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[RP Fermé] Il faut toujours solder les comptes...

Adrian.
[Hérauderie Marquisale : Genèse d'une rencontre musclée]

Les discussions menaient bon train à propos des futurs anoblis par l'Illustre. C'est alors qu'une difficulté naissant, le Démon en profita pour lancer une idiotie.

Hey ! Après la Héraut es Provence me prendra comme vassal hein, on sera plus à ça près ?

Adrian regarda Atchepttas en sifflotant, il se préparait à en prendre une bien méritée.

Le regard noir de sa supérieure ne se fit pas attendre.


Estime toi heureux que ton chemin n'ait pas croisé le mien lors de la guerre contre le Royaume de France....

J'aurais pu vous mettre à terre et prendre ma revanche sur nostre combat en lice à Aix.

Mais on ne le saura jamais...


La Héraut es Provence serra les dents.

Vu la rage dans laquelle j'étais à cause de votre comportement de chien royal cela m'étonnerait.

Sentant le regard des autres, se reprend.

De plus ce n'est pas le lieu pour des pareilles bêtises.

Vous avez entièrement raison. Si j'ai pour habitude de ne jamais répondre à un défi, cette fois-ci fera exception, je crois que votre rage est encore assez vivace pour que nous puissions croiser nos lames...

Il s'avança vers elle d'un mouvement fluide puis arrivé à hauteur de son oreille lui murmure quelques paroles.

Nous devrions trouver un endroit sur une colline loin de tout tumulte, je verrais ainsi à quel point vous avez perdu la main...

La jeune femme serra les poings. Le félon lui susurra à l'oreille. Un défi venait de lui être lancé. En tant que guerrière elle ne pouvait refuser. En tant euh...elle même, elle était fatiguée. Fatiguée de toujours se battre. Elle lui répondit à voix basse.

Je n'ai aucune envie de me battre, démon. Mais soit, je viendrai......
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Adrian.
[Sur une colline près d'un chêne centenaire]

Le temps avait passé, de l'eau même avait coulé sous les ponts mais le Démon n'avait rien perdu de son désir de croiser le fer avec l'ex capitaine comtale.

Missive rédigée, son faucon crécerelle, cadeau de son ancienne suzeraine, partit à la rencontre de sa future partenaire.


Citation:
Au Héraut es Provence,

Les jours et les nuits se sont succédés sans que nous ayons pu résoudre notre différend. Il m'apparaît donc opportun de vous faire parvenir ce pli pour que nous nous retrouvions.

Je suis certain que le temps vous aura servi à parfaire vos talents et je ne doute pas que vous relèverez le défi lancé par le passé...

Je vous attendrais donc sur la colline au nord d'Aix surmontée d'un majestueux chêne lorsque l'astre divin aura atteint son zénith.


Votre dévoué poursuivant,

Adrian Sauvan dicte Daemon


Adrian se prépara longuement, le jour ne s'était pas encore levé lorsqu'il arriva au sommet de la colline. Il était prêt, du moins le pensait il...
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Atchepttas


[Les Arcs, appartements privés de Diana]



La jeune femme laissa échapper un grognement de douleur. Depuis déjà plusieurs semaines, son médecin personnel lui octroyait des soins à base de plantes assez odorantes pour apaiser ses douleurs. Ses narines en prenaient un coup mais ses articulations, il fallait bien l’avouer, lui crispaient moins le visage à chaque déplacement.
Pendant la séance, l’homme lui frottait énergiquement les jambes et le dos. Ce qui n’était pas de tous plaisirs au vu les derniers événements passés.
Se ramasser une épée dans le dos, n’était franchement pas des plus agréables et se faire masser sa deuxième cicatrice encore moins.
La jeune femme soupira. Par deux fois, elle avait échappé à la mort qui voulait l’achever dans le dos. La première fois était certes la plus terrible. Ce n’était pas deux semaines dans le coma mais plus d’un mois. Elle avait pu compter sur ses amis, son amour, pour la sauver.
La gorge serrée, elle oublia rapidement ses mauvais moments.

Soudain, une servante apparut dans la chambre, lettre à la main.
Elle la bénit du regard, pouvant par la même occasion, stopper sa séance de torture journalière.
Mais la satisfaction ne fut que de courte durée. Diana perdu en effet le sourire quand elle découvrit l’auteur du pli.


Quel chien…

La jeune femme fulminait. C’était une lettre du démon. Celui-ci l’avait provoquée à l’AHAO avant de s’enfuir pour quelques mois en croisière.
Que faire. Diana ne pouvait pas répondre à son défi. D’abord parce qu’elle était blessée et n’aurez pas tenu plus d’une minute face à n’importe quel adversaire. Deuzio, elle était noble, pas lui. Ce n’est pas que l’envie de lui donner une bonne correction ne bouillonnait pas en elle mais, face à sa fierté et sa furie, il y avait les règles de noblesse à respecter. Un noble n’avait pas à répondre au défi d’un gueux. Il pouvait à la limite lui envoyer un serviteur ou deux avant de le faire taire définitivement.
Diana se mordit les lèvres.


Fichu démon. Il le sait ça, et pourtant il insiste !

Son regard se posa sur le miroir accroché face à sa chaise et le spectacle la répugna. Mal coiffée, couverte d’une pâte verdâtre sur tout le corps, le teint cireux. Ca faisait peur. Et pourtant, elle avait encore quelques années avant d’atteindre la trentaine. Est-ce donc cela la vie d’une guerrière ? Mourir seule et moche ?

Ma-gni-fique ! Vraiment !

Ce jour-là, la jeune femme décida de se rendre tout de même au point de rendez-vous. Elle ne se battrait pas, elle serait désarmée et seule. Trop de rancœur s’était accumulée pendant ses dernières années, trop d’incompréhension aussi… Il était temps de mettre les choses au clair et sans que le sang coule. Bien trop de verdure avait rougi en Provence. Et le sang d’un félon repentit ne servirait à rien d’autre qu’engendrer plus de haine dans ce bas monde.

Un claquement de doigt et une voix autoritaire se fit entendre.


Préparez-moi, je sors ! Et donnez-moi qu’un cheval, inutile de prendre une voiture. Là où je vais elle risquerait de s’embourber.

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Atchepttas


[Quelques mi...heures plus tard sur la colline]


Il était déjà là, main posée sur son pommeau, à la fixer fier que son pli ait obtenu réponse positive.

Diana arriva accompagnée d’un serviteur. Elle n’avait pas eu le choix. Si elle tombait du cheval, dans l’état où elle était, s’en était fini d’elle.
Vêtue d’une longue robe rouge sang, la jeune femme replia quelques tissus pour dégager ses jambes et tendit péniblement les bras vers son serviteur.
Celui-ci l’attrapa délicatement et la posa à terre. D’un regard entendu mais tout de même inquiet, il laissa sa maitresse seule avec l’inconnu.

La jeune femme, visage légèrement crispé de douleur, essaya de paraître normal, elle marcha dans l’herbe qui commençait à se réchauffer sous le soleil de midi. Elle s’arrêta à quelques mètres du démon et le fixa droit dans les yeux, sourire froid au bout des lèvres.
Et dans un ton monocorde, il entendit


Je ne suis pas là pour me battre.

Sur ces mots, elle tendit les bras, pour dégager sa taille. Aucune épée n’était accrochée. La jeune femme était donc à la merci du félon repentit.
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Adrian.
[Quelques heures avant la rencontre]

Adrian s'était équipé de façon adéquate, il avait revêtu une maille légère mais il n'allait pas la guerre, enfin en théorie. Bottes cirées, coiffure légèrement domptée, il avait pris soin de son allure générale. Capitaine, seigneur de Ceyreste, il n'était plus rien de tout ça. Désormais un simple provençal sans histoires ou plutôt avec une histoire mouvementée...

Sa monture attendrait en bas de la colline près d'un bosquet tandis que le Démon se mit à la gravir jusqu'à arriver au grand chêne. Les rayons commençaient à peine à percer les ténèbres matinales.


[Devant l'empourprée]

Ses émeraudes tachetées de pointes couleur noisette virent apparaître enfin la Héraut es Provence.

Il était soldat et elle capitaine lorsqu'ils se rencontrèrent pour la première fois. Une commission sur une réforme de l'armée, ils ne s'étaient pas vu que déjà une certaine tension régnait entre eux.

Mais la limite entre la haine et la passion est ténue et cette fois-ci le destin choisi de pencher vers la seconde.

Le Poursuivant se reprit, revenir au temps présent, toute de rouge vêtue elle aurait pu paraître sublime s'il ne lui semblait pas qu'il y avait un problème. Dressé face à elle, le blond l'écouta et fini par sourire en coin. Elle n'avait pas d'arme, le métal ne s'entrechoquerait pas aujourd'hui.

Alors d'un geste sûr il dégaina son épée pour la planter au sol devant lui.


Soit !

Elle se tenait devant lui et peu importe qu'un combat ait lieu ou pas. Il l'observa de longues minutes dans un silence de mort, ce genre de moment gênant qui laisse place aux tourments de l'esprit.

Il l'avait trahi lors de la guerre de Provence et si maintenant il la servait avec rigueur et justesse, aucune discussion n'eut jamais lieu.

Une nouvelle fois il se perdit dans ses pensées jusqu'à s'en mordre la lèvre inférieure. Belle, farouche presque indomptable mais d'une droiture exemplaire et dotée d'une fragilité dissimulée, voilà comment le plus vil des provençaux voyait la femme qui se dressait face à lui...

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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Atchepttas
A peine avait-elle terminé sa phrase que le démon brandit son épée. La jeune femme se crispa, prête à réagir au moindre affront.
Mais l’effet ne fut que de courte durée et s'estompa lorsqu’Adrian planta son arme dans le sol. A force de jouer avec ses nerfs, il allait vraiment la faire enterrer.

Puis quelques instants passèrent. Le démon la regardait fixement. Diana leva un sourcil. Voilà que celui-ci devenait muet.
La jeune femme poussa un soupire d’agacement. Et voilà c’est toujours pareil. Qu’ils soient nobles ou gueux, érudits ou simples paysans, les hommes étaient toujours plus aptes à combattre qu’à discuter. Voilà que lorsque l’occasion se présentait, ils faisaient soudainement moins les fiers. Ben voyons…

Brisant le silence, la jeune femme répondit dans un ton sec.



Et donc ? Mise à part espérer vous battre contre moi, vous n’aviez pas l’once d’une parole à déclarer ?

Pour ma part et comme je l’ai déjà répété à l’Hérauderie, je vous donne une chance de nettoyer votre souillure depuis votre trahison en vous réintégrant à l’AHAO. Je n’ai jamais douté une seule seconde depuis que je vous ai connu de votre capacité d’intégration et de professionnalisme.
Vous êtes intelligent et savait gravir les échelons. Mais votre soif de pouvoir vous a conduit à votre perte. Des gens sont tombés par votre faute. Vous avez fait tomber Aix lorsque vous étiez pourtant responsable de sa sécurité. Et cela, je ne vous le pardonnerai jamais.



La Furie avait parlé. Il pouvait toujours se refaire une place auprès du peuple provençal. Sa confiance en lui, elle, était brisée.
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Adrian.
Ma soif de pouvoir ?

Vous ne me pardonnez pas la prise du castel ?


Il la toise, la défiant presque avant de s'apaiser de nouveau.

Où ne serait-ce ma trahison envers vostre personne ?


Un silence s'installe, il attaque modérément.

J'ai tout risqué pour un combat perdu d'avance, je suis allé jusqu'au bout, tellement loin que j'en ai commis l'irréparable, l'impardonnable mais ce n'est pas à vous que je l'apprendrais.

Vous que j'ai blessé...


Sa voix s'était assombrie, colère, tristesse, passion, trop de sentiments en quelques mots.

Allons, cessez de couvrir vos paroles de miel et parlez franchement, que retenez vous de si inavouable ?

Prunelles acérées, il ne peut lire son âme, la pousser à bout mais pourquoi faire ?
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Atchepttas
Et voilà que fier démon commençait à divaguer. A moins que ça soit elle.
Cette guerre face au Royaume l’avait énormément affaibli moralement. Elle avait beaucoup perdu, pendant et après : Poline, Cédric et la confiance qu’elle portait envers Adrian.

Légèrement crispée mais soutenant sans peine son regard, elle répondit d’une voix posée. Inutile de répondre à ses provocations, faire dans le sentimentale, ce n’était pas sa spécialité.


Pourquoi vous pardonnerai-je ? Pourquoi est-ce si important à vos yeux ?
Vous avez fait couler la capitale et je dois vous rassurer sur vos fautes ?
De qui vous fichez vous ?

Vous voulez que je parle franchement et bien soit.
Oui j’avais confiance en vous, oui je croyais en vous. Trop peut etre…
Vous avez été à mes cotés dans les moments difficiles. Ma….Poline vous appréciait beaucoup. Lorsque Cédric était froid et distant envers nos personnes, vous aviez passé de nombreuses heures à nous tenir compagnie, à nous soutenir. J'en avais besoin et cela m'avait du bien. J'étais perdue avec cette petite à m'occuper...
Et puis quoi ?


Avala sa salive

A cause de ma bêtise, je vous ai vendu des informations que je croyais pour le bien de la capitale. Au lieu de cela vous les avez données à l’ennemi. Le jour où Aix est tombée, ce fut un terrible choc.

Votre lettre, ah votre splendide lettre qui me demandait de vous rejoindre dans l’autre camps. Tiens ! Ca ! Ca a fini de m’achever !

Après cela, je n’ai eu que haine et rage en vous voyant. Si notre chemin ne s’est pas croisé sur le champ de bataille, c’est qu’Aristote n’avait pas décidé de votre dernière heure. A moins que l'on puisse considérer ceci comme une dette rendue. Vous m'aviez sauvé la vie, j'ai épargné la vôtre.



Le dévisageant, rire sarcastique


Et après tout cela, je vous dois encore mon pardon ?!

….

Nous n’avons vraiment pas le même humour…


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Adrian.
Il l'écouta attentivement, elle se livrait enfin, parler avec le cœur c'est prendre le risque de se retrouver à la merci de l'autre mais aussi de le toucher plus qu'on ne pourrait l'espérer...

Nulle marque d'humour dans mes paroles.

Les traits de son visage perdent cette arrogance qui le caractérise, son regard se voile de cette once de regret que possèdent tous les coupables qui se rendent comptent de leurs méfaits.

Il s'avance lentement, précautionneusement vers elle.


Votre bêtise n'y est pour rien, j'ai abusé de vostre confiance. Et même si j'ai tenté de vous avouer ce que je m'apprêtais à faire, je ne suis jamais allé jusqu'au bout.

Que pouviez faire ?


Il continue de marcher à mesure que sa voix suave se serre mot après mot. Une question qui n'appelait pas de réponse.

Mon plus haut crime ne fut pas comme la plupart le pense de lever l'épée contre mon comté mais bien d'avoir profité de la vulnérabilité d'une personne chère.

Je ne puis réclamer vostre pardon, simplement demeurer à vos cotés. Peut-être qu'un jour lorsque vostre blessure sera apaisée me l'accorderez vous.


Le Démon était désormais tout près d'elle. Ses mains vinrent chercher la sienne pour l'envelopper.
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
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