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[RP Nemours] D'une missive bien indélicate.

Cassian_darlezac
Quelques jours s’étaient écoulés depuis le mariage. Le Blanc Combaz, toute à sa rancœur d’avoir vu sa promise lui passer sous le nez, ruminait. Il ruminait sa déception, sa colère, ses aigreurs à longueur de temps, tentant en vain de les ravaler, mais rien y faisait. Il lui fallait passer ses nerfs sur quelqu'un s’il ne voulait pas finir complètement fol. Le bouc émissaire était tout trouvé ; la missive fut donc écrite.

C’est un messager des plus ordinaires, ne portant aucune livrée pouvant compromettre son employeur, qui mena le méchant papelard jusqu’à la demeure du couple marquisal. Là, il devait la refiler aussitôt au premier venu, indiquer qu’elle était destinée à la marquise, avant de repartir sans qu’on est put lui poser de questions. Il était d’une importance capital de garder l’anonymat de l’expéditeur. Que le marquis sache qu’elle venait de Corcelles et s’en serait fini de leur grande amitié, tant il lui semblait que sa femme le tenait par les couilles.
Comment aurait-il pu promettre Isaure à un autre, si ce n’était Madame qui l’y avait contraint ? C’était chose logique dans la tête du blond où tambourinait déjà ce cris de guerre : « Sus à l’odieuse l’Epine ! »


Anonyme a écrit:
Apprenez déjà à écarter les jambes pour vous faire engrosser vous-même, avant d’envoyer votre cousine se faire prendre par n’importe qui !

Vilaine ! Garce ! Morue ! Molle des cuisses ! Frigide !

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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - En deuil - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Clemence.de.lepine
Il y aurait pu y avoir des tonnes d'imprévus. Le premier venu aurait pu très bien être la marquise elle-même, par exemple. Ou bien le messager aurait très bien pu se prendre les pieds dans le tapis et se retrouver K.O assez longtemps pour qu'on puisse le trouver et le questionner à son réveil. Ou il aurait très bien pu préférer, docilement et stupidement, suivre le conseil de celui à qui il aura remis le message et se rendre en cuisine pour se remplir l'estomac et s'hydrater le gosier. Ou il aurait très bien pu, machinalement, répondre à la question de celui à qui il aurait remis le message « C'est de la part de qui ? ». Ou celui à qui il aurait remis le message, surpris de ne voir ni scel sur le vélin ni armoiries sur la tenue du messager, aurait demandé à un garde qui traînait là de garder un œil sur l'inconnu le temps de remettre le pli à madame. Des tonnes d'imprévus.

Sauf qu'il n'y en eu aucun. Le messager entra, remis le courrier, et on le laissa repartir sans poser de questions.

Charmant. Fut le seul commentaire de Clémence lorsqu'elle prit connaissance de la teneur du message.

Elle hésitait entre exploser de rage et fondre en larmes. Aucun des deux comportements ne lui seyant plus qu'un autre, elle se contenta, alors, de hausser un sourcil exaspéré et d'expirer un soupir contrarié.

A dire vrai, il n'y avait pas besoin d'imprévu. Elle devinait fort bien à qui elle avait affaire. Lui seul pouvait lui tenir rigueur à ce point du mariage de sa cousine. Lui-seul pouvait user de tant de vulgarité. Lui-seul pouvait faire preuve de tant de lâcheté. Lui-seul pouvait avoir recours à tant d'originalité dans l'insulte. Molle des cuisses...

Cassian. Le petit paon de Bourgogne, disait-on. Du paon, il n'en possédait que la vanité, il en avait laissé de côté le panache.

Il ne méritait pas que l'on s'agace trop à son sujet, n'est-ce pas ? Méritait-il une réponse, d'ailleurs ? Elle n'avait pas envie de se venger de la méchanceté de ce mot. Ou plutôt, si. Elle avait tout à fait envie de se venger. Elle avait envie de l'étriper, de l'écarteler de ses propres doigts et de le noyer dans son propre sang. Elle avait envie de se moquer de lui, de lui lancer au visage les pires vilenies possibles, mais elle savait qu'à ce jeu là, il était le plus fort. Soit. Elle allait tenter de lui rabattre son caquet et elle espérait qu'après la lecture de ce qu'elle comptait lui faire parvenir, il viendrait, tout penaud, lui présenter ses lamentables excuses.

Au fond, Clémence de L'Epine était une grande rêveuse.


Citation:
Cher Cassian,

Je ne vous ai point vu au mariage de ma cousine. Est-ce parce qu'elle aura omis de vous y inviter ? Il me semble pourtant lui avoir demandé de le faire. Elle devait avoir ses raisons. Vous savez, je ne connais pas bien le marié. Il m'a paru vieux au premier abord – je veux dire par là, vieux pour Isaure – mais je n'avais pas bien le choix. J'espérais que vous ne me teniez pas rigueur de quoique ce soit concernant ce mariage. J'ai reçu une missive étonnante et pour le moins insultante ce matin, dans laquelle on me reprochait de marier Isaure à n'importe qui. En des termes un peu moins distingués. Ça m'a donné l'idée de vous écrire car voyez-vous, peu avant que j'apprenne qu'Aimbaud comptait marier ma cousine à un illustre inconnu, elle me parlait de vous et de l'idée qu'elle avait de vous épouser. Vous vous doutez que je ne vous porte pas spécialement dans mon cœur, et je vous avouerais que je ne fus pas enchantée par cette lubie, mais tout compte fait, maintenant que j'y pense, je me dis qu'Isaure aurait peut être fait meilleur mariage avec vous. Après tout, vous êtes jeune, vous avez l'avenir devant vous et je suppose que vous ne manquez pas d'ambition. Et puis, sous vos grands airs bravaches, je suis sûre que vous ne manquez pas de courtoisie et que vous auriez pris grand soin de ma cousine. Enfin il est inutile de ressasser ce qui aurait pu se faire et ce qui ne s'est pourtant pas fait. Aimbaud en aura décidé autrement, il aura décidé de sceller lui-même le destin de ma cousine – mais vous deviez bien le savoir, après tout vous comptez parmi ses amis les plus proches, il vous aura sans doute confié la chose. Et vous savez autant que moi qu'on ne réfute pas une décision de son époux comme cela. C'était son souhait, je ne pouvais qu'acquiescer.

J'espère d'ailleurs que vous resterez en bons termes. Il serait dommage de gâcher une telle amitié.

Que le Très-Haut vous garde,
Clémence

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