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[Rp - à Molette]* "Au Bar d'Argent"

Eusaias
* allez comprendre...

Rp ouvert à tous les pjs et pnjs ayant montré pattes blanches par mp et ceci dans la cohérence et le respect des autres.



Disons qu’à Dijon, nous parlons religion.



Blablabla…blablabla…blabla…blabla….. Mouais rien d’intéressant quoi.

Et la main du bourguignon lâcha l’annonce qu’il lisait à grand renfort de « blablabla ».

Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Avis d'excommunication et de mise à l'index



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Primat de Bretagne, Cardinal Chancelier de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,


    Attendu que par lâcheté autant que par orgueil les suspects appelés à comparaitre par devant le tribunal de la Saincte inquisition n'ont pas eu le courage ni la décence de s'y présenter.
    Attendu qu'ils avouent de ce fait leurs crimes odieux contre l'Eglise, leur Roy et contre la vraie Foy.
    Attendu qu'ils y étaient convoqués pour répondre de fraude et tentative de fraude sur les sacrements
    Tentative de corruption et corruption sur la personne de clercs
    Tentative d'usurpation de rang.
    Crime de foy et apostasie
    Hérésie et faute d’hérésie


    Eusaias
    Falco
    Gnia
    Enguerand de vaisnau
    Scopolie


    Sont à ce jour excommuniés.
    Ce qui signifie qu'ils sont exclus de la communauté des fidèles pour ceux qui sont baptisés et qu'ils ne peuvent y entrer par le baptême pour ceux qui ne le sont pas.
    Que toute participation à un sacrement leur est interdite.
    Que leur mariage sera dissout pour ceux qui étaient mariés.

    De fait,
    Toute personne soutenant des excommuniés dans leur œuvre de faute d'hérésie,
    Toute personne s'associant à eux dans des listes, groupes, association etc.
    Toute personne obéissant ou suivant leurs directives sera excommuniée latae sententiae, autrement dit par la simple commission du fait.
    Cette excommunication entrainant, de fait:
    la mise sous interdit;
    la dissolution du mariage
    plainte auprès de l'hérauderie
    mise à l'index
    et demande de mise en ennemi de toute armée de la foy en tant que nuisible.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le IIème du mois d'Août, de l’an MCDLX de la Saincte Eglise aristotélicienne







Le pied gauche marcha dessus, car avec le gauche sa porte bonheur avait pensé le balbuzard, qui sourire aux lèvres arpentait les rues de la capitale, de Bourgogne, pour ne pas dire la Capitale du monde.

Oh non il ne se dissimulait point comme la plupart des gens l’auraient fait à sa place, il était même plutôt bien visible avec son broigne rouge frappé d’un corbeau, sa toison d’or et « joie perçante » à son flanc. Le nez aquilin se pointa en direction de l’enseigne sur laquelle on pouvait lire : « les bras de la gaillarde » .


Butor, Clodeweck au pied !

Les deux bullenbeissers exécutèrent l’ordre sans tarder afin d’éviter le coup de pied au c*l. Le balbuzard lui, respira à plein poumon, l’air plus que satisfait en voyant l’auberge abandonnée. Oh il la connaissait cette auberge, vide la journée, mais le soir elle se remplissait de marauds. Contrebande, jeu et quantité d’alcool s’y trouvaient dès que la nuit tombait. Les murs étaient épais et la salle principale grande. La cave avait été aménagée par les contrebandiers et ceux-là avait trouvé judicieux de creuser une galerie qui conduisait à la sortie de ville. Voilà ce qui plaisait au bourguignon.

Tu vois Adalbert, cette bâtisse pourra nous conduire dans la petite clairière à la sortie de la ville quand les portes seront fermées. Ainsi, nous pourrons prier Dieu sans risquer d’être dérangés. Cependant toi et ton frère, vous devrez surveiller cette taverne. Donc vous viendrez boire un verre juste devant la trappe qui mène à la cave. Si un bigot tente de passer… étendez le mort sans aucune autre forme de procès et distribuer ses affaires aux gens dans la salle.

Petit moment de réflexion passa et le balbuzard reprit :

Il faudra changer l’enseigne, j’en veux une avec un poisson dessiné dessus et pour nom : « Au Bar d’Argent »...
_________________
Eusaias
Quelques jours plus tard…

Bras croisés sur le poitrail, toujours en broigne au couleur de sa famille, la toison d’or bien visible et l’épée au flanc le Bourguignon regardait le forgeron. Celui-ci était entrain de mettre en place l’enseigne en ferraille que le Balbuzard avait demandée.



Oh Eusaias n’était pas peu fier de rapporter un peu de foi à Dijon. Il s’était renseigné et voilà que plus d’un mois s’était écoulé depuis la dernier messe et les cloches n’avaient pas sonnées depuis au moins…. Six mois à vue de bec bourguignon.

L’église qui se voulait si forte, si imposante, n’avait pas été en mesure d’offrir de messe aux Dijonnais, l’évêque était en retraite dans un monastère depuis fort longtemps, la responsable des offices Dijonnais était défroquée semblait-il et vivait en Languedoc.

Mais Dieu merci, la réforme, elle, commençait à s’étendre et peu à peu. Les bourguignons comprenaient que sans prélat on pouvait tout aussi bien louer Dieu, lui être fidèle et communier avec lui. Bien plus simple, bien plus proche de Dieu, la réformé, par les paroles de sa femme avait totalement séduit le bourguignon au faciès d’oiseau de proie. Priez seul, le seigneur avec force et amour était bien plus agréable que d’attendre la bonne volonté de quelques curés et évêques bien plus prompts à réclamer écus et titres pour leur compte personnel que de loué le seigneur.

Il entra dans l’auberge et sans attendre il prit les escaliers descendant à la cave. La porte dérobée fut ouverte et refermée après que le bourguignon se soit engagé dans le petit passage de contrebande. L’odeur de terre humide était forte, mais cela ne dura qu’un court instant, déjà les broussailles devant l’entrée étaient visibles. D’une main lente il les écarta et s’assura que nul n’était présent. Joie perçante fut déposée dans l’herbe et les bottes furent retirées.

Comme lui avait montré son épouse en Touraine, le bourguignon se lava tête, poings et pieds avant d’entamer ces prières qu’il avait entendu en sa demeure :

Seigneur Dieu, Père éternel et tout puissant,
Nous confessons et reconnaissons sincèrement devant ta sainte Majesté
Que nous sommes de misérables pécheurs,
Conçus et nés dans l’iniquité et dans la corruption, enclins au mal, incapables de faire aucun bien ;
Et que par nos vices nous transgressons sans cesse tes Saintes Paroles,
Ce qui fait que nous attirons par ton juste jugement une entière ruine sur nous.

Toutefois, Seigneur,
Nous avons un vrai déplaisir de t’avoir offensé,
Et nous nous condamnons, nous et nos vices, avec une vraie repentance,
Désirant que ta grâce subvienne à notre misère.
Veuille donc avoir pitié de nous, Dieu très bon, et Père plein de miséricorde.

En effaçant nos vices et nos souillures,
Accorde-nous, et nous augmente, de jour en jour, les grâces de ton Saint Esprit ;
Afin que reconnaissant, de tout notre cœur, notre injustice,
Nous soyons touchés d’une douleur sincère,
Qui nous fasse mourir au péché,
Et qui produise en nous des fruits de justice et d’innocence, qui te soient agréables.

Ainsi soit-il.

[D'après la prière de confession de Calvin]

Puis le nez aquilin aspira à plein nasaux.

L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la vie juste,
A cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires;
Tu oins d’huile ma tête,
Et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours.


[Psaume 23 : Cantique de David]
_________________
Scath_la_grande
[La Réforme en Bourgogne ? Ben oui c’est possible, avec la carte Kiwi…*]


Mais que trouve-t-on les vendredis dans les bois éclairés des lueurs matinales ?
- Réponse A : des poneys roses bonbons qui distribuent des arcs-en-ciel d’amour en frappant le sol du sabot.
- Réponse B : des lapins, des oiseaux… bref, la faune locale.
- Réponse C : la réponse D (comment ça j’vous l’ai déjà faite ?)
- Réponse D : des réformés.

Si vous avez répondu la A, c’est gravement le moment de freiner sur le lever de coude sur le bon vin bourguignon. Il est bien évident qu’il vous fallait répondre C : la réponse D qui se trouvent être par déduction « des réformés » puisque c’est la réponse D. Néanmoins elle pouvait se compléter de la réponse B en toute logique.
Vous suivez ?

Les huguenots ont l’habitude de pratiquer le culte fourré dans les coins loin de l’œil –et pire de l’oreille- des gens bienpensants. Ceux qui pensent que la VRAIE religion est forcément celle venant de Rome, ces mêmes gens d’ailleurs qui ne vont guère à messe et ne s’offusquent aucunement que le calotin ne mènent pas ses bonnes âmes aux vertes prairies de l’amour de Dieu tel le féal berger.
Musteile ne déroge point à la règle de ses coreligionnaires et garde sa pratique comme elle l’a apprise. Au frais.
Le galbe de sa silhouette est escamoté sous l’austère velours noir d’une houppelande loin des ostentations froufrouteuses de femelles, la coupe est sobre, le col montant est blanc.
Son crin roux est dompté dans une natte, allouant au museau cauteleux un air plus sage, elle a le pied nu, blanc et foulant ainsi l’herbe, Scath renoue avec les plaisirs simples, les bonh…


«euuuuuu et meeeeerde ! P’tain de caillou à la con ! »

Discrétion façon Belette, quoi !
Après avoir ôté de son auguste pied –qu’il va s’en dire est parfait (selon ses critères, hein)- le petit caillou qui s’est incrusté par-là, elle s’approche clopinant vers le Balbuzard agenouillé.


« L’on –le « on » sous-entendant la valetaille qui sert l’Eusaias avec fidélité sinon ils seraient pendus hauts et courts- m’a dit que vous vous recueillez céans. Je viens me joindre à vous si vous me le permettez… Hey ? Dites, j’espère que vous vous êtes lavé un brin…»

Et comme l’impérieuse enfant se dispense de ce consentement, elle s’installe à quelques pieds de lui, s’agenouillant et posant contre elle, une sorte de livret, aux feuilles irrégulières.
L’ouvrant, la Musteile en sort un bout de parchemin plié et le tend au Blanc-Combaz.


« Mon Seigneur, je ne sais si vous avez déjà en votre possession les 52 articles de la foi réformée, alors je me suis permise de vous les retranscrire de ma plus belle écriture, celle qui utilise beaucoup d’encre et qui use mon coup de poignet. J’ai fait sobre, point d’enluminure, parce que de un ça coûte cher, de deux.... ça coûte cher et que déjà pour l’encre ça m’avait coûté…. »


La Sublissime rousse a écrit:
Au nom du Très Haut, Amen.

    1. Il n’est de Dieu que Dieu.
    2. En disant : « croyez en moi », le Très Haut a voulu que la vie entière des fidèles fût l’antichambre du Ciel.
    3. Cette parole ne peut pas souffrir des prescriptions d’une Autorité, telles qu'elles sont exigées par le prêtre et le seigneur. Aucune prescription d’Homme n’est légitime.
    4. Le Très haut transmet ses commandements par les rêves et par le verbe.
    5. C’est pourquoi le vrai croyant doit se défier de ceux qui usurpent la parole divine, et ce jusqu’à l’entrée dans le royaume des cieux.

    6. Le pape ne peut remettre le salut de sa propre autorité ou par l'autorité des canons.
    7. Le pape ne peut se placer comme intermédiaire entre les hommes et Dieu. S’il le fait, il méprise le pouvoir du Très Haut et entraîne les hommes qui le suivent dans son péché.
    8. Dieu interdit à l’Homme de s'humilier et s'abaisser devant un prêtre.
    9. Les prêtres agissent mal et d'une façon inintelligente.
    10. Les dîmes et autres privilèges du clergé sont illégitimes.

    11. La mort délie de tout.
    12. Une piété incomplète, un amour imparfait donnent nécessairement une grande crainte au mourant. Plus l'amour est petit, plus grande est la terreur.
    13. Cette crainte, cette épouvante suffit déjà, sans parler des autres peines, à constituer la peine dans l’Au-delà, car elle approche le plus de l'horreur du désespoir.
    14. Il semble qu'entre l'Enfer et le Ciel il y ait la même différence qu'entre le désespoir et la sécurité.
    15. Il semble que chez les âmes fidèles, l'Amour doive grandir à mesure que l'horreur diminue.

    16. Il ne paraît pas qu'on puisse prouver par la raison et par Aristote que les âmes soient parfaitement assurées de leur béatitude.
    17. C'est pourquoi les prédicateurs se trompent quand ils disent que les messages du Pape délivrent l'Homme de toutes les peines et le sauvent.
    18. Ainsi ces magnifiques et universelles promesses accordées à tous sans distinction, trompent nécessairement la majeure partie du peuple.
    19. Le même pouvoir que le Pape peut avoir, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse. En le suivant, l’âme se perd.

    20. Le Pape ferait bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoir de clefs qu'il n'a pas.
    21. Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole vers le Ciel. Les dîmes sont donc hautement illégitimes.
    22. Ce qui est certain, c'est qu'aussitôt que l'argent résonne, l'avarice et la rapacité grandissent. Quant au suffrage du Ciel, il dépend uniquement de la bonne volonté du Très Haut.

    23. Nul n'est certain de la vérité de sa contrition ; encore moins peut-on l'être de l'entière rémission.
    24. Il est rare de trouver en ce monde, aujourd’hui, un homme vraiment pénitent.
    25. Ils seront éternellement damnés avec ceux qui les enseignent, ceux qui pensent que les raisons de Rome seules, leur assurent le salut.

    26. On ne saurait trop se garder de ces hommes qui disent l’Église Romaine comme le don unique et inestimable de Dieu par lequel l'homme est réconcilié avec lui.
    27. Car les Grâces ne s'appliquent par aucune lois établies par les Hommes.
    28. Ils prêchent une doctrine périlleuse, ceux qui enseignent que pour le rachat des âmes, la contrition n'est pas nécessaire.
    29. Tout fidèle vraiment contrit a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans le mot du Pape ou de ses serviteurs.

    30. Tout vrai fidèle, se doit de se détourner de participer à l’enrichissement de l'Église de Rome, par quelques moyens que ce soit.
    31. Néanmoins il ne faut pas mépriser celui qui se tourne vers le Très Haut, même tardivement ; car il est une déclaration du pardon de Dieu.
    32. C'est une chose extraordinairement difficile, même pour les plus habiles théologiens, d'exalter en même temps devant le peuple la puissance de l’Eglise et la nécessité de la contrition.

    33. Il faut enseigner que l'intention du Pape ne saurait être comparée en aucune manière aux Œuvres de miséricorde.
    34. Il faut enseigner que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux voit s’entrouvrir les portes du Ciel.
    35. Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur.

    36. Il faut enseigner que celui qui voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse, ne s'achète que l'indignation de Dieu.
    37. Il faut enseigner que le devoir est d'appliquer ce qu’il a aux besoins de sa maison plutôt que de le prodiguer à enrichir les clercs et les seigneurs.
    38. Il faut enseigner que le croyant ayant plus besoin de prières que d'argent demande, plutôt de ferventes prières que de l'argent.

    39. Ce sont des ennemis du Très Haut, ceux qui interdisent la prédication de la parole de Dieu.

    40. Les trésors de l'Église de Rome ne sont ni suffisamment définis, ni assez connus du peuple.
    41. Ces trésors ne sont que des biens temporels ; et loin de distribuer ces biens temporels, les prédicateurs en amassent plutôt.
    42. Averroës a dit que le trésor du Très Haut est le très saint Livre de la gloire et de la grâce de Dieu. En cela il a parlé le langage de son époque.
    43. Ce trésor est avec raison un objet de haine car par lui les premiers deviennent les derniers.
    44. Nous disons sans témérité que les trésors de l’Eglise de Rome et de ses serviteurs zélés, doivent avec raison être recherché par le croyant ; car par lui les derniers deviennent les premiers.

    45. Maudit soit celui qui parle contre la Vérité Du Très Haut.
    46. Mais béni soit celui qui s'inquiète de la licence et des paroles impudentes des prédicateurs de Rome.

    47. Dire que la croix ornée des armes d’Aristote est icône du Très Haut, c'est un blasphème. Le Très Haut n’a pas d’image. Il est le Verbe de toute chose.
    48. Les croyants qui laissent prononcer de telles paroles devant le peuple en rendront compte.

    49. Quelle est cette nouvelle sainteté qui, pour de l'argent, délivre une âme, tandis qu'on refuse de délivrer une autre, par compassion pour ses souffrances, par amour et gratuitement ?
    50. Et encore : pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas ses basiliques de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent ?
    51. Encore : ne serait-il pas d'un plus grand avantage, si le Pape les distribuait cent fois par jour et à tout fidèle ?

    52. Qu'ils disparaissent donc tous, ces faux prophètes qui disent au peuple : « Paix, paix ! » Malheureusement, il n'y a pas de paix ! »


Se racle la gorge en se rendant compte qu’elle pointe sa pringritude –pardon, l’on me souffle dans l’oreillette que l’on dit « prudence » à la place- toute huguenote du doigt.

« Voulez-vous que je vous lise un passage des écritures saintes ? Peut-être Averroës et la conduite ? Je suppose que cela doit vous être déconnu Magestat meuna*. »


*Pardon !
** Majesté mienne

_________________
Eusaias, incarné par Scath_la_grande



J’eus, belle enfant, connaissance des 52 articles. Mon épouse m’en avait parlé et elle m’avait invité à m’en procurer un exemplaire. Voilà qui est chose faite. Soyez en grandement remerciée jeune fille.

Les doigts habiles et fermes manipulaient les articles tant décriés par Rome. Le visage était fermé, la bouche désormais close et les yeux accrochés à leur lecture. Il comprenait peu à peu ce que le lion de Juda chassait en Bourgogne. Oh, il ne les aimait pas plus que ça, disons plutôt qu’il n’avait rien contre eux tant qu’ils ne venaient pas nuire à son duché, car en ce cas, même pour une bonne ou mauvaise, il serait chassé et tué sans pitié.

Cependant beaucoup de ces articles ne lui semblaient plus que logiques et que même s’il ne prônait pas la violence religieuse il comprenait que certains puissent suivre ses articles avec force et panache. Il leva les yeux au ciel, inquiet par une sensation, une idée plutôt qui venait de germer. Certains hommes d’églises avait causé la mort de sa promise Aléanore puis les mêmes avaient causé bien grand tort à son épouse Agnès… S’il tuait ses hommes, il le ferait par plaisir il le savait, mais cela rendrait hommage à Dieu. Qu’en penserait le Divin ? Oui qu’en penserait-il puisque cette chasse serait faite de manière intéressé par le Balbuzard. Devait-il garder l’épée et laisser un autre les faire mourir ? Mais il avait juré, le jour de la mort de sa promise de tuer les coupables… Devait-il faire parjure ?

Il soupira fortement et regarda la belette à ses côtés.


Il y a longtemps j’ai juré de tuer Clodeweck et Aurélien Maledent. Jusqu’à ce jour j’ai attendu le moment propice. Mais en lisant les articles, je me rends compte qu’il vaut mieux chasser les faux prophètes en l’honneur du Divin. Dois-je trahir mon serment ou alors faire d’une pierre deux coups et agir de manière « intéressée » ?

Pourquoi rien n’était simple comme un coup d’épée…

Oui, je veux bien t’entendre lire ma belle amie.

____________________
Volkmar, incarné par Scath_la_grande



[Et comment l'on ouvre le bal]

Le Lyonnais. C'est fou comme ce coin est propice à la réflexion.
On part, on n'sait pas pourquoi, et voilà qu'on se retrouve à rencontrer des gens qu'on pensait pouvoir voir partout sauf ici. On prend la tangente pour échapper à un imbroglio, et voilà que par le jeu du hasard et des amours possibles, on se retrouve à plonger à pieds joints dans un méli-mélo pire encore.
Ce qui oblige un jour à prendre une décisions, à rencontrer ses responsabilités.
Il avait fini par remonter plus vite qu'il ne lui avait fallu de temps pour reprendre ses esprits, après coup. Maintenant, il était là, à la porte, la main perdue en l'air quelque part entre l'irrémédiable et la fuite lâche et sans gloire.
Inspiration ; toujours l'inspiration pour aller de l'avant - et il pénétra la bâtisse. Un coup d'oeil à la croix de Genève à son cou, et le tenancier le fit passer par les chemins de traverse. Il allait découvrir cette fameuse clairière dont on lui avait dit qu'elle serait le plus sûr endroit pour découvrir la rouquine en cette heure du jour.

Il était encore couvert de la poussière du voyage. Fourbus. Pas brillant pour un sou, pas vaillant pour un second, et l'appréhension lui nouait la gorge. Sarcastique, son esprit lui souffla qu'il allait de toute manière prendre une soufflante avant d'avoir même un début de bribe d'apparence de réponse. C'était assez la belette pour forcer un sourire sur le visage du Rouge.
Alors il émergea à la lumière du jour, et découvrit le sous bois qu'ils avaient déniché pendant ses errances. Il n'avait pas fuit, et ne se sentait pas plus glorieux. A Lui seul la gloire, se rappela-t-il avant de perdre ça aussi dans une limbe quelconque.

Ici, il y avait Eusaias Blanc-Combaz, son suzerain, roi de France et de Bouillon pour les siens. Il l'ignora.
Ici, il y avait Deos, par les écrits, par la ferveur, par la prière et par la lumière. Il lui remit son âme et sa conscience, mais garda son coeur par devers lui.
Ici, il y avait Scath Von Frayner, devant qui il mit un genoux en terre, les mains posées sur l'autre encore relever, pour prononcer les mots fatidiques.


"Scath Von Frayner, voudriez vous de moi comme époux ?"


A elle il confiait son coeur, et ceci fait il rassembla son courage pour rester stoïque en attendant sa réponse, pour ne pas flancher non plus sous la torgnole qu'il s'était pronostiqué.
Mais celle là, il savait qu'il n'y échapperait pas, il était parti comme un voleur. Eut-il prononcé d'autres mots que ceux ci, pour les premiers de leurs retrouvailles, qu'elle n'aurait même pas daigné entendre la suite avant des jours qu'il n'avait pas envie de perdre.
Et voilà comment on se retrouve au pied du mur.

________________
Scath_la_grande
- Il y a longtemps j’ai juré de tuer Clodeweck et Aurélien Maledent. Jusqu’à ce jour j’ai attendu le moment propice. Mais en lisant les articles, je me rends compte qu’il vaut mieux chasser les faux prophètes en l’honneur du Divin. Dois-je trahir mon serment ou alors faire d’une pierre deux coups et agir de manière « intéressée » ?

La paupière cille, presque imperceptible, comme étonnée de la confidence suivie du questionnement royal. La Musteile n’est pas pasteur, ni fin théologue, et généralement la rouquine préfère éluder les interrogations plutôt que d’y répondre.
Son métier, c’est donner la mort alors pourquoi lui poser la question à elle ! Elle, qui a autant de complaisance qu’un bourreau au chômage, qui n’a dans son cœur guère plus qu’une poignée de pardons qu’elle distribue parcimonieusement.
Pourtant à pousser la réflexion, jamais sa main n’a agi par vengeance crue, toujours par nécessité souvent sans porter de griefs personnels bien définis.
C’est juste sauver sa gueule, sauver les siens, préserver une cause mais jamais la Frayner n’a mené une vendetta ayant pour but de prendre la vie de manière arbitraire et gratuite.
Ou en tout cas, pas de sa main même.

Les fauves dans leurs cages de chair s’animent et se posent sur le Blanc-Combaz, un instant elle garde son impassibilité avant de répondre.


« Averroës dit dans son livre sur la Justice que tuer intentionnellement un infidèle est puni. Sauf si c’est en guerre. Mon Seigneur, il faut garder fiance au dessein de Dieu et apaiser votre âme, sans crainte laissez Notre Seigneur vous rendre justice. Ces hommes pour leur mécréance et leur belligérance forcenée à notre encontre n’entreront pas dans les grâces de Dieu et subiront tôt ou tard Son courroux. »

Satisfaite, ses doigts effleurent furtivement les feuillets en passant diligemment sur le passage concernant le livre IV concernant les plaisirs –et surtout leur modération- ce que la Musteile n’a pas vraiment envie d’évoquer se sentant peu concernée –ou trop- par cet extrait.



[Tagada, tagada, voilà le Volkmar, voilà le Volkmaaaaar…]


Dès l’instant où la silhouette du rouge apparait dans la ligne de mire de la Frayner, les prunelles s’assombrissent, reluquant de mauvaise son approche.
Ah la Musteile se retient, se fait violence pour ne pas lui balancer son épais carnet à la tronche. Ce dernier contenant nombre de références sur les textes Saints qui lui sert de lecture quotidienne, la rouquine n’est pas prête à parier que Dieu envisage cet excès d’un bon œil.
Il s’approche tandis que le rouge embrasse de colère le pâle de son museau et que la main nerveuse feuillète brutalement le carnet.
De quoi elle parlait à l’instant ? La Vengeance… Dieu… son jugement ! Tu parles ! Elle n’a qu’une envie, l’étrangler de pied !
« Ne pas taper c’est jour de prière ! »
« Et il ne s’est pas lavé ! Tudieu ! Le rustre ! Surtout ne pas taper ! Ne pas taper ! C’est jour de grâce –j’t’en foutrais moi du jour de grâce, j’t’enfoncerais des poignées de terre et de cailloux au fond du gosier jusqu’à ce que mort s’ensuive- Ne pas taper surtout ! C’est jour de prière !»
On sent l’agitation intérieure que la rousse bestiole a du mal à maîtriser car elle n’a que pour seule arme, un livre de prêches.
Alors elle tente de l’ignorer quand il s’agenouille et entreprend de lire ce fichu texte, qu’importe lequel. Le poumon est gonflé, les mots bordent sa lèvre mais étrangement des paroles insensées sortent d’ailleurs.


"Scath Von Frayner, voudriez-vous de moi comme époux ?"

Gnéééééééééééé….. Kouaaaaaaaaaaaaaaak ? Késkidi ?
Vous pouvez répétez la question ? Ken yiou ripit ze quechtione pliiiz ?*
« Surtout, ne pas le frapper ! »
Le museau perd son écarlate furieux pour se parer de blême. Parce que oui, il y a bien un blème là.
Mais qui est donc cet étranger, cinglé de surcroît, habillé comme son Volkmar, paré d’une moustache comme son Volkmar, parlant de la même voix mais avec des propos… pas du tout ressemblant à son Rouge.


« Mais… mais… mais… t’es bourré ? »

Ceci est la seule explication plausible !


*Can you repeat the question, please avec l'accent de Scath (Pouvez-vous répétez la question ? S'il vous plait)
_________________
Volkmar, incarné par Scath_la_grande


[Recalé ! Suivant !]


Surtout, ne pas broncher !
De l'oeil, il suit sa décomposition, depuis le rouge du sang, prélude à la mort, jusqu'à la pâleur blême et verdâtre d'un cadavre en décomposition. Y avait pas de doute, il lui faisait vraiment un effet boeuf.
Du coup, fatalement, l'air bovin étant d'un naturel placide, le coup tant attendu ne vint pas. A la place, elle avait maintenant l'air d'avoir pris la foudre, sidérée.
Le Moustachu fronça les sourcils, en la voyant balbutier.. Et soupira profondément, atterré. Il s'était monté douze scénettes, mais jamais une seule semblable à cette pathétique réplique. Douze ? Douze douzaines, une grosse !
Du coup, l'instant suivant, il en arrivait à douter lui même de son état de sobriété. Ou à douter de son éveil. Est-ce qu'il dormait ? Tu parles d'un rêve !

Perplexe, perdu, il tourna son regard vers Eusaias, et oublia dans le même temps de lui demander pour l'instant le moindre conseil.
Surtout qu'à l'instant même, il venait de se rappeler qu'il avait laissé une gamine quelque part derrière lui - A peu près entre les mains d'un tenancier qui allait maudire le jour de sa naissance, un ou deux posts auparavant - et qu'il avait intérêt à pas la laisser mariner trop longtemps. Sinon, sa tête allait encore exploser sous les milles et une questions qui jaillissent chaque minute de la cervelle enfantine. Il allait vite fait bien fait la refiler au corbac, ouaip !
Restait à mater l'incrédulité de sa dulcinée. Ô sinécure !
Peste, sur quel chant lui narrer son sérieux ? Sur quel air lui fredonner son aveu ? Preste ! Il avait beau s'empresser, il patinait toujours dans la même semoule.
En fait, il aurait pu être outré, il aurait pu être vexé, il aurait pu même se fâcher, mais non, il n'était qu'interloqué, sidéré, bouche bée. Désarçonné par trois mots issus d'un ouvrage différent et pourtant collés tels quels dans le sien.
Raclement de gorge.


"Ahem. Hem.. Eeet..."

Bon, à ce rythme, elle allait surtout finir par être convaincu qu'il était pas seulement bourré, mais aussi tout à fait pochtronné.
Il reprit son souffle. Leeeentement.


"Moi, bourré ? Et toi, tu bois avant la prière, p'têt ?"


Là ! Au moins, ce serait une bonne expression de son indi"gnia"tion.
Oui sauf que bon.. Il avait oublié qu'elle allait probablement répondre oui, parce qu'elle s'appelle Scath von Frayner et qu'elle vide un fut plus vite qu'un Sulpice ne débite de bondieuseries - Sulpice étant comme l'homme qui a reçu de conscience ce qu'Eusaias a perdu quelque part entre la conception et l'ambition.

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Eusaias
Et donc….

Un sourcil s’arqua, pas un bonjour, pas un salut, pas un mot même de son vassal à son attention. Non, rien, du moins si, une déclaration. Oui le brave Volkmar faisait sa demande en mariage, pas à Eusaias évidemment mais à la petite rouge, son autre vassal.

Le balbuzard avait d’abord regardé ses ongles afin de ne pas braquer son regard de rapace sur les deux vassaux. Puis avait essuyé les dits ongles sur son pourpoint, dans un style : « ouais faites comme si je n’étais pas là ». Il avait même hésité à siffloter….


"Moi, bourré ? Et toi, tu bois avant la prière, p'têt ?"

Ah il n’y avait pas à tortiller, son vassal savait parler aux femmes. Le bourguignon secouait la tête de droite à gauche, un « non » de la défaite.

Et bé ! Si je dérange je pourrais aller causer à Aristote à côté. Ceci dit, avant de demander à la dame de la rousse, il aurait fallu me demander mon avis non ? Après tout, je ne suis pas comme un père pour vous ? Puis surtout ne suis-je pas le suzerain ?

Le bourguignon se releva en grommelant un : « pardonnez leur cette offense, comme nous la leur pardonnons. »

Volkmar, mon gars, t’es un foutu bon épéiste. Un hardi chevalier et un bon vassal, mais foutre cul ou est passé ton verbe ? D’habitude tu es plus incisif et loquace…

Il réfléchit un court instant et reprit :

Tu aurais dû utiliser un peu plus de romantisme tu vois. Genre…. : « Toi, veux tu être ma femme, me chérir, m’aimer et me respecter en le jurant devant l’Eternel et ceci jusqu’à ce que la mort nous sépare ? »

Ouais pour le romantisme on repassera….
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