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[RP] L'envol : Anghell d'Hell

Anghell
Anghell d'Hell, c'est ainsi qu'elle se prénommait ! L'histoire qui n'a pas de fin. Une existence qui n'a pas encore de but. L'enfant qui avait grandie au sein d'un cocon protecteur, bonheur dont elle n'hésitait pas à se vanter. Réaliste du malheur que la vie peut infliger, elle dû y faire face en Italie. L'adolescence enveloppant son corps pour faire d'elle une future femme accomplie, elle décida de prendre son envol.

Spectatrice et actrice d'une famille qui se déchirait, elle sentit son coeur se briser et ses rêves s'envoler. Le prince charmant n'existe pas.Il n'est qu'un vil leurre pour vous paralyser d'une solitude froide. Massa, ville où sonne le glas d'une famille, ville où sonne la victoire des ennemis. Mais surtout ville de déclic et de décision.

Sa famille, bien qui lui était si précieux qu'elle en devenait malade de cette crise, de cet anéantissement. Se laissant aller, se sentant transparente, elle sombra dès son jeune âge dans une profonde mélancolie. Transparente quand vint le temps des disputes, et des tiraillements, elle s'enfonçait dans un cercle vicieux... et plus les jours passaient dans cette ville et plus elle sentait la froideur de la grande Faux la caresser. Les jours s'entassaient et s'entremêlaient... la fin tomba comme un raz de marée. Ses parents étaient séparés. Qui devait elle suivre ? Son père protecteur et rieur ou bien sa mère aimante et attentionnée ?
Le choix n'était pas possible. Une seule issue se profilait à l'horizon. Se détâcher d'eux, se tenir loin d'eux, se faire une raison et oublier...les rancoeurs, les douleurs, les cris et les pleurs.

Le temps de l'émancipation avait sonné. Seul souvenir de ce temps funeste pour sa famille, un collier en lacet où trône une perle... souvenir d'un soutien. Le poteau qui l'avait raccroché dans cette marée de déception.
Anghell, d'Hell prit son baluchon avec le strict nécessaire et s'envola pour une nouvelle vie. Sa vie ! Elle était encore jeune mais c'était une Hell ! Elle emporta avec elle, les souvenirs souriants de ses parents et le gel de ce voyage funeste quand elle frôla la mort....

Elle longea les côtes italiennes, d'un pas sûr. C'était la première fois qu'elle entreprenait un tel périple, seule...Elle était excitée à l'idée de découvrir l'Aventure avec un grand A sans qu'il y ait une Margareth comme nourrisse à lui empêcher de faire ce qu'elle désire. Elle était libre... Libre de tout !
Et pourtant, la nuit, la solitude frappa à sa porte... s'approcha d'elle et l'envahissa... Ses parents lui manquaient déjà, Scrat aussi... elle avait apprit à le découvrir, apprit à rire avec lui... qu'en sera t il à son retour ? La petite fille, adolescente, s'endormit à la belle étoile seule et vulnérable... tandis que les bêtes sauvages grondaient en silence tout près d'elle...


[Bonjour, Bonsoir,
Merci de baliser votre sujet en éditant votre message et ajoutant [RP] dans le titre, comme cela est stipulé dans les règles d'or du coin des aRPenteurs.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]
Musartine
Les temps avaient étés durs ... très durs. La mère et l'épouse, avaient été secouées, ébranlés, perdues ...

Mais il faut toujours se réveiller, avancer, se retrouver, et parfois nous n'avons pas le choix. Peu importe par quel moyen, Muse avait été réveillée. Et il avait fallut rendre une décision, agir. Un soir, la décision fut donc prise : partir. Partir loin de cette ville synonyme de destrution, partir loin de tout ce mal, partir se reconstruire.

Muse avait vu sa fille, ne lui avait pas demandé de choix, sachant qu'il était impossible à l'adolescente de choisir, mais sachant qu'il était impossible de ne pas prendre de choix. La croisée des chemins de la vie impose toujours un choix. Muse le savait.

Elle n'avait pas voulu rajouter la culpabilité de ce choix à celle qui restait à ses yeux une enfant, et Muse était partie ... ayant le sentiment de l'abandonner.

Transportant le néant en son coeur, la petite troupe avançait depuis des jours vers la destination qui finissait par avoir des allures d'eldorado. Et le silence régnait. Ils laissaient tous quelque chose à Massa ... Muse y avait perdu un époux ... et une fille.

Ne pas pleurer, rester la femme forte.
Ne pas s'inquièter, elle était grande, elle saurait vivre.

Elle n'avait encore eu le courage de lui écrire. Le soir, isolée dans le petit campement, elle restait devant son écritoire portatif (louée soit Marguerite), la plume régulièrement trempée dans l'encrier pour que l'encre ne sèche pas, mais elle n'arrivait pas à la faire glisser sur le parchemin. Qu'écrire ? "Ma puce je t'ai abandonnée, mais j'espère que tu vas bien quand même ?" ou ... "ah il faut beau ici, tout est gai" Et pourtant ... Pourtant elle savait que ce départ était l'envol de sa chair, elle savait qu'elle avait quitté une enfant, et qu'elle reverrait probablement une femme, elle savait l'amour qu'elles avaient l'une pour l'autre. Comment l'écrire ? Alors Muse regardait ce parchemin désespérément vide de mots, puis lorsqu'elle ne pouvait plus lutter contre le sommeil ... acceptait enfin de le quitter des yeux. Ses rêves ne disaient alors qu'une seule chose "Anghell ... que deviens-tu ?"

_________________
Scrat
La route lui paraissait sans fin, Il passait le plus clair du temps à regarder derrière lui, comme si il attendait quelqu’un qui devait venir les rejoindre… cette fois, Dans ce voyage, ce n’était pas Giroutte sa mule qui trainait le pas, mais plutôt lui.

Petit à petit il changeait, Il devenait de plus en plus silencieux, Le soir il pouvait rester assis par terre près du feu sans rien dire à regarder les étoiles pendant des heures. Il fixait souvent la grande ourse qui lui faisait penser par sa grande luminosité à une personne en particulier…

Il espérait que tout allait bien pour Anghell, parfois il était la a se demander ce qu’elle pouvait bien faire, ou elle était, et comment bien elle avait changée avec tout ce temps qui passait.

Quelque fois son regard se portait sur Muse, elle aussi semblait perdues dans ses pensées…Il n’osait point aborder le sujet avec elle, malgré qu’il en mourait d’envie, mais il préférait se taire, sans doute pour ne pas ouvrir une plaie qui semblait prendre un temps fou a guérir ou bien une toute autre raison qu’il n’oserait guère admettre…
Musartine
[après les routes alpines, Genève]

Jour après jour, soir après soir, cela devenait l'unique pensée.
Elle...
Elle qu'elle avait laissée, dont elle imaginait la souffrance, dont elle espérait la rémission.

Jour après jour, soir après soir, elle était devant un parchemin, à Elle destiné, mais que l'encre ne colorait pas.

Jour après jour, soir après soir, elle cherchait les mots à user, et aucun n'avait l'intensité des seuls sentiments qu'elle s'autorisait aujourd'hui.

Genève, enfin.
Ce matin là, matin qui n'était pas un soir, elle se baigna dans le lac, se lavant du passé, oubliant ce qui lui restait à oublier, sauf une chose. Une seule chose, celle-là, elle ne voulait pas l'oublier.

Elle s'isola, ressorti l'écritoire, et écrivit cette fameuse missive.


Citation:
Ma Chair,

Je suis enfin arrivée à destination, sans encombre aucune. Quelques frayeurs, bien sur, mais il ne nous ait rien arrivé de fâcheux.

Je suis là, assise dans une taverne, à t'écrire. Mais les mots me manquent. Non pas que je n'ai rien à te dire, pas du tout... mais le françoys, aussi riche soit cette langue, exprime mal ce que je souhaite te dire.

Te dire que je t'aime ? non ... cela n'exprime pas ce sentiment qui m'envahit tant que mon corps se déchire depuis que je suis partie. Cela n'exprime pas les douleurs lançinantes que je ressens à chaque instant où m'apparaît la possibilité que tu puisses souffrir... Et je sais que souffrir ... tu souffres. J'en connais les causes. Et je n'y suis pas pour rien.

M'excuser ? je l'aimerais ... mais une fois de plus, les mots me manquent.

Je suis partie ... pour calmer le tout. Toi, lui, moi. Je ne sais comment Il va. Je ne sais comment Tu vas, bien que je m'en doute. Moi, je vais mieux, une seule douleur m'étreint le coeur : la distance entre toi et moi. Je sais ... c'est moi qui est créé cette distance. Tout ce que j'espère, c'est qu'elle te permettra de te trouver toi-même, comme moi je me retrouve en ce moment.

Réponds-moi ... Dis-moi ce que tu deviens ... Dis-moi ce que tu fais ... Laisses les parchemins diminuer cette distance entre toi et moi...

D'amour et de douleur,

Maman.

_________________
Vahanian
-Alors qu'un soir il voyageait vers le Sud-



A la lueur fébrile et agitée d'une lanterne, une ombre se mouvait parmi les arbres rendus noirs par l'obscurité. Peu discret, l'homme vêtu sombrement avançait, bouclier sur le dos, bâton au poing. Sur un canasson, derrière lui, deux brunes dormaient à demi. Pas n'importe lesquelles, non. Deux brunes enchignonnées qui formaient sa Collection. Pour l'heure Vahanian, mieux connu sous tous les autres noms imaginables qui n'avait rien à voir avec celui-ci, tentait de s'orienter, d'éviter les branches, de se tordre la cheville dans un nid de poule et de se prendre les pieds dans une racine. Au sein de la calme nuit, l'on pouvait entendre, outre le bruit de cet énergumène, le hululement d'une chouette ou d'un hibou. Parfois des bruits de pas rapides qui appartenaient probablement à un rat ou à un autre rongeur noctambule venait perturber la quiétude de la forêt.

Lorsque les nuages noirs qui encombraient le ciel se mirent à cacher le mince faisceau lumineux de la lune d'argent, le brun grommela. Il était temps de s'arrêter et d'établir un campement pour la nuit. Il se rapprocha donc du chemin, dont il s'était écarté pour éviter les brigands. Le canasson lui emboîta le pas. Il faut dire qu'il n'avait pas trop d'autre choix que de suivre celui qui tirait sur sa longe.

- Norf.


Son orteil venait de buter contre une roche saillant du sol. La douleur irradiait, V. grimaçait, courbé en deux, vociférant, la main autour de l’extrémité blessée. C'est en se redressant qu'il vit une masse sombre étrange, non loin. Plissant les yeux, forçant du regard, il dû - curieux qu'il était - se résigner à avancer en maugréant, pour voir ce dont il retournait. Quelle ne fut pas sa surprise de voir là, endormie, une jeune inconsciente, seule de surcroit, dormant sans feu alentour, sans protection, probablement ignare quant aux brigands et bestioles peu sympathiques qui pouvaient traîner dans le coin.

C'eut été une blonde qu'il aurait probablement marmonné une prière et fait demi-tour. Mais là, tentation était grande de secouer la jeune femme. Et c'est précisément ce qu'il fit, sans douceur. Du bout de sa botte (celle dont l'orteil n'avait pas été traumatisé) il fouilla les côtes de l'endormie, jusqu'à ce que celle-ci ne s'éveille.

- C'va pas d'pioncer ici vous ?!

Lança-t-il en guise d'accueil, pour son retour dans le monde conscient.
Anghell
Elle qui pensait que le sommeil lui ferait défaut, au contraire, Morphée l’enveloppa tout de suite après que ses paupières se fermèrent. La petite qui n’était plus aussi petite que ça, dormit profondément. Contrairement à ses nuits passés, on pouvait voir un mince sourire s’étirer sur son visage enfantin. Ses rêves étaient harmonieux et paisibles. La journée lui avait été harassante. Depuis qu’elle avait entreprit SON périple, Anghell ne s’était pas autorisée à s’arrêter sur les villes italiennes. Pour elle, elles étaient toutes maudites. Oui, la petite détestait ce pays et pourtant, tout le monde savait qu’elle avait eu hâte d’y aller. Aujourd’hui, elle était seule, démunie, loin de la protection de ses parents, loin de l’insouciance. Peut être que la vraie vie c’était ça : vivre au gré du vent, au jour le jour sans regarder derrière soi. Une question l’avait assaillit avant de s’endormir : Arriverait elle à avancer sans regarder derrière elle justement.

Quand elle s’était élancée sur la route de SA liberté, sur le chemin de SA propre histoire, il lui arrivait de regarder derrière elle. Ses yeux se posaient sur ses empreintes qui s’étendaient à l’horizon. Place à la lune, il ne restait plus rien de ses traces…. Comme si elle n’était jamais passée par là. Comme si rien de tout ce qu’elle avait vécu n’était arrivée. Pourtant, elle ne pourrait oublier ce passage de sa vie. La blessure était trop béante pour penser à l'oublier. Trop présente pour la panser et trop saignante pour lui trouver ongue. L’Italie se trouvait derrière elle. Plus vite elle quitterait les frontières et mieux elle pourra avancer.

Ensorcelée par le sommeil, une brise légère avait laissé ses cheveux masquer son visage. Sa respiration traduisait un sommeil paisible bien qu’elle était dans l’inconfort.
Dans son rêve, elle était dans une forêt à rire avec ses amis, ses parents derrière elle, main dans la main. Anghell, toujours aussi trépidante, courait à l’avant prête à chasser un lapin, un écureuil ou autre. Margareth, sa nourrice était derrière à crier après elle. Elle se tourna un instant pour contempler le spectacle qui s’offrait à elle : sa famille. Soudain elle sentit un coup, puis un deuxième contre son dos. Elle pivota brusquement et ne vit personne. Le décor s’assombrissait quand une voix inconnue s’éleva au loin.


Citation:
- C'va pas d'pioncer ici vous ?!


Était ce dans son rêve ou bien la réalité qui l’arrachait auprès d’elle ? Elle se tourna doucement, les mains devant son visage, et elle ouvrit les yeux en les plissant encore dans les prémisses du sommeil.
D’une voix pâteuse, elle murmura instinctivement :
Popa ? Qu’y a ?
Se redressant un peu, elle ne reconnut pas l’éclat de la blondeur de son père. Très vite, son rêve était jetée au rang des oubliettes pour la ramener au monde du réveil. Elle se dégagea et se recula attrapant la première chose qu’elle trouva et le tendit vers l'étranger d’un air menaçant : un simple et misérable petit caillou… alors que son épée était à ses pieds.

Qui êtes vous ? ‘tention hein me tousser pas avec vos sales pieds !

Prête à bondir comme une sauvageonne sur lui, elle n'avait après tout, plus rien à perdre.
Vahanian
-Elle croit quoi la donzelle ?-



Le temps d'éveil fut long. Mais finalement la jeune femme finit par remuer. Au murmure ensommeillé - et pathétique selon lui - le brun leva les yeux au ciel. Une gamine ? Ou encore une nobliote trop loin de chez elle qui n'avait connu que les lits bordés, les paillasses propres, les voyages organisés et qui venait de se perdre ? Il la détailla du regard. Malgré la nuit obscure et le peut de vision qu'elle offrait, les vêtements qui paraient la jeune femme n'avait pas l'air d'être de la meilleure facture qui soit.

Voilà que l'idiote s'était vivement redressée pour brandir... Un caillou. Elle était sérieuse là ? Vahanian éclata de rire. Déjà qu'elle puisse penser qu'il lui voulait du mal alors qu'il venait de la réveiller - et non pas de l'agresser tant qu'elle pionçait - mais également qu'elle puisse penser qu'un pauvre petit caillou puisse le faire renoncer à une quelconque action s'il en avait eu envie.

Une phrase pleine de fiel et de zozotement fusa alors, doublant ainsi l'hilarité du brun. Non mais sérieusement, elle était trop drôle elle. Le zozotement chez une fille de son âge, c'était trop ridicule. Une fois son rire à peu près calmé, il se gratta la joue histoire de se recentrer.

- Mes pieds sont pas sales, c'sont mes bottes qui l'sont. Nuance ! Pis t'façons c'trop tard j'vous ai d'jà touché avec. Hé dites ! Z'êtes qu'une pauv'inconsciente d'pioncer ici toute seule. 'Vouliez vous faire bouffer par des loups ou violer par des brigands ? Tss ! C'pas vot'pauv'caillasse qui arrêt'ra un hom'qu'en veux à vos cuisses ou à vot'bourse.

Un rire s'échappa de sa gorge.

- Z'vez perdu "popa" et "moman" ?

Nouveau rire. Faut dire que là... Les perches étaient tendues ! Et puis il se souvint que la Collection dormait ( ou somnolait ?) sur le cheval qui marchait à sa suite, il arrêta donc de se foutre trop bruyamment de la trogne de la gamine empâtée de sommeil qui lui faisait face.

- Bon l'caillou vous l'jetez, vous l'bouffez, vous faites un truc mais là z'vez l'air ridicule 'vec ça à la main et l'air aussi féroce qu'une musaraigne. Quoique... Le brun sembla réfléchir un instant. Nan mêm'une musaraigne c'plus féroce.
Anghell
Elle avait la main crispé sur son petit caillou qui était devenu à ses yeux une arme fort redoutable. Son regard scruta celui de l’étranger. Que pouvait il bien faire ici et surtout quelles étaient ses réelles intentions. La jeune fille en avait entendu des histoires rocambolesques, sur les chemins, ou la fin n’était pas une « happy end » mais plutôt une « death end ». Elle soutint son regard car après tout, elle n’avait pas peur de lui ! C’est qu’elle en a de la trempe, ce n’est pas une Hell pour rien. Elle se souvint de la force de son père, de l’effet qu’il faisait chez les autres. La Provence, Le LD, la Savoie, bientôt le Royaume entier le craindra. Elle devait se montrer digne du sang qui coulait dans ses veines. C’est avec une grande détermination qu’elle l’entendit dire :

Citation:
Mes pieds sont pas sales, c'sont mes bottes qui l'sont. Nuance ! Pis t'façons c'trop tard j'vous ai d'jà touché avec. Hé dites ! Z'êtes qu'une pauv'inconsciente d'pioncer ici toute seule. 'Vouliez vous faire bouffer par des loups ou violer par des brigands ? Tss ! C'pas vot'pauv'caillasse qui arrêt'ra un hom'qu'en veux à vos cuisses ou à vot'bourse.


« Oh » pensa-t-elle. Un tout petit caillou ? Plus fort qu‘elle, elle regarda l’objet qu’elle brandissait entre sa main et se rendit compte….que c’était une bien maigre défense face à ce « géant » qui se tenait debout devant elle. Anghell se sentait un brin ridicule mais elle ne se laissa pas démonter pour autant. La fierté faisait partie d’elle. Elle allait répliquer avec une remarque acerbe mais il ne lui en donna pas l’occasion.

Citation:
- Z'vez perdu "popa" et "moman" ?

Il était carrément en train de se moquer d’elle ! Le rouge monta aux joues de la jeune fille. Rouge de colère et de susceptibilité. Elle bafouilla « ze..ze ... ». Elle était complètement troublée par son comportement et sa répartie restèrent coincées au fond de sa gorge. Profitant de son malaise, il continua à enfoncer le clou.

Citation:
Bon l'caillou vous l'jetez, vous l'bouffez, vous faites un truc mais là z'vez l'air ridicule 'vec ça à la main et l'air aussi féroce qu'une musaraigne. Quoique... Le brun sembla réfléchir un instant. Nan mêm'une musaraigne c'plus féroce.


Nan mais pour qui il se prend lui ! Ze suis Anghell d'Hell se dit elle tout bas. Retrouvant l'ordre dans ses pensées, elle suivit son conseil. La jeune fille jeta le caillou d'un geste hautain. Elle le fixa un long moment. C'était un de ces regard qu'elle avait l'habitude de lancer à Marguerite en signe de défi. Puis elle se jeta à ses jambes et enfonça ses petits crocs contre son mollet. Eh oui, une chose que sa mère avait du mal à lui inculquer c'était la maîtrise de soi... et comme il n'y avait personne pour la reprendre sur sa conduite, elle pouvait bien en profiter ! Une fois l'action faite, elle sourit de son air innocent.

Ne vous payez pas ma tête ! Ze pourrais vous surprendre !
Vahanian
- Oh putain la folledingue ! -



Était-ce un abus de la lumière de sa lanterne ou la donzelle virait au cramoisi ? En tout cas elle finit par répondre. Ze s... An... d'Elle. comprit Vahanian. Perplexe, il fronça les sourcils, tâchant de comprendre ce que signifiait ce baragouin. Il s'apprêtait à le lui demander lorsqu'avec un air qui se voulait des plus hautains, la jeune femme jeta la caillou et se mit en tête de le fixer. Rêvait-il ou... Essayait-elle de le défier du regard ? Le brun soupira. Une gamine...

- Bon, éc... Ahhhh putain ! Nan mais ça va pas ?!?

Cette furie avait bondi sur lui pour lui mordre le mollet. A travers les braies il ne sentait pas trop la douleur, mais l'action l'avait pris de court, d'où un "cri" de stupeur, plus que de douleur finalement. Une fois ses esprits recouvrés, Vahanian fixa la petite teigne et répondit simplement :

- Tu veux crever dans les bois ? Dém*rde toi ! Tu peux p't'et'm'surprendre, et t'es p't'et'une fille, mais r'fais ça et j'te décoche un coup d'pied au cul !

Il la regarda de pied en cap.

- J'te réveille, j'te rends service et c't'ainsi qu'tu r'mercies ?! Pff ! Si tu veux pas qu'on s'foute d'ta trogne, t'as qu'a êt'moins sotte.

Sur ces mots il serra fermement lanterne et rennes du canasson.

- Maint'nant b'nne soirée l'hystérique, j'dois pioncer loin d'tous les brigands et des bêtes qu't'as pu ameuter.

Direction ? Bon bah droit devant en espérant trouver un endroit où coucher pour une... Courte nuit, certes, mais qui serait ô combien réparatrice. La donzelle n'avait qu'à se dém*rder toute seule et surprendre les brigands, qui à 6 ou 7, seraient bien effrayés d'une pareille petite chose fragile, bien qu'enragée. Le brun eut un petit rire bref en imaginant la scène.
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