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[RP] Echange meurtre contre virginité...

Constantin
RP Fermé


... Pas sérieux, s'abstenir.

[Montmirail - Presbytère ]

Monseigneur ?

Constantin finissait son paragraphe. Une nouvelle demande de baptême. Dieu, que la vie religieuse de Montmirail était fructueuse ! Bientôt une nouvelle brebis innocente rejoindrait le troupeau du Très Haut Tout Puissant.

Il avait tout pour être heureux. Tout. Une future femme aimante et belle. Dévouée, tout autant qu'il lui était. Une foule de gens à baptiser, leur permettant ainsi, d'acquérir la Sainteté et d'entrer dans le Monde des Idées. Une position confortable, Archidiacre du Diocèse du Mans, et Diacre de Montmirail. Une famille bientôt réunie, son oncle étant sorti de prison. Une cousine, Ellisabeth, qui venait juste d'arriver et à qui il avait promis de lui inculquer les bonnes mœurs et les usages des italiens expatriés. Bref, tout allait bien.

Mais c'est dans ces moments là, des moments d'intense bonheur, qu'une ombre vient toujours gâcher le tableau. Et cette ombre portait un nom.

Guiliano.

Guiliano Auditore da Firenze. Un cousin éloigné, mais qu'il pensait fidèle. Un cousin à qui il avait même fourni or et éducation, pour lui faire une place dans la bonne société. Il avait agit de manière la plus charitable possible, la plus amicale, la plus sincère. Et il n'avait pas été payé en retour. Guiliano n'était pas devenu un homme politique influent. Il n'avait pas réussi à faire grandir le prestige de la famille Auditore.

Monseigneur ?

Bien au contraire. Il lui avait nuit. En pactisant avec les Réformés, il avait craché sur une des valeur sacrée de la famille : Aristote. En s'alliant avec des tourangeaux avides de pouvoir, il avait profondément mis en danger ses cousins. Bref. Guiliano avait trahi.

L'Archidiacre était bien conscient que les Auditore avaient pu commettre des crimes pires. Le meurtre, trahir des duchés entier, insulter des hommes haut placer, vouloir et agir pour la mort des rois et des reines, bref, ils n'étaient pas tout blanc. Mais jamais, non, jamais, un membre de cette famille avait renié Aristote. Jamais Constantin n'avait constaté de trahison. Car Aristote avait dit, enfin, c'était à prouver, mais personne ne pourrait le prouver justement, Aristote avait dit : "L’État non, le sang oui !" On ne trahit pas son propre sang. On ne trahit pas les gens qui, depuis votre enfance vous entoure, vous aime et vous aide. Guilianno s'en était rendu coupable. Il allait désormais le payer.

Mais l'Archidiacre n'était pas du genre à se salir les mains. Bien au contraire. Moins il y aurait de sangs sur celles-çi, moins son âme serait souillée. Il y avait des gens pour cela. Des gens prêts à se damner pour quelques intérêts financiers. Il n'en faisait pas partie.

Ce soir là, alors que Deli se reposait dans sa maison, non loin du presbytère - il n'irait pas risquer de vexer Aristote en forniquant avec sa future épouse, qu'il aimait plus que tout - ce soir là, donc, alors que sa future épouse devait se reposer après une dure journée de labeur, et qu'Ellis elle même, la jeune enfant, devait dormir d'un poing fermé à l'étage, il attendait de la visite.

Tout se paie, et si Dieu peut pardonner, les Auditore ne sont pas Dieu. Aussi ne pardonnent ils pas. Il avait mandaté un de ces hommes dont l'âme importe peu, pour le rejoindre ici même.

Il lui proposerait un meurtre, et lui offrirait quelque chose d'autre en échange. Quelque chose de précieux, sans nul doute, et que l'homme saurait apprécier.


Monseigneur ?


Constantin lève la tête. Son bedeau est ici, les yeux cernés, le regard vide. Il est fatigué, et Constantin le comprend. L’Église de Montmirail ne tarderait pas à sonner Laudes.

Oui, Sylvio ?

L'homme parait soulagé. Il va pouvoir rentrer.

Monseigneur a t il besoin que j'apporte des documents au Palais ?

Constantin acquièsce et tend plusieurs feuilles.

Posez les en mon bureau, nous nous verrons dans deux jours. Faites bonne route mon frère !

L'homme s'incline légèrement. Travailler pour l'Archidiacre présente de nombreux avantages : bon salaire, bon traitement, peu de boulot. Mais aussi d'important inconvénients : il devait faire régulièrement la navette entre Montmirail et Le Mans, où se situait le siège de l'Evêché, pour transmettre des documents... Il était soulagé, ce soir, de pouvoir partir.

Une fois le bedeau éclipsé, Constantin se servit un grand verre de vin, et tritura sa croix, non sans regarder les poutres du plafond, se disant qu'à l'étage dormait un être d'une pureté rare. Et que sous peu, toute innocence aura fuit son âme. Mais il y a des choses qui passent avant le bonheur des femmes.

La vie était ainsi faite.

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Dante.tommaso
[Paris – cour des miracles – là ou ailleurs]

Les jours s’enchainaient dans une langueur à rendre fou le plus téméraire des hommes et Dante n’échappait pas à cet état de fait. Lui qui avait l’habitude d’être par monts et par vaux, lui qui passait sa vie à voyager pour les besoins de son commerce légal et illégal glissait doucement dans l’attente de cette vie qu’il avait fini par adopter. La noirceur de son âme prenait forme doucement et tel un artiste, il la modelait au fur et à mesure que les semaines passaient.

Pour l’heure, cette vie n’avait rien eu de très exceptionnelle. Quelques rencontres, quelques contrats par ci, par-là mais rien grandiose ou changeant de l’ordinaire. Mais Dante était patient et savait qu’un jour il aurait entière satisfaction. Et cela ne se fit pas attendre.

Attablé à "l'auberge du corbeau enragé" qu’il fréquentait de temps à autre et où il avait rencontré autrefois une baronne et une duchesse, dans un quartier pas des plus beaux de Paris, la rumeur l’avait atteint. Il n’avait d’abord prêté qu’une petite attention à cette information puis aux vues de l’ampleur qu’elle prenait, il avait demandé à la Fouine de mener sa petite enquête.


- Alors ?

- Pas de doute, l’église a besoin de quelqu’un pour un travail fait en toute discrétion…

- Et bien si maintenant même les soutanes décident de s’exterminer, va pas nous rester grand monde sur cette fichue terre… Bon donne-moi l’adresse, je vais m’y rendre et je verrais bien si on peut s’entendre… c’est quoi le nom du saint homme ?


Et alors que la fouine marmonnait plus bas que bas le nom, un sourcil se leva et un sourire se dessina sur les lèvres du Vénitien. Le destin, parfois, lui réservait de drôle de surprises mais Dante n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire. Finissant tranquillement son verre, Il lui faudrait donc se rendre sur les terres du demandeur mais avant ça, il allait préparer quelques vivres et de quoi se changer ainsi que gribouiller un message à l’intention de cet homme pour le prévenir de sa future arrivée.


[Montmirail]


Dante était arrivé la veille dans la journée. Il avait pris une chambre dans une auberge comme un simple voyageur, ce qu’il était la plupart du temps. Un nouveau message fut envoyé au Monseigneur pour l’aviser qu’il était en la place, prêt à le rencontrer.

Prenant le temps de se restaurer et de prendre soin de sa personne, le Vénitien attendit que la nuit fût tombée pour se rendre au presbytère. Après tout, c’était là une rencontre peu ordinaire et le Vénitien ne voulait pas paraitre comme un de ses tueurs qui venait des bas fonds. Certes il trainait ses guêtres à la cour des miracles mais il n’avait jamais voulu ressemblait au commun des mortels…

Ayant repéré le coin dans la journée, Dante avait pris les dédales de ruelles les unes après les autres sans se tromper, vêtu sombrement, une pelisse dont la capuche lui tombait sur le visage afin de dissimuler au mieux ce dernier, il avançait tranquillement, la main sur le pommeau de son épée. Sa confiance était toujours limitée lorsqu’il entrait dans une nouvelle ville, le temps de se faire ses propres idées, ses propres connaissances, son propre réseau.

Le presbytère était maintenant en vue lui remémorant un autre lieu comme celui-ci où il avait laissé parler sa fureur contre l’homme d’église qui avait maltraité sa sœur et en marchant, il se rendit compte que bien malgré lui, son passé le rattrapait et le rattraperait toujours. Levant le regard sur la bâtisse, Dante eut un frisson qui lui parcourut l’échine comme pour lui rappeler la folie qui s’était joué ce jour-là. Pourrait-il oublier, il en doutait et son âme damnée ne pouvait que le tirer vers ce fond qui était désormais son quotidien.

Cette fois-ci, il se dirigea vers la porte arrière du bâtiment tandis que la lune jouait avec les nuages, il frappa quelques coups légers mais assez pour être entendu de celui qui serait de l’autre côté à l’attendre, du moins il l’espérait car ce contrat lui tenait à coeur, beaucoup trop à coeur pour le voir échouer dans les pattes d'un autre assassin. Il aurait été jusqu'à tuer père et mère pour l'obtenir et c'était peu dire. Machinalement, Dante caressa la croix en or qu'il avait autour du cou. Avant d'entrer dans la maison de dieu, autant se mettre bien avec lui et lui offrir une petite prière ainsi il accéderait peut être à sa demande.

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Constantin
L'esprit divague, quand on ne l'occupe pas par de saines pensées.

Des pensées de morts sont infâmes, profondément inutile à un bon aristotélicien. L'esprit divague vers le meurtre.

Mais Dieu le Très Haut demande parfois des services bien crados, pour lesquels un vrai croyant doit se dévouer. C'était ça la foy. Défier les lois des hommes pour ne se soumettre qu'à la Loi de Dieu. Le Seul véritable Juge.

Il ne détenait aucunement la Vérité, lui, simple Archidiacre, serviteur de l'Eglise. Mais parfois, justement quand l'esprit divague, on arrive à croire que tout à un sens. Un sens profond. Que ce qui va arriver, arrivera car cela était écrit. La stricte vérité, édictée par Dieu, portée aux lèvres des hommes. Et la vérité, ce soir là, était la suivante : ce qu'il faisait était juste. Profondément juste !

Bon, encore faudrait il que son "convive" arrive. Il avait fait préparer un léger souper. Quelques poivrons marinés, des sardines et de la seiche, le truc là, qui à l'air dégueu avec son encre, mais qui est super bon en fait. Le plat préféré des papes pour empoisonner leurs ennemis. Bien sûr, ce soir, pas de meurtre.

Paix et sérénité. Le marchand d'âme parlera à un autre marchand.

On frappe à la porte de derrière. Pourvu que le convive n'ait pas détruit les rosiers que l'Archidiacre avait fait planter pour sa belle. Il se lève, et se dirige vers la porte qui donne sur l'office.

Constantin avise l'homme, de haut en bas et d'un léger acquiescement de tête le fait entrer.


Bienvenue à Montmirail, mon frère.
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