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[RP] À la Conquête du Jardin d'Éden

Skip_lo_casalier
[Narbonne, le 20 juin 1460, une ruelle proche de la Demeure Casalièr]

Deux hommes, une charrette, un cheval.

Une discussion à mi-voix facilement couverte par le bruit de la ville et des oiseau criant et pépiant, selon que l'oiseau à un chant agréable ou non.

Une transaction secrète entre les deux hommes.

Commençons d'abord la genèse de la situation mystérieuse.

Il y avait un certain moment déjà que le couple Casalièr éprouvait certaine difficulté et, comme dans chaque couple, il arrive que certain haut et certain bas produise des effets plutôt indésirable. Étant donné, aussi, que les humains sont de natures changeantes et que les situations récentes sont de natures, elles aussi, à changer aussi bien un homme qu'une femme jusque dans les plus profondes racines de leur être. Ajoutons la différence d'âge séparant le couple, nous avons ici tous les éléments pour réduire un couple au néant! Mais... Ce n'est pas le cas!

En effet, si le couple bat de l'aile, il y a une volonté à changer le tout. Et comme il leur est interdit, moralement et par la religion, de se séparer, ils veulent faire en sorte que le tout ce passe pour le mieux. Mieux encore! Pourquoi ne pas faire renaître l'amour qui s'étiole? Bien sur personne n'aura réellement remarqué les divergences dans le couple, hormis quelque "chanceux" ayant pus assister à une altercation du couple. Toujours montrer l'unicité, montrer l'exemple! Ça épuise!!!

Alors voilà donc la raison de la rencontre entre les deux hommes.

Venons-en, justement, de cette rencontre!

Deux hommes, face à face, échangeant un certain montant d'argent contre, visiblement, un chargement de marchandise encore inconnu. La bâche couvrant la charrette ne permettant pas de découvrir ce qui s'y cache.


C'est donc entendu, dès que vous la voyez entrer, vous attendez 5 minutes et vous allez toquer. Là, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Celui qui venait de parler n'attendait aucune réponse de celui qui écoutait. L'homme silencieux mis la petite pochette d'écus à sa ceinture et sourit. Les tenues, étrangement, ne sont pas celles de gueux! L'un est appuyé sur une canne en bois finement travaillé et vêtue d'une cape rouge brodé de fine dorure en forme de "Z" sur le bas et l'autre, plutôt jeune, vêtue d'un habit fort simple, mais suffisamment propre pour émaner d'une classe plutôt aisé sans être noble. Il s'agit en fait d'un fils de boulanger, boulanger embauché par un certain Seigneur pour qui il fait le pain du jour. Le fils n'étant pas connu de la destinatrice de la marchandise, l'effet sera d'autant plus intéressant.

Alors que les cloches de l'Archevêché sonnait, annonçant ainsi l'arrivé prochaine de la jeune femme, les deux hommes, après une poignée de main, s'éloignèrent en deux directions différentes: L'un allant rejoindre la grand rue pour arrive face à la demeure, l'autre contournant les allées et ruelles pour rejoindre la petite porte de son laboratoire.

Il ne restait plus qu'à attendre que la jeune femme arrive et que les 5 minutes passes...

Dans son laboratoire, retirant sa cape, Skip sourit......

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Ariana_anthea
[le 20 de juin 1460, Archevêché de Narbonne, Bureau d'Ariana]

Elle rayait méthodiquement à grands coups de plume les éléments de la liste qu'elle avait devant les yeux. Depuis tôt ce matin, elle avait visité ses élèves de séminaire, fait le tour des annonces en provenance de Rome et qui devaient être affichées à la Chancellerie, compulsé les différentes missives qui lui étaient parvenues depuis la veille et avait répondu à celles qui ne souffraient d'aucune attente.

Elle leva la main, et constata ravie qu'elle avait bien œuvré en si peu de temps. Ah, oui, mais non ! Il lui restait à faire un tour de l'Archevêché comme chaque jour afin de voir si quelques travaux devaient être menés. Avec des enfants de chœur qui courent en tout sens et partout, les fleurs arrachées, piétinées, voire tout simplement étêtées étaient légion, et encore ne parlerons-nous pas des murs abimés à coup de petits couteaux afin de laisser une trace de son passage dans l'endroit ! Ah, la jeunesse n'était plus ce qu'elle était !

Elle prit donc sa cape s'étant assurée que sa table de travail était en ordre, passa celle-ci puis sortit. L'inspection se terminait lorsqu'elle entendit None sonner, cela tombait bien, elle devait rentrer.
En effet, elle avait décidé de passer plus de temps avec sa famille et surtout avec son époux. Les difficultés d'ordre privé qu'ils rencontraient et qu'ils souhaitaient régler ne pourraient l'être que si elle délaissait un peu ses trop nombreuses fonctions. Aussi, il avait été convenu que l'heure de None serait l'heure du retour au foyer et elle ne dérogeait pas à cet accord. Il était impensable pour elle de mettre son couple en un tel danger que la seule issue serait la séparation, issue à laquelle ils se refusaient tant par conviction profonde que par leurs sentiments, certes affaiblis, mais toujours bel et bien présents.

Un dernier regard aux jardins, et elle prenait le chemin de sa demeure.

[Demeure Casalièr, Narbonne]

Le chemin avait été rapide, et elle pénétra chez elle d'un pas décidé. Il faisait beau, ce jour ce serait promenade dans la campagne environnante, dans un lieu un peu perdu et sauvage qu'elle affectionnait particulièrement.

Elle garda donc sa cape puisqu'elle comptait ressortir, et partit à la recherche de son époux. Bien direction la chambre conjugale...où il n'était pas, la cuisine, la salle des ablutions, les chambres des enfants...où il ne se trouvait toujours pas ! Elle commençait à fulminer, pourquoi convenir de se retrouver chaque jour si c'est pour qu'il soit absent ??

Un demi tour plus tard, elle partit arpenter le jardin, où la aussi elle fit chou blanc...Mais où était-il donc ?
Il ne restait qu'un endroit, le laboratoire ! Mais après tout, il la faisait attendre, elle décida d'en faire autant, mais surtout d'essayer de calmer son agacement avant d'aller le rejoindre enfin si tant est qu'il y soit.

Elle enleva sa cape, la jeta négligemment sur une chaise posée là, et prit la direction des cuisines, elle avait faim !

_________________
Sylvain, incarné par Skip_lo_casalier
Il avait vu passer la jeune femme près de lui. Comme prévu, elle ne le remarqua même pas. La discussion avec son vieux patron avait été amusante, intéressante et, surtout, touchante! Et en plus il était payé pour faire ce qu'il allait faire! Mieux encore, cela lui permettrait d'aller chercher un cadeau pour sa fiancée. C'est qu'il est aussi en amour le jeune. Une charmante jeune fille. Son père est un paysan cultivant les terres entourant le village. Ce n'est pas la dote qui est intéressante, mais la jeune fille en question. Les bras fort, la tête fière et le sourire franc! Tout ce qu'il faut pour être l'épouse d'un boulanger!

C'est donc avec un large sourire qu'il avança vers la demeure pour permettre à son patron de faire la même chose que lui-même, courtiser une jeune femme toute en beauté!


TOC TOC TOC!!!

La charrette devant la porte, il épousseta un peu ses habits et attendit qu'on vienne ouvrir.
Ariana_anthea
Elle s'était jetée sur un morceau de pain comme la misère sur le monde ! Premièrement parce qu'elle avait faim, mais aussi pour calmer cet agacement qui décidément n'en finissait pas. Non mais vraiment ! Quelle idée avait-il encore eu pour l'oublier ?? Elle en était à se demander si ses fourneaux, alambics et autres n'étaient pas plus intéressants qu'elle ! Bref, elle ruminait tout en mastiquant son pain qui passait avec difficulté vu la tension ressentie par la mangeuse. Encore heureux, pensa-t-elle, que Tiberge ait emmené les enfants en promenade sinon elle aurait eu des comptes à rendre à son intendante qui était bien incapable de garder sa langue dans sa poche.

Elle mangeait, donc, ou du moins essayait, en soupirant et jouant d'un air absent avec la tasse de lait qu'elle s'était servie pour faire couler le tout. Elle rêvassait, pensant aux temps anciens où tout allait bien, où tout était merveilleux...et soupirait de plus belle.

C'est alors qu'elle entendit un bruit ! Elle sursauta, et comprit un peu tard qu'on toquait à la porte. Elle lâcha le reste de pain, s'essuya les mains sur un linge faisant office de chiffon et s'en alla ouvrir.

Regardant le jeune homme inconnu devant sa porte, elle le détailla un bref instant, se demandant s'il ne s'était pas trompé d'endroit, puis finalement...


Oui ? Je peux vous aider ?

_________________
Sylvain, incarné par Skip_lo_casalier
Le moment entre lui qui toc à la porte et elle qui l'ouvre lui paru une éternité. Avait-elle décidé, contrairement à ce que lui avait assuré son patron, d'aller faire une promenade en passant par la porte de derrière? Peut-être était-elle en train de se changer, ou pire, prendre un bain! Si c'était le cas, il pourra rester planté devant la porte un sacré moment avant que quelqu'un ne vienne l'ouvrir, mais il n'eut pas à attendre plus longtemps! La porte s'ouvrait!

Bonjorn, Donà. J'ai une livraison à vous faire accompagnée d'un petit mot.

Sans attendre la réponse, il retira, d'un seul coup, la bâche et révéla le contenu de la charrette, placé de façon à ce que celui-ci soit offert au regard de la façon la plus avantageuse. Il se mis face à la jeune femme et, souriant, énonça les termes du mot.

Il n'y a, dans ce bas monde,
Et à des miles à la ronde,

Rien de plus merveilleux,
Que le puits de tes yeux.

Il n'y a, dans ce bas monde,
Et à des miles à la ronde,

Rien d'aussi magnifique,
Que ton visage angélique.

Mais...

À défaut d'avoir pus trouver
Quoi que ce soit pour égaler,

Ici, dans ce bas monde,
Et à des miles à la ronde,

Le charme de ton regard,
J'ai, avec tous les égards,

Ici, dans ce bas monde
Et à des miles à la ronde,

Cueillie toutes les fleurs
Qui on charmé mon cœur

Car...

Ici, dans ce bas monde,
Et à des miles à la ronde,

Aucune femme n'a l'espoir,
D'un jour, mon cœur, avoir.

Ici, dans ce bas monde,
Et à des miles à la ronde,

Il n'y a qu'une seule personne,
Pour qui mon cœur résonne.


Après avoir fini, il posa son regard dans celui de la jeune femme. Avant d'ajouter, en conclusion, un dernier mot pour nommer l'auteur de ces lignes.

Votre époux, Donà, m'a chargé de vous faire porter les fleurs à l'endroit qui vous plaira et espère qu'elles vous auront charmé comme lui-même est charmé par vous. Il ajoute aussi qu'il sera heureux d'aller marcher avec vous au bord du lac, si vous acceptez d'aller le rejoindre dans son atelier avant.

Quand la jeune femme avait ouvert la porte, elle affichait un regard passablement courroucé, mais sachant ce qu'il allait faire et dire, il savait que cette situation allait changer! Du moins, l'espérait-il! Il resta donc devant elle, attendant de voir la réaction et d'apprendre le lieu où il devra porter les fleurs! Et il y en a! Beaucoup!! De toutes les sortes, de toutes les couleurs!!! Un nombre incalculable!!!!
Ariana_anthea
Elle leva un sourcil interrogateur lorsque le jeune homme lui annonça une livraison assortie d'un petit mot. Qu'est-ce que c'était encore que ça ??!!

Elle le suivit des yeux lorsqu'il dévoila le contenu de la charrette, et y aperçut nombre de fleurs dont des lys. Se demandant de quelle chose Cordas souhaitait se faire pardonner cette fois, elle reporta son regard vers celui qui était devant elle.

Et ce fut le choc ! Dès les premiers mots, elle se mit à rougir jusqu'en devenir écarlate. Mais...mais que prenait-il au fameux Cordas de lui faire parvenir de tels mots ?

Elle allait s'avancer vers l'homme lorsque la mention des fleurs dans le poème la fit s'arrêter. Ce n'était pas Cordas qui lui envoyait tout cela, c'était son époux...La garance de son visage s'évanouit, et une larme perla à l'un de ses yeux, puis coula le long de sa joue. Elle ne chercha pas à la cacher, cela n'aurait servi à rien, le messager pouvait bien la voir pleurer, c'était sans importance.

Lorsqu'il eut fini, elle regarda son présent, s'approcha des fleurs, en prit une qu'elle savait être la préférée de son époux et la porta lentement à son cœur. Après ces quelques instants de silence, elle prit dans son aumônière quelques pièces qu'elle donna au jeune homme près d'elle.


Grand merci, Mestre le messager.

Lui offrant un sourire, son attention fut détournée par un cri et quelque chose qui lui arrivait dans les jambes...son fils !

Elle rit, s'accroupit et l'embrassa. Puis relevant les yeux, elle vit que Tiberge arrivait, Constance dans les bras et accompagnée d'Ancelin.

Tenant la main se son fils, elle se releva et s'adressa au pauvre homme qui attendait toujours.


Mestre, je vous laisse voir avec mon intendant. Dites lui seulement que j'aimerais que les fleurs décorent toute la demeure.

Elle rejoignit Tiberge et ayant embrassé son fils à nouveau puis sa fille...

Tiberge, j'ai à m'absenter un moment. Le jeune homme qui est là est envoyé par mon époux, j'aimerais qu'Ancelin voit avec lui pour trouver où mettre toute cette livraison.

Un dernier baiser aux enfants et elle se dirigeait vers ce qu'il avait appelé "l'atelier" mais ce qui pour elle était le laboratoire.
Quelques instants plus tard, elle en franchissait la porte, tenant toujours sa fleur à la main...


Meu Angèl ?
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Skip_lo_casalier
Préparant une autre surprise, pour un autre jour, un sourire envahit son visage! Comme ce qu'il fait est encore inconnu pour elle, nul besoin de le cacher. Ce ne sera que meilleurs lorsqu'il le dévoilera. En attendant, doucement, il se retourna vers elle et fit mine d'être surpris de la voir. Dans sa tête, bien entendu, il savait que le messager avait fait son travail, mais de voir le visage de son épouse confirma que sa surprise lui avait plu! Surpris autant que faire ce peu donc, il la regarda, cachant mal un petit sourire.

Ha! Te voilà! Je pensais que tu avait tardé à l'Archevêché ne te voyant pas la maison, alors je suis venu ici. Ta journée a bien été?

Il s'approche doucement d'elle et lui sourit maintenant. Il marche doucement avec sa canne et tend la main pour lui prendre la sienne et remarque la fleur.

Ha! D'où vient-elle? Elle est jolie! Mais pas autant que toi!
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Ariana_anthea
Il fait mine d'être étonné ? Fort bien, il aura donc une petite surprise !

Elle s'approche lentement de lui en souriant, et prend la main qu'il lui tend.


En fait, j'étais chez nous à l'heure dite...c'est vous qui n'y étiez pas. A la vérité, je vous ai cherché partout ! Finalement j'ai pensé que vos alambics avaient eu votre préférence, j'ai donc été manger !


Elle sourit toujours, à peine le taquine-t-elle, puis elle pose un regard sur la fleur qu'il lui indique.


Grand merci de votre compliment, mais vous savez que vous n'êtes pas le seul à le penser ? Cette fleur m'a été offerte avec tout un tas d'autre par un inconnu qui m'a même dédié un poème...


Elle porte sa main libre à son cœur, et soupire bruyamment comme ensorcelée par le dit inconnu...Puis lâche comme si elle se posait la question à elle-même, détournant un peu le regard comme le font parfois les femmes qui cherchent à s'évader...


J'aimerais bien savoir qui est ce bien bel esprit....

Elle sourit intérieurement, amusée, attendant avec impatience la réplique qu'il va bien pouvoir lui faire.

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Skip_lo_casalier
Skip eu un haussement d'épaules. En lui, il était satisfait! Il le voyait dans le visage de sa douce aimée que son geste avait porter le message au bon endroit: directement au cœur! Comme la flèche lancé par un Chérubin afin d'inoculer le remède des cœurs en peine, les fleurs en avait donné une première dose. Bien entendu, il ne s'agit que d'une première dose! Rien qui soit suffisant pour panser toutes les plaids et faire oublier les misères vécu, mais cela donne du moins le ton et promet de belle surprise pour la suite.

Il eu donc un haussement d'épaules quand elle demanda qui pouvait avoir ce bel esprit. Pas qu'il était déçus, seulement, il avait décidé de jouer le jeu. Quoi de mieux, pour un cœur amusé, que de se laisser prendre au jeu et voir qui est le plus rusé? Il afficha quand même un petit sourire, se permettant ceci pour l'anticipation et la joie de la journée.


J'en sais franchement rien, ma fleur! Ce doit être un homme particulièrement charmé pour t'avoir ainsi offert un si belle fleur. Et tu dit qu'il y en a tout un chargement et même un poème? Franchement, je ne sais qui est cet homme, mais chose certaine, il a du goût!

Il s'approche finalement à son tour d'elle et va lui prendre la main, comme pour la retenir, ou la tirer violemment contre lui, personne ne saurait le dire vraiment! Chose certaine, il l'aime et veux le lui montrer de toutes les façons que son imagination sera capable de concevoir.

Peut-être voudra-tu m'en parler un peu plus durant une promenade au bord du Lac?
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Ariana_anthea
Elle se laisse retenir, apprivoisée presque, par celui qui est près d'elle. Comme elle s'en était doutée, il joue le jeu. Cela aurait été étonnant d'ailleurs qu'il en soit autrement, il n'a jamais été jaloux ce n'est pas pour une telle chose qu'il le serait devenu.

Elle le regarde, donc, à nouveau, lui sourit et répond sur le ton de la confidence...


Charmé, je ne sais, mais épris nul doute sur ce point. Si vous aviez entendu le poème, c'était d'une beauté, d'une tendresse exprimée, d'un intérêt qui semblait sincère...


Elle soupire, encore...

Las, il ne devait savoir que j'étais épouse...


Elle laisse les choses là et change de sujet, car après tout parler d'un autre homme à son époux...voilà qui est plus qu'étrange !


Le lac, vraiment ?

Elle fait la moue puis reprend...

Si cela vous agrée, pourquoi pas. Quant à reparler de tout cela, je ne sais si ce serait bien sage...



Et oui : Ariana ou l'art et la manière de faire tourner son pauvre époux en bourrique...sinon c'est moins drôle !
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Skip_lo_casalier
Heureux est un bien faible mot pour exprimer ce qu'il ressent! Si le tout n'est pas joué, il en a la confirmation, même s'il le savait déjà, que son stratagème à bien pris! Il faut maintenant l'amener à ne voir que lui! Ce ne sera pas chose aisé, d'autant plus qu'il a le pire adversaire en la matière, lui-même! D'une étrange façon, il doit reconquérir le cœur qu'il s'est lui-même volé...

Bien que le tout soit une autre histoire, trop longue pour l'aborder ici, il est évident, quand on connait un peu le personnage, que tout ceci est bien le pire des malheurs d'un homme! L'amant et l'époux sont la même personne, mais la préférence va au premier, alors que le second, qui a toujours été premier avant cela, ce retrouve mis de côté. C'est bien sa faute aussi! Le vieux et grincheux Skip aura bien mérité sa peine! Peine qu'il veille déjà à résorber et soigner!

En mauvais jardinier, il avait oublié qu'une fleur, pour s'épanouir, doit pouvoir compter sur un soutient sans faille, beaucoup d'amour et un soupçons de tendresse. Le terreau ne suffit pas s'il n'y a pas de lumière. La lumière ne suffit pas s'il n'y a pas d'eau. Et l'eau ne suffit pas s'il n'y a pas de terreau! Il lui aura donc fallu voir la fleur s'ouvrir la nuit et se refermer le jour avant de comprendre qu'il pouvait encore la faire s'ouvrir autant le jour que la nuit. Il a apprit!

Souriant, donc, Skip enchaina dans cette ligné qu'elle lui offrait.


Peut-être... en effet! Peut-être, aussi, a-t-il agis en toute connaissance de cause, espérant faire chavirer ton cœur. Nul ne le sait...

Il porta alors la main d'Ariana à ses lèvres et lui embrassa les doigts doucement.

Pour ce qui est du Lac et de reparler de tout ça... Que ce soit ici, ou au Lac; que nous parlions de ceci ou de cela; tout ça m'importe peu. Du moment que je sois avec toi, tout le reste m'est égal!

Sans avertir, il la pris contre lui et l'embrassa tendrement comme seul un jeune homme amoureux ne peut le faire. Car oui! C'est bien ce qu'il est! Derrière ce masque de ride et cette perruque blanche se cache un jeune et fougueux jeune homme dans lequel flambe d'amour un cœur! Vous pourriez, même, entendre un chœur d'angelot tant le plaisir qu'il ressent de la savoir heureuse et touché par son geste est divin!
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Ariana_anthea
Elle n'oppose aucune résistance à se laisser ainsi enlacer puis embrasser. Ce jour, elle n'a pas envie de se battre contre lui ou lui présenter une mine chagrin, ce jour, elle est heureuse et souhaite qu'il le sache.

Elle s'écarte un peu de ses lèvres après le baiser, tout en restant dans ses bras, puis passe doucement sa main sur sa joue, elle ne parle pas, pas encore, elle sourit. Après quelques instants, elle le regarde dans les yeux et annonce, souriant de plus belle :


J'ai gagné ! Mais j'avoue que vous avez bien vite livré la citadelle !

Elle rit un bref moment, puis l'enlace à son tour et dépose un baiser au creux du cou de son époux avant d'y blottir son visage. Elle murmure un bref :


Mercè, Meu Angèl....

Puis elle ressert un peu son étreinte, et bien calée dans cet endroit qu'elle a toujours aimé, elle ferme les yeux...

Depuis combien de temps n'a-t-elle pas fait ce simple geste de se blottir dans le creux de son cou ? Des mois sans doute, mais combien...? Ce geste si banal pour des cœurs épris, si banal autrefois pour elle, tellement étrange aujourd'hui.

Peu importe, elle n'a aucune envie de bouger, ne lui a-t-il pas donné autorisation de lui témoigner sa tendresse comme bon lui semble ? Ce jour, elle le fera, parce qu'elle en meurt d'envie, parce que le geste qu'il a eu pour elle l'a touchée, parce que malgré les épreuves elle l'aime toujours. Ses sentiments sont certes différents de ce qu'ils étaient, l'amour passion a laissé place à l'amour tendresse sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, sans qu'elle en prenne pleine conscience, mais au final, c'est toujours de l'amour sincère et désintéressé. La même sorte d'amour qu'elle eut pour lui dès leur rencontre.

Consciente qu'elle ne peut le laisser ainsi trop longtemps, sa jambe va finir par fatiguer, elle le lâche à contrecœur et demande...

Je crois que vous souhaitiez que nous allions près du lac ? Vous vouliez bien m'y mener maintenant et ainsi nous pourrons deviser en chemin.

Elle est désormais face à lui, elle n'attend qu'un geste de sa part afin qu'il la libère complétement de son joug et ensuite, ensuite...Qui sait...?
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Skip_lo_casalier
Il la libéra enfin, du moins, à moitié, pour lui garder un bras prisonnier. De sa main libre, la forte, il pris sa canne et, dans un sourir,l'invita d'un geste à sortir par la porte de derrière. Le chemin sera plus court ainsi pour ce rendre au Lac. La journée aidant, belle et rayonnante comme jamais, il pouvait se gausser d'avoir choisi le meilleur jour pour la promenade et tous le reste!

Dans sa tête, plus aucune autre pensé que celle, joyeuse, d'avoir son épouse à ses côtés.


Allons-y ma fleur! Il me tarde de voir ton reflet rivaliser de beauté avec le reflet du soleil sur l'eau du Lac.

[Sur la route, en direction du Lac, 20 Juin 1460, Narbonne-Plage]

Lui tenant le bras, voilà quelques instant qu'ils marchaient tous deux! Aucun mot n'était encore sortit. En fait, il est bien en peine de trouver quelque chose à dire. Il ne souhaite pas parler du boulot et ne veux pas non plus discuter d'autre chose que d'elle. Il décida donc d'attendre qu'elle entame la conversation sur un sujet qu'elle voudra discuter. Aujourd'hui, c'est sa journée à elle et, malgré la douleur qu'il ressent dans sa jambe, dont il en fait aisément abstraction tant il est heureux d'être avec elle, il ne désir que son bonheur à elle. Il espère qu'elle le comprend!!!
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Ariana_anthea
Elle rit lorsqu'il se met à vanter sa beauté, il ne changera jamais, comme si l'apparence pouvait être importante !

Elle le suit donc sur le chemin menant au lac, mais là, contrairement à ses habitudes, il ne parle pas...Elle le regarde, étonnée, et décide d'entamer la conversation.


Savez-vous meu Angèl depuis combien de temps vous ne m'aviez pas écrit de poème ? En tout cas, celui-ci était magnifique, et il m'a touchée...merci encore...


Elle prend sa main et y dépose un baiser. Elle aimerait savoir s'il se souvient du dernier poème...et si elle insistait un peu....


Alors meu Angèl, ce dernier poème....pour quelle occasion ?


Et elle sourit, amusée et curieuse surtout ! Va-t-il s'en souvenir ?

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Skip_lo_casalier
Il avait de la difficulté à ce souvenir, mais finalement, l'éclair ce fit dans son esprit! S'il se souvenait? Oh oui! Il avait été tellement heureux à cet époque. Il venait de se marier, ou presque, et savait depuis quelque jours qu'il allait devenir papa d'un enfant qui serait appelé Olivièr! L'enfant le plus curieux et le plus gentil qui puisse exister! Oui il se souviens! Avec un sourire, il porte la main d'Ariana à sa bouche et l'embrassa.

Ma fleur, si je me souvient n'a aucune importance! Ce qui est important, c'est le message d'alors!

Il lui embrasse encore les doigts. Il doit la rassurer et lui dire que oui il se souvient!

Et oui, ma fleur! Je me souvient! De tout et des raisons!

Il baisse la tête tout en marchant. Il est quand même un peu honteux d'avoir attendu tout ce temps avant de récidiver!

Et d'autre viendront! Mais je ne t'en dit pas plus!!!

Le sourire qu'il affiche en relevant la tête et en regardant Ariana promettait beaucoup de réjouissance, d'amour et de surprise à venir! Il l'espère, le souhaite de tout cœur.
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