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[RP] Remise de Croix du Languedoc – juin 1460

Ingeburge
[Château de Montpellier, Salle du Plaid, 18 juin après l'office de sexte]


C'était après tout pour cela qu'elle était revenue en Languedoc, organiser et superviser des cérémonies, c'était du moins l'une des trois raisons de son retour dans le sud, aussi s'appliquait-elle à mener sa tâche à bien. Elle s'y consacrait d'autant plus bien volontiers que l'un des deux motifs restants ne cessait de la perturber. Les allégeances passées, le sujet brûlant du jour était les remises de Croix du Languedoc. Après cela, il y aurait deux anoblissements de mérite et elle avait d'ores et déjà sur ses tablettes trois anoblissements issus de mérite. Le mois de juin promettait donc d'être chargé, surtout si l'on ajoutait à toutes ces obligations languedociennes celles extérieures au comté, tant officielles que privées.

Après l'office de sexte passé à genoux dans la chambre de son auberge, elle avait quitté celle-ci pour le château de Montpellier, sacrifiant sa tranquillité à une courte marche en plein air plutôt que de se rendre sur place en voiture. L'air était agréable et elle serait suffisamment enfermée de la journée pour ajouter au confinement. Absorbée par ses pensées, la duchesse d'Auxerre pénétra en Salle du Plaid. Aussitôt, son œil expert enregistra que tout avait été installé selon ses recommandations, il faut dire que la tâche n'avait été guère compliquée puisque la configuration serait la même que celle de la cérémonie d'allégeances qui s'était tenue quatre jours plus tôt : le trône sur son estrade avec avec à sa droite le pupitre réservé au Roi d'Armes, les sièges et les bancs faisant face au siège comtal et disposé de part et d'autre de l'allée centrale et une table sur tréteaux où étaient justement déposés des cruches d'eau fraîche, des carafes de vin, des hanaps, des godets et des corbeilles de fruits, proximité avec le repas de la mi-journée oblige. De généreux bouquets de coquelicots aux pétales d'un rouge délicat auxquels avaient été ajoutés des boutons d'or embaumaient la pièce et rappelaient les couleurs des armes du Languedoc, armes que l'on pouvait admirer, sur les oriflammes pendus aux solives :





Satisfaite, la Prinzessin alla se percher en son pupitre et consulta la liste des récompensés et félicités du jour. Alandrisse, Cebyss, Coco, Ghaldor, Hispahan, Klanacier, Lise, Marieline, Osmose, Poseidon224 : elle en connaissait quelques-uns et ferait la connaissance d'autres.
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† Armoria de Mortain †
Actarius
Une chaleur agréable s'était emparée de la belle Montpellier en ce XVIIIe jour de juin. Le mistral répandait les embruns de la Méditerranée jusque dans les rues de la capitale languedocienne, où l'agitation avait pris le pas sur le calme habituel de la saison. Le coeur de cette vie exacerbée se trouvait au port, dont les travaux d'agrandissement venaient de reprendre. Chariots, solides gaillards se succédaient sur le chemin emprunté par le Vicomte jusqu'au Castel. Il avait pris le parti de marcher, de déambuler pour mieux s'imprégner de cette ambiance, de cet entrain qui possédait désormais la ville à la manière d'un démon. La marche avait également cet avantage de le laisser errer dans ces pensées, de se remémorer cette missive reçue la veille. Une lettre dont les stigmates se voyaient encore sur le visage serein et heureux du Mendois.

La promenade avait ceci de délicieux qu'elle était prémices émotionnels à de nouvelles retrouvailles. Moment précieux où le pire n'avait pas court et ne laissait place qu'au meilleur, où l'imagination façonnait un idéal de rencontre, créait une gestuelle, des paroles, un cadre, une scène sans accroc, sans maladresse. Juste elle et lui... Il inspira profondément comme pour mieux s'emplir de ces bonnes dispositions et pénétra dans la salle de Plaid dont les portes lui furent ouvertes.

Elle et lui... juste eux. L'ocre brûlé se fixa sur la Prinzessin tandis qu'il progressait jusqu'à elle. Fol ce regard ? Non, il avait la douceur d'un soir d'été, la tendresse d'une brise automnale.
Votre Altesse, glissa-t-il en s'inclinant respectueusement. Je n'ai pu vous le dire de vive voix, aussi je me permets d'y remédier. Je suis heureux de vous revoir. On m'a dit que vous aviez pris vos quartiers à Montpellier. Peut-être pourrions-nous partager un repas ensemble, après la cérémonie...
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Ingeburge
Ne restait plus qu'à tracer le contour, dernière touche à apporter au blason mais c'était l'étape la plus délicate, à mener avec soin, patience et précision, celle qui conditionnait le rendu final et pouvait, soit magnifier l’œuvre, soit tout au contraire la saborder. Les couleurs avaient été portées la veille sur l'arbre, de celui-ci on distinguait la forme du tronc noir et massif et on pouvait contempler le vert profond de sa feuillée. Le végétal avait été dessiné sur une première couche d'un blanc éclatant, à l'aide d'un crayon à mine de graphite puis les lignes courbes et droites avaient été emplies de couleur à l'aide d'un pinceau à poils longs et fins. Et donc, le dernier contour. A nouveau, Ingeburge maniait son crayon, pour tracer le guide qui lui permettrait de délimiter proprement son dessin et l'air concentré, elle se penchait sur son ouvrage. L'exercice fut rapide, les quelques imperfections ne se distingueraient pas puisqu'elle repasserait par dessus, ultime couche qui constituait le travail le plus délicat et le plus exigeant.

Armée de son pinceau dont les poils avaient été plongés dans un godet d'encre noire, elle commença à dessiner le contour, suivant le guide qu'elle avait tracé plus tôt. D'abord la base du tronc, puis remonter doucement le long du flanc gauche, en épousant les légères incurvations. Venaient maintenant les feuilles, formant la ramée et elle se pencha davantage, comme pour mieux voir et dans un geste ample et soudain, exécuta un magnifique zigzag qui vint zébrer le vert et donc, foutre en l'air le dessin. Fâchée, elle posa son pinceau et escamota le vélin désormais inutile. Elle observait, sourcils froncés, le vicomte du Tournel, celui qui par sa voix chaude et agréable venait de la troubler et de rendre sa main aussi sûre que celle d'un vieillard pris de tremblements. Irritée, oui, elle l'était, il était fou de la surprendre ainsi, elle était idiote de s'émouvoir pour deux mots qu'il avait déjà prononcés par le passé et qu'il répèterait encore.

Mais son agacement fondit quand elle croisa son regard alors qu'il se redressait et lui proposait de partager un repas, à l'issue du raout pour lequel ils se trouvaient tous deux réunis. Après tout, ce n'était qu'un vélin, elle en avait d'autres et elle possédait suffisamment de moutons pour ne jamais se retrouver à court et elle le rencontrait vraiment depuis son retour en Languedoc. Hésitante, elle souffla finalement :

— Je suis également heureuse de vous revoir.
Ses yeux fixaient un point derrière le vicomte, la porte d'entrée, celle par laquelle le malheur arriverait car c'est par là que viendrait le première personne destinée à troubler leurs retrouvailles. Les Lombards en faction non loin? Ils ne comptaient pas, faisaient partie de l'ameublement et ils devaient, depuis le temps, avoir compris. Que le secret leur fût connu n'importait pas, ils ne parlaient que l'insùbrich et se seraient jetés sur des pals pour leur maîtresse.

Revenant à lui, pour s'abreuver à la source de ses yeux, pour contempler des traits qui lui avaient manqué, elle replongea dans le silence, l'invitation formulée tournant dans sa tête. Sa première réponse aurait été oui si elle s'était laissée à ses premiers élans mais ils pouvaient être surpris et c'était une chose que de se livrer sans retenue par écrit, c'en était une autre que d'être en sa présence et d'accepter de pouvoir tout lui dire. Il y avait aussi le risque de clabaudage, celui dont elle ne pouvait faire fi, quand bien même elle en aurait eu envie, ce risque que lui-même avait accepté de prendre en compte car il avait compris que le besoin de respecter les convenances faisait partie d'elle. Prudente, elle demanda :

— Et où donc souperions-nous? Vous savez que...
S'interrompant pour réfléchir à comment formuler sa pensée, elle ajouta peu après :
— Aelith-Anna n'est pas là.

Ce qui signifiait qu'elle ne pouvait s'afficher publiquement avec lui. Les convenances, pour le coup, épousaient sa seule envie, être seule, loin de tout, avec lui.
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† Armoria de Mortain †
Arthurcano
[Le 18 juin de 1460, une cérémonie nouvelle]
Aux alentours du château, le comte profitait d'un peu de calme pour tenter dans les jardins de trouver plénitude son coeur meurtri, l'incertitude de la situation Toulousaine... Que de doutes... Une étoile habituellement guidait ses pas... Le ciel aussi clair de cet azur méditerranéen ne permettait de la trouver... Les mains dans le dos, les épaules basses, son esprit vagabondait et espérait...

Le temps passé et se relever il fallait pour faire qu'en ce jour quelques uns soient honorés...

Il redressa ses épaules, inspira profondément et vers le château se rendit pour en salle du plaid se rendre de nouveau quelques jours après les allégeances... Sur son coeur était un écrit qu'il porterait chaque jour que le Très Haut lui donnerait à vivre...

La salle du plaid était ouverte et les gardes en tenez la sécurité... Il entra alors d'un pas mesuré... D'un regard il aperçut son Pépé et Montjoie... Vers eux à pas lents il se rendit ne voulant troubler plus à même leur discussion en cours...

Passant à leur côté, il salua Acta et s'inclina légèrement devant Monjoie, lui glissant en un murmure. "Vous serez-t-il possible de faire passer en premier la Dona Alandrisse, suite à une situation que vous et moi connaissons ?" Il prit ensuite congé en écoutant la réponse de Montjoie et alla s'installer sur le Trône, son bras accoudé, son menton dans sa main droite, il pensait ... pensait ... pensait...

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Actarius
Oui, je le sais Votre Altesse, rayonna le Mendois en retour. La prudence, il avait pris la mesure de son importance, trop pour y déroger avec impulsivité. S'il s'était risqué à une proposition absolument contraire aux convenances, elle n'en demeurait pas moins réfléchie. Ce convenable avait par ailleurs bien des fois volé en éclat et contre toute attente, non pas sous l'impulsion du Vicomte, mais sous celle de la Bourguignonne. Aussi, cette offre, ce "retour à la normale" n'avait rien de parfaitement utopique. Quand bien même, le Pair s'était rendu maître dans l'art de déchanter face à l'impénétrable Prinzessin. Le souper se déroulerait en mon hostel montpelliérain aux premières ombres du soir afin que nul ne puisse se douter de votre présence. J'ai conscience de l'audace d'un tel projet, mais je ne puis tenir plus longuement sans vous entretenir de ... Il aurait bien volontiers étoffé quelque peu, mais l'entrée inopportune du Comte vint l'interrompre et l'obligea à se contenter d'une conclusion formelle ...de cette idée de joutes en Languedoc que j'avais évoquée...

Ce dernier se rapprocha des deux Pairs et les salua. Il obtint une aimable salutation en retour quoiqu'en la circonstance le Phénix aurait volontiers écrasé le clerc de ses serres acérées. Assurément, le Coeur d'Oc souffrait de moins en moins de devoir partager le Roy d'Armes avec les autres. A chacune de ces occasions pénibles, la perspective de couler des jours heureux en Auxerrois ou sur une caraque se faisait plus prégnante, s'imposait comme une nécessité absolue à sa soif d'être avec elle, rien qu'avec elle. Las, ce temps-là se conjuguait encore au conditionnel et pourrait même virer à l'imparfait si l'Euphor venait à trahir par une réaction inhabituelle son agacement certain. Cordial donc, comme de coutume, il inclina légèrement la tête devant le Comte tout en maintenant son sourire. Mais le Narbonnais s'estompa rapidement offrant une occasion inespérée d'obtenir une réponse avant le début de la cérémonie.
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Lise_
Juin..l'époque des bisous, l' été, peut être même une animation et un bon vieux feu de la saint Jean...bref tout cela est une autre histoire..

Perturbée la Lise..oui

La ou nombre aurait bondit de joie, elle ne ressentait que gêne face au courrier qu'elle venait de recevoir...
Un sourire, beaucoup de fierté, une pleine conscience que cela ne se reproduirait pas et a défaut d' écouter sa raison, à son habitude, la donzelle envoya missive a son Coms de Parrain.

Lise profita de l'absence de son époux et se rendit boiteuse jusqu' au castel de Montpelhier.
Une salle quasi vide...un Vicomte et un Roi d'arme, son Parrain..tout était parfait.

La jeune fille s'avançà jusque la maitresse de cérémonie et s'inclina respectueusement
Montjoie, mes hommages.
Je tenais a venir vous informer en personne que je refuse la distinction qui m'est accordée.


Lise souria doucement en s'inclinant de nouveau

J'ai envoyé une missive a ce propos a sa Grandeur le Coms Arthurcano, il vous en fera part sans aucun doute.

La blonde s'inclina ensuite devant l'Euphor, nulle moquerie.. un sourire désolé mais sincère a Arthur, puis elle alla rejoindre sa place fétiche au fond a gauche pour assister a la remise des gens méritants du jour....

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Ingeburge
S'entretenir des joutes? Son étonnement se marqua par le regard froid qu'elle opposa à un Actarius qui jusque lors déroulait avec perfection le programme de ce repas à venir. Chez lui, en soirée, comme il y avait eu Béziers, de nuit également. C'était ce qu'il fallait, juste ce qui convenait, quand il s'agissait justement de faire un pied-de-nez aux convenances. La perspective la réjouissait et elle la satisfaisait car cette invite fort bien calibrée lui promettait de découvrir un nouvel élément sur l'Euphor. Ainsi donc il y avait le castel du Tournel, le mas fortifié de Saint-Dionisy, l'hôtel de Clisson mais aussi une propriété à Montpellier; ce serait une nouvelle percée dans cette existence mystérieuse. De surcroît, ils parleraient – il l'avait promis et elle comptait bien exiger que cette promesse soit honorée. Mais discuter d'un tournoi? Etait-ce là une priorité quand il y avait des retrouvailles à célébrer? Pourquoi ne pas évoquer la révision de l'édit d'Azincourt tant qu'il y était?

Mais elle comprit, finalement, elle voyait le comte à leurs côtés désormais et elle saisit suffisamment vite pour répondre avec détachement :

— Les joutes... bien sûr, Votre Seigneurie.
Allant jusqu'à pousser le vice à aborder la question d'un dossier bien ennuyeux :
— Et il y a le Rouergue, également. Vous avez dû avoir vent des dernières pleurnicheries en date.

A Arthur Cano désormais à portée, elle adressa un léger signe du chef, quelques mots pour accompagner le salut courtois et indiqua prendre en compte la requête formulée :
— La comtesse de Pézenas sera appelée en premier, Votre Grandeur. Cela cadre du reste avec la préséance, et donc avec ce que j'avais prévu.

Le Lodévois s'éloigna et Actarius et elle auraient pu reprendre le cours des choses mais cette porte qu'elle aurait dû verrouiller, faire barrer, livra passage à quelqu'un d'autre. Elle reconnut la dame de Montmoirac, à temps, et nul ne serait ainsi besoin de dévier sur la levée interminable du ban royal ou sur l'appel à faire aux Feudataires à propos de leur législation, quand Lise parvint à sa hauteur, elle tenait ses lèvres scellées. Elle les desserra un bref instant, le temps de glisser :
— Je vous remercie ma dame d'être venue jusqu'ici pour me prévenir.

Finalement, Lise se retira et avec elle disparurent les bancs, les fauteuils, les fleurs, les tentures, les oriflammes, les murs, toute la salle enfin et ne perdurèrent que ce regard rivé sur elle et cette mine en quête d'un retour ferme. Sibylline pour tous mais non pour lui, Ingeburge déclara :
— Vous parliez d'audace, Votre Seigneurie. C'est justement ce qui manque aux dirigeants rouergats. Fort heureusement, d'aucuns en sont abondamment pourvus et la hardiesse, quand elle est justifiée, a pour ma part toujours su me convenir.
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† Armoria de Mortain †
Actarius
Le sourire demeura accroché aux lèvres quand la Prinzessin, se prêtant au jeu, évoqua le Rouergue. Il ne varia pas plus lorsque Lise fit son apparition. Pourtant, cette intervention comme la précédente agaçait le Mendois ainsi privé de réponse, si bien qu'il ne s'émut pas vraiment du noble refus de la Lodévoise. Mais là encore, cela ne dura pas. Et dès lors qu'il reporta son attention distraite l'espace d'un instant sur la Bourguignonne, il eut le droit à une réponse qui aurait éclairé son visage si tel n'était déjà pas le cas. La scène avait quelque chose d'amusant, de léger, quelque chose de différent par rapport aux autres situations similaires qui s'étaient présentées par le passé. Désormais, il y avait une complicité qui donnait à ce moment étrange, un côté tout à fait délicieux.

L'Euphor, qui avait tant décrié la contrainte des convenances, la nécessité du secret, y trouvait une forme de plaisir. Car, si on faisait abstraction de la salle, des "intrus", ce détour de conversation prolongeait le lien, le partage. Et cela, semblait marquer un réel pas en avant, alors que quelques mois auparavant le scénario aurait mal tourné et provoqué sans aucun doute une nouvelle querelle. Définitivement, il y avait de quoi se réjouir, à plus forte raison que la réponse déguisée tendait vers le oui.
Je partage votre point de vue, reste à savoir si cela permettra au Rouergue de se sortir de sa situation. Mais nous en reparlerons votre Altesse. Les gens commencent d'arriver pour la cérémonie, il serait malséant que je vous accapare plus que de raisons avec ces dossiers épineux. Et étrange aussi. Le Vicomte s'inclina légèrement et après un dernier regard se replia vers les rangs où il prit place s'attachant désormais à détailler le décor.
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Poseidon224
poseidon224 arrivas as sa convocation s étais une première pour lui






bonjour je suis poseidon224 j etais conviez ou doit je me mettre
Ingeburge
— Si fait, nous en reparlerons.
A la promesse qu'il avait formulée, elle avait donné son accord tacite, ils se reparleraient. Cet engagement pris par le vicomte du Tournel, alimenté par l'attitude de celui-ci et les mots choisis par lui, prendrait dans quelques heures la forme d'une certitude. La perspective de le revoir bientôt atténua le malaise qui la prenait à le voir s'éloigner, ne serait-ce que de quelques mètres. Car il partait, que pouvaient-ils dire de plus sans risquer de se trahir? Les dossiers qui leur échoyait en tant que pairs de France étaient nombreux et il n'y avait aucun risque à ce qu'ils épuisent le filon mais elle l'avait nettement senti, depuis Béziers, malgré ces adieux chahutés et heurtés, leur relation avait pris une autre tournure, l'incompréhension qui y présidait habituellement se voyait battue en brèche, petit à petit, par une complicité qui avait été la leur, avant. Un jour viendrait où elle éclaterait aux yeux des moins avertis.

Mais pour l'heure, les apparences étaient sauves, il n'y avait rien de honteux, rien de répréhensible mais sa vertu était, elle l'affirmait souvent, sa seule richesse. Il s'éloigna, elle n'aima pas cela; il y eut fort heureusement quelqu'un pour distraire son mécontentement. A l'inconnu qui n'en fut plus un dès qu'il se fut présenté, elle répondit :

— Je suis Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Montjoie, celle qui vous a fait parvenir l'invitation. Bienvenue en la Salle du Plaid. Vous pouvez prendre place dans un des fauteuils installés dans la salle. Quand votre tour viendra, je vous inviterai à vous lever et à vous approcher du trône. Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas.
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† Armoria de Mortain †
Arthurcano
Arthur était là à patienter et trouver que les futurs décorés prenaient bien leur aise pour arriver à la cérémonie... Le menton dans sa main droite, il patientait rongeant ses plus sombres pensées, ses errements et ... Gros soupire...

Lise arrivait en furie parlementant à Montjoie d'une manière si rapide que cela avait du paraitre étrange à Montjoie...

Sa fillotte lui fit un sourire Navré et elle ne savait sans doute pas assez que quelques soit ses choix, il la reconnaitrait à sa volonté de paraître aussi digne que possible. Ce refus n'était pas question d'être digne ou indigne de la porter mais sa crainte que d'autres toussent à la remise que de voir le parrain lui remettre...

L'attente encore et enfin le premier venu en l'espèce le maire de Béziers qui se verrait honorer... Cela lui fit penser à la réunion sur l'Arsenal et se posait quelques questions...

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Bentich
Ben présent dans la salle observait et il ne fut pas étonné de la réaction de Lise, mais il trouvait ça navrant, il connaissait la jeune fille, elle le méritait cent fois plus que certains qui l'avait reçu comme une friandise.

Il savait qu'elle n'aimait pas recevoir des récompenses, mais il faut parfois les accepter car une fois qu'on a refusé c'est à vie.

Et Ben trouvait également navrant qu'il faille que certains refuse ce qu'ils méritaient parce que d'autres seraient jaloux et vicieux au point de venir faire un scandales. Il fallait réagir en fonction de la susceptibilité des pourris qui jonchaient le Languedoc

Il attendit la suite de la cérémonie, quelque peu dépité par la tournure des évènements et des réactions qu'il fallait avoir par rapport aux autres, dans quel monde vivait on ???

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Ingeburge
Ingeburge aussi pensait.

A ses moutons. A ses champs de blé. A ses vignes. A Berg. A ses moulins. A ses serfs. A ses métayers. A ses fromages. A ses Morvandiaux. A sa jolie prison. A son pilori. A ses champs d'avoine. A Auxerre. A sa brasserie. A ses Frisons. A ses champs de seigle. A ses bassins de rouissage. A ses bois et forêts. A Donzy. A ses pressoirs. A ses seigneuries. A ses écuries. A ses champs d'orge. A ses dogues allemands. A ses vergers. A ses futurs fiefs en Luxembourg. A ses ponts. A son église privée. A l'Yonne. A son castel urbain. A ses aigles et gerfauts. A ses métiers à tisser. A ses champs de lin. A la Cure. A ses Auxerrois. A la Kölsch. A ses vaches. A son cellier. A ses pêcheries. A ses vassaux.

A lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui, lui.

Et à se barrer, également.

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† Armoria de Mortain †
Kelak
Au fond à gauche…

tel était une fois de plus le point de rendez vous des tourtereaux…

Bien que respectant le choix de son épouse, Kelak avait tenté de la faire changer d’avis mais Lise était une femme...

Et si sa dévotion pour son comté ne connaissait presque aucune limite, son côté tête de mûle lui n’en avait absolument aucune…

Alors oui bien sur elle était proche de bon nombre des conseillers du précédent conseil comtal qui à l’unanimité lui avait octroyé cette médaille…

oui le comte actuel était son parrain…

mais Arthur, Celtic, Bentich, Actarius, Kelak étaient ils connu pour s’adonner au copinage sans vergogne ?

Si à l’unanimité ils avaient considéré Lise méritante c’est qu’elle l’était.

L’amitié ne doit pas favoriser les gens, mais elle ne doit pas non plus les pénaliser…

Les projets des tourtereaux étaient souvent d’un commun accord post posé « provisoirement » afin que l’un ou l’autre puisse « faire simplement son devoir » en 4 mois Lise avait accumulé plus de 100 jours de gardes bénévoles dans une armée, une vingtaine sous le mandat d’Adrien, 60 sous celui de Celticdom et encore une trentaine depuis le début de ce mandat.

C’était tout sauf banal quand on voit le nombre de personne qui râle après 3 jours sans solde.

Elle s’était rendu à Mende combattre les Lions prenant en charge une grande partie de la logistique, à Lodève combattre Fartos ? fartas ? Fantomas ?? Enfin des vilains pas beaux ??

Avait séjourné plus de 40 jours à Carcassonne pour bloquer la racaille qui sévissait dans le toulousain et n’avait pas hésité à mettre sa vie et celle de l’enfant qu’elle portait pour se rendre seule sur la capitale afin de rapidement compenser les conséquences des exactions de « celui dont on ne doit pas prononcer le nom »...

et bien sur elle s’était fait brigandée mais avec encore puisé en elle les ressources nécessaires pour aider le comté malgré ses blessures.

Et ce n’était que la partie visible de l’iceberg, euh non pas le roy d’arme, le bloc de glace, le vrai…

A cela il fallait ajouter l’aide apportée au CLE, aux maires, aux amis,…

bref un bien beau parcours, avec un peu de talent narratif certains avaient obtenus des baronnies pour bien moins que cela alors une toute petite croix pour sûr elle la méritait.

Enfin c’est vrai que l’aspect snobisme existait assurément dans le port de la croix, et le snobisme c’est quoi

C’est dépenser l’argent qu’on a pas pour acheter des trucs qu’on veut pas pour rendre jaloux des gens qu’on aime pas…

bien qu’acheteuse compulsive ce n’était pas le genre de Lise

Kelak soupira en contemplant son épouse et lui murmura

Tu es la pire tête de mûle que je connaisse cette croix tu la méritais mille fois plus que je ne méritais la mienne mais tu ne t’en sortiras pas à si bon compte…


Petit sourire

A la maison je t’obligerai à porter la mienne

Sourire prenant une tournure malicieuse

Et tu ne pourras rien porter d’autres... juste ce joli ruban et cette croix qui devrait tomber... juste là


petit geste, grand sourire, tendre baiser et un sincère

Je t’aime Lise, je suis tellement fier de toi


Prenant la main de son épouse dans la sienne Kelak attendit la suite du programme

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Hispahan
En pleine tourmente, Hispahan avait reçu une missive à laquelle elle n'avait rien compris dans un premier temps, d'autant qu'elle portait la signature d'une personne qui lui était totalement inconnue. Après plusieurs lectures, le sens général était parvenu à son cerveau rendu hermétique par l'horreur de ce qui avait frappé les Biterrois en plein coeur. Une croix... La Croix du Languedoc... Du peu qu'elle en savait, il s'agissait d'une récompense, et une récompense se méritait, et qu'avait-elle fait pour mériter une récompense ? Rien ! Absolument rien ! Sa première réaction avait donc été de refuser. Mais comment refusait-on une distinction ? Par courrier ? De vive voix ? En quels termes ? Avec son franc parler elle était encore capable de faire une gaffe ! N'ayant personne à qui demander conseil, elle s'était résolue à se rendre sur place, elle verrait bien là-bas !

Elle était sur place et l'envie de fuir la tenaillait, elle n'avait rien à faire au milieu de tout ce beau monde ! Mais alors elle devait écrire pour expliquer son absence... Tout tournait dans sa tête, elle vit entrer Poseidon et ne se décida pas à lui emboiter le pas. Si seulement Xav était là... Lui saurait lui insuffler le courage de franchir cette porte et de se diriger vers la maitresse de cérémonie... Elle resta là, comme paralysée, attendant elle ne savait quoi...

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