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[RP] Penser ne suffit pas : il faut penser à quelque chose.*

Andrea_
* Citation de Jules Renard.



J'aurai voulu t'offrir le meilleur de tout mon être
Au lieu de partir, entre nous tout faire renaître
Plutôt que de mentir,
Aborder nos différences
T'aimer autrement qu'à contre sens **






Perdue dans ses pensées, la Colombe ne sait plus quoi penser. Donc elle ne pense à rien. Mais on dit aussi que penser ne suffit pas, qu'il faut penser à quelque chose. Donc elle pense qu'elle ne pense à rien. Ou a tellement de chose qu'elle n'arrive pas à isoler un élément.
Bref, elle pense. Elle a passé la nuit ici, dans une clairière au milieu de nulle part. Il n'y a eu ni heurts, ni cris, ni supplications, ni rien de semblable.
Est-ce qu'elle aurait préféré ? Elle n'en a aucune idée.
Elle n'a pas dormi, n'a croisé délibérément le chemin de personne, s'isolant du monde pour revêtir la côte de maille triple renfort croisés comme dirait le Blond. Long moment de solitude, certaines la fuient, d'autres la cherchent, la Colombe la cherchait, et la subit, comme une chape de plomb sur ses frêles épaules. Assise en tailleur, le plat de ses mains effleurent les bruns d'herbe encore humides. La rosée du matin a figé les toiles d'araignées entre les herbes les plus hautes, emprisonnant dans leurs fils de soie quelques gouttelettes aux reflets multiples.



Ambly ma Jolie... où es-tu berdol...


Loin, elle est loin. trop loin. Perdue de vue en même temps que le reste. Tout s'était volatilisé. Vite, trop vite pour laisser une plaie propre, trop vite pour que tout guérisse. Il ne suffit pas de réussir une relation, il faut savoir la terminer correctement.
S'allongeant dans le froid de la brume qui ne l'atteint pas, dans la même tenue que la veille, chemise débraillée et bottes, ses pensées quittent la toile pour s'envoler vers une Carnivore, dans une esquisse de sourire sincère. La Belle se promet de la remercier pour ce petit vent du Nord, cette même petite bise qui l'avait conforté dans ses pensées : l'embrasser pour savoir... Mais parfois un peu d'ignorance ne fait pas de mal...
Passer du coq à l'âne prend tout son sens quand les pensées virevoltent de la Danoise au Blond - oups!-.

Le Blond. Pour la première fois la Chiasse aurait besoin de lui, parce qu'après l'avoir vu dans cet état hier, elle ne va plus pouvoir lui cacher cette part d'humanité qu'elle déguisait en trop plein de prétention. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'y avait pas pensé, qu'elle avait rien ressenti, qu'à ses silences elle n'a pas souri, qu'à ses regards elle ne s'est pas embrasé. Et Ouam' aurait compris...
Elle mentirait, comme à elle même elle s'est menti, de se croire tellement à l'abris, d'avoir cru y échapper...
Les yeux aciers se ferment pour laisser s'échapper une perle salée. Des larmes, et des sanglots, puisqu'il n'y a personne, et que sa fierté est bien loin. Elle donnerait tout.
Pour guérir, pour l'oublier. Pour effacer le passé. En cet instant précis, elle le veut. Elle ne se fait pas d'illusions quant à la tournure des choses. Elle connait son Lou'. Homme de paroles quite à se mettre dans des situations impossibles. Quite à être malheureux lui même, et la Colombe en savait quelque chose.
Elle sait aussi que leur fils est toute sa vie, et qu'il donnerait tout ce qu'il a pour sauver l'enfant qu'il va avoir. Elle sait qu'elle ne fait pas le poids. Plus l'éspérance est grande, plus la déception est violente... Alors disons qu'elle se prépare.
Les yeux se ferment à nouveau pour chasser son image et le corps se replie en position foetale.

Berdol... Si au moins quelqu'un v'nait la gaver, elle retrouverait peut être une certaine prestance. Ou pas.



** Même si.

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Jeliza.rose
L'avantage, quand on n 'a pas de but ni d'attache, c'est qu'on peut aller où on veut.
Tenez, regardez-moi. J'allais vers l'ouest, et puis, il a plu. Les autres gens, ils vont se dire "oh, non, il pleut, restons à l'auberge encore une nuit, il faut tout de même qu'on aille voir mère-grand demain!"
Oui, les autres gens sont des racailles, ils utilisent pas forcément les mots dans le bon sens.

Donc, je pensais, ben il a plu. Et bien figurez-vous que moi, contrairement à ces racailles de mécréants de gens qui ont des vacances familiales et notamment une grand-mère qu'il faut chouchouter en vue de l'héritage, j'ai pu agir de façon logique.

Je suis allée dans la direction du ciel sans nuage. Au sud-est, donc.

...

Oui, je sais, en gros, je suis retournée sur mes pas. Mais je suis sèche, moi, m'sieurs-dames.
Et je peux profiter du paysage, croiser les gens, regarder les arbres, croiser des gens, ah, tiens, les mêmes, et... ah mince, je me suis trompée de chemin, et donc, voir encore les mêmes têtes.

L'une des têtes que je croise tente d'ailleurs de se transformer en gargouille. C'est pas une réussite.
Je regarde autour de nous, et me gratte discrètement le pied sur un mollet tout en la fixant.
Visiblement, c'est pas un spectacle. Faut quand même lui signaler la chose.

C'est pas très réaliste, si tu imites la gargouille, tu sais. Tu serais mieux sur un mur pour le faire. Puis y a personne pour te voir, là.

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M'ci Sorianne pour la bann !
Andrea_
On peut même plus chialer en paix. On pense se mettre dans une petite clairière pour sangloter tranquille, pour se rouler en boule dans la rosée du matin, les fesses à l'air et les cheveux mélés, et ça s'radine sans prévenir. Même pas qu'ça fait du bruit avant, hein !


C'est pas très réaliste, si tu imites la gargouille, tu sais. Tu serais mieux sur un mur pour le faire. Puis y a personne pour te voir, là.


Bon, on se reprend, on ramasse le peu de fierté qui reste aux alentours, on en fait une boule et on se la colle... Là où on peut. On oublie que le corps tout entier est endolori, on se déplie de la position " gargouille" -hahum- pour se mettre en tailleur, les cheveux collés sur le visage et la bouche boudeuse - et pâteuse-. On jette un oeil - rouge et humide - entre deux mèches rebelles pour appréhender le susp.... le visiteur. Essuyage du nez sur la manche dans un reniflage des plus ... particuliers, on repassera pour la classe Colombienne. Pour être honnête, la Chiasse se serait bien levée lui mettre un gifle ou autre, -le terrain boueux lui donnant des idées-, mais c'est assez surprise que ses yeux se posent sur... Un mioche modèle féminin, options cheveux chatains et air paumé, un spécimen des années précédentes - c'est moins cher?- à vue d'nez un cru 1450.
Faut aussi savoir que la Colombe n'a jamais été douée avec les gosses, y a qu'à voir comment ça a commencé avec le sien, donc on lui pardonne son manque de tact.



Et toi dans l'genre casse-noisettes, t'as des prédispositions ou t'as pris des cours?


Après la pluie vient le beau temps ? Après la Colombe qui pleure vient la chiasse en mode "cassez-vous". Mais quand même... Le coeur encore tout mou de cette bouleversante rencontre - celle avec son fils hein, pas celle d'avec la p'tite-, un regain d'instinct maternel pointe le bout d'son nez, puisqu'elle se radoucie pour lui parler...


T'as d'quoi grailler ?


Autant pour moi, c'était pas l'instinct maternel, seulement la faim. M'enfin maint'ant que la gamine est là... Autant qu'elle serve non ?

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Ouamaille
La veille

Ouam avait passé une bonne partie de la journée dans la taverne où il s'était posé après avoir laissé la Colombe et le Gaucher discuter de leurs affaires là-bas. Après la collation du début pour combler une faim qui s'était faite pressante, les chopes avaient défilé l'une après l'autre devant lui, le liquide transvasé à des rythmes plus ou moins rapides du récipient vers son gosier. Quelques soiffards croisés dans la place, ressortis pour la plupart avant lui, quelques mots échangés avec certains. Sommaires, les mots. Du genre: "'jour... Ouais.... Nan, d'main ptet... Ouais, ça tient pas c'te p'tain d'temps d'mes deux...Nan, c'pas bon...". A vrai dire l'envie de causer du blond était limitée. Son air moyennement avenant vu son humeur du jour coupait vite court à toute tentative d'engager une discussion plus approfondie.

La paire de braies chipée sur le marché était toujours posée sur la table. Ouam y jetait un oeil de temps en temps, manquerait plus qu'on les lui pique ici! Bah, son air des mauvais jours suffisait sans doute à décourager quiconque aurait ne serait-ce qu'un soupçon de cette idée fort... saugrenue. Il verrait ce qu'il en ferait, il les avait plus piquées sur un coup de tête qu'autre chose, une sorte d'impulsion.

L'après-midi déjà bien entamé, il était finalement ressorti de l'antre. La chaleur le surprend tant elle contrastait avec la fraîcheur du tripot où il avait séjourné ces longues heures; il reste un moment à l'ombre de quelques ruelles, y déambulant sans but réel. Ne croisant rien de bien intéressant, le blond finit par s'en retourner vers le point de ralliement d'avec celle qui les accompagne, la retrouve là-bas. Il causent de bouger, une fois de plus, à la nuit tombée. Ouam finit par lui demander si elle a croisé la Colombe. L'autre lui répond que non, pas vue de la journée. Bah, pourquoi s'en étonner... La châtaine brille largement par son indépendance, ils le savent tous les deux. Ouam repasse par la grange, ramasser les quelques affaires qui y traînent encore; finit par mettre la main sur les fameuses braies de la Colombe, celles qui avaient dû faire qu'elle lui avait piqué les siennes à lui aux pieds de sa couche en se levant. Sourire en coin du blond. "C'malin, té...".

L'heure de lever le camp arrivée, Ouam et "l'autre" sont là. Mais point de Colombe... Ils décident d'attendre un peu pour leur départ et s'assoient. Causent un brin. Puis finissent par se demander. Car ça lui ressemble pas, à la châtaine. Elle aurait prévenu, elle le faisait tout le temps, même si c'était qu'elle changeait d'avis. Là, rien. Non, c'était pas normal.


Ecoute... j'sais pas c'qu'y'a, m'enfin... l'était quand même pas bin gaillarde quand j'l'ai laissée plus tôt dans l'journée. J'crois qu'on f'rait ptet bin d'attend' d'main, hein?

Il s'étaient mis plus ou moins d'accord pour retarder d'un jour. Le blond était reparti vers le village en soirée, avait d'abord parcouru les endroits fréquentés mais n'y avait vu personne ressemblant de près ou de loin à la châtaine. Pis surtout y'avait pas de ses éclats de voix qu'il connaissait et qui étaient normalement immanquables. Quelque chose n'était pas normal ici, mais il ne savait pas quoi - hormis que la "mie" était introuvable. ça commençait à travailler un peu le blond, à force. Le Gaucher l'a ptet trouvée tellement chiante qu'il s'en est débarrassé? Allez savoir... l'idée a traversé l'esprit du blond en tout cas. Ouam avait finit par demander à quelques passants s'il n'avaient pas vu une châtaine, avec une goule "grande comme ça" pis qu'agace comme un rien quand elle a pas envie. Mais rien... Personne ne semblait l'avoir croisée. Non, c'était pas normal: la discrétion et la Colombe avaient toujours fait deux... et ça c'était immuable.

La nuit avançant le blond s'était un peu résigné: on ne la trouverait pas ce soir. De toute façon si elle voulait les trouver elle l'aurait déjà fait. Il était donc retourné à la grange pour y piquer un somme. Il s'attendait presque à ce qu'elle débarque à n'importe quel moment de la nuit pour lui balancer un seau d'eau en lui hurlant dessus un "Debout la croûûûûteeeee! On s'barre de là, qu'est-ce tu fous?", ou un truc dans le genre. Mais il ne se passera rien de la nuit.

Au petit matin, Ouam s'était réveillé plus tôt que souvent. Un rapide coup d'oeil lui confirme ce qu'il craignait: pas de Colombe alentours. Soupir du blond, genre: "P'tain mais qu'est ce qu'a fout dediou? On va quand mêm' pas rester dans c'fichu trou!".

Ramassant le peu d'affaires, il décide de repartir faire un tour pour essayer de savoir ce qui se passait, s'éloignant un peu plus du centre du village où il n'avait de toute façon rien trouvé la veille, n'y passant rapidement que pour y prendre quelque chose à manger.
Jeliza.rose
Le jour même

Je hoche la tête gravement quand la gargouille me pose sa première question.

Dans le genre casse-noisettes, je peux être douée. Mais là, c'était rien.
Je pourrais te demander pourquoi tu pleures, par exemple. Ou si t'es toujours aussi moche. Mais tu vois, je suis gentille, je le dis pas.


Je viens pas de sortir ces phrases par idiotie, non, mais c'est elle qui me cherche, d'abord. C'est à sa seconde question que mon visage s'illumine et que j'arrête d'être sur la défensive.

Attends, j'ai un truc !

Je fouille frénétiquement dans mon baluchon miteux et grisâtre, et en ressort mon trésor. Le fruit de plusieurs jours de recherche dans les rues du Bourbonnais-Auvergne.

Regarde ! Des croûtes de fromage ! Vue la couleur, c'était du fromage de seigle*. En plus, ils sont même pas moisis! Si je les réchauffe et que je trouve un peu de pain, je peux me faire un super bon repas. Ou alors, je le laisse encore un peu dehors, et ça fera des vers que je pourrais griller !

Toute à ma joie de partager mes découvertes, j'ai failli oublier d'être pessimiste.
Si ça se trouve, elle a faim, et elle va vouloir me les piquer. On sait jamais, avec les inconnus.

Tout en plissant les yeux pour montrer mon air suspicieux, je ramène ma réserve de nourriture vers moi.


C'est MES croûtes de fromage.

* fromage de seigle = St-Nectaire. C'était le nom donné jusqu'au XVIIème.

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M'ci Sorianne pour la bann !
Andrea_
Les jeunes de nos jours sont formidables, y a encore dix-quinze ans, quand la Chiasse était une jeune fille respectable -mais si...-, elle aurait dit le quart de la moitié de ce que la d'moiselle vient d'dire qu'elle en aurait pris une giroflée à cinq branches sur le coin de museau. Un coup à faire trois l'tour de ses braies dans toucher la ficelle, j'en ai le tournis rien que d'y penser.
Léger soupir de la Colombe alors que ses azurées se lèvent au ciel, et esquisse d'un sourire. Elle a tout d'une grande la mioche, sûre que si la chiasse avait eu une fille, ça aurait pû ressembler à " ça". M'enfin elle est un peu... tendue, au moins jusqu'à ce que la Colombe aborde son sujet favori : la bouffe.
Il est rare que la Colombe loupe un repas -est-ce déjà arriver ?-, même alors que, enceinte, son p'tit déj' ne pensait qu'à revoir le soleil, elle continuait d'engloutir ses repas. Au risque et périls des gens qui la croisaient - surtout de leurs habits-. Son visage s'éclaire un tantinet alors qu'elle se relève pour se rapprocher de la jeune fille, tirant sur sa chemise pour qu'elle couvre au moins le minimum - Ouam' aura t-il pensé à lui acheter des braies?-.



Regarde ! Des croûtes de fromage ! Vue la couleur, c'était du fromage de seigle*. En plus, ils sont même pas moisis! Si je les réchauffe et que je trouve un peu de pain, je peux me faire un super bon repas. Ou alors, je le laisse encore un peu dehors, et ça fera des vers que je pourrais griller !


Et c'est qu'elle a l'air fière de sa trouvaille. La Chataîne aurait presque envie de lui tapoter le dessus du crâne en la félicitant.
Sceptique. Ouais, elle est sceptique la Chiasse, se demandant si c'est du lard ou cochon - alors que ce n'est que du fromage-. Ouverture la bouche et observation de ce qui semble être pour la gamine un " trésor". Les yeux se baladent... Fromage, gamine, fromage, gamine. La Colombe y mettrait sa main à couper, c'est une blague.



Et la marmotte ? Non parce que j'vais pas t'les piquer, y a pas d'risque, c'est un coup à choper la tourista ou une con'rie dans l'genre, alors non merci.


Ou juste pour t'faire suer. Et c'est dans cet optique que la Belle se rapproche de Jeliza pour elle aussi agriper les croûtes, le regard féroce et la bouche fendue.

Ah... les gosses...

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Jeliza.rose
Mais ? Mais ? Elle est folle ? Elle me dit qu'elle ne va pas les prendre, et elle s'approche avec une tête à faire peur.

Ah non hein ! C'est MES croûtes j'ai dit !

Elle va me bouffer mon repas ! Vite, il faut que je m'en aille.
Je me tourne pour m'échapper, fait quelques pas, saute une grosse racine, et m'enfuis, loin, dans un pays avenant avec des fruits et des croûtes avec du fromage à l'intérieur -et du vrai, pas du dégueulis de clodo. Non parce qu'une fois, ça m'est.. bref-.
Bref, je comptais gentiment m'enfuir, mais c'est sans compter sur mes pieds qui décident de se prendre la racine, et de me faire m'étaler de tout mon long sur le sol.

C'est en relevant la tête que je constate avec horreur que les croûtes sont éparpillées, dont certaines plus vers l'horrible bonne femme que moi.

Il faut que je sauve les meubles. A quatre pattes, attrapant les quelques qui sont à ma portée, je les mâche rapidement, puis me relève et me retourne vers la dame, prête à me battre pour mes croûtes.
D'ailleurs, je prends mon élan pour lui donner un méga coup de pied dans le tibia, ça lui apprendra.

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M'ci Sorianne pour la bann !
Andrea_
SES croûtes, bin voyons. La jeunette ne connait pas une des règles suprêmes qui est -paragraphe 3 alinéa 6-A-32c ?
Je la rapelle ici : Toute nourriture se trouvant portée à la vue Chiassique sera considérée comme perdu et propriété de Dame -eurk- Andrea de La Colombière.

La nourriture s'enfui comme porté par... Une chataîne reflet de feu qui... admirez m'sieurs dame, se ramasse de tout son long laissant, tel un petit pousset de richoux, la totalité de ses réverves alimentaires à même le sol - si c'est pas beau-. La Belle en est tellement retournée qu'elle en perd son latin et se récolte un "méga coup de pied" dans le tibia. C'est moche. C'est sale et en même temps tellement propre que la Chiasse en reste interdite.
Mais pas longtemps, c'est l'avantage avec elle, on la croit dans la lune qu'elle a déjà fait trois fois l'tour du système solaire en moonwalk.

La machoise se serre et rapidement les cheveux sont ramenés derrière ses oreilles, les poings tendus vers l'avant, tel un taureau en pleine vision d'undrap rouge elle s'élance - sauf qu'elle n'a pas la fumée qui sort du museau-, on entendrait presque les applaudissements.
Ses pas la porte vesr la " Gamine". Le but ? La déséquilibrer et lui faire manger, si ce n'est les croûtes au moins la poussière, d'ailleurs rapidement la brune peut sentir les fils Colombiers sur son visage...



A MOIIIIIIIIIIIIII


Et ça ? seulement son égoïsme latent.
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--La_capuche


Le gamin avait fini son dessin, et il était resté sous la surveillance de la Tatie. L'encapuchonné, toujours aux aguets et laissant trainer ses oreilles partout, avait trouvé l'endroit où se terrait la chiasse. Il s'approche, sans bruit, et dépose le dessin que le gamin lui a demandé de faire parvenir à sa mère. Le môme sait pas encore qui elle est, où plutôt, il la connait mais sans savoir que c'est sa mère... Ils font compliqué ceux-là !

Il peste, bougonne, râle, mais bon, il avait fini par céder au caprice du gamin :
Toi, donner ça maman. Aussi chiant que son père le môme !

Il pose donc non loin de la chiasse le parchemin, et met un caillou dessus pour pas qu'il s'envole, avant de siffler, pour attirer l'attention et de se carapater vite fait ! Il aime pas faire la conversation, et préfère de loin, rester dans l'ombre.






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Ouamaille
Dans la campagne, pas bien loin, un sifflement. Suffisamment appuyé, apparemment volontaire, comme pour attirer l'attention, là-bas sur la gauche de là où se trouve le blond. Difficile de situer exactement, mais quelques dizaines de pieds, une centaine tout au plus. Détournant le regard pour scruter d'où ça venait, Ouam ne distingue guère qu'une ombre qui file sans attendre. Cette ombre a cependant une allure qu'il a l'impression de reconnaître: une capuche, une démarche comme l'autre, hier, celui - ou celle? - qui avait amené le gamin. Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre ici?...

Curieux, Ouam marche en direction de là où il croit avoir vu l'encapuchonné partir. Pas grand chose de visible au prime abord, mais en s'approchant, des bruits de mouvement, des éclats de voix aussi.


Ah non hein ! C'est MES croûtes j'ai dit !

A MOIIIIIIIIIIIIII

Oh oh... Une voix relativement familière celle-là. Le blond zyeute alentours, cherche à localiser la provenance, puis met ses mains en porte-voix pour amplifier:

L'colomb'? C'toi qu'est par là? P'tain mais t'es où? Qu'est-ce tu fous?

Tandis qu'il avance en scrutant, Ouam remarque à quelques mètres devant lui un parchemin dont les couleurs dénotent franchement de celles du sol, visiblement maintenu par un caillou. Il s'approche de l'endroit, intrigué, guettant le moindre son qui sortirait par ici qui permettrait de localiser la Colombe...
Jeliza.rose
*tululut* La narratrice vous rappelle que les croûtes pour lesquelles les deux crève la dalle font limite un combat de boue ne sont pas comestibles. Les enfants, ne tentez pas le coup chez vous. Nous nous excusons d'avoir interrompu votre programme *tululut*

NOOOON, PAS A TOI !!!

Mes crôuôuôuteuh... si j'étais pas une grande, j'en aurais les larmes aux yeux. Aussi parce qu'elle m'a poussée ! Si, c'est de sa faute! J'en suis tombée sur les fesses !
C'est à ce moment-là qu'on entend des voix et un sifflement, qui ont l'air plutôt amicaux. Pas ennemis en tout cas. Et comme moi j'ai pas d'amis..


Hahaha...

Je me tourne vers elle en rigolant.

Sérieusement ? Tu t'appelles Colombe ? Han la honte !

Le pire, c'est que j'ai encore un peu les larmes aux yeux.

Te méprends pas, je pleure de rire, là.

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M'ci Sorianne pour la bann !
Andrea_
Pas à toi, pas à toi, y a personne pour expliquer à la mioche le partage ? Parce que la Chiasse, ELLE, elle parta.... oui, non mais oubliez. 'fin elle partage beaucoup. Avec elle même.. humpf, c'est affligeant.

Les gamins, ça rebondit pas, c'est un mythe qui dit " c'est pas fragile un mioche, tu l'fais tomber y'r'bondit". La Belle en a la preuve en direct. La petite brune tombe et ne se relève pas. Un sifflement et le poing de la chiasse reste comme suspendu dans l'air alors que la gamine rigole. La chiasse, elle, sert les dents. Tabasser quelqu'un qui rit n'est pas drôle. Quelqu'un qui supplie encore... mais qui rit ?!


L'colomb'? C'toi qu'est par là? P'tain mais t'es où? Qu'est-ce tu fous?

Oh super, Ouam' ! A priori la pépette l'a aussi entendu, puisque les yeux brillants, elle regarde la Colombe et ...Et v'la t'y pas que la donzelle se met à se moquer d'elle ?

Remontage des manches alors que cette fois la fumée sort de ses narines - du grand spectacle-. Rouge de colère, elle ramasse des croûtes et répond, mais bien énervée à Jeliza.



Une Colombe qui va t'voler dans les plumes dans ... 5..4..3...2...1
OUAMMMMMM', A L'AIDEEEEEEEEEEE



Un sourire en coin alors que la pression est relâchée, et voilà la Colombe qui se pose au sol, s'arrachant des poils de nez pour humidifier ses yeux. Ce bruit ? Cette position ?

Simplement un gargouille qui feint la douleur. Non mais... elle va voir c'qu'elle va voir...



Rira bien qui rira la dernière...


Rha... qu'elle peut être gamine des fois, elle me sidère.
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Jeliza.rose
Non non non. Je cesse de m'étonner à chacun de ses gestes. Elle est folle à lier, faut juste que je m'adapte.

Et sa ripote... rhalala... elle pense pouvoir inspirer plus de pitié qu'une cinquième dan en mendicité ? Parfaitement, c'est plus qu'un boulot, c'est un art de vivre, une tradition familiale, c'est un truc, on l'a dans la peau, faut le sentir, faut le v... oui, bon, en général, si on peut vivre mieux, on hésite pas.
Puis en plus, si c'est un ami, il doit savoir qu'elle est tarée, non ?

Ah ouais ? Tu vas vouar !

Je secoue la tête en la voyant s'arracher les poils de nez, et je me frotte les joues et les yeux vivement, pour qu'ils soient bouffis et rouges. C'est mieux, des larmes aux yeux sans réaction épidermique, c'est louche. En général, quand on pleure, on est ultra-moche.

Le tout, ensuite, c'est d'ouvrir de grands yeux tristes, comme un chat qui réclamerait un bol de lait.

Alors ? C'est qui qui fait le plus pitié, maintenant, hein ?

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M'ci Sorianne pour la bann !
Andrea_
BERDOL, c'est qu'elle est doué, elle a forcément des prédispositions génétiques. Son père c'est au moins le roy des mendiants !

Bossuet? Berdol il m'a caché ça... va falloir qu'on cause.

La Chiasse la regarde faire, mais... elle apprend vite. Elle ébouriffe ses ch'veux, ça ça va tout de suite inquiéter le blond - les cheveux c'est sacré-, se roule dans la boue et déchire même sa ch'mise.

Un toussotement fend l'air et la respiration se saccade. C'est moche, une colombe qui se force à pleurer.



OUUUUUUUUUUUUAAAAAAAAAAAAAAM' *snif
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Ouamaille
Des échanges de voix, pas complètement intelligibles de là où il est, mais perceptibles. Et puis un cri plus fort:

OUAMMMMMM', A L'AIDEEEEEEEEEEE

Arff.... c'est quoi cette histoire? Qu'est-ce qui lui est arrivé encore à la châtaine? Tombée dans un trou? Blessée, peut-être? Allez savoir, mais dans ce cas ça expliquerait peut-être sa disparition sans nouvelles depuis la veille? Sachant comment elle est difficilement à court de ressources, si elle n'a pas pu bouger c'est qu'elle doit être sacrément mal en point. On verra après le parchemin: même si le cri ne ressemble pas franchement à une agonie, le blond a quand même l'impatience de savoir ce qui se trame.

Approchant du lieu, il distingue d'abord deux personnes à terre. L'une, la chiasse, facilement reconnaissable, et visiblement dans la tenue de la veille - ou du moins ce qu'il en reste?

L'autre, une jeune fille, à terre aussi mais un peu relevée sur le côté, les deux à proximité l'une de l'autre.

Les deux avec une tête défaite, gros sur la patate visiblement, pourtant rien qui expliquerait la situation à proximité: pas de trace de sang visible au premier coup d'oeil, pas d'animal sauvage qui les attaque, pas de trou géant dans lequel elles auraient pu tomber... rien. Ou bien si, quelques morceaux éparpillés sur le sol, ressemblant à des copeaux de... de... bah d'il ne savait trop quoi à vrai dire, le blond.

Il les regarde tour à tour, cherchant un signe, puis s'approche de la Colombe, plantant ses deux pieds juste à côté d'elle et se préparant à s'accroupir pour voir ce qu'allait pas, Les pleurs de la châtaine dégringolent...


Beh? C'quoi c'cirque? Qu'est-ce t'as l'Colombe? Qu'est-ce tu fous ici? T'as mal où donc? Pis c'qui la môme, là? L'Colombe?

Difficile de savoir quoi penser, mais ça n'a pas l'air bien joyeux...
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