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[RP] Etre ou ne pas être amies, là est la question.

Lacoquelicot


    Un drame bien pire qu’un incendie de cathédrale se jouait au sein de la capitale languedocienne depuis la nuit du 21 aout, Ella et Luisa étaient en froid ! Oui, je sais, c'est horrible. Vos mains tremblent et l'oxygène commence à vous manquer... Mais vous allez voir, la tragédie va - peut-être - pouvoir être évité. Les deux gamines de Montpellier faisaient depuis quelques jours la douloureuse expérience des sentiments humains. De l’émoi amoureux à la fragilité d’une amitié d’enfant. A l’origine de tout cela, un jeune homme (évidement) du nom de Kaelig. Allez savoir si ce sont ses longues boucles brunes ou son sourire ravageur, mais le bourreau des cœurs du haut de sa dizaine d’années avait su charmer sans peine les deux jeunes jouvencelles, créant ainsi tel un dieu sans scrupule, la jalousie dans le monde d’une Ella esseulée et moribonde. Depuis, la rousse enfant avait déclaré une guerre froide à la petite blonde de Lorraine, et la toisait du regard à chaque malheureuse apparition en taverne. Ella n’aurait pas vraiment su dire pourquoi mais la simple vue de celle qui fut son amie, l’agaçait désormais prodigieusement. Et cette sensation était décupler si leur chevalier commun se trouvait non loin. Dans leur monde enfantin, la rivalité des deux pucelles se jouait autour des fameuses joutes qui animaient le Comté. Dansera ou dansera pas? Le jeune écuyer était vite devenu objet de convoitise.

    ***

    Alors qu’elle était seule dans sa chambre a ressassée toute cette histoire, la valetaille comtale heurta sa porte d’un poing délicat pour lui porter le pli de la seconde chance. Luisa, bien plus courageuse qu'elle, faisait le premier pas.


    Citation:

      À Ella,
      Humbles et respectueuses salutations.

      Je t'écris parce que tu veux pas me parler. Et moi, il faut que je te parle pour de vrai. C'est même pas pour te gronder, mais il faut qu'on se discute, pour de vrai, parce que c'est vraiment trop compliqué et je comprends plus rien, et en plus ça me fait pleurer et c'est pas bien, de pleurer. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, il faut que on peut parler.

      Dis-moi quand on peut se voir.
      Luisa



    Et la missive l’énerva quelques peu. Non par son contenu mais par sa forme. «Humbles et respectueuses salutations.» C’est ainsi que commençait tous les courriers de l’idole d’Euphor que la jeune protégée recevait. C’était clairement du vol! Grr! Et puis avec quatre ans de moins qu’elle, Luisa possédait une écriture bien plus soignée que la jeune rousse. C'était agaçant de se voir renvoyée ainsi à la figure son manque flagrant d'éducation. Était-ce sa faute si elle avait grandi dans une ferme? La Fleur lu et relu de nombreuse fois et décida de répondre...

    Citation:

      A Luisa.

      Si tu veux je serais à la rue de la traverse
      quand les cloches taperont neuf coups.
      Et je serai toujours fâchée comme maintenant!

      Ella.



    Elle avait fait court, oui. Parce que ses mains tremblaient légèrement, rendant l’écriture bien plus compliquée encore que d’habitude. Mais il fallait qu’elles s’expliquent. Ne serait-ce que pour suivre les conseils de Gabrielle qui lui avait suggérer un peu plus tôt dans la journée de ne pas fuir et accessoirement d’occupé le terrain auprès du jeune chevalier. Et la Blackney devait s’y connaitre en amour car suivre ses conseils avait valu à la jeune Ella trois bisous sur la joue et un câlin dans les bras. Ce qui lorsqu'on a douze ans, était énorme! Et puis le Don Juan prépubère avait suggérer de ne pas rester fâchée alors... Ce que homme veut, femme consent ?

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Luisa.von.frayner
    « À cause des garçons,
    On met des bas nylon,
    On se crêpe le chignon.
    À cause des garçons,
    Et du qu'en dira-t-on,
    On pleure sur tous les tons.
    À cause des garçons,
    On s'allume pour de bon.
    À cause des garçons. »*



Luisa se disputait beaucoup. Avec ses parents (vite fait, quand même, les représailles guettent toujours, dans ces cas-là), avec son frère, avec les imbéciles moqueurs, avec les provocateurs, avec les méchants, avec les gentils, avec les riches, avec les pauvres...Mais avec ses amis, ça, jamais de la vie. Parce qu'un ami, c'est quelqu'un avec qui on décide qu'on s'entend bien. Et si on s'entend bien, on ne se dispute pas. Logique non ?
Mais pour Ella, la seule vraie avec languedocienne de Luisa, les choses semblaient différer. Qu'elle pouvait être compliquée ! Il lui avait suffi d'une seule question à grommeler, « S’que Kaëlig c’est ton amoureux ? », à laquelle Luisa n’avait même pas vraiment répondu, puisqu’elle avait renvoyé un vague « Ben…on s’entend bien, quoi, un peu comme toi avec Franc ! », et c’était parti pour la première guerre ello-luisienne. Surtout dans ce sens, au départ, puisque Luisa, elle, avait pour seule arme l'incompréhension totale, quand sa rivale avait les regards noirs, les phrases cinglantes et l'affichage de ses immondes tentatives de s'attirer les convoitises de celui qui était sur le point de devenir l'amoureux de son amie.


« L’amour est compliqué à tous les âges. », avait soufflé Gabrielle, et elle avait bien raison.


Cependant, malgré qu’elle soit d’une susceptibilité, d’une irritabilité et d’une rancune à couper le souffle, Luisa maîtrisait presque parfaitement l’art des excuses. Même lorsqu’elle ne savait pas pourquoi elle s’excusait ; l’essentiel, c’est que ça marchait. Ca avait marché avec Héloise, ça avait marché avec Beren, avec ses parents, son frère…Avec tout le monde. Il faudrait d’ailleurs qu’elle tente le coup avec Enzo, une fois. Luisa adorait les conflits, mais uniquement lorsqu’ils ne la concernaient pas. Sinon, il fallait au plus vite les régler ; les ennemis ne sont jamais bons à prendre, et elle le savait.


Une fois de plus, elle avait donc réussi à mettre sa fierté de côté, sous les encouragements de sa marraine, avait pris la plume pour demander audience à Ella, sans cris, sans méchancetés, juste pour parler. Pour comprendre. Pour retrouver la seule amie qu’elle avait au Languedoc.
La lettre sembla avoir été une réelle bonne idée, puisqu’alors qu’Ella lui avait précédemment balancé un aimable « J’ai rien à t’dire, moi. », elle acceptait cette fois de la rencontrer, et lui donnait même rendez-vous. Bon, une ombre d’inquiétude en se rendant compte qu’elle devrait se retrouver seule dans la Rue de Traverse en pleine soirée, mais c’était l’été, alors bon, il faisait déjà moins noir et il y avait moyen de trouver du secours en criant, au cas où on viendrait la tuer.


C’était donc d’un pas décidé, sans trop encore savoir ce qu’elle pourrait déclarer à Ella, que Luisa se rendit à la Rue de Traverse, non sans oublier de faire une escale au Manoir Saint-Augustin afin d’aller chercher sa petite « étoile » pour se donner du courage et régler au mieux cette affaire.
Il était à peine moins de neuf heures lorsqu’elle atteignit le lieu de rendez-vous, et l’impatience comme l’inquiétude de rester seule dans cette rue la faisait trépigner. Lorsque sonnèrent les douze…euh, les neuf coups de..neuf heures, les sourcils de Luisa se froncèrent, et ses yeux se mirent à parcourir un peu mieux les visages, jusqu’à tomber sur une chevelure rousse, à quelques pas de là, qu’elle s’empressa de faire pour en rejoindre la propriétaire.


    N’alut.


[*Du duo « À caus' des garçons », bien sûr.]
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Lacoquelicot


    Les cloches de la cathédrale ne chantaient plus ce soir sur la capitale languedocienne, réduite en un tas de cendre encore fumant de la noirceur des hommes. C’était désormais ses filles, maigres églises de quartier, qui rythmait le quotidien des braves gens. Le son de l'une d'entre elles arriva de manière floue aux oreilles de la Coquelicot qui patientait en taverne. C’était l’heure. Sur la table, le doigt de la gamine s’était vu plongé dans une flaque d’alcool et étirait le liquide sirupeux jusqu’à former un magnifique carrosse –un gros rond et deux petits en dessous– et un cheval aux pattes-bâtons et à la tête biscornu. La jeune fille contemplait plutôt fièrement son chef d’œuvre lorsqu’un brusque coup de chiffons effaça tout pour y déposer les deux verres de jus de fruits qu’elle avait commandé. Jaugeant celui qui était le plus plein, la gamine l’attrapa et repoussa l’autre en face d’elle ou serait bientôt installée « l’ennemie ». Ella avait offrait la boisson pour deux bonnes raisons. D’une, les grands le faisaient toujours ! Actarius, au château, n’arrêtait pas d’offrir à boire à tous ses visiteurs, alors Ella faisait de même. Ca faisait bien. Et de deux, si Luisa était tout disposée à parler, ce n’était encore pas le cas de la jeune rousse, qui trouvait qu’offrir son écoute à la petite blonde était déjà bien suffisant. La colère grondait toujours dans le cœur de la Fleur qui subissait depuis quelques jours de nombreux déboires…

    N’alut. Elle ne l’avait pas vu arriver…
    La rousse se force à un sourire qui lui fait mal aux joues et sonne étrangement faux,
    avant de désigner poliment l’offrande et la chaise qui trône devant elle de l’autre côté de la table.


    Bonjorn.
    L’accent est parfait et la prononciation maitrisé.
    Si tu sais écrire, moi je sais parler.
    Un point partout, balle au centre.

    Puis sans trop de diplomatie, la Fleur ajoute, fixant son verre.

    De quoi tu veux me parler. Me parler, oui. Toi toute seule. Moi, j’écoute.

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Luisa.von.frayner
    Bonjorn.

Ca commençait mal. Ella avait soigneusement mis de côté ses habituels "Luisa !", ou "Saluuuuuuuut !" au profit de la formule la plus glaciale, juste derrière le simple hochement de tête : "Bonjorn". Un mot qui semblait avoir été choisi pour bien souligner laquelle des deux était à sa place, et surtout, laquelle n'y était pas. Une première piqûre au ventre de Luisa, qui déjà, avait pensé de nombreuses fois ne pas être ici à sa place. Elle n'avait que peu d'amis, et encore moins de vrais ; elle ne supportait pas le climat, épuisant, accablant, étouffant ; elle ne comprenait et n'aimait ni cette fichue langue, ni ce fichu accent. Oui, ça commençai très mal.
Léger froncement de sourcil familier de la von Frayner qui, après une grande inspiration, prit place en face de son "hôte".


    De quoi tu veux me parler.

Alors là, c'était le pompon ! Luisa n'avait qu'une chose à dire, et Ella savait très bien laquelle. Mais semblait-il qu'elle avait besoin de la reprécision, qui allait lui être donnée, une fois une gorgée de jus de fruit bue. Les adultes font toujours ça, dans les discussions importantes : ils boivent et installent des silences pour se calmer. Et anisi, elle pourrait parler po-sé-ment, sans hausser le ton, juste de la discussion, comme prévu.

    Je veux savoir pourquoi t'as décidé de plus vouloir être mon amie. Et puis si c'est à cause de Kaëlig, j'voudrais que tu m'espliques, parce que pour te rappeler, l'autre jour, t'avais dit que t'étais pas fâchée si il devenait mon amoureux. Et même, alors qu'il est même pas mon amoureux, tout d'un coup, je l'ai bien vu, ça, que tu essayais qu'il tombe surtout pas amoureux de moi. Alors moi, je trouve, ça, c'est pas du comportement d'amie.

    Quand t'as été amoureuse de Franc, j'avais écrit la lettre avec toi pour t'aider à qu'il te réponde.
    Quand t'as été amoureuse de Lorenz, j'avais fait exprès qu'il a plus le droit de voir Anastasia depuis qu'elle lui a fait un bisou, juste parce que comme ça, tu pourrais l'avoir rien que pour toi.
    Quand t'as été amoureuse d'Arthur, j'avais dit comment il était en vrai, comme ça il t'aurait pas rendue triste en étant méchant avec toi.
    Et puis maintenant, quand tu sais que je suis amoureuse de Kaëlig, tu décides de faire la même chose.

    Alors maintenant, moi je suis vraiment très triste, p'sque moi, je veux continuer d'être ton amie parce que je te trouve très chouette, et puis tu es ma meilleure amie de la Langue d'Oc...

Bon. D'accord. Tout compte fait, c'est vrai, Luisa avait plus d'une petite phrase à dire. Mais bon ! C'aurait été tout aussi clair si elle s'était contentée de la première phrase...Non ? Il s'agissait juste de donner l'un ou l'autre détail, histoire de bien appuyer ses propos et prouver à quel point Ella était en tort de faire du mal à son amie qui l'avait taaant aidée. Manipulatrice ? Si peu.
Il ne manquait désormais plus qu'à croiser les doigts pour qu'Ella rentre dans le jeu et ne se braque pas en criant. Ou la guerre ne serait plus une guerre, mais un...une...euh, elle serait encore pire, quoi.

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Lacoquelicot


    A mesure que la Von Frayner parlait, le visage de la rouquine se fissurait. C’était donc ça une amie ? Une personne qui vous rejette la faute à la tronche et vous balance vos quatre vérités en oubliant pas de vous souligné à quel point elle a été extraordinaire avec vous. C’était ça une amie… A mesure que le speech défilait, Ella hallucinait doucement… Franc, Lorenz, Arthur… Amour inventé, fer de lance d’une rivale qui voulait à tout prix le cœur d’un garçon. Franc était son meilleur ami à Mende, et si Luisa lui avait écrit c’est juste pour avoir assez de cavalier aux cours de danse. Lorenz, Ella ne l’avait croisé que trois fois en tout, elle le trouvait beau et gentil, certes. Arthur… C’était qui déjà? Le verre de jus de pomme fut apporté à ses lèvres carmin le temps de la réflexion. Quelle réponse apporter à cela ? Toute la colère qui lui agitait étrangement les tripes à cet instant ? Oui elle pouvait mais qu’est-ce que cela aurait apporté de plus au final ? Un bienfait passager avant la prochaine rencontre, puis plus rien. Puis retour à la case départ… Le regard de Sinople se posa sur Luisa et la môme répondit d’une voix faiblarde et sans émotion.

    Je suis ton amie, si. Je ne veux juste plus te voir avec Kaelig en même temps.
    Ça ne me fâche pas, ça me fait mal. C’est tout…


    Ella ne prit même pas la peine de rétablir la vérité sur toute l’histoire. Elle aurait parfaitement pu lui dire à quel point ca l’avait insupporté d’être mise à l’écart. Lui décrire par le menu cette sensation de trahison lorsqu’elle avait appris le nombre de fiancé imaginaire qu’elle avait eu. Le picotement dans son cœur quand elle les avait vu main dans la main. Elle aurait pu lui dire tout ça, et plus encore. Mais imperceptiblement les épaules de la frêle rousse se voutèrent, et Ella se laissa gagner par l’abandon. A l’intérieur quelques choses s’étaient cassées, un truc que les grands appellent la confiance et que la jeune fille découvrait doucement pour son plus grand mal.


      Luisa voulait son amoureux, et bien qu’elle l’ait.
      Luisa voulait une amie, et bien qu’elle croit.


    La coupe de pomme liquide fut vidé et la rouquine releva le nez bien décidée a donner le change pour qu’on la laisse tranquille.
    Je m’excuse Luisa. Mais j'en pense rien. J'y arrive pas.

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Luisa.von.frayner
C’était tout… ?

L’histoire qui avait remuée la capitale durant deux jours se voyait réglée en autant de répliques ? La petite von Frayner s’était attendue à tout ; elle avait vu Ella s’empourprer de honte en prenant conscience de l’aide qui lui avait été apportée ; elle l’avait vue pousser un rugissement grandissant à l’image d’un ours à qui l’on aurait enfoncé une flèche dans la patte – ou dans le cœur, ici ; elle l’avait vue encore éclater en sanglots, lui crier que tout était de sa faute, qu’elle n’aurait jamais dû venir sur la langue d’Oc et qu’elle devait repartir immédiatement ; ou alors résonner d’un rire cinglant avant de lui annoncer que Kaëlig avait déjà choisi de faire d’elle son amoureuse. Dernière vision qui l’avait secouée au point d’en avoir le souffle coupé. La simple image de Kaëlig en train de sourire à Ella la prenait au cœur, remontait dans sa gorge qui se serrait avant de rejoindre ses yeux, qu’elle devait s'efforcer de garder ouverts pour éviter la honte des pleurs.
Oui, elle s’était attendue à tout, sauf à ça. Qu’est-ce qui lui prenait, à Ella, de réagir en fille modèle ? Bien qu’elle raffolait de ce comportement, Luisa était bien incapable d’en faire preuve face à quelqu’un qui tenterait de la mettre en tort !
Cette réaction était si improbable, si déconcertante, que Luisa s’en retrouva sourcils haussés, mâchoire tombante, si bien qu'elle avait un air grotesque de carpe…ou de merlan, pour la taille.
Elle resta « poisson » une dizaine de secondes pour s’étonner, une autre dizaine pour reprendre ses esprits, une troisième pour en vouloir à Ella de l’empêcher de répliquer par une réaction préparée soigneusement, et une dernière pour se demander ce qu’elle pourrait bien répondre.


    Eum… Bon... Alors… C’est chouette, si t’es d’accord qu’on re-soit amies…

Et parce que son éducation était omniprésente, parce que ça marchait à tous les coups – elle l’avait assez tenté pour le savoir –, parce que finalement, elle trouvait ça carrément chouette (et surtout utile) d’apprendre à mettre sa fierté de von Frayner de côté et parce que les excuses, y a qu’ça d bon, Luisa ajouta :

    Et aussi… Ben si tu as eu mal à cause d’moi, j’suis d’solée, et puis je m’escuse pour de vrai, p’sque je veux pas t’faire de la peine, p’sque t’es mon amie. Alors j’espère tu ascepteras mes escuses…

Mais là, un problème se posait. Il était assez improbable qu’Ella donne longtemps la réplique, et tout le monde sait pertinemment qu’après une telle discussion, l’ambiance reste un minimum tendue, et qu’il n’est « pas vraiment » envisageable de rester l’un en face de l’autre à causer du beau temps, à se faire des compliments vestimentaires et encore moins à se raconter des ragots. Cependant… Le verre de Luisa était autant plein que celui d’en face, et il était impoli de partir sans terminer sa consommation, surtout si elle nous a été offerte. Puisqu’elle n’avait rien de mieux à faire pour régler cet insurmontable problème, Luisa s’empara à nouveau de son verre et, malgré que la discussion lui ait coupé toute sensation de soif, et serait plus à lui procurer des hauts-le-cœur, se força, yeux et nez plissés pour l’effort, à avaler deux grosses gorgées de jus. Et il faut avouer qu’avoir un prétexte pour éviter de regarder Ella dans les yeux lui était appréciable. C’est qu’elle était un minimum intimidante, la flamboyante. Et les yeux verts, de manière générale, ne lui inspiraient pas confiance. Sauf ceux d’Elendra. Et ceux d’Ella, avant leur dispute.
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