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[RP] Keep the heid!*

Una_agnes
* Titre en scot : Ne surtout pas s'énerver... (Garde la tête !)

Sarlat. Enfin de retour en Périgord. Enfin de retour à la maison. J’ai la tentation un instant de passer la poterne, d’aller au bureau du recrutement pour me jeter à corps perdu dans une saine activité physique : cueillir des navets, semer du mais, ou bien que sais-je encore ? De ce type d’activité qui me manque depuis que j'ai quitté les rangs des hélénnines pour cette mission si particulière. Et pourtant, j’ai naturellement bifurqué pour me retrouver près de l’eau, près du lac, avisant le ponton et ma barque.

Tout aussi naturellement, j’ai regardé en face, l’île, son île, celle dont même éloignée, elle parle si souvent. Etre insulaire, c’est pour nous plus qu’un hasard géographique de nos naissances. Chez les MacFadyen, c’est un besoin. Le sang des fées a besoin d’isolement. C’est pour cela que je me sens si bien derrière les murs du couvent. C’est mon île à moi, mon écran contre le reste du monde : Une voile pour ton île, un voile pour mon couvent. Qui essayai-je de persuader ? Moi, je le suis déjà normalement. Convaincre mère du bien fondé de ma décision, là, effectivement, il va me falloir plus qu’une comparaison. Mais nous avons le temps. Il y a beaucoup plus urgent.

Je détache ma barque, enroule la corde autour de mon coude quand je remarque les bannières qui claquent au vent.


C’est quoi ce ?

L’étendard des MacFadyen, je le reconnaitrais entre tous… mais le fond or de l’autre m’est totalement inconnu. Montée dans mon esquif, je rame vigoureusement. Mère est là, forcément. Je l’imagine mal abandonner sa bannière, de surcroît en plein vent. L’île me semble s’être réveillée de l’apathie d’un phare abandonné. Les barques y sont déjà nombreuses à être amarrées.

C’est quoi ce... ?

Il me faut quelques instants pour apponter également, fixer ma barque aux autres, me retrouver sur la terre ferme. Mes yeux me piquent. Moucheron ou émotion ? Je ne saurais le dire. Juste que quelque chose ne tourne pas rond. Je voulais agir avec tempérance, me voilà qui me précipite. Je voulais prendre le temps de savoir lui faire face, voilà que les mots dans ma tête s’agitent. Mes pas me guident plus que mon esprit.

La porte est ouverte. Le feu brûle, le chaudron a l’air plein. Les odeurs de poisson, de lard et divers aromes que je n’ai pas la patience de chercher à identifier. Le sang bat sur mes tempes me rappelant trop précisément l’instant où je me suis laissé aller dans les bras d’un géant blond. Je tourne sur moi-même, m’appropriant le lieu du regard. Deux épées sur la cheminée ?


C’est quoi ce ... ?

Un instant, un doute, la peur qui m’étreint à nouveau. Nulle couche ici. Or, Mère ne serait jamais remontée. Je le sais et Pattricia me l’a confirmé. J'efface donc comme une furie, la volée de marche qui me sépare de cet étage funeste, dévastée de savoir ce que je vais y trouver. Pourvu qu’elle soit en vie, pourvu que… pourvu…

...
Elle est là. Et bien vivante.
...
Enfin, je pense que c’est elle.
...
C'est...


C’est quoi ce…. Mère ?!
Par Aris...Arth… ?!

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Arthanagor
Un petit matin calme comme tant d’autres pourraient ou devraient l’être.

Les oiseaux piaillent, le soleil tente de percer timidement la brume qui couvre les eaux du lac dont la surface est aussi lisse qu’un miroir.
Sur l’ile le phare dort encore…du moins les enfants, dans la mansarde. Dans la chambre, il en est tout autrement
.

L’éveil se faisait entre gloussements et soupires, dans le bruissement des draps.
Ce qu’ils ne voyaient pas, et pour cause, c’était la barque la bas, sur l’autre rive qu’on détachait du ponton…Ce qu’ils ne voyaient pas non plus, c’était la fine silhouette qui la menait.
Coups de rames réguliers…
Sous les peaux, dans le lit, les caresses se faisaient tantôt précises, tantôt errantes . Après avoir un temps subit, avec un consentement ravi, les assauts la brune sylphide, l’Ecossais venait sur un coup de reins d’inverser la position afin de tenter de contrôler la situation
Ouais, on a bien dit tenter
.
« Tenter » car déjà, en entendant des pas dans l’escalier, il aurait dut avoir un doute.

Cette fois ce n’était pas « son altesse » qui arrivait, …il dormait.
Donc forcément…
Quand il entendit une voix qu’il reconnu non sans mal, bien que ne l’ayant entendu qu’une fois, résonner dans la pièce et prononcer « Mère », il marqua un temps d’arrêt.
Quand la même voix enchainât en disant « Arth », sous la surprise, il roula en bas du lit en tirant avec lui un drap. On peut très bien être surpris en plein action et garder un brin de pudeur…
Il se releva en prenant soin d’enrouler autour de sa taille l’étoffe et caché l ‘émoi dont il faisait démonstration…

- ….Mortecil ouvre les yeux de surprise, et son regard se porte sur la grande avant de revenir sur le pas de l’escalierCios...heu, non, plus maintenant ArthUn....Una ?!....Ciamar a tha Sibh ?
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Les nuits étaient trop courtes. Et pas seulement parce qu’on se rapprochait de la St Jean, non. Les nuits étaient trop courtes tout simplement. Les jours étaient trop courts aussi. Forcément. Hors se nourrir, se vêtir, se dévêtir, travailler, s’occuper des enfants, que leur restait-il comme temps ? Leur passion s’exprimait ainsi au gré des instants volés, sur leur sommeil, sur leur labeur, sur leur pitance… et leur pénitence (chapitre que nous aborderons ultérieurement). Et ils étaient ainsi passé maîtres de l’expression, variant les tonalités, les impressions, la réthorique perpétuelle de leurs unions.

En clair ? A la moindre occasion, les deux escotes filaient vers cet étage qu’ils avaient eu tant de mal à gravir la première fois. Les cieux étaient néanmoins toujours si hauts, si beaux, si subtils à atteindre. Des chances de se faire surprendre ? Sachant qu’ils entendaient parfaitement le moindre froissement de paille à l’étage au-dessus, ils avaient ainsi pris le parti comme deux amants – ce qui est plus réalistes que de prendre le parti comme deux quiches – de se penser seuls au monde, et ils l’étaient… intensément un instant…

Sauf que les belles histoires, c’est uniquement dans les romans courtois. Dans la vie, la vraie, il est impossible d’être seul au monde avec la mesnie qu’ils ont. Ça tient presque de la déveine. Voir pire… une pénitence. (non, c’est toujours pas pour maintenant). L’instant était bien parti pour être vraiment intense ; ils y mettaient du cœur et de la conviction. Toujours sans compter sans l’éternel trublion.

Voici pour l’introduction. Pour le réalisme de la scène, narrons rapidement…

La Grande ne peut émerger de sous la couverture de peau, pour la simple et bonne raison qu’en tirant sur le drap, son compagnon a également embarqué le peigne qui retenait son chignon, et qui s’était sans doute coincé aussi dans la trame de la laine. Quelle idée que de se coucher avec un chignon, me direz-vous. Certes… C’est hétéroclite et pourtant. Il est multiples usages d’un cou sciemment libéré de l’outrage d’un cheveu trop abondant. Le nessien ne lui en ferait pas le reproche, lui, assurément. Enfin, quelles que soient les réserves émises au titre du pratique, du seyant ou de l’intelligent, voilà la grande qui suit doucement le mouvement du drap et lorsque le highlander s’en drape comme d’un tartan, le schplop qu’on entend n’est que celui de la grande carcasse orcadienne qui vient se répandre sur le sol.


Una ? Mais bordel, qu’est-ce qu’elle fout là ?

Classe, simple, élégant.
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Una_agnes
Je suis abasourdie. Je m’attends à tellement de choses venant d’elle, mais cela dépasse largement mon entendement. Je dois passer pour une idiote à l’instant, car aucun mot ne sort de ma bouche tandis que je les contemple.

Arthanagor d’abord. Il sera dit que je ne verrais jamais cet homme avec un vêtement. Et pourtant je lui ai fait confiance instantanément, sur un terrain de soule. Faut-il être étrange ? Faut-il être moi ? Non, ce que j’ai vu en lui ce jour-là est toujours présent. Dire que j’imaginais déjà qu’il finirait dans les draps de Mère, non. A vrai dire, pour l’instant, je trouve cela tout à fait dégoutant. Il est plus jeune que dans mon souvenir, mais elle aussi à l’air plus jeune à cet instant.


Ciamar a tha sibh ?
Madainn mhath, a ciosàn. Tha gu math, tapadh leibh.


Des mondanités, il a raison, il n’y a que ça de vrai quand on vient de faire tomber sa mère et son amant du lit. C’est connu, c’est sensé : on échange des banalités. Cela frise le ridicule. Je me sens mal à l’aise, impression d’étouffer. Il faut que je fasse quelque chose simplement pour me donner contenance : en un pas je vais ouvrir le fenestron, pour aérer cette pièce qui sent véritablement le stupre et la dépravation. Juste un instant pour inspirer à cette fenêtre également et ne plus les voir.

Ca pourrait aller mieux cependant, je pense. Qu’en dites-vous ?

De retour, face à eux, je regarde mère. Elle est toujours sur le sol, elle me paraît si fragile, un instant, si forte, juste ensuite. Et je la trouve si belle juste là, maintenant. Je déglutis encore. Je l’envie sans doute. Oui, et je la déteste en même temps. Comment fait-elle ? Jamais je n’y arriverais.

Soraidh, a mathair. Ciamar a tha sibh ? Je vois que vous avez retrouvé la parole… comme votre… notre… « cousin » me l’avait annoncé. J’aurais juste souhaité que les premiers mots sortant de votre bouche que j’entende depuis tous ces mois soient… plus accueillants.

J’ai le choix entre rester les bras ballants à les regarder, sachant qu’ils me détestent sûrement autant l’un que l’autre en cet instant, ou bien trouver une occupation qui ne me fera aimer plus d’eux, mais m’assurera une contenance. Je ramasse donc une camisole à mes pieds et plus loin une chemise.

Je pense que c’est à vous deux… non ?

Tandis que je leur tends les vêts, je m’assure de détacher le peigne dont mère est prisonnière. Elle est toujours aussi gauche, parfois, cela me la rend plus humaine. Elle a encore besoin de moi, juste à cette minute, et cela me réconforte. Je m’asseois sur leur couche, feignant de n’être nullement gênée, et propose ma main à mère.
Je vais vous aider…

Puis je me tourne un instant vers celui que j'ai pensé mon allié pendant si longtemps, alors qu'il était sans doute son amant depuis une éternité. Il faut que j'arrive à rester tempérante.

Mon ami, je vais me tourner… pour que vous puissiez vous rajuster.

C’est si simple et pourtant, à la moindre remarque, je vais exploser.

Bon jour, cousin. Je vais bien, merci.
Bonjour mère, comment-allez vous ?

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Arthanagor
{…Cachez ce,…que je ne saurais voir…}

Elle les regarde, essayant de prendre un air détaché, en répondant à sa question. Néanmoins en allant ouvrir le fenestron, elle a joute que ça pourrait aller mieux. Il ne dit rien. Pas encore…

Tout en se drapant dans le drap de flanelle tel un sénateur de la Rome antique, il l’écoute et prend la chemise qu’elle lui tend. Il note le ton narquois, ironique qu’elle met dans le mot « cousin » en parlant à sa mère.
L’Ecossais laisse tomber sur sa taille le pan de drap qui tentait de cacher son torse nu et tailladé par des années de batailles. Il passe rapidement sa chemise. La situation pourrait prêter à rire, là, elle est…elle est quoi d’ailleurs ? Pour eux, la chose est normale : C’est juste le résultat d’une inéluctable évidente attirance …Pour elle, une surprise.
Apres avoir aidé sa mère à se sortir de l’embarra en s’asseyant elle se tourne vers lui à nouveau
:
- Mon ami, je vais me tourner…pour que vous puissiez vous rajuster.

Arth se regarde:Mouais....
Attifé comme l’as de pique là. Elle la raison:…La chemise passée à la vas-vite, un drap de flanelle qui, dirait-on lui tient lieu de kilt...et les pieds nus. Il’ s’approche d’un coffre ou sont posées ses braies et ses bottes.
Il enfile les premières, après avoir ôté sa toge/kilt de flanelle, rentre les pans de sa chemise, et serre la ceinture. Pour mettre ses bottes, il s’assoit sur le coffre
.
Il a encore le reflexe de chercher sa Claymore un instant avant de se rappeler que désormais, elle trône au dessus de la cheminée.
Il se rapproche du lit ou se trouve la mère et la fille et y dépose le drap, en profitant pour voler un baiser a la grande tandis que la fille a encore le regard détourné
.
- Sin (*)…dit-il, …je suis présenil se reprendvous pouvez vous retourner.

Il s’assoit sur le lit, a coté de la sylphide et la regarde d’un air de dire… « On fait quoi ? Comment ? ». Puis après avoir pris une inspiration, comme quoi, elle a eut raison la petite, l’air frais fait du bien…
- Je suppose en effet que "Ciosan", est un peu déplacé maintenantdit-il à l’ intention d’Unaet qu’on te doit quelques éclaircissements...

Traduction du gaélique Ecossais
(*) voilà...

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
La situation était étrange. Bryn se sentait en fait totalement étrangère à tout ce qui se passait depuis quelques secondes dans cette chambre. Certes elle y était physiquement présente, elle le sentait bien au niveau de la mèche de cheveux devenu le fil directeur de son histoire. Elle le sentait aussi à son cœur qui s’était arrêté de battre dans la frustration d’un instant lorsqu’Arth l’avait « abandonné » pour se lever précipitamment, pour ne s’en accélérer que davantage lorsque elle avait compris la raison de cet « abandon. »

Etrangement néanmoins, elle ne sentait pas franchement concernée par la situation. Elle s’inquiétait certes mais ce n’était pas pour elle. Depuis que sa fille s’était impudemment assise en face d’elle avec cette morgue déconcertante, elle ne pouvait détacher son regard de l’homme, son homme. D’abord, parce que même interrompus si malencontreusement, elle ne pouvait cesser de ressentir cette inéluctable évidence qui les poussait irrémédiablement l’un vers l’autre, d’admirer tout ce qu’elle aimait chez lui, le grain de sa peau dont elle sentait encore le goût sur sa langue, le délié de ses muscles, imprimé dans ses paumes, l’indolence exquise de ses gestes que jamais rien ne semblait contrarier, mais simplement le ramener vers elle, à jamais. Elle inspira profondément. Ensuite parce que même si les choses étaient claires entre eux depuis le début de leur histoire, elle s’en voulait beaucoup de lui imposer des enfants tels que les siens. L’attitude présente d’Una lui renvoyait le comportement d’Hadrien quelques temps auparavant, dans cette même chambre, cette façon dont ils avaient de prendre son mari de haut. Cela l’étouffait, la confondait, la mortifiait : bref, cela la mettait à cran.

Lorsqu’Arth l’eut rejointe, embrassée et qu’elle sentit sa présence irradier de chaleur son corps et son cœur, elle se tourna vers sa fille.


Sioraidh, Una, tu peux m’aider certes… non pas en continuant à me traiter comme une enfant infirme, ou bien une demeurée. Je ne suis plus assez jeune, pas assez impotente, et un peu trop intelligente, sans vouloir me vanter. Elle glissa ses doigts dans la main d’Arth, machinalement, intuitivement. Et je suis désolée, si mes mots t’ont blessée, je ne m’attendais pas à te voir débouler comme une furie dans mon alcôve.

Elle releva les yeux vers sa fille, pensant avoir le regard sec, mais elle sentit tout à coup, que quelquechose coulait sur sa joue.

J’ai tant de choses à te dire, ma fille… Pardonne-moi, a ghrà. Mais la première est que… les mots lui manquèrent encore, juste une seconde, tandis que ses doigts se resserraient. Je sais que tu avais demandé à Arth ne s’occuper de moi pendant ton absence. Même sans cela, je pense qu’il l’aurait fait… tout simplement parce qu’Arth et moi avons dû faire face à une inéluctable évidence… et que…

tha sinn posdà…


Nous sommes mariés...
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Soren
Retour à Sarlat. La folie qui m'a emporté il y a quelques semaines semble faire maintenant partie du passé. Ne reste plus que mon caractère habituel, et ça, c'est déjà bien suffisant! Plusieurs personnes peuvent en témoigner! Ceci dit, le noir est loin de mon esprit en ce jour. Je viens d'accoster près du phare. L'eau caresse langoureusement la coque de la petite barque. J'adore ce bruit... Ces petits plics plocs! Les deux caisses de victuailles sont vite déchargées et c'est d'une humeur radieuse que j'enfonce la porte du phare. Les tourtereaux doivent encore trainer sur leur paillasse sans doute. Je hausse la voix pour être sur de me faire bien entendre.

Salut les Uhrquart et McFadyen! Ne vous inquiétez pas, c'est simplement la moitié du Danemark qui débarque au phare! Je vais préparer le premier repas de la journée! J'ai apporté ce qu'il faut! Prenez votre temps avant de descendre! Je m'occupe de tout!

Pains au seigle, lard, oeufs commencent à garnir la table de cuisine. Je m'empare d'un grand couteau et débite le pain en tranches épaisses. Je grignote au passage le crouton dont personne ne veut jamais et j'entame la cuisson du lard et des oeufs! Eh oui! Quand on est mercenaire, mieux vaut savoir faire un peu de cuisine si l'on veut manger correctement tous les jours. L'odeur du lard qui se trémousse dans la casserole embaume toute la pièce.

Eh les amoureux! Sentez-vous ça? Ça ne vous met pas l'eau à la bouche? Hum? Moi si! Alors grouillez-vous de venir vous attabler si vous ne voulez pas que je baffre tout!

Le lard est croustillant à souhait. Il vient garnir la table, le temps que je mette les oeufs à cuire.

Eh Arth? Tu les aimes bien cuits tes oeufs ou tu les préfères encore un peu coulant?

Je suis de très bonne humeur ce matin. J'ai même envie de chanter et d'ailleurs, je ne m'en gêne pas!

La voile claque au vent, le renard glapit dans le champ.Toile rouge au vent, vent de l'ouragan, vent de guerre, loi des géants... La la.. la la la!

Tout es prêt.. ou presque!

Eh Arth? Ils sont où les godets? Je vais servir la vinasse! Enfin... si je les trouve parce que pour l'instant, ce sont juste tes dessous de braies sur lesquels je tombe! Bon sang! Jamais j'aurais pensé que tu en avais autant!
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Arthanagor
{…The Murphy’s law(*)… Ou: une tuile n’arrive jamais seule...}

Quelques éclaircissements ?…tu parles.
Voilà une phrase qui dans sa bouche n’a aucun sens. Des éclaircissements sur quoi ?
Comment expliquer, voir faire comprendre a Una, ce que eux mêmes ne peuvent pas vraiment s’expliquer : C’est comme ça….c’était écrit.
Comme dirait l’autre : « ah non ! C’est un peu court jeune homme… », Oui, elle pourrait leur répondre ainsi
.

Il va falloir expliquer.
Mais expliquer ne veut pas dire se justifier, non, loin de là.
On se justifie quand on à tort, quand on fait une erreur...Là, ils n’ont pas tort, et c’est tout, tout…sauf une erreur. Les émeraudes de l’Ecossais regarde alternativement la jeune femme, et sa mère dont les doigts son liés aux siens. Peut être pour se, pour les rassurer, pour montrer que c’est bien réel…peut être par bravade, histoire de dire « c’est comme ça ma fille.. »
Arth profite de ce calme relatif qui baigne encore la pièce… voir le phare.
Il hume, les odeurs tièdes et musquées qui planent dans l’air, invisibles témoins de ce qu’ils vivent pleinement depuis son arrivée ce matin de printemps
.
- Tha sinn posdàentend-t-il la sylphide dire.

Ben oui tiens, voilà…On c’est mariés.
Autant commencer par la fin. Elle aura tout le loisir de poser les questions qui répondront aux « pourquoi ?,.. Comment ?… », Qui auront fait que leurs destins se rejoignent enfin.
Charge à eux d’y répondre,…ou pas.
L’Ecossais grimace. Il n’y prêtait guère attention jusque là mais une odeur de lard grillé, œufs frits commence à monter jusqu’ à la chambre…
Il regarde Una.

Elle a l’air calme. L’air seulement.
Car il devine que c’est la fureur des tempêtes de la mer du nord qui gronde en elle.
Søren est heureux de voir sa mère heureuse, du moins elle en a l’air... « Son altesse » lui même semble avoir intégré la chose, certes non sans mal, mais c’est fait….Alors elle, qu’est ce qui la gêne ?
La vraie question étant, qu’est ce qui motive cette rage ?...et accessoirement qui fait griller de la nourriture en bas….Il lui semble avoir reconnu la voix du Danois. Oui ...pas de doutes, c'est bien lui qui s'égosille là en bas. Et allez donc, deux pour le prix d'un.
Y'a des jours comme ça...


Il faut rompre ce silence pesant qui vient de s’installer. Allez Arth!!
“Go forward, and trust” (**)

- Bon….il regarde la grande, puis UnaOn commence par quoi?

(*) Loi de Murphy, connue aussi sous " loi des séries" pour rester poli
(**) Crest du clan Urquarth

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Quinze ans. Elle avait passé quinze ans sans les enfants MacFadyen-Erikssen. Cela faisait tout juste quinze ans, ce mois de mai, qu'elle avait tué leur père : la mort à la naissance de Soren, le comma et la solitude pendant des mois, la lente récupération pour simplement pouvoir poser le pied au sol sans tomber, la traversée de la chambre en secret, jusqu’à son coffre, jusqu’à sa dague, qu’elle voyait dépasser de la taille de son aînée, juste pour pouvoir enfin mettre fin à deux ans et demi de sévices quotidiens.

Quinze ans déjà.

Cela venait de lui revenir à l'esprit car un voile rouge sang s'était abattu devant ses yeux lorsqu'elle avait entendu son fils. Elle aspirait à une nouvelle vie, à quelque chose de paisible, de serein avec Arth, mais les deux suppots de l'enfer en avaient décidé autrement. Oui, elle aimait ses enfants, mais à cet instant précis, elle leur imaginait un sort tout à fait équivalent à celui de leur père. Ses doigts se resserrèrent encore davantage sur ceux de son avenir, avant de se lever d'un bond.


Allons donc manger... Tout le monde en bas avant de réveiller les petits avec vos beuglements... Laissez-moi le temps de m’habiller et dites à Soren d’arrêter de crier, chanter…

Elle allait mettre une jupe simple, un fichu sur ses cheveux emmêlés, un surcôt de lin et un tablier. Elle allait descendre expliquer ou justifier ou faire tout ce que ces enfants demanderaient simplement pour avoir la paix. La paix. Le voile rouge ne parvenait pas à s’estomper, elle souffrait le martyr à essayer de le chasser sans rien dévoiler aux personnes autour d’elle — sa fille bien aimée, son mari adoré.

Il lui fallait quelques instants juste pour elle, pour arrêter de pleurer alors qu’elle n’avait rien à se reprocher, pour arrêter d’avoir peur alors qu’elle n’avait rien fait de mal, pour arrêter de sentir cette colère sourde, violente et incontrôlable la dévaster.

Car s’il est une chose qu’on ne pouvait reprocher à la MacFadyen à Sarlat, c’était de l’avoir jamais vu s’emporter. Cela avait été le cas, il y a quinze ans, un mois de mai. Et après… elle avait le verbe coloré, elle aimait les emphases, les images épicées… mais jamais, ô grand jamais, la MacFadyen n’était en colère. Et pourtant, ce matin là, c’était ce qui semblait sur le point d’arriver.

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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
P’tain !!…non mais … voilà pas qu’elle aussi s’y met ?!
Les Orcades sont réputées pour être battues par les vents d’accord…mais deux tempêtes prêtes à déferler sur les rives d’un Loch, faudrait peut être voir a ne pas pousser mémé dans les orties hein
.

Arth lâche un soupire, …et la main de la grande qui se lève d’un bond. Lui en fait autant, mais moins vite. Il effleure au passage d’une caresse furtive l’épaule de son aimée avant marcher jusqu’au fenestron qu’Una avait ouvert. Quand on vous dit qu’elle avait du nez de l’ouvrir…
Il pose ses deux mains sur le parapet, tapotant nerveusement des doigts, cherchant ses mots.
Parce que là, pas question de revivre la même chose qu’avec « Ton Altesse. »
Il se tourne, le vent du matin soufflant dans son dos et les regarde l’une …et l’autre.
Mère et Fille sont plus proches que jamais là, a cet instant. Les deux semblent remplient d’une colère contenue qui ne demande qu’un petit truc pour jaillir telle la lave d’un volcan
.

Le vieux Gilmore avait une passion pour le jeu d’échec ; Il disait que c’était le jeu des roys. Il disait aussi qu’il était important de raisonné en ayant un coup d’avance. Qu’est ce qu’elle cherche à faire Una là : Déstabiliser la reyne et mettre le Roy échec et mat ?
Un coup d’avance Arth…Chaque choses en son temps.
Et Pour l’heure priorité c’est eux. Il connaît la Grande. Il sait lire en elle, comme elle sait lire en lui, c’est comme ça, depuis le début.
Alors la phrase qu’il la lâche sort d’une voix douce n’est que pour elle
.
- Bi sàmhach mo rùin(*)…
Ses émeraudes se portent alors sur Una.
Passons aux choses sérieuses ; Ça vous rappel pas quelque chose ? Un petit air de déjà vu, ou entendu
.

L’Ecossais désigne calmement de la tête l’escalier, la pièce à vivre ou s’époumone le ténor des fjords autoproclamé maître coq pour l’occasion. Plus de vouvoiements, pourquoi faire ? Ils sont inutiles à présent :
- Tu devrais rejoindre ton frère Una, ... dit-il, …Laisses nous encore quelques instants. Ta mère doit se vêtir, et on vous rejoints….

Traduction du gaélique Ecossais
(*) Reste calme mon amour…

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" delanda Britania est "
Una_agnes
J'étais déjà au milieu d'un cauchemar lorsque Mère m'a annoncé son mariage. Comme ça de but en blanc. Elle a le double de mon âge, boite, a déjà enterré deux maris, mais elle vient d'en épouser un troisième, un homme jeune, insolemment viril et sublimement beau, sans même une réunion de clan. C'est extraordinaire, c'est grandiose, c'est...
Instinctivement je porte l'ongle de mon auriculaire à la bouche. Voilà, ils ont gagné. Pourtant j'avais arrêté de me mâcher les ongles depuis des mois.

Ils ont à peine l'air gêné de me prendre pour une idiote. C'est fascinant. Arth qui s'asseoit tranquillement, qui caresse ma mère devant moi, qui ne semble pas affecté le moins du monde par ma présence. Je pourrais évidemment partir, mais ils seraient trop contents de recommencer là où je les ai arrêtés. Je le vois, je le sens.

Le cauchemar s'accentue : je reconnais cette voix puissante tout à coup. Je l'entend résonner derrière moi à Patay. Je revoie les lèvres dont elle sort et mon ventre se contracte : mon frère Hakkon. Mais comment se fait-il qu'il soit dans cette maison ? Et comment se fait-il que personne ne semble se demander ce que ce jeune homme fait dans notre cuisine ? Et pourquoi...


Vous saviez qu'il était sur le continent et vous n'avez pas jugé utile de me le dire ?

Ils savaient. Ils ont juste oublié ! Comme pour ce mariage ! Et moi je me suis retrouvée clouée sur un mur, les jambes de plomb, tandis que sa langue fouillait ma bouche, que... Je déglutis à ce souvenir obscène. Il n'empêche que si j'avais été prévenue, j'aurais pu me douter. Pauvre idiote, de quoi ? J'aurais été prévenue qu'un danois blond traînant en Royaume de France risquait d'être mon frère et qu'il fallait mieux pour moi que je me retienne de l'embrasser au risque de sentir une facheuse protubérance sur ma cuisse et de me laisser enivrer de cela. J'ai simplement manqué de tempérance, cédant à l'envie du moment. J'aurais su qu'il n'en aurait rien été autrement, si je veux vraiment faire mon examen de conscience. Je soupire. Peut-être le prendront-ils pour eux, mais tant pis. Il faudra aussi qu'il m'explique ce retour inopiné dans nos vies.

Et l'apothéose. Du rêve à l'hypnose :

Ma mère, qui pourrait être grand mère, et son cousin-mari-amant en âge d'être le mien sont en train de me congédier. Mon premier réflexe est de ne pas y croire : comment pourraient-ils oser après m'avoir laissée dans la plus totale ignorance pendant toutes ces semaines ?

Je me lève d'un bond, remets ma mise.


Amen.

Et digne, je redescends.
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Arthanagor
{…Et crever le silence…}

Amen ? …c’est tout ?
C’est à n’y rien comprendre : là où il s’attendait a une avalanche de cris et d’explications, il y a ce simple mot, et un dédain qui confine à l’insolence
.

Nouveau soupire du Highlander se demandant
Qu’est ce qui lui paraît le plus normal, ou pire…La réaction d’Hadrien, éclatante de colère et de possessivité ? Ou celle-ci, limite méprisante…Amen,…Cet Amen la dans la bouche de la jeune femme ça sonne plus pour l’Ecossais comme un « ouais,… j’en ais pas fini avec vous deux » que comme un « Ite missa est ».
Il la regarde rajuster sa vêture et descendre.
Jamais il ne l’a jamais vu comme ça, ou rarement : La grande est la, débout, aussi tendue qu’un long Bow. Il la regarde, silencieuse, crispée, en se passant la main sur le menton. Ouais un jour, il se rasera peut être…mais pas aujourd’hui.
Pour l’instant il fait les cents pas passant et repassant devant ce fenestron ouvert. A chaque fois il sent le vent frais de ce matin de printemps.
Il s’arrête et la regarde une nouvelle fois
.
- Uill (*)…je vais descendreil s’approche et dépose a la bas e son cou un baiser se voulant rassurant,….rejoints moi dés que tu le pourras.

Alors c’est à son tour d’emprunter cette échelle de meunier.
Chaque pas qu’il fait le rapproche de cette confrontation qu’il attend, espère et craint en même temps, bien qu’elle soit nécessaire.
En descendant, il laisse sa main gauche courir sur le mur blanchi à la chaux, respire les odeurs de graillon dont la cuisine du danois embaume la pièce. Il s’arrête sur l’avant dernière marche avant de fouler le sol de terre battue.
La table est encombrée de victuaille diverses et variées : miches de pain, bouteilles, morceaux de poitrine de porc,…Il se refuse à demander au Danois où il a été déniché ça, des fois que la réponse ne fasse pas plaisir à entendre
.

Encore une marche…puis une autre et ses bottes de cuir foulent la terre de la pièce.
Il marche silencieux jusqu’au seuil de la porte qu’il ouvre en grand afin de laisser rentrer l’air du matin, et chasser ces odeurs de graisses frites. Par chance, le blond n’a pas foutu en l’air ce qu’il reste de soupe au lard dans le chaudron qui occupe l’âtre, au moins il aura ça à manger…
Il regarde un instant le paysage, le ciel…et se tourne vers eux.
De nouveau la main repasse dans la barbe naissante et,il soupire
:
- Bon… an clann... (**) dit-il pour donner le ton,…je crois qu’il est temps d’éclaircir certains points.

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Eh bien
(**) Les enfants...

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Una_agnes
« Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »

Je ne sais pas vraiment comment je suis descendue, mais je suis arrivée en bas. Je ne peux me détacher de la scène que j'ai surprise un peu plus tôt. Cette image reste gravée devant mes yeux. Il me revient en mémoire les cris et les pleurs, qui se superpose à ce visage désormais à ce nouveau visage de mère... C'est donc vrai, cela existe, ce n'est pas qu'une illusion. Tandis que mes pas me guident instinctivement, je me retrouve près de lui, à le toucher presque. Je relève ma tête vers lui.

Hak... Soren ? Madainn mhath... Ciamar a tha tu ?

J'ai parlé sans réfléchir. Il est danois avant d'être écossais, il me l'a dit. De toutes façons, c'était son destin. Il était l'héritier, moi je n'étais rien. Il y a de fortes chances qu'il ne comprenne pas un mot, tant pis. Je pourrais lui parler sa langue. Après tout, je la parle aussi, comme tous les orcadiens. J'ai juste envie qu'il me prenne dans ses bras, là, tout de suite, et qu'il me serre très fort pour me réveiller de ce cauchemar. Je me retiens de m'y jeter moi-même de peur qu'il ne comprenne tout de travers. Ce ne serait pas de sa faute, vu ce qui s'est passé à Patay. Mais pour la première fois de ma vie, je crois que j'ai besoin de mon frère autant que d'une franche explication. Je n'en ai pas besoin, non, c'est au-delà de ça. J'ai l'impression de mourir encore, comme l'autre jour ; que je vais étouffer sous mon tourment. « Soren Erikssen, montre-moi que quelqu'un m'aime un peu, là maintenant... simplement. »

Ainsi, tu savais qu'ils vivaient ici... et eux savaient pour toi également ? Mes yeux se voilent, s'embrument. J'essaie encore une fois d'être brave. For fanden, comme tu dirais, pourquoi ne m'ont-ils rien dit ?

J'ai essayé, j'ai raté. Les larmes coulent vraiment. Les odeurs de nourriture me font monter une légère nausée. J'ai faim à en crever en plus, mon estomac gargouille.

J'entends à nouveau les pas dans l'escalier. Je n'ai même pas la curiosité de regarder qui vient.
« Soren, je t'en prie, ne m'abandonne pas maintenant, je n'ai plus que toi. » J'entends farfouiller, je ne retournerais pas. Je reste devant Hakkon, les yeux humides, l'air idiot et sans doute suppliant. C'est certainement très humiliant compte tenu des derniers mots que j'ai eu pour lui à Patay. Je l'ai traité de gamin. Aujourd'hui, je veux que ce gamin me protège, m'abrite et me console. En est-il seulement capable ou bien est-il déjà comme eux ?

La voix d'Arth résonne. Son timbre grave, je le trouve empreint d'un calme mais que je perçois comme tout à fait superficiel, une économie de mots qui me fait craindre le pire.


Eclaircissez, père... nous sommes toute ouïe. N'est ce pas, mon cher frère ?

Proverbe chinois.
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Soren
[Tel père, tel fils. Telle mère...]

Des pas dans l'escalier. Enfin, ils descendent. Eh bien! Ce n'est pas trop tôt! Remarque... ils peuvent bien prendre tout leur temps s'ils ont envie de manger froid! Ce sont leurs affaires après tout! Encore un peu et je commençais sans eux! Une poele à la main, je m'attelle à la tâche! Ne pas faire bruler les oeufs est tout un art! Derrière moi, je sens une présence.

Prends place à table Arth! Ne fais pas ton gêné pour une fois!

je souris. Il y a une pointe d'ironie dans ma voix. Je m'entends bien avec le Urhquart, mais ils faut bien avouer que lui et moi, nous avons des caractères diamétralement opposés. Il est calme, posé, introverti, un brin timide. Je suis fou, excentrique.. fougueux même. Aucune once de timidité dans mes gestes, dans mes paroles. Ce qui est bien, c'est qu'on arrive quand même à se comprendre... la plupart du temps! Je me retourne vers mon interlocuteur, une poele à la main, les lèvres étirées par mon sourire. Celui-ci se fige instantanément quand je m'aperçois que la silhouette derrière moi est...

Agnès?!?!?!?!....

Le silence de la conversation n'est rompu que par le bruit d'un ustensile de cuisine qui, quittant ma main vient attérir avec fracas contre le dur sol du phare. Mon sourire fait place à la surprise.

Je veux dire.. Una?!?!?!?

Les pensées affluent à la surface de mon esprit. Patay d'abord. L'envie... Le désir...Le baiser... La fuite...Et puis une rencontre en taverne. Une discussion avec Arth. Les conseils qu'ils me donnent vis-à-vis de mon comportement avec ma soeur... Enfin Bryn... Je revoie sa tête quand je lui avoue que j'ai embrasser ma propre soeur... Sa tête quand elle s'aperçoit que cela ne m'effraie pas plus que cela! J'avais tout prévu sur notre deuxième rencontre. Quoi lui dire, comment me comporter! Et puis là, tout vole en éclats! Tout disparaît! Non! Pas ici! Pas maintenant! Ce n'est ni le lieu, ni le moment! Alors que faire? La bousculer comme je l'avais prévu? Elle me parle en gaélique, cette langue qui m'est inconnue. Cet handicap que je vis actuellement avec les mcFadyen! Un de plus... comme la couleur de mes cheveux d'ailleurs!

Je vais bien Una! Je suis juste surpris de... de te trouver ici. Una, je..

je fronce les sourcils. Quelque chose ne va pas. Je la sens perturbée... inquiète peut-être? Elle semble hésiter... Je contourne la table et m'approche d'elle. Je fixe son regard comme à Patay. J'ai beau être danois, avoir été élevé de manièe virile mais un détraqué, je n'en n'ai pas pour autant perdu tout sens humain.

Oui, je savais qu'ils vivaient ici. Mais...

En quoi cela peut-il bien être une surprise? Elle me dit cela presque sur un ton de reproche. Je fronce les sourcils. je penche la tête vers la droite. J'essaie de comprendre.

Ils m'ont rencontré à Paris, hotel Saint-Paul! Bryn m'a reconnu tout de suite. Il m'a fallu du temps pour accepter cette... cette vérité.

Quand à sa dernière question, j'avoue que je n'en sais rien. Je ne savais même pas qu'elle ne savait pas. Savait-elle que je savais pour elle? Ouf! Quelle famille compliquée! Les larmes qui roulent sur les joues dictent mon comportement.Je n'ai jamais été bon quand il faut trop réfléchir. Je suis un homme d'instinct et je le prouve encore auourd'hui. Je passe mes mains dans son dos et viens la prendre contre moi. Je suis attiré par elle, comme je l'étais à Patay. Mais aujourd'hui, je sais pourquoi. Je ne dis rien. Je me contente de la bercer lentement dans mes bras. je la serre contre moi.Cette promiscuité entre nous me rappelle Patay. Mais aujourd'hui je sais. Je ne sais pas quoi dire. D'ailleurs je ne comprends pas ce qui la met dans cet état. Peu importe d'ailleurs. Une phrase... une phrase me vient alors à l'esprit. Une phrase dite par une personne qui m'est chère. Une phrase qui m'était alors destinée...

Je serais toujours là pour toi Una!

J'ai fermé les yeux. Comme si c'est moi qui devait intérioriser l'instant présent. Comme si cela me permettait de mieux puiser au plus profond de moi ce qu'elle attend de cet inconnu qui est son frère. D'ailleurs, je ne m'aperçois même pas de la présence de Arth dans la pièce. Un mot, un seul.. enfin... une petite phrase... retient mon attention. "N'est ce pas, mon cher frère ?". Elle n'évoque ni mon sang danois, ni ma blondeur. Je ne suis plus une touffe de poil pour elle. Je ne suis plus un sentiment de haine. Je l'écrase une dernière fois contre ma poitrine et je desserre mon étreinte. Ma main glisse dans la sienne. Il faut absolument que je redevienne le Søren Eriksen que j'ai toujours été pour éviter de tomber dans le sentimentalisme à l'eau de rose.

Arth! Tu as mis tes braies à l'envers beau-papa! Mais que ça ne t'empêche pas de manger ou de prendre la parole! Tu voulais dire quelque chose?
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Arthanagor
{...Un gars, une fille....}

Si ce que vient de lui dire le blond est vrai, la discussion va vite tourner court.
Comment tenter d’avoir une conversation un tant soit peu sérieuse avec ce qu’il convient d’appeler à présent « ses enfants ».


Machinalement, il baisse les yeux pour regarder rapidement son entrejambe et les relève pour croiser les deux paires qui portent leur attention sur lui.
Coup de chance ou hasard, on ne le saura jamais, l’Ecossais a réussit le tour de force malgré la précipitation du moment de mettre sa vêture dans le bon sens.
Un peu de dignité que diable.
Un regard las vers l’homme à poêle
:
- Dis donc, ho !!! dit-il, je sais encore mettre mes braies dans le bon sens non ?
Il réalise soudain que les deux là, viennent de lui donner du « beau papa » et du « père ».
Normalement il devrait en être heureux et y voir une preuve d’acception d’un état de fait, pourtant autant le ton de Søren est emprunt de taquinerie, autant celui d’Una semble lui indiquer que la partie est loin d’être gagnée, si on peut dire.
« Eclaircissez… » Dit-elle, confortée par la réponse narquoise de Søren.
Il faudrait peut être voir à ne pas inverser les rôles. Lui ne se pose pas de questions, et n’attends aucunes explications. Il n’a pas déboulé en criant dans une chambre, lui.
Un instant il regarde dehors, surprenant un écureuil en pleine course. Il le regarde escalader l’arbre avant de retourner son regard vers la pièce et les deux « Enfants ».


Søren est déjà au courant de tout.
Il avait vu, sentit ou perçu les choses déjà pour eux deux a St PAUL. La grande n’avait pas tardé ensuite a lui parler de sa sœur, avec une manière de lui faire comprendre que « c’est comme ça, que ça te plaise ou pas ».

Alors il regarde la Brune au regard froid, Søren sait tout, ou presque.
C’est à elle de poser des questions si elle veut des réponses et un minimum d’explications. Mais ce n’est pas à lui de parler dans le vide et de se justifier.
Toujours appuyer contre le montant de l’huis
:
- C’est à vous deux,…il regarde Una, …à toi surtout de poser les questions, si tant est que tu veuilles entendre les réponses….son regard se tourne vers la cours, l’écureuil n’est plus làpour moi les choses sont claires, et nettes
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" delanda Britania est "
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