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Echange Epistolaire.

Marinella.
Marie Elena avait tourné toute la nuit dans son lit, à l'aube au premier chant du coq elle s'était levée, avait parcouru de long en large la pièce, regarder, pris, relâcher, puis repris ce vélin qui contenait un nom qui détenait une clé de son histoire...


Elle prit délicatement un médaillon d'or fin dans sa main, le scruta, soupira, maugréa milles et une chose, et une foule de questions lui taraudaient l'esprit..avant de le reposer délicatement dans son écrin.


Écrire, ou ne pas écrire, parler ou se taire, chercher ou rester à construire une nouvelle vie loin de celle dont on l'avait si soigneusement tenue éloignée durant ces seize dernières années, en son for intérieur bouillonne le fort désir de savoir, de retrouver la chair de sa chair, son sang, les siens, mais en même temps bouillonnait un volcan, la colère de cet abandon, de cette tristesse qu'elle pouvait lire dans le regard de sa tendre mère a chaque départ quand elle venait en visite..


La brune prit enfin place à sa chaise, droite ses cheveux sagement remontée en un chignon, elle avait apprit les bonnes manières au couvent, et aussi l'écriture, un souffle, un courage et essayant de ne pas traduire sa rancœur sur le vélin elle commença son écrit


Citation:
Ma Chère Tante Cunégonde.


Je vais dans un premier temps me présenter à vous, je suis Marie Elena Lefebvre, fille de Elena Lefebvre, née d'une union de votre sœur avec un Sire dont je ne connais point l'identité, et auquel feue ma mère ne m'a point confié quelconque détails..

A ce jour et par cette missive, je viens à vous car après seize années, au sein d'un couvent, que j'ai quitté à la mort de ma mère pour prendre vie civile, je suis à la recherche de ma famille et des miens.


Par feue ma mère je sais qu'elle fut contrainte de me laisser au bon soin des sœurs, pour ne pas jeter la honte sur votre famille, mais à présent je sors de l'ombre et je veux être reconnue à part entière..

Je sais par Elena ma mère qu'un autre enfant est né, je ne connais aucun détail sur celui ci, et j'aimerais retrouver celui qui est mon frère, et par là retrouver une partie de ma famille.

J'aimerais par réponse de votre part obtenir quelques détails sur ma famille, sur la vie de feue ma mère, mais aussi sur où puis-je trouver mon frère, ainsi que son nom..

Je vous pris de croire ma chère Tante mes sincères amitiés.





Elle avait mis dans sa missive, une touche d'ironie, mais cela ne dévoilait que quelque peu sa rancœur, elle plia le cachet ou elle déposa la cire, avant de la confier à un ami.


Peux tu amener cela à Thiers, cela est vraiment important..Prends en soin.


Je fais cela de suite Marinella..


Un sourire sur le minois, puis elle reprit place auprès de sa fenêtre ou elle aimait guetter les aller et venues des personnes, ou elle aimait voir le monde papillonner, et ou elle aimait à rêver à un autre monde..

_________________
--Tante_cunegonde
[Thiers, appartement des Lefebvre, dans le salon aux Portraits]


Elle était bien seule, mais elle ne se laissait point aller.
Elle n'avait point la cinquantaine mais elle était bien las.
Elle était l'aînée des quatre fille d'Auguste et d'Adèle Lefebvre, et pourtant, il ne restait plus qu'elle.
Elle était seule, et veuve depuis bien longtemps. Elle n'avait point d'enfant, et ses neveux et nièces ne l'a portait point en leur coeur, elle en était persuadé.
Elle était dure, et fière. Elle n'avait plus la hardiesse de ses vingt ans, ni sa beauté d'ailleurs. Car elle était belle autrefois, mais le chagrin et l'amertume avaient eu raison de sa beauté première. Elle était la digne héritière de l'empire Lefebvre, de cette fortune que quatre génération de féroce négociant avait bâti. Elle était la digne héritière de son père, la plus Lefebvre des quatre sœur. Elle n'eut point de frère. Aussi, c'était sur elle que reposait la pérennité de la famille. C'est ainsi qu'elle avait été élevée. Elle ne devait point faiblir.
Elle était fatiguée, et voyait la fin venir à elle, impuissante. Elle était inquiète non pas parce que la mort l'attendait au prochain tournant, mais parce qu'elle savait qu'après elle, les Lefebvre ne serait plus qu'un souvenir. Elle savait que la fortune des Lefebvre seraient placée entre les mains de son neveu, le fils adulé d'Elena sa sœur, qui ne le méritait point, et qui avait encore tant de choses à apprendre. Elle ne voyait point en lui le digne héritier des Lefebvre, pas plus qu'elle ne le voyait en Elisabeth, la fille d'Héloïse son autre sœur. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus entendu parler d'Elisabeth, Dieu sait où elle se trouvait à présent. Quant-à son neveu, le jeune Grimoald, elle l'avait revu pour la dernière à l'automne, en Touraine, lorsqu'elle lui annonça le décès de sa mère qu'il avait abandonné. Jamais elle ne reçu nouvelles de sa part.

Elle était donc seule, dans le grand appartement des Lefebvre où autrefois elle vivait avec ses soeurs, son père et sa mère. Aujourd'hui, ils n'étaient plus de ce monde. Aujourd'hui, la famille était morte ou éparpillée... Et le grand appartement était bien vide.
Elle sirotait son infusion lorsque l'on frappa à la porte. La veille Bertha, qui depuis des années était au service de la famille, fit entrer quelqu'un. Cunégonde était retranchée dans le salon aux portrait, elle n'entendait que des bruits de voix. La vieille Bertha fit son apparition dans le salon, tenant une lettre dans sa main ridée.
Bertha était de quinze ans son aînée, elle avait été sa nourrice et elle restait son unique confidente, sa seule amie.


-"Qui était-ce ?"
-"Un jeune homme, il te cherche."
-"D'où vient-il ? Que me veux-t-il ? A t-il un nom ?"
-"Je ne sais, il n'est point bavard. Mais il m'a confié cette lettre qui t'es destinée" lui dit Bertha tout en déposant la lettre sur les genoux de Cunégonde.
-"Peu importe... Fais-le patienter dans le salon bleu"
-"C'est fait. Il m'avait l'air las, sans doute a t-il fait un long voyage. Je lui ai mis quelque biscuits. C'est un étranger, je doute qu'il sache où se loger. Il se fait tard et peut-être pourrions-nous le garder pour dîner... C'est ce qu'aurait fait feue ta mère."
-"Fais... Fais... Et prépare-lui donc la chambre jaune"

Bertha disparue et Cunégonde déplia le vélin... Et à mesure qu'elle en découvrait le contenu, ses doigt se raidirent et lorsqu'elle eût terminer, elle se leva brusquement de son fauteuil.
Elle en oublia la fatigue, elle faisait les cent pas dans la pièce, cherchant auprès des ancêtres qui, dans leur cadre accroché aux murs, semblaient la suivre du regard.
Elle prit place devant son secrétaire et se saisit de sa plume et d'un vélin...



Citation:
Qu'importe qui tu es... ne prétends point être ma nièce !


J'ignore ce que tu veux, mais tu semble savoir bien de choses.
Sache qu' Elena ma soeur bien aimée n'eut qu'un seul enfant !
Jamais je ne laisserai salir le nom des Lefebvre !
Ne prétends point être des miens !
Tu n'apprendras rien de moi !

L'on t'as sûrement conté que j'étais souffrante. Que nenni !


C. Lefebvre



Très bref le message. Mais elle avait peur. Qui donc avait pu parler ? Qui d'autre était au courant de cette histoire ? Était-ce les sœurs du couvent ?
Et si elle était bien la fille d'Elena ? Elle frémit à cette idée... Sa soeur aurait donc gardé un lien avec cette enfant ?
C'était elle, Cunégonde, qui avait fait plier son père. C'était elle qui avait fait en sorte que cet enfant à naître soit confié à des religieuses, et écarté des siens.
Cet enfant ne devait point réapparaître. Et elle priait, elle priait pour que tout cela ne soit que fadaises. Elle priait pour que l'auteur de cette lettre soit une personne mal intentionnée, bien informée, qui voudrait elle aussi sa part de la fortune des Lefebvre.
Elle suffoquait, rouge de rage. Elle appela Bertha qui rappliqua aussitôt.


-"Que se passe t-il ?!"
-"Prépare donc à cet homme une solide collation, et fais trouver deux forts chevaux. Qu'il reprenne la route et remette ceci à celle qui lui confia cette lettre."
-"Mais il ne peut repartir maintenant. Il doit se reposer ! Qu'il prenne la route demain, après le déjeuner !"
-"Non ! Qu'il parte au plus vite ! Il doit remettre ce pli au plus vite à sa destinataire !"
-"Bien..."

Bertha resta un moment à contempler Cunégonde....

-"Que ce passe t-il ?"

Cunégonde regarda un instant dans le vide, songeuse, visiblement perturbée, avant de déclarer...


-"Ou bien on en veut à ma fortune... Ou bien... Je préfère ne point y songer..."

Bertha ne posa point plus de question et fit ce qu'elle avait à faire. Le billet fut remis au jeune qui parti le soir même...
Marinella.
Angers Chambre de Marie Elena

La brune était encore dans ses vagues pensées, quand son brave ami revint de Thiers, elle n'avait pas sommeillé pendant son absence, attendant bien entendu la réponse, de cette tante qui se doutait-elle serait forte en retournement, si elle n'avait pas succombé a une apoplexie en lisant sa missive, mais Marie ne se laisserait pas impressionnée par une vieille rombière qui veillait comme un vautour à une fortune qui ne lui revenait pas uniquement à elle.


Elle avait entendu un claquement de porte, puis un bruit à la sienne, elle se leva de son naturel calme et paisible, son sourire amical sur le minois, en voyant son brave Hector qui lui remit le plis.


Je te remercie mon brave, je t'invites à te rendre en cuisine ou une collation t'attends, sache que d'autres missives seront à remettre à cette personne.


Oui bien sur Marinella, je serais toujours à ton service tu le sais bien.



Elle lui sourit, il ne l'avait jamais quitté depuis son départ de chez les Sœurs, il veillait sur elle, sur son bien être et exécutait chacun de ses désirs, elle lui rendait comme elle pouvait sa gentillesse en lui offrant bon repas et logis.

D'un signe de tête, elle le laissa reprendre chemin de la cuisine, puis se tournant vers son bureau, regarda le vélin, elle imagina les quelques lignes qu'avez laissé sa tante, sa mère l'avait décrite comme une personne acariâtre et imbue d'elle même, et fière de sa fortune, à ce jour elle devait être seule à la tête de tout cela et cela ne devait que moyennement lui convenir qu'une jeunette intervienne dans sa vie, mais Marie ne s'en démonterait point.



Dépliant la missive, elle lut les lignes, un sourire sur le minois, pas de joie, mais un sourire de moquerie se fit, elle ressemblait bien à ce que sa mère lui avait décrit, on sentait la Dame sans cœur dans ces mots, la Dame sans pitié aussi, prenant un autre parchemin, elle s'employa à lui écrire à son tour.



Citation:
Ma chère Tante.


Quel plaisir dans un premier temps de vous lire si rapidement, cela me touche tout particulièrement de savoir que vous avez lu ma missive et que vous y avez tenu attention.


Je ne prétend rien du tout, puisque je suis bien une Lefebvre, digne descendante de votre famille, et que je ne me tairais point sur mon identité.


Vous ma chère Tante vous avez su faire taire ma chère Mère mais vous ne serez pas me faire taire moi Marie Elena, et vous me voyez navrée que cela vous offusque à ce point.


J'ai une preuve avec moi que je suis la fille d'Elena, quelque chose que nous avons de famille et que vous connaissez tout comme moi pour avoir le même, je ne vous dévoilerais point ce que cela est puisque vous devinerez ce que cela est sans que je ne vous l'écris....


Et puisque vous ne souhaitez pas apporter réponse à mes questions par missives ma chère tante j'aurais un grand bonheur de venir à votre rencontre et de vous serrer tendrement dans mes bras..et vous poser à vive voix ces questions qui me turlupine..


Je vous embrasse et vous dis a très bientôt a Thiers.


Votre chère Nièce.






Elle sourit la Brune, en pliant son vélin et en y mettant la cire, elle y a mit sa touche comme à son habitude, elle se doute que sa Tante va encore s’étouffer en lisant son écrit, mais elle ne lâchera pas, elle veut savoir pour sa famille et elle obtiendra ce qu'elle désire, se leva de sa chaise elle ouvrit sa porte.



Hector mon ami?!?


Oui Marinella!!


Voici le plis, peux tu allez le remettre à la même personne?

De suite Ma Demoiselle!!

Je t'en remercie Hector, que Dieu vous protège.



Un denier sourire à son fidèle ami et elle le laisse filer vers son avenir à elle, et reprit place à la fenêtre.

_________________
--Tante_cunegonde
[Thiers, grand appartements des Lefebvre ]


Quelques jours après le départ précipiter du jeune homme, le voilà qui frappe à nouveau à la porte de l'appartement.
La vieille Bertha se précipite à la porte et découvre le jeune homme qui était bien mal en point, épuisé par les aller et retour entre l' Auvergne et l' Anjou...


-"Eh bien ! Vous revoilà à nouveau ? Hum... Une lettre je présume ?"

Le jeune homme ne dit mot et tendit la lettre à la vieille employée de maison.
La bonne et brave Bertha le conduisit jusqu'au petit salon bleu où des biscuits l'attendait. Bien sûr, sa visite n'était point attendue. Mais il y avait toujours des biscuits dans le petit salon bleu. Les invités pensait à un geste délicat et bien intentionnée. Mais les biscuit, au fil du temps, se ramollissaient à vue d’œil !

La vieille Bertha laissa le jeune seule et, tenant la lettre dans sa senestre ridée, parcouru le corridor qui menait au salon aux Portraits.
Il y trouva une Cunégonde étendue sur le divan, surprise à l'heure de sa sieste.


-"Ma petite, j'ai une lettre à te remettre."
-"Ah oui ? Et d'où vient-elle ?"
-"Je ne sais... Mais le jeune homme de l'autre jour nous est revenu."

Le visage de Cunégonde sembla fondre alors et elle arracha la lettre des mains de Bertha avant de se précipiter à son secrétaire où elle décacheta soigneusement la lettre avant de la parcourir des yeux. Enfin, elle scruta chaque mot, chaque ligne... Et elle entra à nouveau dans une rage folle mais qu'elle tentait néanmoins de contenir. Elle avait appris à ne jamais montrer ses sentiments.
Plume et vélin furent aussitôt prit et la plume ne tarda point à gratter violemment le vélin encore vierge.


Citation:


Vous prétendez être la fille de feue ma sœur bien aimée... Soit !

Vous êtes bien sotte ! et insolente qui plus est !

Ainsi donc, vous portez le médaillon...

Venez donc ! Jeune insolente !


A très bientôt...


C. Lefebvre



Cunégonde était folle de rage, et la vieille Bertha la regardait avec ses petit yeux attendrie. Quoi donc pouvait-il mettre sa petite Cunégonde en un tel état ?


-"Que se passe t-il, enfin ?!"

Cunégonde plonge alors son regard dans les rideaux qui ornent la fenêtre avant de se tourner vers Bertha et de lui confier : - "C'est elle... La fille d'Elena... Elle est en vie, et elle sait..."

Bertha resta un instant à contempler Cunégonde. C'était Bertha qui s'était occupé d'Elena lorsque l'enfant fut mis au monde dans le plus grand secret. La vieille employée de maison avait longtemps pleuré, en silence et en secret, pour Elena et cet enfant qui ne connaitrait jamais sa véritable famille...

-"Loue un coche, point trop couteux mais solide. Je veux également trois solide gaillards pour accompagner le jeune qui seul sait où elle se trouve. Ne dégote point n'importe qu'elle gaillard. J'en veux des robustes, mais honnête. Qu'il ne lui arrive aucun malheurs. Si elle est bien celle qu'elle prétend être, je ne souffrirais point que l'on touche un cheveux de mon sang...
Que le jeune homme les conduisent jusqu'à cette fille, et qu'il me l'a ramène. Préviens les hommes qu'elle est la fille d'une de mes amies les plus chères, et que s'il lui arrive malheur... il ne seront point payés.
Qu'ils fassent en sorte qu'elle ne parle à personne !"


-"Bien..."

Bertha fit faire tout ce que Cunégonde lui demanda.
Tard dans la nuit, le jeune homme à qui Bertha avait remis la lettre, les trois solide gaillard et le coche était enfin prêt. Ils prirent la route et Cunégonde ne sorti plus du salon aux Portrait, trop tourmentée qu'elle était...


[Angers, dans la rue, en dessous de la chambre de Marie]


Hector n'avait point été très bavard avec les hommes payés par la tante Cunégonde afin qu'il ramène la jeune fille à Thiers.
Lorsqu'il sortirent du coches, le plus robuste d'entre eux tapota l'épaule du brave Hector et, lui souriant, lui dit :


-"As-tu compris ? Tu remets cette lettre à ton amie, et tu l'invite à nous suivre. Tu as ma parole qu'il ne lui arrivera aucun mal..."


Et le brave Hector hocha du chef et disparu dans l'auberge où il devrait remettre la missive de Cunégonde à son amie...
Marinella.
Angers Auberge de Marie Tard dans la nuit.

Marie était étendue sur son lit elle rêvassait à son avenir, elle souriait quelque peu en pensant à la mine déconfite de sa tante, elle devait s'en faire du mouron en pensant à elle la jeunette qui arrivait sans crier gare dans sa vie si bien rangée, elle avait envie de rire en l'imaginant passant du rouge au bleu de rage, pauvre tante Cunégonde mais Marie avait sous son minois d'ange, cette inflexibilité quand elle désirait quelque chose et ce n'est point une vieille matrone qui lui dirait si elle doit ou non se taire..


Quelque coups sourd à sa porte, elle regarda son sablier, mais qui cela pouvait-il être à une heure si tardive, elle enfila un dessus à sa tenue de nuit, ses cheveux relâchés juste éclairés par la lune traversant les carreaux, la faiblesse de la bougie ne dévoilant que peu son visage, faisant cliqueter le serrure, elle écarquilla les yeux en voyant son fidèle Hector.


Hector... Que fais tu ici à heure si tardive!!


Il était là devant elle, à la fois gêné et troublé par la beauté brune devant lui, femme et enfant à la fois, il l'avait vu au fil du temps grandir et devenir une femme à poigne, elle dissimulait avec grâce son caractère mordant, elle savait avoir tournure dans ses mots pour cacher sa fière arrogance, elle le touchait, l'émouvait, il l'aimait dans le secret de ses nuits, mais tairait toujours ses sentiments à son égard, il savait bien qu'elle serait prête à le rejeter si il lui dévoilait quoique ce soit, son cœur était comme une pierre, et il se demandait souvent si un jour un homme serait attendra ce Graal, et serait lui ouvrir pour dévoiler ce qu'il y a de plus beau en elle.


Ma..Ma Demoiselle..Pardonnez mon intrusion tardive..Dame Votre Tante..m'envoie.. voici ce plis, et elle vous invite à me suivre avec un coche et des gardes pour vous escorter.


Un regard envers Hector, elle sourit sous son trouble et une lueur passa dans son regard sombre, le suivre, mais la Rombière la prenait vraiment pour une gueuse qu'on siffle, elle n'avait point préparer malles et affaires, et n'était certainement pas en tenue pour voyager, peut-être n'était elle pas Demoiselle riche mais elle avait une éducation, et son éducation ne la ferait point partir à la nuit, même accompagnée...


Hector mon ami, invite ses braves personnes, à prendre collation en cuisine, nous partirons à l'aube , je vais de ce pas préparer mes malles et me préparer, ma chère tante, m'a bien tenue éloignée toute ses années, elle peut encore attendre un peu avant de serrer sa chère nièce dans ses bras.


Elle sourit, toujours ironique, toujours moqueuse, elle bouillonnait intérieurement mais ne le montrerait point, elle invita d'un geste Hector à sortir, puis s'en alla se préparer, après un bain, les malles prêtes, le précieux pendentif enfermé sous clés, et l'aube pointant à l'horizon, Marie appela Hector.


Hector!!!!!!!!

Elle entendit courir dans les escaliers, et leva les yeux au ciel devant cet homme qui accourait ainsi devant elle, un jour elle devra lui en faire la remarque, un jour oui...

Oui Marinella..


Hector mes malles sont prêtes, nous partons!!


Elle sourit comme toujours la Marie en descendant les marches, apercevant coche et gardes mis à sa disposition par sa chère Tante elle sourit un peu plus,un hochement de tête en guise de bonjour elle s'approcha d'eux tout en ne les quittant pas du regard, elle se doutait au fond que sa Tante avait pris soin de cacher son identité, mais elle, elle ne comptait pas faire de même.

Bonjour je suis Marie Elena Lefebvre vous devez à ce que je sais m'emmener et surtout me ramener entière à Ma Tante Cunégonde à Thiers sinon elle va vous ..


Elle mima un geste équivoque, représentant par la sa tante, en méchante Dame, elle ne faisait pas dans le détail Marie pour décrire celle qui était pourtant sa famille, mais elle avait la haine au cœur...

S'approchant du coche, elle se glissa à ses cotés, le scrutant un instant, elle se doutait un peu qu'il devait la connaître ne serait qu'un peu la Cunégonde.

Dites moi mon cher, ma tante Cunégonde, vous l'a connaissait? Est-elle de l'idée que je m'en fais vieille et acariâtre? et rigide comme un morceau de bois.


Intérieurement elle jubilait, elle savait très bien que sa tante fulminerait si cela venait à ses oreilles, qu'elle ne savait pas tenir sa langue , mais elle était une Lefebvre et elle ne se cachera point, et surtout elle ne savait pas mentir Marie, elle trouvait cela bien trop laid.

_________________
--Tante_cunegonde
[Angers, la nuit, devant l' Auberge...]


Le coche n'avait point traîné et ils étaient arrivés de nuit, quelques jours après leur départ précipité de Thiers, devant cette modeste auberge angevine où logeait celle que tous les hommes engagés par la Cunégonde pensaient être la fille d'une de ses plus chère amie. Ils n'avaient point posés plus de questions. Les trois hommes étaient les fils du notaire de la famille Lefebvre. De solide gaillards toujours prêts à rendre service, bien brave, mais qui jouait beaucoup. Et comme tous le monde le sait, les dès sont toujours pipés et les trois frères se voyait souvent bien peiné de devoir expliquer à leur bon père où était passé l'or qui devait leur servir à vivre et non point à être perdu aux dès. Les trois frères avait besoin de pécunes, et la Bertha le savait. Aussi, c'était à eux qu'elle avait demandé ce service...
Et les trois frères n'était point bavard, seul le plus âgé et le plus robuste d'entre eux rompait parfois le silence. Le brave Hector était revenu pour leur dire qu'une collation les attendait dans la cuisine et que son amie se préparait... Et qu'ils partiraient à l'aube. A peine eût-il terminé sa phrase qu'il se précipitèrent dans l'auberge où la femme de l'aubergiste avait disposé ripailles dans la cuisine. Sitôt le festin terminé, ils retournèrent près du coche... Bien sûr, ils râlaient comme des bougres à l'idée de patienter jusqu'à l'aube, mais la demoiselle à escorter ne daignait pointer le bout de son nez.
Ce ne fut donc qu'à l'aube que la jeune fille fit son apparition devant le coche, suivit d'Hector qui, suant comme un bœuf, portait les malles.


-"Ah ! Vous voilà enfin, mademoiselle !" dit l'aînée souriant, donnant un discret coup de chausse à son jeune frère qui commençait à grommeler que ce n'était pas trop tôt.

Un bref salut, des présentation et une troublante révélation... Quelques dizaines de minutes plus tard, les malles, Hector et la jeune Lefebvre était embarquée. Deux des frères, l'un brun, l'autre blond, prirent place d'un côté et de l'autre de la jeune fille tandis que l'aîné se tenait assis devant elle. L'aîné lui répondit enfin :
"Votre tante est une femme...Une sacré femme ! Je ne saurais vous en dire plus, je ne l'a connaît que très peu"
Ils la tenaient en respect, mais comprenait le réel but de leur mission. Ils se lançaient des sourires entendu. Il est fort probable qu'ils aient eut en tête de faire chanter la vieille Cunégonde à leur arrivée.
Mais le voyage se déroula sans embûche. Il y eut bien cette nuit où, faisant escale dans une auberge de campagne, elle échappa à leur surveillance alors qu'ils étaient ivres comme des cochons. Dieu sait de quoi elle pouvait bien s'entretenir avec la tenancière de l'auberge. Mais au petit matin, ils reprirent la route et arrivèrent quelques jours plus tard, quelques heures avant celle du dîner, devant la porte du grand appartement à Thiers.
Ils firent descendre Marie et Hector et les deux plus jeunes portèrent les malles. Hector était transit de froid, il faut dire qu'il avait passé le voyage sur le toit du coches, entre les deux malles. C'était une idée du plus jeune, un blondinet plaisantin...
Bref ! L'aîné fit retentir la cloche et poussa la porte d'entrée de l'immense appartement. Ils découvirent d'abord le premier étage : un hall sombre, des murs ornée de tapisserie très sobre, et un grand escalier au bout.
Ils grimpèrent les marches et l'aîné toqua à la porte...


[Thiers, appartement des Lefebvre, dans le Salon aux Portraits]


-"Bertha ! On frappe à la porte !"


Bertha, occupée à tricoter une écharpe, lâcha ses aiguilles et s'en alla voir se qu'il se tramait derrière cette porte. Elle traversa le long corridor et atteignit enfin la porte qu'elle peina à ouvrir.
Elle les fit entrer, juste assez afin qu'elle puisse refermer la porte et vint se planter devant eux.
Les trois fils du notaire, Hector et...
La vielle et brave Bertha tomba des nues. C'était bien elle, c'était bien la fille d'Elena. Elle avait le visage et les cheveux de sa mère. Elena était blonde mais on ne pouvait s'y tromper... Ce visage, et ces cheveux ondulés... Elle était sa fille, l'enfant qu'elle avait mis au monde dans le secret. Et c'était Bertha qui avait prit soin d'Elena, c'était Bertha qui lui disait de pousser, c'était Bertha qui la première avait tenue cet enfant entre ses mains.
Bertha tentait tant bien que mal de garder le flot d'émotion qui montait en elle, mais elle était bien vieille et son coeur était bien fragile...
Elle poussa la porte qui était à sa gauche et qui donnait sur le petit salon bleu. Elle pressât les trois fils du notaire ainsi que le jeune Hector à l'intérieur du salon et referma la porte sans leur dire un mot.
Bertha se trouva alors seule devant la fille d'Elena et ouvrir enfin la bouche...
D'abord, elle s'approcha d'elle, doucement. Elle posait ses petits yeux pleins de tendresse sur elle... Puis sa main vint éffleurer sa joue. Enfin, elle lui dit, pas trop fort afin que Cunégonde ne puisse point l'entendre :


-"Tu es le portrait craché de ta mère..."

C'était bien rude pour le coeur fragile de la vieille Bertha. Elle avait entendu les pleurs d'Elena lorsqu'on lui arracha son enfant... Ses cris étaient gravés en sa mémoire, et la vue de sa fille faisaient remonter ce souvenir douloureux en son coeur...

-"Suis-moi..."

Et Bertha prit les devant, avançant dans le long et étroit corridor qui menait à une porte. Le corridor était orné de tapisseries plus belles et délicates que celles du hall. Le sol était en chêne massif et grinçait sous les pas. Elles atteignirent enfin la porte et Bertha entra la première, faisant signe à Marie de rester derrière la porte.

Le salon aux portraits était assez vaste, le sol était recouvert de tapis et les tapisseries étaient richement ornées. Sur les murs, il y avait les portraits des Lefebvre. Il y avait quelques fauteuils disposé devant la cheminée où flambaient quelques bûches. Le salon étaient éclairés par un immense chandelier.
Bertha fit son entrée et Cunégonde leva les yeux.


-"Elle est ici..."

Cunégonde hocha du chef et se leva, fit quelques pas et se posta au milieu du salon. Elle se cambra, lissa sa longue robe bleu-clair et se fit plus droite et imposante que jamais. Elle était prête, prête à affronter la Vérité...
Cunégonde fit un signe à Bertha et la veille femme ouvrit la porte et, posant ses yeux plein d'affection sur la jeune fille, l'invita à faire son entrée dans le salon.
Marie entra, et Bertha disparue... Les deux femmes étaient maintenant seule à seule...


-"Jeune insolente..."
Marinella.
Angers à l'entrée de l'auberge.


Elle était encore là devant le coche et ses gardes, les bras croisés les toisant de son regard sombre, une phrase l'interpelant

Citation:
Ah ! Vous voilà enfin, mademoiselle !"


Oui me voilà!! Et dite à votre frère de tenir sa langue, je ne suis pas sénile je peux entendre ses grommellements!! Alors si il ne tient pas à la perdre par un malencontreux coup de dague ce qui serait bien dommage, qu'il se taise!!


Un haussement d'épaule, le ton était donné, elle se détourna, dans sa tête elle se dit que voilà encore des prétentieux qui se croyaient hommes forts, mais dont une lame les feraient trembler de peur, elle se hissa à l'intérieur de la carriole et prit place sur le siège, sa tante avait quand même daigné lui donner un peu de confort pour le voyage qui s’avérait quelque peu long, son regard allant et venant à chacun des bougres qui l'entourait, elle n'avait aucunement peur la Marie, depuis quand aurait-elle peur d'un homme!!


Quelques lieux furent parcourus et à la nuit tombante, proposition fut faite de dormir en auberge et de finir la route le lendemain pour plus de sécurité, elle avait rejoint sa chambre la Brune, avec juste un sourire pour son Hector qui veillait sur ses malles, elle avait attendu la nuit bien avancée pour se glisser en dehors de sa petite chambre, elle étouffait, avait besoin de sortir et d'aller à la rencontre des gens, d'un regard elle avait vérifiée le bon sommeil lourd d'alcool de ses gardes, enfin si l'on peut encore appeler cela des gardes vu l'état!!


Elle avait de son pas calme rejoint la tenancière, et avait commandé un breuvage chaud, et de son regard l'avait invitée à une conversation.


Dite moi Dame

Nan po Dame ici appelez moi Liz

Bien Liz, moi je suis Marie un sourire se fit sur le minois puis elle reprit

Je suis ici en visite chez ma Tante Cunégonde Lefebvre vous connaissez


Oh!! Cette pie de Cunégonde!! Ma pauvre enfant méfiez vous!!

Me méfier mais de quoi donc?

Elle est vile et si proche de ses écus!!

Mum je m'en doutais bien vous savez..


Elle imposait sa loi dans la famille, elle décidait de tout, même son père disait amen à toutes ses revendications!


Mum oui j'en doute guère, ma pauvre mère a du m'abandonner parce que j'étais une honte pour la famille.

Z'avez ma ptite demoiselle, vot'e mère c'est po Elena?

Si c'est bien elle!! Pourquoi donc?!?

Alors demandez à vot'e tante ou il est le Grim'

Le Grim'?


Plus un mot et la tenancière repartit dans sa cuisine, Marie resta perplexe sur son tabouret, un grognement se fit entendre derrière elle, elle se devait de rejoindre sa chambre, avant que ses gardes chiourmes viennent lui faire la moral...



Thiers Appartement de Cunégonde.


Le reste du voyage c'était déroulé sans encombre, pas un mot ne fut dit, Marie cogitait à sa conversation d'avec la tenancière, Grim.. Grim.. que cela pouvait-il dire? Seule sa tante savait mais es ce que la Rombière daignerait lui donner l'information..


Enfin la carriole s’arrêta, elle était arrivée, elle ne devait pas laisser transparaître ses émotions, elle prit une grande goulée d'air et son regard se fixa sur la porte qui s'ouvrit, une Dame sans âge fit son apparition Marie n'aurait su dire si par le passé elle fut jolie, elle inclina doucement la tête sur le côté, la vieille la regardait avec insistance, et la Brune fronça quelque peu les sourcils, la connaissait-elle, que voulait dire ce regard ?

Elle se sentit happée vers l'intérieur du logis, son regard scruta celui ci, beau oui, fastueux quand même pas, elle sourit et sentit son sang se figer quand le vieille lui dit qu'elle était le portrait de sa mère, ses pupilles se fixèrent dans ceux de Bertha, continuer à sourire? ou ne plus sourire, rester froide ou se montrer douce? quelle attitude adopter en ces drôles de circonstances?!?


Elle posa une main sur celle de Bertha, essayant d'adoucir son minois, cette pauvre femme ne devait pas avoir la vie rose avec cette acariâtre de Cunégonde, puis elle la suivit dans les couloirs, elle regardait tout la Marie, chaque détail, chaque portrait, tout l'intriguait, puis elle passa une autre porte, et une voix froide, cassante l'accueillit...

Citation:

-"Jeune insolente..."




Elle sourit a nouveau Marie, un sourire narquois, et provocateur, elle n'allait pas montrer une crainte devant cette femme qui avait perdu toute beauté, elle allait jouer avec elle, comme le jeux du chat et de la souris, sa tante voulait certainement qu'elle la craigne, mais elle ne connaissait pas Marie, non elle ne connaissait pas cet enfant qu'elle avait chassé de cette maison qui était en partie à elle.


Ma Tante!!! Quel bonheur de vous voir!!!



Elle s'approcha de celle ci, un brin plus provocante, la prenant dans ses bras, la bisant sur les deux joues avec un enthousiasme feint, puis prit place sur un beau fauteuil


Dites moi ma Tante, vous ne vous refusez aucun luxe, ce fauteuil est d'un grand confort, enfin bref je ne suis point la pour parler mobilier, mais parler famille, je penses que nous avons beaucoup d'années a rattraper toutes deux!!


Elle la scrutait du regard, ses prunelles avaient cette petite lueur, de l'insolence..

Ma tante, ma chère Tante me voici à vous pour que vous me parliez de ma famille, elle m'a tant manquée pendant toute ses années en couvent, alors je vous écoute.

Elle fit silence, sans daigner baisser son regard, attendant que celle ci, se décrispe et ouvre enfin le bec.

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--Tante_cunegonde
[Dans le Salon aux Portraits...]


Les deux femmes ne pouvait point le voir car la porte était fermée. Mais la brave Bertha était restée derrière la porte. Elle était curieuse, curieuse de savoir ce que la petite avait dans le ventre. Elle l'avait senti lorsqu'elles étaient toutes deux dans le hall : c'était une Lefebvre, cela ne faisait aucun doute...
Et la vieille Bertha souriait en entendant cette voix pleine d'ironie et le bruit des bises qui claquent. Cela faisait bien longtemps que personne n'avait tenu tête à Cunégonde. Elle s'était forgée depuis sa plus tendre enfance sa réputation, cette dure carapace de dragon... Seule Bertha, sa vieille nourrice, connaissaient la faiblesse et les souffrances de sa petite Cunégonde...
Bertha décolle alors son oreilles de la porte et s'en va rejoindre les hommes dans le salon bleu afin de leur servir tisanes et petits biscuits. Revenons donc dans le salon aux portraits où la tante Cunégonde se trouve dans une rage folle.

Elle reste impassible tout d'abord. Impassible à la vue de cette jeune fille qui, il ne fait aucun doute, est bien la fille de sa soeur. Elle avait son visage, ce visage d'ange, cette beauté naturelle qui l'emporte sur toutes les autres. Mais ses yeux, ses yeux étaient ceux d'Auguste son père, ses yeux étaient les siens, elle le savait. Elle avait ses yeux noir étincelant, cette lueur dorée dans le regard... Ces yeux étaient la force de feu son père, ils étaient sa force à elle aussi. Si Elena sa soeur avait eu beauté et douceur sans égal, Cunégonde avait reçu en héritage ce regard qui impose et qui frappe. Mais cette Marie, fille d'Elena, avait reçu les deux : la beauté et la force. La fougue aussi, le cran. Elle ne renoncerait point, Cunégonde le comprit dès qu'elle l'aperçue...
Et tout se passa si vite. Sa voix retentissait dans les air et les notes de mépris et d'ironie agressaient les oreilles de la Rombière. Elle poussa même l'affront jusqu'à venir la baiser sur les deux joues !
Ses neveux et nièces n'osaient point même faire cela du temps où ils venaient encore la voir. C'était généralement leur mère qui, après un regard sévère, les envoyaient présenter leur front afin de recevoir un froid baiser de leur tante. Pourtant, elle les aimaient. Elles les aimaient comme s'ils étaient siens. Mais elle ne laissait rien transparaître, les enfants devaient s'endurcir, et ne point s'enniaiser. Elle reprochait sans cesse à sa mère et à ses soeurs de trop couver leur progéniture. Mais Dieu sait si elle aussi, elle aurait aimé leur apporter tout l'amour qu'elle avait, mais enfouie, en elle.
Comment osait-elle ?! C'en était trop pour la la vieille femme qui, par ailleurs, n'était pas si vieille que cela.


-"Mais quel toupet ! Non mais quel toupet !"

Elle fulminait, rouge de rage ! Elle se tenait droit comme un piquet devant sa nièce assise dans le fauteuil.
Car elle ne pouvait point le nier, nul besoin de médaillon, elle était bien la fille d'Elena, elle était la petite-fille d'Auguste Lefebvre, elle était... sa nièce, son sang. Cunégonde ne pouvait s'empêcher de se voir à travers cette jeune fille. Elle se revoyait au même âge... Il ne faisait aucun doute, son sang coulait dans les veines de la jeune fille. Même si elle n'y songeait point encore, elle voyait déjà en elle la digne héritière de son père, sa digne héritière, la digne héritière de la famille Lefebvre. Elle n'y songeait point encore, mais la jeune fille l'a troublait plus qu'elle ne l'avait imaginé. De ses neveux et nièces, elle était celle qui semblait lui ressembler le plus... Elle avait ses yeux et sa fougue... elle ne tarderait point à lui enseigner son maintien, sa droiture et sa prestance. Elle en avait déjà une partie, mais elle était bien jeune... Mais pour l'heure, Cunégonde n'y songeait point encore. Pour l'heure, elle était aveugler par la colère.
Elle posa ses yeux luisant sur la jeune fille qui la dévisageait avec insolence. Elle resta un moment à la scruter avant de lâcher :


-"... Et tu prétends être mon sang, la fille de ma soeur, ma nièce... Une Lefebvre ?" ... elle marque une pause, plissant les yeux "Fais-toi humble, insolente ! Fais-toi humble au-devant de ta tante, ton aîné !" ... Oui, elle le reconnaissait, elle lui signifiait qu'elle était de son sang. Mais elle n'avait point terminé... "... Mais garde le front haut ! N’abaisse point les yeux ! Reste fière !"

Elle s'assied enfin sur le fauteuil en face de sa nièce... Et après une courte pause, elle lui dit enfin...

-"Maintenant, dis-moi... Parles-moi de toi, de ton enfance... Parles à ta tante, comme l'on parle à sa tante... Marie Elena Lefebvre."

Elle avait besoin de l'entendre, elle avait besoin d'entendre l'enfance de cette enfant à qui elle avait ôter ses racines, à qui elle avait ôter son enfance, à qui elle avait ôter sa mère. Elle en avait besoin, et pourtant, elle savait qu'elle en souffrirait...
Marinella.
Elle était toujours posée dans son fauteuil, la Marie, elle souriait elle avait gagné le premier tour elle le sentait au regard de sa Tante, mais aussi à la couleur changeante de son visage, rouge clair, rouge vif.. bleu.. elle finirait bien par étouffer.. mais hors de question que Marie ne la réanime, ah non tout mais, pas cela!!!


Elle l'écoutait enfin essayait de suivre ses mots, ses invectives et elle agrandit les yeux, faisant des mimiques avec son minois, dis donc elle avait encore bien de la vigueur pour son grand âge la tante!!


Ma tante voyons ne vous agacez pas à ce point!!! Vous allez friser l'apoplexie!!



Elle sourit la Brune, elle n'arrivait pas à calmer son ardente provocation, se montrer humble mais de quoi devant le rejet qu'elle avait vécu, mais au fond elle était heureuse d'une chose de la reconnaissance de sa tante, qu'elle soit reconnue qu'elle était une Lefebvre!! Oui elle avait gagné cela et elle se redressa se tenant fièrement dans son fauteuil.


Vous parlez de mon enfance ma Tante?!? Oh mais vous ne vous en êtes même pas soucié ne serais ce qu'une seule fois?!?



Elle scruta le regard qui lançait des éclairs à tout va, un coup de tonnerre aurait achevé le spectacle du grand orage d'été..


Vous n'auriez pas quelque chose pour me désaltérer ma Tantine, j'avoue que ma gorge est sèche..



Elle lui sourit, de son petit sourire en coin, elle aimait la torturer, elle aimait voir la rage qui fulminait, et Marie n'en avait pas finit avec elle..


Bon en attendant que les boissons viennent, je vais vous donner quelques détails de ma vie, que vous, je dis bien vous parce que ce n'est point ma Mère qui a choisit pour moi...
Alors j'ai vécu les quatorze première années dans un couvent proche d'ici, une vie dans la sagesse et la bonne éducation, ma mère venait me voir elle 'na jamais pu se retenir, comme elle n'a jamais su me rejeter définitivement..

Pas comme vous ma Tante qui je penses n'avait de cœur que pour vous même et pour votre fortune...

Puis j'ai quitter les sœurs a mes seize printemps pour rejoindre la vie active et accomplir un rêve retrouver les miens, ma Famille..


Elle insista quelque peu sur Famille, pour que sa tante comprenne bien qu'elle ne lâcherait pas ainsi, ce pourquoi elle était présente à ce jour.


Bien sur ceux j'en ai assez dis, vous n'avez pas besoin de plus, je ne voudrais pas vous faire perdre de temps.. es ce que je peux avoir des informations sur ma famille?



Elle n'avait pas envie de s'épancher plus sur sa vie la Marie, elle n'avait pas eu besoin de sa Tante jusque là, et n'aurait pas besoin d'elle dans le futur, ce qu'elle souhaitait c'était savoir qui était les siens, ce qu'il avait vécut, comment?


Elle plongea son regard dans le sien, attendant sa réponse à sa question, attendant encore une flopée de couleurs sur ses joues parcheminées.

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--Tante_cunegonde
A mesure que sa jeune nièce se faisait ironique et provocante, la grande et sèche Cunégonde se redressait, posant ses petits yeux de sable au coeur d'or sur la jeune fille.
Elle ne disait mot la vieil tante, elle ne voulait rien laisser paraître. Elle n'était point en colère. Elle était certes outrée, dérangée, décontenancée par le ton et la vivacité de sa nièce. Mais elle ne pouvait pas être en colère. Au fond, elle comprenait. La petite pouvait être en colère, sa colère était légitime. Cela faisait bien longtemps que personne n'avait plus affronter la Cunégonde. On l'a respectait, on l'a craignait... Bien sûr, en privé, on l'appelait "la mégère" ou "la grognasse". Mais devant elle, on inclinait le chef. On l'a pensait sans failles... Mais Bertha savait, elle. Cunégonde avait un cœur, un cœur blessé, un cœur meurtri et amer... Mais elle avait un cœur, et il battait. Il battait pour les siens, pour sa famille, son honneur et sa mémoire...
Elle laissait donc sa jeune nièce mordre, elle restait impassible...
Elle lui plaisait, au fond, cette petite. Elle avait cette rage au ventre, cette fierté dans le cœur. Elle avait la fougue de la jeunesse... Elle avait encore bien des choses à apprendre. Elle aurait bien des choses à lui apprendre...
Elle encaissait chacune de ses paroles, de ses pics, sans ciller. Elle avait raison d'être en colère, elle devait l'être...
Elle attendit qu'elle s'arrête et laissa un petit moment le silence peser.
Elle ne pouvait plus la rejeter à nouveau... Elle était bien plus faible qu'avant, et la jeune fille n'était plus "cet en enfant à naître". Non, elle était devenue une belle jeune femme. Elle était une Lefebvre... Et elle était sa tante. Elle était une Lefebvre, et elle n'en démordrait pas.
Cunégonde rompit enfin le silence... Elle fit quelques pas dans le salon, s'éloignant d'abord des fauteuils pour rejoindre la grande fenêtre...


-"Alors c'est ainsi que tu me vois... Telle une pierre dure, sèche, et avide..." Pincement au cœur, mais traits toujours inexpressifs. C'est ainsi qu'ils la voient tous... c'est ainsi qu'elle se montre... "Soit..."

Elle fait quelques pas en direction de sa nièce, songeuse...
Elle regarde les nombreux portraits accroché au mur. Il est temps maintenant de lui présenter la famille...
Elle n'a point la force de lui demander pardon. Est-ce pardonnable, après tout ? Elle ne peut non plus lui confier sa faiblesse, son chagrin, ses peurs, sa fragilité, ses regrets... Non, sa carapace est bien trop solide, et bien des printemps l'ont endurcie.
Mais cela, elle le peut... Elle peut lui présenter sa famille. Elle peut faire d'elle une Lefebvre. Elle lui doit au moins cela.
C'est elle qui lui a ôter sa famille... C'est à elle de la restituer...
Et elle se fait presque douce, humble. Elle montre patte blanche devant sa jeune nièce... La culpabilité la ronge...


-"Cet homme... Auguste Lefebvre... c'est ton grand-père" ... en désignant le portrait représentant un jeune homme vigoureux au regard fier, et sévère. Elle pointa un autre portrait. C'était une femme, jeune et blonde qui respirait la douceur la douceur et la bonté. C'était... "... Adèle Lefebvre, ta grand-mère..."
En dessous des deux portraits, quatre portraits de jeunes filles qui avaient à peu près l'âge de Marie. De droite à gauche, Cunégonde les présenta : "Ta tante Constance... Héloïse... et... moi..." ... Jeune, elle était belle... toutes étaient belles d'ailleurs...
Cunégonde pointa alors le dernier portrait. Une magnifique blonde aux yeux d'azur, rappelant Adèle la grand-mère...
"Tu la reconnais, n'est-ce pas ?" ... elle lui sourit. Une sourire affectueux - signe que Cunégonde se faisait vieille - , pas un sourire faux. C'était sa mère...
Il y avait d'autres portraits accrochés au murs, mais elle tourna les talons.

Elle fit quelques pas de plus, allant vers une grosse et belle commode. Elle ouvrit un grand tiroir qui grinçait et en sorti un petit portrait...
Elle tourna les talons et marcha lentement vers Marie, le portrait serré contre elle, et le lui tendit enfin...
Des bouclettes blondes, un visage d'ange-enfant, des joues roses et potelée... c'était son frère...


-"Grimoald..."


Cunégonde se rassied alors dans le fauteuil en face de sa nièce, observant sa réaction... prête à répondre à ses questions. Elle avait tant de choses à lui apprendre...
Marinella.
Elle la suivait du regard, aimant bien décortiquer chaque faiblesses que sa tante lui démontraient, elle avait en elle cette petite flamme la Brune, cette flamme qui la brûlait et qui en voulait à sa tante, et en même temps elle avait de la peine pour cette vieille acariâtre...


Se devait-elle de baisser sa garde ? de montrer un peu de douceur, mais cela serait top facile, sa tante aurait gagnée contre elle, et cela Marie ne le voulait pas... une rancune ne pouvait pas s'estomper si rapidement.


Elle se leva enfin de son fauteuil écoutant sa tante, lui parlait des siens, machinalement elle pris le médaillon dans sa main, cela la raccrochait quelque peu à sa mère, du paradis des Anges elle l'aidait à surmonter sa terrible quête, elle souffrait à l’intérieur la Brune, elle souffrait de tous ces secrets...


Elle regardait les portrait, ses yeux brillaient, l'émotion mais elle la ravala bien vite, elle fit la connaissance de son grand père.... puis ses tantes, et pointe au cœur, douleur et la mâchoire qui se serre sa mère..


Oui je la reconnais, tu sais on m'a peut être privée d'elle.. mais le peu que j'ai pu la voir.. son visage est gravé en ma mémoire et jamais je ne pourrais oublier sa beauté..


Elle se tut voyant sa tante tourner les talons et se diriger vers une commode en bois luxueux, ses mains se crispèrent sur un tiroir, le regard sombre de la brune ne lâche pas ses gestes comme ci un trésor allez sortir de son tiroir...


Mais pas de trésor juste un portrait.. elle s'approche de celui-ci prenant doucement le portrait, le regarde... l'admire même.. un ange blond, les traits fins comme les siens mis à part qu'elle était brune, un regard ou pétillait ce quelque chose en plus...


Se tournant vers sa Tante



Grimoald ? Mon frère n'est ce pas ? Ou est-il Tante Cunégonde ? Qu'es ce qui s'est passé ?

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--Tante_cunegonde
La vieille tante observait sa jeune nièce.
La lueur dorée dans son regard s'était presque éteinte. Elle était là, la lueur, mais elle était moins vive. Elle était moins vive parce qu'elle se savait coupable, elle se savait fautive. La lueur n'avait point l'éclat que pouvait avoir celle de la jeune fille. La jeune Lefebvre se battait, elle luttait, elle avait cette rage que la vielle Lefebvre n'avait plus, ou plus assez.
Mais la lueur brillait toujours dans les deux petits yeux noir de la Rombière. Oui, la lueur d'or brillait toujours dans les yeux noirs de Cunégonde parce qu'elle l'aimait cette petite. Elle était pleine de fougue et d'insolence. Elle était encore jeune et elle avait tant de chose à lui apprendre. Mais il ne faisait aucun doute : c'était Elle ! C'était la digne héritière de son père, c'était sa digne héritière !
Alors elle lui apprendrai... Oui, elle lui enseignera tout ce qu'elle doit lui enseigner. Elle lui à ôter sa mère, elle lui a ôter l'éducation qu'elle aurait été en droit d'avoir : celle d'une jeune fille Lefebvre.
Elle se tenait devant elle... elle avait deviné. Oui, c'était bien son frère...


-"C'est ton frère... Grimoald... Grimoald Lefebvre...

Je ne sais si ta mère t'as raconté son histoire. Il va avoir dix-huit printemps... Cela fait bientôt un an qu'il s'en est allé. J'imagine que tu le sais. Ta mère t'en a sûrement parlé... C'est de sa faute si elle n'est plus aujourd'hui. Oui, tu as bien entendu : de sa faute !
Grimoald était l'enfant chéri. Il était le petit ange à qui l'on ne refusait rien. Il était le petit être fragile que l'on devait à tout prix préserver.
Son père était d'un mauvais sang : un brigand, un bandit... un nain ! Le maraud s'en est allé un beau jour et ta pauvre mère s'est retrouvée seule.
Dix-sept printemps ! Il s'est enfuit le lendemain de son dix-septième anniversaire alors que ta mère l'envoyait suivre sa pastorale en ville. Elle ne l'a plus jamais revu ensuite.
Un jour, durant l'été, il lui a écrit : ce fut sa première et dernière lettre depuis sa fugue en avril dernier. Oh... ta mère n'était point dupe, tu sais. Mais elle voulait y croire. Dans sa lettre, il lui disait qu'il se trouvait à Loches, et qu'il escomptait mener une existence paisible et respectable. Marcher sur les pas de ses ancêtres, en somme.

Fadaises ! Oui, tu as bien entendu... Fa-daises !
Je l'ai vu, moi, ton frère ! C'était à la fin du mois d'octobre dernier, peut après que ta mère nous ait quitté.
Serviteur... Tu entends ça ? Serviteur ! Et il semblait se plaire !
Quatre générations... quatre générations... Et quel héritier ? Un serviteur ! Un serviteur qui n'écrit point à sa mère, pas plus qu'à sa tante !

Il est à Loches, en Touraine... J'ai lu que celle qu'il servait à l'époque, et j’imagine qu'il l'a sert toujours, est aujourd'hui Duchesse de Touraine. Sa Grâce Tayabrina Reudi de Salières ... C'est tout ce que je sais.

J'imagine que tu veux le retrouver ?
Vas... retrouves-le...

Bertha va te préparer la chambre jaune. C'était la chambre de ta mère lorsque nous vivions toutes encore ici.
Nous préparerons ton départ, tu es une Lefebvre et je suis ta tante... La famille est tout ce qui importe...
Tu peux rester quelques jours ici si tu le souhaites. Mais je te devines, tu brûles d'impatience. Il est tard, reposes-toi un peu et demain, tout sera prêt pour ton départ.


Tu as des questions ?"
Marinella.
Elle scrutait sa tante, elle essayait vainement de décrypter ce que cachait ce visage froid et fermé, sa tante au fond n'était peut-être pas si mauvaise que cela, mais Marie ne pouvait pas, n'arrivait pas à passer sa rancune, quelque chose en elle la retenait, l'empêcher d'être cette nièce douce et gentille comme on devait l'être....


Elle s'approcha quand même son regard sombre se plongeant dans celui de sa tante, un indice elle venait d'avoir un indice sur ce frère qu'elle n'avait pas entendu parler ou ne serait ce que très peu...


Fermement de paupières, retour arrière, fil de vie, mur gris, deux femmes, l'une jeune, l'autre plus âgée mais elle avait la beauté et la grâce, cette femme blonde comme les blés au regard rieur est sa mère, elle a sa main sur celle de cette enfant brune, elle lui parle avec douceur, elle lui parle de sa vie, des choses banales de sa vie.


Marie ne cherche pas à trop en savoir cela te détruirait comme cela me détruis à ce jour..


Mère laisse moi savoir qui je suis...qui sont les miens..

Non ma douce enfant je ne peux te parler de cela..

Mère...

Silence Marie..Silence...


Elles venaient ensemble d'aborder le sujet d'un autre enfant, sa mère avait changer depuis quelques temps, Marie ne savait pas ce jour là qu'elle ne reverrait pas sa mère, que l'enfant dont sa mère lui parlait venait de la faire mourir à petit feu, que dans le futur il deviendrait l'objet de la colère profonde de Marie, mais qu'elle l'aimerait quand même parce qu'il serait le reflet de leur douce mère, non elle n'en savait encore rien.


Ses yeux s'ouvrent à nouveau, elle reprend d'une voix blanche


Ma Tante, Gri..Grimoald est donc le fautif de la mort de ma Mère? Il l'a donc abandonné et la souffrance fut si forte qu'elle s'en ai laissée mourir??



Dans son cœur, Marie sentit le froid revenir, elle allait le retrouver, oui elle allait le faire et il serait qui elle est et il serait comment elle se nomme et tout les reproches qu'elle a à lui faire...


Ma tante, je ne prendrais pas repos ici, je vais de ce pas rejoindre Angers, préparer mes malles, et mes vivres pour rejoindre Loches à la recherche de ce frère, il détient d'autre clé de ma vie, et cette Dame la Duchesse aussi.



Elle tourna les talons, rejoignit la porte, la main sur la poignée, elle prit une inspiration, puis


Merci Tante Cunégonde, je..je vous écrirais pour vous tenir au fait de ce que j'obtiendrais..



Elle passa enfin la porte et disparu dans les couloirs de l'appartement.

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--Tante_cunegonde
La vieille Cunégonde, celle que ses neveus et nièces avaient surnommée "le Dragon", regardait la belle et jeune s'en aller.
Petit sourire au coin des lèvres... elle non plus, à son âge, n'aurait pas tenu en place à cette nouvelle.
Quoiqu'elle ne pouvait point savoir, en réalité. Elle était loin d'avoir eu la même enfance que la jeune fille... Mais elle avait sa fougue...


-"Oui... C'est bien lui... Ta maman était souffrante depuis longtemps déjà, mais elle n'en disait mot à personne. Ton imbécile de frère s'est enfui et ne lui a point donné de nouvelles... Si ce n'est lui qui l'a rendu souffrante, il n'a fait que l'achever... S'il n'était point parti, elle se serait battu encore, encore un peu..."

Oui, elle était en colère contre son neveu Grimoald.
Lui qui était parti comme un voleur... Lui qui n'en avait fait qu'à sa tête... Lui qui avait bien vite oublié ce que signifiait "être un Lefebvre"...
Alors qu'elle s'apprêtai à tourner les talon, la vieille tante lui déclara :


-"Tu es une Lefebvre, ma petite... Marie Elena Lefebvre, ne l'oublie point...
Tu es Marie Elena Lefebvre, fille d'Elena Lefebvre, petite-fille d'Auguste Lefebvre...
Je t’écrirai également... Je t’écrirai pour te raconter qui sont les tiens... Je t’écrirai pour te raconter ton sang, le sang qui coule dans tes veines...
Je t’écrirai car j'ai tant de choses à t'apprendre..."


Puis Marie disparu... Sa quête commence enfin...
Cunégonde savait maintenant... C'était elle... C'était son héritière...


[Quelques jours plus tard...]

Il en fallut du temps, et des tisanes, pour que le Dragon se remette de ses émotions. Beaucoup de discussion avec Bertha, aussi...
Ce matin-là, Cunégonde prit enfin la plume, il fallait qu'elle lui écrive...



Citation:
Ma petite,


J'espère que tu te portes bien et que ton voyage s'est déroulé sans embûches. Il est temps pour moi de t'écrire, comme une tante écrit à sa nièce, et comme un nièce se doit d'écrire à sa tante. N'oublie point cela comme ton frère l'a oublié.
Nous discuterons de l'histoire de notre famille, de ta famille, plus tard. Pour l'heure, j'ai de nombreuses petites choses à t'enseigner. Oh ! Je sais bien ce que tu penseras en lisant la liste : "Cette vieille chouette m'ennuie ! Qu'elle se noie dans sa tisane et me fiche la paix !" ... Je ne t'en veux point !
Mais tu es une Lefebvre dorénavant, tu es ma nièce, ma protégée. Tu es la descendante d'Auguste Lefebvre et de nos ancêtres qui ont fait notre fortune. Alors je vais être brève, et concise !

* Garde le front haut, n’abaisse point le menton. Montre-toi toujours respectueuse, mais ne t'agenouille point !

* Ne laisse point tes cheveux voguer au vents ! Qu'ils soient toujours soigneusement peignés, et tirés, et rangés.

* Sois toujours élégante, sans tomber dans l'excès ! Les parures et les froufrous sont l'apanage de la noblesse. Ne te laisse point aller à cette bassesse et à leurs goûts douteux. Porte la robe, mais sache rester sobre. La fortune ne se montre point !

* Montre-toi respectueuse envers la noblesse, joue à leur jeu en gardant à l'esprit que tout cela n'est que mascarade. Garde à l'esprit que la plupart d'entre eux ne sont que des dépravés, des gens de petite Foy et de vertu douteuse. Tu dois t'en méfier comme de la peste, mais sans le leur montrer. Tu dois te montrer distante, et froide... mais ne te montre ni ironique, ni agressive. En somme, méprise-les intérieurement, mais fait en sorte qu'il le devine sans pour autant pouvoir te le faire remarquer.
Prends garde et méprise le sang bleu, sois fière du sang rouge qui coule dans tes veines !

J'ai bien d'autres choses à t'apprendre. Mais pour l'heure, je suis fatiguée.
J'attends de tes nouvelles...


Ta tante,


Cunégonde M. Lefebvre
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