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[RP] Mon coeur marchera désormais à mes côtés...

Elisa.
    « On s'enfonce dans la solitude. Impossible de saisir la main de quiconque. L'époque heureuse apparaît comme une bulle, flottant, légère et inatteignable, au-dessus de nous.»
        Comme un père - Laurence Tardieu



Quelques jours plus tôt.



Il y a de ces journées qu’on ne peut oublier. Par où commencer ? Ranger les malles ? Ou bien donner les ordres pour s’assurer que durant son absence la vie continuera sa route dans ses terres ? S’assurer que ses rentes continueraient d’augmenter ? Ou bien aller faire ses adieux aux personnes qu’elle aimait ?
Elle n’aime pas dire au revoir. Alors la dernière hypothèse serait exclue.
Ainsi, elle resta plusieurs jours enfermée chez elle avec ses domestiques. Elle restait prévoyante sur les prochains jours, voir les prochaines semaines qui allaient défiler tandis qu’elle serait loin de ses terres, loin de cette vie qu’elle n’avait pas quittée depuis de très longs mois…

Mais l’Oulvenne savait pertinemment qu’elle n’avait plus rien à faire ici. On venait tout juste de lui retirer le Pavillon ? Et pour quoi ? Pour quoi d’ailleurs ? Car un Comte décidait de régner en maître, lui-même absent depuis le début du mandat, trouvant toujours la faute sur ses conseillers. On lui reprochait ses absences au conseil… Oubliant que si elle n’était pas avec eux c’était pour être au Pavillon ou au Tribunal. Mais tous les débats avaient été discuté jusqu’aux votes parfois. Elle n’avait pas comprit la Malemort… Et elle ne réalisait d’ailleurs pas encore qu’on venait de lui enlever la seule chose pour laquelle elle était faite… Voilà plus d’un an qu’elle avait redonné goût et beauté à ce Pavillon abandonné et dépeuplé. Elle venait d’être remerciée…. Mais sûrement pas de la manière dont elle l’espérait.

En tout état de cause, aujourd’hui, il lui fallait relativiser. L’essentiel aujourd’hui pour elle et pour demain, était de voir le Pavillon continuer de briller de mille feux, continuant d’être le point principal de la diplomatie. Au cœur des débats et des attentions de tous. En attendant… La Chancelière révoquée irait rejoindre ces personnes avec qui elle avait pu travailler et pour qui elle s’était liée d’amitié… On l’attendait de pied ferme, et elle avait hâte, secrètement, de partir…

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Elisa.
    « I hear the angels talking talking talking .*»
        Dead Man Walking – The Script



Le 12 août.

Fin de journée, la Malemort avait décidé de passer par l’auberge familiale pour dire au revoir. Malgré sa fatigue, elle avait décidé de partir de Limoges. Espérant qu’un ailleurs lui irait meilleur au teint. Elle n’irait évidemment pas bien loin, n’étant pas capable de voyager sans limite. L’enfant en elle n’aimant pas les voyages en voiture ni aucune autres activités.
C’est ainsi qu’elle alla rejoindre Kylian, Alisa et Aldraien. Quelques instants avec eux, pour tout, pour rien. Elisa n’avait jamais été douée pour les au revoir.
Et puis vint le temps de rentrer, sa sœur lui avait laissé sa filleule afin de profiter d’elle. C’est ainsi qu’elle prit la route de son appartement avec l’enfant dans ses bras.
La route fut bien plus longue qu’à l’accoutumer. La jeune femme avait été obligée de s’arrêter à de nombreuses reprises. Reprendre son souffle, mais surtout tenter de calmer les douleurs qui déchiraient son ventre de l’intérieur. La jeune Alisa avait bien comprit que quelque chose faisait mal à sa marraine, et par les ses faibles moyens et sa crainte, elle venait câliner sa marraine. Ses toutes petites mains venaient caresser le ventre douloureux et pourtant remplit de vie.

Les deux Malemort finirent enfin par arriver dans l’appartement de la Capitale limousine de la Oulvenne. La marraine et sa filleule se couchèrent tout de suite dans le grand lit de la chambre principale. Alisa n’arrivant pas à se décoller de sa tante. Comme si elle arrivait à sentir que quelque chose n’allait pas normalement. C’est ainsi, qu’elles s’endormirent toutes les deux. La jeune enfant épuisée par le tracas qu’elle s’était fait.
Elisa elle, dormait mal, somnolant entre deux douleurs à son ventre. Elle ne comprenait pas pourquoi tout à coup, les douleurs étaient devenues plus vives et plus proches.

Cette nuit… Elle aurait normalement dû partir avec son époux… Mais finalement, elle la passa à souffrir comme jamais. Son visage était transformé par les grimaces et la douleur. Suzanne était venue les rejoindre. Assise dans un coin de la pièce, discrète mais veillant avec grand soins sa maîtresse. Inquiète de la voir ainsi, et sachant pertinemment qu’elle était entrain de se préparer pour enfantin. Les ordres avaient été donnés à l’ensemble des domestiques. Tous devaient se tenir près dans l’éventualité…

La nuit serait longue….





* J'entends les anges parler, discuter, bavarder.
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Elisa.
    « L'angoisse de la perte, tu ne sais absolument pas ce que c'est, hein ? »
        L'Homme qui voulait vivre sa vie - Douglas Kennedy




13 août


Suzanne !!!!

Un cri vient réveiller toute la maison. Le soleil commençait tout juste à se lever. La Malemort avait peu dormit. En pleine nuit, la maîtresse des lieux avaient demandé à un domestique d’amener sa filleule dormir dans une autre pièce afin de lui permettre de dormir paisiblement. La Malemort, elle, était bien trop agitée. Plus la nuit avancée, plus les douleurs se rapprochaient, plus les douleurs devenaient insupportables.
C’est ainsi, que la nuit était passée. Et c’est ainsi que la matinée commença…

Un cri donc, un cri violant qui fit sursauter la dame de compagnie toujours assise dans un coin de la pièce. Un cri qui vient alarmer. Elle ne peut plus tenir… Nous y sommes… Oui… Nous y sommes !


Suzanne, allez chercher ma sœur vite ! Dépêchez-vous ! Et n’Hanny, je veux n’Hanny ! Il m’a promit Suzanne ! Il m’a promit qu’il serait là… !

La voix de la Malemort laissait paraître sa peur. Sans aucun doute possible son esprit était partagé par l’idée que ce soir elle donnerait naissance à son premier enfant… Mais également par le souvenir de la vie qu’elle avait ôté déjà par deux fois de la même façon.
La contraction se calma et c’est ainsi, qu’elle se mit à prier pour l’âme de son enfant, pour que le Très-Haut ne le punisse pas à sa place… C’est ainsi, tout bas, qu’elle pria Aristote d’épargner la vie de son enfant au péril de la sienne. Elle ne pourrait pas supporter une nouvelle fois cette épreuve… Elle ne pourrait pas…

La douleur commençait déjà à revenir, Suzanne était de retour dans la pièce. On entendait déjà les gardes partir au galop en direction des terres de la Baronne d’Ussac pour la faire prévenir elle et son époux. La jeune dame de compagnie vint alors se rapprocher de sa maîtresse, elle déposa sur la table de nuit une bassine d’eau. Trempant un linge à l’intérieur, elle vint ensuite le déposer sur le front de la Oulvenne. La fièvre avait envahit le corps de la future presque mère. Les yeux à moitié clos, faiblement on pu entendre sortir de ses lèvres…


Bel… Bel…. Bel…. Mon Bel…. Où êtes-vous mon Bel….

Sa main vient glisser sur le côté du lit, espérant inconsciemment y trouver la présence de son époux. En vain. C’est ainsi dans le vide de ce lit conjugal, que la Malemort vint serrer le drap dans son poing. Geste qui ne resta pas sans conséquence, la dame de compagnie fit rapidement quérir un garde pour qu’il parte à la recherche de l’époux de la Dame.
Mélangée entre endormissement et douleur, la Malemort pu entendre la voix de Suzanne qui parlait à un garde.


Allez chercher l’époux de ma dame. Prévenez-le que son épouse est entrain de mettre au monde son héritier et qu’elle le réclame… Faites vite !

La Dame avait eu la présence d’esprit de ne pas préciser l’état alarmant de sa maîtresse. Préférant rester optimiste pour l’heure…
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Hannibal_de_cassel
Non loin de là dans une galaxie pas si lointaine...

Plop, plop, plop..... Encore quelques gouttes et encore un nouvel alcool ferait son apparition sur le râtelier d'Hannibal. Six longs mois à chercher un marchand qui aurait assez de cette plante qui ne pousse que dans les montagnes orientales, une quête sans terme qui allait prendre fin dans quelques instants. Cinq ou six gouttes et tout serait fait, il allait pouvoir y gouter enfin ! L'exaltation des sens, les papilles en alerte plus que quelques secondes.

C'était fait, il tenait enfin le flacon plein entre ses mains, quelques lampées d'un breuvage révolutionnaire aux effets incroyables. Telle une sainte relique, il déplaça le récipient avec grâce et légèreté quand soudain....

Chtack !!!! ( ouais je sais je suis très bruitage aujourd'hui... ) La porte s'ouvrit avec fracas. Un jeune garçon l'air affolé entra dans le sanctuaire qu'est l'atelier d'Hannibal.

Maitre ! C'est horrible !!!!!

Le Cassel sourit en rattrapant sa précieuse production d'un geste ferme de la main, une perle de sueur glissant le long de sa joue.

Mon petit, j'espère que se n'est pas Kylian qui a ramené encore une de ses copines à la maison, si tu m'as dérangé pour ça, tu peux de suite aller nettoyer la porcherie au gant de crin.


Le gamin avala une quantité de salive impressionnante, passant au blanc, au vert et au rouge avant de reprendre la parole.

Non Maitre, ça c'était la semaine dernière et les porcs en brillent encore. C'est votre soeur, Dame Elisa vous appelle à Limoges, chez elle. Il semblerait qu'elle arrive à terme.


Hannibal échappa le si précieux récipient qui se fracassa sur le sol implosant presque au ralenti. Son importance passa au ridicule en une fraction de seconde. D'un geste mécanique il quitta son tablier le plia sur sa table de travail, prit une cape sombre qui trônait sur une patère et saisit "le sac". Il l'avait préparé depuis son retour de Normandie et attendait le grand jour sur une chaise qui ne bougeait jamais, c'était bien la seule chose qui était propre et classée dans cette pièce.

En sortant, il posa une main sur l'épaule de son jeune apprenti.


Petit, préviens mon épouse que je pars pour Limoges, qu'elle me rejoigne là bas au moins pour prendre soin de notre enfant. Je ne reviendrai pas avant deux jours à mon avis, tu passeras la serpillière dans l'atelier en mon absence ensuite fait ce que tu veux, tu as ta journée.

Sur ces mots prononcés sur un ton monocorde il disparu direction Limoges.

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Aldraien
13 août, une journée comme une autre, ou pas…

    - Mais taisez vous un peu…
    - Baronne, on vous l’a déjà dit, vous devez montrer votre cheville à votre époux, ce que cette fiole contient…Ce n’est pas bon.
    - Vous me fatiguez ! Je soigne ma cheville, j’ai fais tout ce qu’il faut ! Et puis, de quoi je me mêle d’abord ? Retournez à vos occupations !

    Soupir de la rousse alors qu’elle frotte la cheville refusant de se remettre tout à fait. Se redressant, elle observait la femme de chambre sortir de la pièce où elle se trouvait ; assise sur le lit, elle attrapa une petite fiole contenant de quoi calmer ses douleurs, puis en but une gorgée. Quelle bande de rabats joie, tous ! Ils ne cherchaient qu’à l’empêcher de sortir de toute façon, ils voulaient qu’elle reste enfermée à Ussac sous prétexte de se reposer ; tout ça pour qu’elle ne se rende pas en taverne, parce que les gens savaient qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche.
    De toute façon, quel intérêt d’aller en taverne ? Elisa allait partir, Kylian et Louis-Arthur aussi, qui serait encore là le soir pour rester avec elle ? Son époux était rentré, et ce n’était pas trop tôt. Au moins, ses nuits n’étaient plus froides, elle ne se rappelait plus avec tristesse la solitude qui régnait alors. Il était revenu, et il n’était pas revenu seul. Avec lui, Maria…Maria, dont l’histoire serait contée une autre fois, mais qui donnait un peu de chaleur à la Malemort en ces temps trop sombres.
    Jusqu’à ce qu’on frappe à la porte.
    Encore une personne travaillant là et souhaitant la mettre en garde contre quelque chose qui lui faisait du bien, ou lui conseillant de faire voir sa cheville au Baron. On frappe plus fort.


    - Hmm ?
    - Madame ! Madame ! Le Baron vous fait prévenir qu’il part à Limoges & qu’il souhaite que vous le rejoigniez pour vous occuper de votre fille.
    - Ma fille ? Ma fille est chez sa marraine, elle est chez Eli…
    Un temps d’arrêt, elle réalise.
    - Il va chez ma sœur ?
    - Elle va accoucher.
    - Mais enfin, tu ne pouvais pas le dire plus tôt ?!

    Ni une ni deux, elle était debout, alors que les épaules du petit s’affaissaient au passage de la Malemort. Elle boitait encore, mais elle avançait rapidement et au mépris de sa cheville blessée. Elle ne devait pas traîner, elle devait rejoindre Limoges au plus vite.
    Et pour cette fois, elle le ferait non pas en carrosse, mais à cheval, pour gagner du temps et, qui sait, peut-être arriver presque en même temps que son époux. La Capitale ne serait en vue que quelques heures plus tard, mais ça lui laisserait le temps de réfléchir, et de paniquer un peu aussi. Les dernières fois…Elle était présente. Les dernières fois, elle n’avait rien pu faire. Sa sœur avait perdu l’enfant qu’elle portait, deux fois ; et si ça se reproduisait ? Non, il ne fallait pas, Elisa ne le supporterait pas une fois encore. Elle se souvient, les mains ensanglantées, alors qu’elle extirpait l’enfant mort-né du corps déchiré, elle se souvient le visage sans vie entre ses bras, et les larmes qu’elle versait alors. Cet enfant était de son sang, fils d’un cousin qui ne pourrait jamais le voir grandir, un Carsenac qui n’aurait jamais le bonheur de voir ni le soleil, ni la lune ; qu’elle avait enterré dans la forêt de Limoges et qu’elle visitait régulièrement, comme pour se rappeler son échec.

    Il ne fallait plus que ça se représente.
    Elle allait rejoindre sa sœur, son époux, et elle allait la soutenir. Cette fois, son enfant vivrait, il grandirait avec son père et sa mère, tous les deux ensemble, puisque plus que quiconque, cette fille Malemort le méritait. Et elle veillerait à ce que ça arrive, coûte que coûte.
    A l’entrée de l’appartement :

    - Je suis attendue. Mène moi à ma fille et à ma sœur.

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Bel.garath
12 Août

Bel était revenu de retraite quelques jours auparavant et sans même avoir eu le temps de revoir son épouse, ni même de la croiser au détour d'un couloir de leur demeure, de la chambre ou quelque autre endroit qu'il puisse imaginer, il fut reconduit rapidement chez les moines.
En effet, il avait reçu dès son retour un message l'exhortant a revenir rapidement pour passer quelques examens. Un jeune homme là-bas venait de mourir d'une maladie dont il n'avait jamais entendu parlé, et les moines voulaient examiner le Seigneur pour savoir s'il n'était pas en danger lui aussi.
Bref, ne voulant en aucun cas alarmer son épouse, il lui fit savoir simplement qu'il devait retourner quelques jours au monastère et qu'il serait de retour rapidement.

Bref, ce 12 Août, les examens médicaux étaient terminés et Bel' devait reprendre la route de bonne heure le lendemain matin, pour retrouver enfin son épouse. Leur demeure n'était pas très loin, et si sa monture le voulait bien, il serait rapidement aux côtés d'Elisa.



13 Août de bon matin, très tôt même. Trop tôt d'ailleurs.


Bel' dormait encore lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit dans un vacarme indescriptible. Il sursauta, croyant que son coeur allait s'arrêter net et vit un des garde de sa demeure sur le pallier de la porte.

Que se passe-t-il? Quelle est donc cette agitation? Et surtout que Diable te prend-il d'arriver de la sorte, sans même frapper? Souhaite-tu ma mort malheureux??

Mon Seigneur puisse-t-il me pardonner. L'affaire est importante. Un moine m'a indiqué votre chambre. Votre Epouse est en train de mettre au monde vôtre enfant mon Seigneur!

Tu ne pouvais pas le dire plus tôt? Ou bien même arriver plus tôt encore? Bref... Occupe-toi de faire ramener mes affaires à notre domicile. Je prends la route de suite.

Sa femme accouchait et Bel' n'était pas là. Quel époux misérable faisait-il. Il prit de quoi s'habiller rapidement et alors qu'il courait dans le couloir vers les écuries, il enfilait sa veste, puis son manteau. Pas le temps de grignoter un bout. La cuisinière de son Épouse préparerait quelque chose lorsqu'il serait arrivé.
Le jour se levait à peine et Bel' galopait déjà vers le domicile conjugal. Le pauvre cheval se prenait des coups de talons pour aller encore et toujours plus vite.

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Elisa.
    «Quelque chose vient de changer dans mon monde…. Et c'est entrain de me tuer... »
        Talk to me – Maxime Nucci



Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

Le cri retendit dans toute la demeure laissant vibrer les rideaux, dresser les poils des employés de la maison… La Malemort pourtant discrète à l’accoutumer ne l’était pas le moins du monde ce jour. Elle souffrait, sans aucun doute possible, le visage crispait, le front suant sa fièvre elle n’avait plus que pour seule alternative à évacuer sa souffrance le cri… Pour autant, elle avait en horreur les cris qu’elle poussait sans même s’en rendre réellement compte. Son ventre se déchirait au fil des contractions, ce qui lui empêchait concrètement de réfléchir et surtout de souffrir en silence.

Maudissait-elle son époux à cet instant ? Assurément. Il n’existe pas de mise au monde sans une mère qui peste contre son époux l’ayant mit dans cet état… Les bonheurs du mariage et désormais de l’épreuve d’être parents… Tu l’as voulu, tu l’as eu… Encore tu n’as pas tout vu !
Véritablement, elle souhait qu’il vienne la rejoindre le plus tôt possible. La future mère était terrorisée, et la présence réconfortante de sa moitié masculine l’aiderait grandement. Mais le monastère n’était pas la porte à côté, tout comme l’Ussac… Ainsi, pour l’heure, elle devrait faire sans époux, sans frère, sans sœur, sans personne… Abandonnée de tous, laissée seule à son triste sort… Pas si triste que ça… Mais bon quand même hein !



Aaaaaaaaaah !!! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

Grand Dieu faites quelque chose ! Faites quelque chose pour qu’elle cesse d’hurler, pour qu’elle cesse de souffrir ainsi… Comment peut-on ainsi, obliger une personne à tant souffrir. Ne dit-on pas que donner la vie est la plus belle chose qui soit au monde ? Pourquoi rajouter cette douleur indescriptible…
Elisa serrait le drap de son lit dans ses poings à chaque contraction. Sa fièvre devenait de plus en plus forte, ses contractions de plus en plus proches et pourtant toujours présence pour l’aider à mettre au monde l’enfant de sa vie…
Malgré la douleur elle commençait à avoir peur… Peur d’être de nouveau seule, peur du passé, et pire encore peur de ne même pas voir sa sœur venir la rejoindre.

Où êtes-vous… Où êtes-vous… J’ai besoin de vous… Je n’y arriverais pas seule… Je n’y arriverais….

Sa pensée fut coupée par une nouvelle contraction plus forte que les autres… Les dents serrées, les poings fermés elle souffre en attendant que celle-ci se décide à repartir… et avant que la prochaine n’arrive… Mais celle-ci n’aura pas le temps d’arriver…. Du moins, pas tant que la Oulvenne sera seule, car on vient de frapper à la porte de la chambre…
La future mère tourna alors la tête… Qui viendra soulager le poids de sa souffrance et de sa peur en première… ? Epoux… Frère… Sœur…

Vite… Avant que cela ne recommence… Vite…

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Bel.garath
[i]13 Aout, un heure plus tard

Il semblait que le monastère était plus proche de la demeure qu'Ussac. Le seigneur arriva et ne remarqua pas de chevaux de visiteurs dans les parages. À dire vrai en fait il ne fit pas attention à ce qu'il y avait autour de lui. Une seule chose lui importait: son épouse.
Il laissa son cheval aux mains du palfrenier et se mit à courir en direction de la chambre conjugale.
Il enjambait les marches deux à deux et bientôt il arrivait dans le couloir de la fameuse chambre. Les cris qu'il entendait aurait glacé le sang d'un mort. Son épouse semblait sans aucun doute vivre un véritable martyre.
Il toqua à la porte mais sans même attendre la moindre réponse il enfonça la porte de la chambre et se précipita vers Elisa.
Il ne savait que faire et la seule chose qu'il trouva fut de s'agenouiller à ses cotés.[/i]


Mon amour me voici! Je suis là, près de vous.
Tout va bien se passer. Bientôt vous tiendrez notre enfant dans vos bras. Tenez bon. Courage!!



Il cramponait sa main de toutes ses forces. il était à ses cotés et n'en bougerait plus maintenant

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Hannibal_de_cassel
Endolories, meurtries et fracassées, ce n'étaient pas l'état de ses adversaires lors d'un combat à mort mais bien celui de ses fesses après avoir chevauché entre Ussac et Limoges sans être le plus brillant des cavaliers.
Lui ce qu'il aimait c'était prendre son temps, fouiller, chercher, débusquer les trouvailles mais la course était loin de ses sports favoris.


J'aurais du venir en coche... Maudissait il dans sa barbe en arrivant devant les appartement de sa sœur chérie. Elle était bien la seule pour qui il ferait un tel effort, hormis sa femme et ses filles bien entendu.

En arrivant il n'eut pas de mal à se diriger dans le logement tant les cris transperçant étaient une boussole infaillible. Une goutte de sueur perla sur son front, de la peur, de la pression, de l'émotion ... un peu tout ça en fait.

Soudain des bruits derrière lui le firent stopper dans son ascension des quelques marches. Il avait une étrange sensation comme si son attente de quelques secondes ferait de lui un être complet. Ceci ne manqua pas quand il reconnu son épouse au bout de l'allée, il l'attendit donc pour entrer avec elle...

Un sourire dans sa direction pour camoufler la tension qui l'envahissait à cet instant.


Mon amour, je t'attendais, je te croyais bien plus rapide à cheval. Aurais tu quelques soucis de santé que tu aurais négligé ?

Sans attendre de réponse de sa part, il lui prit la main et entra dans la demeure.
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Aloara
"Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour."
Christian Bobin


Limoges... Belle Limoges... Une ville où il y faisait bon vivre, où le paysage était magnifique surtout en cette période et pourtant... L'âme de la Baronnesse était grise, pour ne pas dire complètement sombre... Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait vu Son Mini et cette absence commençait grandement à lui peser... Elle ne désirait qu'une chose, pouvoir enlacer Son Epoux plus que tout autre chose au monde, même si cela ne devait durer qu'une minute...
Certains diraient que l'absence détruit l'amour, pour la Carpadant-Dénéré c'était tout autre... Elle savait que Son Amour pour Son Mini Prince allait être décuplé lorsqu'elle aurait l'occasion de le serrer à nouveau contre elle... Mais pour cela, il fallait demeurer patiente...

Elle ne cessait de penser à lui, ne se lassait pas de se remémorer l'époque où il n'était rien qu'à elle avec beaucoup moins de responsabilités...
Il avait reçut là, un bien bel héritage, mais quel héritage ! Celui d'être plongé dans la paperasse à longueur de journée...
Elle lui avait bien proposé son aide, mais que voulez vous, un homme reste un homme, et quand il a le caractère d'un Mini, c'est pire !
C'était là tout son charme, tout ce qui avait plus à la Dénéré...

Songeuse, en se rappelant leur première rencontre, elle fut bien vite interrompue dans ses rêveries par la voix de son garde du corps...


Baronnessaaaaaaaaaa !!! Baronnessaaaaaaaaa !!!!
Vite... Yé crois qué faudra qué vous allé ché la Princessa Malemorte... Yé écouté dans la calle qué esta mettre bas... Si si... C'est vrai !


Petit instant de réflexion le temps de décrypter les paroles de Musclor, et quand elle comprit le sens de sa phrase, la Douceur se précipita vers la porte en criant :

Mais dépêches toi donc espèce de bougre !!! Tu n'imagines même pas comment je culpabiliserais si je n'étais pas à ses côtés pour l'enfantement !
Prépares les chevaux, nous irons bien plus vite qu'en carrosse !


Une fois les ordres exécutés, la jeune femme monta en selle et aussitôt partit au galop en direction de Sa Moitié féminine.
Le trajet lui parrut terriblement long mais quel soulagement lorsqu'elle apperçut la bâtisse face à elle !


Laissez moi passer !!!! Je veux voir la Princesse Elisa !!!! Qu'on m'amène à elle et vite !!!!

VITE J'AI DIT !


Sa voix résonnait dans l'air... Pour sur qu'on l'aurait écouté à deux kilomètres à la ronde... Mais, elle se devait de ne pas la laisser seule dans la souffrance... Qui sait qui était déjà à ses côtés... Mais c'était plus fort qu'elle, la Jeune Princesse voulait être aux côtés de Sa Douce pour la rassurer, la conforter pour que l'accouchement se déroule au mieux...
Manquerait plus qu'il arrive quelque chose à l'enfançon ou à l'EluE de son coeur... C'est le Bel Goliath qui en prendrait pour son grade avant qu'il ne meurt dans la pire des souffrances...

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Aldraien
    Hop…Grillée. Il ne lui aura fallu que le temps d’aller jusqu’à devant la porte de sa chère sœur pour que l’état désastreux de sa cheville soit remarqué par son époux. Il fallait bien le dire, le gaillard était malin, on ne pouvait pas le prendre pour un lapin de deux semaines, comme dirait sa fille ; il était rentré depuis très peu de temps, mais déjà il avait repris les choses en main, au sens propre du terme. Effectivement, elle avait mis plus de temps que ce qui était habituellement nécessaire pour faire la route entre Ussac et Limoges, n’osant pas trop pousser sa jument à galoper pour ne pas se faire de mal.
    Elle était sûrement bien plus inquiète que son époux, et à raison, elle avait assisté aux deux précédentes fausses couches de son Tout, et en était ressortie profondément marquée et triste.


    - Mon aimé, à vrai dire je pense que ma jument a une patte un peu raide, la vieillesse sans doute. Tu sais ce que c’est les vieux canassons, ça ne sait jamais quand il faut s’arrêter et se reposer.

    Une excuse comme une autre, mais pourquoi pas.
    Elle prit sa main et s’appuya un peu sur lui pour que son boitement ne se voit pas.
    Il n’avait pas vraiment le temps de discuter plus longuement, parce que mine de rien, ils avaient une Malemort à accoucher.
    C’est donc rapidement qu’ils prirent tous les deux le chemin de la chambre d’Elisa, se repérant le plus facilement du monde grâce aux cris se répercutant contre les murs de la demeure ; pour finalement débarquer dans une pièce où se déroulait une réunion de famille, si on en croyait tout le monde présent ici.

    S’approchant du lit, elle s’agenouilla auprès de sa sœur, du côté libre inoccupé par ce cher beau-frère, et lui prit la main (l’autre, vu qu’il y a un Bel possessif qui a déjà pris possession de l’autre), affichant un sourire qui se voulait rassurant alors que les aciers cherchaient les ténèbres.


    - Ca va aller mon Tout. Hanny et moi sommes là, il va s’occuper de mettre au monde ton enfant et tout va bien se passer, tu peux broyer ma main ou celle de Bel si le cœur t’en dit, nous sommes là pour ça.

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Hannibal_de_cassel
En entrant dans la pièce Hannibal ne se porta pas tout de suite au chevet d'Elisa pour plusieurs raisons. La première étant que ses mains étaient prises et il se voyait mal tenir un pied en lui souhaitant bon courage, la seconde et principale était qu'il avait bien mieux à faire pour sa sœur à cet instant.

Poussant avec sa délicatesse légendaire ce qui encombrait une petite table, il y déposa son sac de cuir. Il le déroula comme on met en place un tapis d'orient, de nombreux instruments aux formes plus que douteuses étaient alignés, attachés par de petits lacets. Mais avant tout il se préoccupa de plusieurs fioles. Il prit la première avec un sourire, la fierté sur le visage.


Bon, il me faut de la place. Elle doit boire toute cette bouteille, c'est une décoction de matrice de hase. Je l'ai préparé hier avec du vin de Ségur, je suis sur que les vignes de Nébisa faciliteront l'accouchement. Il me faut un volontaire pour défaire tous les nœuds de la maison, une bouteille d'eau de vie, la plus forte possible et qu'on ouvre toutes les fenêtres de la maison.

Il posa alors sa main sur le front en sueur d'Elisa, la fièvre la gagnait déjà, il devait faire vite, très vite, elle semblait faible. de son côté, il ne se permettrait pas l'échec.

Petite soeur serre les dents, crois en moi et surtout en toi et tout se passera bien.
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Elisa.
    «Une telle douleur devrait être suffisante pour sauver le Monde pour toujours. »
        Toi Derricotte



Un bruit contre la porte qui résonne et tout s’accélère. La Malemort crie de douleur, déchirure de l’intérieur, quant elle sent venir contre sa main une douce chaleur, une force agréable, un amour certain. Ses yeux s’ouvrent, et la vision est enchanteresse, difficilement elle vient faire naître sur le coin de ses lèvres un sourire. Un sourire de femme heureuse. Mais pourquoi ? Car simplement, elle n’est plus seule. L’homme de toute une vie… Non… L’homme de toute sa vie est désormais là contre elle. Harponnant sa main dans la sienne, forte et grande face à la finesse et la douceur de la future mère. Le contraste était flagrant… Et pourtant il en avait toujours été ainsi depuis leur première rencontre.

C’est ainsi, que la Malemort ne fut plus maître de rien. La présence de son époux lui fit presque lâcher prise. Comme si, elle n’avait plus besoin de lutter, car il était simplement là, près d’elle et que plus rien ne pouvait arriver. Plus rien ne pourrait la faire souffrir, plus rien ne pourrait arriver, car il était là pour la protéger. Voilà le sentiment qu’elle vivait à ce moment précis. C’est d’ailleurs ce sentiment qui la fit refermer les yeux et lâcher légèrement la pression de sa main contre celle de son époux.

Il était là…


Vous êtes…. Là…

Mais ce fut sans compter sur une nouvelle contraction qui vient raviver les douleurs et éteindre ce sentiment de bonheur. Des cries de nouveau court à travers l’appartement de la Capitale. Mais ils ne sont pas seul à courir… car c’est de nouveau que la porte s’ouvre et que des pas viennent retentir fermement jusqu’à elle. Son autre main lui est volée, et la Malemort retrouve le goût de sa Lune. Trop fatiguée pour ouvrir les yeux, elle fait confiance à son instinct, elle ne se trompe jamais. C’est ainsi, qu’elle reste dans cette bulle qu’ils sont entrain de lui créer. Volant la force de son époux et de sa sœur pour tenter de ne pas succomber à l’envie de s’éteindre….

Une main brûlante vient à son tour se poser sur son front. Ce sentiment d’assurance mêlé à une pointe de crainte. Cette voix qui vient rejoindre ses oreilles… Nul doute que son frère est là. Il est arrivé et il a tenu sa promesse…. Mon frère… Mon doux petit frère…. Celui qu’elle avait toujours voulu protéger sans vraiment réussir… Les rôles s’étaient rapidement échangés et il veillait sur elle comme un grand frère. Elisa n’avait jamais lutté, il était bien trop fort à ce jeu, et elle bien trop faible.
Aujourd’hui elle lui faisait toujours confiance, et c’est essentiellement pour cela qu’elle n’avait pas choisit une matrone pour enfanter… mais bien son frère et ses connaissances médicales. Une fiole contre sa bouche, le liquide est de force avalé. Parait que cela va aider…

Une nouvelle contraction, un nouveau crie dans la chambre, la sensation du déchirement de son ventre… La délivrance approche doucement, trop doucement. Mais les précédentes fausse-couche, aident finalement le travail.
Les ténèbres ne trouveront pas l’acier ce jour… Car il est tard et les portes sont closes…

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Aloara
La Princesse se fit obéir aussitôt et en moins de temps qu'il le fallut, elle fut amener devant les portes des appartement de Sa Douce Elisa... Un cri de douleur et son coeur se serra sous sa poitrine... Sa Mie souffrait et elle n'allait rien pouvoir faire... La main sur la poignée, puis une profonde inspiration et elle entra sans en demander la permission à qui que ce soit...

Elle était là, allongée et crispée, la mine bien pâle avec du monde autour d'elle... Aldraien, Bel Goliath et un homme qu'elle n'avait jamais croisé auparavant... Ho combien la Carpadant Dénéré aurait voulu les faire tous sortir pour ne rester qu'auprès d'elle, mais non, elle s'approcha doucement, petit sourire gênée sur les lèvres, avant de faire entendre :


Je suis vraiment navrée... Mais je ne pouvais rester en ma demeure à tourner en rond me demandant si l'enfantement se passait bien...
Comment va-t-elle ?


Elle s'adressait à eux mais aussi à Sa Moitié au cas où elle était en mesure de lui répondre... La Princesse se devait de lui montrer que pour le meilleur et le pire elle serait ses côtés...

Ma Douce... Je suis là... Courage... Je ne vous quitte plus... On ne vous quitte plus...

Elle posa ses yeux sur elle et ce ventre près à exploser et ne la quitta plus du regard... Elle avait mal pour elle, elle aurait aimé subir les douleurs à sa place mais non... Elle restait impuissante face au spectacle de la vie...
Une chose était certaine, c'est que ces quelques heures horribles allaient vite être oubliées une fois la merveille parmi eux...

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