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[RP] Pile tu perds, face gagne le rapace.

Eusaias
Hrp : Rp interdit aux pnjs non autorisés et aux textes qui ne restent pas dans le but ludique de l'interaction (couic les pensées). Sont invités les dijonnais, les hommes d'eusaias et les conseillers ducaux. Bon jeu.


Le ton était monté dans la salle du conseil bourguignon, l’élu pointait du doigt le Bourguignon, répétant sans nul doute le discours que Vonafred lui avait appris. Le rapace lui, diplomate comme La Hire l’avait prévenu : « ton mandat sera désastreux ». Puis il avait quitté le lieu la moutarde aux narines et la poigne gauche écrasant la garde de l’épée au fourreau.

La toison d'or tapait sur son torse couvert d'un broigne et les tapotements s'accélérèrent au rythme des bottes de cuir de l'homme de guerre.

Deux hommes l’avaient rejoint et sur le chemin ils avaient tenu conseil à voix basse. Le regard du balbuzard traquait les oreilles indiscrètes regardant de temps à autre par-dessus l’épaule. La messe serait dite et le curé sera le Gros Martin, le brigand le plus sale et le plus ventru de toute la capitale bourguignonne.

Ce fuit donc entre deux chopines et quelques dés, que le brigand et le seigneur de guerre se mirent d’accord, point de béliers pour les portes Dijonnaises, point de cris et de sang… Juste « papillon » un monte en l’air capable de marcher sur l’eau tant il était agile, du moins d’après le gros Martin. Mais vu qu’il était menteur comme tout ceux de son espèce….

Des écus furent lancés sur la table alors qu’un cracha vint tacher le sol. Le pacte était conclu.

Le nez tourné vers le soleil il se gorgea du timide soleil de mai. Si la journée s'annonçait bonne, la nuit serait à coup sûr succulente.

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Papillon, incarné par Eusaias
Papillon c’était lui. Un jeune garçonnet d’une dizaine d’années, mal-habillé, les pieds nus pleins de boue séchée, un net retroussé et pointu. Il avait un esprit vif qu’on pouvait deviner en voyant le regard éclairé et vert qu’il possédait. Il avait été « recueilli » par Gros Martin alors qu’il mourrait de faim dans la rue. Rien de généreux dans cet accueil mais un échange de bons précédés. Le garçonnet passerait par les espaces les plus fins pour s’introduire là où les hommes ne pouvaient aller et ceci en échange d’une maigre pitance quotidienne et quelques pièces.

Ce jour le cagou lui avait ordonné une chose particulière, voler la clef d’une porte sans toucher la caisse… « Le Gros ne devait pas avoir eu sa ration de vin quotidienne pour réfléchir de traviole comme ça » avait pensé le jeune garçon, mais soit, il ferait comme prévu, craignant trop le fouet du maitre.

Il était allé chaparder quelques bourses sur le marché et était allé en maraude dans le verger d’un bourgeois. Le ventre enfin plein il avait fini la journée, sommeillant, dans l’herbe, le visage tourné vers le ciel.

A la nuit tombée il dut s’extirper de son somme et à pas de loup, dos vouté, d’ombre en ombre il se rapprocha de la bourgmestrie. Il avait commencé par escalader le mur d’enceinte pour pouvoir se glisser entre deux barreaux ? Si le corps sans difficulté était passé, la tête avait bien failli se coincer.

Une poignée de garde suivait leur chemin de sentinelle à la lueur des torches alors que l’armée de la Vache Folle passait par là. Se fut donc en rampant comme un serpent qu’il atteignit la grosse bâtisse. Il n’y avait pas de molosse de ce côté-là et c’était tant mieux, car la vue d’un chien tétanisait le jeune homme. Les doigts agiles se glissèrent entre les pierres de la façade et l’enfant recommença sont ascension. Par le toit était son passage et donc vers le toit étaient dirigés sans cesse ses yeux.

L’espace était bien étroit, mais le « papillon » méritait son surnom. Son faible gabarit se glissa à l’intérieur après avoir retiré ses vêtements. Ce fut donc nu comme un ver qui verrouilla avec les loquets et poussa les meubles qu’il pouvait contre les portes. La barricade cèderait sous le bélier, mais visiblement le maitre se doutait que tout serait fait au ralenti côté défenseurs et que son client aurait largement le temps d’entrée en ville par la porte opposée.

Il ne toucha ni aux coffres, ni aux objets de valeur, mais plaça entre ses dents le jeu de grosses clés réclamé. Ces clés étaient celles réservées aux portes de la ville, celui qui les possédait ouvrait et fermait les portes à qui il voulait. Il s’extirpa donc de la mairie, une fois sa mission accomplie. Les vêtements furent enfilés avec hâte et suivant le même chemin il reprit la direction du cloaque remettre son bien au nouveau maitre de la ville.
Eusaias
Les clés étaient passées d’une main petite et sale à une main ferme et gantée. Un rictus avait alors illuminé le visage du balbuzard, Dijon allait se « libérer ». Qu'importe les courroux, qu’importe les tempête, la Bourgogne ferait désormais chaque jour, un pas de plus sur le chemin de sa gloire. Le menton haut, fière d’elle comme le bourguignon était fier de lui, elle avancerait encore et toujours ne craignant ni les ombres et les malheurs qui s’abattront sur elle.

Il avait levé un bras en l’air et les cavaliers, archers et piquiers s’étaient mis en branle. Un des espions venait de quitter la ville et avait rejoint le Balbuzard.

Angélyque, garde la porte principale avec son armée, elle ne vous laissera pas entrer. La milice n’a pas été mise en place comme il fallait, c’est à croire que le prévôt espère votre venu…

Un ricanement d’hyène s’éleva dans les airs.

La Bourgogne n’a que peu de stratèges, ma fille ne combattra pas son père, Cudot est de la vieille école, Manur et mon Frère Snell ont rejoint le Très Haut, Erik est meurtri et donc incapable physiquement. Nous allons leur montrer ce qu’est un seigneur de guerre. A la porte ouest !

Ils avaient alors lancé les chevaux et hommes en direction de l’ouest et avec les clés et une milice en sous effectif avaient pénétré en un groupe de vingt. Ligotés et réduit au silence grâce à des baillons de fortune, les gardes n’avaient pu que regarder alors défiler le gros de la troupe. Les hommes avaient profité alors de l’alerte donnée par le maire incapable de rentrer en mairie pour contourner les miliciens venant à la rescousse du Bourgmestre. Le Château leur était offert sur un plateau.

Le premier qui pille je le pends, le premier qui s’en prend à un bourguignon, fer au pied je l’envoie baigner. Pas de quartier pour tout ce qui embrasse cette désormais terne fleur de lys.

Il avait alors position sur les hauteurs et s’était régalé de l’effroi sur les visages de certains quand ils avaient vu ses couleurs flotter en ville. Alors que badauds, gardes, conseillers et autre avançaient vers lui, s’appuya sur le rempart et tonna de sa voix rocailleuse :

Oyez oyez bourguignons bourguignonnes votre libérateur est là ! Il est las aussi de la perfidie des uns et des autres compromettant la Bourgogne pour quelques charges et titres. Mais qu’importe, une fois de plus je lève l’armée de la Salamandre pour vous défendre !
Je vais une énième fois tendre la main à Vonafred, s’il refuse encore, il faudra vous battre, pour vous, pour vos biens, pour vos droits, pour votre Bourgogne !



Aux dirigeants Bourguignons, ce jour nous demandons, la démission sans condition du Duc de Bourgogne et celle-ci avant dimanche soir afin que le château ne soit pas investi par nos armées. Nul sang sera versé et un duc fiable sera élu…. Si le conseil réélit quelqu’un que je ne saurai pas fiable je prendrai le duché.


Bourguignon prenez armes, fourche et caillasse, si les royalistes ne retire pas leur joug de sur nos cous bourguignons, un déluge de sang et de mort leur fera accueil !
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--Petit.rapace
La place était restée muette devant la surprise et confus, courroucés, ravis de la situation, les dijonnais avaient rejoint leur quotidien.

Le temps avait filé, comme Delamark avait filé avec les caisses, les trésors, l'argenterie de Bourgogne couvert par quelques bourguignons ayant peur pour leur fief. Qu'importe, un homme d'arme était venu clouer un placard. Tous sauraient que le duché fut ruiné par les troupes du roi et ses amis infiltrés en Bourgogne.

Le coup fut ferme et puissant.




Citation:
Bourguignonnes, Bourguignons,
Dijonnaises et Dijonnais,


Vous entendez les cris vous enjoignant à prendre les armes et à lutter contre l'un des vôtres.
Vous pensez que l'on vous attaque et que l'on vous spolie.
L'on vous enjoint à rejoindre les soit disant fidèles et fiers bourguignons qui ont vendu votre duché au Roy Vonafred.

Il y a quelque temps déjà l'on vous disait que le dit Roy Vonafred voulait marcher en armée en Bourgogne et piller les caisses ducales.
Le Duc Delmark, celui là même que vous avez élu s'est déjà chargé de lui porter, vidant stocks et trésorerie en les confiant à des inconnus qui ont déjà quitté la Bourgogne.

Il y a quelque temps déjà, l'on vous annonçait que la guerre entrerait sur sur les terres de Bourgogne portée par le Lys.
Le Duc Delamark et ses sbires ont appelés Vonafred venir souiller vos terres, ses armées viendront piller vos biens, prendre vos mairies, forcer vos filles, vos épouses.
Et vous voudriez l'aider ?

Dijon a été prise, oui.
Mais non par avidité de pouvoir ou de richesse.

Dijon a été prise, oui.
Sans violence aucune, aucun sang versé, et sans qu'à aucun moment le Duc Delamark ne signifie à Eusaias et son armée que sa présence à Dijon était indésirable.

Dijon a été prise, oui.
Pour la sécurité du Duché face aux armées étrangères prêtes à y entrer, pour verrouiller la capitale et la protéger.

Dijon a été prise, oui.
Et elle a été pillée par Delamark avant même que nous passions les murs d'enceintes de la ville, laissant le Duché exsangue, au bord de la ruine économique.


Alors que la Bourgogne devrait s'unir pour défendre ses terres, que la fierté bourguignonne devrait continuer à donner l'image crainte et respectée d'un duché soudé, l'on vous appelle à vous battre contre l'un des vôtres, à vous soumettre à un Roy qui n'a aucun pouvoir sur la Bourgogne et qui bafoue ses devoirs de protection et bonne justice.
Alors que vous deviez défendre vos villes et votre capitale, l'on vous appelle à vous révolter contre celui qui cherche à vous protéger et qui n'a toujours qu'à coeur que les intérêts de son duché aimé.


Dijonnais, tu aimes ta ville ?
Défend là et résiste aux hordes de pillards qui se pressent déjà aux portes du Duché.

Bourguignon, tu aimes ton duché ?
N'écoute pas les sirènes qui chantent la guerre civile et la division, la soumission à un faux Roy et la rébellion contre l'un des tiens.
Refuse le règne de la terreur et si tu prends les armes, prend les pour défendre ton Duché, ta capitale, ta mairie.
Maud
Princesse, vous voulez dire que vous seuls êtes des conseillers légitimes? N'avons-nous pas été élus comme vous? Pensez-vous vraiment que je n'en ai rien à faire de la Bourgogne et de la guerre qui se déclare?
En 4 jours à peine, nous sommes passés d'une Bourgogne sécurisée à une déclaration de guerre entre bourguignons.


Ca c'est ce que Maud avait sorti d'une voix blanche de colère à Armoria quand celle-ci proposa de partir à Chalon au Conseil Ducal à l'annonce de l'entrée de Bouillon.

Ah vraiment! Eusaias est aux portes du château et vous ne pensez qu'à une seule chose, lâcher la capitale et se terrer à Châlon! Eh bien rejoignez donc la Princesse là-bas, monsieur le Duc et les autres Bêtes et Nabots hein?

Et sans un mot elle tourna les talons ....Monta tout en haut des remparts et d'une voix forte, mains en porte voix! Elle était remontée comme jamais..

Montez donc Bouillon! Montez que je vous trucide!


( arf vraiment désolée pour les edits^^)
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--Voyageur.a.la.cape
Un voyageur grimé en colporteur et menant charrettes bien pleines, apparut sur les routes. Sa longue cape à haut col d'un noir poussiéreux des chemins l'enveloppait. Un mauvais chapeau barrait son visage qu'il tenait bien baisé.

Il avait profité de l'aubaine créée par l'arrivée d'un marchand pour se joindre à son convoi. L'entrée en ville par la porte principale se passa donc sans heurt ni incident. Les soldats battant oriflamme d'une vache bien qu'un peu folle fouillèrent rapidement sa charrette.

Pourquoi chercher querelles à un simple colporteur n'ayant que de simples marchandises et un petit pécule ? Un autre événement bien plus important préoccupait la ville et les hommes en armes. Des rumeurs courraient dans les campagnes avoisinantes, dans les rues, plus encore dans les auberges de la capitale.

Des voix tonnaient du haut des remparts. Des ricanements dévalaient leurs murs. Notre colporteur lui cherchait dans les tavernes, entre deux verres de bières offerts par un Messire Le Généreux, un rapace au cri particulier ou une créature légendaire flamboyante.
Sunie
Bourgogne, Dijon et l'heure approchee ... Combien de temps, combien de mois, combien d’années que nul n’avait aperçue la brindille. C’faire chier non pas forcément, lezarder de ci de là ça ouais, ces derniers temps c’étais son truc, t’façon un lézard ça sort quand ça veut. Attention un lézard n’est pas une vipère, justement quand il est lézard il aspire a la lézardise, l’inactivité, il mue aussi très souvent, on a l’impression de l’apercevoir alors que seule sa mue reste parcqu’il est déjà ailleurs a leurrer son monde….

Des années..Un an, six mois peut être deux ? le temps passe et la brindille arpente les terres du royaume avec un calme effroyable passant devant certains tribunaux, déjouant les armées, adressant un sourire mutin a quelques vilains ... Le crépuscule venait envelopper la délivrance du manque puis l'aube ... éclipse... astres solaire venant chasser l'astre lunaire. L'étalon reprenait sa route, fine silhouette encapuchonné passait de nouveau les portes de la ville pour s'en aller ailleurs.

Le temps passé… Que le temps passe tant. Tant il passe le temps, Que le temps qu'il se passe… Me voila dépassé. Autant de fois passées, Tant de temps dépensé…A attendre le temps…Attendre qu'il soit temps… ? Et le voir se passer. Tout ça sans pour autant, Que le temps nous attende. Il n'y a pas assez, De tant de temps passé. Et je passe le temps, En attendant l'instant… Attendant qu'il soit temps, Le voyant se passer. Mais quand il sera temps, Le verrai-je passer ? Le temps que le temps soit, Le temps ne sera plus, Et qu'aurai-je vécu ? Du temps perdu, passé...Et je m'apercevrai… Regardant le passé, Que quand il était temps, Je l'ai laissé passer...?

L'invit' était tombé un soir ou la monotonie se faisait plus ressentir que d'autres fois, les temps avaient changé, l'attrait de la vie n'était plus le même, et l'envie d'aller plus loin n'avait plus le même attrait.

Le sourire en coin a la lecture puis l'index vient dénicher dans le fouillis de sa tignasse brune une brindille pour ensuite la faire tourner entre ses doigts. Un petit rire s’échappe et le pommeau de la selle est attrapé pour se hisser et de partir, nul besoin de carte, elle connait le royaume comme un félin connait son terrain de chasse.

Puis enfin a destination, le visage s'incline, scrute, l'azur s’éclaircit tandis que la lèvre inférieur est mordue. Taquine ?! provocatrice ?! ou tout simplement elle, Indomptable.
Indomità.. Un Mal pour un bien…

La p’tite sentinelle avait bien grandit, enrichit de diverse aventure et savoir, des stratèges elle en avait côtoyé plus d’un. Aucun n’avait réussie a la faire plier parcqu’une brindille plie, courbe, mais ne rompt pas. Toujours effacé elle se révélait toujours là où l’on s’y attendait le moins, de l’azur elle en avait gardé la trace de la douleur si bien que plus personne n’était arrivée a la cerner. Alors qu’est ce qu’elle faisait là… ? Au milieu de ce dure conflit, une sentinelle… une lueure …A la faveur d’une éclipse…

Léger grognement... Un peu rouillé la voix si ferme d'autrefois, c'est qu'a vivre en ermite, on en oublie ce que communément d'autres nomment les festivités. A moins que la rebelle annonce d’emblée les signes précurseurs d'une partie de se qui fait elle. Écoute du rapace et réponse de la brunette, visage balafré, Cinq pieds et deux pouces, ouais toute entière et mouillé sans compter l’Angun a sa taille, l'arme si rare qu’elle porte.Un r’gard au rapace. chaque mot est choisie et pesé en son sens.



Un Mal pour un bien, tout est une question de moment.

J’avais l’choix

Proposition un, la cuisine

Proposition deux, l’ménage

j’ai choisie les deux, j’aime pas choisir



Pour sur que l’rapace lui ferai plus multiple propositions.

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~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Gnia
[Créature flamboyante et voyageur encapuchonné]


L'entrée en ville s'était déroulée sans accroc, conjuguant un vol pour endormir les esprits à quelques yeux soigneusement fermés.
Dieu reconnaitra les siens.
Pour la Salamandre, on savait déjà à quoi s'en tenir à ce sujet là.

La troupe s'était égayée dans les rues, attendant que le château ne se vide de lui même, tel un égout trop plein qui déborderait.
La crue semblait vouloir prendre plus de temps que prévu, d'autant que l'on avait accordé des délais, et tandis que son Bourguignon d'époux gérait l'investissement du Palais des Ducs en espérant que cela se fasse sans douleur, la Saint Just faisait le tour du propriétaire, prenant la température de la populace dans les nombreuses tavernes de la ville.

A dire le vrai et surtout le soir, alors que l'ordre et la composition des rondes étaient donnés, elle y croisait surtout les hommes et les femmes constituant la troupe, parfois une illuminée, parfois un voyageur.

Et parfois un voyageur au visage connu.
De ceux que l'on attend car ils sont porteurs de nouvelles attendues.
Plutôt bonnes, normalement.

Un petit sourire en coin accueillit le colporteur qui offrait largement de quoi égayer les esprits dans les vapeurs de l'alcool, et entre deux verres de vin, rendez-vous fut pris pour discuter au calme, une fois que chacun serait parti cuver dans son coin.

La taverne était censée être fermée, seul un aubergiste à moitié endormi entreprenait de gagner du temps sur son sommeil, avachi sur le comptoir.
La Saint Just, quant à elle, attendait, godet de vin à disposition, la mine sombre, visiblement contrariée, grommelant de temps à autres avant de tirer de son giron un petit bout de papier et d'y noter à la mine de plomb trois hiéroglyphes qui repartiraient aussitôt dans la chaleur du corsage comtal.

Un léger courant d'air accompagné d'un grincement annonça l'ouverture de l'huis. La mauvaise trogne de l'artésienne se relève, accueillant le visiteur du soir.

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--Voyageur.a.la.cape
[Voyageur encapuchonné et Créature flamboyante]

La troupe, la populace égayaient la vie nocturne des rues de la ville. Les tavernes plus encore lorsqu'elles deviennent lieu de rendez vous.

Quand on est attendu,
La capuche ne vous cache plus,
Surtout pour un visage connu.

Entre entrées et presque sorties, le rendez-vous fut donc pris. Le colporteur attendit en une autre taverne, en une autre compagnie. Compagnies des plus plaisantes, portant dentelles et peu vêtues. Malheureusement il n’est de si bonnes compagnies qui ne se quittent. Le voyageur se redresse pour prendre sa cape. Il en lève le col, en resserre les plis contre lui puis vise le chapeau à nouveau sur sa teste.

A sa rentrée, le colporteur lance un regard à la ronde. Quel charmant accueil ! La douce musique ronflante du tavernier et l’aimable sourire de l’artésienne.
Il s’avance vers elle et entame une révérence.


Le bonsoir, vostre gente majesté. Esperons que ce rendez vous sera le bon.
Sachez d’ailleurs que notre connaissance commune vous salue bien et heureux .... pardon .... heureuse de vous apporter quelques présents et informations.


Dans la continuité de sa révérence, il place autour de la table. Son regard détaille le godet avant de se poser sur la Saint Just.

Diantre que vos rues sont froides et ma gorge sèche. puis sur un ton plus bas. Sommes nous en lieu où les oreilles sont sûres, iscelieu ?
Gnia
[Duo pour chuchotements en si mineur]


Le tavernier endormi est tiré de sa sieste pour porter à la table cruche de vin et godet supplémentaire. Lorsqu'enfin il remplit son office et s'éloigne de la table, la Saint Just, tout en servant son invité, lui répond.


Oui da. Mais si vous le souhaitez je peux congédier l'aubergiste ou mander une alcôve plus discrète.

Le godet est poussé devant le voyageur, le regard de la Saint Just s'ancrant dans le sien.


Vous lui transmettrez mes respects et mes remerciements.
Pour les précisions concernant le but de votre visite en terres bourguignonnes, je vous écoute.

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Voyageur.a.la.cape, incarné par Gnia
De sa main droite, le voyageur saisit le godet pour le porter à ses lèvres. Une première gorgée avalée, son regard se baisse sur le liquide rougeâtre. Ses joues se contractent, ses sourcils se froncent le temps que la seconde gorgée termine le vin d'une traite.
Son regard revient s'ancrer dans celui de la Saint Just. L'heure n'est pas à la boisson mais aux informations.


Parfait .... parfait. Vos paroles me suffisent. Je lui transmettrais sans faute à notre prochaine rencontre, soyez en sûr. sur un ton plus bas, il commence à conter les informations :

N'étant jamais plus joyeux que lorsque les fols sont nombreux. Notre connaissance vous envoie une 30 aine d'amis se joindre à vos réjouissances. Sachez qu'ils viendront de toutes les directions en la bonne ville de Dijon où lieux utiles à vos desseins.

Ordonnez et ils vous obéiront ...


Le voyageur à la cape remplit son godet de ce bon rouge qui tâche. Le contenant rempli, il lève le pichet en direction de l'artésienne.

Notre connaissance sachant que les temps prochains seront durs et les bouches à nourrir nombreuses vous offre quelques miches de pains pour ces joyeux compagnons.
Sachez rien de grand ... seulement quelques 300 miches de pains. Elles se trouvent en un chariot proche des halles de la ville.

Neporquant il ... pardon elle .... notre connaissance, elle regrette de ne pouvoir vous apporter plus.
Gnia
Tout en sirotant son vin, attentive, la Saint Just écoute, légèrement penchée sur la table, et hoche du chef, le visage grave.

C'est déjà beaucoup...

L'échange de murmure se poursuit, donnant localisation, noms et informations diverses. Sorti du corsage,le papier est à nouveau couvert d'informations avant de disparaitre à nouveau.

Pour le suite, nous avons largement de quoi subvenir à la nourriture de nos troupes, mais cette nouvelle manne n'est pas de refus.

Le conciliabule se poursuit, une main se pose sur une autre, reconnaissante, et se retire, gênée, l'émotion de sa propriétaire se lisant de toutes façons dans le regard. en ces temps difficiles où la défection est le lot quotidien, quelques marques de soutiens font beaucoup.

Pragmatique, l'entretien se passe de fioritures, pourtant ce qui est en jeu suffit à le rendre intense. Ce qui devait être dit l'ayant été, sa fin s'annonçait.

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Aarnulf
[Au fond d'un ravin dans la campagne dijonaise.]


ZzzzZZZZzzzzZZZZ

Ca gronde, ca ronfle ... donc ... c'est vivant.
Ca se retourne.
Ca s'ébroue.
Ca ouvre une paupière.

Aie ...

Ca la referme.
Ca se gratte la barbe lorsqu'une mouche vient s'y poser.
Ca réouvre une paupière ... puis l'autre.
Ca se redresse.


Ca équarquille les yeux.

Beuuuuh ...

Notre Aarnulf est réveillé, et, chose étonnante s'il en est, en tient une bonne ! De la gueule de bois de compétition les amis ... De celle qui vous donne l'impression d'avoir les cheveux qui poussent en dedans, et qui vous retourne la tête et le bide bien comme il faut !

Assis là, au fond de son trou, alors qu'au loin flottent les drapeaux de Bourgogne sur les remparts de Dijon, notre molosse scandinave cligne plusieurs fois des paupières, avant de faire un effort désespéré pour rassembler son simple esprit.

Mais que diable fiche-t-il là, tout seul ?
Où sont les autres ?
Où est son cheval ?
Quel jour sommes nous ?

Quand est ce qu'on mange ???

Un ultime grognement de la bête encore à demi ensommeillée comme elle déplie son immense carcasse et se lève enfin, dérouillant un à un tous les muscles de son corps;
Le crâne est douloureux, l'estomac crie famine et une nuée d'insecte volent autour de la masse aux éfluves malodorantes.
Spectable peu ragoûtant s'il en est ...

Le Géant se masse la nuque avant de plisser les yeux pour apercevoir l'horizon, et reste là de longues minutes, silencieux, tentant (ce qui est chose fort difficile pour qui le connaît) de réfléchir. Pourtant, il finit par conclure de lui même que tenter de rallier l'intérieur de la capitale n'est à priori pas la bonne idée du jour, les oriflammes ornant les tours du Castel n'étant pas ceux de son Roy Bouillonnant.

C'est donc dans la direction toute opposée, à l'Est, que l'homme décide de se diriger. Rallier les bois, se cacher des armées ennemies, et tenter, comme il pourra, à pied donc, de rejoindre ses compagnons, partis diable ne sait où.

Cette journée s'annonce bien longue !!

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Crétin, parce qu'il le vaut bien !
Voyageur.a.la.cape , incarné par Aarnulf
Pendant ce temps là, la conversation à voix basse barbotte dans le chuchotement des secrets des messes basses. Le voyageur donne ses informations, les noms de ces hommes entrecoupés de gorgées de vin et de regards à ce petit papier si rempli de notes, si bien lové.

Le contact de cette main surprend le voyageur. Légèrement froncés au départ, ses yeux s'étirent et un léger sourire vient barrer son visage.


Heureux est de savoir que la nourriture ne manquera pas. Pour que les finances en fassent tout autant, je vous ai amené le dernier présent de nostre connaissance.

Bien peu de choses à son grand regret et au mien, seulement quelques piecettes d'or contenues en une cassette de 2000 écus.

Cassette que vous trouverez avec les pains...

Mais trêve de bavardages. La nuit avance et je gage que vostre présence est requise en d'autres et d'autres temps. Buvons notre dernier verre à vos bonnes manoeuvres ....
le voyageur jette un regard à la salle Que Saint Bynarr veille sur vous.

Le verre bu d'une traite. Le voyageur réajuste le col de sa cape. D'une main enfonce son couvre chef avant d'incliner du chef en guise de salutation.
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