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[RP] Comment faire rappliquer ses parents ventre à terre...

Arthurdayne
C'était à Dijon, trois jours plus tôt. Deux courriers reçus.

Citation:
Mon cher Arthur,

Une petite missive pour vous dire que nous sommes rentrés ce jour à Moulins. Ili va bien et est revenue sans une égratinure et en bonne santé, je suis ravie et fière d'avoir réussi à la préserver. Dès notre arrivée, elle s'est empressée de vous chercher vous et Orckis, mais je l'ai revu courir vers moi en pleurant. Elle est inquiête de ne vous avoir trouvé. Nous nous sommes renseignés en taverne et avons su que vous étiez partis en voyage. Quelle déception pour elle!
J'pense qu'elle va dormir avec Aio en vous attendant, ce voyage les a rapproché. Je ne peux vous en dire plus, je crois que c'est à elle de vous annoncer nouvelle.

J'espère que vous reviendrez vite, Ili a tant de choses à vous raconter.

Cordialement,

Hulrika.


Puis pire...

Citation:
Mon petit papa

Nous sommes rentrées à Moulins, et je dois avouer que j'ai été très déçue de voir que vous étiez partis je ne sais où sans même me prévenir. D'autant plus déçue que j'ai de grandes nouvelles à vous annoncer.

Alors tant pis, j'aurais préféré de vive voix, mais je vais le faire pas écrit. Aio et moi nous sommes mariés à Clermont, grâce à Ivrel qui nous a baptisés et a nous a unis ensuite. Il fallait se dépêcher, parce que mon ventre s'arrondit déjà. Et oui, nous attendons un enfant.

Rentrez vite, j'ai hâte de vous serrer dans mes bras. En plus, des rumeurs inquiétantes courent à Moulins. Il parait que la mairie a été renversée, mais je n'ai pas encore beaucoup de détail, et je n'ai pas vu Mélisandre encore. Elle est introuvable.

A très bientôt

Je vous embrasse fort tous les deux.

Ili

Et enfin, un troisième, d'Orckis, à Dijon elle aussi, et qui elle aussi avait, visiblement, reçu nouvelles similaires de leur fille.

Citation:
Arthur,

Je viens de recevoir un pigeon de Ta fille... Pigeon qui normalement t'était adressé sauf que ce stupide volatile est venu s'écraser à mes pieds.

Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Qui est cet Aio dont elle parle et de quel droit cette stupide oiseau de mauvais augure qu'est la Ivrel se permet-elle de baptiser et marier notre enfant à un inconnu ??
Et en plus elle est enceinte ? Nan, mais ça va pas non ? Bon d'accord toi t'es un vieux et tu ressemble déjà à un grand-père... mais Moi !! moi je suis encore jeune !! et surtout Ta fille n'est pas en âge d'enfanter.

Voilà ce qui se passe quand on laisse un peu de liberté à une enfant à peine assez âgée pour marcher seule... Ça, avec l'éducation laxiste qu'elle a eu à tes côtés, faut pas s'étonner non plus !! Tu lui as toujours tout céder, bah on en voit le résultat aujourd'hui !! Pi de toute façon quel exemple tu lui as donné en me quittant pour une sorcière alors qu'elle était enfant... Après ça, faut s'étonner de rien !!

Mon bébé est enceinte !! Mon dieu !

Nous devons rentrer à Moulins dés ce soir. Enfin toi tu fais ce que tu veux mais moi je pars !! Je vais régler ça et vite fait !!

Je crois qu'il serait bon qu'on en parle.

Orckis.


Et, les trois parchemins fourrés dans son baluchon, après une rapide discussion avec Orckis, Arthur avait griffonné deux réponses, sans retour jusque là, et tous avaient repris, à bride abattue, la route vers Moulins. Trois jours, trois longues journées interminables de chevauchées, au rythme effréné que les deux parents avaient imposé à leurs camarades de route.

Arthur ne savait que penser. En lui luttait la volonté de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'une blague, une mauvaise farce, dont il ignorait les raisons, et le doute, le doute affreux, impossible à endiguer à cause de la distance qu'ils avaient à parcourir et qui les séparait de Moulins et d'Iliana.

Son Ili jolie, sa petite, si petite fille, sa perle, sa toute petite chose fragile, qui certes grimpait aux arbres avant de savoir marcher, se battait avec les garçons en compagnie de Maë, ramassait toutes les bestioles, en particulier les plus visqueuses, qui traînaient... Oui, d'accord, pas si fragile, mais quand même. Quand même trop jeune encore pour... pour... pour tout ça, quoi.

Et enfin, leur interminable chevauchée avait pris fin. Les remparts de Moulins avaient enfin daigné se montrer à l'horizon, et c'est une Orckis furibonde et un Arthur d'une humeur tout aussi noire que les miliciens de garde accueillirent.

Et à voir leur tête, ils se gardèrent bien de leur réserver l'accueil chaleureux et enjoué qu'ils avaient d'habitude en rentrant à Moulins. Dans un silence pesant, Arthur et Orckis se séparèrent de leurs compagnons de route.


Bon... je te propose qu'on aille voir chez toi, puisqu'on est en ville, puis qu'on file à la chaumière si on ne trouve pas Ili à ton logis.


Acquiescement maussade d'Orckis. Ils firent tourner bride à leur cheval mais n'eurent pas même le loisir d'aller fouiller la maisonnette d'Orckis. En effet, alors qu'ils atteignaient la place du village, ils aperçurent deux jeunes filles riant aux éclats, sortant de la taverne municipale. Sautant à bas de leur cheval, ils foncèrent droit sur elles.

Hulrika et Iliana.

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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Orckis
Trois jours qu'elle lisait et relisait le vélin reçu de sa fille, de son Ili si douce et jolie. Trois jours qu'elle fulminait, rageait et surtout ne savait que penser. Trois longues journées au cours desquelles ses compagnons de voyage n'osaient lui adresser la parole, convaincu qu'ils étaient de s'attirer ses foudres s'ils disaient un seul mot de travers. Seul Arthur s'y risquait encore pour tenter de calmer son inquiétude, cette même inquiétude qu'il portait lui aussi mais qu'il s'avait contrôler. Trois longs jours enfin qu'ils galopaient à brides abattues et pourtant jamais retour à Moulins n'avait paru si long à la villageoise.

Une fois encore alors qu'ils font une pause pour que les chevaux récupèrent, Orckis déplie le morceau de parchemin et relit ces mots qui lui raisonnent dans le crâne sans discontinuer.


Citation:
[...] j'ai de grandes nouvelles à vous annoncer [...] Aio et moi nous sommes mariés à Clermont, grâce à Ivrel [...] mon ventre s'arrondit déjà [...] un enfant [...] En plus, des rumeurs inquiétantes courent à Moulins. [...] la mairie a été renversée, mais je n'ai pas encore beaucoup de détails... blablabla.........


Ces mots lui serrent le coeur comme à la première lecture. Elle ne veut les croire et pourtant ils sont là, inscris sur ce maudit vélin. Ses doigts se crispent sur le parchemin. Ili mariée par Ivrel à cet Aio... Ili enceinte... La mairie et le sort de Moulins la boulangère s'en moque bien, c'est de sa fille qu'elle s'inquiète, c'est pour elle qu'elle tremble. Trois jours qu'elle y réfléchit. Trois nuit qu'elle ne peut dormir. Cet Aio qu'elle ne connait pas, elle en est sûre, a profité de la jeunesse de sa jolie Ili pour lui compter fleurette et... et quoi ?

Non tout cela ne peut être... qu'il ait touché le moindre cheveux de son innocente Ili et Orckis va lui montrer à cet Aio de malheur... Il va voir ce qui arrive quand on touche à sa fille... Cet homme ne peut être un homme d'honneur... et c'est bien vers lui que la colère de la moulinoise se porte. Il n'y a aucun doutes possible, le misérable à abusé de la naïveté de son enfant chérie.

Oh bien sur elle est à blâmer elle aussi. Elle n'a jamais eu de grande conversation avec sa fille sur le sujet des hommes et de ce qui pouvait ce passer si... erf !! elle ne pouvait prononcer ces mots ni même les penser. Sûr qu'elle aurait du l'informer, la prévenir. Mais Ili est si petite, si jeune. Orckis s'était dit qu'elle avait bien le temps de lui causer de tout ça. Le résultat en est là maintenant.

Les dernières lieues qui les séparent de Moulins sont parcourues en quelques heures, les remparts du village apparaissent et se rapprochent tandis que le coeur de la moulinoise se serre un peu plus et s'emballe. Enfin ils vont pouvoir tirer les choses au clair. Enfin ils vont savoir de quoi il retourne.

Rapide salut aux miliciens de garde et sans un mot, les deux parent se séparent de leurs compagnons de voyage pour se diriger vers le centre du village.


Bon... je te propose qu'on aille voir chez toi, puisqu'on est en ville, puis qu'on file à la chaumière si on ne trouve pas Ili à ton logis. lui dit Arthur rompant ce silence pesant.

Orckis acquiesce d'un mouvement de tête, incapable qu'elle est de prononcer un mot. Une angoissante boule s'est formée en sa gorge au fur et à mesure que la colère à fait place à l'inquiétude. Pour une fois, elle se mure dans le silence. Le regard hagard plus que furibond, elle se sent perdue. Si la présence d'Arthur la rassure, elle ne l'apaise pourtant pas.

Arrivés sur la place du village, alors qu'ils s'apprêtent à tourner vers le quartier où réside Orckis, les rires de 2 jeunes filles sortant d'une taverne leur parviennent aux oreilles. Un rire qu'Orckis reconnait de suite et qui la stoppe net. Blême, elle descend de sa monture et se dirige vers les deux jeunes filles, le regard fixé sur son Ili.

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Iliana
Hul et elle avaient passé une chouette matinée en taverne. Hul lui avait parlé de sa cabane, de tout ce qu'elle prévoyait. Elles avaient aussi bien ri, comme chaque fois qu'elles en parlaient depuis leur retour, en imaginant la tête de papa lorsqu'il avait lu leurs courriers. Il avait répondu, à elle et à Hul, mais les jeunes farceuses s'étaient bien abstenues de répondre à leur tour.

Ili avait quand même senti son amie un peu inquiète des conséquences de leur blague, et l'avait rassurée. Papa grognerait, c'était sûr, mais quand il apprendrait que c'était juste un canular pour les faire rentrer plus vite, il ferait bien la tête quelques jours, mais ça s'arrêterait là. Maman, en revanche... sa réaction, Ili avait plus de mal à l'imaginer. Sa mère été prompte à réagir, très vivement parfois, et c'était chez elle qu'il faudrait éteindre l'incendie le plus vite possible. D'un autre côté, Ili savait qu'elle serait profondément rassurée de savoir que toute cette histoire n'était qu'une vaste blague, qu'Ili n'était ni mariée, ni enceinte...

Hul et elle sortaient donc ce matin là de la taverne municipale quand elles aperçurent deux silhouettes furibondes foncer droit sur elles. Ili savait que ses parents n'allaient plus tarder à rentrer. Elle pensait néanmoins avoir encore une petite journée, ou au moins un après-midi de plus, pour se préparer à la confrontation...

Ses parents arrivèrent juste devant elles, dans le plus grand silence. Papa avait la mâchoire durement fermée, les sourcils froncés. Maman était plus livide qu'un fantôme, et ne la quittait pas des yeux.

Quelle stratégie choisir? Elle y avait beaucoup réfléchi, mais là, elle était un peu prise de court. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de décider ce qu'elle ferait... Vite, il fallait trouver...

Iliana décida alors de faire ce qu'elle aurait fait en temps normal. Elle sauta au cou de sa maman et l'embrassa.


Maman! Je suis contente de vous voir, tous les deux!

Puis elle se mit sur la pointe des pieds et déposa une bise sur la joue râpeuse de son père.

Vous avez fait bonne route? Vous m'avez rapporté un cadeau?

Curieuse, elle scruta la réaction de ses parents.
Hulrika
Leur retour de voyage. Elle s'en souvint comme si c'était hier. Un voyage qu'elle avait mené comme un chef. Consultant ses compagnons parfois, sans forcément les inquiéter en leur disant tout, vu les dangers et les doutes qu'elle avait, et toujours prenant décision selon les informations qu'elle obtenait et selon son instinct. Car oui, Hul marchait à l'instinct. Elle avait cette faculté d'analyse, d'observation, et de prise de décision malgré les risques parfois, cette faculté qu'elle aimait appeller son nez, et jusqu'à maintenant, ses intuitions comme ses prédictions se révélaient exactes. Elle aurait aimé se tromper parfois, enfin, pas pendant c'voyage.

Arrivée à Moulins, elle était fière, fière d'avoir ramener les jeunes avec elle sans une égratignure, fière de pouvoir dire à Arthur qu'il pouvait lui faire confiance, qu'elle savait veiller sur Ili, qu'Ili était devenue une jeune fille apte à voyager sans ses parents.

Mais voilà, la déception de la jeune fille, dont elle était devenue trés proche, l'avait touchée en ne trouvant ses parents, et sans vraiment réfléchir aux conséquences, peut-être par vengeance ou encore peut-être juste par gaminerie, elles avaient décidé de faire un peu angoisser Arthur, quelque culpabilité donnée pour n'avoir accueilli sa précieuse Ili comme il se devait. Vrai qu'elles avaient ri imaginant sa tête à la lecture, vrai qu'elles en riaient encore, mais Hul se sentait néanmoins coupable. Elle était la plus âgée des deux, elle aurait dû être plus sage et responsable, réagir comme une adulte non comme une enfant.

Elle avait pensé à sa Mathilde, celle qu'elle avait aimée et élevée comme sa fille, se souvenant combien il était dur le rôle de parent et les inquiétudes que cela engendrait, imaginant l'état dans lequel pouvait être Arthur. De ça, elle en était pas fière non. C'était pas trés malin.

Il lui avait écrit, elle n'avait osé lui répondre, peut-être aurait-elle dû. Mais qu'aurait dit Ili? Dilemne.


Citation:
Hulrika,

Nous serons de retour demain sur Moulins. Votre missive a été suivie de près d'une de ma fille, que je ne sais, que je n'ose interpréter. Elle dort avec Aiolia? Comment avez-vous pu laisser faire ça? Elle me dit qu'ils se sont mariés... Est-ce vrai?

Si ça l'est... et si le reste l'est aussi... Vous me voyez profondément déçu. Par vous, par elle... Certes, nous sommes partis sans laisser de mot. Je pensais tout simplement que nous serions revenus avant votre retour. Et si je suis attristé d'imaginer ma fille, ma petite perle, mon Ili jolie, pleurant notre absence... Je n'éprouve qu'une profonde colère à seulement imaginer que ce qu'elle écrit pourrait être vrai.

Si c'est juste une vengeance, elle n'est pas drôle. Orckis m'a passé un savon, elle aussi a reçu missive d'Iliana.

C'est une véritable torture de ne pas savoir, et Ili ne m'a pas répondu... Est-ce vrai, Hulrika? Avez-vous réellement fait preuve d'aussi peu de discernement, moi qui vous croyais mature et responsable?

Nous serons à Moulins demain, et comme je l'ai écrit à Iliana, si tout cette sombre histoire n'est pas une farce, Aiolia a signé son arrêt de mort.

Arthur


Aussi, ce jour-là, le sachant de retour, elle espérait ne pas le rencontrer. Il reverrait son Ili, lui pardonnerait comme tout parent aimant son enfant plus que tout, et Hul aurait bien eu l'temps d'se faire oublier comme complice de cette mauvais blague.

C'était sans compter le destin, ce destin qui choisit pour nous, elle avait fait part de ses inquiétudes à Ili en taverne, de son envie d'éviter la colère paternel. Mais, quelques pas dans le village avaient suffit à mettre non seulement Arthur mais pire Orckis sur leur route.
La jeune fille n'avait pas croisé souvent Orckis, et le peu de fois lui avait fait voir le caractère de la femme, son attachement sans limite à son Ili, et la remise en cause de l'éducation d'Arthur sur leur fille. Pour sûr qu'elles allaient morfler.

Le visage d'Hul se ferma immédiatement à la vision d'leurs têtes. Une réunion d'famille auquel elle n'appartenait nullement, mais coupable de la blague elle était. Que faire? Les laisser entre eux, prenant la fuite, ou rester et assumer les conséquences de ses actes?

Prudente, elle se disait qu'on lui ferait bien savoir si sa présence dérangeait, et qu'après tout, elle ne pouvait laisser Ili affronter cela seule.

Se tenant à l'écart, elle regarda Ili sauter au cou de ses parents, et les salua timidement d'un mouvement de la tête, n'osant ajouter mot de bienvenue.

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Aiolia
Aiolia revenait du marché où il avait réussi à vendre le blé et les carcasses qu'il avait récupéré à son retour de voyage.
Il avait à sa taille une bourse bien remplie d'écus qui lui permettraient de rembourser ses dettes et de racheter de nouvelles vaches pour son élevage.

Il aperçut Hulrika et Ili sortant de la taverne. C'était l'occasion de racheter l'échelle qu'il avait laissé en gage à sa sœurette.

Il pensa à Ili pour qui il avait toujours eu un intérêt mais qu'il connaissait peu malgré leur voyage ...

Il se dirigea vers les deux jeunes femmes ...
Orckis
Ili est là, serrée contre son coeur. Orckis la respire, l'embrasse et ne se résout à la lâcher que pour la laisser aller poser une bise sur les joues d'Arthur. Malgré l'inquiétude qui lui noue toujours la gorge, elle est soulagée de retrouver son enfant chérie toute guillerette. Et à l'observer de ses grands yeux verts, de ses yeux de mère qui connait son enfant dans les moindre détails, elle constate que le ventre n'est point si rond que cela et qu'elle ne porte point d'anneau à son doigt.

Ces quelques points d'observations, la rassurent et la moulinoise se détend peu à peu. Elle en vient à penser que leur fille leur a sans doute fait une bien mauvaise blague. Elle sait Ili tout aussi cabotine qu'elle et à tout bien réfléchir capable du meilleur comme du pire. C'est qu'elle avait eu un maître de taille aussi en la personne de Maë avec qui elle avait fait les 400 coups.

Un sourire malin se dessine doucement sur le visage d'Orckis. L'idée germe en son esprit qu'elle va elle aussi s'amuser un peu. Toujours sans un mot et reprenant un air faussement contrarié, elle se tourne vers Hulrika à qui elle adresse un signe de tête en guise de "Bonjour" avant de revenir vers sa fille.


"Bien... Iliana, je crois qu'il faut qu'on parle !!" s'exclame-t-elle avec le plus grand sérieux. Elle sait que sa fille n'est pas habituée à l'attendre l'appeler par son prénom complet et qu'ainsi, Ili va s'attendre au pire.

"Qu'est-ce donc que cette histoire ? Comment as-tu pu nous faire ça ? J'en suis toute retournée !! J'espère que tu as fait ton balluchon car je m'en vais de ce pas te conduire chez les Nonnes. Et ça ne sera pas pour faire l'inventaire de leurs caves tu peux me croire."

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Arthurdayne
Désarçonné, Arthur. Il imaginait beaucoup de réactions, des pires et des meilleures, il craignait des larmes d'aveu, une bouderie d'adolescente, il espérait un grand rire éclatant disant "je vous ai bien eu"... Mais là? Leur sauter au cou? Comme si de rien n'était?

Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire? Un instant, un instant fugace mais prégnant, terriblement angoissant, Arthur crut que sa fille avait perdu la raison. Son comportement semblait absurde, il n'avait guère de sens.

Il chercha comme un ancrage, comme une branche de salut, le regard d'Orckis, mais celle-ci semblait aussi désemparée...

Mais pas tant que ça. Elle paraissait se détendre, à mesure que son regard détaillait leur fille. Décidément, Arthur ne comprenait plus, ne savait pas ce qui se passait, lui qui généralement savait pouvoir se fier à son instinct, lui chez qui revenait, comme le claquement d'un fouet lancé d'une autre vie, les réflexes d'observation et d'analyse dans les situations d'urgence...

A ce moment là, à cet instant, il était complètement largué. Alors qu'Orckis s'adressait à Ili, il attrapa du regard la dernière actrice de cette tragicomédie dont lui échappait tous les fils... Hulrika.

La jeune femme était en retrait, le visage légèrement baissé, l'air mal à l'aise, presque... honteuse. Voilà bien un sentiment qu'il n'avait jamais vu, et n'aurait jamais cru voir s'esquisser dans l'attitude d'Hulrika. Ce fut elle qui lui fournit une première clé de compréhension. Ce n'était pas de la peur, ce n'était pas la crainte d'affronter leur colère... C'était plutôt cette moue qu'arboraient Ili et Maë quand elles savaient qu'elles avaient franchi une limite et qu'elles devraient laisser passer sans broncher les sermons de leurs mères et le regard désapprobateur d'Arthur.

Une enfant prise en faute.

L'arrivée d'Aio acheva l'éclosion de la certitude qui libéra le coeur d'Arthur. La nonchalance du jeune homme ne cadrait pas avec les lettres, n'éveillait plus aucune envie de meurtre dans la tête d'Arthur.

Tout ça n'était bel et bien qu'une mauvaise blague, un amusement puéril dont les deux filles n'avaient pas estimé les conséquences. Ni, surtout, comment les affronter... Alors Ili avait joué la petite fille enjouée comme à son habitude. Et Hulrika, qui les connaissait moins, avait préféré la distance respectueuse.

Orckis avait, comme seule une mère sans doute peut le savoir, découvert au premier coup d'oeil ce que l'esprit d'Arthur avait mis plusieurs minutes à saisir. Et elle faisait désormais jeu égal avec sa fille, dans l'art de la manipulation...

Oui, ça en revanche, Arthur l'avait deviné aux premiers mots qu'Orckis avait prononcés. La mère avait décidé à son tour de sortir ses griffes et d'y emprisonner son petit oisillon de fille... Telle était prise qui croyait prendre.

Et le pauvre Aiolia, qui arrivait là-dessus comme une crème nappant un flanc... Ah, mais la voilà, l'autre pièce branlante dans le jeu des jeunes filles. Pour arriver ainsi, la fleur aux dents, il n'était au courant de rien, le pauvre pigeon collatéral...

Sans écouter la réponse de sa fille aux menaces d'Orckis, Arthur fit volte face, bien décidé à son tour à renvoyer les filles aux conséquences de leur petit amusement, et à leur faire payer ces trois interminables journées de route et de doute.

Droit sur Aiolia, Arthur se planta devant lui, faisant craquer ses doigts.


Je te remercie, Aiolia. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas éprouvé l'envie de rosser quelqu'un jusqu'à la mort. Grâce au déshonneur que tu fais peser sur ma fille, c'est désormais chose faite, je retrouve un peu de la flamme de ma jeunesse.

Que préfères-tu? L'épée? La lice? Ou même un simple bâton... Ma foi, malgré mon antique carcasse, je suis quand même encore certain de pouvoir te tuer de toutes ces façons, et même de bien d'autres encore... Choisis donc, après m'avoir volé ma fille, comment tu souhaites payer cet affront...

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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Iliana
Ili se mordilla la lèvre, un peu inquiète quand même de ce qui allait venir. Elle savait bien qu'elle pourrait gérer la situation, elle connaissait les réactions de ses parents. Mais quand même, cette blague-là avait pris plus d'ampleur qu'elle n'avait prévu. Hul lui avait fait part de ses craintes en taverne, et en plus, le temps d'attente avait augmenté un peu sa nervosité.

C'est maman qui prit la parole en premier. Et à la grande surprise d'Ili, elle ne cria pas. Au contraire, elle avait une voix posée et un ton sérieux qui la firent frémir encore plus.


"Bien... Iliana, je crois qu'il faut qu'on parle !!"

Et pire que tout, elle l'avait appelée "Iliana".

"Qu'est-ce donc que cette histoire ? Comment as-tu pu nous faire ça ? J'en suis toute retournée !! J'espère que tu as fait ton balluchon car je m'en vais de ce pas te conduire chez les Nonnes. Et ça ne sera pas pour faire l'inventaire de leurs caves tu peux me croire."

Alors là, c'était comme une douche glacée. Maman lui avait bien écrit ça, mais elle ne la pensait pas vraiment sérieuse. Et surtout, elle pensait que dès qu'ils la verraient, ses parents comprendraient que c'était un mauvais tour qu'elle leur avait joué... Ou au moins, ne pourraient pas lui en vouloir en la voyant en vrai. D'habitude, ça marchait toujours.

Mais là, non, ça prenait vraiment une drôle de tournure. Et encore plus quand papa fonça droit sur Aio, qu'Ili n'avait même pas vu arriver.

Je te remercie, Aiolia. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas éprouvé l'envie de rosser quelqu'un jusqu'à la mort. Grâce au déshonneur que tu fais peser sur ma fille, c'est désormais chose faite, je retrouve un peu de la flamme de ma jeunesse.

Que préfères-tu? L'épée? La lice? Ou même un simple bâton... Ma foi, malgré mon antique carcasse, je suis quand même encore certain de pouvoir te tuer de toutes ces façons, et même de bien d'autres encore... Choisis donc, après m'avoir volé ma fille, comment tu souhaites payer cet affront...

La situation allait vraiment trop loin maintenant. Un peu paniquée quand même, elle hésita entre les deux fronts, mais commença par maman.

Non, maman, pas les nonnes, par pitié... C'était une blague, juste une blague... Je ne suis pas enceinte, ni mariée, ni rien... Tu le vois bien quand même, non? Comment aurais-je pu vous faire ça?

Et aussitôt, sans même attendre de réponse, elle fila s'interposer entre papa et Aio.

Tu entends, papa? Une blague, c'était une blague. Tu ne vas rosser personne, Aio n'était même pas au courant. L'idée venait juste d'Hul et moi...

Oups... Petit regard désolé vers Hul. C'était sorti tout seul.
Hulrika
Détournant un peu son visage sur le côté histoire de pas déranger, elle aperçut Aio, son frérot, se diriger vers elle. Elle lui fit quelques signes de la main, comme pour lui dire Barre-toi! Dediou! C'pas l'moment!
Le pauvre n'était nullement averti de ce qui se tramait derrière son dos. D'puis leur retour, il s'était plongé corps et âme dans son travail, pressé de rembourser ses dettes.
Mais c'est qu'il comprenait rien en plus. Il approchait, l'humeur joyeuse, on lui aurait flanqué une margueritte dans la bouche, ça aurait fait l'même effet. Un ch'veu sur la soupe oui!

Sentant la pression montée, elle sourit crispée en retour au signe de tête d'Orckis qui serrait son Ili, puis s'tournait vers Aio. Comment allait-elle se sortir de ce mauvais coup?

Ne perd un mot des paroles d'Orckis à sa fille. Ne peut s'empêcher d'un tic nerveux de sourire discrètement en coin. Les nonnes, ah ça pour sûr, c'était l'plus adapté, vu les circonstances. Pas d'hommes, l'obligation de bien s'tenir, s'instruire encore plus. Ili allait devoir argumenter pour y échapper.

Aio qui s'approchait, Arthur qui semblait désappointé.
Son regard sur elle, comme si il essayait de lire en elle les réponses aux questions qu'il pouvait se poser. Ca lui f'sait bizarre. Il y a bien longtemps qu'on ne l'avait regardé ainsi. Son père était mort il y a maintenant 3 ans, elle avait eu du mal à voir en Arthur un père, l'ayant d'abord vu comme un homme, mais là, elle avait l'impression d'être l'enfant et lui l'adulte.
De par le fait qu'Ili et elle étaient complices dans cette histoire, elle se retrouvait à une place qu'elle n'aimait pas, enfant elle ne se souvient pas vraiment l'avoir été.
Quand elle écoute Ili lui raconter ses souvenirs avec Maë, ses cabanes dans les bois, ses bagarres avec les garçons, Hul se rend compte qu'elle n'a connu ça, l'enfance.
Et là ce regard sur elle la dérange. Elle a envie d'dire à Arthur Ne m'regardez pas comme ça. J'suis pas une enfant pris en faute! J'vous permets pas.
Mais pas un mot ne sort de sa bouche, elle sait qu'elle l'a déçu, elle sait qu'elle aurait dû ne pas participer à cette mauvaise blague, néanmoins c'était drôle.
Et regardant à son tour, Arthur droit dans les yeux, elle esquisse un sourire de défi. Ah oui? Si j'fais profil bas, c'bien pour Ili et vous, sinon moi j'm'en fous, j'ai d'comptes à rendre à personne.

Elle fut sortie de ses pensées par Aio qui lui posa la main sur l'épaule avant de lui claquer une bise comme à son habitude.
Elle se fige douc'ment réfléchissant à c'qu'elle allait pouvoir lui dire à lui. Manquerait plus qu'elle se fâche avec, elle avait pas pensé à l'prévenir, l'sachant occuper à amasser écus. Lui claque la bise aussi un peu songeuse tout en lui chuchottant :

B'jour toi. Euh... T'as l'air tout guilleret, mais euh, c'est qu'on est occupé là, tu f'rais ptète bien d'partir. On s'voit ce soir, d'accord?
Et sans lui laisser le temps d'acquiesser le prend douc'ment à l'épaule et le pousse un peu comme pour lui montrer l'issue d'secours.

C'était sans compter sur Arthur qui empêcha l'échappatoire se postant devant lui craquant ses phalanges.
Elle commença à blémir. L'pauvre Aio avait aucune chance, fallait qu'elle l'ouvre à présent. Il allait pas s'faire ratatiner sans comprendre le pourquoi.
Elle se demandait au vu des réactions d'Orckis et Arthur, si vraiment ils avaient cru à la blague ou si, et cela lui paraissait plus vraisemblable, ils se jouaient d'elles. Que faire alors? Rentrer dans l'jeu ou au contraire faire des aveux?

Sans réfléchir, elle s'immisca entre les deux hommes, laissant passer bras en arrière pour protéger frangin.

Allons bons Arthur. Vous n'oseriez pas rosser un tel gringalet? Il n'y a point déshonneur s'il y a épousailles. La flamme de votre jeunesse, vous risqueriez de vous faire un claquage. Est-ce vraiment sérieux? Un bienvenue dans la famille serait plus polie, non?

Elle le regarde impassible, le visage grave, bien qu'elle réprouve un petit sourire en coin qui ne souhaite qu'à s'afficher.
S'attend à ce qu'Aio réplique n'y comprenant rien mais espère qu'il jugera bon de se taire, au moins l'temps d'comprendre que sa vie est menacée et qu'il faudrait mieux pour lui de prendre jambes à son cou.

Soulagée qu'Ili fasse aveu et s'interpose à son tour. Il était temps. Hul et moi... Au moins, Aio était sauvé, du moins l'espérait-elle.
R'gard compréhensif vers Ili.

T'inquiète pas j'suis là.
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Aiolia
Aiolia vit en s'approchant que les deux jeunes femmes n'étaient pas seules.
Elles étaient avec Arthur et une dame qu'il ne connaissait pas ...
Il s'approcha. Il n'avait pas vu Arthur depuis un long moment ...

Il posa sa main sur l'épaule de sa sœurette et lui claqua une énorme bise sur la joue.
Depuis leur retour, il ne l'avait pas vu.


Comment ça va sœurette ?
Je reviens du marché où j'ai réussi à vendre tout mon blé ...


Mais Hul était étrange, elle semblait préoccupée et elle lui chuchota quelque chose à l'oreille. Si doucement qu'il comprit juste qu'elle lui demandait de partir ...
Partir ?! Mais pourquoi ? Il ne comprenait rien ...

Il n'eut pas le temps d'essayer car Arthur venait vers lui en craquant ses doigts :
déshonneur ... sa fille ... l'épée ... te tuer ... affront ...
Il ne comprenait pas.
De quoi parlait-il?
Pourquoi cette agression, lui qui avait toujours été bienveillant ?

Que faire ?
S'il fallait se battre, il le ferait, même si c'était contre Arthur, même si c'était sans espoir d'en sortir indemne !

Déjà Hul s'interposa entre eux :
déshonneur ... épousailles ... famille ...
Il n'y entendait pas beaucoup plus.

Mais de quoi parlez vous ? Que se passe t-il ?

Ili vint s'interposer à son tour : blague ... idée ... Hul et moi ...

Tout ces mots se précipitent et s'entrechoquent dans sa tête. Aiolia est perdu.
Il ne sait pas ce qui peut se passer ... doit-il se battre ? pourquoi ?
De quel mariage est-il question ?
Que lui a-t-on caché ?
De quelle blague s'agit-il ?
Arthurdayne
Et le mécanisme s'enclencha, les rouages tournant à merveille, l'un entraînant l'autre. Ili était dépassée par les effets de sa blague, et c'était désormais la panique qui prenait le pas sur toute réflexion. Arthur connaissait sa fille par coeur, même si elle arrivait encore à le surprendre... Mais c'était bien là, après tout, l'essence même d'être père: être encore surpris par quelqu'un que l'on connait mieux que soi même...

Sauf que là, après la mauvaise blague dont sa fille était l'initiatrice, piège dans lequel Orckis et lui étaient tombés tête baissée, c'était les parents qui avaient désormais repris l'initiative. Et ils savaient, l'un comme l'autre, très bien sur quels fils tirer pour faire danser leur petite fille plus si petite...

Et la jolie marionnette de supplier sa maman, pendant qu'Hulrika, la deuxième génie du mal sur ce coup là, jouait une autre stratégie. C'était en effet un regard bravache qu'elle jeta sur Arthur, en s'interposant entre lui et un Aiolia qui paraissait complètement déboussolé.

Allons bons Arthur. Vous n'oseriez pas rosser un tel gringalet? Il n'y a point déshonneur s'il y a épousailles. La flamme de votre jeunesse, vous risqueriez de vous faire un claquage. Est-ce vraiment sérieux? Un bienvenue dans la famille serait plus polie, non?

En voilà une, foi de vieux briscard, qui n'avait pas apprécié d'être prise à défaut, et tentait la carte de va-tout. C'est que désormais, Arthur, le dernier moment de doute balayé, avait une vue claire et lucide de la situation.

Et Ili de venir faire doublon entre Hulrika et lui, deux remparts pour protéger le frêle corps d'un Aiolia de plus en plus perdu, qui bégayait des mots d'incompréhension.


Tu entends, papa? Une blague, c'était une blague. Tu ne vas rosser personne, Aio n'était même pas au courant. L'idée venait juste d'Hul et moi...

Il voulut sourire en coin, il voulut même, devant ces deux iris verts, ces deux pupilles suppliantes, ces deux puits vers un océan émeraude constellés d'étoile, lui offrir un de ses si rares sourires pleins et entiers, mais il se retint. Encore quelques minutes de jeu. Il offrit aux deux jeunes filles un visage dur, ce vieux visage buriné, marqué par le temps, érodé comme le vent taille une montagne à sa volonté.

Une blague, hein? Sauf que, même si ce que l'une comme l'autre avaient couché sur le vélin ne sont que des fariboles, les mots ont quand même été écrits. Et la rumeur a grossi. Le faits sont donc toujours les mêmes: déshonneur il y a. Déshonneur sur nous, sur toi, sur Aiolia même, lui aussi victime de vos gamineries.

Il leva la main, pour couper court à toute interruption et poursuivit, d'une voix sentencieuse.

Comme tout bon parent, voilà donc ce qu'il convient que nous décidions. Il convient que tu épouses Aiolia. On ne peut pas lancer des choses comme ça et ne pas en payer les conséquences. Si la rumeur s'est déjà propagée, il faut l'endiguer au plus vite. Vous marier est le meilleur moyen. En attendant, Ili, il convient que tu ailles bel et bien chez les nonnes. Hors de question qu'une future épousée traîne en ville, et que tu sois victime de nouvelles rumeurs ou de quolibets.

Il se délectait de la panique grandissant dans les yeux de sa fille, de ce qu'elle cherchait à s'accrocher au moindre signe lui montrant que son père plaisantait ou déraillait.

Quant à Aio, oui, il convient qu'il t'épouse, il n'a plus le choix maintenant. Et il convient que je le rosse, en effet. Mais ça, je le confesse, c'est juste par plaisir.

Le regard se posa plus spécifiquement sur Hulrika, interdisant là encore toute intervention.

Ce sera ma manière de lui souhaiter bienvenue dans la famille. Et merci de vous en inquiéter, mais je peux vous assurer, Hulrika, que ce n'est pas sur une petite brindille comme lui que je vais me faire un claquage, même et surtout avec mon âge.

Voilà ce qu'il convient que nous décidions, comme tout bon parent.


Le regard était toujours dur, le visage toujours fermé, et c'est un silence tendu qui accueillit ces derniers mots. Ili paraissait interdite, Aio semblait toujours essayer de remettre les pièces du jeu en place, et Hulrika méditait probablement sa prochaine répartie.

Mais Arthur coupa court, et cette fois-ci, un demi sourire éclaira son visage. Il posa son index sur le bout de nez d'Iliana, comme il le faisait lorsqu'elle était petite et qu'il lui expliquait quelque chose d'important sur lequel elle devait se concentrer.


Comme tout bon parent, oui. Fort heureusement pour toi, nous ne sommes pas ces bons parents là. A te voir paniquée, incapable d'assumer les conséquences de cette mauvaise farce, je me dis qu'on aurait peut-être dû être de ceux là... Mais finalement, on n'a pas dû être si mauvais, pour que tu te sentes assez libre pour faire tourner en bourrique tes pauvres parents... Attention, toutefois, n'en fais pas une habitude... Et surtout, réfléchis toujours à deux fois aux conséquences de tes choix, même pour une farce anodine...

Et de conclure sa leçon de morale par une bise sur le nez de sa fille, qu'il serra ensuite dans ses bras.

Content de te revoir, mon Ili jolie. C'était bien, ce voyage?
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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Aiolia
Aiolia continuait d'écouter hébété le flot de paroles ...

Il commençait à comprendre ... faut dire qu'Arthur expliquait petit à petit la situation ...
Voilà qu'il était enfin reconnu en tant que victime !

... Mais pas le temps de souffler car déjà Arthur voulait le rosser à nouveau pour lui souhaiter la bienvenue dans la famille ...

... Vint enfin le grand soulagement ... Arthur venait de donner une leçon à sa fille chérie !

Aiolia s'assit ou plutôt s'effondra au sol épuisé. Il était passé par tous les états possibles et imaginables ...

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