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[RP] Pas besoin d'un guide, lorsque l'on a un Moulin !

Mahelya
* Ou deux Tornades et un saucissons d'écureuil non ?

RP faisant suite au petit passage à la COLM des deux héros protagonistes de celui-ci. Envie de participer, n'hésitez pas un petit MP


Clap clip clap, raisonnaient les pas de la jeune fille sur la rue principale de Limoges, rue qui avait le privilège d'être pavée. Le bureau de la COLM était à présent derrière eux, la banderole blanche et sang encore bien visible, et aussi étrange que cela puisse paraître, la Flammèche était silencieuse depuis au moins deux minutes. Chose assez rarissime pour que cela puisse être noté. Elle s'était tu depuis qu'il lui avait proposé son bras par un habile "- Jusqu'au bout du monde, si tel est votre désir." et qu'elle s'était accroché à lui. Cela l'avait un peu perturbée tout en lui procurant une grande joie.

Le fond de l'air était frais et Mahe s'était couverte d'une petite laine, de couleur crème sur sa robe au ton de miel, des tons chaleureux mettant parfaitement ses boucles rousses en valeur et c'est prunelles vertes émeraude, vives et pleines de malice. Comme il était de coutume à cette époque, n'étant la promise de personne, les cheveux de la jeune fille étaient complètement lâchés, une vraie cascade de boucles insolentes qui venaient mourir dans sa cambrure qui se marquait d'avantage à mesure que les jours défilaient.

Ils marchaient doucement et en silence, un vif rayon de soleil projetait leur ombres loin devant eux. Dieu ! Qu'elle était petite par rapport à lui ! Minuscule ! et frêle aussi ! à moins que ce ne soit parce qu'elle marchait un peu moins vite que lui ? Le silence commençait à se faire assourdissant et bientôt l’Étincelle allait de nouveau se mettre à parler. Parfois, elle posait ses prunelles vertes sur le profile de son "cavalier". Et immédiatement un sourire s'esquissait sur ses lèvres. Pour sur ils passeraient un bon moment ensemble, elle ne cessait de parler, et lui aimait apparemment taquiner.

Le centre de la Capitale était dépassé depuis quelques minutes déjà, elle n'avait fait aucun commentaire, préférant passer un peu plus tard et prendre son temps pour les explications. Pour leur ils avaient un pique-nique à préparer. Et pour cela, ils se dirigeaient à présent vers une bâtisse en pierre de taille presque à la sortie de la ville, c'est là qu'elle habitait.


- Voilà nous sommes chez moi ! c'est ma maison ! La mienne à moi ! voilà quelques jours que je n'y était pas passée mais heureusement Bertille est là !

Rappelons que la dite Bertille est la cuisinière, celle qui a sauvé le Conseil Comtal ! Tous en Cœur ! "Gloire à Bertille".

- Ne sentez-vous pas cette odeur de poulet ? Ohhhh ... et je parie qu'elle a fait du pain aussi. Hummm et ne trouvez vous pas que cela sent les fraises ? j'espère qu'elle voudra bien nous en donner un peu.
Souhaitez-vous entrer ?


Qu'Ilia ne comprenne pas pourquoi la cuisinière se trouvait là à faire à manger alors que la Rouquine venait d'avouer qu'elle n'était pas venue ici depuis de jour, n'avait même pas effleuré l'Esprit de la Donzelle. Tout pour elle semblait parfaitement naturelle.

- On va se préparer un vrai petit festin ! Dites désirez-vous que l'on visite avant un peu Limoges ou que je vous emmène tout de suite à ma clairière afin que nous puissions ripailler ? Non parce que je vous le dit il faut prendre des forces si l'on veut faire tout Limoges à pied.
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Ilia
Ils avaient marché en silence jusque chez elle. Ilia n'avait pas prononcé un mot, elle non plus. Comme si la moindre parole aurait put briser ce moment qui avait un arrière goût de félicité.
Difficile à comprendre, il y a encore si peu de temps, les deux jeunes n'étaient que de parfaits inconnus. Il aura suffit de quelques mots, de quelques rires pour qu'ils se retrouvent, ensemble, à se promener dans les rues de Limoges.

Ils étaient arrivés devant ce que Mahelya présenta à Ilia comme étant sa demeure personnelle. Les effluves d'un festin s'immisçaient dans les narines du jeune homme.
Son ventre gargouilla, lui rappelant qu'il avait pris trop peu de temps pour ce rassasier ces derniers jours.

Mahelya l'inondait, à nouveau, de questions. Comme à ce qui était devenu une habitude, Ilia sourit. Il n'avait pas vraiment put réfléchir à une réponse que d'autres questions étaient posées.

Au diable, le poulet, le pain et les odeurs de fraise. La petite tornade était déjà passée à un autre sujet. Limoges. La question, puis la réponse. Tout cela en une seule et unique respiration.


- Alors prenons des forces, répondit Ilia, je ne voudrais pas flancher à vos côtés.

Ilia lança un regard amusé à Mahelya. La journée promettait d'être longue et ce n'était pas pour lui déplaire.
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Mahelya
Dès qu'il eut répondu à l'une de ses questions, à vrai dire la plus importante puisqu'elle concernant le ventre, et que sans le ventre on n'est rien - vision tout à fait personnelle de la jeune fille - La Flammèche, lui lâcha le bras afin de lui saisir la main et le tira vers l'intérieure de la bâtisse. Après les trois marches et la porte d'entrée, ils pénétraient à présent de le vestibule, où trônait un petit escalier menant à l'étage. Car oui cette demeure n'était pas modeste, d'une elle avait des murs de pierre ce qui était assez rare même dans une capitale, de deux elle avait un étage.

Pourtant ce n'était pas vers le très-haut qu'ils s'orientaient, au lieu de cela, Mahelya bifurqua sur la droite, et derrière une petite porte de bois ouvragé qu'elle ouvrit à la volé, se trouvait une Bertille potelée, devant de grosses marmites toutes en suspension au-dessus des flammes de l'immense foyer. Des odeurs plus appétissantes les unes que les autres chatouillaient les narines de la Rouquine. La cuisinière, les cheveux dissimulés sous un fichu à carreaux bleu, adressa un sourire aux deux jeunes gens. Avant, sans mot dire sortir un panier quelques torchons et plats d'étain.

Les prunelles fermées, la main tenant toujours celle d'Ilia, Elle humait sans relâche, essayant d'imaginer les goûts qu'auraient les différentes odeurs. La cuisinière préparait généreusement le petit panier, et alors qu'elle y glissait à présent une miche de pain, un bout encore tiède en fut arraché par la main libre de l’Étincelle. Elle en croqua un petit bout avant de proposer le reste à Ilia.


- Ne vous avais-je pas dis que c'était du poulet ? Ne trouvez vous pas que cela sent bon ? Bertille est la meilleure des cuisinières. C'est un vrai régal que de déguster ses plats. Tenez par exemple son pain pour vous faire une idée.

Et blablabla ... et blablabla ...

- Oh ! Au fait ! il faut que je pense à prendre quelque chose pour nous désaltérer. De l'eau je suppose, vous ne buvez que très rarement de l'alcool c'est bien ça ? Sinon je dois avoir du cidre, ce n'est pas très fort. Enfin dites moi ce qui vous ferait plaisir. Je dois avoir quelques sirop aromatiques pour l'eau aussi.
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Ilia
Marchant aussi vite qu'elle parlait, Mahelya avait mené Ilia jusqu'aux cuisines. A peine le jeune homme avait-il put entrapercevoir quelques éléments de la décoration. Il n'eut pas vraiment le temps de se faire une idée du cadre de vie de la jeune demoiselle. D'ailleurs, cela lui importait peu. Bien que l'on dise souvent que l'on peut reconnaître les gens à leur intérieur, Ilia préférait la profondeur d'une personnalité à la coquetterie de quelques objets.

En pénétrant dans la cuisine, Ilia fut, tout d'abord, saisit par la générosité des odeurs qui lui frappèrent le visage. La cuisinière correspondait bien à l'image qu'il avait put s'en faire au dehors. Elle semblait tout aussi généreuse que sa cuisine. Cela rappela à Ilia la cuisinière de ses parents et les chapardages en cuisine. A bien s'en souvenir, Ilia se demandait si la cuisinière ne mettait pas certains plats en évidence à son intention.

Mahelya avait arraché un morceau de pain qu'elle avait porté à sa bouche. Elle avait ensuite tendu le morceau à Ilia. Le jeune homme mordit dans la mie en remerciant Mahelya d'un signe de tête.

Quel régal! La douce chaleur du pain tiède se répandait dans sa bouche, faisant affluer cette salive qui ne vient que lorsque les papilles sont joyeusement stimulées. Ilia ne put s'empêcher de fermer les yeux en lâchant un soupir de plaisir.


- Pour sûr, Bertille, vous êtes la meilleure.

Mahelya continua dans sa lancée. Abreuvant Ilia de paroles, elle lui proposait de choisir les rafraîchissements.

- Disons que je ne bois rarement de l'acool qu'en société. Je n'ai jamais apprécier paraître éméché devant un public, quel qu'il soit. Mais, je partagerais volontier un peu de cidre avec vous. Avec un tel festin, je peux bien m'autoriser un peu d'alcool.
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Mahelya
Tout ce temps, elle n'avait pas lâché la main d'Ilia; Pas qu'elle s'en rendez vraiment compte, juste que se geste semblait tout à fait naturel. Elle esquissa un large sourire lorsque le jeune homme croqua le morceau de pain. Il avait fermé les yeux et s'était laissé transporté par la saveur du pain frais et tiède. Il aimait la bonne ripaille ! Un nouveau bon point pour lui ! A la fin de la journée à n'en pas douter il aurait une image.

Bertille finit de remplir le paniers des deux jeunes gens. Avant d’ébouriffer affectueusement les cheveux de sa Petite Maîtresse; Celle-ci lui rendit pour tout signe d'affection un large sourire et un clin d’œil. La femme d'un certain age avait toujours veiller sur elle. Mais il est vrai que depuis son adoption par la Malemort, elle passait moins de temps avec ses gens : Bertille et Harchi. La cuisinière était donc chargée de s'occuper de son bien à Limoges, tandis que le vieux valet Harchi s'occupait des terres de la Princesse à Ussac.

De sa main libre, la Flammèche se saisit du panier qui était fort lourd au demeurant. Et la cuisinière regardait le jeune garçon qui la complimentait sur sa cuisine.


- Et bien m'rci ! mon p'tit ! J'espère qu'taimera aussi le plat !
- Merci Bertille ! je suppose que tu as cuisiné tout ça pour la boulangère, le meunier et le bléiculteur ?


La Bertille acquiesça d'un large sourire et Mahelya lui répondit par son miroir. Puis en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, Bertille sortit de la cuisine et revint avec une bonne bouteille de cidre, la rajoutant au panier, augmentant ainsi le poids dans la fine main de l’Étincelle. La Rouquine se retourna vers son hôte.

- Bien je crois qu'on est fin prêt à nous les rayons du soleil et l'air frais ! On va bien s'amuser ! Me suivez-vous ?

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Ilia
Ilia aimait beaucoup la saine ambiance familiale qui régnait chez Mahelya. L'humour de la jeune rouquine le fit sourire. Il était vrai que le panier semblait plus que bien garni.
Lorsque la cuisinière déposa une bouteille de cidre dans le fardeau de Mahelya, Ilia ne put s'empêcher d'un :


- Hum, au risque de vous paraître désobligeant, permettez-moi de porter ce panier. Je suis certain que vous êtes indépendante et capable mais je ne puis vous laisser porter ce poids sans vous proposer mon aide.

Ilia ne savait pas si Mahelya allait accepter ou refuser et, surtout, si refus il ya avait, il espérait ne pas la froisser.
Bien que d'apparence frêle, la jeune demoiselle avait le caractère de sa chevelure. A n'en pas douter, elle pourrait bouter tout impertinent.
Ilia modéra ses propos d'une grimace qui devait lui déformer la bouche en une sorte de S. Manquant d'une certaine souplesse dans le visage, l'image dût être floue.
Le jeune homme avait tendu sa main restée libre en espérant que Mahelya y déposerait le panier.
Il espérait, également, ne pas perdre l'équilibre. On est parfois si vite emporté par un poids que l'on a mal mesuré.

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Mahelya
La jeune fille lui sourit d'avantage ! il était rare de trouver un garçon galant ! Loin d'être froissée, elle était ravie qu'il lui propose son aide même si elle avait des scrupules à le laisser tout porter. Et elle ne se fit pas prier pour l'en informer !

- Ilia j'ai des scrupules à vous laisser tout porter ! peut-être devrions-on nous nous répartir le poids au moyen d'un second panier.

Un seul regard vers la cuisinière et celle-ci s’exécuta. Une fois l'action achevée, Mahelya donna le second panier à Ilia. De ce qu'elle avait constaté les deux faisaient le même poids.


- Bien cette fois je crois que nous sommes prêt ! Au revoir Bertille et amuses-toi bien ! Merci encore pour tout !

Et la jeune fille d'entrainer, plus doucement cette fois, le jeune garçon vers l'extérieur. Le soleil, en comparaison avec la lumière tamisée qui filtrait des fenêtres de la cuisine, éblouit quelques peu la jeune rouquine, s'accordant quelques secondes afin de s'acclimater.

- Nous devons prendre cette route-ci, il y a une petite colline à grimper mais je pense que nous y arriverons aisément. Il faudra ensuite déambulé entre les arbres, et enfin nous serons arrivé. Est-ce que je vous avez précisé qu'il y avait un petit lac non loin ?

La dernière phrase avait était prononcée alors que dans les yeux de la Flammèche pointait la malice. Et oui ! elle pensait déjà à la superbe bataille d'eau qui pouvait s'y dérouler. Elle sourit largement à Ilia avant de reprendre d'un pas mesuré la marche en direction du petit coin de Paradis. Et bien entendu, le trajet ne se fit pas en silence.

- Vous ai-je raconté comment j'avais trouvé cette clairière ? et bien aussi étonnant que cela puisse paraître se fut en perdant lors d'une balade à cheval, Ezildur ! C'est le nom de mon destrier. Êtes vous déjà monté à cheval ? En avez-vous un ?
Oh dans les haute herbes de la forêt, il faudra faire attention aux serpents, savez-vous que le Limousin et Marche en sont infestés ? Heureusement il est très rare d'en croiser, mais mieux vaut être prudent surtout par ce temps.

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Ilia
- Vous ai-je raconté comment j'avais trouvé cette clairière ? et bien aussi étonnant que cela puisse paraître se fut en perdant lors d'une balade à cheval, Ezildur ! C'est le nom de mon destrier. Êtes vous déjà monté à cheval ? En avez-vous un ?

Ilia ne se demandait plus comment Mahelya pouvait enchaîner les questions et les réponses à cette vitesse. Il ya des habitudes qui se prennent vite.

- Je n'ai pas de cheval personnel mais j'ai déjà monté. Dans mon enfance, j'ai eu la chance de profiter des biens de ma famille et, notamment, de chevaux.

Mahelya avait évoqué la présence de serpents dans les hautes herbes de la forêt. Ilia se souvint alors de sa tentative, qui fut un echec cuisant, de dresser une couleuvre rencontrée au hasard de ses pérégrinations.

- Je ferais attention où nous mettrons les pieds. J'ai ... comment dire ... une certaine expérience dans le dressage des serpents. J'ai élaboré une technique, assez particulière certes, composée de gesticulations mêlées de grands cris d'oiseau. Pour le dressage ce n'est pas très efficace, mais pour les faire fuir, il n'y a pas mieux

Ilia avait posé son panier sur le sol et lâcher la main de Mahelya. Il mimait, à présent, une sorte de danse faite de petits sauts, de grands gestes et de cris de corbeau (croassements pour les intimes). Ilia riait. Après quelques instants de gesticulations, il ramassa le panier et reprit la main délicate de la rouquine.
En chemin, il ne pouvait s'empêcher de jeter de petits coups d'oeil à la jeune demoiselle, amusé, intrigué, un sourire béat sur le visage.
Il était sûr de passer un bon moment et préparait, psychologiquement, ses abdominaux à l'effort qui les attendaient. Si tant était que les muscles aient une conscience.

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Mahelya
Un immense éclat de rire transperça le silence du petit sentier que les deux comparses suivaient pour se rendre au petit coin de Paradis, lorsqu'Ilia effectua sa danse de dissuasion. Hilara, la petite Étincelle en avait lâché son panier et se tenait à présent le ventre, son frêle corps secoué de soubresauts.

- Ah n'en pas douter ... * éclat de rire * ... ça doit vraiment les effrayer ... * Nouvel éclat de voix * ... m'est d'avis que ça n'effraie pas que les serpents ... C'est euh ... trèèèès impressionnant ... Vous allez faire un malheur à la COLM.

Joyeuse ? Oui ! mais il y avait un hic dans l'histoire. Pour faire sa démonstration, le jeune soldat avait lâché la main de la Rouquine. Et l'air de rien la Jeune Fille avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose. C'est qu'elle était habitué à ce contact chaud dans sa main. Heureusement tout revint à la normal, lorsque les esprits se furent calmer. L'espace d'un instant la Flammèche s'était demandée : Allait-il oser reprendre sa main. Et pour sa plus grande joie, à l'évidence la réponse était : oui !
C'est donc tout sourire que Mahelya reprit la route après bien entendu avoir récupéré son panier de provisions. Néanmoins elle allait moins vite qu'avant le court arrêt, encore essoufflée par sa crise de rire. Et avoir un point de coté pour grimper la colline n'était pas une bonne idée.

Bien qu'elle ne le savait pas, tout comme le jeune soldat, l'incandescente ne pouvait s'empêcher de poser ses prunelles vertes sur son compagnon de promenade. Il ferait un parfait Soldat, elle en était certaine. Ah oui ? sans blague... Parfois, elle se surprenait à s'attarder trop longtemps sur la silhouette masculine, alors elle détournait immédiatement le regard, sentant ses joues se colorer de rose.
Allez Fillette trouve donc quelque chose à raconter.


- Ilia ?! Je peux vous poser une question ? ... Où habitiez-vous avant d'être en Limousin ?

Bavarde ? Certes, mais la jeune fille savait aussi écouter.
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Ilia
La question de Mahelya était pertinente. Après tout, elle n'avait pas put le connaître à l'âge auquel il était partit. C'était il y a si longtemps, presque une éternité.
Ilia devait faire faire simple. Il y avait tellement de choses à dire, et si peu à la fois. Une histoire relativement compliquée.
Le jeune homme ne savait pas par où commencer. Par le début, peut-être.


- Je suis né à Bourganeuf. Né de l'amour d'Aleksandr Jagellon et Tiboulola d'Estaing.

Ilia leva, subrepticement, les yeux vers le ciel, un sourire teinté de tristesse sur le visage. Il se rappellait les funérailles de sa mère, de l'intense douleur de la perte de cette amour inconditionnel.
Ilia chassa cette image en secouant la tête.
Il regarda la jeune rouquine et lui sourit, un sourire légèrement forcé. Le jour était trop heureux pour partager cela, pas maintenant.


- Vous connaissez probablement ma soeur, la Vicomtesse Sofja Jagellon. Elle est l'héritière légitime de la famille. Un rôle qui lui sied à merveille d'ailleurs. Humm ... Elle est également le Maire de Bourganeuf.

Ilia partit dans un grand éclat de rire.

- Pour sûr, le jeune soldat que je suis ne laisse pas deviner cela.
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Mahelya
Il n'avait pas répondu à sa question, mais le jeune fille n'insista pas plus, elle avait remarqué les yeux levés vers le ciel et le sourire triste qui les avait accompagné. Pourtant elle avait eu la délicatesse de détourner le regard, et de faire comme si de rien était. Elle n'allait pas insister plus encore sur sa vie après et avant le Limousin. Et le sourire légèrement forcé, car oui elle avait noté la tension de ses muscles faciaux qui n'était pas naturelle, lui intima de ne plus jamais poser la question.

La jeune fille se décida à parler enfin quand le jeune soldat retourna à un ton et une conversation plus légère. Il avait, semble-t-il des blessures dont il ne voulait pas lui parler. Chose que la Flammèche comprenait aisément, elle-même avait des blessures qu'elle cachait profondément. Elle lui adressa donc un sourire chaleureux.


- Votre sœur ? oui je la connais, je la croise souvent parce qu'elle est Maire et que je suis la porte parole du conseil Limousin et Marchois. Donc je suis amené souvent à la côtoyer.

Elle baisse les prunelles émeraude un instant, elle avait un petit aveux à lui faire.

- D'ailleurs, dès que vous m'avez donné votre nom, j'ai fait le rapprochement avec la Mairesse de Bourganeuf. M'en voulez-vous de ne pas vous avoir confirmer plus tôt que je savais à qu'elle famille vous apparteniez ?

Pourvu que non !
Le paysage avait défilé tandis que les deux jeunes gens avançaient et conversaient. Bientôt ils se retrouvèrent au pied de la colline.


- Voilà c'est par là que nous devons monter. Attention aux serpents... Dites vous m'en voulez ?

Et de plonger ses émeraudes légèrement teinté de crainte dans le regard du jeune soldat.
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Ilia
Ilia était mal à son aise. Il sentait qu'il pouvait se livrer à la jeune rouquine mais, peut-être, était-ce encore un peu tôt. Mais il le ferait, sans aucune retenue à ce moment-là.
Elle avait plongé ses yeux dans les siens. Quelle sensation !
Ilia sentit un frisson lui parcourir l'échine. Effet relativement nouveau pour le jeune homme, qui redécouvrait sa vie en Limousin.
Ilia ne lâcha pas le regard de Mahelya et lui répondit :


- Sans vous offusquer, jeune demoiselle, je crois qu'il est pour moi impossible...

Il fit une pause afin de maintenir une certaine tension dramatique.

- Oui ... totalement impossible, pour moi, de vous en vouloir pour quoi que ce soit.

Ilia se mit alors à rire. Il espérait avoir fait son petit effet sur Mahelya. Il la regarda, lui fit un clin d'oeil.

- Impossible, lui dit-il avec un sourire charmeur. Bon, cette colline aux serpents, on se la gravit? Foi d'Limousin, mon p'tit Moulin, elle ne va pas nous résister.
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Mahelya
"Impossible" Impossible de quoi ? Lui pardonner ? Lui en vouloir ? Voilà qu'Ilia agissait comme le juge d'un concours de Mister et Miss village. Suspens avant de donner la réponse. C'était bien la première fois que l'on jouait se tour à l'Incandescente. Et assurément il ne faudrait pas renouveler l'expérience à tout va. Le palpitant de la jeune fille n'y résisterait pas. Boum Boum Boum ... Entendez-vous le cœur de la jeune fille cogner déraisonnablement contre sa poitrine ? Oui elle avait peur, peur que cette journée à peine commencée ne prenne déjà fin. Elle avait même arrêté de respirer.

Ouf ! Voilà ce qui lui traversa l'esprit quand enfin il finit sa phrase. Il ne lui en voulait pas et apparemment, son petit effet dramatique avait eu les conséquences escomptées, puisqu'il ria de bon cœur. Trop soulagée, la Flammèche ne pensa même pas à se venger d'un petit coup de coude dans les cotes pour la frousse qu'il avait fait naître dans ses entrailles. Non. Elle se contenta de rire avec lui, heureuse de voir réapparaitre sur le visage masculin le sourire qu'elle lui avait toujours connu avant la question fatidique.

Tout était revenu au beau fixe, dans cette journée parfaite. Encore que ... Et oui l'organe de vie de la Jeune fille eut un loupé tandis qu'Ilia lui répéta "impossible" dans un sourire charmeur. Le rouge pigmenta immédiatement les joues de la Rouquine et c'est en balbutiant qu'elle essaya de répondre à sa taquinerie.


- C'est ça à l'acaut de la solline aux verpents et plus site que ça !
(traduction quand même : "c'est ça à l'assaut de la colline aux serpents et plus vite que ça !)

Un raclement de gorge plus tard et la jeune fille était plus rouge que rouge. Elle lança une œillade à Ilia, un sourire gêné puis haussa les épaules. Perturbée la Rousselotte ? à n'en pas douter ! Et de reprendre d'une voix chevrotante.

- Enfin euh je voulais dire euh ... Allons-y ! Parler pour camoufler son trouble voilà la solution. Et on y va ! - Dites, vous me protègerez n'est-ce pas ? non parce que j'ai très peur des serpents ! quand on y pense ce n'est pas normal un animal sans pattes ! Vous ne trouvez pas ?

La diversion aurait sans doute était crédible si la jeune fille n'avait pas serré un peu plus la main d'Ilia dans la sienne. Sans pour autant lui faire mal. Juste accrochée...
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Ilia
Ilia sentit avec plaisir la main de Mahelya se resserrer sur la sienne. Elle avait, sans doute, un peu peur des serpents.
Ilia s'arrêta, pausa son panier et arracha une branche à un arbuste. Il la leva au ciel et déclama.


- N'ayez crainte gente Dame, mes ancêtres chassaient les dragons. Je défie en duel le premier serpent qui vous ennuiera.

Ilia se sentit d'un coup embarrassé. Il regarda la branche, le panier puis la main de Mahelya. Un étrange dilemme se portait à lui.
Il ne pouvait certe pas lâcher la main de la jeune demoiselle, ça c'était comme lui en vouloir, c'était impossible.
Il lui restait don le choix entre l'arme et la nourriture. Ilia haussa les épaules et lança la branche au loin, avant de se ressaisir du panier.


- Tant pis pour la chevalerie, il faut faire des choix dans la vie. Je n'ai que deux mains et l'une d'elle vous appartient déjà. Et puis, au pire, en cas de danger, il nous reste toujours la danse des serpents ... ou des fous, c'est à voir.

Ilia pencha légèrement la tête en souriant à Mahelya.

- Certes pas de pattes pour un animal, c'est assez étrange. Et comme on dit : pas de patte ... hum ... bin ... pas de patte.

Hein? Voici donc un joli flop. Ilia fronça les sourcils. C'était quoi déjà la blague? Pas de patte, pas de fruit en pâte?
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Mahelya
La jeune fille éclata de rire à nouveau. Ce rire cristallin que l'on avait pu ouïr quelques minutes auparavant. Signe que sa bonne humeur et sa gêne étaient passé et que tout était revenu à la normal. Quelques oiseaux dissimulés dans les arbres pour échapper aux rayons du soleil qui devenaient de plus en plus chaud s'envolèrent à l'éclat de voix.

- Des chasseurs de Dragons ? Vraiment ? est-ce qu'ils gardaient une dent comme trophée quand ils étaient vainqueur ? En avez-vous ? Me la montrerez-vous un jour ?

Et de le regarder, de ses prunelles pleines de malice avant de lui sourire timidement.

- Voulez-vous dire qu'avec vous je ne risque rien ? Que je suis en sécurité ?

Les joues juvéniles rougirent une fois de plus.

- Pour ce qui est de la danse des serpents ... Euh devrais-je l'effectuer avec vous ? Non parce que je doute d'avoir votre talent. Au lieu de les dissuader, je risquerais fort de les inviter à nous mordre.

La jeune fille gloussa, en réalité elle ne s'imaginait pas du tout effectuer la danse de dissuasion mais allez savoir peut-être serait-elle obliger de la danser. Le souffle de la jeune fille se faisait de plus en plus court à cause de l'effort mais aussi parce qu'elle était quelques peu déconcentrée, en effet Ilia venait de lui dire qu'une de ses mains lui appartenait. Et comme les pensées d'une femme sont un rien compliquée, elle se demandait dans quel sens il avait dit cela.
Le silence soudain la sortit de ses pensées et elle posa ses prunelles émeraudes sur le jeune soldat.


- C'est pas de patte, pas de fruit en pâte. Mais cela veut donc dire que j'ai double ration ? En effet ne venez vous pas de me dire qu'une de vos mains m'appartenait ? C'est bien cela que vous avez dit n'est-ce pas ? Et combien de temps puis-je jouir de sa présence dans la mienne ?

Mahelya, ou comment obtenir les informations que l'on recherche.
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