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[RP] Bonne nuit, Alise.

Alise
Les derniers jours de voyage avaient été fatigants, et la nuit dernière, elle n'avait pas fermé l'oeil. Elle n'avait pas trouvé d'endroit confortable pour dormir, qui n'eut exigé quelques écus. Fatiguée, elle envisageait de dormir sur le plancher d'une taverne ce soir-là. Mais Jule avait refusé de la laisser dormir seule dans la taverne, craignant que des gens mal intentionnés puissent s'en prendre à la jeune fille. Il avait également était clair, il n'était pas question de dormir collés l'un contre l'autre. Seulement, il préférait rester près d'elle pour sa sécurité.

Jule l'avait finalement convaincue. Dormir dans une grange était, selon lui, plus confortable, plus sécuritaire, plus agréable que dormir dans une taverne. Évidemment, Alise aurait préféré une chambre à l'auberge, avec porte qui ferme à clé. Surtout que dans les grandes, ça sent mauvais et en plus, il y a des animaux. Des gros, des moyens, des petits... et la jeune femme avait peur des animaux.


Je dormirai dans la grange, mais à une condition ! Vous devez dormir entre les animaux et moi. J'ai peur qu'ils viennent me piétiner dans mon sommeil...

Jule avait évidemment accepté. Ils s'étaient donc introduits dans une grange pour y passer la nuit. L'homme avait l'expérience des routes, des voyages, des nuits clandestines. Il avait donc installé confortable son amie avant de se coucher près d'elle. Pas trop près. Juste ce qu'il faut pour qu'elle se sente en sécurité et pour qu'il puisse veiller sur elle.
Vahanian
Un jour, une nuit. Alise, « Jule ».



Quand ? Peu importe. Où ? Cela change quoi ? Qui ? Vous référer à la ligne de titre. NB : Jule = Vahanian.

Mais bon, aller, retraçons un peu le contexte. Soirée en taverne. Taverne déserte s’il en est. Ou peut-être le brun faisait-il fuir les rares habitants qui sortaient de leur chaumière à cette heure de la nuit ? Toujours est-il qu’une frêle brune finit par entrer : Alise. L’une de ses rares amies. S’ensuivit alors quelques bavardages divers dont le sujet n’a pas à être évoqué ici. Et puis vient la question de la nuit. « Je vais dormir là, dans le coin », avait-elle dit, l’inconsciente, en désignant le sol froid de la taverne. Déclaration surprenante d’ailleurs, de la part d’une jeune femme aussi peu affirmée que la brune. Jule en resta éberlué un instant avant de lui exposer son avis : pioncer en plein milieu d’une taverne lugubre dans une ville inconnue c’était presque plus dangereux pour une femme que de voyager seule et sans armes. Quand on savait ce qu’on pouvait croiser dans ce genre d'établissement le soir… Hors de question, donc, de laisser faire l’Alandouillette pour la retrouver morte, violée, détroussée ou battue le lendemain matin !

Il lui avait suggéré d’investir une grange, un box, un truc avec du foin quoi, qui tienne chaud et où les gens ne pensent généralement pas à aller avec des envies perverses (à moins que certains ne soient zoophiles mais c’est un autre problème). Mais Alise, en mode je vous imite la pivoine, lui avait alors appris, les yeux baissés, un peu honteuse, qu’elle avait peur… Des animaux. Le brun n’avait pas rit, à chacun ses peurs, mais… Avouez qu’une peur des animaux quels qu’ils soient, c’est… Peu courant… Non ? Évidemment que si.
Après discussion, pour cette fois, le brun avait accepté de dormir avec la brune. Non pas en collé serré avec mains baladeuses et plus si affinités. Non, non. Rien de tout ça. Simplement en ami qui veille sur son amie. Hors de question de se laisser aller dans ce genre de sentier avec elle.

- Bon, bah en quête d’un endroit adapté ‘lors !

Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune femme sur les talons, le brun se mit en quête d’une place pour la nuit. Après quelques rues traversées d'un pas vif, il aperçut ce qui devait être une sorte de grange à foin. La bâtisse repérée, il s’agissait à présent de s’y introduire sans se faire intercepter ! Ceci évidemment dans le noir, accompagné d'une novice en panique devant d'éventuels animaux présents, discrètement, sans bruit... FA-CI-LE ! Il grommela et observa un instant, à la lueur de la lune et de la torche qui brillant à l'entrée de la maison d'en face.

- Bon, quand faut y'aller... Suivez moi quand j'vous l'dis, sans bruit, sans cri.

Face à l'illégalité de cette scène, nous préférons la passer sous silence. A la place, nous vous proposons cette petite séquence basée sur le roman à l'eau de rose très célèbre de Louis Duval :

    - Norah ! Reviens ! Je t'aime.

    Les yeux mystérieux de la belle blonde élancée brillaient d'un éclat indéfinissable. Dans sa poitrine, son palpitant s'affolait et semblait littéralement vouloir bondir dehors. Elle humecta ses lèvres purpurines, laissant entrevoir une adorable et sensuelle petite langue rose. Inspirant doucement, elle regarda James, le ténébreux James à la peau aussi bronzée qu'elle avait le teint diaphane... L'incertitude naquit en son sein.

    - Je... je ne sais pas...

- Bon, voyez, y'a qu'un ch'val, i'vous f'ra rien. Vous vous pioncez sur l'tas d'foin là. Dans l'coin. Pis j'reste là. Pas trop loin.
Dit-il en s'allongeant sur le côté. Pfff j'ai failli perd'un bras en m'réceptionnant tout à l'heur'dites donc ! Bref, ç'vous va com'ça ?
Alise
Alise avait suivi Jule sans dire un mot. Retenant parfois des cris d'effroi. Dans le noir, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Finalement, une fois à l'intérieur de la grange, Alise s'était retrouvée le derrière sur un tas de foin, dans le coin, avec Jule entre elle et le cheval.

Citation:
Pfff j'ai failli perd'un bras en m'réceptionnant tout à l'heur'dites donc ! Bref, ç'vous va com'ça ?
qu'il lui demande.

Si ça va ? Mais évidemment que ça allait. Il faisait humide dans la grange, ça sentait le crottin de cheval. Le foin lui piquait la peau au travers de ses vêtements. Ça ne vous pas aller mieux.

Ça va très bien... d'une voix faussement enjouée.

Elle n'ose même pas s'étendre sur la paille. Lui est déjà allongé sur le côté, près à dormir. Elle regarde le cheval, plus loin. Une belle bête. Un cheval brun, avec une petite tache sur le côté, on dirait. Il a l'air plutôt calme, et ne semble même pas les avoir entendus entrer.

Jule ? Votre bras, ça va ? Faudrait pas que vous vous blessiez...

Elle reste assise, remonte les genoux sous son menton. Pas question de s'étendre là-dessus, ni de dormir. Si au moins ils avaient une couverture...
Vahanian


La réponse ne se fit guère attendre mais le brun avait connu plus convaincant. Il faut dire que l'Alise, si elle avait des qualités, n'était pas connue pour ses talents d'actrice... Le regard masculin, bientôt, vint se poser sur la silhouette féminine obscure qui se dessinait dans le noir de la grange. La lanterne avait été éteinte pour plus de sûreté, seuls la torche du dehors et le faisceau de la lune éclairaient la grange au travers d'une sorte de panneau entrouvert.

A la forme qu'avait l'ombre, l'Alise ne semblait pas s'être étendue. Vahanian fronça les sourcils. Il s'apprêtait d'ailleurs à parler et plus précisément à poser une question, mais la voix de la poitevine résonna juste avant. Après l'avoir entendue, il rigola doucement et se redressa légèrement.

- J'me moque pas hein mais j'suis pas en suc'Alise. C'pas ça qui va m'filer la gangrène.
Il ajouta : Mon bras d'vrait rester entier pour c'te nuit, z'inquiètez pas.

Un sourire invisible dans cette quasi obscurité naquit sur le visage de "Jule". Une légère pause, et puis :

- Dites Alise, c'pas en restant assise qu'z'allez vous endormir. Coup d'oeil circulaire alentour. Ici fait chaud, i'peut rin vous arriver, p'quoi z'en profitez pas pour vous r'poser ? Vous m'disiez bin êt'fatiguée du voyage ces derniers jours, nan ? Là c'l'occasion d'rattraper un peu.
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