Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] De la Bretagne à l’Armagnac... Destination l'Enfer

Odenaiss
A une nouvelle page de s’ouvrir… A une toute autre de se refermer.
Faire place à l’avenir et laisser derrière soi le passé. Continuer de vivre, d’avancer.
Laisser la page se clore sur un dernier passage en Breizh, terre d'accueil qu'elle avait chérie dès qu’elle y eut posé les pieds. Felger, Gwened, Roazhon et Reoz, cités à s’être nourries de leur histoire, de s’être abreuver d’un amour incommensurable, de s’être empreint de leurs angoisses, de leurs folies…

Ce soir, la Brune laissait venir à elle un flot de souvenirs.
Bons… Mauvais… Tous avaient de leur importance. Chacun leur tour, ils venaient revivre… au coin d’une rue qu’elle empruntait, dans une taverne où elle se posait, dans un regard échangé. Et à chacun de venir reprendre leur place dans sa tête, bien tapis, logés dans un coin de son esprit, comme un de ces trésors que l’on trouve, que l’on cache et que l’on ressort, de temps en temps, pour se rappeler, redonner du sens à sa vie.

Ce soir, est la dernière étape avant de se lancer dans un nouveau périple qui s'annonçait aussi long que périlleux. Dernière ville bretonne à fréquenter, derniers aux revoir, derniers adieux. Reoz derrière elle ne serait bientôt plus qu'un souvenir elle aussi, et ce comme toutes ces histoires qui étaient venues agrémenter sa vie.

Elle se souviendrait ces instants marqués par la perte d'amitiés, tandis que d'autres liens se tissaient. De ces moments frappés d'indécence, de folie. De l’histoire d’une chance, la plus belle qui soit et qu'elle n'aurait jamais eu la force de laisser filer entre ses doigts.
Elle se souvient, comme si c’était hier, de leur rencontre, leurs paroles, leurs regards échangés. Ceux qui vous mettent à nus comme si de tout temps vous vous étiez connus.
Elle se rappelle le chaos, la tourmente, l'obsession...
Elle se souvient ce parchemin, Vélin qu'elle conserve toujours avec une grande précaution et qui a su trouver sa place au coeur de ce vieux carnet de cuir qui git au fond de sa besace et qui détient les bribes d'une vie. Sa vie. Ses confessions les plus intimes. Celles qu'elle ne saurait être en mesure de partager.
Elle n’oubli pas les mots venus déchirer le parchemin avec indécence et impudence. Son Ténébreux, son Audacieux devenu son Autre.

Et puis Rennes, Capitale témoin de leur escapades clandestines, d'un partage de tant de promesses. Asile de bien des folies, flirtant avec amour et déraison. Haine, craintes et obsessions. Rennes, spectatrice d'une effroyable scène, d'une tentative échouée, là ou le sang avait encore coulé. Ville aux inoubliables rencontres, dont celle d'un Ange.
Rennes, une taverne, un comptoir, deux initiales gravées un soir.

La Bretagne, terre empreinte d'un Amour naissant, d'un amour croissant, d'un amour dément.

A la vie de continuer sans ne rien oublier…

Dernier regard que l’on jette par-dessus l’épaule. Là, juchée sur son cheval, elle balaye une dernière fois le décor que lui offre Reoz. Un dernier sourire qui se dessine et ses tourmalines de se poser sur sa droite et la place qu’occupe sa Moitié. S’il était bien quelqu’un qu’elle n’aurait pas abandonnée ici, c’était bien LUI. Lui qui l’empêche de s’écrouler, lui… son soutien, son rempart, son refuge. Lui sans qui elle se sentirait crever une seconde fois.
Et machinalement, le plat de sa main se pose à l’endroit même où l’étoffe dissimule la meurtrissure. Indélébile souvenir d’une folie assassine. De cela quelques jours, elle gisait sur le sol d’une chambre et aujourd’hui, bien qu’encore affaiblie et tiraillée par la douleur que sa blessure pouvait provoquer, elle avait décidé de ne pas repousser davantage leur départ. Une énième folie peut-être que de ne pas laisser le soin à son corps meurtri de s’en remettre. Mais tant pis… Plantes et onguent se pourraient sûrement de faire l’affaire en attendant… Loin de vouloir songer aux conséquences qu’aurait un tel déplacement sur son état, même si elle savait le risque qu’elle courrait, son seul désir… Partir laissant les souvenir s'enfouir et faire place aux heures nouvelles.



      [ Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
      Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
      Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
      Se planteront bientôt comme dans une cible,

      Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
      Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
      Chaque instant te dévore un morceau du délice...]
      Extrait de L'Horloge - Ch. Baudelaire.



Partir pour de meilleurs lendemains...? Certainement ce qu'elle croyait. Mais rien n'était moins sûr...
--Ladiseuse
    [Campagne Poitevine]


    Carmen… Tsigane à la beauté sauvage, gueuse misérable, sybille, diseuse de bonne aventure… Elle avance, les pieds dans la flotte, ses mains froissant l’étoffe d’une robe verte qu’elle soulève, laissant apparaître ses mollets et ses pieds enchâssés dans de grands et vieux godillots. Sur son dos, un balluchon de nomade sans frontières qu'elle transporte et sur sa tête, un châle de dentelle marron qui vient dissimuler une chevelure de jais.
    Aujourd’hui, sa piteuse mine s‘effacera derrière le masque d’une mendiante. Encore quelques heures de marche avant de rejoindre le prochain village et elle ira croupir sous le regard malveillant et méprisant des passants. Bientôt une pluie d’injures s’abattra sur elle et sur son père.
    Un père qu’elle avait retrouvé mort, assassiné, sans doute par les hommes de mains de seigneurs furieux de ses critiques. Ménestrel, il était homme dont la réputation laissait croire qu’il avait fréquenté plusieurs cours princières et vagabondé au travers de nombreux Royaumes. Apprécié pour son talent, mais redouté et haï pour l’acuité de sa langue acerbe, il prétendait être né sous un signe maléfique.
    Et dans ces contrées qui la voyait venir prodiguer la bonne aventure, ses doigts courant les mains et ses yeux fouillant les regards, on prétendait qu’elle avait hérité de la malédiction paternelle. Ses origines et sa pratique de la divination avaient toujours suscité les rumeurs les plus diverses.
    Mais peu lui importait qu’on puisse la voir comme la fille du Sans Nom, se faisant louve la nuit, s’introduisant dans les chaumières pour venir sucer le sang des enfants, et célébrant dans les ténèbres des rites étranges, au cours desquels elle livrerait au Malin de jeunes pucelles droguées, allongées sur un lit de cendres.

    A ses côtés, chevauchant le dos d'un âne, son frère plus jeune de quelques années qui lui s'en irait chercher l'aumône. Évoluant un peu plus en avant, elle le voit s'arrêter. Surprise, ses yeux scrutent vers la ligne d'horizon. Face à eux, un petit groupe de deux. Plus que quelques pas et ils se croiseront. Arrivée à hauteur, elle laisse son regard se perdre sur les visages des voyageurs ; l'homme, puis la femme. Ils ne sont pas les premiers qu'ils rencontrent depuis qu'ils ont quitté leur hutte, mais ce qu'elle ressent tandis que son regard vient croiser celui de la voyageuse la transperce au point de la forcer à s'arrêter et de les interpeler :

_Holà !

    Un bref salut est adressé à l'homme avec désinvolture, un sourire presque narquois s'étirant sur ses lèvres avant de s'adresser à l'unique attention de la femme :


_Je s'rai toi, je n'm'aventu'rai pas à aller plus loin. Je le sens... Il est un démon qui t'attends...
Odenaiss
    [Campagne Poitevine]


      Quand le destin n'a de cesse de nous rattraper...


Ils en étaient au troisième jour d'un périple qui suivait son cours, sans qu'ils n'eurent à connaître le moindre soucis. Ni brigands surgissant pour les détrousser, ni armées cherchant à les stopper dans une progression qui s'effectuait au rythme de longue chevauchées, entrecoupée de ces moments de détente où ils venaient jouir d'une pause bien méritée.

L'adieu avait été prononcé au paysage breton entrecoupé de ses fossés boisés, habillé de ses vallons étroits bordés de petites rivières , ses landes et ses futaies de houx. Le tout troqué contre un paysage poitevin aussi calme et serein.
Arpentant le chemin d'une énième colline, la conversation qui tenait lieu entre les deux Inséparables cessa de résonner dans les ténèbres qui les avaient englouties depuis plusieurs heures et qui doucement s'effaçaient pour laisser place au jour.
Plus loin, une présence.
Instinctivement, après un regard échangé, un conseil donné, ils ralentirent la cadence de leurs montures.

D'un geste, l'une des mains de la Brune avait retrouvé liberté, confiant à sa jumelle les rênes qui s'enroulèrent autour d'elle en un mouvement de poignet avant qu'elle ne vienne s'agripper au pommeau de sa selle. L'autre, déjà, venait caresser le pommeau d'une dague qu'elle se sentait prête à arracher à son étui. Ce serait sans pitié qu'elle viendrait encore pénétrer les chairs de l'assaillant si celui-ci tentait de vouloir se risquer à cette idée. Elle n'était plus à ça près que de voir ses mains à nouveau souillé d'un sang humain.

Les yeux rivés sur le duo, ils arrivèrent bientôt à leur hauteur. Et comme on passe à côté d'un éventuel danger, les tourmalines ne s'étaient pas détachées des deux voyageurs, tentant de décrypter le moindre de leur mouvements, prête à bondir et à faire rage. L'inspiration fut profonde est retenue, et alors qu'elle les dépassait, et comme il en avait été convenu, Theos avait marqué l'arrêt, avec pour but de les voir s'éloigner et de parer toute éventuelle attaque qu'ils pourraient avoir eu l'idée de lancer dans leur dos.
Et alors qu'elle pensait que tout était fini et qu'ils poursuivraient leur route sans intention malfaisante, sans un mot, la voix de la jeune femme vint briser le silence.
D'une brusque caracole qui lui arracha une plainte, elle leur fit face, son regard croisant un instant celui de l'homme qui, sous sa capuche, dissimulait des yeux brillant et agrandis d'effroi. Comme si les mots de sa soeur l'avait atteint, plus qu'elle n'aurait dû l'être, elle, destinataire d'une telle mise en garde.

Sa main se détachant de son arme, elle la plaqua à l'endroit même où l'étoffe cachait le large pansement qui lui même, dissimulait une plaie qui avait quelque mal à cicatriser.
A la douleur qui se raviva, vint s'ajouter la colère et c'est un ton agressif que laissa s'échapper les mâchoires venues se desserrer.



- "Toi ! La Sorcière ! Gardes donc tes boniments pour qui voudra les croire ! Vas-t-en loin ! Hors de ma vue... avant que je n' vienne soulager le monde de tes absurdes divinations en t'arrachant ta maudite langue !"


Absurdes et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'établir un lien avec les paroles et son histoire. Elle qui pensait ses démons derrière elle, voilà qu'ils lui faisaient volte face lui démontrant qu'il était vain de vouloir échapper au destin qui était sien.

Un dernier regard, une dernière attention à la sauvage.



-" Dégages ! "
--Ladiseuse
    [Montres-moi tes yeux. Donnes-moi ta main... Et laisses-moi te dire de quoi sera fait demain.]


    Elle n'eut pas la moindre réaction vis à vis du rejet auquel elle devait faire face. Il n'était pas la première fois et ne serait très certainement pas la dernière d'ailleurs. Rares étaient les regards qui se posaient sur elle avec autre que de la haine en leur travers. Et une fois de plus, elle ne s'en trouverait pas atteinte. Ni par les regards courroucés que les deux voyageurs lui lançaient, ni par le ton acrimonieux que la jeune femme employait.

    Situation commune, cette haine lui était vouée pour multiples raisons. Sa beauté sauvage suscitait chez les hommes un irrésistible désir que trouble le sentiment de ne pouvoir dompter une créature venue tout droits des Enfers. Et chez les femmes, elle éveillait en elles une jalousie extrême, ces dernières craignant qu'elle ne séduise leur maris, leurs amants, leurs fils par quelques sortilèges. D'autres la croisant, la considéraient ni plus ni moins comme une vulgaire putain. Quant aux clercs, ils la condamnaient pour son audace sacrilège à prétendre connaître le futur qui n'appartenait qu'au Tout-Puissant en usant de pratiques diaboliques.

    Et sans tenir compte des paroles qui lui sont adressées, sans crainte, elle continue de s'approcher. Que fera la Brune contre elle, là haut, juché sur le dos de son destrier ? L'envoyer valser dans le décor d'un coup de pied ? Venir la trancher d'un coup de lame mal placé ? Qu'à cela ne tienne... Elle ne ressent pas la moindre once de peur. Rien qui ne saurait l'arrêter. Et dans l'affront qu'elle commet, elle ose venir saisir le bras qui n'a de cesse de vouloir la repousser, sa main venant agripper soudainement celle, frêle, de la Brune. Sur celle-ci les doigts se resserrent l'obligeant à découvrir la paume d'une main, et déjà les yeux se rivent en son creux tandis que l'index de la Tsigane effleure les lignes qui la parcourent. Entreprise qui ne laisse pas le choix. D'ailleurs avant même que la Brune ne cherche à dégager sa main de la sienne et de la repousser d'une quelconque façon que se soit, sa langue se délie pour lui faire part de son ressenti... d'une nouvelle mise en garde :


_ Tes pas s'en vont te mener au fond du gouffre plutôt que de t'en sortir...


    Propos divinatoire, elle sent dans le fond des iris qu'elle observe maintenant, la souffrance, devine les combats...


_ Mais je vois que gravite autour de toi bon nombre de proches... particulièrement des hommes, certains là pour t'aider à faire face alors que d'autre seront là de t'enfoncer. Tu devrais peut-être te méfier...

    Machinalement son regard s'était tourné vers le compagnon de route, sans aucune pensées obscures, mais de cela la Brune n'en saurait rien et ce regard qu'elle lui lançait soudain, viendrait peut-être éveiller quelques soupçons chez elle.


_Reste sur tes gardes et n'oublie pas qu'on échappe pas à son destin. Le tien est annonciateur de desseins bien funestes . Fuis comme tu le fais, et le mal auquel tu essaies d'échapper n'aura de cesse de s'inviter en ton sein. Sois forte et tu t'en débarrasseras, mais pour ça, un conseil, il ne faut pas fuir, mais l'affronter une bonne fois pour toute.
L'affrontement sera là ta seule délivrance...
Odenaiss
Plus tard...

    [Du Poitou à la Guyenne - Entre Blaye et Marmande]



Et si la peau mobile qui se trouva rabattue au devant de ses yeux avait ce don de les protéger de l’agression d'un rayon de soleil venue la frapper soudainement, elle ne lui laissaient pour autant pas le choix de subir les agressions psychologique venue la harceler.
Là, nichée sous ses paupières, impossible pour elle d’oublier l’air inquiet, le regard ombrageux qu’avait pu afficher la Maudite. Terribles images surgissant tel un flash et qu’il fallait à tout prix effacer. Pour cela, une chose à faire déjà… Ouvrir les yeux et ne pas laisser ses pensées s'arrêter à ça.

Indubitablement, elle revoyait la scène se jouer... Cette rencontre inopinée avec cette diseuse venue lui balancer en pleine face, usant de quelques mots, tout ce qu'elle ne voulait justement pas avoir à entendre. Ses paroles résonnaient dans sa tête, incessantes, provocantes... cherchant à mettre à mal la raison qu'elle avait eu tant de peine à recouvrer.
Son dos en appui contre l'écorce ridée d'un arbre, il devait déjà faire une heure que la Brune se trouvait plongée dans une profonde introspection. Une heure d'un tête-à-tête avec sa solitude, ses intenses réflexions, son Autre s'étant penché sur ce qu'il avait de correspondances coutumières.
Où donc ses pas allaient-ils la mener ? En Armagnac assurément. Plus précisément à Auch même. Mais la question ne portait pas sur sa prochaine destination en tant que tel, mais plus généralement sur l'avenir vers lequel elle serait amenée à devoir se tourner.

Et quoi de mieux pour évincer le passé que de porter regard sur Theos et de se tourner vers l'avenir qu'il s'affairait à vouloir leur construire.
Ses tourmalines rivées sur le masculin de ses courbes, Odénaiss laissa s'échapper un léger soupir d'aise.
Qu'il était beau... Beau comme un Dieu, pour elle qui vénérait dans l'intime, chaque partie de lui. Et le contempler... elle en avait fait un de ses passes-temps favoris, certaine de ne jamais avoir à s'en lasser.

Des projets plein la tête, ils se nourrissaient de leurs ambitions communes, de leurs divergences de parcours, l'un s'abreuvant de l'expérience de l'autre.
De ces projets auxquels elle songeait, il en était un qui lui tenait à coeur plus que les autres : se voir enfin unie à cet "Intouchable" qu'elle avait réussi à apprivoiser avec le temps.
Projet déjà lancé jadis, il s'était soldé sur un échec, la cérémonie ayant tournée court, elle, préférant quitter l'édifice religieux, robe retroussée sur les cuisses, rageant et maudissant l'officiante pour ce qu'elle avait osé régler ses comptes avec son "Futur" devant leurs témoins et une assemblée d'invités censés venir assister à ce qui aurait dû être l'un des plus beaux jours de sa vie.
Une fois les pieds en Armagnac, elle comptait bien se faire de nouveau passer l'anneau et user du patronyme de son époux officiellement, plutôt qu'officieusement, comme elle en avait prit l'habitude.
Avec ça, viendrait aussi le début des cours de droit... sans oublier qu'elle ne manquerait pas soutenir son Autre dans ses diverses entreprises.

Ne restait plus qu'à, et faire en sorte d'être au préalable parfaitement rétablie, car si elle laissait paraître que tout allait bien mieux pour elle, la douleur liée à meurtrissure qui lui striait l'abdomen n'avait que peu d'accalmie à offrir à la Brune.
Elle savait les conséquences que pouvait avoir un si long voyage sur son état, préférant en faire fi, plutôt que d'avoir à perdre davantage de temps à traîner en route.
Une fois arrivée, elle aurait tout temps de trouver un médecin capable de la soulager de son mal.
Pour l'heure, temps était de reprendre la route, direction Agen et les frontières armagnacaises...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)