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[RP]Ferme de Cinthe et de Soins ...

Hyacinthe
Pour des raisons de cohérence et d'ouverture du RP à tous, je ne préciserai ni lieu ni date où se passe le RP.
La ferme (poules, cochons, maïs, potagers, plantes aromatiques et médicinales) est gérée par Marie et son fils Pierre. La Propriétaire des lieux se prénomme Hyacinthe, c'est une passionnée d'herboristerie qui fait ses premiers pas dans l'art de la médecine médiévale ...
La ferme a pour bonne volonté d'accueillir les vagabonds, voyageurs de passage dont la santé est défaillante.
Vous êtes libre d'y venir, à vos risques et périls ... (mouahahaha)
Bon Jeu !


Cet après midi là, Hyacinthe ne revint pas seul. Elle avait rencontré sur la route l'homme plein de mystère qui la suivait. Ce n'était guère prudent me direz-vous, pour l'époque. Mais la passion de la médecine et de la recherche, qui animait d'une étrange lumière les yeux de l'apprenti médicastre, surpassait toute prise de risque !

Il avait fallu traverser la forêt, puis quelques prairies, le village et son marché foisonnant, passer devant la caserne de la ville et sa ferme se situait à la limite des remparts.
Ferme isolée, au milieu de nulle part.
Ferme de bonne taille, organisée sur trois étages.

Elle continua à avancer sans mot dire, observant les plantes qui croissaient dans les potagers situés à l'entrée, sous le regain de vigueur apporté par le printemps.
Puis s'arrêtant dans la cour, devant la porte de la bâtisse, elle regarda enfin l'homme :


Nous y voilà enfin ! Soyez le bienvenu dans mon humble ferme ... elle n'a rien d'un dispensaire, mais vous verrez que mes plantes y font des miracles. Venez, entrez donc ...

Cinthe passa la porte et appela après Marie. Une femme d'un âge avancé descendit les marches, s'inclina devant sa maîtresse et salua l'homme d'un signe de tête.

Marie, je te présente Messire Gann. Il va faire halte quelques jours chez nous, afin de soigner quelques plaies et de se reposer un peu. Rajoutes un couvert pour ce soir, et prépare une paillasse en face de ma Salle. Tu en informeras Pierre et tu lui demanderas de faire du feu dans la pièce.

La femme d'un âge avancé s'exécuta, et repartit comme elle était venue. Cinthe conduit l'homme dans ce qu'elle appelait sa "Salle". Une grande pièce, remplit d'ouvrages, de parchemins, sous ce qu'on devinait être un bureau. Des fioles et carafes en tout genre, contenant de drôles de liquides colorés. Des petits tonnelets avec d'étranges inscriptions. Des ustensiles en verre, en fer, en bois. Et une grande paillasse, recouverte de draps blancs, précédents une petite table sur laquelle reposait onguents, crèmes, bourses, loupe, et tissus blancs.

Voilà l'endroit où nous pratiquerons les soins et les massages. Marie se charge de vous préparer une chambre, juste en face. Le confort y est rudimentaire, mais tout est propre.
Vous prendrez vos repas à l'étage avec nous.
Avez-vous des questions avant que je vous conduise aux bains ?


Disant cela, et remarquant le visage fermé de l'homme, elle ne put retenir un sourire avant d'ajouter :

En tout bien, tout honneur ... cela va de soi ...
Finn
[Escapade champêtre et pédicure.]

A la faveur d’une escale en cambrousse, l’Irlandais s’était éloigné du camp établi par ses soins pour aller rôder dans le sous-bois. Une jeune femme discrète l’avait surpris à reluquer ses écrits par-dessus son épaule, une longue discussion s’en était suivie. Bizarrement, il s’était laissé aller à la confidence, et, une chose en entraînant une autre, il lui avait ouvert sa botte. Lui ayant confié qu’elle maîtrisait la science des plantes, Finn lui avait présenté son pied, nu. Les arpions étaient calleux et honoraient le vieux bourlingueur qu’il était.

C’est ainsi qu’il se retrouva, clopin-clopant, sur la route menant à sa modeste demeure. En traversant le marché, il dissimula ses biens, devant la caserne, son visage. Il avait d'ailleurs pris soin de s'annoncer sous un nom d'emprunt à l'inconnue. Une vieille manie teintée de méfiance vis-à-vis des gens qui ne disposaient pas de sa confiance. Arrivé à destination, Finn observa une exploitation prospère.


- « Des miracles ? Il faudrait songer à organiser des pèlerinages. », ironisa-t-il en pénétrant dans la maisonnée.

La domestique dont il ne soupçonnait pas la présence fut saluée, après qu’il eut ôté sa toque noire, d’un bref hochement de tête. Lorsqu’il entendit parler d’un séjour de plusieurs jours, il craignit ne pas avoir laissé suffisamment de provisions à sa mule et au jeune garçon qui l’accompagnait dans ses périples.

    Boarf… Les bois regorgent de racines à grignoter.

L’Irlandais fureta dans les rayons, avisant d’un air curieux les étranges décoctions de son hôte. Puis, il se retourna.

- « Des bains ?.. », s’étonna-t-il. Le bien et l’honneur étaient des notions suffisamment subjectives pour qu’il s’interroge sur le bien-fondé de la chose. « J’en ai déjà pris un le mois dernier, tu sais. », informa-t-il sans une once d’ironie, cette fois-ci.

Néanmoins, il fallait avouer que la robe de bure qui composait l’essentiel de sa mise n’était plus de prime jeunesse et encore moins d’une propreté irréprochable. Et lui avec.

- « Si je dois recevoir tes soins, Damisela, je tiens à contribuer à l’effort quotidien de cette maison. » Et, ce disant, il lui emboîta le pas en la direction proposée par la jeune femme.
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Hyacinthe
Les B'hein ...

Hyacinthe n'avait rien réparti pour le pélerinage, d'une part parce qu'elle sentait que la religion était un sujet sensible chez l'homme, d'autre part parce qu'elle même se sentait de plus en plus proche des Saintes malgré le fait qu'elle oubliait toutes bonnes manières en invitant des hommes, des inconnus, sous son propre toit, leur conférant bains et soins.
Et cela commençait à faire jaser au village.
C'était ridicule, elle accueillait aussi des femmes ... et elle redoutait que bientôt l'on l'accusa de faire passer les enfants. Voilà pourquoi jusque là, elle s'était refusée à "aider" les prostituées. Ce sujet la dérangeait car elle voyait bien qu'elle faisait des différences de traitement, et ce n'était pas là le but de son engagement. Les brigands, les vagabonds, les puants, les souffreteux, les travailleurs, les fermières comme les bourgeoises ... mais pas les femmes de petite vertu ... allez comprendre ...

L'homme ne semblait pas trop impressionné, et elle tentait de ne point l'être. Les bains comme les soins recommandaient l'absence de pudeur et une certaine intimité, ce qui ne lui était pas toujours facile à gérer. Mais la soif de connaissance, et la magie des soins, l'exaltaient toujours suffisamment pour aller au delà.
Elle sourit en entendant son nouveau patient évoquer un précédent bain un mois plus tôt. Elle se tourna vers lui, et entreprit de lui expliquer ce qui pour elle était le BA-BA de la santé :


Je sais bien Messire que certains défendent l'idée selon laquelle la saleté est un facteur de conservation, et que la peau mouillée est plus sujette à l'infiltration des maladies ..., mais voyez vous, je n'en crois rien. Et pour l'avoir essayé si souvent, que je l'ai vérifié, tout commence chez moi par le Bain.
Telles les plantes je reste convaincue que nous avons besoin d'être arrosés et nourris. Nous ne sommes pas étrangers à cette Nature. Et à vrai dire, nous nous rendons bien service l'un à l'autre.
Aussi je préconise un bain complet, totalement nu, et chaque aspect du corps a sa particularité en terme de nettoyage : la peau, les cheveux, les dents, les aisselles, les pieds ...
Et en plus ça détend ...
Puisque vous n'avez pas de questions, venez suivez moi, nous montons au 1er étage, à l'office. Vous y rencontrerez Pierre, qui doit faire chauffer votre eau. Si vous voulez participer aux efforts de la ferme, c'est lui qui vous dira ce en quoi vous pouvez aider. Rassurez vous entre paille, poulailler, cochons, maïs, potager ... votre force de travailleur, sera apprécié ; il y a toujours fort à faire ici.



Précédent son hôte, elle cacha un sourire, étonné par les bonnes manières de ce dernier. Il était plutôt rare qu'on lui proposa de travailler en échange de quelques soins. La gratuité des soins du moment, ce n'était que le temps de prouver ses talents et de se faire connaître.
Arrivée au 1er étage par l'escalier de service, ils arrivèrent dans l'office. Le dîner du soir bouillonnait dans une marmite, des légumes attendaient d'être épluchés sur la tablée, et puis il y avait cette sorte de linge blanc au milieu de la pièce.
Hyacinthe l'enjoint a passé derrière, et il put découvrir la cuve ronde en bois, dans laquelle, Pierre le Paysan, jeune homme robuste, finissait d'y vider l'eau très chaude. En temps normal, cette cuve était destinée à la lessive. Pierre le salua d'un signe de tête, et disparut d'un air plutôt mécontent, auquel sa maîtresse ne prêta guère attention.


Nous n'avons pas encore de salle d'eau, alors nous faisons le bain ici. C'est bien plus pratique avec la cheminée et la crémaillère à côté. Faire chauffer tant d'eau n'a rien de bien simple, mais seul le bain chaud peut "expulser l'ordure que la nature cache par les pertuis de la chair".

Laissant l'homme s'accoutumer à la pénombre et à l'idée du bain, elle s'y pencha et déversa sur la toile de lin des herbes de toutes sortes dont le thym et le romarin qui embaumèrent rapidement la salle, ainsi que de l'eau de rose et quelques autres fleurs.
Elle tira prêt de la cuve une petite tablée, qui devrait lui servir de table de soin, remonta ses manches et plaça un foulard sur sa chevelure, ainsi qu'un tablier blanc à sa taille.
Enfin, elle tendit un baquet en bois à l'homme.


Je vais vous laisser, le temps que vous vous déshabillez totalement et montiez dans la cuve. Vous mettrez vos vêtements dans ce baquet ...
Elle n'avait pu s'empêcher de remarquer la poussière qui ornait la vêture de l'homme, et avait bien l'intention de les faire lessiver par Marie.
Pendant que vous vous relaxerez dans le Bain, j'irai chercher quelques fioles, plantes et savons. Ainsi que des linges pour votre sortie du bac.
Voilà, je crois que tout est dit.
Je vous laisse à votre cuve !

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Finn
Tel le disciple d’une nouvelle Eglise, il écouta religieusement la grande prêtresse. Ces histoires d’hygiène le plongeaient dans une profonde perplexité, mais la jeune femme semblait maîtriser son sujet.

- « Il sera toujours temps de s’inquiéter si j’en viens à bourgeonner. », railla-t-il.

Son périple reprit aussitôt à travers le dédale que constituait pour lui cette succession de pièces et d’étages. Quelques interrogations le démangeaient depuis son arrivée dans la maisonnée qu’il n’aurait pas devinée si bien tenue. Dont certaines qui concernaient sa propriétaire, la dévisageant de dos. Arrivé à destination, dans la pièce qui paraissait servir au service et à la cuisine, il dût passer le rideau blanc pour saluer le gars du cru qui n’était d’ailleurs, pas des plus chaleureux. Reléguant cette singularité au second plan, il avisa la vapeur que dégageait la cuve.

- « C’est très poétique tout ça, salua-t-il avec sincérité, mais je crains que la petite fleur en devenir que je suis ne soit pas prête pour la cuisson… » Contenant l’appréhension qui l’habitait face à l’inconnu que représentait cette nouvelle expérience, il plongea un index timide dans l’eau brûlante. Les plantes qui y baignaient n’étaient pas pour le rassurer. « Et qu’est-ce donc que cela ? L’assaisonnement ? », demanda-t-il avec une naïveté déconcertante.

Malgré toute la réserve que lui inspirait le bain, il finit par répondre d’un hochement de tête favorable à son hôte. Il n’était pas temps de faire l’effarouché. On en a vu d’autres !

- « Ca va aller. », répliqua-t-il, davantage pour se rassurer lui-même.

Baquet au sol, Finn ne prit pas la peine de s’enquérir de son éventuelle disparition pour commencer à s’effeuiller avec nonchalance. La sacoche renfermant quelques insoupçonnables affaires d’abord, la pèlerine ensuite, puis les bottes de cuir. Enfin, la vieille robe de bure brune passa par-dessus-tête avant de retomber négligemment sur le tas que formait le reste. Soulagé d’avoir pris parti de ne pas revêtir sa cotte de maille aujourd’hui, il glissa une jambe noueuse dans la cuve.

- « Arf.. Quelle histoire ! », lâcha le crasseux vagabond en enjambant le reste pour enfouir son corps velu et largement couturé sous les flots apaisant de cette eau douce.

Il se trouva d’abord penaud, ne sachant trop quoi faire de ses membres rougis par la chaleur. Mais petit à petit, l’oiseau fit son nid et les bras trouvèrent appui sur les bords de la cuve dont la rigidité était amortie de lin. Les fragrances s’emparèrent de son esprit et l’homme se replia dans l’oisiveté la plus terrible, jouissant de cet instant de paix qui tranchait nettement avec l’énumération de termes techniques résolument abscons à laquelle la jeune femme s’était prêtée. Les paupières se fermèrent.

La vie n’avait peut-être pas à être si amère, finalement.

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Hyacinthe
Hyacinthe avait pris la poudre d'escampette en voyant l'homme retirer ses accessoires ... et devait y succéder le reste. Cela restait bien la partie la plus délicate de son métier. Elle se demandait souvent si ça devenait plus facile en étant mariée. Mais à priori elle n'était pas prédestinée à le savoir.

Elle revint les mains pleines de fioles, onguents et d'ustensiles tous aussi étranges les uns que les autres. Elle sourit en voyant la tête de l'homme dépassé de la cuve ; elle devait parfois discuter sévèrement pour qu'un malade accepte de prendre un bain. L'homme lui avait considérablement facilité la tâche.
Immobile, elle observa silencieusement l'homme qui avait fermé les yeux. Il y avait toute une ombre qui planait autour de cet homme, qui il était, ce qu'il faisait, qui la rendait très curieuse à son égard. Elle aimait ce moment où elle formulait mille hypothèses sur la vie d'un patient, sur ce qui amenait une personne à se blesser, à s'ignorer, à se ... mutiler même parfois. Et puis, lui, Gann, il avait l'air si différent. Indifférent à tout, distant, poli mais déterminé, bien élevé mais ... mal vécu ... Et ce départ de l'Irlande était il précipité comme le sien ? Et faisait-il route seul ? Avait-il un objectif ?

Elle approcha discrètement, et déposa dans un léger cliquetis les produits sur la tablée. Elle alla chercher un petit pot de vin également, puis s'approcha un peu plus de la cuve, se concentrant sur la couleur de l'eau plutôt que le haut du corps de l'homme.


Me voilà prête. Nous allons pouvoir commencer. Vous vous sentez bien ? La température de l'eau vous convient ?

Elle émit un petit sourire, et se tourna pour attraper un savon.
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Finn
Surpris en flagrant délit de lascive détente, l’homme ne remarqua pas immédiatement que l’herboriste était revenue. Si cela continuait ainsi, Finn pourrait d’ailleurs bien s’endormir pour de bon. Seul le tintement singulier des culs de fiole sur la tablée qui parvînt à l’extirper de sa douce torpeur.

Finn se redressa aussitôt dans l’eau devenue beigeasse au contact de la poussière qui incrustait sa peau. La fine broussaille de sa barbe reçut ablution de ses mains puis vînt au tour de son faciès au profil figé. La voix de la jeune femme lui parvenant par sa gauche, il dû tourner d’un quart la tête afin d’entendre correctement ce qu’elle lui racontait.

Il rassura ses inquiétudes concernant son bien-être d’un hochement du chef avant de lui faire des siennes.


- « Prête ? Prête pour quoi ? Je ne te cacherai pas que le fait de mijoter dans un chaudron situé à proximité de ce qui doit constituer le dîner me préoccupe toujours. », lança-t-il, entretenant la crainte fictive de se faire bâfrer par ses hôtes pour mieux travestir celle, bien réelle, dont il n’identifiait pas la nature.
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