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[RP] Taverne de la Rue de Traverse.

Mordric
Sise au croisement des rues les plus sombres de la ville, la taverne n'en est pas des moins animées.
Ici, vous n'y trouverez pas une atmosphère calme et bien heureuse.
Lorsque vous y entrez, vous verrez gueules tordues, murmures de comploteurs et loques en lambeaux.
Ici, on ne refuse pas la gueusaille et les malandrins, la direction n'est pas sélective, vous pourrez y croiser aussi des nobliaux perdus, des bourgeois voulant s'acoquiner avec le danger.
A l'entrée le portier n'est pas rassurant. Chauve, le regard torve, il ne se gêne pas pour reluquer la donzelle ou menacer l'ivrogne un peu trop agité.
C'est que le patron n'aime pas les descentes de la maréchaussée, bien sous tout rapport, l'homme tient à sa réputation et sa quiétude.

D'ailleurs parlons en du bonhomme.
Chapeauté et botté il se pare de rouge et de noir. Dissimulé sous son mantel sombre, liseré d'un éclat carmin... Quelques fois vous pourrez l'apercevoir moins habillé, descendant l'escalier qui mène aux chambres, uniquement vêtu de ses éternelles bottes rouges, pour chercher un réapprovisionnement en alcool avant de regagner sa chambre.

Derrière le comptoir, parfois vous aurez le plaisir de trouver une presque blonde.
Tressée et la gouaille facile, elle haranguera les femmes comme les hommes. Tavernière étrange que le proprio ne connait que peu, mais il lui fait confiance pour son boulot.

Dans la salle, vous pourrez croiser parfois Lifthrasir. Vieux vérolé à la chevelure crade, il protège les arrières du patron, un homme fidèle à la dague facile. Homme de main, prompt tout faire, on ne sait pourquoi il dédie sa vie à Mordric. Une vieille histoire qui ne regarde qu'eux sans aucun doute.

La taverne est grande, sans fioritures. Le seul éclat que l'on peut y trouver sont les habits du patron et la chevelure de la tavernière. On vient ici pour l'ambiance, pas pour la beauté du lieu.

Quoiqu'il en soit et qui que vous soyez. Cette taverne est le lieu idéal pour un peu d'exotisme. On raconte que le patron peut vous dégoter de tout, que la cave abrite autant les horreurs que les merveilles. Passez la porte si le coeur vous en dit...

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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
Isoeltoo
Isoeltoo poussa de son pied la porte du bouge.
L'odeur rance de la taverne attaquait le nez pourtant pas trés fin du bougon.
Mais il venait, il se sentait chez lui au milieu de cette crasse de, cette puanteur et de ces mines patibulaires.


Ola les grumeaux!!vociféra t'il Y a t'il un gros bleu qui tache dans c'te caboulot!!.... j'ai l'gosier en poudre tellement qu'il est sec

Il jetta une oeillade alentour en cherchant la blonde ou son taulier.
La_linotte
La blonde donc...
Mirarousse elle a dit s'appeler.
Ca ou autre chose...
De taille moyenne.
Un visage qui a oublié d'être laid sans être vraiment beau, le corps sec hormis une poitrine qui ne fait que l'encombrer et de longues tresses qui suivent ses mouvements, entre le blond et le roux.
Age inconnu, naissance malvenue.
Errante par nécessité.
Une situation précaire comme bon nombre de ses semblables, mais une chance infinie jusqu'à présent.
D'humeur variable, au gré des rencontres et de l'état de sa bourse, souvent impulsive...

Arrivée dans la capitale par hasard ou presque.
Echouée là par désoeuvrement.
Embauchée sur un coup de tête du tenancier semble-t'il.
Peu regardant au passage le tenancier quant aux compétences de sa tavernière improvisée.
Laquelle, cigale et cupide à la fois sait s'employer un minimum pour voir sa paie tomber chaque semaine.

Le patron justement...
Plutôt chat, pas trop du matin donc peu à cheval sur les horaires... ce qui arrange bien la presque blonde qui peut ainsi aller et venir à son aise en bonne fille des routes qu'elle est.
Le bonhomme est soucieux de son apparence: toujours dissimulé sous un chapeau, paradant avec des bottes écarlates.
Pas trop bavard mais aimable.
Un peu trop d'ailleurs sous des abords bourrus...
Mais ça , elle ne va pas aller lui dire, des fois que les largesses du tenancier chapeauté à son égard se réduisent à peau de chagrin.

La taverne.
R.A.S.
Semblable à tant d'autres: un bon feu et des fûts toujours prêts à être vidés par les clients de passage.
A noter cependant, son emplacement douteux et sa réputation qui vont de pair.
Pour la boustifaille on repassera! A peine quelques miches de pain rassis parfois et encore, il ne faut pas être regardant.
A l'étage quelques chambrées qui peuvent aussi faire office de salons particuliers. Pas d'illusion, la literie vaut ce qu'elle vaut!

Indissociable du lieu, le portier.
Délicatement renommé Arthur par une tavernière en verve d'imagination et sans accord préalable du tenancier. Pas dérangeant ce portier, peu causant puisqu'il est muet et sans doute sourd... la guerre, toussa...Discret donc mais toujours prêt à réagir quand il s"agit de vider l'établissement de clients indésirables.

Les clients tiens...
Celui qui vient de passer la porte n'est pas un inconnu égaré là par hasard comme tant de voyageurs qui entrent sans savoir où ils mettent les pieds.
C'est un régulier.
Un régulier qui a l'art et la manière de se faire apprécier.
Le voyant s'annoncer, la tavernière attrape une cruche, retenant difficilement un :" Grumeau vous mesme!" qui le ferait à coup sûr ronchonner de plus belle. Au lieu de ça, la voilà qui se fend d'un sourire un brin moqueur.

Holà Sieur Ours! Du bleu on en a pour sûr! Mais faut que vous ayez sacrément soif pour passer not'e porte après... voyons... une bonne semaine d'absence... J'a bien cru que vous m'aviez oubliée! Vot'e tannière commençait à sentir le rance?

Par chance la presque blonde est bien lunée ce jour-là.

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Isoeltoo
Lorsqu'il vit la blonde arrivé, il eut un sourire mesquin à son encontre.

Citation:
Holà Sieur Ours! Du bleu on en a pour sûr! Mais faut que vous ayez sacrément soif pour passer not'e porte après... voyons... une bonne semaine d'absence... J'a bien cru que vous m'aviez oubliée! Vot'e tannière commençait à sentir le rance?


Allons bon, v'là qu'l'esclave me cause!!! servez cornegidouille!!

Il s'ecrasa de tous son poids sur une chaise bancale.

J'vous manque tant que ça, que vous désespériez de mon ineffable présence!!


Il ricanna


en tout cas zetes égale à vous même toujours aussi belle à la chandelle!! hin hin hin!!

Il faisait cogner ses doitgs d'impatience.

Alors ce picrate il arrive!!
La_linotte
Voilà! Ca arrive!

Bang!
Fit le gobelet un peu sèchement posé devant l'assoiffé.
Ploc!
Ploc...ploc...
Firent les qouttes de vin en jaillissant hors de leur contenant avant de retomber sur la table en arrosant les alentours.
Et la tavernière de se pencher en avant, mettant bien en évidence la fleur printanière fichée dans son corsage, à la naissance de sa poitrine, tandis que ses tresses suivent le mouvement.
Sans oublier un sourire frondeur aux lèvres.


Mercé pour le compliment Isoeltoo!
Figurez-vous que c'est mon jour de chance, déjà un honneste homme qui m'offre une fleur ce matinet et à présent vous qui me donnez du "belle"... Sirotez-moy ce vin des Corbières et j'vous causerai d'un certain accord qu'on avait conclu...
Accord selon lequel vous auriez pu vous comporter en mestre ...occasion que vous avez laissé filer... Donc... restez sur ce "belle", votre esclave jamais je ne serai! Ite missa est.


Et toc! La chose dite, plus conciliante, la presque blonde se redresse avant de tapoter l'épaule de son vis à vis.
Une dose de miel pour l'ours, elle a ça en rayon.


J'sais bien que vous estes tout perdu sans vot'e brune, mais de là à jouer le courant d'air par frustration et à me houspiller... tsss!
Santat!


Puis, plus sérieusement:


Qu'est-ce qui vous amène hors ma beauté et vot'e gosier? Besoin de "causer" au patron?
Dictes-moy tout... l'est encor trop tost pour le Chapeauté...



Machinalement cependant, la tavernière lance un coup d'oeil en arrière, à travers la salle sombre de jour comme de nuit où les seules lumières sont celles du feu et de quelques chandelles de suif.

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Isoeltoo
Lorsqu'il vit la drolesse poser sechement la chopine, Isoeltoo se doutait que les reproches arriveraient sous peu.
Il n'attendit pas longtemps.


Citation:
j'vous causerai d'un certain accord qu'on avait conclu


Boarff!! les accords ne valent que pour ceux qui y croyent dit-il d'un air désinvolte.
La tavernière enchaina de suite et Isoeltoo ne se fit pas prier pour répondre . Et du tac au tac...
et pis ya p'us d'brune!! chuis à nouveau seulâbre!! a ce train là j'finirais par coiffer sainte Catherinette..(ricannement)

En parlant d'cà...hum!!...vous et moi, ca serait possible d'faire la bête à deux dos...juste pour l'hygiène...en tout bien tout honneur, bien sûr!!

Isoeltoo souriait, satisfait, fier comme Artaban.

Il reprit sa conversation pour noyer la chose.

Si j'viens ici, c'est pour aller au moins pire!!!
Les zaut' tavernes m'semblent bien fadasse....oh que non c'est pas vot' machin des corbières qui m'appate, mais bien les rebuts qu'vous acceuillez dans vot' turne.


Il but cul-sec sa chopine et la fit claquer contre la table.

Aller la donzelle versez m'en une aut'!!
La_linotte
Bras croisés sous la poitrine, pied battant nerveusement le sol de terre battue, la dite "donzelle" prend le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche comme lui ont si bien enseigné les nonnes. Le temps aussi de jeter un coup d'oeil au videur pour vérifier qu'il est attentif... sait-on jamais... Le temps enfin de se répéter un bon paquet de fois: "le client est roi, le client est roi, le client est... rien du tout! Céans le roi c'est l'patron! Et pis c'est tout! Attend voir un peu mon bonhomme...".

Une nouvelle rasade donc, selon le désir du client, mais de manière à lui faire savoir qu'il n'aura pas le dernier mot, loin s'en faut.
Cette fois la cruche est saisie avec une lenteur voulue et le vin versé au goutte à goutte...juste pour faire comprendre qu'elle ne se laissera pas mener par le bout du nez, tandis que la presque blonde se penche les yeux dans ceux du montpelliérain. De chaque côté ses tresses suivent le mouvement tandis qu'elle souffle d'une voix basse:


Heureuse de voir que not'e bouge vous plaist... croyez-moy faut y mett'e du sien pour en trouver des rebuts de nos jours... et ceux-là...on les bichonne... si vous voyez c'que j'veux dire...


Le clin d'oeil qui suit est teinté d'une moquerie amusée.
Lentement, le vin continue de s'écouler... La tavernière prend son temps, goutte après goutte.
Enervante elle sait l'être, surtout quand on lui tend la perche...
Continuant son petit manège, elle reprend d'une voix plus haute:


C'est entendu, ne causons plus de cet accord, les hommes sont des pendards inconstants j'aurai du m'en souvenir, la faulte est mienne... et pour vot'e brune...

Un instant la cruche se relève et le goutte à goutte cesse. La presque blonde hésite à dire ce qu'elle sait, ce qu'elle a vu. Mais l'expérience lui a appris depuis longtemps à ne pas se mêler des affaires de ses semblables donc elle retient de justesse une remarque acide sur les cornes qui, à défaut d'un chapeau sont déjà plantées sur le crâne de l'ours.
Serait-il bigleux? Ou juste désespéré?
Va savoir avec ce genre de bonhomme...
Jugeant que son petit manège a assez duré, la tavernière achève de remplir le gobelet avant de reposer la cruche et de s'asseoir en posant une cuisse sur la table.
Pensive.
Un instant ses yeux sondent ceux d'Isoeltoo. Le râleur déclaré ou prétendu tel... Sûr qu'elle l'a remarqué, sûr qu'il l'amuse...
Reste la proposition hasardeuse... Pas la plus hasardeuse qu'elle ait eu mais sûrement la plus directe.
De quoi lui donner envie de jouer encore un peu tout en voyant s'il y a moyen d'améliorer sa situation financière.
Joueuse et cupide... jusqu'à un certain point.


Arf... pour vot'e brune, j'suis désolée pour vous mais j'me fais point de souci vous trouverez sans peine une poule bien obéissante que vous croquerez d'une dent!
Par cont'e, hygiène ou pas, on est dans une taverne icelieu, pas un bordel et l'honneur a un prix... surtout c'ui d'une fille comme moy... faictes point le sourd... j'y gagnerai quoi dans l'affaire? A part un marmot dans le tiroir?


Si le brun espérait la voir rougir avec sa crudité, il en sera pour ses frais. Néanmoins la vagabonde retient sa respiration. Ce sera quitte ou double...

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Isoeltoo
ploc!! ploc!!! ploc!!!
Isoeltoo regardait tomber l'envoutant breuvage au goutte à goutte.

Ploc!! ploc!! ploc!!
Lentement la demi-blonde remplissait sa chopine, elle s'amusait de son impatience. Elle avait réussi à toucher son point faible....la boisson.


Citation:
Heureuse de voir que not'e bouge vous plaist... croyez-moy faut y mett'e du sien pour en trouver des rebuts de nos jours... et ceux-là...on les bichonne... si vous voyez c'que j'veux dire...


ploc!! ploc!!! ploc!!!

La remarque fit sourire Isoeltoo et pensa que finalement la tavernière avait du répondant.


Citation:
C'est entendu, ne causons plus de cet accord, les hommes sont des pendards inconstants j'aurai du m'en souvenir, la faulte est mienne... et pour vot'e brune...



Il fut décu du peu d'acharnement que fit la blonde, il aurait espéré une petite pique....mais le silence qu'elle placa alors qu'elle allait parler de Dési en dit bien plus.
Isoeltoo savait qu'il "logeait rue du croissant" et qu'il ne pouvait plus mettre son chapeau. Mais que ceci fut affaire publique ça il n'avait pu s'en douter.

hum!!....

ploc!! ploc!!! ploc!!!

Citation:
Arf... pour vot'e brune, j'suis désolée pour vous mais j'me fais point de souci vous trouverez sans peine une poule bien obéissante que vous croquerez d'une dent!
Par cont'e, hygiène ou pas, on est dans une taverne icelieu, pas un bordel et l'honneur a un prix... surtout c'ui d'une fille comme moy... faictes point le sourd... j'y gagnerai quoi dans l'affaire? A part un marmot dans le tiroir?


Bon ben tant pis!! chuis bon pour trouver une Vénus des fossés au Montecristo!! hin!! hin!! hin!!

Dés que la tavernière eut finit de remplir sa chopine, il en profita pour siroter son vin au goût de queue de renard.
Il la regarda calme et lui dit:


éh vous l'Entressée quoi de nouveau?
La_linotte
Misère de misère...
Voilà que l'ours en plus d'être un inconstant se révèle pingre!
Inconstant, revêche, cornu et pingre... bonjour le tableau!
Pingre oui! Car sinon, comment expliquer qu'il abandonne si aisément son idée de lutiner la tavernière pour se replier sur les coureuses forcément usagées de la taverne voisine?
Voilà la presque blonde privée de l'amusement qu'elle comptait tirer du marchandage à venir.
Aussi le soupir qui franchit ses lèvres est un brin exaspéré.
Toujours assise elle tend la main, paume ouverte.


Je vas, je vas... baillez-moy d'abord 1 écu et 10 deniers pour c'que vous v'nez de siroter et ensuite...


Têtue la jeune femme, pas décidée à lâcher le morceau malgré tous ses défauts...
Surtout quand elle y voit l'occasion de mener à bien ses propres affaires. Et là justement, y'en a une qui lui donne des fourmis dans les jambes suite à un pigeon venu du Béarn pour lui faire tinter les oreilles... Une promesse à tenir...
Main toujours tendue, il s'agit de ne pas d'oublier de faire tourner la boutique, elle se fend d'un large sourire juste ce qu'il faut d'aguicheur pour sussurer:


Dictes Isoeltoo... ça vous dirait une balade? Juste vous et moy... J'a comme une envie de prendre l'air... et pis ça vous changera les idées...


Pas trop le moment de s'étendre sur la durée ni le but de la balade en question, chaque chose en son temps.

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Isoeltoo
Citation:
Dictes Isoeltoo... ça vous dirait une balade? Juste vous et moy... J'a comme une envie de prendre l'air... et pis ça vous changera les idées...


La donzelle lui proposait un voyage tout en lui tendant la main.
Il regarda la main et sortit quelques écus qu'il y placa .


Voyez-vous, l'Entréssée, j'ai déjà parcouru la moitié du Royaume toujours à suivre une marguineton d'occasion.....j'en ai soupé....ras la calotte!!!

Il regarda la demi-blonde puis enchaina

Vot' voyage, faites le vous même!! Je voyage seul.
Sur ce, j'vous laisse....


Il se leva et quitta la taverne en maugréant

pfff toutes les mêmes!!!
Mordric
[Des jours, ou plutôt des semaines plus tard.]

Les voyages ça perturbe.

Rentré depuis la veille à Montpellier, le Chapeauté, ne savait plus que penser.
La ville avait changée, nombres de ses amis en voyage, beaucoup de nouvelles têtes, des repères à reprendre.
Et pour combien de temps ?
Le convoi repartait dans quelques jours et à cette heure il ne savait pas s'il le suivrait encore.

Voilà ce qui occupait l'esprit du Chapeauté alors qu'il gisait nu sur son lit. Les couvertures rejetées au pied de la couche, les cheveux répandus en auréole autour de sa tête.
La taverne n'avait pas trop eu à souffrir de son absence et il n'avait même pas eu à afficher son annonce que déjà il avait trouvé une tavernière pour reprendre l'activité. Tout allait bien.
A l'étage en dessous de sa chambre qui occupait les combles, une chambre était prise par la jeune Blackney. La découverte de ces derniers jours.
Petite brunette pour qui il avait beaucoup d'affection. Trop peut-être ?

Il secoua la tête. Non, ne pas penser à elle. Pas maintenant.

Savourer ce moment où le sommeil disparaissait et que l'éveil n'était pas complet, voilà l'important. Les yeux clos un instant, il respirait cette odeur tant aimée. Les effluves de bières et de whisky mêlées aux essences du bois. L'odeur de la rue et du marché non loin... Mélange de pain fraîchement cuit et de poissons encore comestible.
Mais ce qui ravissait le plus son odorat était celle qu'avait laissé la catin.
Ce parfum aux notes épicés, mélanges de leurs sueurs...
L'alchimie des sécrétions qui se rencontrent et ce mélangent en maelström puissant, à mesure que la pièce qui s'était déroulée en plusieurs actes atteignait ses points culminants.
Sa chambre puait le whisky, le stupre et la fornication. Il était de retour chez lui. Et comme l'aurait dit Gabrielle, il était "awesome"*.

Dehors la populace devait quitter la cathédrale, après une messe dans laquelle ils avaient lavé leurs péchés. Lui s'y était baigné, conscient et peu inquiet des conséquences pour son âme immortelle.
La fille de joie venue à l'aube était partit un peu plus tôt, le laissant en un sommeil apaisé, souriant; peut-être avait-elle eu le temps d'aller dire un amen ou deux avant que l'office ne soit terminé.
Car oui, nombres d'entre elles vivaient leur foy de la même façon que ces belles nobles pucelles qui jamais ne verrait un vit de leur vie. N'oubliant jamais de fermer précautionneusement les yeux quand l'heure du devoir conjugal se faisait.

Un soupire d'aise s'échappa de ses lèvres. Oh oui, ce dimanche s’annonçait bien.



*wikipédia dit: Impressionnant, imposant, terrifiant. Mais tout le monde c'est que ce n'est pas asez encore. Awesome c'est... Legen... attendez la suite.. daire!
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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
Gabrielle_blackney
[Je ne vais pas à la messe, car elle est à l'heure de l'apéritif*]

Et dire que pour obtenir ses soirées, ses nuits et son dimanche de libre, Gabrielle s’était engagée à emmener la petite Lucie de Compostelle, blondinette de cinq ans, noble de son état et dont elle était la gouvernante, à la messe.
Aussi étonnant que cela puisse sembler, Gabrielle était pieuse, à sa manière, et si elle aimait bien aller poser ses fesses sur les bancs durs des églises histoire de rappeler au Très Haut que la vertu ne faisait pas la foi, elle aimait y aller seule. Mais elle s’était engagée auprès de la Comtesse Alandrisse, et elle avait donc tenu parole.

La gamine avait au moins l’avantage d’être rompu à l’exercice et d’avoir supporté l’office sans trop s’agiter malgré l’ennui qui très certainement avait du la saisir. Gabrielle aimait la messe, car elle lui ofrait un moment hors du monde où elle laissait son esprit divaguer pendant que son corps, en pilote automatique, se levait et s’agenouillait en suivant les autres paroissiens. Mais elle était le plus souvient bien incapable de dire de quoi était fait le sermon du prélat, si Gabrielle avait la foi, elle n’avait que mépris pour les gens d’église, sauf rarissime exception.

La messe fut dite, la gamine ramenée en sa demeure et Gabrielle était donc rentrée à la taverne de Traverse où elle logeait. Elle devait se changer car si elle allait à l’église en portant jupon, les cheveux cachés sous une coiffe et désarmée, elle avait bien l’intention de revenir à ses braies, chemise et corset pour profiter pleinement du reste de sa journée.

Mais avant cela, elle avait promis à Mordric, le propriétaire des lieux, de le réveiller à son retour.
Elle grimpa légèrement l’escalier qui menait aux chambres, elle savait que l’homme dormait au dessus, dans les combles et monta donc un étage de plus. Elle sourit en songeant qu’elle avait promis à son cousin de le « réveiller » un jour, mais d’une manière tellement peu aristotélicienne qu’y penser un dimanche, jour du Très Haut, devait très certainement être un péché de première catégorie. Mais peu importait à Gabrielle dont l’âme et la vertu étaient déjà perdues. Oui, un jour, elle irait le réveiller et le Très haut n’aurait qu’à se cacher les yeux.

En attendant, il n’était nullement question du corps musclé de son cousin mais de celui de Mordric, dont elle ignorait s’il était bien fait ou non, ce qui n’avait au demeurant aucune importance pour la jeune femme. Mordric était parfait comme il était, mais Gabrielle s’empêchait de trop y penser. Ca n’était pas la moralité qui la retenait, juste une fidélité imbécile pour celui qui d’un regard vert lui retournait l’âme et le cœur, et qui ne le savait même pas.
A Mordric, elle n’offrait donc que son amitié, une amitié fraternelle. Mais Gabrielle était déjà incestueuse, et sans aucun remords, elle restait donc sur ses gardes avec l’homme au chapeau. Un jour peut-être, mais pas maintenant.
En l'instant, elle avait une tâche à accomplir, elle frappa donc à la porte de la chambre avec toute l’élégance d’une fille de ferme.


Mordric ! Ton âme est damnée, tu as raté l’office! Mais bouge tes fesses, il n’est pas encore trop tard pour la communion, je dois me rincer la bouche de cet affreux vin de messe… Un écossais fera ça à merveille !

* Georges Courteline
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Mordric
Essayez d'oublier ce qui vous obnubile un instant.
Vous verrez cela vous reviendra vite en tête.

Et c'est ainsi alors qu'il avait décidé de ne pas penser à elle, qu'elle tempêta de toute sa poigne menue sur la porte. Bourrasque, comme à son habitude, elle finit de le tirer de ses rêveries, pourtant, ça n'entachait pas sa bonne humeur.

D'un geste leste, il sauta dans ses bottes posées au pied du lit et se jugeant assez vêtu pour recevoir son invitée, il attrapa la bouteille de whisky entamée au matin et se dirigea vers la porte.


J'arrive... Ne gueule pas tant Gabrielle Blackney.

La porte n'était pas verrouillée. La catin une fois partie, il s'était écroulé, ivre de fatigue, se lever à ce moment lui avait été impossible.
D'un geste il l'ouvrit. Se révélant à la jeune femme, seulement vêtu de bottes écarlates et lui tendit la bouteille en souriant.


Lo bonjorn Gabrielle. tu as prit des verres ?
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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
Gabrielle_blackney
Gabrielle n’eut pas le temps de se demander si oui ou non elle devait frapper une deuxième fois que la réponse survint. Oui il était réveillé. Et puisqu’il arrivait, elle resta donc devant la porte.
Porte qui s’ouvrit sur un spectacle des plus surprenants et auquel elle ne s’attendait pas. Mordric et ses bottes. Et rien d’autre. Gabrielle, bien que surprise, ne se laissa pas décontenancer. La jeune femme fréquentait de manière très régulière les étuves, n’était absolument pas pudique, et Mordric n’était pas le premier homme qu’elle voyait nu. Même si, il fallait bien se l’avouer, il n’était pas n’importe quel homme, et que c’était forcément plus troublant que pour d’autres. Elle regarda néammoins Mordric dans les yeux, baissa son regard pour détailler le reste de sa personne, sans gêne aucune et en prenant son temps, puis lui fit un grand sourire. Au moins maintenant, elle sait s’il est bien fait ou non, mais vous permettrez qu’elle et moi passions sous silence nos conclusions sur la chose.


Pas besoin de verre pour ça, Mordric, je ne suis pas une débutante…


Et Gabrielle tendit la main pour attraper la bouteille de Whisky qu’il tenait.

Je vais me changer, retrouve moi en bas… et habille-toi !


Un dernier regard bien placé et un petit sourire narquois. Et Gabrielle tourna les talons en buvant une gorgée du divin breuvage à même la bouteille.
Le sang noble peut-être, mais parfois aussi peu de tenue qu'une fille de joie.

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Mordric
[I'm loving what you wanna wear, I wonder what's up under there?*...]

Provocation ? Invitation ? Décontraction ?
Qu'avait donc poussé le Chapeauté à n’apparaître que vêtu de bottes à son hôte ? Ça lui seul pouvait le savoir.
Ce fut en tout cas pour lui la source d'un amusement intense.
Loin de perdre toute contenance, la jeune Gabrielle ne s'était pas fait prier pour le détailler et bien que furtivement il en avait éprouvé un plaisir non négligeable.

Il n'était pas forcément beau notre bougre chapeauté, ou du moins pour le moment botté. Mais son corps tenait encore toutes les promesses que sa langue pouvaient glisser aux oreilles des femmes... Seuls les cicatrices, vestiges de ses tibias brisés entachaient une neutralité presque parfaite.
Mais ça bien évidemment Gabrielle ne pouvait le savoir, car là était le secret de ses bottes. Plus que coquetterie de sa part, elles dissimulaient à merveille ses marques funestes.

Tout en sourire, il la regarda s'éloigner alors qu'elle venait de lui intimer l’ordre de la retrouver, un peu plus décent.
La tête penchée sur le côté il regretta qu'elle soit attifée en femme. Rien n'est plus beau qu'un fessier de femme, paré de braies, qui s'éloigne...

Un soupire, plus tard il retirait ses bottes.
Les braies furent ensuite enfilées, les bottes replacées et une chemise rapidement passée sans être lacée totalement. Ni mantel, ni chapeau, seulement les cheveux attachés haut sur la tête. Son ventre criait famine et sa soif avait besoin d'être épanchée.

Vint ensuite une cavalcade rapide dans les escaliers menant à l'étage inférieur et lorsqu'il passa devant la porte de Gabrielle, il marqua une pause.


Dépêche toi Gabrielle. J'ai soif !

Nouvelle cavalcade et l'arrivée dans une salle vide. A cette heure la taverne était un désert qui lui convenait parfaitement. Un passage derrière le comptoir, pour prélever une bouteille de whisky supplémentaire; un saut en cuisine pour du pain, du fromage, du pâté pour deux et il s'installa à la table du fond.
Ne manquait que Gabrielle et le récit de sa matinée. Il avait hâte de rire à l'évocation sa première messe en tant que gouvernante...


*J'aime ce que tu veux porter, je me demande ce qu'il y à en dessous. (Suite du couplet et crédits au prochain post)
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Présence fortement réduite pour quelques temps. Désolé.
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