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[RP] A l'Auberge du Cheval Blanc

--Maitre_opil



Cela faisait maintenant quelques temps que l'auberge de Maitre Opil avait brûlé. Incendie volontaire? Accident? Personne ne le sait et ne le saura jamais. Toujours est il que la reconstruction avait été longue et difficile. Tant de souvenirs étaient partis en fumée cette nuit là.
Il en gardait d'ailleurs un souvenir sur le pied. Voulant sauver ce qu'il pouvait, l'aubergiste avait reçut une poutre sur le pied. Il en gardait donc une démarche boiteuse, légèrement soulagée par la canne qui ne le quittait plus.

Ainsi donc les travaux avaient repris et aujourd'hui l'auberge du cheval blanc rouvrait ses portes aux voyageurs.

La salle du bas, contenant une dizaine de petite tables carrées entourées de chaises possédait aussi deux fenêtres qui en journée servaient à éclairer. Le comptoir, large et faisant quasiment toute la longueur du renfoncement dans lequel il était posté, séparait la salle des cuisines.

C'était la place préférée d'Opil, derrière le comptoir à accueillir les clients, à lancer des ordres en cuisines, à ranger clés et chopes sur des étagères adéquats. Son tablier n'était pas du blanc immaculé de ceux qui ne travaille pas, mais n'était pas non plus inondé de tâches de ceux qui ne le lave jamais.

Assis sur un tabouret à sa place habituel l'aubergiste contemplait la salle vide pour le moment, attendant la venue des premiers clients.



Loukael
Loukael, de passage en la Capitale artésienne, se décida à prendre un peu de repos après sa nuit passée à marcher d'Azincourt jusque là. Elle rêvait de pouvoir poser son séant sur un banc pour reposer ses pauvres guibolles peu habituées aux longues marches.
La gamine n'avait pas mis le nez dehors pendant des mois, voir des années, clouée sur ce lit sordide que lui avait offert généreusement les nonnes en prime des soins qu'elle recevait chaque jour. Et à cette époque la marche ne faisait pas partie de son programme journalier...

Elle se retrouva très vite devant une auberge, la première qui lui sembla suffisamment accueillante pour en franchir le seuil. Une salle complètement vide s'offrit à elle, elle jeta un coup d’œil alentour et opta pour une tablée au fond, près du comptoir.
Au passage elle salua le tavernier d'un signe de tête puis s'installa.


Aubergiste j'voudrais une bière, la route m'a desséché l'gosier!

D'un grand geste elle lui déposa un écu sur la table, et attendit sa pinte.
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--Maitre_opil


Perdu dans ses pensées, les yeux fixes, rivés sur le plan du comptoir, ce n'est que le grincement de la porte neuve qui l'averti de la présence de quelqu'un.

Lourdement, mais avec le sourire, heureux de voir enfin quelqu'un autre que le personnel, l'aubergiste se lève et salue la jeune femme. Il la laisse s'installer, pendant qu'il feint de s'activer.


Aubergiste j'voudrais une bière, la route m'a desséché l'gosier!

Un hochement de tête en signe qu'acquiescement et la chope est empoignée, remplie, laissant déborder une petite couche de mousse aux légères teintes ambrées. La canne dans une main, la chope dans l'autre, c'est claudiquant qu'il s'approche de la table qui heureusement pour lui n'est pas si éloignée de son poste.

Et voilà pour vous!

Il ramasse l'écu sur la table et le remplace par 20 deniers extirpés de la poche de son tablier. Et oui, il n'est pas de ces aubergistes qui vendent une bière un écu. Et puis la sienne est importée directement de l'abbaye de Tastevin. Pas chère, et excellente... C'était une addition gagnante, il le souhaitait.
Regardant la jeune femme, ou peut être jeune fille, allez savoir, cela faisait longtemps qu'il ne prêtait plus attention aux visages autour de lui.
Bref il la regarda, elle semblait un peu fatiguée.

Sans se demander si la question pourrait la gêner, il l'interrogea.


Vous semblez épuisée. Vous voyagez?

Question un peu banale, qui ne le regardait pas vraiment, mais bon, il avait comme une soudaine envie de parler. C'était bon signe, le gros bonhomme reprenait du service, l"envie de vivre revenait.
Loukael
La jeunette remercia l'aubergiste d'un sourire lorsqu'il apporta sa bière à table, elle empocha les quelques deniers de monnaie - c'est qu'elle ne roulait pas sur l'or, son apparence ne trompait guère - et s'empara de la chopine pour l'amener abruptement à ses lèvres. Elle prit une longue gorgée qu'elle avala avec délectation. La bière était fichtrement bonne, et Lou se congratula intérieurement d'avoir choisit cette auberge pour s'y reposer.

L'aubergiste n'en resta pas là, et lui posa une question... Elle, épuisée?! Son apparence était-elle si misérable qu'elle suscitait la curiosité?! Elle haussa légèrement les épaules, puis sourit en se rappelant que ce geste pouvait énerver parfois, et après avoir repris une gorgée de ce délicieux breuvage, elle répondit...


Oui j'voyage, 'fin j'viens pas de très loin. Mais ça suffit à me fatiguer oui.

Elle sourit poliment à l'homme au tablier tâché, puis jeta à nouveau un coup d’œil autour d'elle.

C'est à vous c'te boutique?! C'est plutôt mignon.. et propre. J'crois pas avoir jamais vu quelque chose d'aussi entretenu avant.

Pendant qu'elle disait cela, l'idée de rester un peu en ville lui vint à l'esprit, après tout elle n'était pas pressée par le temps. La découverte des alentours ne l'obligeait pas à le faire au pas de course.
Elle posa un regard interrogateur sur le tavernier.


Vous avez des chambrées ici?
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--Maitre_opil



Sa façon de boire sa bière ne laissait aucun doute sur l'état de sa gorge. L'aubergiste sourit comme un père devant les premières gorgées de bière de sa fille. Les paroles qu'elle prononça ensuite sont celles que tout fière aubergiste voudrait entendre. Cela eu pour effet de faire se redresser le bonhomme au tablier, laissant un sourire étirer ses lèvres et une légère rougeur envahir ses joues rebondies.

Oui c'est mon auberge! Et je vous remercie pour tous ces compliments. Ils me touchent. Mon ancien établissement à brûler, et je viens juste de rouvrir celui là.

Puis plus bas il reprit.

C'est peut être pour ca que c'est encore tout propre.


Il rigola doucement, avant de la voir prête à poser une question.

Vous avez des chambrées ici?

Ah! Elle comptait passer quelques jours en ville? Sourire paternel qui s'agrandit.


Bien sur! A l'étage, 5 chambres sont disponibles. Et comme vous êtes la première à remettre les pieds ici, vous avez l'embarras du choix!
Et le diners est servit tous les soirs ici même. Ou on peut vous le monter, c'est au choix.
D'ailleurs ce soir c'est...


C'est quoi d'ailleurs? Trou de mémoire. Opil ne se rappelait plus ce que Simone avait mis au menu ce soir.

Heu...veuillez m'excuser, mais je ne sais plus ce que l'on mange ce soir. ca sera une surprise...

Il essaie d'en rire, espérant qu'elle ne lui en tiendra pas rigueur.

Mais donc...vous voulez une chambre?

Et hop on change de sujet.
Loukael
Je suis sincèrement désolée pour vous, ça doit être dur de voir son bien s'envoler en fumée, z'avez bien remis les lieux en état en tout cas.

Lou sourit en voyant la fierté qui se lisait sur le visage grassouillet du tavernier, elle rit ensuite avec lui lorsqu'il lui fit sa petite remarque sur la propreté des lieux.
Un sourire de contentement se dessina aux coins des lèvres de la brunette lorsqu'il annonça que des chambres étaient libres sur place, elle n'aurait pas à chercher un autre lieu pour passer la nuit...


Oui je souhaiterais au moins passer une nuit ici, je voudrais repartir dès demain. Et peut être importe ce que sera le plat du jour, j'en mangerais car je suis affamée!!

Elle sourit au propriétaire, sentant sa gêne lorsqu'il ne put lui dire le menu, l'homme était fort accueillant et Lou l'appréciait déjà.
Pendant qu'ils discutaient elle avait eu le temps de terminer sa chope, elle la repoussa devant elle.


Pouvez-vous me montrer ces fameuses chambres? J'aimerais vraiment prendre un peu de repos maintenant...
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--Maitre_opil


Soulagée qu'elle ne lui en tienne pas rigueur il se redressa encore un peu et tourna les talons tout en s'adressant toujours à elle.

Pouvez-vous me montrer ces fameuses chambres? J'aimerais vraiment prendre un peu de repos maintenant...

Oui oui oui, laissez moi le temps d'attraper une clé et je vous les montre.

Aussitôt dit, aussitôt fait, du moins autant que le lui permettait sa canne et sa démarche bancale. La clé est attrapé, et le bonhomme se dirige maintenant vers les escaliers dans l'angle.

Si vous voulez bien me suivre!

Et sans s'arrêter le voila qui entreprend de monter les marches une à une. Si il ne l'a pas attendu c'est pour une raison : elle finirait de toute façon par le rattraper et devoir patienter. L'ascension est dur, et plusieurs fois un mouchoir vient essuyer les perles de sueur qui se forment sur le front et le crane de l'aubergiste.
Mais acharné, il continue, et c'est avec soulagement qu'il arrive en haut, rangeant son mouchoir après un énième essuyage.


Alors...

Regarde le numéro de la clé, puis les numéros aux portes. La 3... Un pas, deux pas, trois pas, quatre et le voila devant la porte en question. La clé tourne dans la serrure et la porte s'ouvre dévoilant une petite chambre avec pour seul mobilier, un lit, une table avec un broc d'eau, et une chaise.

Celle ci vous conviendrait elle?
Loukael
L'aubergiste concéda à lui montrer sa future chambre, tout du moins pour la nuit, Louka ramassa ses quelques affaires pendant qu'il cherchait la clé.
Elle n'avait avec elle qu'une grande cape en premier lieu, celle que lui avait donné la sœur qui s'était occupée d'elle... le jour où elle avait quitté le dispensaire. "Manquerait plus que tu me retombes malade à courir l'Artois en guenilles!" qu'elle lui avait dit tout en lui collant la dicte cape dans les bras.
Ensuite elle passa la corde de sa besace sur son épaule, son deuxième et dernier bien, celui-ci contenait la maigre bourse de la jeunette, quelques vélins, une plume, un petit flacon d'encre. Toute sa fortune résidait en cela. Mais elle y tenait fort et laissait rarement ces objets traîner sans surveillance.


Si vous voulez bien me suivre!

Oui oui j'vous suis!

Elle rattrapa le tavernier lorsqu'il prit la direction de l'escalier, même fatiguée et sortant de convalescence, la ptite brune était vivace à côté du pauvre homme qui semblait avoir de grandes peines à se déplacer.
Une fois à l'étage ce dernier lui ouvrit une porte donnant sur une petite chambre, simple certes, mais tout à fait aux goûts de Louka.
Sans attendre elle entra et déposa ses affaires sur la petite table avec un sourire qui confirmait ses pensées.


C'est parfait, dites moi combien je vous dois pour ceci? Je préfère vous payer de suite, je risque de partir très vite demain, et ce sera une chose en moins à faire avant d'y aller...

Elle fouillait déjà dans sa besace à la recherche de sa bourse en attendant de connaître le prix.
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