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[RP] Puisque la vie est un jeu...

Abzal
Pour être subversif, il faut être subjectif.*

La vie est un jeu. La richesse lui conférait le pouvoir. Les hommes, tous les hommes étaient ses jouets. Il y avait ses pions. Ceux qui travaillaient pour lui de temps à autre, quand il en avait besoin. Et il avait ses jouets. Des sortes d'esclaves. A sa sauce. Il était le maître du jeu. Du moins il le pensait. Vieillard, et pervers, il avait tout pour plaire, notre quinquagénaire. Abzal. Quel homme. Quel scélérat. Il ne devait rien aux autres, mais les autres lui devaient tout. Sentiment de puissance, orgueil démesuré. Egoïsme pervers. Abzal. Quand il jouait, s'il perdait il ne perdait rien, s'il gagnait, il gagnait tout. La vie était un jeu, qu'il savait mener à sa façon. Il trichait souvent pour gagner. Comme dans tous les jeux. Il n'avait aucun devoir, seulement des droits. Abzal était un homme imbus de lui-même, et bien trop sûr de lui. Possédé par l'hybris. Ma démesure la plus extrême. Et il aimait ça. Sans s'en rendre vraiment compte. Il n'avait jamais été réellement embêté dans sa vie.

Jamais réellement, sauf avec elle. Cette famille. La chose avait commencé avec le père. Le père, qui avait emprunté. Beaucoup emprunté. Beaucoup trop pour lui. Mais si Abzal le savait, il ne s'en inquiétait pas. Il savait qu'il trouverait le moyen de se faire rembourser plus tard. Et si ce n'était en écus, ce serait autrement. Les intérêts en prime. Finalement, quand l'homme, dont il avait appris bien des choses, par surveillance permanente, au fil de sa vie, fut enterré Abzal sut qu'il était temps d'agir. Sa fille était trop petite pour se défendre. Et personne ne le ferait pour elle. D'abord esclave, tant qu'elle petite, elle devint rapidement un jouet. Un tout autre jouet. Pour satisfaire ses désirs pervers, ainsi que ceux de ses amis. Il aimait même les regarder faire. Maltraiter, abuser. Pauvre enfant. Quel homme heureux. Jusqu'au jour où Son jouet avait disparu. Avec un autre jouet, dont il se fichait éperdumment.

Son jouet. La mioche, qui commençait déjà à ressembler à une femme était partie au mauvais moment. Elle n'aurait pas dû. Et elle n'aurait pas dû pouvoir. L'homme en avait prit pour son grade et sa fierté. Et ses autres jouets, tous les autres, en avait pâti pendant un long moment. Puis finalement, un peu de temps était passé. La rancoeur et l'amertume n'avait pas réellement diminué. Au contraire. Elles avaient augmenté pour laisser place à une haine et une envie de possession indéfinissable. Maintenant, il fallait simplement la retrouver. Et rattraper le temps perdu. Qu'on lui rembourse sa dette. Il envoya alors un sbire chercher ses pions. Il ne les appelait pas ainsi devant eux, car cela blesserait leur amour-propre et risquait de nuir à leur travail. Mais, il n'en pensait pas moins. Il laissa son sbire se charger de les trouver et de leur expliquer la mission, en restant tranquillement à son domaine, pour s'occuper de ses affaires, et continuer son jeu en plaçant ses pions sur l"échiquier fictif.

Quand son sbire trouva enfin les itinérants de la mauvaise action dans un coin de la ville, il leur procura un discours assez bref, et simple, en leur tendant une légère bourse, une avance, pour le travail à venir. Doublé s'il était bien fait, et assez rapidement.


Abzal vous demande.
Il m'a d'mandé d"vous donnez ça. Le double quand vous lui aurez ramener, vivant et capable de parler, un brun, cheveux long, trois cicatrices sur le visage. On ignore son nom. Peu apprécié des gens du coin. Du coin... Berry il paraît.
Enfin vous vous débrouillez. Il le veut. Et le bon. Et vite.


* Frederic Beigbeder, L'égoïste romantique
Odenaiss
Quand la nuit parle : Mauvais rêve ou pressentiment ?


{ Quelque part - Dans un coin paumé du Royaume de France - Une nuit cauchemardesque : retour sur une vie passée }

    Jeudi… Fin de Journée. Foutu jour ! Maudite soirée. S’il était une journée qu’elle souhaiterait définitivement rayer, elle serait celle-là. Ne plus jamais avoir à vivre ce jour qui lui est synonyme de calvaire. Mais là n’est qu’un rêve. La soirée qui s’annonce sera une fois encore cauchemardesque.

    Et ce soir, comme elle en a pris coutume, elle attend, cloîtrée dans sa chambre, se tenant debout face à la fenêtre qui donne vu sur l’entrée du domaine. Dehors l’hiver est là, rude et frileux et de la terre s’élève lentement une exhalaison qui se dissipe dans l’air d’un monde sans lumière. La nuit est tombée depuis fort longtemps apportant avec elle son lot d’inquiétude et cette angoisse diffuse qui la prend à la gorge et lui resserre les tripes.

    Plus que quelques minutes…

    Bientôt à son calvaire de recommencer. Plus que quelques instants avant de voir venir son habituel bourreau, qui en hôte parfaite se tiendra prêt à accueillir ses futurs invités.
    Et la silhouette ne se fait pas tarder. Abzal : Maître tortionnaire de son cœur, de ses chairs. Il dévale les escaliers alors qu’une voiture fait son entrée passant les portes de la propriété. Attelée de deux chevaux, avec cocher à l’avant, elle n’est en rien un de ces fiacres de place que l’on hèle au carrefour. Sur la portière s’étale un blason. Le véhicule appartient donc à la noblesse. Nobles qui en sortent au nombre de quatre, formant deux couples.
    A aucun moment elle ne se demande ce qu’ils sont venus faire là. Non. Car elle ne sait que trop bien quelle sera la teneur de la soirée.

    Songeuse, ses yeux rivés sur le perron, elle croise le regard d’Abzal et l’imagine, avec au coin des lèvres un sourire qui s’étire à l’idée que bientôt il va venir la chercher. Et cet instant, comme toutes les autres fois, elle le redoute. Déjà le malaise se fait ressentir plus intense s’accompagnant d’une contraction violente de son estomac et d’une nausée qui se fait de plus en plus pressante.
    Il lui faut s’asseoir avant qu’elle ne tombe. Sitôt elle abandonne la fenêtre et vient s’installer sur le bord de sa couche. Un grand coup, les doigts viennent froisser la couverture qui drape le lit.
    Elle voudrait hurler, mais cette frayeur qui la prend au cou et lui tient la gorge serrée l’en empêche. Elle voudrait fuir, mais elle ne peut pas. Trop jeune, elle ne sait encore comment faire et où aller. Seule, elle ne peut pas grand chose contre l’Infâme.
    Un jour, elle pourra. Mais pour l’heure, il faut prendre mal en patience.

    Doucement, les doigts relâche l’étoffe et avec eux son corps d’adolescente se détend. La tête se relève et la voilà qui se mire dans ce miroir exposé là, sur le mur qui lui fait face.
    Odénaiss… Quatorze ans et un physique qui n’avait désormais plus rien de celui d’une enfant. Domestique à la fraîcheur candide, aux yeux et aux cheveux sombres, belle dans sa misère, était déjà porteuse d’appâts féminins trahissant son âge nubile. Des mois déjà qu’Abzal avait remarqué le changement qui chez elle s’était opéré. Des mois maintenant, qu’il l’incluait dans ses soirées.
    Soirées… Terme bien poli pour désigner en réalité des débauches orgiaques ou aucun tabou ne semblait pouvoir exister dans un crescendo de folies sexuelles.

    Odénaiss. Pieuse et douce enfant, qui sous les traits et les manières abjectes d’un homme qui fit d’elle la complice de ses crimes et de son appétit pour la bagatelle, faisant d’elle son jouet préféré, vit son innocence et sa candeur éclater aux quatre vents.
    Ce soir encore elle s’apprête à être sa chose.

    Plus que quelques secondes…

    Déjà elle entend ses pas s’approcher de sa démarche assurée. Bruit de pas qui cesse. Il est là, derrière la porte. Sur la poignée, elle sent la lourdeur de sa main qui se pose, ses doigts qui s’y agrippent. De l’autre, le bruit d’un jeu de clé qui tinte au fond d’une poche et qui vient d’être libérée.
    Sentiment d’horreur suprême lorsque la clé s’immisce et fait claquer la serrure. Cette fois encore, elle ne cassera pas. Tétanisée, elle ne se tourne pas vers la porte qui grince et qui s’entrouvre laissant apparaître visage mal aimé, silhouette détesté. L’image de lui que lui renvoie le miroir la répulse déjà bien assez. Et cette main qui s’en vient alors s’insinuer dans l’ébène de ses cheveux tandis qu’il prend place près d’elle. De dégoût, elle ne peut réprimer qu’un frisson. Le souffle soudain se coupe lorsque les doigts s’aventurent sur sa nuque et qu’il vient sur les lèvres adolescente, cueillir un baiser. La bile remonte dans l’estomac, puis le long de l’œsophage. Il lui donne l’envie de vomir. De ce qu’elle à de force, elle tente le repousser, mais sentant le coup venir, il vient la plaquer contre la couche, son corps faisant poids sur le sien. La dextre féroce empoigne ses cheveux tandis que la senestre se fait ferme autour de sa gorge, l’empêchant d’émettre le moindre son. Et il serre, serre… L’étrangle sous la véhémence d’une main qui s’accroche.
    Et elle de suffoquer. Elle croit mourir.

    Les paupières alourdies, mi-closes, elle voit la silhouette d’Abzal qui se trouble jusqu'à disparaître. Son corps en rythme avec son cœur battent la dernière mesure. Elle sent son souffle qui s’échappe. Secousse d'un corps affaibli, le dernier soubresaut peut-être...
    Le dernier ? Non !


A nouveau, elle sent son corps qui s’agite sous l’étreinte de deux mains qui l’empoignent et une voix qui s'immisce dans ses esgourdes lui intimant d’ouvrir les yeux.
Il est là, venue l’arracher à son sommeil destructeur. C’est bien lui, son Autre, sur qui ses mires finissent de s’ouvrir. Le souffle haut et rapide ralentit. Sauvée, il lui faut trouver le réconfort et cette sécurité que lui seul est capable de lui donner. Brusquement, elle passe ses bras autour de son cou se logeant entre ses bras.
Ce n’était rien d’autre qu’ un cauchemar. Un de plus venu perturber ses nuits.
Manifestation onirique ? Mauvais pressentiment ? L’ombre d’Abzal plane depuis si longtemps…
Rodrielle
Les trouver n'avait pas été difficile. Leur réputation s'accroissait au fil des mois et les Corleone étaient maintenant connus pour être de bons mercenaires. Donnez-leur une belle bourse d'écus et ils vous feront un travail impeccable avec soin et en laissant le moins de preuve possible. Ils étaient également suffisamment nombreux pour agir sur tous les tableaux : assassinat, vol, traque ou recherche de simples informations... Presque cette Famille excellait dans les plus sombres domaines.

    - Cour des Miracles -


L'auberge des Cinq Sens était l'un de leurs repères, la propriété de la Matriarche Corleone. Voilà déjà quelques jours qu'elle traînait par ici, donnant un coup de main aux Basilisk qui tentaient de prendre du pouvoir sur la Cour mais également pour cacher son nouveau vice à base d'Opium. De plus en plus pâle, irritée et irritable facilement, elle passait beaucoup de journée à prendre des vies lorsqu'on lui demandait ou encore à saccager la sienne.

La Tatouée était donc, ce jour-là, à l'auberge. Assise à l'entrée avec un verre de vin rouge. La personne qui s'avançait vers elle ne l'inquiétait pas : la dague attachée à sa taille pouvait être facilement sortie pour lui égorger la gorge en cas d'attaque. Mais l'homme semblait pour l'instant inoffensif et il semblait approcher en connaisseur. Tout dans son attitude (sa discrétion, ses regards circulaires) signalait un nouveau contrat.

"Abzal vous demande."

La Corleone sourit. La suite lui plus tout autant d'ailleurs, et elle attrapa la bourse rapidement pour regarder la somme qui s'y trouvait. Froncement de sourcils. C'était tout de même peu, même si l'Abzal lui donnait le double. Ne savoir qu'une marque physique et le duché où l'inconnu se trouve n'étaient que de faibles informations. Elle redressa la tête une fois que le sbire eut terminé.

Et c'est avec ça questo se débrouille ? Le manque d'information pourrait valoir quelques écus de plus. Tu le diras à ton... maître.

Regard mesquin et l'italienne rangea la bourse dans sa poche avant de se redresser. Malgré le manque d'information, elle s'occuperait tout de même de cette affaire. Si l'Abzal était riche, leur réputation augmenterait parmi la noblesse et la bourgeoisie... Après tout, n'est-ce pas eux qui sont les plus vils ?

Dis lui aussi que les Corleone s'en occupent. Donne-moi son adresse, que je lui ramène l'homme en mains propres.

Echange d'adresses fut faite, l'autre repartit et la Tatouée ravie. Il ne manquait plus qu'à mettre quelques personnes avec elle sur le coup. Et elle s'avait parfaitement qui... Elle rentra donc dans l'auberge et attrapa vélin et plume. Assise à une table, elle allait demander un coup de main à la plus somptueuse des voleuses italiennes, membre de la famille par alliance ; même si elle ne portait pas le même nom, le même sang coulait dans ses veines et Rodrielle avait en elle toute sa confiance.



A Jenifael Vitalis Da Roma,
A ma chère cousine.

Mia Bella

Que dirais-tu d'une petite sortie en famille ?
Une recherche masculine pour un contrat qui rapporte. Pas d'assassinat, juste une traque.
Rendez-vous en Berry.

Ciao.
Rodrielle C.


La lettre fut attachée à la patte du premier pigeon qu'elle trouva. Jeni ne devait pas être loin et la se rendrait rapidement en Berry. La suite allait être aussi facile.
Premier arrêt : le clan des Basilisk. Elle avait besoin de sa douce Folie, belle rouquine éclatante de vitalité, assoiffée de sang et une main adéquate pour la torture. Rodrielle se rendit donc au manoir et se rendit directement dans la chambre de Ziou. Toc toc toc, l'italienne n'attend pas et entre. Un sourire chaleureux à sa belle Folie, elle s'approche et glisse son doigt sur sa joue encore lisse.

La mia Follia, viens avec moi, on va s'amuser...

Elle attend que la rousse soit prête avant de partir. Direction : chez elle. Parce qu'on ne part pas à la chasse sans les affaires adéquates et parce qu'elle avait eu une idée... Elouan. Son fils, mercenaire en devenir, son monde. Elouan avait su grandir et apprendre en si peu de temps ! Il avait connu la guerre et avait aimé ça, il était temps à présent de le faire entrer dans son monde à elle. Vraiment. Elle lui avait promis qu'il serait un Corleone à part entière, qu'il le méritait et qu'il connaîtrait tout, comme elle. Elouan était son héritier et cela pour toutes ses activités. Elle lui apprendrait donc, dès aujourd'hui.

La route ne fut pas longue, quelques heures tout au plus. Elle avait, sur le chemin, prit des nouvelles de sa Folie qui l'accompagnait, lui avait expliqué en gros la mission qui les attendait. Et il arrivèrent enfin. L'italienne descendit, embrassa Fralis en lui expliquant qu'elle amenait le fils prodige en mission, avec elle, et que s'il voulait venir qu'il était le bienvenu, évidemment. Elle faisait tout, aussi, pour cacher son air de nouvelle droguée, son attitude de junkie qu'elle ne pourrait plus cacher longtemps à l'homme qui -quoiqu'elle veuille ou fasse- avait conquit son coeur. Puis elle alla chercher Elouan.

Tesoro ! Andiamo ! C'est l'heure !

Il comprendrait certainement.
Passage ensuite à la salle d'armes, avec la rouquine, pour que toutes deux choisissent ce qu'elles souhaitaient comme "jouet" : dague, stilleto et sabre de cavalerie pour l'italienne tout d'abord. Elouan aussi avait le droit de choisir. Après tout, c'était son premier contrat ! Quelle fierté ! Puis, une fois que tout le monde eut choisit et fut prêt, il fut l'heure de partir.

Direction : le Berry !




questo = ça
mia bella : Ma Belle
ciao = Au revoir
la mia folia = Ma Folie
Tesoro ! Andiamo ! = trésor ! on y va !

_________________
Jenifaelr
[Nevers - 23 Rue des Casse cou ]

La belle Italienne riait,c'était le soir,déjà lorsqu'elle reçu le pigeon,un pigeon qui attendait sur la longue table de la cuisine de cette maison.Elle était vêtu de Rubis en entrant,un géant la suivant,une cape de soie rubis,donnant l'impression d'être du sang,coulant sur sa superbe silhouette.Décrochant la lettre de la patte du pigeon,la belle Vitalis s'installa à table pour la lire :



A Jenifael Vitalis Da Roma,
A ma chère cousine.

Mia Bella

Que dirais-tu d'une petite sortie en famille ?
Une recherche masculine pour un contrat qui rapporte. Pas d'assassinat, juste une traque.
Rendez-vous en Berry.

Ciao.
Rodrielle C.


Sa langue claqua dans sa bouche.Un sourire vint sur son visage,ses yeux bleu ciel se posèrent sur le géant :


"- Restez ici ... Autant que vous le voudrez,je doit partir "

Elle lui sourit,alors qu'il parait se coucher.Pour une fois,elle pouvait garder ses secrets.Elle écrivit à Rosalie,la douce pucelle italienne,lui servant de domestique :




La mia bella Rosalie

Si occupa di zaffiro e smeraldo, lascio per la missione Berry, lo farei.

J.L..V.D.R - Le Rubis flamboyant


Puis,elle répond à la Corleone cousine




Mia cugina

Je part immédiatement,il est tout de même dommage,qu'il n'est prévu aucune goutte de sang ... Néanmoins,je prévient,je ne serait pas responsable des dommages,que mes armes,pourraient occasionnée par accident.

Ta cousine Jenifael Lisbeth Vitalis Da Roma
Le Rubis Flamboyant


Le pigeon repartie ... Elle n'était pas la fille du Rubis sanglant,pour rien ! Son boulot n'était pas de tuer,mais de voler,de chercher des informations ... Mais bien sûr,souvent certains dommages s'ajouter aux missions des Vitalis.Elle monta à l'étage,s'introduisant dans les chambres de ses filles,déposa un baiser sur chacun de leur fronts,puis alla s'introduire dans la chambre du géant,un doux baiser fût déposer sur les lèvres de celui-ci.La Vitalis,alla se changer,tout en noir.Ses longs cheveux de soie vénitienne,serrer dans un chignon épais,sa poitrine,imposante,serrée elle dans de grandes bandes de tissu,une chemise d'homme à longue manche,des braies,des bas,des bottes ... Et deux capes.L'une d'une soie fine et noir,l'autre lourde,d'un Rubis flamboyant.Ses épais fût prise,ainsi que ses dagues,dans une besace elle fourra un vêtement claire,une robe simple,sans chichi,une fiole d'un poison et quelques autres surprise.Une bourse remplit d'écus,vient également se joindre à se joyeux fouillis.

Si d'apparence les Corleones et les Vitalis Da Roma,n'avait d'autre lien que leurs arbre,si ont les connaissaient,ont pouvait vite voir chez les Vitalis,que ceux-ci était aussi efficace que les Corleone,en plus discret ... Mais également que leurs art étais différent,celui du vole,de la dissimulation,de la fuite,de l'apparence ... Un art,dans lequel il fallait exceller pour avoir leur richesse.

Ainsi,la Vitalis Da Roma,se mit en route pour le Berry.Elle trouverais bien un moyen,de contacter la cousine sur place.



La mia bella Rosalie
Si occupa di zaffiro e smeraldo, lascio per la missione Berry, lo farei. = Ma belle Rosalie,occupe toi du saphir et de l'émeraude,je part pour le Berry en mission,je reviendrais

Mia cugina = ma cousine

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Intéressé pour RP avec Jeny? ==> MP !!
Ziou
Et Folie suit, sans rien demander, le sourire ancré sur ses lèvres sucrées.
Je te suivrai jusqu'au bout du monde, ma Reyne, si tu me le demandais.


- Ziou !

Pas de baluchons pour la rousse, rien à récupérer en vérité. Car après tout, elle a sa robe, une taille trop grande, rattrapée par un corset de cuir, elle a ses bottines, crasseuses, qui lui font sans doute mal aux pieds.
Elle a le stylet d'argent, son précieux, bien au chaud au creux du décolleté provocateur, & sa hache à sa hanche qui balance, qui balance...
Folie est toujours prête à partir.

Alors rapidement, la route est prise, & les deux Corleone se mettent à discuter, ou plutôt... L'une parle, l'autre babille.
La douce enfant n'est pas bien à l'aise au jeu de la parole.
Mais elle s'y plie, pourtant, & elle s'y amuse, à raconter sa vie, à raconter ses morts, à raconter le sang à grand renfort de gestes & d'émeraudes brillantes.


- Et Ziou ! Tête roule, & fontaine, fontaaaaine avec du sang, partout, partout, partout ! Tachée là, & là, & là, & lui bouge les bras encore, & encore, & encore, alors Ziou ! Hache dans le torse, ça craque partout, ça...

Et on est arrivé.
La flamboyante se tait enfin, s'immobilise de même, salue d'une embrassade fraternelle & Fralis, & Elouan (la famille de ma famille est ma famille, check !) & suit la Tatouée comme une ombre dansante jusqu'à la salle d'armes.
Dilemme. L'attirail est tentant, mais après tout, elle a déjà ce qu'il faut. Une hache aiguisée, un stylet délicat, & des mains tachées de sang.
Oui mais... Folie est avide, & c'est avec une paire de sabres à la ceinture qu'elle ressort, heureuse visiblement, très heureuse.
Et quand enfin tout le monde est prêt, quand enfin la recherche est prête à commencer, l'enfant, qui ne prenait tout cela que pour un jeu, se redresse & inspire, profondément.
La chasse est ouverte, les chiens sont lâchés.
Quelle belle journée pour une chasse à courre.

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Elouan.
Tesoro ! Andiamo ! C'est l'heure !

L’ordre était tombé, comme un coup de hache. Tout juste remis de ses blessures, plus déterminé que jamais a faire honneur a sa mère, son nom, et apprendre son « métiers » Elouan n’avait pas lambiné. Si tôt dis, sitôt prêt ! Ses maigres bagages était fait depuis quelque temps déjà, prêt a partir n’importe quand, n’ importe où. Il avait retenu cela de l’armée, voyager léger pour plus de rapidité.

C’est ainsi qu’a peine la voix de sa mère résonant dans le couloir de l’escalier, le môme avait attrapé sa besace, enfilé sa ceinture, glissé sa dague dans le fourreau et était descendu quatre a quatre prêt à partir à l’aventure.
Passage obligé en salle d’arme, aussi fier que pouvait l’être un italien, le môme, sous le regard approbateur de la Tatoué, attrapa un arc, un carquois sans oublié… sa fronde glissé dans la besace.


-J’suis prêt !

Haut comme trois pommes et déjà le regard d’un petit guerrier, Elouan fixa sa mère avec aplombs, sûr de lui. Depuis qu’elle l’avait trouvé c’était ce qu’il voulait, devenir mercenaire, qu’elle lui apprenne le métiers, et pas seulement à se battre, non ! Il voulait apprendre, être comme elle, lui ressemblait. Contre son avis il était parti a la guerre, contre son avis il s’était battu. Le pansement sur son épaule sous sa chemise en était même la preuve, comme un grand, fier combattant il avait été blessé, frôlé la mort, mais il était là, bien vivant et plus aguerris que jamais.
Que la fête commence !!!

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Rodrielle
Ils étaient partis, déterminés et prêts à leur recherche. Fière, l'italienne prenait les devants, Baäl semblant comprendre la hâte qu'elle avait à arriver en Berry puisqu'il était vite monté au triple galop. Le chemin n'allait pas être long, ce duché de malheur était prêt de chez elle. Quelle idée d'être en Berry ! Tous des hypocrites, des lâches... Bref ! Vous l'aurez compris, Rodrielle n'aime pas ce duché. Mais le chemin fut vite pratiqué et rapidement ils cherchèrent tous les trois une auberge ; ce fut à leur arrivée que le pigeon, presque mort, arriva à côté d'elle. La cousine arrivait elle aussi à la vitesse de l'éclair, c'était parfait ! Il suffisait juste de lui répondre tout aussi vite :



Perfetto.
Rendez-vous à l'auberge municipale.
R.C.


    [Berry - Mise au point]


Ils étaient installés tous les trois dans la même chambre et un autre lit était disponible pour le Rubis à son arrivée. Rodrielle n'avait pas envie de payer quatre chambres différentes et elle avait prévenu tout le monde : ils n'étaient pas ici pour dormir. Voilà, Elouan, voit comment est la vie de mercenaire : garder ses écus pour en avoir plus, vivre dans l'incommodité -ou presque- et travailler. Ils étaient donc installés à une table, le soir, pour manger, mais la Tatouée avait la tête ailleurs. Sur la table : un parchemin avec les informations du sous-fifre.

    - Trois cicatrices au visage.
    - Brun, cheveux longs.
    - Berry, mauvaise réputation.


Et à chaque fois qu'elle lisait ces maigres mots, l'italienne grognait. Qu'allaient-ils pouvoir faire avec ça ? Fouiller tous les recoins, faire toutes les tavernes de fond en comble et payer les gens pour qu'ils parlent. Faudra noter d'ailleurs ce qu'ils donnent aux beaux-parleurs, que l'Abzal leur rembourse. Regard à son fils et à la rousse.

Va falloir en faire parler un maximum. Qu'importe la façon : on les paye, on les menace, on les torture selon l'endroit où on les cherche. Elouan, je compte sur toi pour aller voir sur le marché, c'est comme ton lieu de prédilection, non ? Ziou, Mia Bella, je te laisse les lieux les plus sombres du Berry. Moi j'me charge des tavernes... Et on verra avec Jenifael quand elle sera là.

Des questions ?


Ce n'était pas non plus le moment pour lui demander d'être aimable. A chaque contrat, l'italienne était toujours tendue, sévère, sur les nerfs. Un seul regard tendre fut offert à son enfant, fière de le voir grandir et suivre ses propres traces. S'il réussissait cette mission, il deviendrait très vite mercenaire. Elle y tenait, en fait, à cette mission. Pourvu qu'il trouve le balafré rapidement !



Perfetto = parfait
Mia Bella = ma belle

_________________
Ziou
Il n'y a de questions que pour ceux qui doutent.
Et Folie, elle, ne doute pas, préférant s'engouffrer dans ce qui pourrait faire peur plutôt que d'hésiter. C'est sa force, à la rousse enfant, que de n'avoir peur de rien d'autre que d'elle-même.

Les mots de Rod' ont été prononcés, le jeu est simple, amusant, lassant s'il devient trop long.
Brun, cheveux longs, trois balafres... C'est tout ce qu'elle a retenu, c'est tout ce qu'elle retiendra, c'est tout ce que ses émeraudes brillantes & assoiffées se contenteront de voir.
Le groupe est délaissé, d'un claquement de langue, Ziou n'est plus qu'une lointaine hypothèse.

Mais l'hypothèse a le nez fin, l'oeil avisé, & l'irrépressible besoin de tout recolorer de carmin.
Inconstance. Les bas-fonds berrichons n'ont qu'à bien se tenir.

_________________
Vahanian
Alors, comment va le Berry ? Bin, je ne sais pas, je suis en Guyenne !
    Hé oui, encore une fois, bien loin de se douter que l’on cherchait après lui pour une obscure raison pécuniaire impliquant une histoire de demi-sœur dont il ignorait même jusqu’à l’existence (à moins que ce ne fut le contraire ?), notre brun à la renommée généralement peu flatteuse, se payait une bière à Cahors.



En taverne, donc, à Cahors, ville fruitière de la Guyenne, se trouvait l'homme dont le vrai prénom était Vahanian, dont le nom de famille était ignoré sinon oublié et dont le nom de famille d'emprunt du moment était « de la Tronchembière ». Histoire de se moquer gentiment des nobles Poitevins coincés, puants, niais et sans intérêt qu'il avait pu croiser. On eut pu croire que le nom choisi était bien trop « gros » et ridicule à l'oreille pour faire illusion et que la plaisanterie suintait de toutes les lettres... On eut pu... Mais il existe heureusement en ce bas monde des badauds assez crédules – pour ne pas dire assez cons – pour vous prendre pour un prince alors que vous avez le verbiage du gueux et l’apparat proche de celui d'un cochon sauvage... Et surtout pour deviner votre nom alors que vous ne l'avez donné !

En effet, alors qu'il savourait seul le silence d'une taverne vidée de tout occupant humain, profitant de cela pour mettre à jour sa correspondance écrite, voilà qu'une sorte de pouilleux à l'air aussi naïf et stupide que crétin et méchant apparaissait sur le seuil de l'établissement. La conversation, déjà, partait bien.

- Yo le riche !
- ...

« Yo », encore un putain de mot de patois d'un patelin misérable, pensa le brun. Le riche ? Devait-il se considérer comme étant la cible de cette appellation ? Il arqua un sourcil, chargé de perplexité et d'affliction pour le moment contenus. Il se tourna même, afin de vérifier que tout à ses missives, un malandrin ne s'était pas glissé derrière lui. Mais non, ils étaient seuls, si l'on omettait les pigeons.

- Hm. J'crois qu'vous faites erreur.

- Bin nan, t'es noble de la Tronchembiere.
- T'vois un blason ou une couronne sur moi, triple buse ?! Pis d'où tu sors ça ? M'suis pas présenté ! T'es un sorcier ?

Le brun usait rarement du tutoiement, sauf pour les mioches et les gens dont il sentait l'intellect limité. Là, ce fut donc le cas. L'autre le regarda, profondément choqué.

- Hé l'enc**é ! Je t'ai pas insulté moi ! Sorcier ? Pourquoi ? Toi tu fais de la magie ?
- Nan mais tu balances des conneries, c'est suffisant pour faire des constatations.

Il laissa tomber la discussion sur la sorcellerie puisque, visiblement, celle-ci ne mènerait nulle part. L'autre vilain prit alors un air méprisant et méprisable.

- Comment il se la pète l'autre, juste parce que c'est un noble ! J'te crache à la gueule moi !
- J'suis pas noble, pauv'trouffion borné à l'esprit d'volaille. Crache moi d'ssus et j'te fais pend'par les bourses jusqu'à c'que castration s'ensuive. Aller va t'noyer dans la bière pour oublier qu't'es con et moche, pis fous moi la paix.
- Ouais c'est ça ! Tu veux te battre ! Je m'en fous que tu sois noble ! Viens si t'es un homme !
- Je n'frappe pas les damoiselles, ça vaut aussi pour les eunuques d'ton genre, j'parie qu'y'a que d'la gueule. Si tu veux m'cogner t'as qu'a v'nir, moi j'ai la flemme, d'acc' ?
- Ah ouais ok comment tu t'la joue. Aller bye ! Bouffon !

Et il crut ainsi sortir dignement. Avec un « au quai » et un « baille » étrangement placés, une insulte minable et un air qui se voulait celui d'un homme que rien ne touche. Mais qui se voulait seulement. Décidément le séjour à Cahors s'annonçait de toute beauté ! Dire qu'il avait prévu d'y rester quelques jours ! Vahanian soupira puis se remit à sa lettre pour Hénora. Il avait enfin reçu des nouvelles du petit oiseau berrichon voyageur, il fallait donc lui donner promptement réponse ! Berry... Berry auquel il n'avait donné aucune nouvelle depuis qu'il avait dit qu'il allait au sud. Berry dont il n'attendait aucune nouvelle non plus. Il y avait certes passé toute sa vie, à une ou deux semaines près. Mais depuis le 13 Février il n'y avait pratiquement pas remis les pieds ! Ses yeux se posèrent sur les vélins étalés devant lui. Hénora, Eliane et Alise. Trois courriers. Pff, on complotait assurément pour la mort de son poignet. Il pensa alors qu'il n'avait eu de nouvelles écrites de Lonie depuis un moment. En même temps... Ils voyageaient ensemble depuis ce même laps de temps !
Jenifaelr
[Berry]

La voilà,enfin dans le foutu comté,comme elle le dit.

"- Groumpf ! L'berry,l'berry,pèle ici quand même "

Oui,il avait beau faire une certaine chaleur,aller dire cela à une Italienne venant de la douce et belle Florence,ou plutôt " Firenze ". La famille avait beau être " Da Roma " elle était née à Florence elle ! Vêtu de noir et d'une cape rouge comme le sang,elle progresser rapidement.Elle se rendit à l'auberge dit par la Corleone cousine,levant ses yeux d'eau elle vit là,l'enfant,la rousse et la tatouée,elle s'assit à leurs tables.

"- Ciao! Scusiamo per ritardo, ho incontrato i briganti sulla strada. "

Détaillant d'un mauvais œil le petit,elle lança un regard à sa cousine,demandant clairement : " Qu'est-ce qu'un gamin fait là? ".La Nivernaise,elle-même mère,n'aurait jamais penser emmener l'une de ses filles ... Mais bon,ses filles avait deux ans et demi ...



Ciao! Scusiamo per ritardo, ho incontrato i briganti sulla strada.= Salut ! Désolé du retard, j'ai rencontrée des brigands sur la route.

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Intéressé pour RP avec Jeny? ==> MP !!
Odenaiss
Et pendant ce temps là...

      " Il n'y a pas de fatalité extérieure. Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l'on se découvre vulnérable ; alors les fautes vous attirent comme un vertige. "
      Antoine de Saint-Exupéry



Breizh... Terre d'accueil. A nouveau les pas de la Brune s'en allaient fouler ses sols. Derrière elle, la Normandie qu'elle avait quitté sans le moindre regret, si ce n'était toutefois celui d'avoir du laisser son Autre, prisonnier d'une de ces misérables provinces : Fécamp, ville à la médiocrité reconnue et à la populace ignare où seule quelques rares exceptions parvenaient à sortir du lot sans pour autant réussir à relever le niveau.

Malgré tout, ne chassant pas pour autant son souhait de retrouver sa liberté et de fuir cette prison murée de lignes imaginaires, l'envie première avait été de rester. Pour elle. Parce qu'il lui devenait difficile d'imaginer s'accommoder d'une vie sans sa Moitié à ses côtés. Pour lui. Parce qu'elle savait, et même si ce dernier ne laissait rien paraître, qu'il se pouvait d'avoir besoin d'elle.
Seulement, la nécessité de partir s'était faite sentir plus d‘une fois.
Fuir... Comme elle l'avait toujours fait depuis ces dernières années. Trente jours d’une interminable convalescence l’avait retenue dans ces terres maudites. Trente jours où, plutôt que de se munir de nouvelles forces, elle s’était sentie dépérir, et devenir plus vulnérable encore.


Vulnérable en ce sens où, il existe des sentiments incontrôlables, que l’on ne fait que subir. Parfois, le hasard offrait un moment de répit, où il se faisait moins fort, où l’impression de reprendre la maîtrise de la situation et de son esprit. Abzal… Son angoisse, son obsession, double maléfique venu noircir le tableau d’une vie sereine prenait trop d’importance, au point de rendre sa vie ingérable. Abzal, l’ange noir qui incite à ruminer, à se faire mal, prenant possession de nos tripes et nous baillonnant la gorge.

Tout avait été à l’encontre de ces habitudes qu’elle avait instaurées à sa vie. Ne jamais rester trop longtemps stationner dans un même bourg. Éviter d’attirer l’attention. Ne surtout pas faciliter la tâche de ceux qui étaient lancés à ses trousses. Elle, la Bête traquée par de sanguinaires chasseurs à qui elle tentait désespérément d’échapper de jour, tout comme ces nuits où ils s’invitaient dans ses songes.


Mais fuir saurait-il suffire ? Intimement elle en doutait. Rien ne lui garantissait que la direction qu’elle empruntait était là de l’éloigner de ses traqueurs. Qui sait si ses choix, même, ne la poussait d’ailleurs pas à aller se jeter dans la gueule du Loup. Les choix que l’on faisait n’étaient pas systématiquement les meilleurs et bons ou mauvais, elle ne tarderait plus à savoir de quoi il en retournerait. Chaque jour passés avaient été redoutés, et les suivants le serait tout autant. Épuisée elle était d’avoir à toujours se méfier de ceux qui l’entourait, de ces divers endroits qu’elle fréquentait, de ces regards suspicieux qui se posaient de travers sur son passage. Vivre dans le doute, rester sur ses gardes…
Epuisée, les forces l’abandonne, le corps s’essouffle.
Il faudra bien que ça finisse un jour, que cette traque touche à sa fin.
Mais quelle fin ?
Tapis dans l’ombre, sans doute attendait-il le moment de venir lui sauter à la gorge à la première bonne occasion qui lui serait offerte. Ce répit qu’elle cherchait, devenait vain. Elle sentait en son for intérieur que peu à peu et de façon incontrôlable son emprise se refermait sur elle. Et cette voix qui sitôt qu’elle tentait résister de venir la hanter :


    "Fuit ! Autant que faire se peut. Pars ! Qu’importe l’endroit ! Je serai là ! Jusqu’à ce jour où tu seras de nouveau à moi."


Elle n’y pouvait plus rien. La lutte était vaine. Suffisait d’un mot, d’une odeur, d’une image pour la faire tomber dans les filets de ce double. Tout était combat perpétuel. L’obsession était partout…
Rodrielle
Le Rubis était arrivé et l'italienne lui expliqua de nouveau les instructions. Rechercher l'inconnu balafré et le rapporter à qui de droit. Une tâche simple pour laquelle ils n'allaient pas attendre trois ans pour la réaliser. Impatiente, la Tatouée, c'était un défaut qui lui valait parfois beaucoup d'ennui qu'elle aurait pu éviter. Qu'importe. Tout était prêt. La Corleone termine son verre et se lève.

Nous commençons demain à l'aube. On s'fait une bonne nuit de sommeil et on ne perd plus de temps ensuite. Buona notte.

Elle monte et file se coucher sans attendre. Mais la nuit est longue, elle ne dort presque pas. Les yeux rivés sur le plafond, grand ouvert, la Tatouée réfléchit. Elle n'aimait pas jouer au chat et à la souris avec un inconnu, surtout avec si peu d'information. Tout cela l'agaçait et allait la conduire, très certainement, à être plus violente que d'habitude. Mais ce qui la rassurait était ses coéquipiers auxquels elle faisait entièrement confiance. A eux 4, ils y arriveraient, vite.





    « Pour chasser le lion, pensez en termes de lion, pas de souris. » - Thomas Drier




Petit matin. La Corleone se lève, se lave et s'habille. La tenue de cuir est revêtue, le sabre de cavalerie et la dague sont à sa ceinture, ses bottes sont chaussées. Il est l'heure. Elle dépose alors un baiser sur le front de son fils, qui grandit, et l'invite à la suivre dehors avant de partir chacun de son côté. Accroupie devant lui, elle l'attrape par les épaules. Elle l'aime cet enfant, celui qui ne l'a jamais laissé, qui ne la déçoit ni ne l'oublie. Un amour inconditionnelle qu'elle veut garder. Son seul lien avec l'Humanité.

Surtout, il mio Angelo, il mio Cuore, fait attention à toi. Regardes bien autour de toi et surtout, derrière... Ne te laisse pas avoir. Je te fais confiance. Ti voglio bene, per sempre.

Elle le rembrasse, lui sourit et part de son côté. A présent, chacun va à sa manière pour le retrouver, pour avoir ne serait-ce qu'une infime piste sur laquelle glisser. Les rues sont parcourues lentement, elle observe les hommes...

    - Trois cicatrices au visage.
    - Brun, cheveux longs.
    - Berry, mauvaise réputation.


Si peu d'informations ! Rodrielle finit par rentrer dans une taverne, à sa gauche. Il y en a quelques unes ici et celle-là est presque vide : juste l'aubergiste et quelques clients, qui ont surement passé la nuit ici, une choppe à la main vu leur état. Mais le propriétaire sera son premier contact. Les regards se tournent vers elle et quelques sifflements se font entendre, elle n'y prête pas attention. Son regard sombre s'est posé sur l'aubergiste qui a lâché son torchon et son verre pour venir à sa rencontre, inquiet.

"- S'pour quoi, Donzelle ? T'veux un verre ?"

Non. Des informations. C'est important.

L'aubergiste sourit en entendant l'accent de l'italienne. "Quoi comme info ? T'veux un tisserand pour t'changer ?" Et il rit de son élocution pourrie, de quoi énerver l'italienne qui s'approche, la main sur la garde de sa dague. Le Gros arrête de rire en voyant le geste... Doit pas être commode celle-là, avec son truc bizarre à l'oeil... Et attend. Au tour de la Corleone de sourire.

J'cherche un homme. Brun, cheveux longs, trois cicatrices au visage, apparemment mal vu par ici. C'est assez peu commun pour s'en souvenir alors cherche, grosso maiale, j'ai pas que ça à faire.

Le nez se plisse, l'autre cherche sans faire d'histoire. Pas du matin. Ayant entendu, les clients ivres les regarde sans prendre la peine de forcer leur unique neurone à raviver leur mémoire, et la Tatouée attend. Cette taverne ne donnera surement rien...

"- Nop, pas d'ça chez moi. Des balafrés, y en a qui passent, comme des hommes à ch'veux longs. Mais tout en même temps, ça m'dit rien. S't'une taverne correcte ici ! Les mauvaises réputations traînent plutôt de l'autre côté d'la ville, devriez aller là-bas j'dis. Et pis..."

Hum. C'aurait été trop beau d'être bien tombée pour la première. Et sans attendre que l'aubergiste ait terminé son laïus, l'italienne part en grognant. Elle ne fait pas attention au cri du Gros, qui réclame quelques écus pour ses "aveux" et file faire le tour des tavernes, notamment celle à l'autre bout de la ville. Il faudrait au moins son nom... Rien que ça ! Surement les autres allaient avoir plus d'informations, vu les endroits où ils cherchaient. Enfin, elle espérait.

Aller. Au suivant !




Buona notte = Bonne nuit
Il mio angelo, il mio cuore = Mon ange, mon Coeur
Ti voglio bene per sempre = Je t'aime, pour toujours
Grosso maiale = gros porc

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Elouan.
Attentif au moindres fait et geste de sa mère, Elouan suivait, sans broncher, sans un mot, sans même rien laisser paraitre. Les voyages, il commençait a en avoir l’habitude et cela ne lui déplaisait pas. Les lieux insolites pour dormir, il en était le roi, après tout n’avait-il pas pris possession de l’écurie à l’orphelinat ? Alors il suivait le môme, sans un mot, sans un bruit, mais avec les yeux pétillant de vie et de fierté.

Une nouvelle auberge, le môme observait sa mère qui avait l’air totalement ailleurs. Inquiète ? Etait ce le mot ? Préoccupée peut être ? La Teigne ne saurait dire, mais sa mère était différente, silencieuse, directive, loin de l’image qu’elle lui offrait en temps normal. Alors ainsi, il n’y avait plus aucune place pour les sentiments lorsqu’on était un mercenaire en mission ?
Elouan hocha doucement la tête aux dernières paroles de la Tatoué et monta se couché sans rien dire, songeant déjà au lendemain et…. La traque…


[Apres une courte nuit de sommeil et… Même pas peur !]

Comme avant, dans sa petite vie d’enfant des rues, Elouan fut réveiller des le premier mouvement de sa mère, sans aucune difficulté. Levé, habillé presqu’aussi machinalement le môme songeait déjà a la mission qui venait de lui être confié.

Un regard a sa mère, un sourire d’homme juste pour lui dire : « Ne t’en fait pas mamma, tout se passera bien »

Et sans un autre regard le môme pris la direction du marché se remémorant machinalement

    - Trois cicatrices au visage.
    - Brun, cheveux longs.
    - Berry, mauvaise réputation.


Avec ça il devait le trouver son homme, pas évident vous ne connaissez pas le môme !
D’abord…. Choisir son emplacement. Un endroit pas trop à l’ecart, mais pas au milieu de la foule, un endroit stratégique n’offrant pas trop d’issus. Et puis… un perchoir, pas trop haut pour qu’il puisse y grimper, mais assez pour pouvoir tout voir en toute discrétion. Et enfin… Observer, fureter, laisser vagabonder les yeux et les oreilles a la recherche d’indice !
Ca s’appelle… Une bonne planque !

Les trois indication en tête, Elouan prit place sur le marché, observant le monde qui passait et repassait devant lui sans le remarquer. Qui remarquerait un gosse quelconque parmi la foule. Il n’avait plus rien a voir du petit vagabond maintenant, on aurait presque pu le prendre pour un enfant de bonne famille. Presque… seulement, parce qu’en réalité.

Un homme passa devant lui, bizarre, louche ramenant le petit à la réalité. Les cheveux longs, brun, mais il n’avait pas vu son visage ! Rapidement, Elouan sauta de son perchoir et suivit le bonhomme bizarre, avec une peu de chance peut-être aura-t-il trouvé… le bon !

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Rodrielle
[Trois pas en avant, Deux pas en arrière ...]


Plus les recherches avancées et moins elle trouvait. Enfin, ils trouvaient... L'inconnu I était fantôme et à chaque personne interrogée la réponse était toujours la même : "ça ne me dit rien, allez voir par là-bas". Et cela n'arrangeait en rien l'humeur de l'italienne qui détestait tourner en rond sans avancer dans ses recherches. Alors ses interrogatoires étaient de plus en plus violents et à chaque réponse négative, l'interrogé se voyait affublé d'un bel oeil au beurre noir ou de quelques doigts cassés (ce qui était son "truc" du moment).

    Retour à la case "départ" sans toucher les 20.000 écus.
    Jour X.


Elouan, viens avec moi aujourd'hui...

Elle en avait marre. Les recherches du côtés des autres membres du groupe étaient toutes aussi nulles que les siennes, alors autant tenter le tout pour le tour. Un dernier endroit, une dernière taverne malfamée et sinon, ils abandonnaient. L'argent ne valait pas d'en perdre la santé et encore moins celle de son jeune fiston. C'était un coup à boire et fumer encore plus, d'ailleurs ! La Matriarche entra donc dans la dernière taverne : Au Cochon Puant. Rodrielle imaginait déjà les personnes présentes à l'intérieur de ce taudis rien qu'à la vue du nom, encore un aubergiste gras, laid, pas lavé, les dents en moins... Elle décrocha une grimace puis poussa du pied la porte d'entrée. Rebelote, regard circulaire. C'était la dernière taverne, elle ne comptait pas se faire chier pour avoir des informations. Elle grimpa sur une table, énervant l'aubergiste qui s'était approché, torchon en l'air.

J'cherche un homme et j'espère qu'il y en a un qui va l'ouvrir et m'éclairer sinon j'fais un carnage. Brun, cheveux longs, trois cicatrices au visage. Paraîtrait qu'il est pas aimé ici. Andiamo ! Pas qu'ça à faire ! On parle !

Trois.
Deux.
Un.

Nessuno ? D'accord

L'italienne descendit de la table, étrangement calme... Rien ne servait d'attendre une réponse qui n'allait pas venir de toute manière. Invitant Elouan à la suivre, Rodrielle sortit de la taverne et s'arrêta devant, pensive. Comme si elle allait partir comme ça ! Elle attrapa une première pierre et la lança dans la première vitrine qui se fracassa. Une seconde pour les plus petite fenêtre, puis une troisième encore, à l'intérieur de la taverne en espérant qu'elle fracasse le crâne de quelqu'un. Au départ, elle aurait aimé y mettre le feu, mais elle n'était finalement pas si méchante. Puis elle s'éloigna en soupirant.

On ne trouvera jamais...

"Eyh !"

Une vieille voix les interpelle. L'italienne se retourne donc pour faire face à l'homme âgé, fripé, s'aidant d'un baton pour marcher. Froncement de sourcils. "Qu'est ce qu'il y a, vieillard ?". Tout sourire, le vieux s'arrête devant eux, reluque Elouan avant de parler.

"Tu cherche l'grincheux, j'crois. J'vois d'qui tu parles, un grand brun avec trois cicatrices dont une au sourcil droit. L'est v'nu ici mais y a d'jà quelques jours. T'es en r'tard la Blonde."

Viens-en aux faits. Où est-il ?

"J'l'ai vu avec deux ou trois d'zelles. Parlait d'ler vers Montpellier avec une halte à Castelnaudary pour 'ffaires."

Hum. Grazie.

Elle tourna alors le dos au vieillard qui, tout sourire, attendait certainement quelques écus pour les informations données. Mais l'italienne n'était pas du genre à donner et n'avait simplement pas le temps : il fallait partir pour Castelnaudary tout de suite. Elle prévint alors rapidement les autres, Jenifael et Ziou, puis pris la route rapidement. Le voyage pour Castel. était long, encore, et allait encore lui faire perdre un temps monstrueux. Et puis autre chose la taraudait... Il lui fallait plus de mains. Qui pourrait donc bien être disponible pour trouver, là-bas, un homme à femmes dont le seul nom connu était "le Grincheux" ? Sourire... Vite, un parchemin et une plume.




Sharra, Mia Bella Sorella.

J'ai besoin de tes charmes et de tes danses pour séduire ma cible. Notre cible : brun, cheveux longs, trois cicatrices au visage, surnommé le grincheux.
Rendez-vous à Castelnaudary.

Rodrielle.


La missive était une fois encore très courte mais elle n'avait pas le temps. La route fut prise avec une lueur d'espoir. Rodrielle était déjà moins tendue qu'auparavant et échangeait cette fois-ci quelques paroles avec ses compagnons et, surtout, son fils. Elle lui expliqua que l'affaire était sérieuse, qu'elle allait pouvoir lui donner sa part du butin comme un vrai mercenaire, mais qu'il avait encore du travail et, pourquoi pas, aider Sharra lorsqu'ils seraient arrivés ? Elle lui donnerait une mission spéciale pour l'affaire, elle trouverait bien. Rien que pour lui, son Amour...

Quelques temps plus tard, ils arrivèrent à Castelnaudary.
Nouvelle taverne, nouvelles recherches. Il n'y avait plus qu'à attendre Sharra pour commencer vraiment les investigations.




Adiamo = allons-y
Nessuno = personne
Grazie = merci
Mia Bella Sorella = ma belle soeur

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Sharra
-- Une ruelle miteuse, dans un coin paumé du Royaume --

Accroupie derrière un tas d'immondices, une Ombre attendait, depuis deux longues heures, que son hypothétique proie daigne enfin montrer le bout de son nez crasseux et balafré. Sa patience commençait à être mise à rude épreuve.
Les souris passent. Les rats sont acceptables. Mais la puanteur ... Non.
La Danseuse se releva de cette position passablement inconfortable. Tant pis pour cette proie.
Elle alla chercher les quelques pièges qu'elle avait disséminé aux quatre coins de cette ruelle.
Au moins elle avait récupéré les souris.


C'est donc d'un pas frustré qu'elle rentra à l'auberge. Ni trop pouilleuse, ni trop propre. Le genre d'endroit où, lorsque l'on rentrait les souris pleines, on ne posait pas de questions.

L'aubergiste la héla cependant.
Le gueux.


Mam'zelle, on vous a livré un papier pendant votre absence.

Il lui tendit un feuillet de taille très réduite, tout en reluquant ses formes. Elle se contenta de le fusiller du regard en regagnant sa chambre.

Magnifique journée


Elle jeta les cages près de sa porte, et commença à lire la missive.



Sharra, Mia Bella Sorella.

J'ai besoin de tes charmes et de tes danses pour séduire ma cible. Notre cible : brun, cheveux longs, trois cicatrices au visage, surnommé le grincheux.
Rendez-vous à Castelnaudary.

Rodrielle.


Sharra sourit sans s'en rendre compte. Et regarda un de ses coffres

Mes chéris, nous avons repris du service !
Et cela vaut bien quelques jours rationnés en souris, sans doute.


La jeune femme s'empressa de faire ses valises. Même si celles-là étaient en réalité déjà prêtes. Au cas où un départ précipité de la ville devait avoir lieu.
Elle alla voir l'aubergiste, bagages à la main. Elle sortit cependant une pièce de cuivre.


Castelnaudary. Pars où dois-je aller ?



Et c'est ainsi que, trois jours plus tard, la Danseuse alla retrouver sa Vieille Peau de Soeur à Castelnaudary, pour un contrat balafré et précédé d'une réputation douteuse.
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