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[RP] Un moulin sans ailes... refuge d'une mouette

Lys.
Rp ouvert à tous alors ne pas hésiter à intervenir


Aujourd'hui serait une belle journée, la mouette le sourire aux lèvres n'en doutait plus, les yeux posés sur quelques rayons de soleil éparses et l'imagination florissante de la jeune femme s'était mise en marche. Il lui en fallait bien peu et elle trépignait déjà sur le pas de la porte de la taverne.

Son coeur semblait s'emballer un peu plus chaque secondes et son regard oscillait entre l'intérieur d'une taverne vide et l'appel du grand air.
L'hésitation lui avait noué à la gorge et ses mains tremblaient tiraillées entre désir et retenue... et le désir fut plus fort, paupières closes et inspiration lente, une impulsion née de ses orteils et le frêle corps porcelaine se mit en mouvement. Sa respiration se fit plus rapide, son coeur insolent et ses pieds cherchant l'adoption d'une intense vitesse, ses cheveux lâchés au vent s'envolaient une poignée de secondes pour revenir dans son dos et recommencer cette danse au rythme de sa course.

De temps à autre sa main venait se placer au dessus de son arcade afin d'apercevoir un éventuel mouvement là, juste devant...

Voilà quelques minutes qu'elle courrait, une certaine excitation était née animant son corps chétif, tous ses sens étaient sous l'éveil de l'adrénaline déversée ici et là au sein de son être, le froid l'avait saisit et elle ne sentait plus ses jambes, le sol semblait se dérober sous ses pieds alors qu'elle sortait de la ville.

Les portes de cette dernière s'effaçaient peu à peu laissant place à des étendues plus sauvages et c'est là qu'il s'imposa à elle.




Une allure fière faite de pierres... c'est ce qui l'a fit ralentir. Mi-perdue, mi-curieuse la moue surprise de la jeune mouette s'était installée sur le visage ivoire. A maintes reprises elle en avait entendu parler c'est dire à quel point l'on croyait l'endroit hanté.

Curieuse elle ne pu résister à ce vieillard qui avait perdu ses ailes depuis des années, le regard attendri, les iris cyans se promenaient rapidement sur ce témoin du temps. Elle en approcha prudemment scrutant les horizons, tendant l'oreille... quelques pas timides plus tard et la jeune femme perdue au milieu d'un trou béant qui autrefois fut comblé d'une porte. Comme une invitation à la découverte l'absence de porte encouragea Sayuri à y entrer.

Il faisait sombre et froid si bien qu'elle eut rapidement la chair de poule. Elle avançait lentement cherchant ce qu'elle ne pouvait voir... une petite fente au fond de la pièce circulaire laissait filtrer un ou deux rayons laissant entrevoir une masse sombre nichée au fond du moulin.

Elle retenait sa respiration la mouette et ses chausses résonantes dans un petit bruit sourd la firent sursauter. Son coeur cognait contre sa poitrine, tapait sur ses tempes et la bouche framboise s'ouvrait un peu plus à chaque pas... et c'est là...

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Rupert_averey
Revenant vers le moulin, Averey avait à son épaule la prise de la nuit passée : un joli lapin braconné. Ayant le pas léger de celui qui vient de commettre un crime, il contourna furtivement le moulin, un masque sur le visage. Ses intentions étaient simples : récupérer à l'intérieur de l'édifice son matériel lui permettant de perpétuer son crime, afin de dépecer à l'abri des regards la bête de fourrure. Le vieux moulin lui avait toujours paru une bonne cachette : isolé, de mauvaise réputation, il lui permettait de garder au sec le sel nécessaire à la conservation de sa viande. Tout son matériel était donc dissimulé sous une cape de cuir souple.

S'introduisant dans le moulin en vérifiant qu'au-dehors, nul ne l'épiais, il ne vit pas tout de suite qu'il n'était pas seul à l'intérieur. Il laissa donc retomber le lapin froid qui s'étala au sol dans un bruit sourd.

Mais un sursaut bruyant lui indiqua la présence d'un intrus au sein du bâtiment.

Immédiatement, deux dagues furent dégainées, et de son corps, il bloqua l'issue. projetant son ombre à l'intérieur.

Silencieux, il essayait de distinguer qui était à l'origine du bruit dans la pénombre.
Lys.
Se retournant brusquement aux claquement s de pas juste derrière elle, la mouette fut transis de peur, une force invisible semblait l'empêcher de se mouvoir... des frissons parcouraient sa nuque et son dos, ses iris cyans tentaient de percer la pénombre de la tour de pierre mais rien n'y faisait. Elle se sentait prise au piège.

Elle se concentra cherchant une respiration plus lente et doucement s'agenouilla cherchant le sol de ses doigts fins. Tâtonnant doucement le sol humide elle cherchait en vain quelque chose... un bâton, une pierre ? quelque chose à projeter. Aujourd'hui serait une belle journée... elle n'en était plus persuadée.

La jeune femme avança en silence cherchant le mur de droite d'un bras tendu vers l'avant , une fois atteint elle plaqua le dos contre la pierre fraîche. Devait-elle crier pour effrayer l'intrus ? ou devait-elle l'attaquer de front ?

Alors que ses pensées vagabondaient elle eut l'idée de se défaire de sa chausse... il fallait créer une diversion bien sur ! La jeune femme projeta la dite chausse aussi loin qu'elle le pu devant elle et dans un claquement résonant longuement entre les pierres du vieux moulin elle attendait. Ses yeux plissés étaient à l'affut du moindre geste... Son coeur battait la chamade et ses mains tremblaient autant que ses jambes, devait elle se mettre à courir maintenant ou bien....

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Rupert_averey
Averey écouta le silence pesant qui durait en réfléchissant à toute vitesse :
Mais qui cela pouvait donc bien être ? Était-ce un limier pour venir l'arrêter ? Était-ce un vagabond ? un voleur ? Avait-il vu le fruit de son braconnage ?

Subitement, un bruit retentit près de lui. Tel un ressort, son bras y répondit, envoyant une dague vers l'endroit d'où provenait le signal. L'arme blanche rebondit sur la pierre et retomba sur le sol ans un bruit de ferraille faisant voler le silence en éclat.

Jurant intérieurement, l'homme masqué d'un foulard se décala silencieusement sur la gauche contre le mur, ne voulant pas être lui-même la cible d'un projectile. Confiant dans le fait que l'ouverture à coté de lui éblouirait trop son agresseur pour le pointer correctement, il mit tout ses sens en éveil pour comprendre où et qui était l'intrus.
Lys.
La lame de la dague fut à plusieurs reprises en proie aux réverbérations du soleill donnant l'impression d'apercevoir de petits éclairs. Sayuri qui n'avait pas bougé sursauta à chacun de ces flashs et encore plus au vacarme de la ferraille venant se mourir sur la pierre puis sur le sol.

Alors qu'elle était figée jusqu'à ses grands cils noirs qui pointaient vers une sortie malheureusement gardée elle n'eut d'autre réaction que de crier. Un cri court et strident comme celui d'un animal blessé . Elle tentait de reprendre le contrôle de son corps pour faire face à l'agresseur. Mais que diable était-il venu faire ici ? au moulin abandonné... là où personne n'osait entrer.

Elle était haletante et son coeur n'avait plus cogné ainsi depuis des jours... la tension s'était emparée d'elle, resserrent un peu plus ses liens chaque fois, la plongeant dans un tel état qu'elle perdait tous ses moyens.


Je... Je suis armée !!! n'approchez pas !!

Sa voix était tremblante au moins autant que ses mains et ses jambes.
La mouette continuait de scruter l'ouverture du moulin sagement gardée, elle avait prit sa seconde chausse dans sa main droite, elle savait bien qu'elle partait perdante dans ce combat contre elle ne savait quoi ou qui.

Elle ramena frénétiquement une mèche bouclée derrière son oreille pour se re contenancer et se tînt prête le dos bien droit et les genoux légèrement fléchis.

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Rupert_averey
Je... Je suis armée !!! n'approchez pas !!

Un silence retentissant suivit ces paroles. Le blond n'y croyait simplement pas. Lui qui se croyait à la dernière heure avant l'échafaud, ou le racket, voilà que... en fait c'était qu'une fillette qui se trouvait face à lui !

Un sourire s'esquissa lentement sur ses lèvres, suivi d'un doux rire jaune, celui de celui qui ne revient pas de sa chambre, avant de rapidement prendre de l'ampleur. C'était un rire assuré de celui qui n'a plus peur de rien qui, repris en écho par la pierre, gronda rapidement dans tout l'édifice.

Restait maintenant à savoir ce qu'il devrait faire de la gamine. Si elle avait vu son braconnage, ce serait sûrement un témoin gênant.
Lorsqu'il se fut calmé, Averey posa de sa voix rendu méconnaissable par le foulard une question courte :

Qui es-tu ma petite ?
Lys.
Qui es-tu ma petite ?

Elle avait beau chercher... cette voix ne lui disait rien... semblant être étouffée par quelques menus tissus, cette personne avait vraisemblablement des choses à cacher. L'assurance dans le ton ne lui avait pas échappé non plus ce qui la déstabilisait encore plus.

Son corps entier c'était mis à trembler et cette sensation de ne plus arriver à se maîtriser lui donna rapidement le tournis. Ajouté à ça le sombre de la pièce qui empêchait toute vue de ce qui c'était tramé ici... et l'imposante carrure qui barrait la porte semblait grossir à vu d'oeil à mesure que les rayons du soleil disparaissaient.

Rêvait-elle... léger pincement du pouce et de l'index sur un carré de peau blanc et le rappel à la réalité sonna. Grimaçante, se mordant la lèvre, la mouette était bel et bien prise au piège dans une tour de pierre. Alors qu'elle l'eut imaginé des dizaines de fois... l'histoire de la princesse attendant dans sa tour... le comte avait prit une allure tout autre.
De longues minutes qu'elle s'était astreinte au silence... silence qui devenait des plus pesant.

Bien qu'elle n'eut pas naissance dans une grande famille, ni reçu d'éducation, si elle savait bien quelque chose c'est qu'il ne fallait pas répondre aux questions du type "t'es qui ?". Technique qu'elle avait apprit dans la rue... la question-question elle s'empressa de lui répondre sur un ton aussi sur qu'il lui avait lancé.


Et toi t'es qui ?

Fière du ton employé elle s'avisa bien vite que sa répartie n'était pas des meilleures... elle avait en effet connu des jours plus riches en joutes verbales. Ses yeux bleus fixaient toujours l'homme qui restait là telle une statue. Et si lui aussi avait apprit à ne jamais répondre à ces questions...
Une mèche bouclée fut replacée derrière l'oreille de la jeune Sayuri, geste machinal qui aurait pu être interprété par quiconque la connaissait comme un signe de nervosité.


Et qu'est ce que tu viens faire ici ? c'est abandonné...

Ses ongles s'enfonçaient un peu plus dans la chausse de mauvaise facture.. fallait pas qu'il approche... au moindre geste elle hésiterait pas à dégainer son arme favorite. Elle inspira longuement pour chasser cette angoisse, mais en vain. Elle pestait en son sein maudissant cette curiosité maladive. Elle ne serait pas prête de l'oublier celle là et ce qui lui avait valu de se trouver ainsi prisonnière.
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Rupert_averey
Ouvrant grand ses oreilles, Averey écouta la réponse de la gamine, cherchant davantage à en décrypter le contenant que le contenu. En effet, le contenu pouvait être un mensonge, mais le contenant était par nature, vrai. Il lui indiquerait avec fidélité la position de la petite, et confirmerai son identité, si Averey reconnaissait sa voix.


Et toi t'es qui ?

Et qu'est ce que tu viens faire ici ? c'est abandonné...


Ça y est, le blond savait où elle était. Restait à connaître son nom, puisqu'elle avait voulu lui cacher ce dernier.

Ne répondant pas, l'ancien garde se mut en silence, prenant bien garde à rester dans l'ombre. Il avait le pas assuré de celui qui connaissait particulièrement bien les lieux et du coin de l'œil il surveillait toujours la sortie, en guettant son image à travers la projection lumineuse qu'elle dégageait sur le mur du fond. Une dague à la main, il n'avait pas pensé qu'elle luirait dans l'obscurité, trop concentré à rejoindre son objectif.

À un mètre de la fillette, il distingua une masse sombre, qui ne pouvait être que l'inconnue. Elle respirait bruyamment et semblait tenir quelque chose à la main, prête à frapper. C'est ce qui fit hésiter le blond.

Devait-il la tuer à distance, ou la capturer ? Il n'arrivait pas à se décider.


C'est pas un endroit fait pour les p'tites filles ici. Et c'est très mal élevé de ne pas répondre aux question des grandes personnes. Alors maintenant lâche ce que tu tiens dans la main ! Tu pourrais être blessée inutilement et personne ne voudrait ça !

La menace était à peine voilée par un ton qui laissait supposer tout le contraire...
Lys.
A mesure ou il approchait, elle reculait jusqu'à sentir les pierres froides dans son dos, ce qui contribua à une nouvelle vague de frissons. Son ombre s'était agrandie elle aussi jusqu'à cacher l'entrée du moulin et les rayons qui l'éclairait.

C'est pas un endroit fait pour les p'tites filles ici. Et c'est très mal élevé de ne pas répondre aux question des grandes personnes. Alors maintenant lâche ce que tu tiens dans la main ! Tu pourrais être blessée inutilement et personne ne voudrait ça !

Elle avait cessé de respirer, la tension était telle que sa vision commençait à se troubler et le jeu d'ombre et lumière qui se jouait devant elle tournait un peu plus vite. Les battements de son coeur résonnaient comme les coups sur la peau tendue d'un tambour. Graves les vibrations se répercutaient dans tout son être.

L'évidence s'imposait peu à peu à elle... elle était prise au piège. Elle avait grandit dans la rue la mouette et son instinct de survie c'était à maintes fois éveillé... se sortant de situations épineuses... mais cette fois ci tout jouait en sa défaveur. Elle n'avait pas l'avantage du terrain, ni la force contre un homme.

Alors il fallait tenter le tout pour le tout. Elle inspira longuement pour se donner du courage, ses pupilles dilatées laissaient entrevoir une volonté certaine à s'échapper...Et la mouette se mit à courir aussi vite que ses pas lui permettent. Il faisait noir et elle n'y voyait rien... son pied nu vînt se prendre dans une corde qui avait été laissée là. Pas le temps de pester, pas le temps de réagir même pas une seconde s'écoula que la mouette se retrouva à terre dans un cri aigu de douleur.

Elle essayait de se détacher glissant ses doigts ivoires entre les noeuds de la corde, sa respiration se faisait beaucoup plus rapide et tous ses sens étaient en alerte. Ses yeux tentaient de percer les secret du cordage qui la liait au sol... son oreille gardait en mémoire les éventuels pas que l'individu aurait pu faire. Sayuri gisait au sol telle une proie venant d'être capturée. Elle se débattait et son coeur s'emblait vouloir bondir hors de sa poitrine tellement il battait vite... La mouette glissa de quelques dizaines de centimètres la jambe tendue essayant de tirer ce poids qui la retenait encore.

Ses iris cyans fixaient l'endroit d'où elle venait et l'homme qui n'avait pas encore bougé, elle déglutit. Elle s'agitait dans tous les sens, se tortillait au sol puis venait tenter d'agripper les pierres du mur qu'elle touchait du bout des doigts. Le sol humide et visqueux semblait avoir imprégner ses habits d'une étrange matière sombre. ses mains poisseuses vinrent essuyer l'unique larme qui avait décidé de couler laissant au passage une grande trace de boue sur la joue rose de la mouette.

Elle cessa de luter rapidement ne faisant plus aucun bruits. Assise elle tâtonnait le sol à la recherche de la chausse qui lui avait échappée dans la chute. Sa gorge se noua et son coeur serré arrivait à peine à se calmer. Elle avait envie de crier et se retenait... elle ne pensa plus, ne respira plus ses yeux se fermèrent sur une unique pensée... et si...

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Rupert_averey
La donzelle avait tenté une sortie. Instinctivement, le blond avait armé son bras avant de projeter sa dague dans la direction que prenait la fugitive. La dague tournoya et alors qu'elle allait se planter dans les omoplates de la brune, son dos s'inclina brutalement en même tant que la petiote chutait, laissant passer le projectile à travers ses cheveux, en découpant certains au passage.

Ne comprenant pas comment il avait encore une fois raté son tir, Averey la regarda, médusé un court instant, avant de percer l'obscurité pour voir que la gamine s'était d'elle même empêtrée au sol.

Ne la laissant pas bouger plus loin, il avança et fut sur elle en un pas... Au sens propre du terme, puisque pour l'empêcher de s'en aller, le braconnier mit son pied sur son genou. Il laissa ensuite tomber ses propres genoux sur la colonne vertébrale de Sayuri et sa main droite se plaqua dans son cou. Lui secouant la tête contre le sol, il était persuadé que ça permettrait à la pauvre fille de pas croire qu'elle pouvais lui mentir sans risquer gros. Entre les dents, il demanda d'une voix chuchotante et sifflante :


Maintenant que tu ne peux plus t'en aller, je te conseille de répondre à mes questions. Tu voudrais rentrer à la maison, n'est-ce pas ? Dis moi donc ce que tu fais ici... Quelqu'un sait où tu es allée ?
Lys.
Elle entendit à nouveau le son métallique d'une lame se répercuter entre les murs de la tour de pierre. Etait t-elle touchée ? La douleur qui saisit tout entière engourdissait ses membres si bien qu'elle n'arriva pas à distinguer...Les battements de son coeur se firent insupportables cognant contre ses tempes si fort qu'a plusieurs reprises la jeune femme manqua de sombrer dans l'inconscience. Et c'est là qu'elle sentit... une douleur encore plus vive qui vînt lui arracher un cri si perçant qu'il fit s'échapper quelques corbeaux nichés dans les hauteurs du moulin.

Sa main vînt se placer sur la chausse de cuir sombre qui l'écrasait et sans n'y rien comprendre elle se retrouva sur le ventre... sentant le poids d'un corps entier, elle chercha sa respiration comme lorsque plongé profondément au fond d'un lac le souffle vous manque et que vos jambes battent rapidement pour remonter à la surface et gonfler vos poumons. Ses yeux se fermèrent la joue boueuse pressée contre la terre du sol. Et ses doigts qui vinrent lui serrer le cou... un peu plus... son heure était-elle arrivée ? Instinct de survie, sa main vînt se poser sur son agresseur tentant de le repousser... soulevant un doigt... puis un second qui vînt frénétiquement l'enserrer à nouveau.

Les larmes coulaient se mélangeant à la terre séchée sur les joues poisseuses de la mouette laissant de longues trainées noires. Les minutes semblèrent devenir des heures et la jeune femme privée d'oxygène semblait être attirée par les ténèbres...son coeur se mit à battre plus lentement, sa main glissa doucement sur le dos de celle de Rupert jusqu'à venir s'écraser lourdement contre le sol... la force l'a quittait et ses membres devinrent lourds et décontractés... Sayuri voyait des images défiler dont elle ignora le sens...

Il desserra un peu son emprise et l'air fit gonfler ses poumons violement ... une grande inspiration rauque et elle se mit à tousser... ses yeux s'ouvrirent en grands et sa main se replaça sur celle du blond s'agrippant à ses doigts. Sa gorge la brulait et elle toussa sèchement encore et encore crachant quelques glaires réprimant un reflexe de régurgitation... Les yeux encore humides étaient fixés dans le vide... elle l'écoutait parler... sa voix résonnant dans sa tête... elle tentait de reprendre ses esprits.


Maintenant que tu ne peux plus t'en aller, je te conseille de répondre à mes questions. Tu voudrais rentrer à la maison, n'est-ce pas ? Dis moi donc ce que tu fais ici... Quelqu'un sait où tu es allée ?

Elle déglutit sentant un nouveau sentiment couler en son sein... mélange de rage et de volonté de s'en sortir. La tous avait cessé bien que sa gorge la brulait encore beaucoup... bien que les doigts étaient juste posés sur sa peau elle avait la sensation d'avoir été marquée au fer juste à la base du cou. Elle inspira et d'une voix rauque qu'elle ignora jusqu'ici :


Jamais... jamais je ne dirais....

Personne ne savait où elle était partit... personne ne viendrait...c'était donc ça le destin de la mouette ?
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Rupert_averey
Sentant que la gamine ne voulait pas lui répondre, l'ancien soldat commençait à se dire qu'il était temps d'en finir, que la torture ne mènerais à rien et qu'il perdait son temps.

Néanmoins, il n'arrivait pas à faire son choix. Il posa la tête de la fille dans la terre battu, le temps de faire son choix. Devait-il vraiment la tuer, pour sauvegarder la sécurité de son foyer. Il avait commencé à braconner pour subvenir au besoin de sa famille, mais avait-il vraiment envie d'être un tueur de fillette ? Même pour éviter la prison ? Pas que la prison, pensa-t-il. Si il était pris, ses enfants ne risqueraient pas d'être nourris...

Soupirant, il prit la tête de la gamine par les cheveux, et la releva en l'air, vers la sortie.


Bon, ma p'tite. J'crois qu'on arrive dans une impasse toi et moi. Je n'ai pas envie de te tuer, mais tu ne me laisse pas le choix. Tu dis rien, tu te tait. Ne voudrais-tu pas me donner au moins une bonne raison de ne pas te tuer ?
Lys.
Elle serrait les dents, tenant à peine debout touchant du bout des orteils le sol... alors que ses membres endoloris semblaient reprendre vie et retrouver un semblant de force elle sentait la pression qu'exerçait l'homme sur ses cheveux... une poigne qui lui serrait le crâne comme un étaux. La mouette se répétait en son sein qu'elle devait survivre. Elle respirait péniblement se forçant à le faire doucement car chaque trop grande inspiration lui arrachait un cri de douleur sans doute causé par quelques côtes cassées.

La jeune femme tentait de se retourner pour voir son agresseur dont elle sentait les armes s'enfoncer dans la chair de son dos. Elle baissa les iris cyans sur les chausses de cuir sombre et les petites lanières qui les nouaient sur l'avant... c'est là que ça lui traversa l'esprit.

Il restait silencieux... que se passait-il dans sa tête? Alors qu'elle allait agir il se remit à parler la stoppant dans son élan .Il s'arrêta. Elle déglutit et rassembla toutes ses forces sur son pied droit laissant son talon partir en arrière contre le genou de Rupert. La main lâcha son emprise sur ses cheveux et elle sentit à nouveau la terre fraiche sous la plante de ses pieds nus.

Il rattrapa néanmoins la chevelure avant qu'elle ne lui échappe totalement la gardant sous son contrôle. Sayuri tourna la tête pour voir l'homme dont elle plongea les yeux dans les siens. Par Aristote qu'il était grand et le menton levé elle tourna la tête jusqu'a sentir le poing de l'homme qui maintenait ses cheveux contre sa joue.


La seule raison est l'honneur... veux tu être souillé du sang de quelqu'un qui n'aura su manier les armes contre toi ? où préfèreras tu en faire ton égal et combattre dans un combat loyal ?

Elle inspira profondément se saisit de la main et vînt resserrer sa mâchoire entre le pouce et l'index. Ses dents entrèrent dans la chair et le sang chaud coula jusqu'à la commissure de ses lèvres. Sayuri retira ses dents aussi violement qu'elles les avaient introduites et s'essuya d'un revers de main le liquide poisseux et épais qui coulait encore laissant une trace rouge foncée jusqu'à son cou.
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Rupert_averey
Par Aristote ! Mais c'est Sayuri !!! Que faisait-elle donc là ! C'était elle depuis le début ?

Tels furent les mots qui résonnèrent dans la tête du blond, lorsqu'il reconnu la mouette.

Jurant intérieurement, il abaissa sa garde, juste assez longtemps pour qu'elle le morde. La douleur le ramena à la réalité, et la réponse du soldat fut toute trouvée. Son poing gauche fusa, et fit décoller du sol la gamine.

Ce n'est qu'une fois qu'elle retomba, qu'il réalisa, qu'il tenait toujours dans sa main droite une touffe de ses cheveux. Soupirant, il s'approcha du corps, pour constater qu'il était inerte. Se demandant si elle était avec Aristote, il fut presque soulagé d'entendre une faible respiration.


Bon et maintenant je fais quoi ?

Il ne pouvait pas la tuer. C'était la protégée du maire, ça ferait un beau scandale. Il ne pouvait pas non plus tuer l'une des rares auquel il s'était attaché durant ce temps.

Grognant, il ramassa consciencieusement chaque affaires qu'il avait amené ici, jusqu'à la moindre ficelle et fourra tout dans un sac. Puis il revint et observa la mouette. Que faire pour lui foutre la frousse...

Prenant un de ses collets pour lapin, il le passa autour du coup de la jeune fille. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle comprenne le message... Il n'avait pas serré le collet, mais pourrait très bien le faire si elle ne prenait pas garde.

Enveloppant sa blessure au poignet dans un morceau de tissu, il vérifia ensuite une dernière fois qu'elle était bien toujours assommée. Puis, se redressant sur ses jambes, il partit en la laissant là.

Il passa d'abord par la rivière, reprenant ses habits de tous les jours, après un bon bain. Puis vint le temps de rentrer chez lui.

Il devra la tenir à l'œil, désormais... Et aussi trouver un autre moyen d'obtenir de la viande pour nourrir sa famille. Pestant en arrivant à la forge, il jeta au feu le sac contenant les effets de braconnier. Furieux, il prit son marteau, et tapa le reste de la journée contre le métal pour se détendre.
Lys.
Tout ce qu'elle sentit ne fut que l'intense douleur du poing sur sa joue et puis plus rien. Des heures passèrent où la mouette demeura inconsciente et puis.... la fraîcheur de la terre battue, quelques battements de cils et une vision brouillée des alentours. Elle ne savait pas vraiment où elle était... ce qui venait de se passer l'avait-elle rêvé ? ou bien...

Elle toussa grimaçant au goût métallique du sang qui avait séché aux coins de ses lèvres et bascula doucement sur le côté afin de se relever.. sa main glissa jusque son cou pour y sentir le collet, un message, non une menace dont le message était clair. Non... elle n'avait pas rêvé.

La mouette reprit ses esprits se releva doucement frottant son bras et sa cuisse douloureux... Elle sortit du vieux moulin à la marche d'un pantin désarticulé manquant à plusieurs reprises de tomber. Son regard glissait souvent sur ses arrières afin de vérifier que personne ne la suivait. Lorsque les portes de la ville furent en vue elle soupira de soulagement appliquant une légère pression de sa main porcelaine sur ses côtes encore endolories.

Quelques gouttes salées perlaient à la naissance de ses cils, mais une mouette ça ne pleure pas alors elle les retînt du mieux qu'elle le pouvait, se mordant tantôt la lèvre, serrant les poings ou encore pestant contre l'inconnu. Derniers pas sur l'herbe avant de retrouver le chemin poussiéreux et la fuite d'une force passagère, volonté de vivre ou de survivre. Basculée en avant les genoux touchant terre, les mains agrippant les quelques malheureux brins d'herbe, elle regardait devant elle... les portes de Périgueux et ses voyageurs, les gardes et les maréchaux... elle était en sécurité maintenant.

Ces jours, elle n'était pas prête de les oublier... et cette mise en garde non plus.

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