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[RP] De l'art de se faire voler avec son consentement

Assyr

[Lundi soir - Sur la route entre Chalon et Mâcon]

Les remparts de Chalon s'effaçaient au fur et à mesure de leur avancée. La Duchesse d'Auxerre leur avait demandé de faire route ensemble car ils étaient tous trop à l'étroit dans les voitures de Son Altesse. La princesse leur avait quand même accordé un charriot afin d'avoir avec eux leurs provisions, et Assyr avait pu y mettre ses tonneaux de vin ainsi qu'une caissette de pièces d'or.

Le fier vigneron chevauchait sur son fidèle cheval Persan (Bah oui il avait appelé comme son frère car au moins celui là il pouvait l'étrier lorsqu'il n'obéissait pas, et ça, il aimait bien Assyr !), un cheval noir de jais. A ses côtés se tenaient deux autres compagnons : la Dame d'Augy qu'il avait revue à l'occasion de ce périple pour la première fois depuis la maladie de la rouquine qui l'avait éloignée de Tonnerre, et le dénommé Galaad qu'il ne connaissait point du tout pour le moment. Tous trois allaient bon train tout en discutant sur la politique bourguignonne et autres joyeusetés.

Plusieurs heures après leur départ, Assyr aperçut une lueur étrange au milieu de la route. Celle-ci semblait danser au-dessus du chemin. Le Tonnerrois fit signe à ses compagnons, ils arrêtèrent de parler puis ralentirent leur allure. Progressivement, des silhouettes se dessinèrent autour de la lueur et ils comprirent qu'il s'agissait d'êtres humains. La main sur la garde de son épée, Assyr était tendu. Les routes n'étaient jamais sûres, alors il était méfiant le vigneron. Ils finirent par s'approcher et découvrirent un groupe de 5 hommes et femmes en pleine conversation, une conversation quelque peu animée.

- Mais enfin Robert disait un jeune femme blonde, je t'assure que le meilleur Bourgogne c'est le Châblis, tu n'y connais vraiment rien !
- Pas du tout, moi j'te dis que c'est le Montrecul !
- Mais arrête de dire n'importe quoi Jacques, enfin ! Y a pas mieux que le Nuit-Saint-Georges !

Ylfan se tourna vers Aelith et lui sourit rassuré. Il s'adressa à elle en chuchotant.

Dame Aelith, je pense que nous pouvons nous approcher sans crainte. Ils ont l'air bien inoffensifs, ne trouvez-vous pas ?

Edit : fautes
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Aelith

« Ben voyons, mon colon. »*

C'est sans doute ce qu'aurait répondu la Flamboyante si elle avait été un tout petit peu plus méfiante, un tout petit peu moins confiante. Mais toute à sa joie de retourner en Languedoc – une joie légèrement modérée par l'absence de réponse à une missive envoyée le jour du départ -, et plus qu'heureuse de voyager en charmante compagnie, Aelith avait visiblement baissé sa garde. Charmante compagnie en effet : Assyr était un homme prévenant, sur lequel elle avait pu compter à l'époque où elle était en charge de la défense civile, et qui faisait en plus partie de la famille de la Vanillée. Quant à Galaad, c'était son ami lui semblait-il depuis toujours, ou à tout le moins depuis ce jour où il avait passé les portes de l'Aula Magna du castel urbain d'Auxerre, inopinément secouru par Son Altesse Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, maîtresse des lieux, et dont elle était la vassale. Leur entente était allée de soi : aussi enjoué qu'elle était taquine, aussi droit et loyal qu'elle était rousse, ils n'avaient pu que s'apprécier.

Aussi jeta-t-elle un regard vers le troisième membre du trio, guettant une approbation, un encouragement, un rien du tout qui la rassurerait un peu plus. Et finalement, après un sourire à Assyr, elle lança à la volée:

―Irançy ! Le meilleur vin de Bourgogne, c'est celui d'Irançy.

Faux, archi-faux et re-re-faux. Mais Aelith défendait les couleurs d'Auxerre depuis trop longtemps pour ne pas laisser entendre, à l'occasion, à quel point tout ce qui en émanait était formidable – oui, Irançy est une fief vassal d'Auxerre, bande d'incultes - et non, Theudbald de Malhuys, le Seigneur d'Irançy, n'avait lui rien de formidable. Mais ils jouaient dans la même équipe, pour la gloire de la Prinzessin.

Bref, ils s'étaient approchés.

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*Kaamelott, Dame Séli.
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Galaad_

Les trois compères chevauchaient depuis un petit bout de temps maintenant...
Galaad était en compagnie de la Taquine Maîtresse Équine, son amie, et d'un autre homme qu'il ne connaissait point encore, le Ser Assyr.
Le trajet avait ceci d’intéressant quand on ne connaissait pas quelqu'un : il permettait de vite se faire son opinion sur une personne.
Et le Ser Assyr semblait sympathique.
Parfois, il pouvait se montrer distant, mais Galaad n'en doutait point, il s'agissait plus là de timidité qu'autre choses.

Enfin bref, il chevauchaient donc!

Quand d'un coup, ses muscles se tendirent.
Lui aussi l'avait vu.
Cette lueur.
Cette lueur qui découpait les silhouettes, faisant passer la campagne alentour pour une lande hantée de fantômes.
Des souvenirs remontèrent immédiatement. La campagne passée qui l'avait laissé pour mort dans cette ville maudite de La Trémouille. L'attaque qu'ils avaient subi, le combat sanglant qui s'en était suivi. L'évocation seule de ses faits suffit à raviver la douleur qui semblait s'être installée durablement dans sa jambe.
Instinctivement, il lâcha les rênes de son destrier, passa son bras dans les lanières de son bouclier et attendit, tendu.
Puis d'un coup, des sons, des voix vinrent mettre fin à l'inquiétude grandissante.

Et la scène prit tous son sens...

Cinq personnes se déchiraient sur la qualité du vin régional. Galaad se détendit aussitôt, baissant la garde, et affichant à nouveau un sourire bien large sur son visage.
Lui n'était pas grand spécialiste du vin, et depuis son arrivée en cette belle Bourgogne, il n'avait pas vraiment eu le temps d'affiner ses recherches!

Un regard vers Assyr lui prouva qu'il ne fut pas le seul à s'inquiéter, mais que lui aussi avait remplacé l'épée par le sourire. Il le vit s'approcher et dire a Ae :

Citation:

Dame Aelith, je pense que nous pouvons nous approcher sans crainte. Ils ont l'air bien inoffensifs, ne trouvez-vous pas ?

Et la réaction de son amie ne se fit pas attendre!
Elle cria à la volée :

Citation:

―Irançy ! Le meilleur vin de Bourgogne, c'est celui d'Irançy.

Dieu!! Par le Très-Haut! Cette femme venait sans doute de commettre sa première erreur!
Car pour celui qui connaissait vraiment le vin, celui que l'on trouvait dans les caves du Seigneur D'Irancy était loin de faire l'unanimité. Alors certes, lui n'était pas spécialiste, mais quand même! Quand on connait l'amour des gens de cette région pour leur pinard, une telle hérésie pouvait vite devenir source de conflit, de bagarre, de pluie de mornifles et autre coup mal porté...

De fait, Galaad s'approchait à son tour de la Rouquine et dit :

Euh, Dame, avoir la forfanterie de considérer le vin du Malhuys comme le meilleur vin de Bourgogne ne pourrait donc pas nous attirer d'ennuis? Hum... Je l'espère...

Un temps de réflexion, puis il reprit :

En tous cas, moi, si je m'y connaissais un tantinet et que vous m'aviez dit ça, je vous jetterai de vostre canasson! Sans réfléchir!

Un sourire vers la Rouquine, un autre vers Assyr...

Bref, ils s'étaient approchés.
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Assyr

En effet, ils s'étaient approchés.

Assyr avait failli s'étrangler lorsque la Dame d'Augy lança à toute volée que le vin d'Irançy était le meilleur. Non, mais quand même, elle aurait pu au moins dire que c'était son vin qui était le meilleur, au moins pour le flatter un peu. Le fier Tonnerrois lui jeta un regard noir et prit aussitôt son air hautain, celui qu'il avait l'habitude d'arborer lorsqu'il était intimidé ou qu'il était blessé.

Il talonna alors son Persan se détachant du trio et rejoignit le groupe qui débattait du meilleur vin de Bourgogne.

Le Bon Soir à vous. Je vais vous mettre d'accord sur le champ, le meilleur vin de Bourgogne est le Nuit-Saint-Georges, celui produit par les terres de mon ami le Duc de Beaujeu. Néanmoins, j'ose me targuer de produire moi-même le meilleur vin blanc de Tonnerre. J'en ai d'ailleurs quelques tonneaux dans notre charriot. Je vais vous faire goûter, vous verrez.

Assyr descendit de cheval, se dirigea vers le charriot, sortit un gobelet d'étain de sa besace (il en avait toujours deux dans sa besace, c'était toujours utile, la preuve !). Il perça un tonneau et remplit ledit gobelet. Il le tendit alors à la jeune femme blonde qui l'avait suivi de près.

Goûtez moi ça ! Vous m'en direz des nouvelles !

La blonde s'exécuta. Elle but d'un trait.

Aaahhh !, elle s'essuya la bouche avec sa manche en même temps. Vous avez ben r'son messire. C'est un vrai délice. Un sourire narquois se dessina sur son visage.

Assyr, fier comme Artaban, se dirigea vers Aelith. Vous voyez, ce n'est pas le vin d'Irancy le meilleur de Tonnerre, mais le mien ! Il reprit aussitôt la direction du groupe planté en plein milieu de la route.

Alors, mes braves. Cela vous intéresserait d'acquérir quelques tonneaux de ce merveilleux vin ? J'en ai ici même cinq beaux tonneaux que je peux vous céder à bon prix. Alors, qu'en dîtes-vous ?

Et c'est la blonde, encore elle, à croire que c'était la chef de la bande, qui lui répondit :
Bah oui, mais mon bon messire, c'est que n'avons point d'argent sur nous là. Les routes n'sont point paisibles en c'moment. C'est pô à un messire com' vous qu'j'vais l'apprendre, hein ! Mais, j'ai ma masure qu'est pas ben loin, juste derrière l'bosquet qu'vous voyez là. Elle lui désigna un petit bois juste au bord du chemin. Elle marcha dans sa direction. Bah, v'nez donc, messire, j'vas vous offrir un morceau de jambon par la même occasion.

Assyr qui était au pain depuis le début de leur voyage avait l'eau à la bouche à l'idée de manger une tranche de jambon. Il se mit à suivre la jeune femme, puis s'arrêta un instant.

Heu, excusez moi mais c'est que le charriot ne passera pas hors du chemin. Nous allons vous attendre ici, voulez-vous ?

Bah, mon bon messire, vous et vos compains vous avez bien b'soin de prendre un instant de repos, non. Et pis, une bonne tranche de jambon sec, ça s'refuse point ! Mes amis vont garder vot' charriot. Vous inquiétez point don', il sera ent'e de bonnes mains !!

Cette tranche de jambon le tentait vraiment et puis cette femme semblait vraiment vouloir lui acheter son vin et il ne pouvait manquer cette opportunité. Il regarda ces compagnons pour voir leur réaction et les interroger du regard.
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Assyr

Aelith

Galaad_

Citation:

Dame Aelith, je pense que nous pouvons nous approcher sans crainte. Ils ont l'air bien inoffensifs, ne trouvez-vous pas ?

Et la réaction de son amie ne se fit pas attendre!
Elle cria à la volée :

Citation:

―Irançy ! Le meilleur vin de Bourgogne, c'est celui d'Irançy.

Assyr

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