau le souffle coupé, son dos retrouva le moelleux relatif de la couche. La porte s'ouvrit à ce moment précis à la volée, voyant un Ectelion paniqué entrer dans la pièce. Était-ce la douleur qui lui provoquait des hallucinations? Ou son futur époux se tenait-il réellement face à elle? Rapidement, il se retrouva à ses cotés, déposant un baiser sur son front. Iloa senti son coeur s'envoler et ses forces la retrouver.


Mon amour, oh mon amour! J'ai eu si...

Raaaaaaaah nouvelle contraction, nouvelle poussée et toujours pas d'enfant. Même pas né, ce petit être avait le sale caractère de son père.

Je ne vais jamais y arriver, j'ai trop mal...

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Xalta
Les hommes avaient conduit Iloa posée dans une litière jusqu'à chez elle, elle poussait de temps en temps des cris, elle palissait brusquement se pliant sous la douleur. Ah les joies de l'accouchement ! Rapidement la cadette fut alitée sur un lit oui pas le sien car avec tout ce qui allait sortir des entrailles de sa sœur tout serait bientôt à jeter: draps , matelas... pragmatique l'Intendante, et il le fallait, en même temps rares étaient les occasions où elle perdait pied. Elle réussissait à rester calme même dans les situations les plus difficiles.

Elle tenait la main de sa soeur qui la lui broyait quand une contraction l'envahissait, elle poussait des cris plus proche de ceux de l'animal que de la femme. Exaltation tentait de rester stoïque face à la douleur de sa sœur, mais elle était au plus profond d'elle inquiète, elle avait en tête nombre d'histoire où la mère était morte en couche ou l'enfant quand l'accouchement durait longtemps. Elle savait aussi pour en avoir vécu des accouchement que lorsqu'il s'agissait d'un premier enfants cela pouvait prendre facilement 7 a 9 h de travail épuisant pour la mère. Elle tentait de rassurer la jeune mère pas préparée du tout à ce qu'elle vivait mais l'était on un jour prête à souffrir mille morts pour enfanter?

Ca va aller ma puce ! Tiens bon ! Tu te débrouilles très bien ! Continues ainsi !


Des mots qu'elle répétait comme une litanie, creux mais les seuls qui lui venaient aux lèvres, et puis pas tant les mots qui comptaient que le ton de sa voix, serein et rassurant, ce que sa Cadette avait besoin en ces moments pénibles. Puis soudain le Sombre fit son entrée presque théâtrale, elle s'écarta un peu du lit pour laisser les amants se retrouver. Elle réprima de justesse une remarque désobligeante mais ce n’était ni le lieu ni le moment.

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Ectelion.le.noir
Citation:
Je ne vais jamais y arriver, j'ai trop mal...


Le Sombre ne savait que faire pour la soulager, en vérité, il ne pouvait strictement rien faire. Il prit une bassine d'eau fraîche, laissant sa main gauche être broyée dans celle d'une ilote en souffrance, et lui épongea le front en douceur, chose dont il n'était vraiment pas coutumier.

Courage. Lui murmura-t-il en lui embrassant le front, il aimait cette femme, bien qu'il fut homme de noirceur, il l'aimait.
Ectelion se laissa aller a espérer un fils, un fils robuste. Mais il voulait par dessus tout que la mère vive, alors quoi qui puisse arriver a la vie en ce jour, du moment que la Flamboyante restait en vie...

Sa main dans sienne, son coeur n'ayant d'élan que pour elle, Ectelion serrait les dents, lui qui avait vu sa mère périr en couche, ne supporterait pas de la perdre, sachant pertinemment qu'il en serait la cause, car après tout sans ses ardeurs point d'enfançon.

L'aigle espérait ardemment la survie de la Colombe.

Malheureusement cela dura, la douleur, et cela aller de mal en pis. Les hurlements d'Iloa lui vrillait les oreilles et lui transperçait le coeur.

Bon dieu, est-ce donc si dur de naître a la fin!?


Soyez brave ma mie, dit-il d'une voix rauque brisée par l'émotion et l'appréhension, notre fils va bientôt naître.
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Iloa
Etre forte? Il en avait de bonnes le fiancé! La future mère pensait en son fort intérieur que les hommes étaient piètre soutient lorsqu'il s'agissait d'accouchement. Lorsqu'il parla d'un fils, bien que les forces la quittaient doucement, Iloa soupira.

Et si ca n'en était pas un?! Et si nous avions une fille? Vous semblez passer outre cette éventualité mon cher.

Une nouvelle contraction stoppa la furie dans sa colère, l'abattant en une fraction de seconde. En verrait elle un jour la fin? Ce petit être finirait il par capituler et sortir enfin de sa demeure provisoire? Iloa était à bout de force, la douleur trop vive. Elle se savait faible, mais pas à ce point. Peu à peu, sa vision se troubla, des papillons noirs dansant face à elle. Les fourmis parcouraient son corps de part en part, son corps petit à petit secoué de tremblement incontrôlable. La colombe s'abandonnant aux bras de la faucheuse.
Relâchant la main de son futur époux, dans une dernière poussée infructueuse, la rouquine tomba inerte. La maternité était un mal qu'il était difficile à dompter.

Inconsciente de tout, notre petite flamboyante resta ainsi de longues secondes. Que c'était il passé durant ce temps? Impossible pour elle de le dire. Etait-elle morte d'ailleurs? La fin ressemblait elle à cela? Pourquoi la vie ne tient elle qu'à un fil? La mort oui, mais ne doit on pas cesser de souffrir lorsque la vie nous abandonne? Alors pourquoi diable notre scandaleuse continuait elle à ressentir son petit bouger en son être, lui déplacer un rein, une cote? Quoi qu'il en soit, elle fut l'espace d'un temps, bien incapable d'ouvrir un oeil.

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Ectelion.le.noir
Ectelion serra la main d'Iloa un peu plus fort, comment ça si ça n'en était pas un, que croyait-elle, il lui fallait un fils! Mais alors qu'il y pensait, comme si y penser changerait quoi que ce fut, il sentit la main de la blanche se faire moins résistante, moins pressante.
Le Noir regarda la Blanche et lança un jurons retentissant. Ectelion se pencha sur sa belle, fort inquiet, son coeur semblait ne plus vouloir battre, il avait la respiration figée, et pour la première fois de sa vie, il trembla, oui, il trembla de peur, une peur incontrôlée, et incontrôlable, il avait foutrement peur de la perdre. Et si le travail continuait ainsi, la fièvre gagnerait l'accouchée, et il la perdrait, a jamais. Perdant définitivement patience, L'Enkidiev attrapa au collet la sage femme qui était là comme accoucheuse. La tenant fermant il lança:


Sortez ce maudit bambin de là ! Sortez le, Nom de Dieu !

La vieille, car elle n'était pas jeune, lui intima de se calmer, ce qui n'eut pour effet que de l’énerver un peu plus. Mais il la lâcha tout de même, il fallait qu'elle se mette au travail, et elle s'y mit, rapidement, essayant de réanimer la pâle, qui sous la douleur montrait qu'elle était encore en vie, quoi qu'elle eut un passage a vide.

Ectelion s'éloigna du lieu, blanc comme un linge, il ne savait pas quoi faire, ni comment agir, si bien que s'appuyant au mur il regarda la scène qu'il avait sous les yeux, un corps aimé d'une blancheur infinie, presque maladive, grossit par son forfait, qui tremblait, hurlait, et souffrait pour donner la vie, la vie a un bâtard, fille ou garçon.
Le Noir regarda la sage femme s'agiter, elle laissa tomber que l'enfant serait bientôt là, mais la mère allait être souffrante.
Souffrante, pour ne pas dire mourante... La fièvre la gagnait déjà, et son corps brûlant se déchirait pour laisser place a une vie frémissante.

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Iloa
Un cri strident la ramena à la réalité. Malheureusement, il ne s'agissait pas de pleurs d'un nouveau né. Il s'agissait en réalité de son futur époux qui semblait démuni face à la situation. D'ailleurs, lorsque sa vision fut à nouveau net, la flamboyante pu s’apercevoir qu'Ectelion était désormais bien loin d'elle. Blanc comme un linge, dans un état de nerf non négligeable, on aurait pu croire que c'était lui qui donnait la vie. Le baron sanglant laissait apparaitre ses sentiments pour l'une des premières fois depuis leur rencontre.
Elle aurait voulu lui intimer l'ordre de revenir lui prendre la main, mais elle était bien incapable de faire autre chose que d'hurler à chaque contraction. Et voila justement qu'une nouvelle d'entre elle fit son apparition. A nouveau, la rouquine se contracta, se concentrant pour ne pas perdre à nouveau connaissance, et poussa de toutes ses forces. Enfin elle sentit un semblant de début de quelque chose. La tête venait de passer, ses efforts n'avaient pas été vain. Bien sur, elle ne voyait rien et ne pouvait que croire la sage femme qui lui hurlait plus méchamment que gentillement de pousser encore. A bout de souffle, de force et surtout de patience, la véritable nature de la jeune femme refit son apparition.

Mais je pousses tu le vois pas grosse bonbonne?! Que crois tu que je suis en train de faire? Du tricot?!!! Prends ma place, vas y et on verra comment tu t'en sors!!!!!!

Une Iloa passablement énervée, fatiguée et enfantant donnait droit à ce genre de scène qui abasourdit la médicastre. Certes, elle était une fois de plus allée trop loin, mais bon sang qu'elle était soulagée d'avoir fait taire cette furie d'infirmière!

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Ectelion.le.noir
Elle était revenue, elle poussait, criait, hurlait et jurait, bref Iloa était de nouveau consciente, et l'intégralité de la demeure fut rapidement mise au courant.
Ectelion ne put pas esquisser un geste, il resta figer contre le mur, la vieille rombière venait de souffler que l'enfant arriver. Tendu comme un nerf de boeuf, le Noir tendit le cou, comme s'il voulait voir, deviner quel serait le genre de son enfant.

Soudain, un cri, un petit cri, tout petit, minuscule, le premier souffle de vie, la Rombière qui se retourne, un truc rose, couvert de sang gigotant dans ses bras, voila qu'elle l'emmaillote sans attendre, sans prononcer un mot, et pourtant il vit, Ectelion faillit lui sauter a la gorge pour n'avoir rien dit, mais a son regard, il préféra s'abstenir, l'accoucheuse mit l'enfant dans les bras de l'accouchée, et lui murmura a l'oreille le sexe de l'enfant.

Le Noir s'approcha a pas mesuré du lit, il regarda Iloa qui tremblait et était encore suante de son don. L'Enkidiev posa sa main contre le montant du lit, impatient.
Son coeur battait la chamade comme jamais, son enfant, son sang a lui était là, en vie, rose et hurlant, il était là, son héritier... Quelle beauté. Un sentiment d'amour intense se déclara dans la poitrine froide du Noir, il avait le coeur gonflé d'émotion, il en oublia presque de demander si c'était un garçon, c'était son enfançon... Et pour l'heure c'était ce qui comptait. Son sang...

Ectelion ouvrit la bouche, il allait dire que son fils était une merveille, mais il la referma, pour la rouvrir après avoir réfléchit:


C'est une... une beauté, une réussite. Dit-il la gorge nouée, la voix rendue plus rauque qu'à l'habituel de ce fait.
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Iloa
Une dernière poussée, la pire de toute et enfin les cris de son enfant retentirent. La rousse se laissa retomber sur son lit de fortune, laissant les larmes couler le long de ses joues. La douleur était encore atroce, mais le martyr était enfin terminé. Quelques secondes furent nécessaire à la sage femme avant de déposer le bébé sur la poitrine de la nouvelle maman. Se penchant à son oreille, elle lui souffla le sexe de son petit sans aucune gentillesse.
Une fille... Elle venait de donner la vie à une petite princesse. Son coeur se mit à battre la chamade. En oubliant tout le reste, sans trop savoir pourquoi son instinct le lui dictait, Iloa mis le bébé au sein. Grimaçant à la sensation désagréable de la succion, elle lui caressa néanmoins le haut de la tête encore ensanglantée. Ectelion approcha alors et regarda la petite comme si elle était le plus beau des joyaux. Esquissant un sourire tendre à son amoureux, elle ne prononça pas un mot. Une fois la petite rassasiée, elle recouvrit son sein pâle et dit avec un ton maternelle:


Yselda, je te présente ton père.
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