Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] De Minie Buze à Sirère

Alix_ann
    C'était un beau jour aujourd'hui, après avoir fait halte à une auberge du bord de la frontière, la petite escorte de la jeune Montfort se leva doucement, elle traînait un peu des pieds. Pas pressée d'aller en Languedoc? Elle se tâtait, de savoir si il fallait y aller. Qu'est-ce qu'elle aimerait changer, partir d'Anjou, être un peu moins seule dans cette étrange vie qu'elle mène. Une dame s'affaire, autour d'elle, c'est la nourrice chargée de garder la mioche. Elle la nourrit, la change, la borde le soir, la sort quand elle le désire et lui brosse ses cheveux un par un. Dans la chambre à coté les gardes et le coche s'entasse. Forcement, elle avait la chambre, la plus grande, où veillait la nourrice. C'était d'une logique. Le petit bout d'héritière bretonne paresse dans son lit, on est pas pressé, d'abord.

    -« Alix Ann! »
    -« Je veux pas aller ! Mamm'm bo ket! »
    *
    -« Mais enfin! Demoiselle Alix! Vous... »
    -« Mais... »
    -« Avec tout le respect que je dois à votre rang, si ne vous sortez pas du lit, on ne peut pas partir! »
    -« Pas grav-veuh. »
    -« Demoiiiii-... »


    A ce stade de la conversation, la nourrice était inaudible pour la mioche réfugiée sous les lourdes couvertures. Carapatée ainsi il serait bien inconvenant de venir déranger la Buze. L'espère blonde se débat, exprimant ainsi son mécontentement. La tête, les jambes, les bras, les coudes, les talons jusqu'aux orteils, toute la musculature sous développé de la mioche qui venait de sortir de son état de larve s'anima. Puis d'un coup tout redevient plus calme : le courroux d'Alix fulminante armée d'aussi peu de muscle et du fait que non, le matin, personne n'avait de l'énergie.
    Elle sort une, deux, pleins! de boucles blonde, montrant prudemment le bout de son nez. N'était-elle pas d'une sagesse à toute épreuve d'habitude?

    -« Il me faut Noz. »

    Elle revient quelques minutes plus tard, la poupée en terre cuite à la main, lui lançant un regard plein de reproches qui signifient que faire retarder le départ franchement, pas top. Alix l'avait appelé Noz, cette poupée, comme la nuit en breton. Quand Alix sera grande et aura un amoureux, avec qui elle aura des bébés, elle appellera sa fille Noz, elle n'aura que des filles, les garçons sont pénibles. En attendant son heureuse grossesse elle relève ses yeux apeurés sur la jeune nourrice en alerte. Que lui arrive t-il? Etait-elle simplement émue par les retrouvailles avec son bout de poterie? Elle s'était fait dessus au lit? Une mauvaise fièvre? Le bord supérieur des tresses qu'elle avait passé deux heures à faire hier s'était défait? Ou pire, elle en voulait désormais des nettes en épis!

    -« Tu peux écrire lettre de moi pour mon amie? »


Citation:
A Marzina de Montfort-Penthièvre, Princesse de la Bretagne toute entière et Baronne de baie-des-ronces,
De votre plus estimée filleule, Alix Ann de Montfort puis de Kermorial un peu aussi,

    Demat, comme on dit, nous, en Breizh,

    Comme tu es ma marraine, il fallait que je t'écrive pour montrer que j'étais toujours en vie et que je tenais à toi. Hier, je suis parti en cheval pour le début d'un long voyage, avec moi il y a un garde, brun, avec des grands trous dans l'n... *rature* des grandes narines, il a les yeux très bleu, comme la pluie qui tombe en Breizh, et un garde blond avec des pieds deux fois plus grands que les tiens encore, un autre garde et brun, mais avec des yeux marrons plutôt clair. Nous nous sommes ensuite arrêtés dans une auberge avec les gardes et le coche (qui a les cheveux oranges) et la nourrice (c'est moi).
    Maman n'était pas très contente que je parte, comme moi je n'étais pas contente quand on est partie de Breizh sans Papa dans nos valises. J'aurais bien aimé que Maman et Papa arrêtent de se disputer et qu'on puisse repartir tous à Cucé ou tous aller en France. On était en Anjou avec Maman, chez un vicomte qui est un nouvel ami pour elle (une Dame m'a dit que les amoureux et les amis étaient différents, je suis rassurée de savoir que Maman n'a toujours pas de nouvel amoureux).


    Alix laissa glisser ses prunelles sur le vélin, curieuse de voir l'aspect d'une écriture, une vraie. Elle espère que l'écriture de la nourrice qui veille sur elle sera plaire à sa Marraine.

    -« Et à la fin dire que c'est de moi. »

_________________

« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
Marzina
Comme elle est en train de faire préparer ses malles, on vient lui apporter la missive. Comme à chaque fois qu’elle reçoit un écrit, elle se demande qui peut bien lui écrire. Elle ouvre la lettre et tombe sur une écriture soignée, s’étonne d’y voir le nom de sa filleule. Ce n’est probablement pas elle qui avait écrit. Mais elle prenait tout de même la peine de lui écrire…
Elle prit alors la peine de lui répondre, pendant qu’on s’activait pour son départ.


Citation:
A Alix, ma filleule préférée, la plus blonde des enfants que ma femme ait jamais porté,
De sa blonde princesse préférée, Marzina,


Demat mini-blonde,

Je commencerais par te rappeler qu’en tant que mini-blonde, tu représentes l’avenir du mouvement blond, ne l’oublie pas. Ta mère et moi sommes les co-reines des blondes, un jour tu seras sacrée princesse des blondes, si tu es sage, alors sois-en digne et arrête de baver surtout !
Quoique…j’imagine que tu as grandi depuis le temps que je ne t’ai pas vue, non ? J’espère que tu ne baves plus.

Je suis quand même très heureuse que tu sois encore en vie, l’inverse m’aurait sûrement arraché une larme. Quand te reverrais-je, future merveilleuse créature ? Je suis sûre que j’aurais plein de choses à t’apprendre…
Je lis que tu pratiques l’équitation, j’en suis ravie. C’est une activité que j’apprécie moi-même tout particulièrement, et tu apprendras lorsque tu auras quelques années de plus, qu’il n’y a pas toujours besoin d’un cheval pour pratiquer, mais juste d’un bon étalon.

Prends garde à toi sur le chemin, les routes françaises sont dangereuses, tout comme en Bretagne, on dénombre une grande partie de cons dans la population, ils pourraient vouloir s’en prendre à toi. Le problème, c’est quand ils se reproduisent entre eux, ca augmente considérablement leur nombre dans la population. En tant que marraine, je te demande de te méfier des hommes, et avant d’entreprendre quoique ce soit avec l’un d’entre eux, que d’abord tu me le présentes, je ferais le voyage ne t’inquiète pas !
S’il est indigne de toi, je le priverais d’enfant à vie.
Méfie-toi des roux aussi. Les roux, célemal.

Je n’ai pas beaucoup de nouvelles de ton papa, il semblerait que depuis que ton papy soit très malade, ton papa s’éloigne un peu de la famille…c’est bien triste, mais la vie est comme ça. Le vicomte ami de ta maman est un peu étrange parfois, mais il est blond et gentil, tu peux lui faire confiance ! Et puis c’est un cousin à moi.
Quant à moi, je pense de plus en plus à me trouver un mari. Si tu sais marcher maintenant, tu seras demoiselle d’honneur à mon mariage, et on te trouvera la plus belle des robes. Ca ne devrait pas être trop compliqué, trouver l’homme à épouser l’est un peu plus…

Je pars en voyage moi aussi mini-blonde, j’ai été invitée à passer un peu de temps au Mont Saint Michel. C’est un endroit que l’on dit de toute beauté, une cité construite sur un gros rocher posé sur le sable, qui se retrouve encerclé par la mer à marée haute…Je ne sais pas pour combien de temps j’y serais, alors continue d’envoyer tes courriers à Quiberon, mes gens relayeront tes lettres. Je te raconterais mon voyage, fais de même pour le tien, je veux tout savoir !

Ta marraine Zina.

_________________
J'suis tombée dans les pommes....
Alix_ann
    -« Demoiselle! Une lettre est arrivée! »
    -« Lettre? »
    -« Oui... un... papier... ou... »
    -« Mais de qui! »
    -« Votre Marraine! »
    -« Tu peux me la lire pour moi? »

    La petite servante commença alors à défai..
    -« Naaaaooon! »
    -« Demoiselle Alix? Quelque chose ne va pas? »
    -« Il ne faut pas casser la gommette à pochoir! »

    Elle leva un oeil succinct sur la missive.
    -« La... gomme bêtes à pot d'quoi?»
    -« La... la gommette à pochoir. »

    Alix laissa tomber ses yeux sur le sceau dont avait usé sa marraine.
    -« Si vous lui faites mal vous pouvez risquer jusqu'à ce qu'il meurt! »
    -« Mais, demoiselle Alix, c'est un sceau. »
    -« Non, regarde, elle ne bouge pas. »
    -« Un SÔÔÔ-HAUUU. »
    -« Pas besoin de me crier jusqu'à l'oreille euh. »
    -« ... »
    -« Et ça sert à quoi un sôôô-hau? »
    -« A faire quoi les grands. »
    -« Han... »
    -« Je peux y aller? »
    -« Oui. »

    Elle commence à descell...
    -« Naaaaaooooonnn ! »
    Il fallut cinq bonnes minutes à la nourrice/servante pour préserver la vie du bout de cire.

    -« Alors? »
    -« Laisser moi le temps de... Ah! Donc... A Alix, ma filleule préférée, la plus Blonde de.... Blablabla.
    Je commencerais par te rappeler qu’en tant que mini-blonde, tu représentes l’avenir du mouvement blond, ne l’oublie pas. Ta mère et moi sommes les co-reines des blondes, un jour tu seras sacrée princesse des blondes, si tu es sage, alors sois-en digne et arr...
    Gros raclement de gorge. Dooonc! Je suis très... heureuse que tu sois en bonne santée... Quand te reverrais-je merveilleuse créature? Je suis sure que j'aurais pleins de choses à t'apprendre! Je suis au fait que tu as as débuté la pratique de l'équitation. C’est une activité que j’apprécie moi-même tout particulièrement, et tu apprendras lorsque tu auras quelques années de plus, qu’il n’y a pas toujours besoin d’un cheval pour pratiquer, mais juste d’un bon éta... »
    -« Et après? »
    -« Il... il n'y a pas! Le pigeon a surement oublié de l'envoyer! »

    Elle montra le papier à Alix, ainsi, elle pu paraître convainquante.

    Citation:
    A Marzina de Montfort-Penthièvre,
    D'Alix Ann de Montfort & de Kermorial,

      Demat,

      Je suis très contente que Mamm & toi pensiez à m'accorder le rôle de Princesse du royaume des Blondes, j'espère que je serais le plus digne de ce rôle qu'il le faut. Je n'ai pas tout comprit à ton message, je pense que le pigeon en a avalé la moitié en venant jusquà ici.
      Aujourd'hui, la nourrice m'a apprit un nouveau mot : sceau. C'est la gommette à pochoir que tu mets à la fin de ta lettre. Marraine, à quoi ça sert? J'ai gardé le tien pour le protéger de la nourrice qui a essayé de lui faire mal en ouvrant la lettre.
      Nous avons voyagé toute la journée dans la voiture, et parfois à pieds parce que la voiture bougeait trop. Toutes mes affaires sont elles entassées dans un chariot.
      Ce voyage m'ennuie beaucoup et je ne sais pas quoi faire pour m'aider à ne pas m'ennuyer. Aurais-tu une idée?


    J'espère que le pigeon ne volera pas la lettre une nouvelle fois.
    Signé : Moi.

_________________

« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
Marzina
« Le cri du sentiment est toujours absurde ; mais il est sublime, parce qu'il est absurde. » de Charles Baudelaire

Citation:
De moi, Son Altesse Marzina de Montfort-Penthièvre,
A toi, mon adorable filleule,

Où es-tu ?!
Je suis coincée, prisonnière ici ! Hier je préparais mon mariage, et aujourd’hui je me réveille dans une chambre qu’on maintient à clé ! Mon ours a disparu, il ne vient même pas me voir. On me donne des repas de pauvresse, et je n’ai pas accès à ma garde robe.
Il y a des tas d’événements vraiment étranges. Cette nuit, mes cheveux ont poussé d’une longueur inimaginable. Penses-tu que cela puisse être un présage ? En ce cas, je ne comprends pas ce qu’il peut bien signifier…J’ai du mettre deux bonnes heures à retirer tous les nœuds dedans.
Il faut que tu viennes. Ramène ta charmante mère aussi, ma femme, il faut me délivrer, au secours !
C’est comme s’ils me prenaient pour folle. Ils me regardent comme si…comme si j’étais un fantôme ou quelque chose d’horrible qui ressemble à ça ! J’en peux plus de cette chambre, j’ai l’impression d’y être enfermée depuis des mois !
En plus de ça, je ne sais pas où est ma robe de mariée, cette splendide robe or et sang que m’avait fait Clarinha et avec laquelle je dormais depuis l’annonce du mariage. Et bien elle a disparu ! Je pense qu’on va m’en demander une rançon. Pourquoi faire une chose si horrible à une future mariée ? Et cette enflure de Lemerco qui disparait alors qu’il ne m’a toujours acheté aucune bague de fiançailles !
Où es-tu minuscule chose blonde, que je te serre fort dans mes bras ?
Délivre-moi du mal ! Délivre-moi de cette servante et cette ovate idiotes qui ne veulent pas me laisser sortir ! Heureusement, j’ai réussi à les convaincre de me laisser t’envoyer ce mot. Elles sont horribles avec moi, j’ai l’impression d’être en geôle.
En plus, mon corps me fait si mal…Il est comme rouillé, je n’arrive plus à me mouvoir correctement. Mes jambes plient sous moi, je n’arrive plus à rester debout. Et je suis faible…Peut-être est-ce le repas que j’ai manqué, mais je n’ai plus aucune force ! Il faut dire aussi qu’elles me nourrissent très mal. Et je n’ai pas le droit de toucher à une bouteille de chouchen en plus.
Profites-en pour m’en ramener, je suis en manque ! Trouve un moyen d’en cacher pour passer leur vigilance, mes nerfs lâchent, j’ai besoin d’un réconfortant !

Ta marraine qui t’aime,

Zina.


Quelques jours plus tard, la vérité finit par lui être dévoilée, et elle écrivit une nouvelle lettre à la petite Alix Ann.

Citation:
De Zina, la plus belle de tes marraines,
A Alix Ann de Montfort, la plus belle des filleules,

Alix Ann,

L’heure est grave, je viens d’apprendre que j’ai dormi presque un an.
Je m’inquiète pour toi du coup, qu’as-tu fait tout ce temps ? Marie s’est bien occupée de toi, mini princesse blonde ? Où es-tu que je te vois un peu ?
J’ai peur de ne plus te reconnaitre, Mathilda (ma servante), dit que tu as beaucoup grandi pendant tout ce temps, et que les enfants grandissent vite. Je ne sais pas comment les enfants grandissent, je n’aime pas les enfants, je veux juste savoir comment toi tu grandis.
Le Marquis de Dol a disparu. J’ai décidé de ne plus prononcer son nom, maintenant ce n’est plus que « Sa Magnificence », et je conchie Sa Magnificence ! Il a horreur des protocoles, je vais donner dans le protocole moi !
Ah et donc, oui, on ne s’est pas mariés pendant que je dormais, du coup.
Mais il ne veut plus se marier pour autant !
Ah l’enflure ! Ca se trouve je vais finir avec un polichinelle dans le tiroir à cause de cette stupide nuit dans la cambrousse, et on ne sera même pas mariés !
Je me demande quand même si je portais un enfant, si lui aussi il s’est figé pendant un an ? Il faudra que je demande à l’ovate comment ca se passe dans ces cas là.

En plus, le Grand Duc c’est l’autre Brocéliande ! Je ne l’ai pas revu depuis qu’il a tenté de m’acheter ma voix au premier tour des élections. J’ai refusé de trahir l’ours, et c’est lui qui me trahit ! Son petit pot de miel, sa boucle d’or, sa blonde…C’est comme ça qu’il disait.
Peut-être que je suis triste, un peu. Fâchée, ça oui, c’est sur. Peut-être un peu blessée aussi, et pas que du coup à la tête.
Non, je ne suis pas triste en fait. Il est moche, poilu, il pue, il se rase pas, c’est une outre à vin, il est pas fidèle, il est pervers, il est insipide, il se souvient pas de ma boisson préférée, il voulait jamais m’accompagner aux cérémonies, il se disputait toujours avec Tal, il pensait toujours à sa veuve, son fils est un pervers aussi, sa fille est méchante, il avait même pas de nom de famille…Enfin je vais arrêter là la liste, je reprendrais sur une autre lettre, sinon il n’y aura plus de place pour le reste.

Je ne sais pas où sont Arzur et Taliesyn non plus, ils ont disparu tous deux durant mon sommeil. Les hommes sont tous des lâches !
Et Marie, Marie ne revient même pas quand je me réveille ! Où est-elle donc ?
Je suis abandonnée !
Mon chat est mort. Je parie que le Marquis a profité que je dormais pour le tuer !
Pauvre Cheshire, il avait un caractère parfois difficile, il n’aimait pas beaucoup le Marquis non plus, mais c’était une bête adorable et pleine d’amour, qui ne pensait qu’à mon bien lorsqu’elle plantait ses griffes acérées dans la chair de cet ours ignoble !
J’aurais du écouter mon chat plutôt que les mots doux de Son avinée Magnificence !

C’est la guerre aussi. Parait qu’on va dégommer du poitevin !
Ah, Mathilda me fait non de la tête. En tout cas, on va au Poitou.
Je n’ai jamais été au Poitou. Enfin je crois.
Je conchie aussi mon ovate. Elle ne veut pas que je réponde au lever de ban. Elle dit que quand on ne tient pas debout, on ne va pas se battre, et bla bla, et bla.
J’ai déjà écrit à Sa Gracieuse Majesté que j’en serais. J’ai hâte de voir les progrès de mes hommes au combat ! C’étaient tous des paysans, et je leur ai appris à lire, à écrire, à tenir une arme, et à prier.
Je ne sais pas s’ils savent combattre par contre. Ce sera la surpriiiiise !
Le fils de l’odieux Marquis est noble aussi maintenant. Je vais sûrement le voir sur le champ de bataille. J’espère qu’il vaudra mieux que son infâme paternel.
M’offrir du vin, mais quel abject personnage !

Pour conclure, viens vite. Je ne sais pas trop où j’en suis, et on va m’attacher sur un cheval pour aller dégommer du poitevin. Enfin non, pas du poitevin. (Ah tiens, dans poitevin il y a « vin », c’est vil). Mais je vais être attachée à un cheval jusqu’au Poitou, avec derrière moi une armée de paysans qui hurleront gloire quand on prononcera mon nom (c’est en mémoire d’Ailvin que je leur ai appris ça.).

Ta précieuse princesse marraine adorée
Zina.

_________________
J'suis tombée dans les pommes....
Alix_ann
Alix reçu les deux lettres en même temps. Elle n'était plus vraiment à Château-Gontier, elle était perdue en Touraine. Perdue. Comme si décidément sa marraine choisissait le moment le plus opportun pour refaire surface. En tout cas c'est ce sentiment qu'elle pu avoir jusqu'à la lecture des lettres.

-« Haaan ! Jean-Baptisteeeee ! »
Et de faire rameuter Obéron par la même, prudent quant à la bonne santé de sa petite maîtresse.
-« Marraine est prisonnière ! Elle est dans une chambre, dans une grande tour, et son... son... our... Ah le Marquis de pacotille ! Ne l'aime plus. » Elle se retient un sourire, nan parce que n'empêche sourire du célibat de sa marraine c'était pas très gentil même si ça l'arrangeait.
-« Pire, elle n'a pas de robe ! Et même pas à manger ! »
Et de retourner ses deux grands yeux bleu profond comme l'abîme de l’incompréhension et de l'inquiétude qui l'habitait vers le mâtin napolitain (un chien) à l'allure puissante. Marzina, sa bien aimée marraine, prise au piège sans rien à manger même pas l'once d'une madeleine au citron.
-« Elle dit que ses cheveux ont beaucoup pensé, tu penses que c'est un présage toi? Et oh... Ooohhh... »
Et cette fois de regarder le lapin beigâtre, ou p't'être bien tout simplement blanc, avec un regard remplit de décrépitude.
-« Gâst... »
C'est un mélange d'appréhension et de franche rigolade qui suivit la lecture, le tout avec beaucoup de scepticisme. Alix referme la lettre, un peu blême, et cherche conseil dans le regard vif d'Obéron le chien.

C'est avec une extrême minutie et un peu de peur qu'elle décacheta la seconde lettre.


-« Hanlala... Hanlalââ... Kaoc'h... Nouveau regard sur la petite assemblée. Ça va pas du tout du tout. »

De se lever, de prendre la plume, de commencer à écrire.

Citation:
    A Marzina la plus jolie des marraine que la terre ait eut à porter,
    De Alix Ann, « minuscule chose blonde »


Demat,

Déjà et dans le premier lieu il faut que je te dise que jee suis tellement heureuse d'avoir de tes nouvelles. Je pensais que tu étais retenue tout en haut d'une tour comme dans ses drôles de contes, ou perdue dans la forêt de Brocéliande avec Mélusine, ou bien au proie à une immense guerre au fin fond du nouveau monde ou encore pire, morte. J'ai eu vraiment beaucoup très peur. Et puis je vais essayer de venir comme je peux, mais là c'est pas beaucoup bien facile parce que je suis je sais pas trop où. Ne t'inquiète pas, je vais arriver dans la vitesse.

Je suis très triste que « Sa Magnificience » s'en soit allé. Mais tu sais faut pas que tu sois trop triste parce que au moins dorénavant tu n'as plus à te marier avec lui. Si tu l'avais fait tu aurais découvert beaucoup trop tard tout le problème qu'il te causais. Maintenant, c'est fait. Pour le bébé je sais pas trop. Moi on m'a dit que ça restait pendant neuf mois dans le ventre, mais comme neuf c'est plutôt proche de presque douze je pense que ça pourrait être possible. Parce que le bébé il a du hiberner aussi. C'est logique.


La minuscule chose blonde marqua un temps d'arrêts. Ces minuscules petits doigts boudinés viennent se lier à ses cheveux pour mieux les entremêler, les défaire.
Et de respirer à grand coup pour reprendre.


Citation:
[Maman est morte. Je ne sais pas comment. Un jour elle était là et l'autre elle avait disparu. Tata Elisabeth elle dit qu'on s'en remettra jamais, que c'est comme ça. Qu'au final on arrivera à apprivoiser cette absence mais moi je sais pas trop ce que ça veut vraiment dire. Elle est au paradis du soleil, elle prend des couleurs.
Je sais pas où est papa non plus. Ou qu'il est? Je veux le revoir. Je veux revenir, tu me manques. Il me manque. Maman aussi me manque terriblement.

J'ai beaucoup de choses à te raconter. Il s'est passé tellement de choses ! D'abord je me suis fait pleins d'amies. Il y a Yolanda, biensûr. Et puis il y a Alienor, et puis Jenifael, et aussi Alix qui dormait avec moi. Il y a Elendra qui est arrivée la dernière, elle est drôle. Elles sont toutes drôles. Mais aujourd'hui on est tous parti de Château-Gontier, Yolanda l'a rendu à l'Anjou, elle l'a abandonné. Alors on va toutes séparées. Je les verrais plus, ou beaucoup moins. Même la couturière, Armelle, même Eilinn la cuisinière qui faisait des madeleines au citron. Je mangerais peut-être plus jamais de madeleines au citron. Tu te rends compte?

J'espère que tu vas revoir vite tes frères. Moi j'arrête ma lettre et puis je vais partir jusqu'à un moyen pour que tu sortes de cette chambre. Surtout ne paniques pas trop. J'arrives vite.

Qu'Aristote il soit avec toi,
A très très vite

_________________

« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)