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1460 - Les Piques en B.A.

[RP]Des vers plein les dents...

Bossuet
L'inspiration du poète est une chose difficile à cerner. Pour certain la boisson aidera, d'autre se satisferont de quelques paysages à vous fendre l'âme, et encore d'autre auront la rime facile pour décrire un amour déçu, perdu, naissant ou quoi d'autre encore.

Mais certains poète ont la muse difficile. On dira qu'il faut être fou pour œuvrer de tant de bassesses pour quelques mots. Certes, mais aller donc expliquer cela à la troupe de gueules d'angelots piquants qui hier ont fait leurs la Ville de Montluçon.

Le Bossuet, ou Roy Fol comme il signe, savoure les instants de liesse d'une fête réussie. Le masque des grands jours encore vissé sur le visage, et une bouteille dérobée à la main, il achève de clouer sur la façade de la mairie le fruit d'un labeur de malandrin.
Il porte à la ceinture une bourse alourdie, mais point trop n'en faut ; Les miséreux de la ville en auront eu leur part. Un vol? Mais quel nom pourrions nous donner aux impôts, si le mot est déjà pris!

"La guerre s'abat sur la lande de préférence quand les greniers sont pleins et la fille jolie" à écrit un homme dont la plume avait un talent certain et un sens de la vérité plus qu'acerbe. C'est un fait, la femme est la ville du soldat, qui prend tel un assaillant de fortin ce qu'elle n'a droit de refuser. Et bien soit, nous prendrons les villes comme des femmes s'est dit le poète, bien que sale, point si vilain.
Voilà la muse du Roy Fol, une ville qu'on allonge, qu'on force et qu'on moque d'être si piètre.

Une ville sur qui les Piques passent...Tous.

La tortue lui rongea les flancs comme un chien fou sur un reste de roti, la funambule lui parcourue l'échine avec un sourire de dentiste alors que son molosse en attendait les reste, le blondin grimé lui vautra une pique si fort dans ce qu'elle pu que la terre en frémit. Le Borgne lui a certainement fait pire que tout autre, mais qui le blâmera, lui ou son rire de bourreaux. Le Duc lui aura certainement décoché une œillade mais pas sans une arrière pensée lucrative, et l'oiselle lui aura fait des choses qu'elle raconterait mieux elle même. Chaque Piques pique si fort que ça en est presque délicieux.

Le poète rend son oeuvre à sa source, comme une offrande à la muse tout en chantonnant:

"Vilains, crasseux,
Gredins, lépreux,
Et tout malandrins,
Piquez, piquez fort..."




Citation:
Ce fut en Mai qu’ils l’observaient, froide et belle,
Mais c’est en juin qu’elle cessa d’être pucelle.
Nous la croyions fraîche, farouche et chafouine,
Coquine, qu’elle surprise, chaude comme rabouine!

Les Piques t’allongent, te couchent dans un fourré,
De science et de patience, les Piques ont rusé,
Luçonne, les Piques te saluent en amants,
Durs, beaux de tes charmes, en tendres soupirants.

Luçonne, en âme et cuisses ouvertes nous te laissons,
Couché dans la fange, le ventre boueux, nous te rions,
Ton Mont forcé, ton verger ébouriffé et tes coffres tintants,
Ouverts, vidés, comme tes reins laissés pantelants.

Vois tu le soldat qui prend femme comme ville;
Les Piques prennent ville comme femme, un bel idylle.
Luçonne tombe comme une Catin qui s’ignorait,
Et elle nous regarde partir, mi honte, mi regret.

Pleure mais ne t’inquiète donc pas tant, joli Mont,
De honte, nous t’avons arranché le cœur du ventre,
Pour te le rendre un jour les Piques reviendrons!


Roy Fol des Piques.

_________________
Andrea_
[Soir de la prise - de la mairie- , là bas presque ici.]


Donc voilà, j'lui ai mis un coup dans les valseuses, tell'ment fort que j'ai cru qu'il allait les gerber -par la bouche donc-, t'aurais du voir c'te tronche! On aurait dit Ouam après une nuit à ch'val. T'aurais A-DO-RE. D'ailleurs t'étais où ? Non parce que j'ai eu l'temps d'prendre un bain, de me coiffer, d'enfiler mes bas, et même de

Une donzelle dans toute sa splendeur. Autant elle peut être "pète rouleau " à certains moments, autant parfois elle adorable, vous en redemanderiez. Nous avons donc là une chataîne en pleine explication, et... légèrement en train de se perdre dans d'inombrables détails dont sa comparse doit se ficher totalement. Parce que oui, elle n'est pas seule. Faut dire que ça fait plusieurs mois maintenant que partout où la chiasse passe, les autres trépassent? Oui mais non, partout où la chiasse passe, la blonde... bin elle passe aussi.

Ce soir n'est pas coutume, l'alcool a coulé à flots, et c'est donc le gosier bien hydraté que celle qu'on appelle la Colombe se balade. En pleine nuit, oui oui. Bah... quand on a rien d'autres à faire, on cherche une bêtise pour s'occuper d'ailleurs...
L'aile se déploit devant sa blondeur, l'incitant par la même occasion à stopper net. Les plumes s'envolent et lui cachent une partie du visage le temps que son regard se fige sur Astana. Attention attention, deux neurones en connection ? ACTION !


Hey mais attends... On d'vait pas faire un truc ce soir ?

Hahin, réfléchissons, sixième jour du mois, oui... sixième jour de l'année, oui, mais encore?
La nuit, la tenue... Rho un peu d'efforts !
Le maquillage qui lui colle au visage comme une belle merdaille fraîche colle aux chausses un soir d'été. Ah on approche !



Hey y a d'la lumière à la mairie, on... Alleluia ?!
On a plus à boire ? Et merd', on y était presque.


Bin quoi, elle peut pas être belle ET intelligente hein, ça serait trop injuste !
_________________
Astana
    [Dans la nuit du 6 au 7 juin, quelque part dans un coin]
Trèfle. Coeur. Pique. Carreaux.

La Rude muée en un Pique tout de noir vêtu pour la sorgue, avant de redevenir un beau Rien à l'aube bleutée, arpente les rues en compagnie d'une oiselle connue et reconnue : sa Colombe. C'est chose rare, ces derniers mois, de croiser les harpies séparément. Lorsqu'elles le sont il se passe de drôles de choses, à la limite de l'incompréhensible. Comme à Paris. Alors elles restent scotchées l'une à l'autre comme des sangsues sur un hémophile, histoire de pas s'paumer. Pas trop loin, du moins. Là où la brune joue de ses atouts et frappe comme une furie, la blonde saigne à blanc et arrache des dents.

Publiquement, c'est le feu qui rencontre la glace.
En privé, c'est tout de suite plus... féminin.

Il faut tout un entraînement pour suivre le raisonnement d'une Colombe. Ça réclame toute votre attention, car c'est tout un langage, toute une énigme à déchiffrer. Loupez une seconde et vous serez largué. Elle passe du tout au tout en un battement de cils. Pas étonnant, donc, que la Rude ait fait le vide dans sa blonde caboche au préalable, et suive avec attention chacun des faits et gestes de sa comparse. Plus de Pique, juste du Coeur. Elles bougent de concert. Andrea s'arrête ? Astana se plante à ses cotés, et telle une marmotte cherchant son ombre, regarde dans la même direction.

Mairie. Lumière. Boisson. Occupation(s).
Oeillade jetée sur la dextre tenant le pivois.


Ah si, on a de quoi s'pocharder comme y faut.

Bon. Le fil décousu de ses réflexions se remet en marche, doucement. Et à demi-mots, la Danoise récite d'un trait :

« Piquez, piquez que vous soyez borgne, sale, maigre ou fort!
Vilains, vilaines ou fol, Piquez! Piquez fort! »


Hé ! Mais c'est qu'elle s'improvise rimailleuse à ses heures perdues, la Rude. A moins que ces vers ne soient pas d'elle, mais ça... ça c'est une autre histoire.
Toute étonnée, elle jette un regard torve sur la bouteille. Limite sournois. Avant de zieuter la Colombe, voir si elle est aussi sceptique quant à son poème.


'ffectivement. Il pique fort, leur picrate !

C'est ça, l'effet Colombe, les gars. Déconnection de la réalité garantie. Satisfait ou dépouillé.
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Gabarel
[Après une fête et juste avant la prochaine]




Heureusement que le chemin vers la prochaine destination allait... vers le bas. En tout cas ça montait pas trop. Voir pas du tout.
Et si ça monte, nous avons alors ici à faire à un miracle.

Oui, car comme tout le monde le sait, un tonneau, ça roule mieux quand ça descend. Et ça roule pas trop quand ça monte. Et surtout pas s'il y un gars endormi dedans qui ne sait pas si c'est sa tête qui tourne ou le tonneau où il se trouve.

On lui avait dit de ne pas se faire de soucis et de fêter ce qui a été accompli.
Il l'avait fait. Il avait fêté. Peut-être un tantinet de trop.
Mais bon... Vider un tonneau aussi grand que soit, c'est une chose à faire, surtout quand on a nul part d'autre ou dormir après. C'est mieux que de roupiller dehors dans le froid et être mouillé s'il pleut.
Et puis c'est confortable un tonneau. Après s'être habitué à l'inconfort...

Mais le meilleur dans tout ça, c'est que quand on s'endort dedans, on se réveille dans un autre village.
Un tonneau magique sûrement. Et ça explique aussi pourquoi il avait rêvait qu'il avait le tournis.

Les yeux ne voulant pas trop s'ouvrir, il sorti de son tonneau et remarqua qu'une lettre lui collait sur le front.


Oh non... j'eschpère qué ché pô la facture...

Non il ne parle pas comme ça parce qu'il est un étranger du sud, mais parce que ce sont un des effets de la gueule de bois tôt le matin tout juste après s'être réveillé.
Une gorgée d'eau de sa gourde et ça va mieux.

Il prit la lettre et la lu.
Pas grande chose à lire. Encore un poème. Mais pas du poète qui lui avait trouvé le surnom de l'encapuchonné.

Il pris une feuille et se mit à y écrire quelques mots.
Il chercha un de ces p'tit bonhommes réputés pour transmettre les lettres afin que celui qui lui avait écrit, aie une réponse.

Gabarel est un voyageur. Et aussi un samaritain. Il est le bien incarné! Plus saint que lui, c'est Dieu!
Toujours là pour aider et filer un coup de main. Surtout quand il voit des gens alourdis par toutes les marchandises qu'ils transportent et par une grosse bourse.

Et c'est justement comme ça que tout a commencé.
C'est comme ça qu'il a rencontré celui que l'on nomme le Borgne.
Le pauvre... Il croulait sous le poids de sa bourse et Gabarel, un saint parmis les saint, lui est venu en aide.
Bon... Il y avait certes eu un petit dédommagement, mais qui ne donnerait pas un petit quelque chose à une personne qui nous vient en aide?

Et là, une invitation. Une demande. Quelques missives échangés. Réticent au début, mais apparemment ça valait la peine. Et puis, vu ce qui a été fait hier, l'intention est noble.

Gabarel avait dit au début qu'il ne voulait pas rejoindre ce groupe. Peut-être faire une peu de route ensemble et deux trois trucs, mais ça s'arrêterait-là. Après tout le monde continuerait son chemin.
Peut-être qu'il allait changer d'idées après tout. L'ambiance lui plait bien. Et s'il finit tous les soirs dans un tonneau qui le transporte magiquement dans le prochain village, alors il signe direct!
Miya
Avant de prendre sa place en haut d’un arbre, elle avait passé par toutes les vicissitudes de l’attente. Quoiqu’avec sa paresse de chat, elle pouvait demeurer des heures couchée, le corps inerte ainsi qu’une souche, les prunelles fixant dans une minutie stérile les détails d’un tronc.Intéressant oui!
Et même que la première image qu’on apporterait serait somptueusement peinte aux couleurs de la sagesse et de la méditation, mais approche un peu hein… encore… Vois-tu ce sourire béat ?
C'est bien la fermenation de quelques idées funambulesques qui lui montent le bourrichon ! Ce qui arrive, impérativement, une fois par jour suivies par des aventures l’une plus fantasque que l’autre mais dont je vous épargnerai la narration pour aujourd’hui !!

Alors, revenant au terme de cette attente ! C’était bien ce soir, elle s’est même adonnée aux préparatifs, presque noyé son molosse dans une tentative désespérée de le laver, et orné son cou d’un ruban rose pour le punir et pour l’assortir à ses bottes. Sans oublier de glousser des :

Hin hin hin hin

Tout bêtement, en le montrant du doigt, genre oui je me fous de ta gueule!
Grognant sa frustration et sa fureur il était prêt à broyer du milicien ! Enrager le clébard: Mission accomplie!

Funambule, installée sur une branche, elle balance les jambes en fredonnant un air de gloire prématurée en voyant que deux postes ont été, lâchement ou par simple flemme, désertés… Misère ! En pénurie d’action et d’anticipation, valà que le sort de la luçonne se voit abandonné aux piques, des plus perçants en délire… Le sien, ce soir était emmiellé!

La mairie achète tout fruit mis au marché à 8 écus !

Elle se voyait déjà nager dans le mielleux des figues ou se construire une pyramide de trognons pour glander à l’abri du soleil… s’bâfrer de fruits sans devoir se mettre à la besogne de la cueillette, bah valà qu'elle s’auto-motive de ses rêves sucrés, sans besoin d’un de ces discours pré-attaque, le genre puissant en émotions, à amplifier et enflammer les sens de force et d'ardeur passionnelle… Parce que oui, généralement elle en baille plus qu’aut’ chose et que rien n’égale l’ardeur de ses rêves!
Donc là voilà qui rayonne splendidement du haut de son arbre, bouillonnante, frémissante prête à passer à table!
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Victorine
[Montluçon - soir du 6 juin 1460 - extérieur entre chien et loup]

C'est un petit gars qui se faufile dans les ruelles. Il rejoint les tavernes fréquentées par les Piques et leurs complices, et les trous à rats où certains se terrent. Oui parce que depuis le temps qu'ils sont là, à attendre que tout le monde rapplique son joli petit cul, ils ont eu le temps de prendre leurs marques, de surveiller les allées et venues à la mairie, de faire connaissance avec l'habitant (de pauvres gens oubliés de l'Auvergne et de sa capitale) , et même de se choisir une taverne préférée.

Il sifflote un air coquillard de son chanteur préféré (François quelquechose) tout en descendant un étroit escalier bordé de roses trémières, qui traverse un quartier en pente. L'endroit rêvé pour semer la maréchaussée en cas de poursuite infernale. Enfin, les poursuites, ça fait un bail que ça n'existe plus. Seuls les vieux s'en souviennent encore. De nos jours, les maréchaux restent le cul planté dans le trône que leur pote maire a bien voulu leur dégoter. Des fois qu'on le leur pique.

Et notre gars, il n'est pas vieux, donc, il ne peut pas se souvenir de cette période dorée.

Il n'est pas vieux, et si on regarde bien, ce n'est peut-être pas un gars. Mais sous les frusques qui furent jadis noires et rouges, on ne saurait dire combien la taille est fine et le mamelon pointu. Vêtements d'homme, coupe d'homme, manières d'homme. C'est un gars.

Il fait passer le mot. « Piquez, piquez que vous soyez borgne, sale, maigre ou fort ! Vilains, vilaines ou fol, Piquez ! Piquez fort ! » Le signal de ralliement des Piques frémit enfin dans les oreilles discrètes, on le chuchote sous le manteau, on le murmure entre soi, à de complices invités, et peut-être à ce bougre là, qui est d'ici mais qui semble ailleurs. Un fol de plus à la troupe ? Rejoins-nous, frêle habitant, on va leur en mettre plein les dents, à ces draineurs d'or, à ces endormis sur leur magot. Sur notre magot ! Crevons les caisses et arrosons Montluçon !

Je t'emmène ?

Andrea_
[Soir de la prise - de la mairie- , là bas presque ici.]



L'avantage de la blonde, c'est que, quoiqu'elle fasse, y en aura toujours une qui la comprendra, alors que l'inverse n'est pas toujours vrai. Mais si y a bien UN truc qu'on ne peut pas reprocher à la Danoise, c'est bien sa patience, pas la patience en général parce que ça, ça serait mentir, mais la patience qu'elle met à rude épreuve avec la Colombe. Soupir d'aise alors que la Rude la rassure sur les quantités d'alcool encore en réserve. Très discret le soupir. Du genre " haaaaaaaaaaaaaaaaa", elle se serait bien mise à faire la ola mais il se trame un bien étrange spectacle. Spectacle auditif ET visuel. Parce que d'une part la Colombe entend des vers -qui ne sont pas à piquer des vers si je peux me permettre-, d'autre part ces vers ne lui sont pas inconnus, et encore d'autre part - nous avions donc trois parts- cette merveille - et elle le pense- sort de la bouche d'Astana... Et là, c'est toute de suite moins normal. Pour vous dire c'est tout aussi choquant que si la chiasse se mettait à déclamer son amour en public, et à un roux, comme si Ouamaille annonçait qu'il se mettait aux courses hyppiques, comme si Lhyra roulait des galoches à tout le monde, comme si Alzin se mettait soudainement au service de sa majesté, ça vous suffit ?

C'est donc la bouche grande ouverte - attention les mouches- que la Colombe observe son amie. Un regard mi figue mi raisin, et une moue dubatitive peint sur son -joli-visage. Sceptique c'était peut être pas le mot juste, mais carrément SUR-LE-CUL. Le regard balance entre la blonde et la bouteille, la bouche s'ouvre et se ferme plusieurs fois d'affilée, pas par manque d'air hein, ça risque pas -vous verriez ses poumons!- mais plutôt par étonnement, et peur de dire une bêtise aussi grosse qu'elle -ou que ses poumons en l'occurence-.
Le regard bleu acier se pose sur la bouteille une dernière fois, et alors que la chiasse reprend sa marche, comme pour signifier que le sujet est clos, elle balance



Ouai bin... t'as qu'à finir hein...


Entre devoir finir la soirée sans boire, ou boire et se risque à choper cette maladie qui te fait parler en rimes, le choix est vite fait. Et ceux qui sont sceptiques n'ont jamais entendu une Colombe rimer...
Les deux corps se rapprochent et la main chiassique inspectent la chevelure de la blonde, dans une affreuse grimace et un hochement de tête significatif : tu pourrais t'brosser Martine! La main se pose finalement sur l'épaule de la Blonde pour lui montrer un molosse un peu plus loin... et le cortège avance.



N'empêche, j'suis sûre qu'on... non ça m'revient pas Donc, j'en déduis qu'on a bien trop bu, tu parles en vers, et j'crois voir un gros chien chien avec un ruban rose et, en levant un peu la tête, tu peux même voir un arbre à bottes... roses aussi. Explications?


Non parce qu'y a pas d'raison qu'y n'y ai qu'elle qui fasse le boulot ! Bien que...

On d'vrait aller à la mairie. Et bin voilà ! C'était pas sorcier !
Ils auront forcément d'quoi grailler, j'commence à avoir faim moi. Hahum, autant pour moi, mais elle a bu, tout ça tout ça, puis elle est en pleine inspection visuelle d'un "Rose-bottier", cet arbre tout juste découvert dont le fruit à cette forme éttrange de bottes roses. Merveilleux, vous n'en r'viendriez pas.

Alors? Explications? Sauter du coq à l'âne, c'est son dada.
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Astana
    [Même endroit, même moment, à quelques secondes près]
Elle capte le regard de son oiselle concernant ses cheveux. C'est lourd de sens. Hé, retire tout de suite ce hochement de tête apitoyé ! Pour le coup, Andrea a pensé trop fort. La Danoise lui répondrait bien, spontanément, que non... elle n'est pas une femme à prendre soin de sa crinière. Mais que c'est surtout une histoire de flemme ; de la Déesse Flemme, plus précisément. Pour brosser une tignasse qui cascade jusqu'aux hanches, il faut avoir un sacré courage, et du temps. Or la Rude utilise le premier pour autre chose, et n'a que rarement le deuxième. Alors voilà. Elle n'en prend pas soin, parce que la vie est cruelle avec les voleuses aux cheveux longs et basta.

Qué explications ?

Voyez ! Quand on dit qu'il faut se consacrer corps et âme à ce que raconte la Colombe. Quelques secondes de réflexion et c'en est foutu. Elle croit bien avoir pigé un truc concernant un chien perché sur un arbre avec des bottes roses... mais pas sûr. On pourrait faire tout un livre concernant les hallucinations diverses et variées d'Andréa, sans déconner. Du coup, elle zappe l'entrée et passe directement au plat de résistance pour ne pas louper le dessert. La mairie. Ça tombe bien, la brune a faim il paraît. La Rude jette un bref coup d'oeil en arrière, près de l'arbre, avant de caler son bras sous l'aile de la furie pour l'entraîner vers la "place forte" du village. A grosse fringale, buffet à volonté. Quitte à user de charmes et à péter des dents pour y arriver (ceci est un rappel). En chemin, la blonde pile d'un coup. Tilt.

Attends. Moi aussi je l'ai vu, ce p'tain de molosse au noeud rose.

Le pas se fait pressant, alors qu'elle tire une Andréa qui pique un fard, à reculons. Une oeillade circulaire jetée autour de l'arbre confirme que le raisiné Auvergnat a des effets malencontreux. Ce machin provoque des hallucinations collectives. Du coup, la bouteille est envoyée valser plus loin, histoire qu'elle déverse son foutu venin sur quelqu'un d'autre. Bientôt, ils verront tous des Poneys Roses. A moins que... la blonde lève les yeux, sourcils froncés, et relève le museau. Foutrecul. Mais c'était donc vrai. Un sourire gouailleur se loge sur la façade de porcelaine.

Ton explication, ma Colombe... c'est que maintenant les Funambules croisées à des Lucioles grimpent aux arbres.

Elle lui chope le menton - tout en délicatesse, voyons - pour le pointer dans la bonne direction. Là. «Piquez ! Piquez fort!» qui résonne dans la tête. Quelle sorte de message subliminal est-ce là ? Une Illumination, mes amis. Ce sont des choses qui arrivent... parfois. Et ça ne se soigne pas. Du coup, elle murmure, pour vérifier :

C'est pas c'soir, la petite sauterie organisée à la mairie, par hasard ?
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Andrea_
[Même endroit, même moment, je dirais même... à l'instant même.]


Aaaaalleluiaaaaa, Alleluiaaaa, Alleluia Alleluia, Alle luuuu uuu iaaaaa - et on applaudit Astanaaaaaaaa dans sa merveilleuse performance de " je ne t'écoute pas mais je comprends que tu me demandes des explications alors je te retourne la question ", uhuh, y a des fois on lui collerait des tatanes, à la blondeur, mais on s'retient parc'qu'elle est trop meugnonne quand même, quand elle veut, le soir, quand elle dort. Oui bon, c'est pas souvent mais on l'aime quand même!
Et comme par enchantement, la Danoise se met elle aussi aux olympiades, nous offrant un saut du coq à l'âne de toute beauté, la Chiasse avait repris la route, d'un pas décidé cette fois, légèrement blessée, limite blasée même, que sa blondeur soit incapable de répondre à une question si simple. Mais qui sait, peut être que la blonde est un " Di et Zel", qu'elle a besoin de chauffer avant de nous montrer ce dont elle est capable !

La chiasse est toute chose, admirant la place forte du village, s'imaginant en train d'alléger le buffet de victuailles en tous genres et de quelques boissons -pour faire couler-, elle en salive d'avance d'ailleurs... le revers de sa manche vient essuyer rapidement le coin de se lèvres. Habituée aux fêtes de villages, les " sauteries" comme elle les appelle, elle sait que tout ne sera pas servi comme sur un plateau d'argent -hahin-, du moins pas au début -re hahin-, et qu'il va sûrement falloir faire un peu le ménage autour pour pouvoir digérer tranquillement - rerehahin et rererehahin-.



Attends. Moi aussi je l'ai vu, ce p'tain de molosse au noeud rose.
Ah. Réponse construite, non?.


Bah oui mais non, la blonde tire la chataîne, qui ne se débat pas - ça ferait désordre-, mais qui n'y met pas non plus une volonté de fer. Faut dire que si le corps est là, l'esprit est ailleurs. Plongé dans la bouche du goret qui cuit dans la cheminée municipale, nageant dans une assiette de petits pois, étouffée dans un gateau à la crême, bref, son esprit est très loin. Bien qu'il commence à se rapprocher quand la blondeur jette la bouteille : sage décision.

Ton explication, ma Colombe... c'est que maintenant les Funambules croisées à des Lucioles grimpent aux arbres.

Ah bah oui, l'esprit revient nettement maintenant, c'est sûr que là, tout est clair ! Non? pas pour vous? C'est bête... C'est chiant quand deux personnes se comprennent et discutent entres elles hein ?! - Et nous avons bien la preuve de ce qu'on soupçonnait tous, la blonde est un " Di et Zel"- Parce qu'on dit toujours les blondes sont ... blondes, mais en fait elles ont juste besoin de plus ou moins de temps pour comprendre...
Son menton dans les mains d'Astana, voilà la chiasse qui plonge son regard dans celui de son amie, persuadée qu'elle se prépare à lui rouler une galloche des plus mémorables. La bouche se met en coeur, les yeux -de biche- papillonnent, le nez se frise légèrement... Prêt, FEU, PART...



C'est pas c'soir, la petite sauterie organisée à la mairie, par hasard ?

Ah bin non, n'partez pas!! Rev'neeeeezzzz !


Heu bah, attends... Calcul mental rapide -aussi vite que possible-, ouverture des yeux, de la bouche et défrissage du nez.. Lissage des cheveux, mains qui jaugent la longueur de la houp'... MERD' OUI !, j'étais pas déguisée en câtin pour l'plaisir ! Foutrecul Dédicasse


Le menton est retiré des mains pourtant si douces, et, aussi vite que leurs membres leurs permet, les filles se mettent en route, le sourire jusqu'aux oreilles -la banane comme dirait l'autre-, les pas s'allongent alors que la chiasse court comme si ça vie en dépendait, mais un peu au ralenti on dirait du moins -à moins que ça soi vraiment au ralenti, nous recherchons des témoins-
Les cheveux -lisses et soyeux- de la Colombe s'envolent, et le rire est pathétiquement...et typiquement... Lycanesque. On l'entendrait hurler " Sus aux mouettes" que ça n'étonnerait personne d'ailleurs...



SUS aux mouettes !


La preuve par six, elle l'a dit, et personne n'a été étonnée. Un regard en arrière, mais sans s'arrêter de courir, ce qui donne une petit tourné piqué, pas chassé vers la droite, puis pas chassés groupés made in crabe direction, " je vais devant je regarde derrière", que la chiasse manie parfaitement - ça va de soi-, pour s'assurer que la blonde suit. Les blondes. Peut être une blonde suivie d'un molosse ? Ou le combo gagnant : une chataîne suivie d'une blonde, suivie d'un molosse suivi d'une blonde ? Qui dit mieux ? Faites vos jeux.

Rien n'va plus...

_________________
Victorine
[Nuit du 6 au 7, un peu plus tard]

La cloche sonne l'heure du rendez-vous, et les canards qui convergent vers la mairie ne sont pas du genre palmés. Ils avancent vite et avec grâce (enfin pour la plupart), ils dansent presque et, à la faveur de la nuit, étincellent sous les étoiles. Pourquoi c'est toujours la nuit qu'on prend les mairies ? Quand le peuple roupille. Du coup, pas un pour prêter main forte... Ah oui, c'est cette histoire de porte qui ne s'ouvre qu'à 4h du mat...

Ils sont armés, plus ou moins. Certains ont des bouts d'armure. Un vieux casque peut-être, gagné aux dés ou glané au pré. De vieilles poulaines brillent du grelot. C'est bleuté, sombre, avec des éclats de lune sur le matos ou sur les rictus.

Vic s'approche de la mairie et arrache l'affiche qui implore encore 3 maréchaux à la rescousse. Il est 4h : ils ne viendront plus te sauver ma belle ! Les maréchaux, c'est nous, le maire c'est lui, et tiens voilà le nouveau tribun qui clame ton programme. Ce soir, on partage les richesses, on redistribue les bénéfices, on donne aux pauvres l'argent des riches. Ce soir, on te passe dessus. On te fait sauter les serrures. On te dégonde, ma luçonne. Fais péter ta ceinture de fer, ce soir on s'envoie en l'air dans tes murs.

Les dents des gardes volent sous les poings, les cadenas cèdent sous les crosses, ça s'exclame, ça ricane et ça ... pue non ? Les tapisseries ouvrent de grands yeux offusqués. Même pas ils ont essuyé leurs pieds dégueulasses avant d'entrer ces va-nus-pieds ! Elles tremblent un peu dans l'air brassé par ce joli petit monde. Seigneur Aristote, mais quelle odeur !

Le jour se pointe. Les tapisseries se font discrètes. Elles rasent les murs et se font oublier tandis que le maire distribue l'or à tout va. Et tiens, toi, le lépreux. Et toi, le vagabond et le sans nom. Toi qui peut-être nous rejoindra. Prenez mon pain, prenez mon vin. Ce jour, les Piques sont des dieux et malmènent les odieux.
Poussez-vous, nobles gens, laisser passer le cortège de canards. Ils pondent des œufs d'or pour les pauvres enfants.

_________________
--Tancrede..



[Sciure et autres ordures]


Schrack schrack

Tancrède n’est pas méchant.
Un peu chiant, parfois, mais n’appartenant assurément pas à cette bande de sarcelles hululant complaisamment de tout temps, sans émoi. Non non, il est juste grognon, et disons qu’il a de quoi, le pauvre mignon.
D’autant plus qu’il se trouve depuis quelques semaines maintenant en une position délicate qui ne lui permet pas de jouer les bellâtres, ce à quoi il pourrait aisément faire son balluchon et partir, se tirer avec son canasson et s’enfuir sans ni un mot, ni un sourire, mais il ne peut pas.
Ou ne veut pas. C’est vous qui voyez.


Schrack schrack

Comprenez seulement qu’il doit très certainement trouver plus d’attrait au danger latent qu’il ressent et sait tout à fait présent en compagnie de comparses malsains et malfamés, comparé à la trépidante vie tout à fait éloquente de voyages seul sous la pluie et qui, pour toute action notoire, ne comportent que l’amusement de se voir recevoir une goutte d’eau sur le bout du nez (5 points) ou mieux, pile poil dans l’œil n’ayant pas même eu le temps de se refermer (bingo, jackpot … eurêka : 25 points).
Et puis, sa bonne intuition lui souffle sur un ton acerbe qu’il ne peut que se rapprocher de sa cible, qu’il ne sait pas aussi près que jamais. A savoir Victorine d’Ysengrin, Dame de machin, qu’il ne croit pas une seule seconde qu’elle puisse se cacher sous les traits moribonds du jeune blond de la bande d’échalas.

D’ailleurs, il ne les aime pas tant que ça, ces volages volatiles, et ils le lui rendent bien, surtout cette chose putride, indéchiffrable, indescriptible, dont le fumet se trouve être innommable, mais également ce bigleux barbotant lui aussi dans ses détritus et autres miasmes écœurants. Tous deux le jaugent souvent succulemment, comme s’il était inscrit sur la carte du midi, à moins qu’il ne soit dégusté sous le couperet enivrant d’une lune aguerrie. Quant aux autres…Disons qu’ils ne partagent qu’un froid respect, en plus de rares repas, qui les oblige tous à s’éviter sciemment.
Dieu soit loué.


Schrack schrack

Alors ce soir, c’est le bruit de l’acier déniaisant et dénudant un bout de bois qui vient rythmer ses pensées, tandis qu’il ourdit finalement du porche sous lequel il est à l’abri, la nuée, le soulèvement, le murmure incessant des canardeaux qui sortent de l’eau, de leur jolie mare pour s’adonner à une toute autre danse qu’une belle saltarelle en cadence.

Ah les crevards !

C’est à peu près ce qui est dit quand il voit passer deux donzelles déguisées en puterelles s’activer direction la mairie.
Il suivra le mouvement, d’une manière moins chaloupée, d’un pas plus lent, car point il n’est pressé, notre Tancrède, point il n’est excité à l’idée de voir la ville tomber, il veut juste y assister de loin, curieux qu’il est.
Adoncques le verra-t-on de temps en temps se retourner, jauger de droite et de gauche, s’assurer par de vifs coups d’œil acérés la tranquillité de ses arrières forts menacés.
Pour finir, il se plantera, pieds bien ancrés, face à la bâtisse, coulisses de méfaits, mœurs et autres vices en cette triste soirée.
Cistude
    -P'tain mais sans déconner, on dirait un troupeau d'vache savoyardes avec tes grelots aux pompes ! on t'entendrait à trois lieues mon pauv' ! combien de fois j'te dit de marcher sur la pointe des pieds hein ? Et voilà qu'çà recommence, tu-n'm'écoutes-jamais ! Tiens, tu l'auras pas cherché celle la ! Une baffe qui se perd dans les airs, et percute l'arrière du crâne de Bossuet, tandis que la Cistude grogne de tout son soul. Tu parles d'une technique de dissimulation furtive, si avec tout ce tintamarre la maréchaussée ne débarque pas par poignée de quinze dans les minutes qui suivent, c'est que ça pionce sévère du côté de la police, ou que ça décuve dans un caniveau. Chouette déduction n'est-ce pas ?

    Faut dire que le spectacle des deux zigotos ne donnerait pas une larme à l'oeil du Borgne (j'me comprends). Vêtus de leur tenue d’apparat, collants moule-boule d'un effet des plus érotiques pour le Roy Fol et la Cistude, surmontés d'une petite culotte en laine rouge pour la Tortue, façon j'te fous un bas de pyjama et je mets mon slip par dessus, genre j'suis un super héros poussez vous, oui en effet, leur crédibilité en perdra un sacré coup. Mais erreur mes amis ! Cistude a pensé à tout ! personne ne les reconnaîtra, puisqu'ils sont équipés de leurs masques à paillette d'une technologie supérieure qui recouvrent une majeure partie de leur visage, tout en illuminant d'une aura argentée un périmètre de deux mètres tellement que ça brille, que c'est chic, que c'est bling-bling. Ah, et les grelots au poulaine aussi, ne les oublions pas. Nous avons de toute évidence affaire à des individus de type "cas numéro 1, foutez leur une camisole à ces deux bouffons!".

    A côté d'eux, passe l'Borgne, armé jusqu'aux dents, précédé d'une fragrance verdâtre et nauséabonde. C'est une sorte de symbiote, cette odeur. A vrai dire, on ne peut citer Tord sans l'associer à l'odeur. Une tradition quoi. La Cistude l'interpelle alors en tirant Bossuet par le col, et s'exclame d'un ton impérieux :

    -Hé trou du cul ! qu'est-c'qu'tu refoules on dirait qu't'as une moufette morte collée au cul, toi ça s'sent qu'tu vas gazer la Luçonne hein!

    Traduction : Hola, vieil homme ! Que faites vous donc par une heure tardive ici, allez vous accomplir une action malsaine ? Si oui, veuillez compléter le formulaire ci-dessous.
    Le genre de question conne qu'on te pose à l'aéroport : "êtes vous un terroriste ?" "consommez vous régulièrement de la drogue ?"

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Lewisca
On dit que certains feux demeurent ; tel celui des vestales leurs flammes s’élèvent aux nuées, pérennes alors que plus loin dans l’ombre crépissent les dernières étincelles au bout de fines brindilles. Elles agonisent. Jusqu’à ce qu’un nouveau feu les ranime.
Pour Nébuleuse, il prend la forme d’une missive.

Citation:
« Salut à toi divinité blonde,
Affute tes lames, les Piques sont en rut ! »


Lewisca se redresse sur la paillasse du dispensaire dans lequel elle vit cloîtrée depuis des mois, plisse les yeux pour mieux lire. « Les Piques ». Combien de temps depuis qu’elle était sortie de la mare aux canards ? C’est à peine si la tête blonde s’en souvient.
Elle avait suivi le mauvais lapin, s’était accordée à la mauvaise heure, s’était perdue tout simplement. Trouvée dans un champ de maïs, quoi de plus ironique que de se retrouver à la case départ ? Des bras l’avaient soulevée, transportée jusqu’à cette cellule qu’elle s’était attachée à occuper depuis. Inconsciente.
Du temps.
Du dehors.
Des autres.
D’elle-même.
C’est un sacré bordel que de se laisser mourir. Certains diront que c’est chose aisée, mais il faut croire que des plans sont faits pour chacun et que d’aller à leur encontre est peine perdue.
Pour Lewisca, c’était de se réveiller aujourd’hui.

Ca commença par poser un pied à terre, puis l’autre, sentir le sol froid sous leur plante de plus en plus mordant alors qu’elle s’appuyait dessus, déplier les genoux, une impulsion infime qui la fit se tenir debout. La bouche serrée, elle fit un pas peu assuré en avant, puis un autre. Somme toute c’était comme une vieille rengaine que l’on se remémorait. 1, 2, 3… Passer la porte et le couloir comme une ombre.

Si des regards effarés se posèrent sur elle, elle ne les vit pas. Des chausses et des braies semblaient avoir attendu son réveil pour qu’elle les prenne avant de s’en aller, sagement posés à côté de la grande porte.
Une fois dehors, 5 jours de marche on a vu pire.

5 jours à suivre le tracé des chemins.
5 jours à retrouver la chaleur des tavernes qu’elle croisait en escale.
Pourtant elle se souvenait les aimer.
A croire que toutes les habitudes ne reviennent pas tout de go.

Mais qu’allait-elle dire devant eux tous ? T’es con, Lew, tout d’même. Te reconnaitront pas avec ta tignasse que tu n’as pas touchée depuis des lustres. Tu t’es vue, un peu ? Tu ferais peur à un aveugle. Y’a pas idée à se laisser aller à pareil état.

5 jours à ne pas desserrer les dents. Ne le faire qu’au bout du compte, à l’arrivée s’en remettre à :


- Cistude….

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Tord_fer
    Beignant dans son jus verdâtre et nauséabonde le Borgne entra enfin en scène ! Enfin LE voila, LE Borgne, LA star, LE plus beau parmi les plus beaux que la terre eut connue, cheveux aux vents, nez devant, cul derrière, son oeil solitaire et globuleux scrutant chaque détails de son environnement qui paraissait terme a coté de tant de splendeur ! Celui dont le nom était au centre du slogan que clamé haut et fort les Piques !
    « Piquez, piquez que vous soyez borgne, sale, maigre ou fort!
    Vilains, vilaines ou fol, Piquez! Piquez fort! »

    Fière et droit, armes à la main, bave aux lèvres comme une limace pleine de sel, cavité oculaire séchant à la lueur couchante d'une belle soirée d'été, la robe rose bien en place sur ces gambettes... La robe rose ? ( Ha non flûte, ça c'est dans l'autre RP que si vous avez pas lut, bah vous comprenez pas du coups ça vous agaces, mais bon tans pis pour vous vous n'avez qu'a être des fans plus assidus des aventures folles et sans complexes des piques en Auvergne ! )


Sa rêverie fut tirait violemment par une espèce de Tord-tu en collant moulant pailleté dont la laideur, heureusement pour vous, est dissimulée sous un masque de super-héroïne dont on devient vite accro dés qu'on y a goûté !

-Hé trou du cul ! qu'est-c'qu'tu refoules on dirait qu't'as une moufette morte collée au cul, toi ça s'sent qu'tu vas gazer la Luçonne hein!

-Ouais t'a vue ca ! j'suis assez fiere d'moi, j'y travaille d'puis quelques mois faut dire !

Il était d'bonne humeur, dillater, sans vergogne, le fondement d'une si bonne ville, y'avait de quoi le mettre en joie, surtout après avoir poiroter durant tans de semaines sous un poirier à attendre qu'y'en ai une qui lui tombe sur la tête pour voir si elle fait le même bruit de petit fruit mures qui éclates au contact de son crane que celle tombé un peu plus tôt dans la journée... L'avantage de cette phrase c'est qu'arrivé a la fin on en oublie le début et du coup, on ne s'ennuie pas en la relisant, mais qu'est ce qu'on ce fait chier en essayant bêtement de la comprendre !
Tous ça pour dire qu'il était prêt et impatient de passé à l'attaque, marre d’être la chose de la Colombe en taverne, et d'effrayé les petits enfants à la nuit tombé, ça devient lassant.


- Bon on s'la fait c'te sauterie ou on s’emmanche ?

L'un comme l'autre de toutes façon, et c'est bien connu, il était partant...
Il se trouna brusquement vers la dinde en collant, hésitant un instant pour ne pas confondre les deux canards tellement leur déguisement était déguisé !


- C'est bientot ton anniversaire Tortue, ca t'f'rai plaisir une p'tite mairie ?

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Bossuet
Les poulaines grelotante sont bien loin d'être discrètes, c'est un fait inaliénable, même par la pire mauvaise foi. Mais les poulaines sont l'âme même de l'ironie grinçante du gredin, elles sont une paire de parodie de noblesse, de fausseté exubérante...Les poulaines du Roy Fol, sont une paire de sarcasmes tintant! Bien sur, expliquer ces grandes idées à la Cistude, gonflée dune excitation cruelle et débridée, serait un pari des plus risqués.
Soit, courageux, téméraire, mais pas si bête le Bossuet ne s'y risquera pas ce soir.

-P'tain mais sans déconner, on dirait un troupeau d'vache savoyardes avec tes grelots aux pompes ! on t'entendrait à trois lieues mon pauv' ! combien de fois j'te dit de marcher sur la pointe des pieds hein ? Et voilà qu'çà recommence, tu-n'm'écoutes-jamais ! Tiens, tu l'auras pas cherché celle la !

-Vilaine Tortue, apprends ça une fois encore. Le trés haut a un jour créé une paire de Poulaines. Il regarda son œuvre et vit que cela était bien. Alors, dans sa raison divine et sa sagesse immense, il donna aux Hommes des pieds pour que ceux de gout puisse en porter fièrement.

C'est une raison comme une autre, et celle là vaudrait bien les suivantes.

La Luçonne est bien belle,
Ouvrons lui les entrailles!
La Luçonne, p'tet bien pucelle,
Éventrée, du cul au poitrail!


On chantonne à tue tête dans les rues endormies, de vilains sonneurs qui clament leurs désir salaces, qui beuglent leurs envie d'en découdre et qui rient si fort que les murs des maisons des gentils frémissent d'angoisse...
La Luçonne tomba sans heurt, comme un Mont qui s'écroule silencieusement, sa terre terre noire et fertile se changeant en boue puante, son verger ne délivrant plus que fruits pourris, dévorés par quelques pestilences brunes ou piqués d'asticots. Et le peuple le plus bas, sans savoir pourquoi se trouvant complice en recevant une obole. Oh bien sur, ils se tairont, cachant leurs petits magot au fond d'un bas de laine, sous un matelas ou derrière une brique éjointée de leur masure branlante...Ils se voileront les yeux sur l'origine de leur joie, se vouant eux même à l'ignorance rassurante: "Je ne sais pas." diront ils avec la plus grande sincérité.


Le premier Mont tomba et tôt fait de fêter la conquête que les Piques repartirent pour le suivant. Après la Luçonne et son charmant verger, Ce devait être Pensière, la grosse farouche et sa sombre forêt.

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