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[RP] Casser la croûte, boulangerie fine

Simeon.got
Voyant que l'archevêque reprenait contenance et qu'apparemment il ne se doutait de rien en ce qui le concernait, le moine replet pensa intérieurement "Ouf le plus dur est passé!" Marmiton était plus ou moins soulagé de la tournure que prenaient les évènements.

Le moine potelé se plaça discrètement devant l'archevêque qui ne manqua pas d'une dernière fois manifester son mépris à l'intérieur de l'église, s'imaginant que l'homme qui priait tranquillement était un émissaire de la créature sans nom...On pouvait affirmer qu'il s'était laissé facilement leurrer...

Néanmoins, il restait une possibilité que ce pauvre hère se fasse connaître, Marmiton se dit que plus vite il quitterait les alentours de l'église, plus vite il serait en sécurité, il ne craignait pas la créature sans nom mais les foudres de l'archevêque s'il venait à apprendre qui il était réellement...Somme toute, Rien de très extravagant, juste un moine brasseur de Tastevin mais rien que ce dernier mot entraînait des extrapolations à tendance paranoïde de la part des clercs aristotéliciens.

Le moine prit donc le taureau par les cornes et pour attirer le prélat il sortit ses arguments les plus convaincants, la nourriture ça le connaissait:


Moncheigneur, ch'n'est pas l'moment d'tergivercher, on ch'occup'ra d'l'impochteur plus tard, v'nez vite avec l'ventre plein on réfléchira mieux!

Tout en avançant à pas soutenus, Marmiton faisait signe à l'archevêque de le suivre...Vous verrez ch'n'est pas loin!

Enfin, il arrivèrent devant la boulangerie, le frère Toque ouvrit la porte de sa petite demeure et se mit de côté pour laisser entrer l'archevêque, le moine savait faire preuve de convenance quand sa vie en dépendait...


Entrez Moncheigneur, inchtallez-vous j'arrive!

Le moine regarda alentour pour vérifier que rien ne pouvait le trahir quant à sa charge de recteur ou tout ce qui aurait pu être distinctif de son statut de moine de Tastevin, non rien se dit-il avec soulagement...Il y avait tout de même, bien rangé dans un coin, un recueil de sermons écrits de la main de feu son mentor mais Marmiton n'y avait pas prêté attention...
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Adso


Adso commençait de plus en plus à apprécier l'inconnu : ne proposait-il pas spontanément qu'ils se sustentent avant d'affronter les difficultés ? Ah mais vraiment, ils avaient de nombreux points communs...

C'est donc avec un grand plaisir qu'il entra dans la boulangerie à l'invitation de son hôte.

Entrez Moncheigneur, inchtallez-vous j'arrive!

Adso le laissa aller vaquer de bonne grâce. C'était pour la bonne cause : il était impatient de goûter aux produits du boulanger. En l'attendant, Adso parcourut la pièce en flânant. Il tomba tout à coup sur un parchemin : il avait donc aussi affaire à un érudit ? Décidément, que de qualités... L'archevêque, qui n'avait aucune idée de qui était l'auteur dont le nom apparaissait sur le parchemin, le parcourut rapidement, constatant qu'il s'agissait de sermons. Il releva la tête et cria à l'attention de son hôte, où que celui-ci pouvait bien se trouver dans sa demeure :

Ainsi donc, vous vous intéressez à la théologie ?


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Simeon.got
Le frère Toque avait laissé l'archevêque dans la pièce principale le temps de filer jusqu'à sa réserve pour préparer un plateau avec du beurre, du fromage, du saucisson et des miches dorées du matin même.

Le Moine attrapa le plateau quand soudain l'archevêque lui posa une question qui laissa notre boulanger si pantois, qu'il faillit lacher leur pitance, Cré nom du babeurre! Le prélat est-il en train d'essayer de me piéger? Pensa le moine tout en frissonnant de terreur...

Le moine reparut le plateau en main mais son visage reflétait l'interrogation, qu'est-ce qui avait pu amener l'archevêque à s'enquérir de son soi disant intérêt pour la théologie?

Tout en déposant le plateau sur la table, sans relever la tête comme s'il faisait bien attention de ne rien renverser, le moine répliqua sur son ton le plus détaché:


Chi j'm'intérèche à la théologie Moncheigneur?

Le frère toque souhaitait gagner du temps pour réfléchir à comment il allait se tirer de ce nouveau mauvais pas? le bon sens du moine reprit un peu le dessus, si l'archevêque avait faim, il devait aussi avoir soif, alors, pour changer de sujet, le cuistot lui demanda:

Moncheigneur, j'chuppose qu'vous auriez bien choif auchi? j'ai d'la bi...C'est là que Marmiton se mordit la langue, il allait lui proposer une rousse de Tastevin mais heureusement, in extremis, il se retînt de commettre une bévue qui risquait de le mettre sérieusement à mal...Du du Bourgogne, moncheigneur, du vin d'Bourgogne, ch'est pas d'la bibine z'allez m'en dire des nouvelles! J'vous en chers?
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Stella_di_favara
La Sicilienne venait d'emménager à Arras...Elle se décida à visiter sa nouvelle ville d'accueil...Regardant ,découvrant les ruelles et les rues.
Et son regard tomba sur une pancarte.

Citation:
Casser la croûte, Boulangerie fine


Pas très épaisse, pas très grande non plus l'insulaire,mais dotée d'un appétit digne d'un homme, elle décida de céder à la tentation.
Avant cela elle toisa l'échoppe, en sentit un agréable fumet s'en échapper, en frétilla de bonheur.

D'un pas décidé elle entra dans la boulangerie et remarqua la présence des deux hommes d'église.
Vexée elle marmonna : GGGggrrr Grazie dio...je t'ai demandé de m'éviter la tentation de la gourmandise mais tu abuses en m'envoyant deux hommes d'église!

Elle resta figé se demandant si c'était vraiment un signe d'Aristote ou une coïncidence hasardeuse.
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Adso


Du Bourgogne ! Que des qualités, qu'on vous disait ! Pour un peu, malgré sa réticence quasi compulsive à tout ce qui touchait à la question, il aurait bien demandé son hôte en mariage ! Lui, le Grand-Maître de la Fierté Célibataire, l'archevêque qui essayait toujours de décourager les gens de se marier. C'est vous dire la forte impression que Siméon lui avait fait. Heureusement pour la réputation d'Adso, son moment d'égarement fut rapidement avorté suite à l'entrée d'une jeune femme.

Zut.

Il espérait que son hôte avait suffisamment à boire et à manger pour trois...

Euh... oui, s'il-vous-plait, ce ne serait pas de refus...

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Simeon.got
Le frère Toque n'avait pas attendu la réponse de l'archevêque pour aller quérir un pichet de vin Bourgogne, qui aurait pu refuser une telle proposition?

Le dos tourné, le moine servait deux godets, il entendit d'une part que le prélat acceptait inexorablement de boire un coup et d'autre part que la porte grinça...Marmiton eut un moment d'effroi en pensant que l'archevêque était en train de filer à l'angloise, déjà qu'il venait de causer de théologie, avait-il eu la puce à l'oreille par un détail que le moine aurait négligé?

Marmiton resta l'espace de quelques instants immobile avec ses deux godets en main ne sachant quelle attitude adopter, pour sûr, l'archevêque allait se mettre à hurler "sus à la bête sans nom!"

C'est en fermant les yeux que le moine prit la décision qu'il lui fallait affronter la réalité et lorsqu'il les ouvrit, il tomba, non pas nez à nez, mais presque avec une jeune femme dont la bouche béait tant elle semblait surprise, on peut affirmer qu'ils étaient au moins deux à être abasourdis...

Les mains de Marmiton se mirent à trembler, le vin de Bourgogne déborda des godets et coula le long des bras du pauvre moine, lui qui était plutôt du genre terre à terre, les deux pieds lourdement attachés au sol, il faillit entrer en lévitation, un ange venait d'apparaître...

Bien que bercé dans la religion depuis des lustres, le frère Toque était par nature ce qu'on aurait pu appeler un mécréant, il ne croyait qu'en ce qu'il pouvait toucher et surtout boire et manger.

Il était totalement à l'opposé de feu son mentor qui était spirituellement inspiré, ascète, stigmatisé par la souffrance que lui infligeait la mauvaise foy humaine. C'est du moins ce que votre serviteur vous révèle car notre moine cuistot n'allait pas jusque dans les tréfonds de ces considérations purement cérébrales...

Toujours est-il qu'en cette journée de rencontres impromptues, celle qui lui faisait face aurait pu pousser notre moine à réfléchir à la question du signe providentielle mais en bon prosaïque qu'il était, il dit entre ses dents:
"Mais qu'eche qu'elle vient foutre ichi chelle-là?"

C'est alors que subodorant l'opportunité qu'il pourrait tirer de cette visite improvisée, le moine tenta d'étouffer sa réaction de spontanéité négative en l'accueillant de sa manière la plus chaleureuse, l'effort était de taille:


B'jour Dame, j'peux vous aider?

Le frère toque avança vers elle et puisqu'il passait devant l'archevêque, il lui tendit le godet de vin tout collant.
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Stella_di_favara
L'insulaire les toisa un court instant...reconnue Adso qu'elle avait "rencontrée" à Calais dans la chapelle ou Param officiait...Puis Simeon à qui elle avait offert généreusement ses pâtes de fruits au citron.

Troublée sur le coup elle regarda fixement le frère qui lui aussi semblait décontenancé...Un pas à gauche un pas vers la droite, la blonde hésitante ne savait plus ou se mettre, comment se comporter et qu'en penser....
Un signe d'Aristote tout puissant face à sa faiblesse légendaire?
Elle ne savait pas, ne comprenait pas ce que Simeon marmonnait...

Bon sang....part en courant , ils n'auront ptet plus le souvenir de ta venue.... se dit elle.


Citation:
B'jour Dame, j'peux vous aider?


Merdum....foutue , grillée, rotie, confite, je suis faite...pensait elle.

Elle passa sa main dans ses cheveux , essayant de ne pas perdre la face...Regarda par ici et par là, reprit son souffle et répondit timidement:

J'ai des écus, vous avez de bonnes pitances....
Elle brandit sa bourse sonnante et trébuchante d'écus...L'estomac dans les talons, à la limite de brailler sa torpeur...Elle adressa au frère un sourire éloquent et attendit une réaction de sa part.
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Adso


Là pour le coup, son hôte venait de perdre des points : gâcher du Bourgogne en en prenant si peu soin ! Il n'y avait sans doute pas de plus grand péché, celui de batifoler avant le mariage, peut-être, excepté.

Adso essaya de dissimuler le début d'animosité que lui inspirait celle par qui tout ce gâchis était arrivé, en lui disant la première chose qui lui passa par la tête. Histoire de ne pas paraître trop impoli, quoi.

Et, euh... vous habitez chez vos parents ?

Cà y était, voilà que l'Ether lui jouait encore des tours. Depuis sa cérémonie d'ordination, qui avait mis son esprit en contact étroit avec le Monde des Idées par l'intermédiaire de l'Ether, Adso avait souvent des mots et des bribes de phrases qui lui venaient à l'esprit, et dont il n'avait aucune idée de la signification. Quelques jours plus tôt, ça avait été "RealPolitik". Et voilà maintenant cette question, dont il se demandait quelle intérêt cela pouvait bien avoir de savoir que la demoiselle habitât chez ses parents (Nous rappelons à nos lecteurs qu'ils ont affaire à Adso. Oui, celui qui a réussit à avoir quatre enfants en deux fois (à sa grande honte et avec toute le secret dont il entourait l'information), sans vraiment avoir compris ce qui s'était passé...)

Euh, je veux dire, nous nous sommes déjà rencontré quelque part, n'est-ce pas ?

En effet, il semblait de plus en plus à Adso qu'il avait déjà rencontré la demoiselle. Mais allez savoir où. Il rencontrait tellement de monde dans le cadre de ses fonctions...

Et sinon, vous avez tous vos vaccins ?

Nomdediou, voilà que ça le reprenait...

Comment dire, euh... Vous avez reçu le baptême ?

Oui, hein. Autant parler de choses qu'il maitrisait. Parce que là, il commençait à bafouiller sérieusement.


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Simeon.got
L'archevêque prit le godet de vin du bout des doigts en faisant une moue qu'il fut difficile au moine de décoder, quoi qu'il en soit, le frère grassouillet s'en voulait d'avoir gâché un tel nectar, lui si à cheval sur les principes quand il s'agissait de traiter les trésors gustatifs avec respect car c'était sans doute la seule chose que notre moine cuistot traitait avec égards.

En effet, tout le reste n'était qu'une parade que le moine avait bien des difficultés à exiber sauf quand il était au pied du mur ou que ça le servait et de fait, le plus clair de son temps, il ronchonnait, maugréait et j'en passe...

Quant à la dame qui avait plutôt l'apparence d'une statue de pierre, tant elle était statique, elle finit par entrouvrir la bouche pour réclamer de la nourriture avec une bourse pleine d'écus à l'appui, elle gratifia même ses hôtes de son plus beau sourire et c'est à ce moment précis que le frère toque la reconnut. oui c'était dame pâtes de fruits qu'il avait rencontrée quelques jours auparavant en taverne...

Marmiton eut d'abord un coup de chaud en la revoyant mais il fit rapidement place au coup de froid, la sueur lui coulait dans le dos car ce n'était plus l'ange qu'il voyait en elle mais sa mauvaise étoile, de plus, si ses souvenirs étaient bons, elle s'appelait Stella, si ça ce n'est pas un pied de nez du destin, je me mange la langue, pour un conteur, vous conviendrez que sans ma langue je ne suis plus rien, quoi que il me reste la main...Mais ne nous égarons pas... Stella venait de se transformer en une météorite et il allait falloir à notre bon frère une sérieuse dose de finesse pour éviter qu'elle ne déclenche l'apocalypse.

C'est alors que l'archevêque se mit à causer avec la dame, ses propos étaient pour le moins surréalistes, le moine le regarda d'un air ébahi en se disant:" mais c'est qu'il lui fait du gringue, cré nom d'une crème fleurette!" C'était à se demander si les effluves du Bourgogne n'avaient pas suffi à le rendre pompette, d'aucuns auraient dit rond, bien fait...

Pendant cet interlude plutôt opportun, le moine tenta de se remémorer ce qu'il avait dévoilé à Stella, certainement pas son vrai nom, il ne se présentait jamais de la sorte, îl avait dû se faire connaître sous son pseudonyme de moine c'est à dire frère Toque, par contre, il lui avait probablement précisé qu'il était moine tastévinégasque et peut-être même recteur...La caboche du frère était sur le point d'exploser, il fallait absolument empêcher la jeune femme de faire référence à tous ces détails qui le corrompraient définitivement et ce serait encore une fois la nourriture qui le sauverait, une aubaine ces pâtes de fruits..Alors Marmiton intervînt dans la conversation :


Moncheigneur, ‘vous présente Chtella, maître dans l’art des pâtes de fruits, l’est intarichable à ch’chujet !

Puis il regarda stella et poursuivit à son attention :

Allez Chtella n’choyez pas timide, expliquez à Moncheigneur vot’péché mignon, il chaura vous écouter, pendant ch’temps-là j’vais vous chercher d’quoi emporter pour manger, j’vous mets l'tout dans un panier, vous m’le ramèr’ez plus tard..

C’était la façon diplomatique de dire à stella, faut pas traîner dans les parages, en espérant qu'elle comprendrait. Là Marmiton s’était surpassé, jamais on ne l’avait vu aussi avenant, la panique pouvait faire soulever des montagnes et vu la corpulence du moine, c’était totalement plausible…

Mais chassez le naturel, il revient au galop, tout en remplissant le panier de vivres dans la réserve, le moine maugréa de devoir se séparer de toutes ces victuailles, son estomac alla même jusqu’à se manifester en gargouillant de mécontentement…avant de reparaître dans la pièce, il tendit l’oreille…

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Stella_di_favara
Attendant l'arrivée des victuailles, la sicilienne remarqua une étrange tension au sein même de l'échoppe. C'est alors qu'Adso lui adressa la parole...

Citation:
Et, euh... vous habitez chez vos parents ?


Et quelle question qu'elle venait d'entendre. Surprise la blonde balbutia un instant et répondit piquée au vif par cette interrogation qui lui rappela combien ses parents lui manqués.

Euh non...pour tout vous dire si je devais encore vivre chez mes parents je vivrais au cimetière...

Elle refréna cette vive émotion, tout en fixant Adso du regard qui enchaîna avec une autre question:

Citation:
Euh, je veux dire, nous nous sommes déjà rencontré quelque part, n'est-ce pas ?


Elle leva les yeux au ciel et se demanda comment on peux oublier un instant une femme comme elle...Une femme à l'accent italien à couper à la hache ,ça ne courrait pas les rues...

Oui, à Calais même, dans la chapelle plus précisément, vous donniez à Param des indications pour son premier office d'un mariage

Rien qu'à prononcer le mot "mariage" la blonde eut un frisson de dégout qui lui parcourut toute l'échine, laissant sur son sillage ,une chaire de poule intense.

Citation:
Et sinon, vous avez tous vos vaccins ?


-Mais qu'est ce qu'il me raconte??? mes quoi????- pensa t'elle.

Mes vaccins? Mais qu'est ce donc cette chose? Une tradition Françoise inconnue?

Le blonde se sentit pour le coup perdue...et peu sûre d'elle même...C'est vrai certaines traditions françoise lui était inconnue...Oui c'est vraie qu'elle venait de découvrir la soule...qu'elle croyait être à la base une bataille entre deux bonnes femmes bien éméchées...
Elle fît non légèrement de la tête ne sachant quoi répondre au juste...

Citation:
Comment dire, euh... Vous avez reçu le baptême ?


Derechef elle répondit à cette énième question se demandant si elle n'avait pas mis par hasard les pieds au bureau du guet....

Non je n'ai pas encore reçu le sacrement du Baptême mais cela ne saurais tarder.

Quel soulagement pour l'insulaire de revoir le frère Tastevin...Elle se tourna vers lui et lui lança un regard de secours...Il ne comprenait pas et tirelipimpom sur le chihuahua, il présenta la Sicilienne et lui demanda par dessus tout de confesse sa gourmandise...
Un peu paniquée la blonde faisait voyager son regard par et d'autre de ses deux bons hommes ne sachant plus à quel saints -hommes- se vouer.
Elle remis brièvement sa longue chevelure en place, et pria pour que ce supplice s'achève rapidement.

Hummm....oui ....donc....mon péché mignon...c'est euh...la gourmandise...enfin pas tant que cela...du moins, je garde la ligne comme vous le voyez. Mais je ne peux résister à la tentation d'une merveilleuse pâte de fruits...ou d'une belle pièce de viande...ou encore d'épis de maïs tout chaud...-reprenant son souffle- et le soir avant de m'endormir...un délicieux verre de lait avec du miel...-se ressaisissant- et bien sur beaucoup de prières...

Embarrassée comme mise à nue, la blonde se sentit désemparée, elle se préparait déjà à réciter chaque soirs moult et moult prières, plus qu'à l'habitude, pour se faire pardonner de ce vilain péché...C'est sûre que la blonde, elle regardera à deux fois avant de franchir cette porte la prochaine fois.
Elle cherchait du regard le frère se demandant bien se qu'il mijotait avec son panier, fuyant le regard d'Adso
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Adso


Quand Stella annonça que ses parents étaient décédés, Adso se sentit encore plus mal à l'aise. Il tenta de dire quelque chose pour se rattraper :

Euh... oui... pardon... Vous leur présenterez mes condoléances de ma part... Je veux dire : toutes mes condoléances...


Ainsi donc, c'était lors de son passage à Calais qu'il avait rencontré la demoiselle. Il se rappelait, maintenant, que Param était en train de s'adresser à quelqu'un pour nettoyer l'église lorsqu'Adso était arrivé.

Alors qu'il n'avait pas la moindre idée lui non plus de ce qu'était un vaccin, Adso décida d'ignorer cette remarque. Il ne prêta pas plus attention aux histoires de gourmandise de la jeune femme. La seule chose qu'il avait retenu, c'est le fait qu'elle allait être bientôt baptisée, apparemment. Il pensa là avoir trouvé au moins quelque chose à se raccrocher dans toute cette conversation qui le mettait si mal à l'aise.

Ah ! vous ressentez donc l'appel de la Foy ! C'est très bien, ça. Si vous avez des questions, n'hésitez pas ! je suis là pour ça !

Il regarda lui aussi dans la direction où était parti le boulanger :

Vous entendez ça ? Elle aussi s'intéresse à la religion, comme vous ! J'ai vu que vous vous intéressiez à la théologie, vous aussi ! Est-ce que par hasard vous auriez la vocation, mon brave ?

L'archevêque était toujours intéressé par les vocations, et pour cause. Il lui manquait toujours des clercs pour assurer une certaine présence dans toutes les paroisses de son diocèse. Aussi, il ne manquait jamais une occasion de poser la question.

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Simeon.got
Le frère Toque était resté l'oreille tendue sans montrer le bout du nez, tandis qu' Adso et Stella causaient... C'est ainsi que le moine apprit qu'ils s'étaient déjà rencontrés lors d'une cérémonie de mariage à Calais.

L'archevêque approuva également l'intention de stella de se faire baptiser, ce qui n'arrangea pas marmiton car ça le ramenait à la case départ, la religion était à nouveau au centre des débats. De fait, Adso s'y engouffra aussi sec, à savoir s'il avait entendu qu'elle s'intéressait à la religion comme lui parce qu'il avait soi-disant vu que le bon frère avait aussi des accointances avec la théologie, alors, qu'en était-il de sa vocation?...C'était à se demander ce qui le confortait dans cette idée....

Marmiton en hoqueta mais les deux autres ne l'entendirent pas...Un soupir, deux soupirs, le moine était en perdition, qu'allait-il répondre? S'il disait qu'il n'y connaissait rien à la théologie, Stella risquait d'exprimer son interrogation par rapport aux moines de tastevin et à leur vocation même si elle ne connaissait pas les différends qui existaient entre le père abbé et l'église arsitotélicienne, par contre, s'il abondait dans le sens de l'archevêque, où allait-il trouver l'inspiration? Il n'avait qu'une alternative, rester évasif.

Alors le moine prit une inspiration avant de reparaître avec le panier garni. Tout en avançant d'un pas soutenu vers la jeune stella, le frère toque répliqua à l'archevêque non sans le flatter:


ben moncheigneur, j'n'chais pas trop, enfin j'veux dire qu'j'n'ai pas vos connaichanches, zêtes au-d'chus du lot, chans cha n'cheriez pas archevêque, disons, vous voyez quoi hein?

Marmiton déposa ensuite le panier dans les mains de Stella et même si ça lui coûtait de devoir aller jusque là pour s'en débarasser, il joignit la parole au geste:

Pr'nez ch'panier plein d'bonnes choses..ce n'était pas peu de le dire...vous l'ramèn'rez quand vous pourrez et aujourd'hui, ch'est vot'jour d'chanche, j'vous offre toutes les denrées!..le frère toque aurait bien ajouté, après ce sera le jeûne mais il garda cette remarque pour lui...il préféra lui ouvrir tout grand la porte pour l'inviter à décamper...
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Adso


La réponse du boulanger était assez confuse. Adso comprenait toutefois que l'homme ne se sentait pas à la hauteur des qualités d'Adso. Ce qui allait de soi : personne ne serait jamais à la hauteur de ses compétences, mais il fallait bien qu'il s'entoure de clercs et fasse avec ce qu'il avait, non ?

Rassurez-vous, mon brave, l'essentiel est d'avoir la Foi et l'envie de la transmettre aux autres. Nous avons de très bons séminaires pour vous mettre à niveau, point de vue du Dogme. D'ailleurs, je vois que vous avez commencé à vous y intéresser.

Il lui montra le recueil de sermons qu'il avait feuilleté un peu plus tôt.

Or donc, si vous souhaitez davantage vous investir, je me ferai un plaisir de vous aiguiller pour devenir un cadre honorable de notre Eglise. Le diocèse a toujours besoin de bras et de langues.

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Simeon.got
Et le prélat ne s'avoua pas vaincu pour autant, il sortit l'argumentaire pour tenter de recruter notre bon moine afin qu'il devienne un clerc de l'église aristotélicienne pour transemttre la foy..."cause toujours" se disait le frère toque jusqu'au moment où l'archevêqie pointa du doigt un tas de parchemins qui traînaient dans un coin. Le visage du moine s'allongea, il en devînt blême, comment avait-il pu oublier de ranger ces vieilles archives qu'il avait héritées de feu son mentor? quel empoté il faisait!

Marmiton resta muet l'espace de quelques instants pour trouver une nouvelle parade mais il n'avait plus qu'une envie, déposer les armes et avouer à l'archevêque qui il était réellement.

C'est alors qu'il se souvînt que les parchemins ne portaient aucune signature, il pouvait donc en être l'auteur mais vu la magnificence des sermons, pour sûr l'archevêque le traiterait d'imposteur, jamais il ne le croirait à l'origine de ces écrits. Il était également susceptible d'en prendre ombrage, il serait donc inconcevable d'indiquer qui en était le réel auteur, tout le monde connaissait la vanité légendaire des hommes d'église haut placés, hormis son mentor qui était différent, il fallait le reconnaître ...

Marmiton s'affaissait au fur et à mesure qu'il épuisait les possibilités de s'en sortir une nouvelle fois...Puis, alors qu'on ne s'y attendait plus, le moine replet s'exprima de façon pratiquement inaudible:


Ah cha? ch'est à la diaconeche d'Dieppe, elle me les a confiés!dit-il sans trop détailler...

Pour ce qui était de s'investir, le moine ne l'envisageait absolument pas , en tous les cas pas comme l'archevêque l'aurait souhaité, Marmiton allait devoir jouer serrer pour arriver à ses fins sans dévoiler qu'il était moine à l'abbaye de Tastevin sous le haut patronage de l'abbé Poussix, il fit une approche prudente:

Moncheigneur, chi j'comprends bien, vous cherchez quelqu'un chur arrach?
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Adso


L'archevêque était bien contrarié : il s'était laissé tromper par les apparences, et le boulanger n'était pas entré en possession de ces documents par simple goût. Il soupira, puis répondit :

Ah ça, ne m'en parlez pas ! Il me manque quelqu'un pour dire les messes à Arras, mais aussi à Azincourt. C'est une vrai gageure, de trouver des aristotéliciens prêts à affronter l'hostilité de tous ces hérétiques qui se dissimulent dans la population, infiltrés par les moines de Tastevin... Vous rendez-vous compte, qu'ils me les poussent à la démission, en les harcelant jusqu'à ce qu'ils cèdent ?

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