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Information and comments (1)

Info:
Suite à un racket miraculeux, le borgne, le poète et la tortue veulent écouler leur stock de pierre le plus rapidement possible.

[RP ouvert] L'âge de pierre.

Cistude
-Rhaaaa putain ! Allez la vache ! Uhuhuhu ! Bossuet, passe moi ce bâton ! *vlams vlams*Tiens ! Avance sale bête ! Allez la grosse, bouuuuuge ! Bon, Tord, pousse la. Et y a pas d'mais qui tienne! Bossuet prendra ta relève à mi-chemin. Quoi et moi ? mais figurez vous bande de crasseux, qu'ça vous étonne ou pas j'suis une femme, je n'ai pas pour habitude d'asticoter le troufion des vaches ! alors t'es gentil vieux ch'noc mais tu t'mets derrière, tu poses tes mains sur sa croupe et tu pousses bordel de cul ! Bossuet, mets toi devant et tu tires ! OUI ALLEZ UN PEU D'TRAIN ! Et sans grogner messieurs ! Allez allez, on arrive dans deux heures ! MAGNEZ VOUS L'TRONC BANDE DE BLEUS ! j'ai pas qu'ça à foutre, j'ai soif et le marché ferme avant midi. Si on veut écouler l'stock avant qu'la maréchaussé nous tombe sur la gueule, on doit être là bas avant la fermeture. Oui, Tord, tu pourras garder la vache...

[Dix minutes plus tard...]

-On arrive bientôt ?
-Nan.

[25 minutes plus tard...]

-Dis, on arrive bientôt ?
-Nan.

[30 minutes plus tard...]

-Ca y'est on arrive ?
- NAN !

[32 minutes plus tard...]

-On arrive bientôt ?
-Oui !
-C'est vrai ?
-NAN !

[Une heure plus tard...]

-On...
-LA FERME !
*ploc* et j'ai encore d'quoi t'caillasser la tronche si tu continues à l'ouvrir ! bordel.

[Deux heures plus tard]

-Et beh putain, j'suis épuisée.
dit-elle d'un air précieux, la petite effrontée en descendant de la charrette qu'ils avaient attelé à une vieille vache maigre et barbue. La bête avait été précédemment volée à un malheureux paysan qui avait tenté de courser la petite troupe avec une fourche, avant d'être violemment terrassé par quelques pouvoirs divins, qu'on appellera six siècles plus tard une "syncope". Mais la vache ne coopéra pas et refusait de mettre le moindre sabot devant l'autre. Alors, la Cistude avec ses capacités de négociation fortement développée parvint à convaincre (=obliger -sous peine d'enlever sa petite culotte-), ses deux acolytes à pousser l'animal, tandis qu'elle se jucherait sur plus de cinquante quintaux de pierre dont la provenance était vraiment très, très, très douteuse. Mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler, monsieur le juge !

Leur butin gisait donc dans cette charrette toute neuve, elle aussi à l'origine vague, lorsqu'ils arrivèrent, brûlés par le soleil, dans une quelconque ville champenoise. Le tyran aux airs de tortue mal embouchée pressa ses compagnons pour amener leur trésor sur la place du marché où déjà, les affaires étaient en ébullition. On laissa le pauvre animal mourir de soif, toujours comprimée par le poids de la charrette pleine à craquer, et Cistude marcha dans une de ses bouses. Pestant, elle flanqua une claque monumentale sur le fessier de la vache avant de lancer un regard féroce à ses deux comparses qui se moquaient.


-Bon, messieurs, laissez faire l'artiste. HUM HUM !

MESDAMES ET MESSIEURS APPROCHEZ ! voici un lot exceptionnel et d'une rareté rare, approchez approchez, y en aura pas pour tout le monde ! tout droit récolté dans des mines par des nains scandinaves, voici... DES PIERRES ! Ne vous méprenez pas sur leur qualité ! parfaitement équilibré et de forme redondante, elles permettront d'assommer quelqu'un sur une distance de dix mètres, même pour les plus maladroit ! ET HOP !
*une pierre dans la main, lancée tout droit dans la foule. Un corps s'effondre* Et un sergent d'moins... Elles sont belles mes pierres, elles sont belles ! Regardez cette forme parfaite... rondes... et la couleur d'un grisâtre les plus radieux qu'j'ai jamais vu, oui m'dame ! Très esthétique en élément de décoration, posée sur une table, effet garanti pour vos invités ! Très utile en cas d'attaque inopinée, il faut toujours avec un caillou dans sa poche !
DESTOQUAGE MASSIF ! 25 écus le kilos !
Il neiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiige !
hurla t-elle en plein milieu de la place du marché, alors qu'elle lançait des pierres dans les airs pour donner un petit côté magique au numéro. Manquerait plus qu'le poète nous compose une chansonnette et qu'le borgne fasse la danse du ventre. Et puis au pire, s'ils arrivaient pas à vendre le stock, ils iraient balancer des cailloux sur la mairie ou par dessus les frontières bourguignonnes.

RP très très très ouvert !

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Tord_fer
Laissant la Cistude faire son numéro de Grasse (non non ce n'est pas une faute d'orthographe), l'Borgne s'approcha de la fontaine ou il plongea un seau tout neuf lui aussi d’origine douteuse. Il l'apporta calmement à la vache sans faire attention à la blondasse jetant des cailloux dans les aires telles les paillettes que son derrière de chose féminine était censés rejetée, puisque c'est bien connue les filles pétents des paillettes. La pauvre vache ne se doutant pas de la raison de tant d'attention de la part du borgne but innocemment.
Cela faisait deux heures que le Borgne était en tête à cul avec la vache. Ces attentions belliqueuse n'avait fait qu’accroître durant ce trajet... Il avait toujours aimé les vaches et la Cistude lui avait dit qu'elle aurait droit de la gardais après être arrivé. C'était donc maintenant SA vache ! Bas les pattes, et ne chercher surtout pas a savoir ce qu'il compte faire avec au nom de l'équilibre de votre esprit.

L'borgne resta un instant à observé la Cistude et se dit que pour une fois il allait l'aider. La vie de la vache préservé le borgne grimpa sur le tas de cailloux auprès de la blondasse.


Le 1er client qui achètera 10 kilo de jolie cailloux sporadique repartira avec cette jolie stère de bois !
Pour le maudit rajout de 6écus la planche...


Il se mit ensuite à faire sa célèbre danse du ventre que je ne préfère pas vous décrire si vous voulez encore dormir au moins une fois dans votre vie.
Ce que je peux vous dire par contre c'est que cette danse dégagez une odeur qui faisait pâlir un albinos. En effet le Borgne était ce qu'on pouvait appelé un schizophrène physique. Il y avait d'un côté Tord et de l'autre son odeur, laquel au fil des années avait pris une proportion tels qu'elle avait acquis une personnalité distinct. Tous le monde peu embomée une pièce longtemps après être sortit, l'odeur de Tord lui le précédé, laissant le temps au gens de se demandé ce qui se passait avant de voir de le voir apparaître dans toutes sa splendeur...
Et cette odeur se dégagée de son corps suintant l'effort qu'il accomplissait avec sa danse...

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Bossuet
Revenons en quelques temps plus tôt alors que les trois malandrins, particulièrement désappointés par quelques nuits sans aucun voyageur innocent à qui sortir leur mauvais couplet, sont bien occupés à terminer les négociations avec la clientèle.

A négociations en entendra bien sur quelques arguments musclés, quelques pamphlets à cinq phalanges, et pour finir un prodigieux discours de type gourdin intitulé "La gomme à effacer le sourire".

C'est qu'il faut dire que l'image était alléchante. Trois voyageur bien attifés, tirant une charrette grinçant sous son propre poids." Évidemment nigaud, elle est bourrée de cailloux!", dirait un rabat-joie de passage, si tant est qu'il y est un suffisamment téméraire pour traiter de nigaud l'un des trois.




Toujours est il que la place du marché est encore bondée alors que le Roy Fol, guindé comme un pape d'hier dans ses glorieux habits de scène - à savoir le collant rayé bleu, noir et boue, manches à crevés qu'un lépreux refuserait effleurer du moignon et poulaine trouées, mais fringantes. Sans oublier bien entendu un luth toujours un peu plus délabré de jours en jours, cependant encore capable d'extirper de son ventre cabossé quelques grincements plaintifs à vous secouer les entrailles et vous faire saigner les oreilles.

Il neiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiige !
hurle t elle en joignant le geste à la parole.

Debout sur le sommet du monticule de pierre, faisant œuvre de toute sa souplesse et de son sens de l'équilibre pour rester dans une position qu'il pense être conquérante et inspirée, le Roy clame ses rîmes avec tout ce qu'il peut avoir d'aussi impressionnant qu’exaspérant...

Mais où sont passées les neiges d'antan?
A la fosse pardi, l'hiver est fini!
Alors que nous pond ce ciel de printemps?
Des pierres, des rondes, sans saillies!


Il jongle avec quelques pierres sans grand succès, et continue avec une verve de vendeur à la sauvette.


Printemps? Que dis je! c'est le plein été!
Soit soit, rien ni change, pierres et cailloux,
Achetez en, caillasses et roches, jetez vos navets!
C'est bon pour la toux, ça éloigne les poux!


Il saute de son monticule comme un acrobate, et parviens - certainement là l'oeuvre d'aristote lui même, séduit par ces quelques vers - à retomber sur ses pieds, des pierres plein les mains.
Là il se démène dans la foule, haranguant à tout va, démontrant à qui mieux mieux la dureté infaillible, ou la rondeur parfaite de la marchandise.


Pour un Chateau, un Palais ou une villa,
Rien ne vaut mieux que nos caillasses!
En presse papier, en jet pour chasser le rat,
Achetez nos pierres tas de feignasses !


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Miya
Quelque part sur un nuage noir pas loin...

Les yeux hors de la tête, elle marche ou plutôt bat son mal contre le sol en crachant une avalanche d’injures… à son passage les âmes sensibles, et les fines oreilles se noyaient dans les abysses de l’obscénité…
J’vais leur *biiiip* à ces *biiip* de mes *biiiiip* j’le jure sur la *biiiiip* d’Artistote et ses *biiiiip*
C’est tellement beau… tellement héroïque… manquerait plus que le feu en décor de fond et un M20A1 sur l’épaule (M20A1 : Super Bazooka : Calibre 90mm/portée max 913 mètres) … seulement oui nous sommes en 1460… une hache fera l’affaire !
Alors une hache à la main- ne soyez pas déçus elle en fait des massacres également quand l’esprit rudimentaire de la brute ancestrale est éveillé, quand le masque humanisé tombe et la bête montre son mufle aux crocs féroces. Courage pour la museler.
Zoulou son gros monstre de chien s’est déjà cassé bien loin… Voilà une bête intelligente ! Infidèle à sa vocation mais intelligente… La sinistre funambule ne marche même plus… elle flotte sur un grand nuage noir qui annonce la catastrophe le cataclysme la fin de tout.
Ils ont osé m’*biiiip* mes boules de neige ! Ils ont osé m’*biiiiip* mes fruits ! Elle s’est donné un mal de cinq cents diables à les piller…

Et soudain ! Les narines palpitent – ça sent l’moisi-, les yeux clignent – l’air prend une teinte glauque- et les oreilles grattent- l’instrument de ses plus beaux cauchemars- elle avance suivant la brume verdâtre, toujours LA mort au regard en grognant ent’ les lèvres…

L’borgne, la tortue et l’poète, trois gueux prodigieusement fiers dans leur misère, sur une montagne de cailloux débitant des tartines … pour changer… La scène était d’un style hum tellement exquis, produisant par sa délicatesse une impression agréable sur les sens de la luciole ! Tendrement enveloppée par la douce monotonie des odeurs infectes, des harangues passionnées et de la violence gratuite envers autrui : Ah des cailloux ! C’est beau !
Le regard blanc reprend vie, son teint cadavérique refleurit, elle lance sa hache dans la foule. Un deuxième corps s’effondre* - Et deux sergents de moins- saute de son nuage gris et trottine jusqu’à la Tortue, toute rayonnante, toute belle, le fameux et le plus niais des sourires au bec…

On les balance sur les villageois ? Sur la mairie ? Sur le château ?
On fait un tournoi de qui en touche le plus de barbus ? Le plus de rouquins ?


Toute frétillante elle sautille sur les cailloux proposant des idées l’une encore plus bête que l’autre… Le monde attendra encore un jour avant de succomber…
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Cistude
-... Et pour deux pierres achetées, on vous offre gratuitement, attention j'dis bien GRATUITEMENT ce magnifique... BOUT DE BOIS PORTE BONHEUR ! certifié qualité par la coopérative des joyeux ramasseurs de bois, ce bâton vous permettra de...de... euh... D'AVOIR L'AIR JOYEUX EN TOUTE CIRCONSTANCE ! ... Tenez, regardez l'borgne comment qu'il est joyeux en dansant, c'parce qu'il a un bâton dans son c...carquois ! -t'as fini ton remue ménage oui ?! tu fais fuir la clientèle ! si au moins t'pouvais enlever ton slibard...- Allez les pécores, tous ensemble ! Hé hé !

Pour un Chateauuuuuuuuuu, un Palais ou une villaaaaa, gnagnagna
Rien ne vaut mieux que nos caillasses! OUI DES CAILLASSES !
En presse paaaaaaaapier, en jet pour chasser le rat, OUI LE RAT !
Achetez nos pierres tas de feignasses ! BANDE DE FEIGNASSE ! OH OH OH !


Et voilà une Cistude au sommet de sa forme gesticulant comme un petit diable en haut de sa montagne de pierre, devant une foule de ménagère aux regards torves, tirant violemment la main de leur rejeton loin de toutes ces horripilantes abominations. Mais ma dame, ne fuyez pas voyons, regardez les ces trois énergumènes; ils ont l'énergie et le courage de l'oiseau, l'avidité et la voracité de la truite, l'absurdité grotesque de l'ours brun ! Festoyons ! Mais enfin, voici venir la funambule, -d'ailleurs manquerait plus qu'un numéro de claquette à la bande et ils seraient prêts pour amuser la cour du Roy-, là arrive la danseuse de corde toute frétillante en haut de sa tour d'ivoire, en équilibre instable entre une colère sourde et je suis sûre, l'émerveillement devant la prestance de la grande Cistude. Alors ni une ni deux la Tortue se saisit de pierre dans chacune de ses mains, et tandis qu'elle clame haut et fort -EFFICACE MÊME SUR CIBLE MOUVANTE ! elle vise la Luciole qui se pointe vers eux, telle une fleure de malheur. Bienvenue, Miya, tu viens acheter nos cailloux ?
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Miya
Foutus cailloux, ils étaient beaux, elle serait probablement la seule y croire réellement, les yeux en étoiles de mer scintillaient de bonheur, dans un espace infini de béatitude et dans l’illimité de sa niaiserie elle gigotait la crinière dorée virevoltant dans tous les sens.
Foutus cailloux, ils étaient partout, ils vacillaient sous ses petites pattes roses produisant de charmants cracs cracs, mais une funambule se doit verticalité… mon œil ! Trébuchant sans cesse, tombe et se relève obstinément, une scène parfaite pour donner des leçons sur la persévérance, une occasion parfaite pour citer l’une des références de la saison:
« La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute."
Foutus cailloux, source d’inspiration certaine ! Pour certains… L’borgne par exemple il en danse à faire saigner les yeux, l’poète on l’zappe sa vrai muse s’trouve entr’ ses jambes… et la tortue, en fait un art ! Un art tout autant pour la parole que pour la lancée… Deux foutus cailloux en plein vol, sacrément bien visés…

Mouuuuuuuuh!!
Mouuuuuuuuh!! ou pas ! Deux cibles beuglantes! Elle a réussi à esquiver spontanément le premier caillou pour qu’il fasse de la vache du borgne une associée à sa borgnitude – valà qui le rendra encore plus amoureux - mais prend le deuxième en pleine tronche, perdant son équilibre une fois pour toute… J’insiste sur l’originalité, la perfection en termes de synchronisation des deux horribles cris bovins poussés par les deux bêtes, faut en avoir de l’animal !

La tête qui lui tourne, elle se gratte le crâne en zieutant la blonde boue d’un œil plissé : Tu veux bouffer du caillou ? à la sauce cailloux ? Et avec encore du caillou râpé dessus ?
Un vrai chef la luciole ! S’applaudit des bouts des bottes avant de tomber dans les pommes… fin les cailloux… Foutus cailloux….
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Coleen_de_colmarker
Ce petit attroupement finit par l’interpeler. Il avait perdu son groupe en route et avait échoué la sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Il attacha son cheval le long de l’église y laissa son chien couché à coté de sa monture puis il se dirigea en direction des éclats de voix. La il s’appuya contre le mur d’une masure et mordillant un brin d’herbe entre ses lèvres il contempla cette assemblé assez hétéroclite un sourire en coin.

Leur discours était simple en fin de compte. Des pierres a vendre qu’ils avaient du voler dans une mine sans aucun doute. De la pierre pas cher cela pouvait l’intéresser pour son hospice qui devait en urgence recevoir quelque consolidation pour le bâtiment des charrette et brancard. C’est qu’il touchait quelques aides de deux mécènes mais cela ne suffisait guère et le prix de la consolidation risquait bien de toucher le budget bois. Si l’hiver a venir était rigoureux il savait qu’il devrait se battre avec les bucherons qui vendait alors leur matière première plus cher et l’hospice finirait par ne pas s’en sortir.

Gros souci en perspective donc. Des soucis il en avait bien assez comme ça alors à voir si il pouvait faire confiance a ce groupe la et d’où provenait la pierre. Si c’était d’une visite culturelle de château cela n’allait pas l’arranger.

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Hersent
Nom d'un Artigot frit, c'était quoi ce tohu-bohu sur la place?? Elle avait cru entendre que l'on criait une vente de cailloux à bas prix. Misère, ça sentait l'entourloupe à plein nez cette affaire.

Ni une ni deux, elle posa la multitude de plumes qu'elle taillait depuis des jours pour combler l'ennui... plus de dossiers à faire depuis l'ouverture des frontières, et se rendit sur la fameuse place de la criée et là... étonnement, serrage de poings et de dents, sang qui se glace: merdasse, ils étaient de retour, les deux affreux qui avaient mis Varennes, sa ville, à feu et à sang, il y a quelques années. Elle les avait poursuivis jusqu'au fin fond de la Champagne, intégrée à une armée, sans pouvoir leur ôter une seule de leur sales plumes.

Elle recula très vite pour ne pas être vue, elle les observa déballer leurs boniments à la foule qui les écoutait. Sa main s'était arrêtée sur la poignée de son sabre, prête à le dégainer et à tailler en morceaux ces malandrins de très mauvais aloi.

Elle serra les dents... elle avait reçu l'ordre de ne pas faire d'esclandre ni d'entraver le commerce de ces soi-disant honnêtes marchands. A d'autres l'antienne de la rédemption. Ces deux-là ne reviendraient jamais dans le droit chemin, ils aimaient trop l'aventure et le danger, ils aimaient trop semer la terreur, la mort, peindre les murs des maisons pillées du sang des paysans ou des bourgeois.

Elle grava bien leurs traits dans sa mémoire, priant le Très Haut de lui donner l'opportunité d'en finir avec ces démons.
Le coeur au bord des lèvres au souvenir de sa Varennes ravagée, elle resta dans l'ombre, stoïque, ne les lâchant pas du regard.


edit: corrigés des erreurs d'orthographe

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Victorine
[Parmi la foule, à vot' bon coeur...]

Le spectacle était improvisé, mais ne vous y trompez pas, m'ssieurs dames, les artistes étaient tant habitués à travailler ensemble que l'impro n'avait plus de secrets pour eux. Et déjà une belle foule de badauds venait assister au déchaînement des canards perchés sur une scène rocheuse et dangereuse.

D'habitude, c'est la foule qui jette des projectiles. Mais soyons fous, soyons indiscrets, soyons grandioses ! Les Piques ne passent jamais dans l'ombre des forêts sans venir ensuite clamer leur réussite en ville. N'importe quelle ville, pourvu qu'on ait l'ivresse.

Vic surveille du coin de l'oeil les trajectoires incertaines. Histoire de ne pas devenir aussi borgne que le bien nommé Borgne. Et sa vache borgne, une nouvelle recrue qui laisse présager de bons moments. Vic s'imagine déjà les bains de lait qu'il pourra s'offrir. Ça vaut pas le lait d’ânesse, mais bon.

Il... ou elle... se promène parmi les spectateurs. Noble maintien, gestes avenants (surtout envers les femmes et leurs rubans), on n'y voit que du feu. Seule peut-être l'odeur de ses superbes bottes où les pieds ont trop mariné, pourrait le trahir. Mais c'est pas de sa faute, c'est le gars à qui il les a volés qui puait des pinceaux ! Toutefois personne n'y prend garde : les regards intéressés ou méfiants, sont tous tournés vers le tas de caillasses à vendre. L'art est presque trop facile. Le fin sourire de Vic s'allonge : est-ce de voir la funambule tomber de son fil (et la perspective de soigner ses bleus ce soir) ? est-ce d'entendre à nouveau la mirifique versification du poète ? ou est-ce de sentir les rubans se défaire avec aisance et les écus bien frais tomber (discrètement ?) au creux de sa menotte vagabonde ? Un peu des trois sans doute.

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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Tord_fer
Citation:
Mouuuuuuuuh!!


Le cri de la vache déchira la nuit, même en plein jour ! Du moins il déchira l'esprit du Borgne - et pas son coeur, il n'en a pas. Il stoppa net sa danse, pour le plus grand plaisir des plus petits, et se tourna vers la Blondasse :

Hé la Tortue ! T'as éborgner MA vache !!!Tu va m'le payer sac à viande faisandé !

Cette pauvre vache innocente, catapulter dans ce groupe de fou par la faiblesse du destin. Il était de son DEVOIR de la protéger, autant qu'il avait protéger son oeil manquant... Voir même plus, il avait de grand projet pour cette vache !
Il sentit la colère montait en lui, cette haine qui n'était jamais loin et qui faisait irruption tel un volcans sous le moindre prétexte. La colère lui voilant le regard, le Borgne se saisit d'un cailloux, quisoitditenpassantétaitparfaitdanslaredondancedesaformeetpourseprixlailnefautvraimentpass'enprivé, et le jeta violemment contre la blondasse.
Malheureusement, le borgne restant borgne, pas franchement intelligent, et carrement nul niveau visée, le cailloux loupa la blondasse d'environ un mettre cinquante voir deux mètres avant de se fracasser contre la mandoline du Roy Fol...
Oups... Boulette.
Le Roy fol, absorbée par son poème ne l'avait surement pas vue... Du moins il l’espérait follement. Sa cher et tendre mandoline il avait l'air d'y tenir, autant que le Borgne à sa vache. Il reprit sa danse comme si de rien n'étais en se décalent discrètement vers la Blondasse dans le but avouer de s'en servir de bouclier en cas de retour involontaire d'un cailloux volant.
Enlever son slibard ? ça ne ferais pas fuir la clientèle ? ha ?! Il aurait crue pourtant... Mais bon, si la blondasse le disait elle avait surement raison, après tous entre eux deux, c'était elle le cerveau...enfin je crois. En tous cas ce qu'il savait c'est que ces cailloux de défection il n'en voulait plus, lui il ne les aimait que sonnant et trébuchant et si cela l'aidait a vendre, alors fallait essayé, la pudeur il ne connaissait pas de toutes façon. Enlevant ses braies mais gardant ces bas le borgne avait décidément la palme de l’allure la plus "bancable", il noua ses braies autour de son front pour être le parfait séducteur et reprit sa danse. Apres tous ça aller peu être lui attirée quelque faveurs de donzelle, sans que celui-ci ne doivent les menacer, et le Roy fol refusera de le toucher dans cette attirail, même avec un bâton... Que du bénef quoi ! Il reprit beuglant de plus belle :


Les cailloux, ça sert aussi contre les hiboux !
Bien que ca ne sentent pas le choux !
Ca peut éclater les poux !

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