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[RP] Les joies de la geôle.

Fenthick


Noire est la geôle, et sombre est l'humeur du Galanodel ce jour là.
L'œil droit injecté de sang, la barbe en broussaille, l'air hagard, il est recroquevillé dans sa cellule, les pieds dans l'eau saumâtre, à regarder les rats de l'autre côté.

Méconnaissable .. C'est le mot.
Depuis la veille au soir, il est enfermé en cette geôle du Château de Dijon, ramassé parmi la masse des grouillots mendiants, au bord de la route Ducale entre Dôle et Dijon. Et ses mots n'y firent rien.
La morsure cuisante de la garde du soldat bourguignon entre ses côtes se rappelle atrocement à sa mémoire, et lui arrache une grimace.

Je suis le Chanc ..

La ferme, tas d'fiente!

Et cette goûte, incessamment renouvelée, qui tombe de la voûte plafonne sans discontinuer, à le rendre fou. Sans parler des gémissements des autres cellules, car il n'est pas seul, en ces lieux, bien loin de là. La dernière Fronde a fait des émules, et les geôles sont pleines. Il est d'ailleurs surpris d'en avoir une pour lui seul. A croire qu'on l'aurait reconnu sans l'assumer .. Mais non, impossible ..

Il repense au gars qu'il a croisé hier, entre les deux capitales, a qui il a demandé un peu dos, idiot qu'il était. Et voilà qu'il se trouvait au bas de son cheval, nu et boueux, sortant de l'inconscience à la nuit tombée. Pathétique .. Pour être ramassé pour vagabondage par la garde bourguignonne ..

Soudain, un bruit, le geôlier qui redescend! Flavien se précipita contre la porte de sa cellule et lança, d'un ton cassant et fort, celui qui était le sien habituellement :

Soldat! Je suis le Chancelier et Régent d'Empire Flavien-Charles "Fenthick" Galanodel. Libérez moi d'ici!

Le geôlier darda sur lui son regard sournois et un long et hideux sourire s'afficha entre ses lèvres émaciées.

Et moi, j'suis l'Impératrice Adala. La ferme, pourceau, ou j'te rosse!

Mais ..

Ah oui? T'en r'veux, t'en a pas assez eu mon mignon?

Il empoigna sa massue, tapa sur les barreaux avec violence, et reprit d'un air mauvais.

Un mot d'plus, l'vilain, et j'te fais regretter d'pas être crevé.

Le savoyard et impérial l'observa, et d'un sourire, remarqua une infirmité.

Oh, un pied bot! Vous devez souffrir ..

J'vais t'faire chanter, raclure ..

Il entra dans sa cellule, et n'en ressorti qu'un quart d'heure plus tard, la matraque rougie, tandis que des gémissements à peine perceptibles résonnaient contre les murs de la cellule.


27-06-2012 04:14 : Le vagabondage est interdit dans cette ville. Vous avez passé la nuit derrière les barreaux, comme une loque que vous êtes (-1 PR).
27-06-2012 04:07 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
27-06-2012 04:05 : Vous avez été racketté par Eleazar .
27-06-2012 04:05 : Vous vous êtes battu avec Eleazar (coefficient de combat 5), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.

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Della
Dijon, c'est comme Paris, ça pue.

Oui, elle est comme ça, la Mirandole, elle n'aime pas les grandes villes, les capitales et tout leur carrousel de crasses, de mendiants, de ruelles sombres véritables coupe-jarrets. Elle préfère ses terres, calmes, propres, là où les dimanches de fêtes, elle distribue écus, pains et flacon de vin à ses métayers et ouvriers.

Elle possède pourtant une maison à Dijon. Normal. Quand on voyage comme elle le fait souvent entre deux duchés, deux vies, il faut un point de chute. Et puis, Dijon, pour les riches, les bourgeois et les nobles, c'est incontournable.

Surtout, le Conseil Ducal y a son quartier au château de Dijon. Et pour rien au monde, la Consultante n'aurait loupé cette occasion d'aller un peu mettre son nez dans les affaires du Conseil. Par curiosité, principalement. Parce que la politique...elle n'y est pas trop, ces temps-ci...Elle s'en veut encore d'avoir poussé Eusaias à se présenter aux élections royales à cause de tout ce que cela à entrainé, pour lui. Alors, c'est un peu blasée qu'elle a seulement souligné deux ou trois choses, au sein du Conseil, juste pour montrer qu'elle était là, pour quelques jours.

Pourquoi ce jour-là, se perdit-elle vers la prison ?
Le Très Haut en avait décidé ainsi, pourquoi chercher des répondes compliquées aux choses simples.
La prison, elle connaît.
Pas celle-ci, non.
La tour Est du château d'Orléans, là où son époux l'a enfermée, pour l'empêcher de faire une éééééénorme bêtise. Enfermée...Prisonnière...et voilà ses pensées qui s'envolent vers une certaine lettre où ce mot était souligné...

Longeant un escalier, elle entendit des voix, des plaintes et des mots hurlés, en réponse aux lamentations.
Les gardes mataient les prisonniers. Ils étaient là pour ça.

Quelle curiosité la poussa à descendre l'escalier jusqu'aux geôles ?
Faut-il répondre ? Vraiment ?

Quatre gardes armés jusqu'aux dents passèrent devant elle, elle eut juste le temps de se coller au mur pour ne pas se trouver sur leur chemin, ils ne la regardèrent même pas. Elle continua à travers le boyau gris et humide. Mais que diable allait-elle faire dans cette geôle ?

Un autre garde sortit d'une cellule, un sourire carnassier sur le visage, un bout de bois à la main, sale et...mais c'est du sang ?! Della frissonna et rassembla tout son courage...


Qu'est-ce qu'il se passe, là-dedans ?

Scusez-moi, p'tite dame mais c'est pas vos affaires.
Lança le garde en s'éloignant.

Pas faux.
Elle allait faire demi-tour d'ailleurs et retourner là où était sa place lorsque de la cellule lui parvinrent des gémissements.
Diantre, est-ce qu'une diaconesse pouvait ainsi laisser un malheureux sans secours ? Nenni !
N'écoutant que son courage ou plutôt sa folie, la Mirandole s'approcha des barreaux.


Holà ? Holà, mon brave ? M'entendez-vous ? Que vous a-t-il fait, ce garde ?
Holà...répondez...êtes-vous blessé ?


Il faisait sombre dans ce trou à rats, Della agrippa les barreaux, approcha son visage pour tenter d'y voir quelque chose, ne vit qu'une masse gisant au sol.
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Fenthick


Tandis que l'autre animal s'en allait, sa besogne accomplie et le sourire aux lèvres, une sorte de délectation sauvage et méthodique prise à l'accomplissement de ses plus vils travaux clairement ressentie par sa victime, cette dernière, en la personne de Flavien, gémissait au sol, reprenant lentement son souffle.

Tout autour de lui était d'une clarté et d'un flou indicible. La douleur était plus sourde, plus lancinante, plus sournoise aussi que quand il avait perdu ses trois doigts à la senestre, et son torse était parcourue de haut-le-coeur tandis que le maigre contenu de son estomac battait furieusement la chamade contre sa glotte, comme avide de ressortir à l'air libre. Charmant en somme.

Tandis qu'il était presque aveugle, sourd et muet, une mélodie étrangement douce résonna à son oreille.
Luttant du mieux qu'il put pour retenir ses gémissants, il s'acharna sur la tâche impossible de détourner ses pensées de la douleur criée par tout son être pour se concentrer sur le son incongru qui lui parvenait.

Il eut la surprise de reconnaître une voix de femme, sans pour autant l'identifier. Il souffrait trop, son esprit se perdait dans ses propres méandres.
Dans un ultime et immense effort, il se redressa et dirigea sa tête vers là d'où venait la voix, distinguant à grand peine la porte et les grilles.

Dam .. oiselle .. Je .. je suis Flavien *touss* Char*touss* Galanodel .. Fenthick .. Je suis Chancel*touss* et Régent d'Empire .. Sortez moi d'icelieu ..


Sa voix s'affaiblissait tandis qu'il prenait conscience du froid qui l'entourait. Les geôles étaient glacées et humides. La brute semblait s'être éloignée.
Mais que faisait cette femme, ou fille ici? Une fille de joie, une autre prisonnière? La voix lui rappelait un lointain souvenir, un sentiment très fort dont la brume de son esprit cachait la nature véritable.

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Della
Le très Haut peut avoir parfois de drôles de plans !
Sisi, Della le savait bien, elle l'avait déjà rencontrer, un jour, il y avait longtemps, alors qu'elle flottait entre vie et mort, quelque part en Anjou. Le bon Dieu l'avait renvoyée sur terre, Il disait qu'elle avait encore des choses à y faire.
Je sais ce que vous pensez, que Della est complètement folle.
Du tout !
Oui, parfois, elle parle toute seule et il lui arrive aussi d'invectiver son frère, défunt, mais à part cela...jusque là, rien ne permet de dire qu'elle est folle.

Et le Très Haut, aujourd'hui...


La voix, cette voix lui rappelait quelqu'un...

Flavien ?! Flavien, c'est vous ?! Ses doigts se crispèrent sur les barreaux alors qu'on aurait dit qu'elle tentait de se glisser entre tant son nez, son visage étaient proches des ferrures.

Flavien, mais que faites-vous là ?
Et...mais...je...


Là, on touchait le fond. La Bourgogne au point de non retour.
La Bourgogne avait enfermé Flavien Galamodel, Chancelier de l'Empire et...et...et...oh et puis zut ! il fallait qu'il sorte de là !

La jeune femme hurla en direction des gardes :

Bougres d'idiots ! Ouvrez ce cachot ! C'est le Régent de l'Empire, le Chancelier !

Puis, recollant le nez aux barreaux, elle reprit, d'une voix qu'elle fit la plus douce possible...Je vais vous faire sortir de là, Flavien.

Et aux autres qui arrivaient, les yeux agrandis de stupéfaction :
Ouvrez donc ! Dépêchez-vous !

Z'êtes qui, vous, m'dame ?

Je suis Della de la Mirandole, Baronne de Seignelay et...je vous ordonne d'ouvrir ce cachot !

Le garde ne semblait guère sensible...il faut dire que Mirandole, ces jours-ci, ça sonnait comme "le procès" du moment...Mais il y avait urgence. Alors, Della détacha la chaîne qu'elle avait autour du cou, chaîne autour de laquelle pendait une pièce en or. Elle la glissa dans la main du garde.

Pour l'amour de Dieu, ouvrez.

Le garde ouvrit. Pas pour l'amour de Dieu, pour l'amour de la pièce d'or.

Della s'engouffra dans la cellule sombre et sale.

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Fenthick


Le choc qui lui souleva la poitrine, fit bondir son coeur, et accéléra proportionnellement ses pulsations fut telle qu'il en eut encore une fois le souffle coupé. Il pensa cette fois là ne plus jamais pouvoir respirer à nouveau.
Cette voix ..
Non. I-M-P-O-S-S-I-B-L-E.

Le concours de circonstances eut été trop grand! C'eut été comme voir la Montjoye sourire, le Montjoie devenir muet, Bobyzz de Sparte être réactif! Et pourtant ..

Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor .. Ah, si une voix le retournait définitivement, c'était celle-là.

Son oeil droit complètement bouché par du sang coagulé, c'est son oeil droit qui se posa sur la silhouette détachée dans la lumière de la porte et qui entrait dans sa cellule. Tandis que ses facultés de raisonnement revenaient les unes après les autres, une énumération des priorités commença à voir le jour en son esprit.

- Ne pas se faire voir ainsi de Della.
- Mon oeil ... Je ne dois pas devenir borgne, fouchtra!
- Ne pas se faire voir ainsi de Della.
- Raah, que je l'aime!
- Ne pas se faire voir ainsi de Della.
- Plus un sous, loin de l'Empire .. Pas brillant.
- Ne pas se faire .
.

Non! Stop!

Sa voix éraillée n'était qu'un pâle reflet de la détermination avec laquelle il parvint à dire ces mots.

Della! Je .. Merci .. *touss*
Je .. Décidément, sans vous, ma vie ne vaudrait plus grand chose, hein? N'approchez plus .. Je ne souffrirai que vous me vîtes ainsi .. Je suis pathétique *touss*, misérable et puant ..
Une bien piètre image de moi-même, en somme ..
Pourriez vous me faire sortir
*touss* d'ici?


Il la regarda, et recula imperceptiblement contre le mur du fond, là ou l'ombre était la plus forte. Quitte a être un prisonnier, autant être caché, un tout petit plus encore.

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Dnapo
Le régent se baladant dans le château, entendit au coin d'un couloir une dame crier. Il voulut alors en savoir plus et se dirigea vers la direction des cris. Ils venaient des geôles ... Que se passaient ils ? Des tortures ? Impossible, il en aurait été informé.

Il descendit jusque celles-ci, passant tout droit devant les gardes qui le saluaient. Le Seigneur de Lavault s'arrêta devant le capitaine de la garde et lui demanda ce qu'il se passait. Celui-ci répondit en tendant le bras vers une cellule ...


Vostre Grâce, c'est une dame, elle criait fort, très fort sur nous, et elle est entré là, par là ... On a ouvert, tellement elle hurlait ...

Didier, un peu intrigué, se dirigea dans la direction indiquée, et reconnu la dame qui se trouvait à l'intérieur ... Il la salue alors.

Le Bonjour Baronne,
Que se passe-t-il donc ? Est-ce vous qui criiez si fort il y a quelques minutes ?
Della
Si son premier élan avait été d'aller porter secours à Flavien, de lui apporter réconfort et chaleur humaine, elle interrompit cet élan, comprenant que sa fierté à lui refusait qu'elle le voit ainsi.
Il était bel homme, chaleureux et elle défaillait devant son sourire, pour elle, il serait toujours ainsi et peu importe qu'il soit actuellement dans un sale état, rien ne changerait ce qu'elle ressentait pour lui.
Pourtant, elle respecterait sa demande et elle n'irait pas au-delà, dans cette cellule.

Elle tendit la main vers lui, en geste d'apaisement, de soutien.

D'accord...Dit-elle.
Je n'avance pas. Vous n'êtes pas misérable, Flavien, juste...victime d'une...Elle se retourna en entendant arriver quelqu'un derrière elle. Bien vite, elle reconnut le Régent et ses mâchoires se serrèrent en le regardant.

Duchesse ! Lança-t-elle, d'un ton mordant. Pauvre Didier qui allait essuyer la colère de la Mirandole...
Oui, j'ai crié et je le ferais encore si vous ne faites pas sortir immédiatement cet homme d'ici !
Savez-vous qui il est ?
Elle s'était tournée complètement vers le Régent et les poings sur ses hanches ne signifiaient nullement un quelconque apaisement de son tempérament.
Désignant Flavien d'un geste de la main, elle reprit :
Cet homme que voyez là, qui a été battu par vos gardes, c'est le Chancelier de l'Empire, le Régent de l'Empire, c'est le Seigneur Flavien-Charles Galanodel ! Faites-le libérer et qu'on le soigne, qu'on le loge d'une façon telle que son rang l'exige !

Libérée d'une partie de la colère qui l'avait gagnée en voyant Flavien traité comme un vaurien, elle revint vers lui, sans trop approcher puisqu'il le voulait ainsi.

A lui, elle s'adressa d'une voix douce, laissant le Régent donner les ordres aux gardes.

Flavien...je suis désolée...la Bourgogne n'aurait jamais du vous traiter ainsi...
Il est parfois tellement difficile de rester raisonnable lorsque le coeur bat trop vite et que les sentiments vous poussent à agir a contrario de ce qui serait sage.
Alors, n'y tenant plus, Della avança, ses pieds s'enfoncèrent dans la jonchée sale et pourrie, jusqu'à se trouver elle aussi dans ce coin d'ombre où seules, les silhouettes se devinent.
Sans doute, le Chancelier aura-t-il montrer son désaccord, peut-être a-t-il tendu les mains pour l'empêcher d'avancer, la dissuader de le faire. Oui, sans doute. Pourtant, la main fine et douce se posa sur le visage de l'homme d'Empire et les lèvres, dans un sourire tendre, laissèrent échapper un mot, un nom, soufflé doucement :
Flavien...
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Fenthick


Elle l'écouta, et s'arrêta. Il eut un demi soupir de soulagement, cachant son honneur meurtri derrière un masque d'impolitesse. Elle le sauvait, il la repoussait .. Ironie, infamie!
Ah, si elle savait ! En d'autres temps, d'autres lieux, il se serait jeté sur elle, lui aurait arraché robe et parures, bestial et délicat, il se serait damné, perdu, mais qu'en avait il à faire? Pas grand chose.

Mais c'eut été ailleurs.

Et un tierce protagoniste de faire son apparition. Visiblement, pas n'importe qui. Il ne le connaissait pas, aussi, n'eut il pas de réaction, mais Della laissa elle éclater sa fureur. Il ne la trouva que plus belle.

Et il ne trouva rien à dire, quand finalement, elle vint à lui et posa une main d'une douceur infinie sur sa joue. Il se laissa aller à cette caresse, la savourant comme on savoure l'impossible, l'inavouable, l'intouchable ..

Della ... Mon amie, que je vous aime ..

Il savait qu'elle entendrait, et elle serait la seule à l'entendre.

Drôles de retrouvailles .. Au moins, cette mésaventure m'aura-t-elle été bénéfique! J'irai la revivre pour l'honneur de votre paume sur ma joue, une fois encore ..

Il la regarda, enfin, dans les yeux. Probablement que les siens étaient la seule part de son anatomie encore reconnaissable.

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