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[RP] Un cautère sur une jambe de bois

Luaine
_____« Le retour….
_____________….Fait aimer l’adieu». Alfred de Musset

La Normandie/Alençon il n'y avait qu'un pas, qu'elle avait franchi aisément pour assurer la garde du Cardinal et de sa Vidame. Cela manquait tellement à la brune, le fait de côtoyer des personnes d'église.
Son cher confesseur lui manquait terriblement. Sa mèche blonde tombant sur son visage, ses sandales dévoilant des pieds presque féminins et une allure qui l'était tout autant. L'énigmatique père Franck lui manquait tant.
La pieuse voulait plus que tout qu'Alençon se peuple de prélats. Il fallait sortir Alençon de la fange dont elle s'ensevelissait peu à peu. La lumière devait se poser et rayonner sur toute la province.

Maintenant que le Cardinal et la Vidame étaient arrivés à bon port, sains et saufs, Luaine pouvait souffler et rentrer sur ses terres en toute quiétude retrouver son cher et tendre époux.
Leurs "au revoir" avaient été tendres et amoureux. La brune était plutôt heureuse de quitter un temps le duché car elle s'y ennuyait de pied ferme. Elle qui avait toujours travaillé, la voilà à regarder son champs pousser et à pouvoir passer un temps fou à penser à son incapacité à concevoir la vie. D'ailleurs ce soucis la préoccupait de plus en plus...Cela devenait presque obsédant. Elle voyait des femmes enceintes partout, des bébés partout....Cela devenait un supplice.

Partir quelques jours était tombé à point nommé. Luaine ne remercierait jamais assez Asphodelle pour cela, qui ignorait la bonne action qu'elle avait commise.

Le jour du retour arriva et Luaine était pressée de se lover dans les bras de son époux, de caresser sa joue, de l'envelopper de son amour, en tentant vainement de ne pas penser à son infertilité.
Plus ses pas se rapprochaient d'Alençon, plus elle trouvait le temps long. Elle savait que son époux n'était pas dans une forme éblouissante avec le Duché à gérer mais aussi tout un houleux conseil qu'il n'avait pas demandé, mais il savait qu'il trouverait tout le réconfort voulu au creux du cou, ou des reins de son épouse.

Sa soirée sur Argentan était la dernière étape, qui l'éloignait encore de lui. C'était la première fois qu'ils se séparaient autant de jours, depuis leur mariage. Ne tenant plus elle envoya un pigeon.


Citation:

Mon affriolant Duc,

Argentan est la dernière étape avant tes bras. Prépare toi à accueillir ton épouse comme il se doit.

Ta femme rien qu'à toi.

L.

PS: ILD

_________________
Heimdal
LE Duc d'Alençon travaillait tranquillement dans son bureau. Son épouse était parti faire
une escorte avec quelques membres de l'église. L'oncle de sa Suzeraine en faisait parti
de ses personnes. Le mandat touchait lentement vers sa fin. Mais le travail était encore conséquent.
Soudain, il fut déranger par un pigeon qui lui amenait un message. Sa Grasce allait prendre
le volatile pour lui enlever.
Un sourire esquissa son visage lorsqu'il reconnaissait l'écriture. Il pouvait y voir qu'elle était de retour
après une absence de quelques jours. Il repensa à ces merveilleux moment, mais il avait remarqué
qu'elle avait quelques inquiétude et il vaudrait bien savoir quoi. Il attendrai son retour pour lui poser
la question. Il allait se diriger vers son siège lorsqu'un deuxième pigeon arriva à coté d'un premier.
Heimdal fut surpris, il s'approcha du deuxième volatile et commença à lire le parchemin.
Les nouvelles fut mauvaise très mauvaise. Il n'en croit pas ses yeux lorsqu'il lut le document.
Il devait s'assoir car la nouvelle fut un choc. Son frère était décédé. Le message était
de l'épouse de Claubert. Elle lui annonçait qu'elle prenait aussi la route d'Alençon cette nuit.
Et ben voilà, il ne pouvait pas lui répondre, il était trop tard. Autant Luaine que Morganne, elles étaient
presque arrivé sur la capitale.
Il avait échangé avec son frère quelques courrier il ,y a quelques semaines pour le certificat de baptême.
La Gouvernante passa auprès de lui lorsque l'heure de prendre le repas du soir était là. Elle pouvait
remarqué la mauvaise mine du Duc. Il lui expliqua qu'il avait reçu une bonne et mauvaise annonce.
Il lui donna l'ordre pour préparer une chambre d'amis pour sa belle-soeur. La nuit allait être longue pour lui
pour une double raison.

_________________
Luaine
Dès qu'Alençon fut visible à l'horizon, la brune galopa sur son destrier lancé à pleine vitesse. Il lui avait tant manqué que déjà elle voulait être suspendue à son cou. Heimdal et Luaine, Luaine et Heimdal, deux personnes qui s'aimaient d'un amour profond. Ils étaient fait l'un pour l'autre car le destin s'était chargé de les réunir contre toute attente. Ils se connaissaient depuis tellement de temps maintenant qu'il était son ami et son amant, son époux et son confident.

Le paysage défilait vite et le vent battait la mesure en s'engouffrant dans ses longs cheveux ébènes. La jeune femme ralenti son allure arrivant près ds habitations pour reprendre le trot.
Elle sauta de son cheval, attachant sa bride dans les écuries du château pour rejoindre son époux.
Elle pénétra dans son bureau en trombe, telle le volcan passionné qu'elle était souvent et enlaça son mari.


Bonjour mon mari....

Elle l'embrassa amoureusement comme une femme séparée de celui qu'elle aime pendant beaucoup trop longtemps.

....Tu m'as manqué mon amour.

Passé la joie de voir son épouse et leurs retrouvailles exaltées, Luaine su qu'il y avait quelque chose. Un voile de tristesse se posait à présent sur le visage de son époux. Immédiatement ses entrailles se serrèrent. Quelle mauvaise nouvelle frappait encore leur mesnie?

Quelque chose ne va pas hein?

Elle resta tout proche de lui, les bras autour de ses épaules et elle l'observa inquiète. Le malheur frappait il encore les Von Strass?
Pourtant ces derniers temps ils payaient un lourd tribut, bien suffisant pour la brune.
Son procès, le mandat difficile de son époux, les demandes de fief qui n'arrivaient pas, Sepa qui s'en était allé en Lorraine, sa stérilité...

_________________
Heimdal
La nuit fut très difficile pour le Duc. Il n'avait que très peu dormi. Le matin il se dirigea comme
chaque jours depuis quelques mois vers le château faire sa tâche de régnant. Il commença son travail dès
qu'il avait pris place derrière son bureau. Mais ce n'était pas la joie, il n'arrivait à peine à faire ses dossiers.

Soudain, il vit son épouse entrer dans son bureau. Le sourire apparaissait sur son visage. Voilà la
seule personne qui pouvait le réconforter dans sa peine. Les retrouvailles entre le couple Von Strass étaient
toujours un émerveillement d'amour.


Bonjour Dame Von Strass...

Le baiser du réconfort qui lui avait tant manqué Ces dernier jours. Elle le connaissait par coeur et
elle vit très vite qu'il n'était pas dans son assiette. Heimdal ne savait pas trop comment dire.


J'ai reçu hier juste après ta missive une mauvaise nouvelle de Morganne. Elle a pris le même
chemin que toi cette nuit à quelques heures d'intervalles. Elle m'annonce que mon frère est
décédé. Claubert n'est plus et elle veut que je l'aide pour l'enterrement. On le fera surement
à Bléré. J'ai demandé à Cunéguonde de préparer une chambre d'ami pour elle.


Heimdal soupira un bon coup et blottit dans les bras de son épouse.
_________________
Luaine
Partir loin de tout avec une escorte faite de religieux lui amena une paix bien éphémère. L'effet placebo ne dura pas.
A peine revenu que ses soucis revinrent en force et à cela il fallait en rajouter de nouveau.
La famille Von Strass n'était pas dans les faveurs du Très Haut mais la pieuse pensait que celui-ci les éprouvait pour connaitre leur degré de dévotion. Bientôt le ciel s'éclaircirait, il ne pouvait en être autrement sinon comment expliquer que les malheurs leur tombaient dessus comme la misère sur les pauvres, alors qu'ils se comportaient en bon aristotélicien?

Ils refermèrent leurs bras l'un sur l'autre dans un silence mortuaire. Que pouvait elle faire pour atténuer sa peine, à part être là et lui prêter son épaule?
Elle glissa ses doigts sur sa nuque, embrassa son cou et resta un instant sans bouger, encore un peu abasourdie de la triste nouvelle.
Luaine connaissait peu Claubert et son épouse mais elle les avait rencontré déjà. Elle les appréciait car c'était des gens simples et serviables.
Voilà que Heimdal avait perdu son frère. Il devait être dans un état de chagrin extrême.

Sa femme glissait peu à peu dans un état dépressif de ne pouvoir lui donner un enfant, elle était accusée injustement et voilà que son frère mourait. Que pouvait elle pour atténuer sa peine?
Etre là, l'aimer de tout son coeur, c'était la seule chose à faire dans un premier temps.
Elle releva le menton vers le visage de son époux et le regarda intensément.


Je serais là pour t'aider toi, Morganne et la famille. Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi.

Et dire que seulement quelques heures en arrière, elle se disait que tout aller bien aller et que le pire était derrière....Elle se trompait.

Morganne aura besoin de la famille autour d'elle. Tu as bien fait de lui dire de venir s'installer ici.

Heimdal était un homme attentionné et d'une gentillesse rare. Elle l'aimait pour cela mais pour beaucoup d'autres choses aussi. Il était la bonté même et elle en était souvent émue.

Il va falloir écrire à tout le monde mon chéri. Tu veux que je m'en charge? Morganne ne sera pas apte à le faire autant lui éviter une peine supplémentaire. Il faudra voir pour l'office funéraire...Un curé, Tibère est parti en Normandie. Theudric peut en parler au vicaire de Bléré?

Elle le serra sur son coeur encore une fois.
Son état dépressif n'était pas près de s'arranger et ses idées noires avec. Un Von Strass mourait et elle ne pouvait en donner, quelle triste fatalité qui lui remuait les tripes.

_________________
Morganne
Aprés une longue et pénible route, Morganne arriva en charette. Elle descendit de la charette et attacha le cheval, puis alla chercher son fils claude, agé de 1 an.

Elle resta un long moment devant la porte et prit son courage à deux mains. Elle frappa à la lourde porte. Le coeur lui serrait de venir en une pareille nouvelle.

Aprés avoir annoncé le décés de son époux bien aimé, elle n'avait plus goût à rien. Les larmes aux yeux, elle attendit qu'on lui ouvre, tout en serrant le banbim dans ses bras et lui murmura:


-" mon ange, je suis désolée pour ton papa, mais il veille sur toi de là-haut."
Tristaan
Depuis quelques temps le maigrichon Von Strass se faisait rare dans les tavernes et places d'alençon. Le climat nauséabond de la ville ne lui donnait pas franchement envie de sortir. Pour voir qui ? Pour faire quoi ? L'ennui le tenaillait fermement et venait le narguer des temps en temps. Vacherie. Enfin...Tristan était plutôt habitué à ne compter que sur sa seule présence afin d'égayer ses journées, il avait eu un entrainement on ne pouvait plus acharné lorsqu'il habitait hors des murs de Lo Moun en Gascogne. Cela faisait un sacré bout de temps qu'il n'avait pas ressenti une chose pareille mais il ne s'en plaignait pas. Le brun ne se plaignait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Alors il restait là, dans les environs du domaine Von Strass, naviguant entre les jardins et ses serres, la bibliothèque où il passait des heures plongé dans d'épais volumes ou encore dans sa chambre, regardant le paysage depuis son balcon.

C'était un jeune homme sage et paisible pour son age, se contentant de peu, posé et réfléchit. Il pouvait très bien se passer de la taverne mais là...il commençait à trouver le temps un peu longuet voire barbant. Oh bien sur il pourrait se rabaisser au niveau de certain et prendre part aux mesquineries diverses et variées. Mais non. Tout cela n'avait aucun intérêt, la méchanceté gratuite et stupide, il préférait laisser ça aux mous du bulbe incompétents, ceux qui préfèrent descendre leurs rivaux en déversant sur eux une pluie d'ineptie infondée. Bref...le jeune Von Strass n'avait pas envie d'occuper ses pensées avec ces enfantillages de bas étages. Et si à son age, il était capable de le comprendre, d'autres plus âgés l'étaient également...

M'enfin tout le monde peut se tromper.

Sa tante Luaine venait tout juste de rentrer de Honfleur, voyage pour lequel Tristan devait l'accompagner mais un petit problème de communication en avait décidé autrement. Bien que prêt pour le départ lorsqu'on lui fit la proposition, il manqua à l'appel lorsque vint l'heure de prendre la route...deux jours plus tard. Lui qui se faisait une joie de cette petite escapade Normande. Une prochaine fois...ou jamais. Ces derniers temps, Alençon avait vraiment l'air d'un foutu mouroir et sans le savoir le Von Strass n'aurait pas pu viser plus juste. Malheureusement.

Tristan sortit de ses pensées lorsque quelqu'un frappa à la massive porte d'entrée. Il resta un instant là allongé sur son lit, fixant le plafond...faisant le vide, en se disant que Cunégonde allait bien finir par ouvrir la porte. Et puis d'un coup, il quitta son lit et se dirigea vers la porte. Il ne se passait pas grand chose alors s'il commençait à laisser filer un moment aussi riche en action qu'ouvrir une porte, autant se pendre tout de suite.
Qui sait ce qui pouvait bien se passer en ouvrant une porte. Il suffit parfois d'un rien pour être emporté dans une folle aventure. C'est ce qu'il s'était dit en descendant le grand escalier puis juste avant d'ouvrir la porte et de tomber sur une inconnue avec les yeux larmoyants et...un très jeune enfant.


Bonjour...
Que puis-je pour vous?


Tristan ne savait pas trop comment réagir face à cette femme visiblement pas en très grande forme. Fallait il la laisser entrer sans rien lui demander au préalable?
Fallait il...fallait il? Mais fallait il quoi à la fin...

_________________
Morganne
Morganne vit la porte s'ouvrir, le petit claude s'était endormi dans ses bras. Elle essaya, tant bien que mal de dessiner un sourire, mais celà fut une chose quasi impossible, au vue des circonstances.

-" bonjour messire. Je m'appelle Morganne, je suis l'épouse de claubert Von Strass, le frère d'Heimdal. Puis je le voir s'il vous plait? Il m'attend"

Elle regarda l'homme dans les yeux, retenant ses larmes. Le Jeune brun la regrdait, sans doute réfléchissait-il à ce qu'il devait faire, la laisser entrer ou pas?

Puis elle reprit, ne quittant pas l'homme des yeux, tout en prenant une profonde inspiration.

-" Mon époux, Claubert, est décédé. J'ai écris à Heimdal, pour qu'il m'aide à préparer les funérailles de mon époux."

Morganne sentait sa gorge se nouer, et les larmes monter, mais elle se oux."retint, berçant doucement le bébé dans ses bras.
Tristaan
La question ne se posait même plus, Tristan devait la laisser entrer dans la propriété. Elle venait de perdre un mari, et Heimdal un frère. Le temps n'était plus à la tergiversation. Même si le jeune brun ne les avait jamais rencontré, ni l'un ni l'autre, ils sont de la famille. Et aujourd'hui, c'était toute la famille qui devait faire face la perte de l'un de ses membres. Il ne l'avait jamais connu mais apprendre sa perte toucha Tristan, il ne pouvait pas rester de marbre lorsque une pareille tragédie arrivait, leur arrivait. Ainsi, il ne fit pas attendre Morganne plus longtemps. Ce serait assez cruel. Le maigrichon ouvrit plus franchement la porte afin de lui signifier qu'elle était bien évidemment la bienvenue et qu'elle pouvait rejoindre Heimdal de ce pas.

Je suis Tristan mais on verra plus tard pour les présentations.
Je ne vais pas vous retenir plus longtemps.
Entrez donc.


Avec un petit peu de recul, l'accueil de Tristan pouvait paraître assez glacial mais après tout, il n'allait pas l'accueillir en sautillant et en affichant un énorme sourire sur la trombine. Dans de pareilles circonstances, il valait mieux mettre de côté les banalités d'usage. Le brun ne pouvait pas lui dire, Oh je suis zenchanté de faire votre connaissance dis donc...La pauvre vient de perdre son mari, on ne peut sciemment pas être enchanté dans ces moments là. Bref. Ils auront bien le temps de faire connaissance. Le moment ne s'y prêtait pas, c'est tout.
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Morganne
Morganne esquissa un sourire triste au jeune homme, et entra, claude dormant profondément dans ses bras. Elle savait qu'elle aurait maintes chose à faire pour préparer les funérailles de son époux.

-" je vous remercie."

Elle avança dans le halle d'entrée, et attendit qu'Heimdal et Luaine puissent venir. La fatigue se lisait sur son visage, ainsi que la tristesse, qu'elle essayait veinement de cacher. Celà faisait deux jours que Morganne n'arrivait plus à manger, même une miette de pain ne passait pas. Elle avait le teint pâle, celui d'une femme fatiguée. Comment Heimdal allait réagir en la voyant dans un étât pareil. Il avait perdu son frère, et n'avait nul besoin de s'inquiéter de la santé de sa belle-soeur. Elle pensait aussi à Luaine, qui devait affronter maintes choses en ce moment, entre les décés de la famille Von strass, et l'enfant qu'elle n'arrivait pas à avoir, Morganne tenta de cacher sa faiblesse, ne voulant pas inquiéter à son tour.
Luaine
Cunégonde occupée ne fut pas prompte à répondre à la porte et Tristan la devança. Quand elle vit qui était l'arrivante, elle se précipita dans le bureau où le couple se trouvait. Morganne fut annoncée et Luaine regarda son époux. Elle lui fit un sourire teintée de tristesse, il fallait être forte pour lui et les siens. La brune enfouirait ses propres soucis qui n'étaient que broutilles face au décès de son beau frère.

Elle attrapa son mari par la main qu'elle lui serra amoureusement et ils s'en allèrent rejoindre leur belle soeur.


Il va falloir être fort pour la mémoire ton frère et pour ta belle soeur.

Arrivés dans le vestibule, Luaine la regarda avec son fils dans les bras. Son coeur se serra mais elle voulait garder la maitrise de soi et garda un visage implacable. Combien de temps ferait elle semblant?

Morganne.....

Elle lâcha la main de son époux pour enlacer sa belle soeur, et le petit par la même occasion.

...Toutes mes condoléances. C'est une tragédie. Nous sommes de tout coeur avec toi et tu es ici chez toi, ainsi que le petit claude.

Le regard de la Courtomer se posa sur le petit avec son visage de chérubin, si pur et si loin de tout ce qui se passait.
Elle tendit les bras vers le petit chose qui gargouillait.


Je peux Morganne?

Sa question ne suscitait pas tellement de réponse vu que le petit Claude se jeta dans les bras de sa tante. Luaine le serra fort et embrassa son front, laissant son mari consoler Morganne.

Je vois que tu as fait connaissance avec Tristan. C'est le fils de Torpédo et de Mélodie. C'est aussi un Von Strass.

Tristan ne connaissait pas encore toute la famille dont une partie était disséminée En Royaume de France mais aussi en Saint Empire Romain.
Elle se retourna sur Tristan.


Voici Morgane et le petit Claude. Euh c'est....

La famille était bien trop grande pour qu'elle saches qui était qui. Elle mettait des appellations plus par rapport aux âges qu'aux liens directs. Au lieu de dire "c'est une cousine du 2eme degré" elle lança un...

C'est une tante, enfin pas vraiment mais c'est tout comme.

Surement que Morganne serait intriguée de voir Tristan mais Luaine lui raconterait l'histoire insolite de son retour, une autre fois. Pour l'heure il fallait que la famille se resserre autour de Morganne et espérer atténuer sa peine. Luaine caressa la joue potelé du petit Claude en lui souriant.

Tu pèses ton poids mon bonhomme. Je vois que tu profites bien petit glouton.

Son regard se posa sur Morganne, le coeur un peu en berne d'avoir dans les bras un petit Von Strass qui n'était pas le sien.

Ton fils est magnifique....
Cunégonde t'a préparé une chambre pour toi et Claude. Nous avons beaucoup à nous dire.


La famille était si vaste que les lettres pour annoncer la mort de Claubert allaient être nombreuses.
_________________
Morganne
Morganne laissa Luaine l'enlacer, et lui fit un léger sourire. La douleur se lisait dans leurs yeux, et elle se sentait fautive de ne pas avoir vue son mari partir doucement.

-" merci Luaine, tu es adorable. Heimdal a de la chance de t'avoir."

Elle lui donna le bébé, et regarda Luaine se disant qu'elle prirait de son coté pour que sa belle soeur est un enfant, ça lui allait si bien. Puis elle se tourna vers le jeune homme qui lui avait ouvert.

-" je suis heureuse de faire votre connaissance même si les circonstances sont tristes en ce jour"

Morganne regardait Luaine parler à Claude, qui gazouillait allègrement dans ses bras.

-" merci, il a les traits de son père. Plus il grandit, plus il lui ressemble"

Se tournant vers Heimdal et Luaine:

-" je ne voulais pas vous déranger, je suis génée d'arriver içi sans prévenir un moment à l'avance. Je sais bien que la situation est à la peine, mais je peux aller à l'hôtel. "

Puis elle s'approche d'Heimdal et le regarde se retenant de verser des larmes.

-" Je suis désolée Heimdal, je n'ai rien vue venir. Il partait de plus en plus souvent sur les routes, sans protection de surcroit. "

Puis elle baissa les yeux, se disant qu'elle était l'unique fautive de la mort de son époux. Peut-étre n'avait-elle pas été assez présente pour lui, ou se sentait-il seul, en peine. Elle ne savait pas et se dit qu'aprés Claubert, elle n'aurait plus le courage d'avancer.
Heimdal
Heimdal voyait que Luaine réfléchissait de manière très vite. Il n'avait pas encore
la tête à penser sur les divers formalité pour les décès.


Je n'ai pas ...

C'est à ce moment qu'il fut dérangé par la servante qui annonça l'arrivée de Morganne.
Elle avait effectivement besoin du soutien de la famille. Le Vicomte se laissa guider par
son adorable épouse.
Heimdal pouvait constater que son neveu était déjà présent et s'était surement présenter
à sa belle-soeur.
Les oreilles entendirent les parole de Morganne à son sujet à Luaine. C'était plutôt lui
qui avait de la chance. elle l'avait toujours soutenu dans les moment difficiles.


Bonjour. Morganne...

Ce fut à sont tour de l'enlacer pour la soutenir.

Soit la bienvenue chez nous, et prends le temps qu'il te faut pour récupérer. Je sais
que cela sera difficile.


Il regarda son épouse et il savait qu'il aurait également énormément de peine s'il
la perdrait.


Ne te sens pas coupable...il était ainsi le petit frère.

J'ai fait préparer une chambre par Cunéguonde.

De plus, je vais voir la nourrice prépare un berceau auprès des cousins de Claude.


Il marqua une pause, puis repris.

Nous allons voir pour organiser son enterrement à Bléré.
_________________
Luaine
Les effusions familiales bien naturelles avec un tel évènement furent terminées. Leur coeur était en berne et leurs yeux brillants de larmes, et Luaine pensait que si un seul d'entre eux se mettait à pleurer le reste suivrait. Ils restèrent plein de dignité et toute en retenue.

J'ai aussi terriblement de chance de l'avoir aussi, ton cher beau frère. Il est ma boussole.

Entre deux conversations, Luaine s'amusait avec le petit Claude, faisant fi de ceux qui l'entourait durant un bref moment de partage avec le poupon Von Strass puis elle reprenait le fil de la discussion.

Tu vois Morganne, je t'ai dis que tu ne nous déranges pas. C'est pas tout de partager les heureux moments, il faut aussi partager les moins bons. Nous sommes là pour toi. Heimdal se chargera des obsèques. Bléré est un lieu tout indiqué.
Tu as une préférence pour le vicaire qui officiera lors des funérailles?


Tout en parlant, la brune secouait le petit dans ses bras en sautillant sur ses pieds pour faire rire le petit. Que c'était bon d'entendre les rires d'un enfant. Ses rires rendaient le moment moins douloureux et dramatique par son insouciance et sa pureté.

Nolhan est informé?

Elle se souvient du jeune Nolhan Von Strass alors sur la même liste qu'elle lors de son arrivée. N'ayant pas assisté au mariage, il ne savait pas qu'elle était sa tante et l'avait quelque peu courtisée, pour vite se raviser quand il su sa parenté. La brune avait trouvé cela très amusant.
_________________
Morganne
Morganne leur sourit.

-" je ne sais comment vous remercier. Heimdal est adorable."

Morganne regarda Luaine.

-" oui Nolhan est informé, mais il est attéré tout comme moi."

Elle se sentait mieux avec la famille autour d'elle.

-" j'aimerai que ça soit déjà terminé"
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