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[RP] Où l’on s’intéresse étrangement aux Vicomtesses.

Cassian_darlezac
[Corcelles, entre chasse à courre et cours de chasse.]

« Là, voyez vot’e S’gnerie, si ça c’est pas un cerf, qu’un sanglier m’embroche ! »

« Baste ! Vous ne prenez pas grand risque l’ami ! Je gage que vous seriez bien trop couillu pour l’animal et qu’il les préfère plus mamelues et plus poilues ! Hahaha ! » Tous rirent avec ardeur, le jeune prince ayant retrouvé sa bonne humeur, il convenait de ne pas trop le vexer.

« Ca c’est ben vrai, n’est pas laie qui veut ! Hohoho ! »

Voilà plus d’une heure qu’il pistait l’animal en compagnie de Monsieur de Bailli de Corcelles et de ses hommes, sans en voir l’ombre d’un bois. Qu’à cela ne tienne cela lui changeait les idées. Et si son compagnon était un peu benêt, il avait découvert qu’il goutait fort aux grivoiseries, et ne manquait jamais d’une répartie potache. On s’amusait donc beaucoup tout en ne manquant pas d’inspecter chaque tronc et chaque trace sur le sol.

« Ma foi il est bien dommage que ne puissiez souffrir d’être à cheval mon ami, nous aurions pu essayer de courser la bête, cela se fait non ? » Un instant l’intrépide altesse se voyait chevauchant vaillamment au côté du cervidé avant de sauter au cou de l’animal pour le saigner. Il y avait là quelque chose de plus glorieux qu’à rester en arrière, à suivre chiens et cavaliers.

« C’n’est point l’rôle d’un puissant s’gneur comme vous êtes que d’se mourir à la tache pour d’autres ! Laissez les chiens et vos hommes agir et il ne vous restera plus qu’à achever l’bestiaux et récupérer toutes glorioles ! » Le jeune homme hocha la tête, convaincu. Après tout pourquoi se fatiguer quand l’issue vous annonçait vainqueur à coup sûr. La gloire ! Voilà le vrai trophée recherché par tout chasseur digne de ce nom. En cela il ne servait à rien de trop en faire, ce bon bailli avait raison.

« Ma foi oui, c’est comme avec les femmes ! Autant attendre qu’on vous en appâte une avant de la travailler au corps ! Héhéhé ! » Un petit sourire niais ponctua la réflexion. Sans doute pourrait-il confier à la Duchesse Angélyque la tache de lui trouver une pucelle digne de son nom. Ainsi il n’aurait plus qu’à la harnacher au cours une somptueuse cérémonie et "huez jeunesse" ! 

« Oh non Mons’gneur, z’êtes ben à côté d’la plaque ! Une pucelle il faut l’attraper seul, la choisir selon son goût et l’ensanglanter aussitôt pour marquer sa prise ! Si vous attendez qu’on vous la trouve à vot’e place pour sûr qu’elle s’ra déjà visité ou qu’il ne vous restera plus qu’les laideronnes ! Regarder don’ ma Bernadette, l’est bien gentille, mais j’parle en connaissance de cause ! »
Le jeune Corcelles ne put qu’acquiescer, l'épisode avec Ygerne lui revenant en tête. Le bougre parlait sagement, il fallait qu'il prenne son destin en main s'il ne voulait pas se voir uni à n'importe qui
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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - En deuil - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Cassian_darlezac
[Quand un premier nom apparait.]

La chasse avait été éreintante, mais au sortir d’une longue chevauchée le Seigneur avait enfin rejoint ses hommes autour de la dépouille ensanglanté de l’animal. C’est d’ailleurs sous les acclamations flagorneuses de ceux-ci qu’il lui avait donné le coup de grâce, avant de repartir avec la dépouille. Et c’est après être rentré, avoir pris un bon bain et avoir souper plus qu’il n’en fallait, qu’il raconta l’expédition au reste de la maisonnée. Mais, comme toute épopée digne de ce nom ne connait qu’un seul héros, il prit sur lui d’adapter le récit à sa sauce.

« Voilà donc bien une heure que je galopais hardiment en compagnie de mes limiers quand au détour d’un sentier il apparut, grand, majestueux, noble seigneur de la forêt. Mais comme Corcelles ne saurait posséder deux seigneurs, nous échangeâmes un regard en bon rivaux et c’est avec fougue que je sautais sur son dos pour lui transpercer la nuque. Alors je jure qu’en poussant son dernier souffle il me regarda le regard empli de respect, admettant sa défaite et clamant ma victoire, celle de l’homme sur la bête ! » On entendit alors quelques « Bravo ! » retentir et le vin coula à flot ce soir-là.

C'est pourtant alerte et de bien bonne humeur qu'il se réveilla le lendemain. Pour la première fois en une semaine il consentit à se remettre à ses tâches. C'est donc avec sa gouvernante, la bonne Jehanne, qu'il établit le planning de la journée.
« Ah ! Et il vous faudra aussi répondre à cette Vicomtesse qui vous arracha un flot de jurons. Vous savez, celle qui voulait vous voir porter la bure et récupérer les terres qui vous reviennent pourtant de pleins droits. » Le jeune homme balaya la question d'une main qu'en avait-il donc à faire de cette bonne femme ? Qu'elle récupère donc Verdelles si cela le lui plaisait, il ne manquerait pas de s'en plaindre à la Corléone plus tard. Pour un peu il aurait donc balancé la missive au feu, et pourtant...
« Montrez-moi donc ce tissu d'âneries, que je me rappelle si j'ai d'autres griefs à conserver à son égard. »

La lecture de la lettre qui l'avait tant agacé la première fois -de quoi se mêlait donc cette dinde ?- lui arracha cette fois un hochement de sourcils. La pauvrette était folle-à-lier, qui était donc cet Anatole dont elle parlait tout le temps ? Mais il ne tarda pas à lâcher un juron. Que n'avait-il remarqué cela plus tôt ? Brandissant le parchemin comme s'il tenait le Saint-Graal entre les doigts, il mit aussitôt Jehanne au fait de ses réflexions. « Foutrecul, regardez donc ! Elle est Vicomtesse, Baronne et ma foi veuve. C'est là le signe que j'attendais ! J'avais ma proie sous les yeux sans même en prendre conscience. Il ne devrait pas être trop dur de séduire pareille bécasse pour récupérer ses titres ! Menez-moi parchemin sur le champ que je réponde sans plus tarder à cette merveilleuse créature ! »

S'il avait su qu'il s'apprêtait à se heurter à une "spécialiste es piquage de titre", peut être aurait-il fait demi-tour, mais dans l'immédiat l'idée lui paraissait excellente.

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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - En deuil - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Cassian_darlezac
[Enquête d'inspiration.]

Aussitôt dit, aussitôt fait. On lui amena donc de quoi écrire. Et la rédaction commença, mais la chose fut bien difficile, tant il ne connaissait rien de la dite Vicomtesse. Tirant la langue et raturant à outrance, il passa ainsi au moins vingt minutes à chercher ses mots avant de s'avouer vaincu.

« Diable ! Comment puis-je écrire quelque chose qui ravisse cette sottarde , lors même que je ne la connais guère ! Voilà, elle avait bien raison, je suis décidément bon qu'à porter soutane ! » L'ombre d'une dépression pointait à nouveau son nez et tous autour commencèrent à faire grise mine. Voilà qu'il allait les emmerder de nouveau, accumulant les lubies idiotes pendant deux ou trois semaines. Horrifiée par cette perspective, la vieille Jehanne entreprit de prendre les choses en main.

« Mais non, mais non, Votre Trépiderie, vous devez bien connaître quelqu'un qui pourrait vous donner des informations sur la Vicomtesse en question, non ? Ainsi la chose sera plus aisée. » Le jeune homme dû bien reconnaitre que l'idée était bonne, mais aucun nom ne lui venait à l'esprit. Hors de question qu'il s'adresse à Erwellyn. Non seulement il l'aimait guère, mais en plus, avec la mort récente d'Ygerne, cela aurait été fort malvenu. Aimbaud ? Il ne lui faisait guère confiance dès qu'il s'agissait d'amour. Le pauvre était à ses yeux bien faiblard avec les femmes et n'aurait pas appuyé son entreprise. Griotte non plus, cela faisait bien longtemps qu'il ne lui avait pas écrit et sans doute se moquerait-elle de lui ou le prendrait-elle mal.

Il était donc dans l'impasse la plus totale et c'est alors qu'il s'apprêtait à prier le très haut en quête de solution, que lui vint à l'esprit l'image de ce petit curé de campagne qui lui avait vendu son baptême quelques semaines auparavant. Il avait déjà vu le bougre en compagnie des poneys roses et il devait bien connaître la Vicomtesse, il en était certain. La rédaction put dont reprendre bien que le destinataire soit tout autre.


Citation:
Au père Lotx,
Vaillant saint homme,

Bien le bonjour !

Je viens à vous pour quérir vos lumières. Je ne sais guère si vous rappelez de moi, je suis ce jeune homme qui devait se marier avec feue Ygerne, Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz, à qui vous fournissiez ce certificat de baptême en échange de quelques tonnelets de Montre-Cul.

Si je vous importune une nouvelle fois c’est que je crois que je viens de tomber amoureux. Je vous rassure, il ne s’agit point d’une amourette passagère, mais d’un amour, un vrai, foutrement aristotélicien. Peu me chaux vous direz vous, mais il se trouve que c’est une de vos connaissances qui a su enfiévré mon petit cœur, pourtant meurtri par le deuil.

Mais cessons donc de tourner autour du pot, je vais vous donner le nom de la concernée. Il s’agit de Mahaut je-ne-sais-guère-comment, la sublime Vicomtesse de Verteuil. Or, puisque je ne sais rien d’elle -si ce n’est que j’en suis follement épris- il m’est difficile de pouvoir lui faire la cour qu’elle mérite.

Partant de ce constat je voulais vous proposer un troc : en échange de quelques informations sur la bougresse je vous offrirai une carte de fidélité « Montre-Cul toute l’année ! » qui vous assurera une livraison quotidienne de ce délectable pinard, à raison de deux tonneaux par mois. En contrepartie bien sûr je vous demanderai de garder le silence, je préfèrerai que ma Dame apprenne par ma bouche mon attachement à ses beaux yeux.

Mais baste ! Dites m’en plus sur la Vicomtesse de Verteuil je vous en prie. Quels sont ses gouts ? Apprécie-t-elle le vin ? Que recherche-t-elle chez un homme ? La barbarie ? La délicatesse ? La gentillesse ? La lubricité ? Est-elle aussi mièvre que je l’imagine ? Enfin toute chose que vous jugez nécessaire que je sache pour pouvoir la séduire et la rendre heureuse, car c’est là mon unique désir.

Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz,
Prince de Bouillon,
Seigneur de Corcelles.

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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - En deuil - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Lotx
[Où l'affaire commence à sentir mauvais...]

S'il était une chose qu'il fallait savoir sur la santé de Lotx c'est que, davantage que son égo, son intestin était fragile. Et précisément était-il, encore une fois, en proie à ses violentes et douloureuses crises de coliques qui le clouaient en inconfortable position et l'empêchaient de participer aux mondanités dues à son rang. Cela faisait déjà trois semaines qu'il s'était cloîtré dans les latrines de l’archevêché et n'en sortait pas, ne faisant cesser les rumeurs de son trépas que par de puissants râles poussés de temps à autre et une propension encore plus marquée que d'habitude à se montrer exécrable avec le petit personnel. C'est pourquoi, 'à réception du courrier, la myriade de bedauds qui, habituellement, le servait avait tressaillit à l'idée de déranger sur son siège celui qui les (sous-)payait. On joua alors à "pierre-parchemin-armée Normande" pour savoir qui aurait la corv... l'honneur de porter la missive. Et ce fut le bon père Méable qui, choisissant "armée Normande" -erreur de débutant- perdit et fut ainsi désigné comme émissaire. Grimaçant, il s'élança alors en direction des latines à la porte desquelles il frappa doucement. Il adopta alors sa voix la plus suave et fleurie.

Monseigneuuuuuuuuuuuuur?
-Ah! Vous tombez bien vous! Qu'on m'apporte immédiatement des feuilles d'aisance. Et qu'on fasse fouetter le page qui m'a ramené des feuilles d'aubépine!
-Ben euh... c'est à dire qu'il reste plus grand chose à vous donner et euh...
-Ben z'avez bien du parchemin nan? Des prospectus épiscopaux? Des livres des Vertus? Des édits du roi Vonafred?
-Euh oui, oui, sûrement...
-Ben apportationnez-moi tout ça. Et commencez par les édits royaux tiens, si z'avez des enluminures avec sa trogne dessus ça m'intéresse aussi, d'puis l'temps que j'en rêve hein?
-Ce... ce sera fait monseigneur... En attendant vous avez du courrier.


Il glissa la lettre sous la porte. Le jeune vicaire fit alors deux petits bonds en avants -en manquant de trébucher à cause des braies descendues sur ses chevilles-, récupéra la missive et s'en retourna à ses occupations éminemment naturelles.

Citation:
A Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz,
très fieffé messire,

Je me rappelle très bien de vous et suis ravi que vous ne venez pas quémander du service après-vente. Car croyez bien que c'est fou ce nombre de personnes qui, sous prétexte qu'ils ont payé leurs certificats, désirent des choses aussi saugrenues qu'une inscription aux registres de Rome ou une reconnaissance épiscopale. Mais passons sur ce léger détail je vous prie.

Je vais donc vous aider. N'y voyez nullement là un acte vénal concernant votre offre mais bien un profond sentiment d'altruisme mêlé à une amitié sincère à votre égard. Si, si. Par contre vous me le mettrez bien vieilli le "Montre-Cul" je vous prie.

Je connais très bien Mahaut, en fait, si on occulte les liens de parenté, de vassalité, d'amitié et d'intérêts communs, on peut dire qu'elle est presque ma sœur, alors c'est dire si on est proches hein? Et bien que je la surpasse en à peu près tout -et que je sois numéro un du trucmachinchosisme- je l'aime bien quand même!

C'est une femme très distinguée, très noble aussi qui apprécie les bonnes choses. Le vin en premier lieu (la mirabelle en particulier) mais aussi les robes de grand-couturiers (préférez le rose et les paillettes), les bijoux et les vassaux à son service. Cela étant comme elle est de très, très bonne famille, comprenationnez qu'elle ne peut pas être séduite par n'importe quel pignouf qui passerait hein? Aussi la première chose à faire serait, sans doute, de lui dérouler votre liste de titres pour la séduire. Ah ouais, et dites aussi que vous êtes très malade et que vous avez des escaliers en marbre glissant d'où une chute est si vite arrivée. Elle aime beaucoup prendre soin des malades et euh... elle aime bien le marbre aussi.

Enfin c'est une femme généreuse qui n'hésite pas à donner de sa gloire et de son argent aux gens réellement vertueux. Je gage que si vous réalisiez un acte de grande générosité envers une personne qu'elle apprécie vraiment -je sais pas moi, quelqu'un qui serait comme un presque frère pour elle par exemple, une sorte de guide spirituel, il faudrait que ce soit un homme de foi, un vicaire général si possible- elle y serait très très sensible. Au hasard en donnant un fief.

J'espère vous avoir bien éclairé. Par contre la prochaine fois auriez-vous l'extrême obligeance de m'écrire avec du parchemin double épaisseur je vous prie?

Mille colombes à vous,
Mgr Lotx,
Vicaire général (non-fieffé) et presque-frère de Mahaut

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Cassian_darlezac
[Et le piège se met en place.]

Il lui avait fallu attendre plusieurs jours avant de recevoir la réponse de l’ecclésiaste. Mais elle arriva enfin et ne manqua pas de satisfaire les désirs du jeune Paon. Il en savait à présent assez pour trouver l’inspiration. Un petit mot à ses gens pour remercier le vicaire et il se mettra enfin à la tache.


« Faites donc porter quatre tonneaux de montre-cul à ce saint homme. Vous le remercierez de ma part et lui direz que je sais être généreux et qu’il aura rapidement de mes nouvelles. Mais pour l’heure apportez-moi donc de quoi écrire. »

Citation:
A la sublime Vicomtesse de Verteuil,
A la mirobolante Baronne de Barbezieux,
A vous belle amie,

Bonjour.

J’espère que vous m’excuserez un jour d’avoir pris tant de temps pour vous répondre. Me voilà au plus mal depuis la terrible annonce que vous savez, qui ébranla mon cœur de bien curieuse façon et me laisse aujourd’hui malade de dépit, agonisant presque dans ma bile. Pour preuve, j’eu même du mal à mettre un visage sur votre nom. Puis me revint à l’esprit votre voix enchanteresse et votre délicate frimousse ; là, là, comment avais-je pu vous oublier !

Je vais sans doute vous décevoir Madame, j’ai longtemps hésité à entrer dans les ordres, selon vos conseils, mais ma santé déclinante fait que je ne m’en sens même pas le courage. Il m’est déjà fort difficile de grimper et descendre les escaliers de marbre rose menant à ma couche, tant et si bien que je crois qu’un jour je finirai par glisser et en mourir. Ah ! Que le tout puissant est vilain avec moi, m’alitant lors même qu’on s’apprête à me nommer Duc de Roselieux. Ma tendre Ygerne s’en faisait une si grande joie, devenir Duchesse de Roselieux, mais baste il faut que je l’oublie elle aussi. Tout comme ces terres qu’on s’apprête à me donner sans que je puisse en profiter, ni moi, ni personne, puisque je n’ai plus d’épouse.

Le pire c’est que je n’ai même plus le goût au vin, celui-ci me rend malade et des centaines de tonneaux trônent dans ma cave sans personne pour les boire. Sans parler de ces bouteilles de mirabelle que je délaisse également. A ma mort mes grouillot ne mettront pas longtemps à piller le château et ces grands crus finiront dans le ventre de pouilleux incapables de différentier un montre-cul d’une vulgaire vinasse. Que ce monde est injuste et que n’ai-je quelqu’un pour boire à mes côtés ?

Vous savez parfois je me dis que j’aimerai connaître l’amour une dernière fois, une seule avant de trépasser. Surtout quand je songe à ma douce Ygerne qui voulait tant me voir heureux. Pourtant ce n’est pas là le sujet de cette missive, je me plains, je me plains, excusez moi. J’ai en fait une requête à vous formuler. Je me serai bien adressé à la vieille Saint Fargeaux mais je ne voudrais pas la bouleverser plus qu’elle ne l’est déjà, arrivé à son âge cela pourrait lui être fatal. Accepteriez-vous donc de passer une soirée en ma compagnie dans une auberge cossue parisienne ? A l’article de la mort il me plairait de me rappeler mon adorable Ygerne en compagnie d’une de ses amis les plus proches, et nous pourrions alors apprendre à mieux nous connaitre.

Bien à vous Vicomtesse,

Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz,
Presque Duc de Roselieux,
Seigneur de Corcelles.

PS : Veuillez m’excuser ses vilaines taches de sang qui gâchent le vélin. Je fus encore pris d’une de ses vilaines quintes de toux, qui ma foi finiront bientôt par m’achever.


« Je ne savais point que votre trépidante Altesse allait devenir Duc, vous m’aviez caché cela, mes félicitations. Cela dit, n’avez-vous pas peur d’en faire un peu trop dans votre missive ? »
La vieille Jehanne dont il avait mandé l’avis semblait septique.
« Duc ? Ha ha, non point ! Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais il faut ce qu’il faut pour appâter une mouche pareil. D’autant qu’il n’y a là nulle menterie, en matière de séduction tous les coups sont permis ! Portez moi donc de la confiture à la fraise, que j’en crachouille un peu là-dessus. Et hop, envoyez c’est scellé ! »
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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - En deuil - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
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