Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, 11   >   >>

[RP] La rue de Traverse.

Ipiutiminelle
Tristesse, Injustice et Honte…Trois sentiments qui tournoyaient dans l’esprit d’une fillette, ce soir de Juin. Sans vraiment y mettre des mots pour les rendre plus vrais. Elle sentait ces cruels papillons noirs dans son ventre, et s’imaginait que leurs ailes entaillaient la peau, jusqu'à ce qu’ils sortent et puisse fuir…C’était là sa vision de la Peine…Elle est en vous, mais pour en sortir, il faut avoir mal…Et ce soir là, les papillons semblaient pressés de s’échapper.


Piu ne connaissait pas bien le village, et aurait très bien pu se perdre dans ses nombreuses rues. Mais même si elle savait par cœur le cadastre, elle ne regardait pas où elle allait, de ses pieds nus et salis par les dalles boueuses des jours de pluie. La petite fille tenait sa main contre elle, sa minuscule main qui avait emprisonnée le dernier contact physique qu’elle avait eut avec Murdockx, pour le lancer comme une flèche jusqu'à son cœur. Tête baissée, molestée, délaissée, l’eau du bleu-gris de ses yeux roulait sur sa joue, pour finir sur sa chemise sans manches, bien salie elle aussi.


Elle n’avait cure de l’obscurité, tant que loin au dessus d’elle brillait la lune, aussi argentée et lumineuse que ses yeux. Pourtant, ce soir là, l’astre nocturne semblait pleurer avec elle. Ses reflets donnaient à la chevelure rousse une aura irréelle, et une mélancolie à la scène. Bientôt, et toujours sans le savoir, la fillette déboucha dans une rue aux effluves alcoolisées, aux couleurs d’hyacinthe et de noir. Mais il y avait bien plus que cela…Le sang, la misère, la pauvreté et la mort… Entrer dans cette ruelle, descendre en Enfer…


Etonnée par les bruit des discussions et les railleries, les odeurs dégoutantes et les lumières en pleine nuit, Piu leva la tête…Laideur…Désolation…
Elle ne savait pas où elle était, et s’en fichait. Avançant, regardant timidement autour d’elle, elle entra ainsi dans la rue de Traverse.
_________________
---fromFRMordric
[ Dans la vieille bâtisse]


Décidément, la gente féminine était attirée par cette maison. Après la Romni c'était un garçon manqué qui ramenait sa curiosité. Par de vifs coups d'œil il la détailla, tentant de jauger les ennuis qu'elle pourrait lui apporter....
Pas d'armes en vue, mais de là où elle se tenait, une partie d'elle était cachée par l'obscurité de l'autre pièce.
Vraiment pas son jour finalement, tout avait si bien commencé pourtant...

Mais voilà que l'étrangère se mettait à parler d'un ami qu'elle devait retrouver ici. Manipulation pour l'endormir ou vérité? Il espérait bien ne pas voir débarquer un troisième larron répondant au nom de Dragan....
Il la vit pourtant reculer lentement comme pour prouver sa bonne volonté de les laisser en paix.

Un instant... Vous croyez peut être que je vais vous laisser partir comme ça?
Pour vous voir revenir avec ces trouillards de brigadiers?


Il se pencha ensuite vers la gamine, desserrant doucement l'étreinte sur son poignet et lui murmura:

Quand à toi arrête ton cirque, même si je ne te vois pas, tu serais bête de ne pas lui demander d'aide... Une fois partie je te relâcherai...
_________________
PNJ
---fromFRLifthrasir
Les ordures, partout autour de lui...
Déchets, rejets, pisses, vomissures, cadavres de rats gonflés et puants...
Un lit parfait pour une raclure comme lui. Quand d'autre se délectaient de se vautrer dans la soie et le luxe, lui n'aimait que le contact des immondices.
Déjection de l'humanité vautrée dans la fange.

Habillé de loques qui ne tenaient à sa peau que par la saleté qui depuis des années formaient une seconde peau, il était étendu là, guettant l'ombre à la recherche de son dîner... Il aurait peut être le plaisir de goûter un chat ce soir... Mais au delà du dîner c'est l'amusement qui le précéderait qui lui apporterait sa "nourriture"... Préliminaires sadiques du meurtre qui ouvraient en lui des appétits de toutes sortes...

En voilà un justement; maigre; aussi famélique que lui; marchant avec précaution le long d'une bâtisse d'où sortaient des cris et des insultes...
Une femme adultère goutant au ceinturon de son époux... Pendant un court instant il oublia le chat, s'imaginant fouetter la gironde jusqu'au sang... Il en aurait presque laisser échapper un filet de bave s'il n'avait pas eu la gorge si asséchée...
Reposant les yeux sur sa victime, il eu un petit mouvement de surprise.
Celui-ci se tenait arqué, la queue droite le poil hérissé, soufflant sa peur droit devant lui. Quelque chose l'avait effrayé...
Lifthrasir grimaçait, il se faisait vieux maintenant, il avait depuis longtemps laissé tomber l'idée de s'en prendre à des êtres humains et se rabattaient la plupart du temps sur des animaux, alors ce chat là il le voulait!
Il n'y en avait pas tous les soirs en plus...

S'appuyant sur une main pour se relever et voir ce qui pouvait tant apeuré sa pitance il vit une ombre descendre le long de la rue, pourtant aucun bruit de pas ne frappait les pavés... Serait ce une errance démoniaque venue s'abreuver dans le vice de ce bouge infâme?
Le cœur battant il se pencha, guettant l'ombre qui se rapprochait de plus en plus. S'attendant à voir arriver une apparition des enfers, cornue, fourchue et soufflant flammes ardentes il dut presque ce mordre la langue pour ne pas éclater de rire en voyant la gamine...

Le chat lui n'en fut pas pour autant plus rassuré et se mit à fuir, courant comme si la petite fille était la propre fille de Satan. Lifthrasir n'en fut pas attristé... Il avait trouvé de quoi le remplacer... La gorge pourtant asséchée, il bavait sur sa chemise sans retenue maintenant...

_________________
Fils de rien, fils de chien.
Ipiutiminelle
Le monde à l'envers, et horreurs en plus, la fillette ne supportait ni la vue, ni l'odeur ni l'ambiance de la ruelle. Au bas du mur, un chat. Présence qui aurait pu la rassurer, elle adorait les chats. Mais celui ci soufflait et bombait le dos, perché sur le bout de ses pattes. Elle, haute comme trois pomme et tout aussi innocente d'apparence, effrayait un chat...

Tenant toujours sa main contre elle, la petite continua sa route à petits pas, sondant chaque recoins sombres, n'osant leur tourner le dos de peur qu'un monstre en jaillisse et la dévore...


Piu regardait les gens, saouls, affamés, fous... Instinctivement, elle aurait été poussée à les aider, leur donner un bout de pain, leur faire un sourire. Mais dans leur regard, il ne semblait pas le vouloir. Pas l'imaginer...Non, les regards était de haine et se sang.

La fillette continuait sa route, comme poussée par un vent mystérieux mêlant inconscience et curiosité. Des cris féminins s'élevaient à présent au dessus d'elle, et en levant les yeux pour situer les hurlements, son regard s'arrêta sur un filet de bave coulant presque sur elle. Ne pouvant réprimer un sursaut de dégout, elle lacha de sa voix fluette un "heurk!" masqué par les bruits de la rue. Levant encore le regard pour voir de quelle bouche indélicate la bave venait, elle sursauta à nouveau en constatant l'ensemble plus indélicat encore. L'homme était affreux. Plus laid et plus sale que les Pirates qu'elle avait connu.


Oubliant toute compassion, elle trouvait cette être totalement répugnant et en eut un haut-le-coeur. Tournant furtivement la tête derrière elle, elle su qu'elle ne pouvait pas s'échapper, si l'homme voulait la saisir.
Car, dans son regard, elle ne reconnaissait que trop bien l'expression du prédateur prêt à capturer sa proie.

Ipiutiminelle se sentait, était perdue...

_________________
---fromFRLifthrasir
Il se tenait debout, le dos courbé juste devant elle, la faim se lisait dans son regard. Cette jeune proie devant lui le tentait au plus haut point....
Rapidement il retrouvait ses réflexes de prédateurs, l'époque où il chassait toutes les nuits, torturant, violentant et assassinant était loin désormais...
Il avait déjà dépassé l'âge où la plupart des vieux mourraient... Etonnant d'ailleurs pour un homme parjure qui vivait dans le péché et le blasphème comme lui...
Aristote ne semblait pas pressé de lui faire cesser ces abominations, au dépend de la gamine qui se tenait devant lui.

Celle ci commençait déjà à afficher sa peur... Son visage emplit de larme se tordait sous un rictus teinté de dégout et de frayeur.
Il ne fallait pas qu'elle file! D'abord le chat, ensuite elle! Il n'y aurait sûrement rien d'autre ce soir...
Lifthrasir lui sourit, sans même devoir se forcer, tentant de faire passer sa joie pour une manifestation de sa bonté. Les apparences étaient de son côté! Les enfants habituellement adoraient les vieux... Il lui rappellerait peut-être un grand père disparut avec de la chance...
Il tourna ensuite la tête de côté pour tousser ses miasmes dans un bruit caverneux... Oui, il devait jouer la carte de la pitié, ne devenir pour quelques instants qu'un vieillard souffreteux et crasseux, elle n'aurait plus si peur... Du moins pour l'instant...


Bonjour ma petite! Qu'est ce qu'un petit angelot comme toi fais ici?
Ce n'est pas très prudent tu sais... Tes parents risquent de s'inquiéter!


Affichant un sourire de plus en plus grand il commença à la détailler, des images de sévices tous plus appétissant les uns que les autres passant dans son esprit...
Oh oui ce soir il allait s'amuser!

_________________
Fils de rien, fils de chien.
Ipiutiminelle
La fillette ne le voyait pas comme un vieillard. Juste comme un homme dont on aurait trop tiré la peau, pour qu'elle lui donne des rides, et une sale tête. Pourtant il avait cette chose en plus, que n'ont pas les Pirates pourtant sanguinaires qu'elle avait croisé, sur le navire où elle aider à cuisiner il y a de cela quelques mois seulement. Quelque chose de plus ou plutôt, quelque chose de moins...Un maitre. Ils n'avaient aucun maitre. Personne pour leur ordonner d'aborder. Personne pour leur ordonner de tuer. L'homme qu'elle voyait là, était aussi gueux que libre. Libre de la tuer, d'un seul geste, une seule main. Avait-elle survécu à la mort de ses parents, à la grivoiserie des marins, aux périples de son voyage en mer, sur une barque, après avoir quitté le Navire, à la peur de vivre seule dans un village, où les gens ne l'accepteraient peut être pas, pour mourir ce soir, dans cette ruelle qu'elle ne connaissait que de nom?
Pour une peine, qu'elle ne comprenait pas du tout?

L'homme toussa, elle recula d'un pas, manquant de trébucher.


"Bonjour ma petite! Qu'est ce qu'un petit angelot comme toi fais ici?
Ce n'est pas très prudent tu sais... Tes parents risquent de s'inquiéter!"


Le caractère, ou l'inconscience, plus fort que tout...L'idée d'avoir déjà déçu Murdockx, de ne pas se décevoir elle même. Elle n'avait plus rien à perdre.
La gamine rétorqua, les sourcils froncés


- Je ne suis ni ta petite ni un angelot, et à cette heure ci on dit "bonsoir" ! C'que j'fais ici ça t'regarde pas et puis mes parents j'en ai pas plus qu'toi !

Dans son fort intérieur, Piu était aussi fière d'elle que ce qu'elle avait peur, et sa voix chevrotait imperceptiblement. Car même si l'homme se voulait bienveillant, avec son apparence cela donnait le même contraste qu'un ours en robe faisant des claquettes.

Se voulant résistante, elle posa ses mains sur ses hanches et le fixa, d'un air qui pouvait inspirer le défi, ou bien au contraire, la crainte.

C'était à l'homme de trancher, mais la petite était prete à décamper, bien que cela risque, et elle le savait, d'être la dernière chose qu'elle veuille faire dans sa minuscule vie...

_________________
---fromFRLunitza
[ Toujours dans la bâtisse abandonnée, prise au piège]


Pas le temps de voir si la femme aux allures masculines allait finalement avoir pitié de la Romni prise en otage, que son ravisseur rétorqua aussitôt déconseillant à la nouvelle arrivante de ne pas fuir.
Appeler les brigadiers ? Comme si ceux là, de toute façon, allaient venir bouger leurs fesses dans ce coin malfamé de la ville. Rarement ils mettaient les pieds ici, et ce n’était certainement pas l’appel au secours d’une petite gitane qui allait changer leurs habitudes. C’était bien un truc sur lequel il ne fallait pas compter.

Enfin l’autre lui desserra un peu l’étreinte de son poignet. Un léger soupire de soulagement s’échappa alors de la fine bouche de la jeune femme aux boucles noires, sentant de nouveau son sang circuler un peu près correctement dans son avant bras. Un peu plus et ses doigts se retrouvaient tout engourdis. Déjà qu’elle sentait les fourmis les lui traverser !

Lunitza se demandait alors si ce n’était pas le moment ou jamais d’en profiter… puisque l’intruse ne semblait pas vraiment réagir. A moins que celle là était surtout un peu longue à la détente, il fallait peut-être le temps que toutes les informations lui montent aux neurones !

Si la petite tzigane voulait s’en sortir, il fallait donc qu’elle ne compte que sur elle-même… Comme elle l'avait toujours fait jusqu'à maintenant.
Et comme si elle allait croire qu’il la laisserait s’en aller après…
Non mais il le prenait pour qui ? Une cruche naïve sans cervelle ? Il la menace d’une lame sous la gorge, et hop finalement il comptait la relâcher après ? Bien voyons ! Elle n’allait certainement pas prendre le risque de tester sa parole, et d’attendre son sort, surtout que maintenant qu’elle était beaucoup plus libre de ses mouvements. Plus de ferraille tranchante sous sa gorge, puisqu’il menaçait l’autre femme avec, et l’emprisonnement autour de ses frêles poignets venait de laisser un peu de leste.
Pas le temps d’élaborer un plan, c’était maintenant ou jamais si elle voulait tenter quelque chose !

Sans même réfléchir, et adoptant la première idée qui lui passait par la tête, Lunitza leva haut son genou, en pliant sa jambe, prenant ainsi son élan, afin de donner un soudain coup de talon sur le pied de celui qui la retenait. Elle ne lésina pas sur la force mise à enfoncer la partie pointue de sa bottine sur le dessus de son ripaton.
Profitant de l’effet de surprise, la Romni se libéra de son emprise et se mit à déguerpir au plus vite en se dirigeant vers la porte, attrapant le bras de l’inconnue sur son passage, pour l’embarquer avec elle. Une chose était certaine, il ne fallait pas traîner !


« Allezzzzzzzzz…. Viiiiteeeeeee…
Courssssssssssssssssssss »
---fromFRLifthrasir
"- Je ne suis ni ta petite ni un angelot, et à cette heure ci on dit "bonsoir" ! C'que j'fais ici ça t'regarde pas et puis mes parents j'en ai pas plus qu'toi ! "

Ces mots si confiants et sûrs d'eux déclenchèrent l'hilarité chez Lifthrasir....
Il partit d'un rire caverneux et toussant qu'ont ces hommes qui vont bientôt mourir d'une affection des poumons.
On ne peut pas dire qu'elle manquait de sang froid cette gamine...

Se calmant d'un seul coup il effaça d'un seul plissement du front toute sympathie dans son attitude et avant que la gamine puisse voir quoique ce soit il abattit violemment son poing sur sa joue...
La morveuse chancela sur le coup avant de tomber à terre....


On t'a jamais appris la politesse sale petite garce? Tu sais que c'est dangereux de se foutre de la gueule des adultes? Surtout ceux qui sont affamés?


Il saisit alors de sa main gauche la tignasse crasseuse de la petite et la releva sur ses pieds.


Et regarde moi quand je te parle... Ça serait dommage pour ta ptite gueule que je doive te frapper encore... Maintenant tu vas la boucler et tu vas me suivre... Je vais te donner un cours magistral sur ce qui peut arriver de pire à une grognasse dans ton genre....


Ne résistant pas à une pulsion il enroula sa main gauche dans la chevelure de la gamine, la tenant bien serrée et lui assena une deuxième mornifle sur la joue...
Le sourire revint à ses lèvres, Comme c'était bon de pouvoir frapper un être un peu plus conscient qu'un rat...
Jetant un oeil autour de lui pour voir que personne ne suivait la scène il fit se dirigea vers une ruelle finissant en impasse à quelques mètres de là...
La gamine le suivait, contrainte et forcée si elle ne voulait pas perdre ses cheveux...


Là on sera au calme ma mignonne, personne pour nous espionner....
dommage que tu sois si petite, je t'aurais collé un truc dans la bouche pour te faire taire... Mais même Lifthrasir à des principes... Mais je peux toujours te faire sauter quelques dents....


Ils étaient dans la ruelle, légèrement en retrait du chahut de la rue et connaissant la population locale, personne ne viendrait les déranger ici...
_________________
Fils de rien, fils de chien.
Laurine.
[Dans cette maudite baraque, face à une danse macabre]

La ruse semblait fonctionner, car de Dragan il n’y avait pas et n’y aurait jamais. Ce compagnon inventé de toute pièce par la Garçonne, il y a bien longtemps de ça, l’avait aidé à plusieurs reprises à se sortir de situations périlleuses par le fallacieux prétexte de son existence.

En tout cas, le simple fait de le nommer avait du plonger le menaçant dans un certain doute. Une chose était certaine, aucun des trois n’avait avantage à voir débarquer la maréchaussée dont l’homme avait une estime bien poche que celle que Laurine leur portait. La jeune bohémienne, voleuse de surcroît, ne pouvait être que sur la même longueur d’onde qu’eux. Mais à part cela, tout opposait les trois acteurs de cette comédie dramatique. Et comme Laurine l’attendait, l’homme se mit à la menacer et par la même de relâcher son attention qu’il portait à sa prisonnière. Ses lèvres s’animèrent avec un rictus menaçant mais elle ne put appréhender ce qu’il chuchota dans le cou de la Romni.

Mais cette dernière, ne voyant sans doute pas la mine inquiétante qu’affichait son bourreau, ne se perdit pas en conjectures inutiles et lui assena un majestueux coup de talon dans le pied.
En d’autres circonstances, Laurine aurait, à sa place, visé un tout autre endroit quitte à se faire traiter de lâche. La gamine se rua vers la porte, et par conséquent en direction de la Garçonne qui eut juste le temps de réprimer un geste réflexe d’autodéfense qui aurait valu à la jeunette une profonde entaille peut-être fatale. Laurine n’était pas du genre réfléchie et ses réflexes étaient parfois quelque peu inconsidérés.
Bien qu’elle ait eu le temps de s’écarter, elle fut saisie au bras par l’impétueuse gamine qui s’enfuyait à bride abattue. Cette inattendue complicité, solidarité féminine probable, ne put que ravir Laurine bien le moment était mal choisi pour faire plus ample connaissance.

Mais l’homme aussi la fascinait. Qui pouvait-il bien être ? Mais surtout pourquoi se terrait-il ainsi dans ce genre de taudis. Ses menaces n’étaient-elles pas pures esbrouffe ?
Devait-elle se dégager de la Romni ou l’accompagner dans une fuite incertaine dans l’obscurité de la masure ?

Elle décida de ne pas décider de suite ou plus précisément de conduire la jeune fille en sécurité, même si pour le moment c’était cette dernière qui imprimait le mouvement, mais d’ensuite revenir en ces lieux et de s’enquérir de la situation.

La petite, irréfléchie ou subjuguée par l’agression dont elle venait de faire l’objet, l’attirait dans une direction que Laurine savait être erronée. Le couloir qu’elle escomptait emprunter menait vers une impasse, l’avant de la maison étant barricadé de toute part.


Non ! pas par là ! suis moi, belle gitane, il faut rejoindre l’arrière de la maison !

Trop d’hésitation, trop de temps perdu… Elles s’engagèrent donc en direction de la pièce arrière de la maison.
Ipiutiminelle
Elle hurla. Non, elle pensait hurler. Comme si une barrière invisible dans sa gorge l'en empêchait, une flamme d'injustice naissait en elle, injustice qu'elle avait ressentit lorsque Murdockx avait tapé sa main. Pourtant, elle préférait qu'un homme qu'elle n'aime pas la tue, plutot qu'un homme qu'elle adore la frappe seulement. Le sang affluait dans sa bouche, elle le cracha au sol, et ne tenait plus sur ses jambes, tomba. Le sang...Les larmes...


Ses parents revinrent à sa mémoire. Le soir où ils furent tués. Sa mère, rousse comme elle, vue pour cette seule couleur de cheveux comme une sorcière, une meurtrière, une empoisonneuse, par l'Inquisition. Son père lui, aussi brulé pour lui avoir donné une fille, en plus hors mariage.

La gamine fut saisie par les cheveux, relevée, avec la même violence qu'il y avait des années, lorsqu'elle avait été jetée dans des cages à loups, expliquant sa peur des chiens aujourd'hui.
Trainée sur quelques mètres, il lui arrachait presque les cheveux. Elle l'entendait lui parler, mais trop occupée à griffer, mordre, tenter de repousser la main qui la serrait aussi fort qu'un étau, elle ne cherchait pas à comprendre le sens des mots. Qu'allait-il faire? Allait-elle mourir? Ferait-il pire que les Inquisiteurs? Que les Pirates? Les larmes coulaient, toujours plus nombreuses, de ses yeux bleus-gris sur ses joues rouges des coups du gueux, et filaient sur sa chemise sale sans manche.

La fillette en avait assez, si jeune de cette vie déplorable et cruelle...
Elle murmurait des "non"..."va t'en...", et sanglotait bruyamment, espérant que quelqu'un l'entende, pour venir l'aider, mais rapidement elle se tut, imaginant sa mort certaine si un autre malfrat voulait venir aider l'homme la maltraitant.
Elle ne reverrait plus jamais les ponotes et ponots qu'elle d'adorait tant. Nuit et ses plateaux pleins de bonnes choses. Jéni et ses sucettes, qu'elle gardait dans sa poche, précieuses comme des trésors...

La petite fille y glissa d'ailleurs la main, et les prit contre elle, fermant les yeux et se rassurant comme elle le pouvait, avec ces deux bouts de sucres...

_________________
---fromFRMalvina*
Malvina avait quitté l'échoppe de la dame tisserand, cette dernière ayant décidé de fermer à jamais sa boutique. Malvina étit un peu triste, pour une fois qu'une personne s'occcupait d'elle, elle l'abondonnait. Mais avant de partir, elle avait récuperé la broche sur la table en bois, l'avait glissé dans sa poche ...

Plus elle y réfléchissait, plus elle pensait


pff ici pas d'bonnes affaires, autant s'trouver un autre village, manque de vie ici !

C'est donc, le baluchon sur l'épaule, qu'elle entreprit de se trouver un autre village ou elle pourrait sevir, et se remplir les poches. Elle traversa quelques ruelles se perdit un peu ne retrouvant pas certaines rues du Puy, dans un quartier bizare elle se retrouva, des frissons recouvrir son coprs.

Accélérant le pas, la tête enfoncée dans les épaules, serrant ses bras contre elle, elle traversa ce quartier, ou la noirceur, le danger, la luxure régnait, et se dirigea vers le nord.

Elle avait entendu dire qu'au Nord, les gens y étaient plus accueillant, elle espérait que cela fut vrai

_________________
Pnj de 12 ans
---fromFRLifthrasir
Un sourire de plus en plus grand s'affichait sur ses lèvres.
La gamine était terrorisée et ce n'était pourtant que le début... Il voyait dans son regard briller une lueur macabre...
La gamine se savait condamnée... Oh oui elle allait mourir.... Mais il savourerait la longue agonie qu'il allait lui infliger.
Il se délectaient de ses marques que laissaient ses larmes sur ses joues...
Traînées qui avaient nettoyé la crasse qui maculait le reste de ses joues... Il était fasciné par les gouttes de sang qui perlaient au coin de sa bouche et de son nez....

Elle avait beau se démener comme un diable sortit des Enfers, ses coups ses morsures et ses griffures n'étaient guère plus dangereux que ceux d'un rat...
Arrivés au bout de la rue, Lifthrasir jeta la gamine, comme on balance un fétu de paille, sur un tas de haillons pourrissant....

Alors ma belle, on a perdu sa langue maintenant? Je vais te faire crier tu vas voir....

Tout en la menaçant il portait ses mains à sa ceinture, long bout de cuir tanné et défraichi mais toujours aussi cinglant... Une fois défaite il en rejoint chaque extrémité, doublant ainsi son épaisseur...

Oh oui tu vas crier....


Et comme pour ponctuer sa phrase il abattit son ceinturon sur l'épaule dénudée de la morveuse, produisant un claquement retentissant qui lui laissa une marque sanglante...
Une lueur de folie au fond des yeux il leva encore une fois le bras, un rictus déformant ses lèvres au moment où celui ci s'abattait à nouveau....

_________________
Fils de rien, fils de chien.
---fromFRMordric
[Dans la bâtisse]

Cette petite idiote n'en faisait qu'à sa tête... Alors qu'il commençait à croire que son arrivée était vraiment accidentelle et qu'il était prêt à la relâcher, elle se décida à lui broyer les orteils d'un coup de talon...
Elle s'enfuyait maintenant, emmenant la garçonne dans son sillage...
Mais une fuite veine, elles s'étaient engagés dans le mauvais couloir...
La gitane ne semblait pas dotée d'un grand sens de l'orientation...

Laissant échapper un grognement il se lança à leur poursuite en claudiquant... Jugeant plus utile de leur couper la route que de tenter de les rattraper, il se plaça dans l'encadrement de la porte menant à la pièce où se trouvait la sortie ouverte à grand fracas un peu plus tôt...
Il ne put que sourire quand il vit l'expression déconfite des deux femmes lorsqu'elle firent volte face...


Bien joué mesdames, mais mauvaise décision... Maintenant vous allez retourner dans l'autre pièce, nous avons à discuter de votre avenir...


Joignant le geste à la parole il leur intima d'un mouvement de dague de retourner dans grande salle où ils se trouvaient un peu plus tôt...


Et pas d'autres tentatives d'évasions, ni de geste brusques... Sinon je plante cette lame dans vos chaires, sans savoir qui a fait quoi... Compris?


Mordric les regarda se diriger vers le centre de la pièce, les suivant à une distance raisonnable pour éviter tout autre coup sournois.
Une fois passé la porte, il la referma dans un grincement déplaisant et se dirigea à pas chassés vers sa malle, sans toute fois les quitter des yeux... Le regard noir leur montrant qu'il ne bluffait pas quant à ses intentions... Pliant les genoux pour se baisser, il ouvrit le coffre sans regarder sa main et plongea la main à l'intérieur pour en ressortir une épée à la lame courte...
Puis il se releva lentement, une arme dans chaque main et leur sourit.


Bien des hommes rêveraient d'être si bien accompagnés mesdames, malheureusement je ne recherche pas la compagnie pour l'instant... D'autant plus que je ne dois qu'à ma prudence d'être encore en vie aujourd'hui...
Que faîtes vous ici? Je peine à croire que vous soyez là par hasard...


Se rapprochant lentement d'elles, les armes tenues fermement en main, il attendit leur réponse, observant chacun de leur mouvement, prêt à lancer sa dague au moindre geste trop brusque...
_________________
PNJ
Murdockx
[En début de soirée, la nuit tombant à peine...]



Ses bottes foulant les pavés dans une marchent emprunte de d'empressement, Murdockx songeait à cette après-midi où il gronda la petite Piu, incorrigible polissone à l'imagination débordante quand il est question de trouver une idée de bêtise à faire...
Il l'avait recueillit et prit sous son aile mais cela induisait aussi une certaine forme d'autorité bienveillante mais refusée pas Piu, jeune sauvageonne qu'il avait rencontré pour la toute première fois sur "L'Ombre Blanche", un navire du flibustiers au large de Narbonne lors d'un "arrangement" des plus profitable entre Murdockx et la capitaine du navire où Piu servait aux cuisines, et aux matelots...
Depuis qu'elle avait fuit son bord, elle n'eût de cesse que de retrouver Murdockx, car lors d'une conversation elle appris de lui qu'il résidait au Puy où elle se rendit tant bien que mal. Suite à de chaleureuses retrouvailles il l'hébergeait et lui donnait un semblant de cocon familial.
Mais suite à une punition que Piu reçue cette après-midi, une simple petite tape sur la main qu'elle prit très mal, elle s'enfuit en boudant, courant dans les rues du Puy.
Murdockx s'était dit en lui-même "ça lui passera..." mais la nuit était tombée, jetant son voila de ténèbres sur les rues de la ville et la petite n'était toujours pas rentrée pour souper. Elle avait la clé et Piu pouvait rentrer à sa guise si elle l'avait perdu puisque Murdockx n'était pas couché, se morfondant sur cette inhabituelle absence.



[Dans les ténèbres nocturnes, en direction de la rue de la Traverse...]



Foulant bottes toujours aussi vivement les pavés du Puy dans les ténèbres nocturnes dissipées avec peine par les lueurs des torchères à huile Murdockx persévérait, ce qui mettaient a mal les recherches était le manque d'indices ou d'un quelconque élément, fouillant la pénombre du regard, chaque recoin, chaque éléments du décor, chaque coin de rue et rien ne lui indiquait la présence de Piu. Dans la petite ruelle reliant le quartier de la Chaussade à celui de Taulhac Murdockx entraperçu sous la lueur ténue d'une torchère à huile un objet qui attira son attention, il s'approcha et sentait déjà l'inquiétude monter encore plus en lui, en s'accroupissant il le prit en mainet le reconnu de suite: une poupée de bois massif, sculptée, cadeau de Nuitcristaline à Piu il y a peu, mais que faisait-elle là, au sol?

Cela n'indiquait rien de bon, et si on en croyait le chemin prit de sa demeure jusqu'à cette poupée, la ligne droite menait directement à la rue de la Traverse...
Camouflant la poupée entre le mur et un tonneau de bois qui servait à la collecte de l'eau de pluie d'une gouttière, Murdockx songea qu'il ne fallait plus perdre de temps à présent, chaque secondes pouvait être décisive. Il se mit a courir, ses lourdes bottes martelant fermement le pavé, et tout en continuant à scruter les environs du regard il se dirigeait inéluctablement vers la rue maudite, lieu de toutes ses craintes quand à ce qui pouvait y arriver à Piu...

Au loin, des bruits de luttes, ou du moins de coups et une voix puis ces cris déchirant attirèrent l'ouïe de Murdockx qui accéléra d'autant plus sa course vers l'issue incertaine le menant dans la rue de la traverse ou il se dirigea rapidement ensuite sur une ruelle finissant en impasse à quelques distance de là. Il déboula vivement puis stoppa net sa course à l'embouchure de cette voie sans issue pour voir finalement la silhouette d'un vieille homme s'acharnant à battre à coups de ceinturon une fillette, cette fillette... Piu...
Elle était en pleure, gémissante de douleurs, et sur son dos et son visage de cruelles marques sanglantes était clairement visible dans la pénombre rompue par la grosse lampe murale à huile dont la lumière révélait ces marques rouges vif qui plongèrent à leur seul vision Murdockx dans une transe, la haine envers le vieillard l'emplissant progressivement. De sous le capuchon de Murdockx sa voix exprimant son courroux s'éleva:

"Lâche cette petite, tu va avoir l'occasion d'avoir mieux à faire.... ou pire....
T'aurais mieux fait de te coucher plus tôt ce soir, papy..."




Puis sans même attendre, d'un pas rapide presque précipité, Murdockx se jeta sur lui le poing levé...

_________________

---fromFRLunitza
[ Toujours dans la bâtisse abandonnée, en proie au grand méchant loup! ]


Bon… on ne pouvait pas dire que c’était la meilleure idée qu’elle avait eu de toute sa vie, mais au moins la gitane avait tenté quelque chose ! Pas vraiment son genre d’attendre que le destin fasse son œuvre, elle avait plutôt tendance à l’affronter, même le provoquer.
Et sur le moment, fuir lui avait semblé être la meilleure initiative… Bon… elle avait vite déchanté ! Luni s’en était bien rendu compte que ça coinçait quelque part!
Guidée par son impulsivité et aveuglée par la panique, elle n’avait pas réfléchi à la direction qu’elle prenait… La sotte emmena en fait avec elle le garçon manqué dans un véritable cul de sac ! C’était bien sa veine !
Quand la malchance s'agrippe, on ne peut pas dire qu’elle lâche de si tôt !

La Romni avait détalé bien trop vite… Du coup, celle qu’elle avait agrippé pour la sortir de ce guêpier elle aussi – bah oui, Luni était peut-être pas une sainte, mais de là à laisser une bonne femme aux mains d’un cinglé, fallait pas pousser non plus ! – prit les rennes de cette escapade en lui désignant l’arrière de cette bicoque. Ni une ni deux… toujours en tenant le bras de sa nouvelle « comparse », la tzigane fila vers la nouvelle direction désignée, en espérant que cette fois, c’était la bonne…
L’autre gland n’allait certainement pas tarder à leur tomber dessus et à les poursuivre, comme un chasseur après son gibier ! Et on ne pouvait pas vraiment dire que Luni aimait être le lapin !
Se tirer d’ici… voilà bien tout ce qu’elle avait en tête.

Les deux fugitives, essoufflées par leurs grandes enjambées hâtives, s’engouffrèrent donc dans la pièce de la bâtisse, espérant au plus vite sortir de ce traquenard.
Bah non… pas encore pour cette fois… Le mauvais sort ça colle vraiment à la peau… Manque de bol encore une fois, il fallait que l’autre couillon ait la bonne idée de flairer leurs intentions… Et il les attendait là, dague en main, devant l’embrasure de la porte de sortie… Pas vrai ça…
Leur élan fut stoppé aussi sec… Toutes deux sidérées par sa rapidité… Bon faut dire aussi qu’elles avaient perdu pas mal de temps avec toutes ces fichues directions… Un vrai labyrinthe ce bouge !
Toujours est-il qu’elles se retrouvaient de nouveau au point de départ. Bien que cette fois, Luni n’avait pas sa lame pointée sous sa jugulaire ! On pouvait prendre ça, pour un progrès déjà!
Après tout, il faut bien prendre les côtés positifs là où on peut! Surtout en pareille situation, on s’accroche à n’importe quoi !

Ne leur laissant pas le choix, le parano de service leur intima de regagner l’autre pièce dans laquelle il les enferma tous, avant de récupérer d’autres armes dans une malle, tout en prudence.

Quelle foutue journée ! Elle avait pourtant si bien commencé…

Placée aux côtés de celle qui partageait maintenant son sort malgré elle, la gitane observa, non sans angoisse, l’homme s’approcher d’elles, d’un pas boiteux. Ahh le coup de talon avait fait bien plus de mal qu’elle ne l’avait pensé ! Un léger sourire de satisfaction s’afficha sur ses lèvres. Rictus qui ne dura pas longtemps, vite rattrapée par la réalité et la panique.
Plus la distance entre les deux femmes et le cinglé se réduisait, plus la gitane se collait machinalement contre la garçonne.
Plus aucun moyen de s’échapper cette fois… La sortie était bloquée…

Elle prit une grande respiration, avant de lâcher, avec un petit accent chanté :

« Bon, écoute l’estropié !
Puisqu’on te dit qu’on n’est pas là pour toi !
J’sais même pas qui t’es de toute façon ! J’t’ai même jamais vu dans le coin ! Alors fiche nous la paix et laisse nous partir…
Tu vois le temps dehors ? »

Regarde partout autour d’elle… Bon toutes les fenêtres étaient bouchées, il ne pouvait pas voir grand-chose ! Mais tant pis…

« Un véritable déluge ! Fallait bien qu’on s’abrite quelque part !
Et il a fallu que ce soit ici, tiens ! »

Malgré son apparence, elle était tout sauf sûre d’elle. Mais il était hors de question qu’elle cède à l’affolement.

« Non mais, regarde nous !
Que crois tu que de pauvres femmes frêles puissent te faire, hein ?
Contre toi le grand baroudeur viril avec toutes tes armes tranchantes! »


Avec à peine une pointe d’ironie dans ses propos…

Et Luni espérait bien que l’inconnue aux cheveux taillés de façon masculine allait la suivre dans ce rôle des pauvres donzelles inoffensives.

Pour mettre toutes les chances de son côtés, elle adressa même un large sourire enjôleur au ravisseur. Personne ne pouvait résister à son petit minois ensorceleur et minaudier!
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)