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[RP] Chasse au von Frayner

Luisa.von.frayner
Famille.
Y avait-il au monde un mot qui intriguait, qui attirait plus Luisa plus que celui-là ?
Elle le savait : plus qu'un mot, il s'agissait d'un ensemble, d'un être à lui-même, et plus encore, d'une valeur, d'une religion qui semblait davantage importante et existante aux yeux de son père que celle qui rythmait la vie de son Cardinal de parrain. Elle avait assez entendu décrire la grandeur du nom qu'elle portait et de ceux qui l'avaient porté avant elle pour le savoir. Comment ne pas être perdue, alors, lorsque le même père qui décrivait cet éclat familial ne cachait pas son mépris lors de la simple évocation de l'un ou l'autre von Frayner ? C'est que l'éclat se perdait, paraissait-il. Mais pour Luisa et ses neuf ans, une famille était une famille, et elle ne bougeait pas. La grandeur ne se perdait jamais. Comme celle de son père, comme celle de sa mère, comme celle des von Frayner.

Luisa ne comprenait pas. Et Luisa détestait ne pas comprendre. Alors Luisa avait pris une décision : avec ou sans l'accord de ses parents - avec tout de même une petite préférence pour la sécurité du secret - elle irait rencontrer, l'un après l'autre, chaque von Frayner, et peu importe le temps que cela lui prendrait.

Depuis quelques semaines déjà qu'elle avait cette idée en tête, elle s'était rendue chez le héros de la langue d'Oc pour zieuter l'arbre de sa famille, et surtout, repérer les noms qui le composaient. Elle avait écouté aux portes, fouillé dans les courriers parentaux, posé des questions innocentes, et elle se retrouvait alors avec une belle petite liste de von Frayner, et pour certain, leur lieu de vie...Quelle idée avaient-ils eue de s'éparpiller aux quatre coins du "monde" ! Pauvre de sa patience...
Mis à part ceux qu'elle prévoyait rencontrer plus tard, lorsqu'elle retournerait en Lorraine pour honorer ses promesses, il y en avait une qu'elle pourrait rencontrer facilement. Celle-ci semblait vivre à moins d'une semaine de Montpellier, et il n'y avait pas eu de doute quant au fait qu'elle serait la première à recevoir la visite de Luisa. Pour le reste, la mission s'avérait plus difficile. Pour se rendre à l'endroit, de un, et surtout, pour justifier son absence auprès de ses parents.

Bon, elle avait encore le temps pour trouver une solution, se disait-elle, et au pire, elle s'enfuirait et en payerait les conséquences, une fois n'étant pas coutume. Mais c'était sans compter sur la chance qui allait intervenir dans sa "mission". Qu'il était choueeette d'avoir un père diplomate ! Dans le Maine, avait-il dit. Et le Maine, ça, ça avait un rapport avec un von Frayner. Une course à sa chambre pour aller consulter sa précieuse liste dotée de plein de petits commentaires annexes, et ça y était : Judas Gabryel von Frayner. Baptisé à Nevers, blablabla...On avait parlé de son mariage récemment, avec une dame du nom du genre de "il sort". Fils de Wilfried von Frayner, et d'Hélène. Ca faisait qu'il était...Bah, un truc comme le fils du cousin de son père. Ca fait petit cousin, hein ? Seigneur de truc, Erwelyn Corleone. Ca, ça voulait certainement dire qu'il était son vase sale. Bon, ensuite...Un évêque "Fitz", et puis son âge, il était plus jeune de quelques années que les deux parents. Les informations bien notés, Luisa s'en était allée sortir les arguments de choc pour convaincre sa mère de la laisser accompagner son père dans le Maine.


    S'il vous plaît !
    C'pour apprendre déjà à être une diplomate !
    [...] Pour apprendre comment vivent les gens là-bas !
    [...] Puis P'pa pourra m'apprendre à plein de choses en chemin !

...Et l'affaire était conclue. Nouvelle course à sa chambre pour écrire à Elendra. Elle avait beau avoir un esprit aventurier, au fil des attaques, Luisa avait appris qu'il valait mieux ne pas fuguer seule, et elle devrait bien le faire une fois arrivée à destination. À deux, on se faisait peut-être traiter de filles de mauvaise vie, mais au moins, on s'en sortait sans trop d’égratignures, expérience faite.

Luisa von Frayner a écrit:
TdN ,

    Je vais au Maine pour rencontrer quelqu'un, avec mon père, sauf que moi, là-bas, je vais le semer.
    Et puis j'aimerais pas être seule pour si jamais on veut me tuer (tu sais, comme je suis importante, on a déjà essayé de me tuer et on va essayer de recommencer, c'est sûr, et je vais peut-être mourir, alors à deux, je vais moins mourir).
    Et en plus, ça fera qu'on se reverra, et c'est chouette.
    Comme tu m'as écrit dans ton autre lettre que tu allais par dans cette région (j'ai regardé la carte), je me suis dit, on pourrait se retrouver là-bas, comme dans la capitale.

    Réponds-moi très très vite, on part demain, et on sera arrivés dans une semaine.

    Et j'ai utilisé les codes, parce que c'est un peu secret.


TC


_________________
Elendra
Luisa, Luisa, Luisa...

Toujours les mots pour me faire sentir essentielle! Car mon amitié ne semble pas la seule raison pour laquelle la petit von Crâneur m'invite à participer à sa nouvelle quête!

En effet, je dois l'accompagner afin de lui éviter la mort. Puisque, c'est évident qu'un brigand en voyant la petite fille que je suis (petite, parce que ma mère était petite et que visiblement j'ai hérité de sa malchance de ne jamais avoir grandit, parce que j'ai douze ans quand même, ce qui fait que je suis grande, mais juste par en dedans).

Donc! Il est évident qu'un terrible brigand, mandaté pour tuer mon ô combien importante et inestimable amie Luisa, s'arrêtera sur le champ en apercevant, ne serait-ce de loin, mon imposante présence aux côtés de sa blonde proie, n'y songera pas à deux fois avant de prendre ses jambes à son cou!

Mais Luisa pouvait-elle me penser assez idiote pour croire une telle chose?

Car moi j'ai une toute autre version des faits à venir si jamais un terrible brigand vient à nous barrer la route! (Sans doute pas mandaté pour tuer une fillette de 8 ans, ou si c'est le cas, j'ignore beaucoup de choses de la vie de mon amie Luisa!)

Imaginons donc la scène. Le gros, le fort, le barbu, le puant brigand avec son épée.

Moi.

Et... Luisa s'enfuyant en courant.

C'est l'histoire de ma vie. Il est donc évident en lisant la lettre qui m'est destinée que «alors à deux, je vais moins mourir» signifie, «je vais peut-être mourir de soif d'avoir tant couru, mais au moins se sera pas moi qui verra sa tête rouler sur le sol.» Et tout cela avec la plus grande innocence bien sûr, parce que Luisa, je sais combien elle est importante.

Et puis, autant se le dire franchement. Jamais, je ne refuse une aventure avec Luisa! Surtout que le Maine, c'est pas très loin d'où j'ai décidé de passer mes vacances. La Normandie. D'ailleurs, j'y arriverai bientôt, je peux bien faire un petit saut au Maine quelques jours histoire de me faire tuer à la place de Luisa et ensuite, j'aurai tout le loisir de retourner en Normandie.

Et si ça se trouve, on se fera même pas attaquer! Parce que, moi, malgré ce que papa m'a presque ordonné, je voyage seule, sur les bords de la route et dès que j'entend un bruit je saute dans le buisson le plus près et je me suis pas encore fait attaquer une seule fois! Juste quelques égratignures après avoir sauté dans un framboisier, mais à part ça je suis en un morceau et j'ai trop hâte de le dire à papa (une fois que je serai arrivée, parce que sinon il peut bien me rattraper et me ramener à la maison s'il savait que je voyage toute seule!)

Ainsi, prenant une (mini) pause de mon voyage (j'ai pas le temps pour plus que mini!), je sirote un verre de lait en Taverne et répond à la missive de mon amie qui m'amènera à parcourir quelques pas de plus!


Citation:

    TC

      Tu peux compter sur moi.

      Dans une semaine, dans la Capitale du Maine pour t'éviter la mort! Je vais pas manquer ça. Je te demanderais bien un peu plus d'informations sur ta nouvelle quête, mais comme ça semble assez secret, j'attend de te revoir pour avoir plus de détails.

      À bientôt!


    TdN



p.s: Désolée pour la lettre courte, j'ai très peu de temps, j'ai un horaire très chargé!


Avec la route et la route, vous comprenez que!
_________________
Luisa.von.frayner
[Sur la route du Maine]

Le carrosse. Il n'y avait rien de plus embêtant que cela. Elle avait beau avoir longuement insisté, Luisa n'avait pas obtenu de ses parents la permission de monter Cobalt pour le voyage. Paraîtrait que le nain-albinos n'était pas assez performant - pfeuh !, et puis quoi, encore - et que sa difficulté à supporter le soleil les ralentirait plus qu'autre chose. Ce à quoi la demoiselle avait répliqué (en vain) que justement, quitter la langue d'Oc quelques jours lui ferait autant de bien qu'à elle, pour qui le soleil buccal était difficilement supportable comparé aux doux nuages lorrains auxquels elle avait été habituée. Il en était de même pour le cheval comtois. Mais l'autorité lizienne ne laisserait aucune chance à la meilleure argumentation du monde, et de fait, Luisa se retrouvait aux côtés de son père, assise, dans le carrosse, à attendre, avec pour seule infime distraction la vue d'une minuscule partie du paysage et l'essuyage des gouttes de chaleur de son front. Bon, je dramatise, le père et la fille commencèrent bientôt à échanger des propos sur la vie, la politique, la diplomatie - la réjouissance de dingue ! - et parfois même des souvenirs - là, c'est mieux.
Au final, la semaine de voyage ne s'annonçait pas si ennuyante, d'autant plus qu'arriva un jour la réponse d'Elendra, et là, ça devenait un peu plus excitant. Il fallait pouvoir la cacher à son père, et pire encore, répondre sans qu'il ne s'aperçoive de rien. Luisa n'eut cependant pas trop de difficulté à trouver le temps de cette correspondance, puisque, l'âge aidant, le paternel avait pris habitude de s'endormir régulièrement lors de l'avancement du carrosse. Veillant à ne pas l'éveiller, elle avait donc sorti son attirail d'écriture et entrepris de répondre.


Luisa von Frayner a écrit:
TdN ,

    Je t'ai bien reçue.
    Je connais pas trop la capitale, mais ce qui est sûr, c'est qu'il doit y avoir une grosse église. Alors je te propose qu'on se retrouve devant l'entrée de la plus grosse église que tu trouveras, dimanche, à la fin de l'heure de la messe (normalement, tout le monde sait à quelle heure est la messe).
    Je peux te donner un peu des détails en plus, c'est quelqu'un de ma famille que je connais pas, je t'expliquera mieux devant la grosse église.
    Je me réjouis de te revoir.

TC


Missive confiée, Luisa était fin prête à arriver, et son sourire infini le prouvait bien. Elle allait s'enfuir, revoir Elendra, rencontrer Judas, et le Très-Haut seul savait ce qui allait bien pouvoir se passer ensuite. Il y avait bien de quoi se réjouir, non ?

[Le Mans, Dimanche, heure de bientôt la fin de la messe]

    Papaaaaa ? Pendant que vous allez travailler là-bas, j'pourrais seulement aller faire un tour dans l'verger pour voir si j'vois des papilloooons...? S'vous plaît, s'vous plaît, s'vous plaît ! Et puis je vous rapporterai le plus magnifique des bouquets ! On est en plein dans l'jour, et plein de monde va cueillir des fruits, alors j'suis pas en danger, j'va rentrer avant le soleil, je promets, je promets, je promets !

Hein ? Ne pas faire de promesses qu'on ne peut pas quoi ? Quoi qu'il en soit, la ruse et le mensonge remportèrent cette manche, puisque Luisa reçut l'autorisation d'aller observer les papillons et cueillir des fleurs. Une fois son père parti, elle s'empressa donc de courir au dehors, demandant à qui croisait son passage le chemin de la plus grosse église de la ville, pour se retrouver, vite fait bien fait, pile poil à l'heure de la fin de la messe devant la cathédrale St-Arnvald. Trépignant d'impatience, elle jetait ses yeux à gauche et à droite, à la recherche d'Elendra, et, à tout hasard, d'un homme en train de secouer un drapeau aux couleurs des von Frayner, sait-on jamais...

Tant pis pour le drapeau, c'est l'ample c'est l'ample chevelure brune qui attira son regard en premier. Prise d'un élan sorti de nulle part, Luisa s'élança donc jusqu'à son amie en criant (pour changer) :

    El-eeeeeennnnnd-raaaaaaaaa !

Et une fois à sa hauteur, Luisa de la prendre furtivement dans ses bras avant d'annoncer sans lui laisser le temps de souffler :
    Bon écoute-moi on doit trouver un monsieur qu'il s'appelle Judas Gabriel von Frayner et que c'est mon petit cousin et que j'ai plein d'informations notées sur lui ici si jamais on n'arrive pas à le trouver et je dois le voir parce que j'ai décidé un truc que j'allais rencontrer tous les gens de ma famille pour tous les connaître et comme ça je serai sûrement plus von Frayner encore et alors je pense un truc qu'on peut demander à tout le monde où ça qu'il est Judas Gabriel von Frayner et c'est sûr que tout le monde le connait comme c'est un von Frayner et comme ça on pourra le trouver !
Respiration.
    Et je pense que comme c'est toi la plus grande tu devrais demander toi aux gens la première.
Timide, Luisa ? Qu'est-ce qu'on nous ferait pas croire...
_________________
Elendra
Je patiente sur le parvis de l'église, assise sur une marche au beau soleil et j'attend Luisa! Je me demande si elle a réussit à semer son père pour venir me voir! Ce serait tout de même bête que je l'attende, mais qu'elle vienne pas! Surtout que je suis là pour elle, dans cette ville que je connais pas! Pour venir rencontrer quelqu'un que je connais pas et qu'elle non plus ne connait pas...

Il y a que Luisa pour avoir de telles idées...

En l'attendant, je bouge mes orteils dans mes chausses bleus, c'est qu'ils ont beaucoup marché dernièrement! Couru aussi, pour pas que je me fasse attraper par des brigands! D'ailleurs, peut-être que je pourrais demander à Luisa de me raccompagner en Normandie, parce que je suis un petit peu fatiguée de marcher, moi! Et il est HORS de question que je me balade sur un cheval encore une fois! Que ce soit bien clair!

Je rêvasse, passe mes doigts dans mes cheveux (encore) emmêlés, je sors un petit morceau de pain écrabouillée de mon sac histoire de passer le temps lorsque j'entend:


    El-eeeeeennnnnd-raaaaaaaaa !


Ce qui est chouette avec Luisa c'est que j'ai toujours l'impression d'être super importante! Et on dirait que c'est toujours quand nos rencontres sont supposées être secrètes qu'elle ressent le besoin d'attirer toute l'attention sur mon nom!

D'ailleurs, c'est un peu du déjà vu cette histoire! Rho! Et puis allez, ça fait longtemps que j'ai pas vu Luisa! Et puis, personne me connait ici! Alors je me lève d'un bond et comme lors de la naissance de Charlie, j'informe toute la population du Maine de la présence de Luisa.


Luuuiiiisaaaaaa!!!

Je serre moi aussi Luisa dans mes bras et me rend compte que... Il va falloir que je commence à grandir si je veux pas que Luisa me dépasse! Surtout que ben! Moi je suis plus grande en âge que elle! Elle peut pas me dépasser!

Discrètement, je me mets sur la pointe des pieds et lui sourit. Puis une fois l'accolade terminée, je monte d'une marche afin d'être un peu plus grande qu'elle! Non mais!

Puis Luisa m'explique l'enquête. Pas trop compliqué! Et puis... connaissant Luisa, les von Frayner doivent pas être difficile à trouver! J'espère juste que il est vraiment dans le Maine et pas en voyage quelque part, ailleurs!

Pendant que Luisa respire après avoir défilé tout l'information d'un coup, je lance un petit:


D'accord!

C'est simple jusque là! On se balade, on demande aux gens s'ils le connaissent, ils nous disent oui et hop on va le voir et mission accomplie! Sauf que.. Avec Luisa, il faut toujours s'attendre à quelques surprises. Et aujourd'hui la mienne ressemble à peu près à ça:

    Et je pense que comme c'est toi la plus grande tu devrais demander toi aux gens la première.


Je la regarde de haut, perchée sur ma marche!

Luisa, Luisa, Luisa...

Encore une fois, elle justifie que je l'appelle encore La petite Luisa. D'ailleurs, ça fait un moment que je l'ai pas appelé comme ça! Je crois que je vais recommencer.


Bon! Donne moi ça, dis-je en m'emparant du parchemin sur lequel Luisa a noté toutes les informations sur ce Judas Gabriel von Frayner, avec un sourire, parce que... J'ai bien l'intention de m'amuser!

D'ailleurs j'hésite... Soit prendre la main de Luisa et aborder les gens en leur disant que mon amie ici présente, La petite Luisa von Frayner est trop timide pour s'informer, mais qu'elle recherche son petit cousin, Judas Gabriel von Frayner, s'ils savent où on peut le trouver.

Ou...

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

Oui... Ça c'est beaucoup mieux!


Allez! Lulu! C'est parti!

Je me lance dans la foule espérant que Luisa me suive et qu'elle en prenne de la graine!

Je rejette ma crinière châtaine en arrière et lève le menton et tire sur la manche du premier passant que je vois, prenant une voix un peu plus aiguë que la mienne.


Bonjour! Je m'appelle Luisa von Frayner! Je suis la fille de Vicomtes Lorrains et je cherche mon cousin de la famille des von Frayner, parce que je veux être encore plus von Frayner et le rencontrer! Alors je me demandais si vous connaissiez pas Judas Gabriel von Frayner de la famille des von Frayner. C'est très très très très important. Et si vous avez besoin de plus d'informations pour savoir si vous le connaissez, moi j'ai pleins de détails de sa vie d'écrit sur mon parchemin que je peux vous lire!

Puis je rebalance mes cheveux en arrière et je regarde le passant.

Alors? Vous le connaissez?
_________________
Judas
Bien sûr qu'il le connaissait. Dans le Nivernais, le seigneur de Courceriers et désormais de Miramont voyait sa réputation s'étendre jusque chez les gens du commun, sans doute autant que Charlemagne. C'est ainsi que bien vite l'on lui rapporta l'étrange tenue de jeunes filles qui mandaient à qui voulait bien les entendre où elles pouvaient s'entretenir avec lui. Une cousine, et une plus obscure pucelle, c'est en ces termes qu'on les lui décrit. Judas ne retint pas un léger sourire à cette description, après tout ce n'était pas comme s'il n'était pas habitué à galvaniser des troupeaux de damoiselles... Non?

Afin de faire taire les nouvelles qui trop vite ne manquèrent pas d'altérer le but mystérieux des visiteuses Frayner manda qu'on les lui amène chez lui, à Petit Bolchen. Déjà les rumeurs racontaient que le seigneur entretenait de singulières relations avec les membres féminins de sa famille, ou encore que ces dernières étaient de sinistres dévergondées peu discrètes... Des étrangères avec une telle gouaille en terres Bourguignone ne laissaient jamais les petites gens indifférents, et afin de prendre en personne connaissance des bruits qui attisaient sa curiosité et de mettre fin à iceux-là il les attendit avec une dissimulée impatience.

Les relations familiales quasi inexistantes n'étaient pas innocentes à cet engouement... Ce n'était pas tous les jours que les Von Frayner daignaient s'intéresser les uns aux autres, et fort de l'idée que cette venue était tout à fait inhabituelle pour être de pur dessein Judas laissa venir... Son épouse fut mise aux fait des choses, d'ailleurs pas même de sa propre initiative, mais après tout... Les bruits de couloirs couraient-ils pas souvent plus vite que les secrets de polichinelles?

_________________
Luisa.von.frayner
    Allez ! Lulu ! C'est parti !

Et à la manière d'un chien à qui l'on tend sa récompense pour le presser, Luisa s'élança à la suite de son amie, faisant sauter sa chevelure blonde au dessus de sa tête, sourire on ne peut plus joyeux sorti. Ca sentait l'aventure, mais à plein nez, et à la fin de l'aventure, outre la punition, il y avait toujours un récit palpitant à raconter, répéter, amplifier. Il était d'ores et déjà certain que dans la version de Luisa, c'est elle-même qui aura demandé à un passant où se trouvait Judas, elle-même qui aura trouvé le chemin, qui aura impressionné Judas, lequel lui aura personnellement demandé d'accepter de lui faire l'honneur de devenir son ami...Enfin, si tant est que la version réelle des faits s'en approche, un minimum. Il faut avouer que pour l'instant, elle n'avait comme appui que son imagination, plutôt flatteuse.

Mais à peine avait-elle terminé cette suite de suppositions que tout s'écroulait, son sourire avec. Si elle avait demandé à Elendra de prendre elle-même la parole, ce n'était certainement pas pour qu'elle se colle des minauderies ridicules et un ton stupide à la façon de...Luisa ? Non mais c'est qu'en plus, elle ne faisait pas les choses à moitié ! En plus de l'imiter - non sans raillerie -, Elendra se faisait littéralement passer pour elle, déclinait son identité, son origine, et surtout son acte de curiosité qui tenait sur le parchemin qu'elle lui avait arraché tout à l'heure et qui valait bien plus d'une punition, étant le fruit de nombreuses écoutes au portes. Sans conteste, elle avait dépassé la limite, et de plusieurs mètres.

Cependaaant...Luisa hésitait à agir. Etait-ce, à ce point-là, vraiment un honneur de retrouver son identité ? Et puis, tout le monde allait la regarder d'un travers à la limite du vertical. Par contre, elle pouvait tout autant redorer son image en pestant contre cette folle d'amie et sa stupide manie de mentir à tout va...
Il sembla que les réflexions de Luisa furent trop lentes, puisque le passant, déjà, donnait sa réponse, entre un raclement de gorge monstrueux et un crachat suffisamment conséquent pour remplir le lavoir, sous l’œil dégoûté de la jeune von Frayner.


    L'Judas, ouais, j'vois, longue crinière noire, et l'visage sec...Si lui, pas un nobliau, j'd'mande à c'qu'on m'montre-tu ! Et s'vous l'chercher, 'doit ben êt' en train d'chasser, paraît qu'passe son temps à ça quand l'est pas dans un nouveau trou ! Sauf si y'est, dans un trou...
    Vous l'trouv'rez pas comme ça, quoi !

Dans un trou...? Était-ce pour cela que tout le monde grimaçait lorsqu'elle prononçait le nom de Judas ? Était-il fou, au point même de se prendre pour une taupe...? Quelle idée, une taupe n'a pas de cheveux, et tout le monde le sait !
Cette fois, il ne fallait certainement pas laisser Elendra répondre. Et puis, elle ne se rendait pas compte de l'enjeu de l'histoire, si elle se permettait de bêtiser là-autour.


    Vous avez mal compris, Monsieur le passant. C'est pas comme si on "cherchait" à l'voir, c'est qu'on est ob-li-gées de le voir ! C'est une ob-li-gé-tion !

    Ah ouais ? Pis z'avez quoi d'si urgent à lui d'mander ?

    Hum...

Elendra, où es-tu ? Ah, quand il fallait se taire, elle était bonne à prendre la parole, et même à crier ! Mais quand on avait besoin de son secours, non, qu'elle se dédéfection, la petite Luisa, si elle veut jouer aux grands...Allons donc, elle allait lui prouver qu'elle aussi, pouvait bien réfléchir et trouver des "idées miracles" !
    Parce que...On doit lui demander de nous enseigner un truc !

    Et quel truc, m'zelle ?

    ...La chasse !

C'est à peine si Luisa avait maîtrisé ses propos. Elle savait pertinemment que ses parents refuseraient de la voir chasser à neuf ans...Et de la voir chasser tout court, peut-être bien. Plus encore en compagnie de ce cousin dont on ne parlait plus. Mais bon, il avait fallu trouver quelque chose, elle l'avait fait, et plutôt brillamment, selon elle. Et d'ailleurs, elle l'avait décidé à l'instant : elle voulait apprendre à chasser.
L'idée était d'autant plus sérieuse qu'elle n'avait absolument pas à faire rire, malgré ce que semblait penser le passant, occupé à s'esclaffer sous le regard fort mécontent de la petite blonde.


    Y'a rien de drôle, vieux croûton !

    Oh, hein...Jamais vu l'Judas s'approcher à moins d'trois mèt' d'un môme, même dans l'marché ! Z'avez ben trop d'espoir, gamines !
    Encore, d'un coup qu'la Corleone doit en êt' dingue, des gosses, faudrait qu'elle le force, et pt'êt' qu'il accepterait...

Il sembla réfléchir un instant, mais s'empressa de repartir dans un rire incontrôlable, tant que Luisa, les yeux soudainement brillants, venait de faire le lien entre "la Corleone" indiquée et son petit parchemin d'informations, que d'un mouvement sec, elle arracha des mains d'Elendra pour pointer du doigt l'information qui l'intéresserait, hochant rapidement la tête, sourire grandissant. Elles avaient trouvé de quoi agir, et de quoi gagner.

Remerciant d'un signe de tête le passant - aussi désagréable et dégoûtant qu'il était, il les avait finalement bien avancées -, Luisa tira son amie par la main et l'emmena s'asseoir sur le muret le plus proche, où, en tailleur, elles allaient commencer d'élaborer leur plan. Élaboration qui leur demanda un temps certain, pour finalement, un résultat plutôt...inutile.
En effet, alors qu'elles affinaient leur caractère stratège, deux cavaliers fonçaient sur elle, et le temps que Luisa jète un premier coup d’œil vers eux, ils étaient déjà devant elles, à demander sèchement la cousine de Judas von Frayner et son amie.
Peut-être que là, il valait mieux laisser Elendra se prendre pour une von Frayner, question de...prudence. Quoi qu'il en soit, Luisa, elle, se contenta de hocher la tête, mi-impressionnée, mi-intriguée.

_________________
Elendra
    La leçon dans cette histoire?

    Il y en a plus qu'une!

    Leçon numéro 1: Choisir judicieusement la manche sur laquelle vous tirez, car vous risquez fort malencontreusement de vous retrouver les deux pieds dans du jus de langue.

    Leçon numéro 2: Ne jamais rire des mots qu'invente Luisa, parce qu'elle va indubitablement finir par en sortir un de trop, pendant que vous serez trop occupé à rigoler dans votre barbe.

    Et d'autres à venir, sans aucun doute...

Je, Luisa von Frayner pour l'heure, recule aussitôt que l'homme auquel j'aurais du ne pas tirer la manche crache tout bonnement à mes pieds.

Et étant Luisa... Je me permet de m'indigner un petit peu. Après tout, ce n'est pas la réputation des d'Acoma que je vais salir aujourd'hui!


Oooh! Mais c'est franchement dégoutant! Faites attention! Vous avez faillit me cracher dessus! Sachez que je vais le dire à mon père von Frayner! Vous allez me le payer!

Je croise ensuite les bras et renvoie ma chevelure en arrière. Satisfaite. C'est que c'est chouette être Luisa finalement! Même si... Luisa... Elle est pas vraiment comme ça.. Je crois...

Mais le passant semble bien peu se soucier de moi, trop occupé à s'enfoncer dans ses explications de trou.

Pour ma part, le problème est réglé. Judas vit dans un trou et il n'en sort plus. On l'a trouvé. On sait qu'il existe! On peut rentrer à la maison!

Mais visiblement... Miss von Crâneur en a décidé autrement. Et même plus!

    C'est une ob-li-gé-tion !
    C'est une ob-li-gé-tion !
    C'est une ob-li-gé-tion !


Luisa... Luisa... Luisa... Je n'avais qu'une chose à dire... Une chose à faire:

Pfrifrifrifrifrifrifrifrifrifrifrif!*

Et me voici donc, trop occupée pour aider Luisa dans sa conversation avec le cracheur. Et à laisser les rennes à Luisa, on se ramasse à...
    ...La chasse !

La chasse?!

C'est tout ce que ça prenait pour me faire reprendre mes esprits! Mais visiblement, il n'y a plus de place pour moi dans cette discussion! Et puis bon... Elle plaisantait Luisa quand elle parlait d'apprendre à faire la chasse... Pas vrai?

Parce que la Chasse... C'est... La chasse.

Déstabilisée et docile, je suis Luisa sur son muret afin d'élaborer un plan pour retrouver ce Judas, grand chasseur et visiblement notre plan c'est de se faire passer pour deux fillettes qui cherchent un précepteur pour la chasse!

Facile! En autant qu'on me demande pas de prendre des vrais leçons de chasse moi je suis partante! Le problème, c'est que je sais pas si Luisa plaisante ou non... Et j'ose pas lui demander, parce que... J'ai trop peur de la réponse...

Avec Luisa... On sait jamais... Et puis, suffit de pas trop y penser et "d'oublier" de se présenter à la leçon de chasse, si leçon de chasse il y a, et le problème est réglé!

Et pour pas y penser... suffit d'une distraction! Et en voilà une qui fonçait droit sur nous! Deux cavaliers. Demandant la cousine de Judas von Frayner et son amie. Aujourd'hui, je me suis fait presque cracher dessus en étant Luisa! Alors laissons Luisa être Luisa!


Je suis l'amie de la cousine de Judas von Frayner!

S'identifier pour ne pas être mal identifiée: Fait!

Et heum... Je déteste les chevaux... Donc on peut marcher?

Mais... Dans ma grande chance, je dû passer je-ne-sais-combien-de-temps, les yeux fermés à prier le Tout-en-Haut pour que cette cavale finisse un jour!

[Petit Bolchen]

Ou pas...

Si papa savait que j'étais ici... Chez un von Frayner... Il me forcerait à rentrer à la maison. Je me tourne vers Luisa.


T'es... certaine que c'est une bonne idée, Luisa?

Identifier qui est Luisa et que ce n'est pas moi: Fait.

Et maintenant, j'espère juste que les Tout-en-Haut voudra pas me faire payer d'avoir imité Luisa...


* À imiter Luisa, il faut imiter la joueuse qui lors d'un rp dans le passé avait fait rire Miss Luisa de cette manière et je n'ai jamais eu autant d'admiration pour les onomatopées que depuis que je rp avec JD Luisa, qui se surpasse de fois en fois!

_________________
Judas
L'on les lui apporta sur un plateau, fraiches et dispo en la grand salle de Petit Bolchen. Lorsqu'il apparut auprès d'elles il prit son air le plus austère et le menton bien haut les jaugea presque cruellement. Intimider les pucelles était un petit jeu que Judas Gabryel Von Frayner adorait. En son fort intérieur il rit de voir leur réaction, forcément.

Jeunes filles! Laquelle est Luisa, que je puisse savoir qui est la pie bavarde d'entre vous deux, celle qui parle au nom des Von Frayner, cherchant à déterrer de son ennui un vieux seigneur tel que moi. Ha, parlez!

Cette dernière intonation n'avait que pour but de les faire sursauter, histoire de jubiler un peu. Tenu court par la peau du cou en sa senestre un grand chien tirait, museau en avant, tentant de se défaire du joug de son maistre pour sauter - joyeusement en vérité - sur les jouvencelles.

Frayner se pencha sur les deux jeunes visages, tour à tour, et tenta de déceler un air de famille... En vain. Lui qui n'avait connu que peu d'âmes si ce n'est son incestueuse soeur et son jeune cousin Charlemagne ne pouvait se vanter d'être le favori de sa grande famille...

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Luisa.von.frayner
    T'es... certaine que c'est une bonne idée, Luisa?

Regard blasé de la von Frayner en direction de son amie qui avait la stupidité de mettre en doute la magnificence de ses idées. Bien sûr, que c'était une bonne idée. Elles allaient rencontrer un membre de sa famille, et en plus, il était connu (ça, c'est pour contenter Luisa), et il y avait fort à parier qu'elles auraient droit aux tisanes et aux biscuits (et ça, pour Elendra). Luisa en était déjà persuadée : cette rencontre serait d'un éclat et d'une perfection mémorables. Elle ferait très bonne impression sur cette partie de la famille - pour peu qu'Elendra sache se tenir - et peut-être même qu'elle se ferait un nouvel ami.
Elle avait dans un coin de sa tête les grimaces et remarques qu'elle avait reçu quand elle avait confié à certains de ses amis qu'elle irait voir Judas, notamment la Gabrielle qu'était passée à deux doigts de s'étouffer, mais ce n'était pas non plus comme si ce petit cousin était dangereux, ou malsain, ou un truc du genre, quoi. Hein ?

Lorsqu'on la fit descendre à terre, Luisa ne remettait moins que jamais en doute sa vision de la rencontre qui allait se faire, et les regards qu'elle envoyait à son amie transmettait des "je gèèère..." et des "chouette, chouette, chouette !"
Ses certitudes persistaient alors qu'elles étaient gentiment escortées, et se démontèrent magistralement lorsqu'elle eut devant elle la silhouette DU Judas. Bon. D'accord. Il avait l'air louche. Un peu. L'étouffement de Gabrielle, soudain, lui paraissait justifié, et elle se félicita de ne pas avoir touché mot à ses parents de cette visite prévue. Petit écarquillement d'yeux en imaginant qu'à cette heure, son père devait déjà s'inquiéter de son absence ; ça sentait le savon à plein nez.

Le gros chien aux côtés du von Frayner ne manqua pas d'inquiéter Luisa. C'est qu'il lui rappelait un peu le loup du Yann lorrain, et il lui semblait bien qu'Elendra ne l'appréciait pas, mais alors pas du tout. Bien sûr, elle-même n'avait "aucune" inquiétude directe face à cet animal...Me demandez pas lequel est visé.


    Ha, parlez!

Sursaut attendu effectué. Il avait un quelque chose du Vater, le Judas. Un truc dans la voix, dans les yeux, dans la droiture ? Bah, en tout cas, un de ceux qui faisait un peu frisquet dans le dos. Mais bon, une von Frayner va pas s'effrayer pour ça, hein ? Surtout pas à neuf ans...

Un petit temps de silence. Décidément, Elendra ne prendrait pas la parole, cette fois. Et de toute manière, les gardes savaient laquelle des deux était Luisa, mentir, ça allait le faire moyen, à ce niveau.
Prise de souffle et bonnes manières en avant, Luisa effectua la plus belle de ses révérences longuement entraînées et après s'être éclaircit la gorge, s'annonça d'une petite voix.


    Eum. J'suis Luisa von Frayner. Et, eum. Mon père, Ludwig von Frayner, c'était le cousin...je crois...de votre père, W...Eum. Wil...Wilfried von Frayner.

Ca, c'était fait. Et - presque - sans écorcher de nom. On applaudit ? Ou on attend en croisant les doigts.
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Judas
La fille du cousin du père du... Ha, qu'avait-elle dit déjà? La petite présence en dépit de tous ses efforts resta obscure pour le seigneur, qui il fallait bien le dire n'avait pas envie de comprendre. Tout ce qui avait attrait à sa famille, hors celle plus récente qu'il formait avec sa jeune épouse - qui soit dit en passant ne devait être guère plus vieille que nos visiteuses - était volontairement délaissé aux oubliettes de son esprit. Les Von Frayner du plus illustre au plus insignifiant n'étaient que de pédants personnages, et fort de cette idée, cette généralité assumée, Judas s'appliquait à vivre sa vie sans trop fréquenter ses parents, proche ou lointains fussent-ils.

Ainsi vous êtes. Laissez moi vous regarder...

Et de se pencher sur la petite silhouette jusqu'à ce que le museau baveux du dogue vienne, tendu, se coller au visage de l'enfant. Les yeux de Judas se plissèrent, il ne lui trouvait décidément rien d'une VF. Soupirant de déception il retint d'un léger mouvement son compagnon crocs presque rangés. Il était temps de lâcher le chien, ce qu'il fit sans une once de remord. L'animal bouscula celle qui ne le dépassait guère, excité par cette présence nouvelle au castel, Frayner laissa faire en se tournant un peu vers la seconde fille.

Et vous? Il faudra aussi me dire l'objet de votre visite, ma chère.

Pendant que la pauvre Luisa devait se défendre des ruades affectueuses de la beste et se parer des fervents coups de langues Judas se trouva être d'un secours discutable. Chacun ses problèmes.

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Elendra
Je me suis bien amusée à me faire passer pour Luisa, même si en ce moment, je suis vraiment contente de pas avoir de sang von Frayner dans les veines! Parce que... Il faut l'avouer, je sais pas si Luisa fait semblant, mais moi ce von Frayner là, je suis pas trop sure que je lui fais extrêmement confiance.

En plus, il a un chien. Et moi les chiens... C'est pas tellement un truc que j'aime, mais je reste à côté de Luisa quand même. Le support moral quoi. Mais aussi j'ai douze ans et de quoi j'aurais l'air si je montrais que j'ai vraiment très envie de rentrer chez moi alors que pour Luisa, tout va bien, tout est sous contrôle?

Ben quoi? Je vais pas vous cacher que j'ai sursauté quand il a « hurlé » Parlez! C'est vrai! Et en plus le voilà qui s'approche avec sa bestiole. Et me voilà qui recule tran-qui-le-ment histoire de me faire oublier. Et si ça se trouve je serai tellement discrète et le cousin VF tellement intéressant que Luisa va complètement oublier qu'elle est venue avec moi!

Ainsi, je laisse Luisa se fondre en explication, tandis que moi. Je recuuuule, le plus lentement possible pour pas que ça se voit trop trop. Je recule et je surveille... Le chien. Luisa, le von Frayner. le chien, Luisa, le von Frayner, le chien, le von Frayner. Et là... C'est le von Frayner qui me regarde et il me parle! À moi!

Me faire oublier, ce sera pour une prochaine fois, surtout que là je vais devoir répondre à sa question!


Je... L'objet de ma visite...

Regard vers Luisa aux prises avec la bête. Pourquoi on est ici déjà? Non mais c'est vrai, avec ce chien et cette lettre qui me l'a expliqué je crois, et ce chien. Et puis il y a eu les gardes et le chien surtout...

En fait, je me le demande un peu aussi... Je crois que... j'accompagne un peu Luisa parce qu'on est... amie.

L'amitié... Ça m'a amené de force à Paris ça l'amitié! Et le Très-Haut sait ce qui se passe quand je vais à Paris! Que des mauvaises choses, voilà ce qui se passe quand je suis mes amies par amitié! Et là si je me fais pas attaquer par une noble sous prétexte que je suis gueuse ou par une gueuse sous prétexte que je suis noble, ce sera sans doute par un chien sous prétexte que j'ai pas d'objet de visite! Alors je m'efforce d'en inventer un rapido-presto!

On est... de grandes amies! Vous savez on est née en Lorraine toutes les deux et on a un père et une mère toutes les deux et même que je trouve votre chien très joli! Il a un nom?

Bien sûr, quand je dis ça j'évite à tout prix de regarder le dit chien, c'est que moi les chiens, les loups... Hmm.

Mais surtout je suis là pour accompagner Luisa donc l'objet de ma visite je crois bien que c'est accompagner Luisa qui voulait vous rencontrer parce que c'est une von Frayner et vous vous êtes un von Frayner aussi. Mais moi je suis pas une von Frayner, je suis une d'Acoma comme... Zeiss d'Acoma ou encore... Lavania d'Acoma.

Donc, moi je suis juste là pour accompagner Luisa, j'ai rien de rien de rien à vous demander, je le jure! C'est juste Luisa et même si vous voulez je peux attendre plus loin, ça m'embête pas. Et votre chien et vous et Luisa vous pouvez discuter... Enfin, si vous voulez...


Surtout le chien en fait, mais ça je le dis pas...

Et moi je crois bien avoir parlé assez longtemps pour l'ennuyer à mourir et qu'il veule plus que je dise un mot!

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Luisa.von.frayner
En quelques secondes, les rouages d'un débat s'étaient mis en marche dans la tête de Luisa. Lequel avait-elle meilleur temps d'éviter entre la gueule du chien et le regard de Judas ? Il fallait avouer qu'ils semblaient tout autant menaçant l'un que l'autre, et dans le cas, uniquement dans le cas où elle avait eu le choix entre les deux, Luisa aurait été bien embêtée à choisir sa sentence. Enfin, la réponse n'était pas à trouver, puisqu'il aurait été aussi mal vu de sortir de la salle pour échapper au chien que d'envoyer un "Vous pourriez arrêter de me regarder, s'vous plaît ?" pour échapper aux yeux.

Bon, soit, on respire bien. Non, on retient sa respiration.
On se détend. Non, on écarquille les yeux et on se fige.
On sourit et on caresse gentiment le cruel chien très certainement affamé de chair et assoiffé de sang de petite fille. Encore non, on reste figée et on encre ses pieds dans le sol pour éviter de tomber, on ferme les yeux, la bouche, les poings et on plisse le nez de toutes ses forces (pour fermer les narines).
Il faut se rendre à l'évidence, Luisa ne gérait absolument rien de la situation.

Et alors que toute l'attention était maintenant portée sur Elendra, l'extérieur ne recevait plus de Luisa que ses minuscules gémissements de dégoûts face aux grands coups de langue, frottements de truffe humide, frôlements de canines et griffures intempestives de la bête.

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Judas
Je vois.

Il ne vit rien du tout en vérité, et se souvint soudain pourquoi il n'aimait pas les enfants. Exaspérantes créatures, plus encore que les femelles l'on vous l'assure! Au fil du monologue balbutié ses sourcils s'étaient froncés, et l'on ne pouvait dire si c'était de concentration pour comprendre le charabia de la gamine ou si c'était pour tenter de fermer mentalement ses écoutilles au flot soporifique. Lorsqu'enfin il crut entendre l'ébauche d'un silence, il sauta sur la belle occasion de ne surtout pas la laisser reprendre son char.

Je ne vois qu'une seule solution! D'Acoma, venez ici.

Et d'asticoter un index aguicheur en sa direction. Lorsque l'esgourde enfantine fut à sa portée il coula dedans quelques mots.

Jurez de dire toute la vérité, que la vérité et rien que la vérité. Cette petite blonde est la fille de Ludwig Von Frayner, qui l'aurait laissé venir chez son lointain cousin pour lui rendre une visite de courtoisie? Mhhh?

Il faudrait remercier ce cousin de sa Magniiiiiiiiiifique bonté... Trop aimable. Se redressant à demi sur l'épaule Elendraïenne il lança un vilain regard au dogue qui prit le parti de ne pas se faire casser le dos et de s'en aller voir ailleurs s'il y était. A priori tout le monde n'avait pas cette présence d'esprit ici...


Gehe daher!

Quant à savoir qui aboyait le mieux, cela ne faisait plus l'ombre d'un doute.
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