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[RP] Visite du Duc à Gien. Oyez !

Della
On avait repris les mêmes ou à peu près et on était reparti, hauts les coeurs et vivre l'Orléans !

Au fond du confortable carrosse ducal, la Duchesse Consort passait en revue toutes les visites et les rencontres qu'elle et son époux avaient eu le bonheur de vivre pendant cette tournée ducale. Elle espérait vivement qu'il en soit de même à Gien. Pourtant, certains lui avaient dit : "Gien, c'est pas pareil". Pourquoi, elle n'en savait rien. Même si déjà auparavant, on lui avait soufflé dans l'oreille que c'était particulier, à Gien, un peu délicat même parfois, carrément rebelle même disait-on. Elle voulait juger sur pièce !

La garde ducale entourait le carrosse, assurant la sécurité du couple Kéridil-Della.
    Non non, ceci ne vaut pas, cette fois.
    Dans le carrosse, seulement une Duchesse, sans Duc.
    Comment ça, sans Duc ?!
    Mais où est donc Kéridil, le fabuleux Duc d'Orléans ?
    A-t-il été enlevé ?
    Son épouse l'a-t-elle finalement assassiné après l'épisode de la Tour Est ?
    Son corps a-t-il été dépecé pour finir au fond de quelques mares pleines de gadoue ?

    Mais non.
    On n'est pas dans un roman ici, c'est la vie, la vraie vie...on n'enlève pas un Duc dans la vraie vie, le Duc a des caprices, c'est tout.

    Caprice ?
    Mais quel caprice ?
    Oh ça...posez la question à Della et dans son cerveau un prénom surgira : Liloute !
    Pourtant, elle est là, Liloute, près du carrosse, assurant elle aussi la sécurité de l'épouse aimante du Duc.
    Donc, ce n'est pas ce caprice-là.
    Lequel alors ?
    Hmmm...pouvons-nous ici livrer le grand secret du Duc sans que cela ne fasse désormais sa seule réputation ? Espérons-le...
    Venez...écoutez...et ne le répétez pas !
    Le Duc a levé un lièvre.
    Chuuuuuuuuuuuuuut ! Gardez ça pour vous. Je ne vous ai rien dit.


Retour devant Gien où la troupe ducale vient d'arriver.
Cavaliers et carrosse à l'arrêt, la Duchesse s'attend à être accueillie comme il se devrait, par dame le Maire de Gien, la dame Hecate entourée de dizaines de Gientois (ou Gentais ou...???) agitant des calicots sur lesquels sont écrits : "Vive le bon Duc Kéridil !"

Or...rien...nada...nobody...silence...


Mais où sont-ils tous ? Demanda alors la Duchesse Consort alors qu'elle quittait son carrosse.
Où est le comité d'accueil ? La Maire ? Le conseil municipal ? Le curé ???

Faites savoir à dame Hécat que nous sommes là et vite !

Et de se retourner, les yeux menaçants vers les gens de l'escorte.
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Titoune90
De ma fenêtre ouverte, j'entendis des bruits, roulements de carosse, sabots de chevaux. J'étais en train d'habiller Eléonore et ce bruit inhabituel me fit me lever et m'approcher de la fenêtre. Il y avait beaucoup de monde dans la rue. Qui était ce? On n'avait pas été prévenu de l'arrivée de qui que ce soit. Me penchant davantage, je relevais la manière dont était habillé ces gens. Ils devaient être importants.
Et j'entendis des voix:

Citation:
Mais où sont-ils tous ? Demanda alors la Duchesse Consort alors qu'elle quittait son carrosse.
Où est le comité d'accueil ? La Maire ? Le conseil municipal ? Le curé ???

Elle semblait s'impatientait cette voix. Je ne l'avais jamais entendu. Ces gens n'étaient donc pas d'ici. M'habillant hativement, posant Eléonore dans son lit, je descendis l'escalier quatre à quatre et je sortais dans la rue.
Citation:
Faites savoir à dame Hécat que nous sommes là et vite !


Je savais pas trop quoi faire. Je restais donc présente, au cas où ces personnes auraient besoin de plus de renseignements.
Trystan_artelion
Bouteille à la main, seul vestige de sa nuit de beuvrie, un mal de crâne carabiné et une entêtante chanson parlant d'une arbalète, de digue, de fesses et de route dans la tête, Trystan émergea doucement de la taverne pour voir un étrange cortège sur la place du village.

Pleins de jolis chevalier en armure, une magnifique litière et... un air con comme pas deux. En effet, à part lui qui n'arrivait pas trop encore à estimer le nombre des gardes à cause d'une trop forte dose d'alcool dans le sang.

Oups... ça tourne, ça tourne, ça tourne...

Le jeune homme sortit un instant de la place pour vomir un surplus de Gienlain, son foie ayant apparemment décidé de faire la grève.

Un rien plus sobre, un tout petit peu rembrailler, mais à peine, le jeune homme s'avança vers ces fleuris chevaliers. Le genre sans doute à n'avoir pas vu la moindre bataille... d'ailleurs, leur jolies armures et leur écus net du moindre impact tendait à confirmer cette hypothèse... Et puis, les gens de guerre savaient très bien qu'au moindre coup d'épée, les fioritures volent en morceau. Du bon acier, il n'y avait rien de mieux... Et c'était bien loin de ces cochons dinde ailé aux poses à la grâce discutable qui ornaient les heaumes de ces soldats.

Avec une certaine non-chalance, Trystan se mit devant le joli carosse.

La dame à l'interieure en tout cas avait l'air quelque peu couroucé et elle semblait attendre quelque chose... si c'était les piou piou des oiseaux, elle étaient servit et pouvaient partir. Pour le reste... ben pour le reste, il avait l'air d'un cornichon dans leur bocal, attendant désespérément qu'on vienne les prendre.

Avec les boites de conserves qui les entouraient, ça faisait ton sur ton.

Finalement, Trystan prit la parole.

"Bonjour."

Il avait hésité entre "Yeah man!", "tagazock" ou encore "Salut les canailloux", mais c'était un peu trop pour une première rencontre. Autant rester dans le simple et formel.

Et la question qui tue...

"Excusez moi mais... vous êtes qui?"
Della
Une jeune personne se présenta qui semblait un peu intimidée.
Il faut dire que lorsqu'on voyait la Duchesse pour la première fois, il arrivait que l'on soit un tantinet impressionné voire refroidi par son attitude.
Pourtant, Della n'était pas méchante, elle ne mordait pas (ou peu), ne griffait pas (sauf son époux, parfois) et elle n'avait jamais mangé d'enfant (pas encore).

Elle sourit onc à la jeune femme.

Bien le bonjour, damoiselle. Comment allez-vous ?

Un sieur arriva à son tour, visiblement éméché.
A son salut, Della répondit également.


Bonjour, sieur.
Le sourire ne disparut pas cependant que le regard se posait sur l'homme. La Duchesse se dit qu'il aurait bien besoin d'une bonne tisane d'écorce de saule, ce pauvre bougre. Cela lui soulagerait le mal de crâne qu'il allait sans doute avoir bientôt.

Il est courtois et poli de se présenter soi-même avant que d'interroger sur l'identité d'une personne. La phrase fut dite calmement, sans animosité.
Mais ma foi...puisque j'ai la parole, je la garde ! Della sourit derechef et continua : Je me nomme Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor. Je suis l'épouse de sa Grâce le Duc Kéridil d'Amahir-Euphor, votre Duc. Nous...enfin je...pour aujourd'hui, nous faisons la visite de toutes les villes du Duché d'Orléans afin de rencontrer les maires et les habitants. Je suis d'ailleurs très heureuse de vous rencontrer.

Laissez-moi vous présenter la garde ducale composée essentiellement de braves soldats qui ont déjà maintes fois combattu et dont le courage est connu de tous ceux qui s'intéressent un peu à la bonne marche de l'Orléans. Ce qui est votre cas, peut-être.


La conversation était paisible, sur un ton joviale, tel était le souhait de la Duchesse qui ne cherchait pas à éblouir mais à rencontrer.

Elle reprit encore :
Et maintenant que vous savez qui je suis...je vous écoute, à votre tour. D'un petit signe de la tête, Della invitait l'homme à se présenter.
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Kalwynn
La route, une fois encore... mais cette fois-ci, elle conduisait le cortège ducal dans une ville que le borgne connaissait comme sa poche, même s'il avait été loin d'en percer tous les mystères : Gien.

Il avait chevauché en tête, surprenant la Rebelle au réveil. Rien ne semblait indiquer que la ducale caravane eut été attendue, ce qui somme toute n'étonna pas vraiment Kal... et le laissa de marbre. Il n'était pas là pour jouir des cocktails et festivités, mais bien pour assurer la sécurité du couple et garantir la bonne tenue de la troupe.

Une jeune femme sortit d'une maison, avant qu'un fêtard n'émerge d'une ruelle.
A la vue de ce dernier, le vétéran se souvint des soirées Giennoises bien animées.
Le jeune homme le reluqua bizarrement, son regard s'attardant sur les gardes... peut-être la Gienlain faisait-elle étinceler les heaumes ou les boucliers, pourtant rendus bien ternes par la poussière de la chevauchée.
Kalwynn les salua de la tête.

Puis rejetant sa lourde cape, l'officier borgne mit pied à terre et s'approcha du carosse.

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Trystan_artelion
Apparemment, la nenette n'avait pas apprécié la façon dont Trystan s'était adressé à elle. Quelques signe subtils le laissait à penser. Cette bouche en cul de poule et cet air plus coincé encore qui s'afficha sur son visage... ah non en fait elle était toujours en train de sourire. Un commentaire faillit passer les lèvres du jeune homme. Quelque chose comme "pête un coup, tu te sentira mieux" Mais non. Il avait trop dégrisé pour ça.

Il est courtois et poli de se présenter soi-même avant que d'interroger sur l'identité d'une personne.

*Ouai, et il est plus courtois et polis de descendre de son carosse lorsqu'on s'adresse à quelqu'un aussi.*

S'il y avait quelques petites choses à savoir sur Trystan d'Artelion, c'était qu'il adorait les tartes au citron, était lié d'une passion aussi folle que stupide pour sa servante et bien entendu, que la gueule de bois le rendait plus acide et sarcastique qu'il ne l'était à l'accoutumé. Tout du moins dans ses pensées.

Mais ma foi...puisque j'ai la parole, je la garde !

*Bonne idée, et abrège, j'ai mal au crâne*

Je me nomme Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor. Je suis l'épouse de sa Grâce le Duc Kéridil d'Amahir-Euphor, votre Duc.

*Pourquoi ils mettent tant de noms et de titre... récapitulons... Dulla, l'épouse de... eh défection, trop mal au crâne pour jouer à ça*

Nous...enfin je...

*Eh machine, t'es que l'épouse de bidule. On se calme avec les ''nous'' de majesté*

...pour aujourd'hui, nous faisons la visite de toutes les villes du Duché d'Orléans afin de rencontrer les maires et les habitants. Je suis d'ailleurs très heureuse de vous rencontrer.

*Et en plus, tu arrive pas à te décider entre le "je" et le "nous" c'était bien la peine de bafouiller*

Laissez-moi vous présenter la garde ducale composée essentiellement de braves soldats qui ont déjà maintes fois combattu et dont le courage est connu de tous ceux qui s'intéressent un peu à la bonne marche de l'Orléans. Ce qui est votre cas, peut-être.

*De se que j'en sais, Montargis a été pillé, Orléan assiégé par les troupes cherchant à renverser le roi et Gien en état d'alerte... je serais elle, je la ramènerais pas trop sur ces "braves soldats qui ont déjà maintes fois combattu et dont le courage est connu et bla et bla et bla"*

Quant on y repense, heureusement que tout se que l'on pense n'est pas forcément sut par ceux qui vous parlent. Trystan ne comptait plus vraiment le nombre de faute diplomatique ou de lèse majesté qu'il venait de commettre en pensée, mais il avait très certainement pulvérisé un record.

Et maintenant que vous savez qui je suis...je vous écoute, à votre tour.

Bon, à son tour de sortir de son image de simple poivrot un peu trop fêtard. Allé, c'est maintenant qu'on allait bien rire.

"Je suis Trystan d'Artelion, de la maison des Artelion de Château-Fer"

Si elle venait pour discuter et rencontrer les gens qui vivaient ici, cela aurait été mieux qu'elle le fasse à un autre moment, ou qu'elle ne le fasse pas du tout d'ailleurs. Cela aurait été encore mieux. Pour être tout à fait honnête, même s'il n'avait personnellement rien contre le duc et son épouse, Trystan était au nombre de ceux qui pensaient que Gien devrais être une ville franche. Durant tout le temps qu'il avait passé à Gien, il n'avait entendu parler des autorités ducales que lorsqu'il s'était agis de perpétrer une nouvelle crétinerie, pour réclamer le fruit de leur travail comme un dut ou pour le mariage du duc voilà quelques mois.

Autant dire que si elle n'était pas mal venue de son point de vu, la présence de cette femme n'était pas particulièrement souhaitée par le jeune homme qui lui collait d'emblé sur le front une étiquette "invitée-qui-se-tape-l'incruste-et-qu'on-aimerais-voir-partir-vite".

"Bienvenu à Gien, dit-il simplement."

Faut combattre le mal par le mal. Une petite rasade de gienlain coula dans la bouche de Trystan.

Le jeune homme éclata de rire en regardant le convois.

"Non, sincèrement, qu'est-ce que vous faites ici?"

L'excuse bidon qu'elle lui avait servit de la balade était loin de convaincre le jeune homme. A moins que la duchesse ne soit stupide, ce dont Trystan doutait.

Le duché était quelque peu en crise et elle, elle débarquait comme une fleure. Oui, c'est vrai que plus un mensonge est gros, plus ou l'avale facilement. Mais au bout d'un moment, tenter d'avaler un éléphant se révèle quelque peu compliqué.
Della
Le visage de l'homme laissait paraître quelque peu ses pensées ou en tout cas, son état d'esprit. Mais cela n'entama pas la bonne humeur de Della, elle en avait vu d'autres et de bien plus retors que lui. Il semblait gentil sous des airs blasés.

La Duchesse l'écouta donc.


Messire Trystan d'Artelion, je suis très heureuse de faire votre connaissance. Sachez-le.

Je vous remercie pour votre accueil.
Oui, d'accord, cela aurait pu être plus chaleureux, plus formel comme accueil mais...mais voilà, on faisait avec ce que l'on trouvait sur place et...viva la vie !

Messire...Della observa l'homme, d'un regard aimable...Je vous ai déjà exposé les raisons de notre présence à Gien. Il m'étonne que votre bonne Maire, Dame Hecat, ne vous ai pas prévenus, vous habitants de Gien de notre venue. Tout Orléans a été informé de ces visites...Mais cela n'est rien. Nous aurons ainsi la chance de faire quelques surprises !
Oui, rien ne vaut une bonne surprise...héhé.
Tenez...je vous prie d'accepter d'être notre guide, pour cette journée !

Et la Duchesse, qui était depuis le début déjà descendue du carrosse, avant même l'arrivée du gaillard, prit le bras du sieur Trystan, l'invitant à la conduire vers les mystères de Gien.
Un coup d'oeil quand même à la garde, histoire de s'assurer qu'ils la suivent...pas envie d'une trop mauvaise surprise, la Blonde.

Où allez-vous nous mener, messire, pour entamer cette visite à Gien ?
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Trystan_artelion
"Messire Trystan d'Artelion, je suis très heureuse de faire votre connaissance. Sachez-le."

*Dire un truc gentil serait de circonstance... dommage.*

"Je vous remercie pour votre accueil."

Elle avait l'air d'une parfaite idiote avec ce sourire vissé sur le visage.

"Messire...Je vous ai déjà exposé les raisons de notre présence à Gien. Il m'étonne que votre bonne Maire, Dame Hecat, ne vous ai pas prévenus, vous habitants de Gien de notre venue. Tout Orléans a été informé de ces visites...Mais cela n'est rien. Nous aurons ainsi la chance de faire quelques surprises !"

Plus qu'idiote en réalité. Complètement niaise. Est-ce qu'elle pensait sincèrement que le jeune homme était stupide à ce point? Tout les cerveaux n'étaient pas dans sa petite bulle d'Orléan et tout les cerveau n'étaient pas non plus aussi simplet et prévisible qu'elle semblait le penser. Si elle croyait le tromper avec son petit air enjoué, elle allait prendre cher la pauvrette.

"Tenez...je vous prie d'accepter d'être notre guide, pour cette journée !"

Elle lui tendit son bras pour qu'il la guide. Ne voulant pas commettre de crime de lèse majesté en refusant et bien qu'il en ait envie, Trystan prit galament le bras de la noble dame. Son guide? Lui? On allait rire... ah, elle voulait rencontrer le bon peuple de Gien hein? Eh bien commençons par le début. La base de la base. Il allait bien rire.

"Où allez-vous nous mener, messire, pour entamer cette visite à Gien ?"

Trystan lui adressa un de ces sourire charmeur de beau brun ténébreux.

"A la rencontre du bon peuple de Gien madame, comme selon vos souhaits. La surprise sera grande."

Tranquillement, il l'entrainait à travers la ville, suivit de prêt par sa garde rapprochée. Et s'il passait assez prêt des flaques à l'aspect peu engageant, ce n'était tout de même pas la faute de Trystan. Enfin, si, peut-être un petit peu. Mais cela, n'était pas sa faute si la longue robe de cette dame frollait le sol. Vive la capilarité.

"Savez vous madame que vous avez déjà commis deux erreurs depuis votre arrivée?"

Trystan gardait un air jovial et réjouis, calquant son sourire idiot sur celui de la duchesse.

"La première était de tenter de me faire croire qu'avec Montargis pillé, Gien en état d'allerte et le siège d'Orléan par les troupes du roi Eusaias, vous et le duc n'avez rien d'autre à faire que de vous promener à travers la campagne."

Voilà, c'était dit, il n'était pas dupe et ne le serait sans doute jamais. En tout cas, pas tant qu'elle le prendrait pour un idiot.

"La seconde est de m'avoir laissé vous approcher à ce point. Je pourrais vous percer le coeur avec un stylet dissimulé dans ma manche avant que vous ne puissiez réagir. Vous ou votre garde. Heureusement que je ne suis pas un bandit ou un ennemi du duché."

L'art de l'assassina politique lui semblait être étranger.

Elle avait commis une troisième erreur liée à la première. Avec toujours ce sourire au visage, Trystan indiqua à la jeune femme une sympathique et riante auberge.

"Allons donc à la rencontre du bon peuple de Gien madame."

A l’intérieur, on riait, on buvait... beaucoup... trop. Voleurs, catins et autre, c'était un peu tout se que Gien comptait de gens peu scrupuleux. On commence la visite par le bas de la société.

"Bienvenue à L'Ivrogneraie madame, dit Trystan sans se dépatir de son sourire."

Il n'avait rien fait d'autre que se qu'elle lui avait demandé et n'était en rien répréenssible. Elle voulait voir le peuple de Gien. L'Ivrogneraie ne désemplissait pas. Elle en aurait pour son argent.

La troisième erreur de la duchesse avait été de le prendre pour un idiot ET de le choisir pour guide.
Titoune90
La jeune femme me salua. Ignorant toujours qui elle était, je saluais aussi et je me présentais:
Bonjour Madame, je suis Titoune. Je vais bien, je vous remercie et vous?

Notre discussion fut interrompue par l'arrivée de Trystan. Je ne pus cacher ma stupéfaction en le voyant débouler ivre mort. Je retins un fou rire en l'entendant et en le voyant. Je n'avais jamais vu Trystan dans cet état. L'attitude de la dame vis à vis de lui m'étonna, plus encore quand elle dit son nom. Que faisait elle ici? Personne n'avait été arrivé de sa visite.
Je me dirigeais vers Trystan pour lui retirer sa bouteille et le soutenir. Je ne pouvais prononcer une parole, sinon j'allais éclater de rire. La situation était des plus cocasse. Une duchesse face à un ivre mort. Surtout lorsqu'elle lui demanda de lui servir de guide. Elle avait peur de rien Les regardant partir ensemble, je retournais chez moi J'avais vu dans quelle direction Trystan l'emmenait. La duchesse allait pas être déçue
Della
Della ne se laissa pas démonter. Elle ne dit mot, se contenta de suivre le bonhomme jusqu'à l'auberge à l'intérieur de laquelle il voulut l'inviter à entrer. Elle resta en retrait, devant l'établissement sans y entrer. Non pas qu'elle craigne ce genre d'établissements, elle n'était pas née de la dernière pluie, elle en avait vu des bouges et des bien pires que celui-ci lors de la Croisade en Anjou, face aux hérétiques alors qu'elle servait sous les oriflammes de l'Ordre Teutonique, mais surtout parce que son guide venait de rater l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le fonctionnement politique du Duché. Il voulait jouer au malin...il venait de perdre.

D'un ton neutre, elle s'adressa à lui.

Messire...je n'ai commis aucune erreur et si tant était-il que je l'eusse fait, il ne vous revient pas de porter une critique. Cela est une chose.

Une autre chose que vous allez apprendre aujourd'hui est que si j'ai énormément de défauts, il en est que je n'ai pas...le mensonge. Pas plus à vous qu'à n'importe qui d'autre, y compris au roi, je ne mens. Ainsi, par exemple, je m'en vais vous dire que vous êtes un ivrogne...voyez, je ne mens pas.

Pour votre idée de vouloir m'assassiner...il aurait fallu, si vous aviez eu pour idée de tenter le coup, que vous évitiez de téter la bouteille comme vous l'avez fait.

Enfin, et je terminerais par là notre conversation, il est fort regrettable que vous choisissiez d'entamer la visite de votre village par cet endroit.
D'un mouvement de tête, Della indiquait l'auberge. Si vous étiez un peu fier de Gien, ce n'est par là que vous débuteriez la visite.

Considérant alors le gueux d'un regard sombre, elle finit : Je vous salue, messire.

Là-dessus, la Duchesse tourna les talons et à nouveau entourée de la garde, elle revint sur ses pas.

Allons, mes amis, allons voir si sa Grâce est arrivée.

Ensemble, ils revinrent au carrosse...Qui a vu le Duc ?

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Trystan_artelion
Prévisible. Il n'y avait tout simplement rien de plus à dire. Cette pauvre gourde était tout se qu'il y avait de plus prévisible. Drapée dans son orgueuil, elle avait réagis avec toute la suffisance voulut par son rang. Malheureusement pour elle, elle ne se trouvait pas entourée de sa cour de flateurs dans laquelle elle était reine aujourd'hui. Elle était à Gien, une ville qu'on ne surnommait pas la Rebelle pour rien.

Une ville où on appréciait peu le pouvoir central, sauf s'il émanait de la couronne elle même. La pauvrette. Elle risquait d'avoir une mauvaise surprise. Très mauvaise même lorsque son époux réclamerait comme un dut un honneur qui ne lui revenait en rien.

Et la quatrième erreur venait s'ajouter aux autres.

Décidément, elle accumulait les bourdes.

Ses répliques étaient creuses et pleines d'une véhémence dont Trystan n'avait qu'ure.

L'habit ne fait pas le moine dit-on.

Un proverbe sage que la grognasse aurait mieux fait de se le rappeler. D'un homme qui était sortit la veille pour prendre un peu de bon temps dans une auberge et s'était présenté à elle un peu éméché, elle avait fait un ivrogne notoire. D'une plaisanterie potache dont on pouvait rire et dont elle n'aurait que gagné à s'en amusé, elle en avait fait une attaque à son honneur.

Elle ne s'attirait aucune sympathie.

Jetant sa bouteille sur le côté, Trystan observa la jeune femme s'éloigner à pas pressé, attendant leur prochaine rencontre avec impatience.

Car gueux, Trystan l'était peut-être un peu.

Mais membre du conseil municipal, cela, il n'y avait pas de doute.

La Duchesse venait de passer un premier teste auprès d'une personne qui avait son mot à dire à Gien.

Le résultat était loin d'être en sa faveur.
--Evrard
Citation:
La mairesse a été enlevée!


Voilà ce qu'on entendit, venant du côté de la mairie.
La rumeur parcourait déjà la ville de Gien, la mairesse avait été enlevée !
Ceci devait expliquer la raison de son absence au devant du carrosse ducal.

Accourant les bras en l'air, l'air hagard, le garde de la mairie arrivant en criant :

    La mairesse a été enlevée!
    Faut faire quelque chose !!!!
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