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[RP] Chroniques d'Escayrac [2] - Une nuit paisible

Scoldt



Une dure journée de travail enfin terminée. Une journée de plus, en moins.
Qu'il était agréable d'être forgeron lorsque l'hiver se faisait rude.
Mais qu'il était plus désagréable de devoir côtoyer le fer en fusion à longueur de journée lorsque les premières chaleurs pointaient le bout de leur nez !
Dès lors la moindre brise se révélait être un pur bonheur.
À l'heure du couché, c'est donc au grand damn de sa Douce, déjà blottie et ensevelie sous plusieurs couvertures, qu'il s'approcha de la fenêtre, l'ouvre, et profite d'un dernier coup de fraicheur estival.

Le regard au loin, il reste songeur, repensant aux événements ayant secoués la ville il y a pas si longtemps, dont le terrifiant incendie qui a bien risqué de mettre le feu à la Cathédrale, mais finalement maîtrisé, par la poignée de villageois venus à la rescousse..
Il soupira, puis referma finalement la fenêtre.
Sa Chère et Tendre était déjà dans les bras de Morphée. Il murmura :

Feignasse .., tout en laissant apparaître un large sourire sur son visage.
Qu'il était heureux avec son Dragibus ! Et une fois de plus, il avait le bonheur de pouvoir s'endormir à ses côtés.

S'allongeant doucement sur le lit, il essaya d'agripper le minuscule bout de tissus qui n'était -par miracle- pas encore annexé par son épouse, puis tira d'un coup sec, en libérant une superficie légèrement plus importante.
C'est qu'elle s'y accroche la bougre !
La couverture le recouvrant alors suffisamment, il voulut poser sa tête mais celle-ci heurta directement le lit .. Enfin .. il n'allait tout de même pas espérer avoir un bout d'oreiller. Un bout de couverture était déjà une grande victoire personnelle contre la gente féminine revendicatrice et en possession de la literie !
C'est donc inconfortablement, mais surement, qu'il rejoignit lui aussi les bras de la douce enivrante Morphée ...




---------



Lorsque, soudain ! Un coup l'extirpa de son sommeil.
Sa femme, en furie, se débattait dans tout les sens, criant et gémissant.
Voulant l'aider, et comprenant rapidement qu'elle faisait un mauvais rêve, il l'agrippa, la secoue et tente de la réveiller et criant son prénom


Amandine !
Oh !
Chérie ! Réveille toi !!

_________________
Dragee
Elle l'attend dans son lit, emmitouflée sous les couettes de laine épaisse. Elle guette la porte. Va-t-elle s'ouvrir?
Peut-être sera-t-il encore fatigué, comme souvent ces derniers soirs.
Les journées plus longues le poussent à rentrer plus tard. Sans doute doit-il trouver beaucoup de plaisir à être loin de la maison! Qu'est-ce qui peut le retenir ainsi, loin de sa douche chérie?

Rahlàlà, voilà que ça la reprend, toutes ces idées noires.
Pourtant elle a passé une bonne journée. Sur le lac à pêcher comme son mari lui a appris, elle devient une vraie pro maintenant. Trois énormes prises!
Elle s'est sentie obligée d'inviter Ingrid, la voisine, pour manger les poissons avant qu'ils ne se perdent par la chaleur qui arrive. Plus grand chose ne se conserve au frais ces derniers jours.

Demain les poissons seront pour son chéri. Elle lui préparera un bon repas et en profitera pour lui parler de cette étrange conversation avec la voisine. Bien sûr, deux jeunes femmes ensemble, ça a des conversations de jeunes femmes. Dragée en est donc bien vite venue à aborder cet étrange phénomène qui fait qu'une femme est une femme. Enfin, pour le coup, l'étrangeté étant que ce phénomène c'est tari depuis quelques longues semaines maintenant.

En revanche, la jeune fille n'a pas abordé cette histoire de cauchemar qui lui aussi est bien préoccupant. Pourquoi donc Amandine voit-elle des choses horribles se passer dans ses rêves, ces derniers temps?
Serait-elle possédée? Est-ce la même raison que ce dérèglement féminin?
Oui, c'est décidé, elle va en parler à son mari, et sans doute lui conseillera-t-il d'aller se faire exorciser chez le curé....

Si celui-ci n'est pas trop pris par la réparation des dégâts de l'incendie.

M'enfin! Ce soir ce sera juste un gros câlin à son chéri d'amour qui lui a manqué toute la journée! Pas de sujets qui fâchent, pas de mauvaises nouvelles. Que de la tendresse! C'est trop long une journée sans le voir!

Ses paupières sont lourdes... Elle attend encore... Elle baille... Elle se blottit dans les draperies...

--------------


Le voilà enfin qui arrive! il pousse la porte. Elle sourit en grand. Elle lui tend les bras, toute heureuse, afin qu'il vienne s'y blottir.
Il a les mains dans le dos, sans doute pour ôter ses vêtements afin de la rejoindre.
Mais non, il ne touche pas ses habits.
Il cache une arme énorme. Entre un gros couteau de boucher et une épée.


Regarde ce que j'ai fabriqué à la forge aujourd'hui! Tu aimes, ma douce?

Hé bien... C'est heu... Sans doute très utile contre les brigands ou pour défendre la ville, mon mari. L'Ost l'a vue? Elle a aimé?


Amandine affiche un sourire de circonstance, car elle est fière du travail de son tendre. Mais elle se sent étrange. Inquiète. Ça ne lui ressemble pas du tout de ramener ses œuvres à la maison. D'habitude il en vente les mérites avant de faire venir sa femme à la forge afin de montrer son talent au beau milieu de toute sa collection.
Le regard de la jeune femme va et vient entre la lame large comme ses deux mains et les yeux brillants de son Scoldt.


Oh mais non ma douce! Ce n'est pas pour l'Ost. c'est pour toi!
J'ai décidé que ce soir, je mangerai ma femme avant de m'endormir!
MWAHAHAHAH!



----------

Amandine !
Oh !
Chérie ! Réveille toi !!


Elle se réveille, tremblante, en sueur. Bien vite, rassurée par la chaleur des bras de son mari, elle calme sa respiration en reprenant ses esprits.


Ooooh Mon amour!! Je t'attendais et... et... j'ai fais un terrible cauchemar!! Tu voulais me... me manger! Me découper avec un... un gros couteau!
Tu ne veux pas me manger, hein dis?!

_________________
Scoldt
Sans doute un mauvais rêve venait de s'en prendre aux songes d'Amandine, celle-ci se réveillant en sursaut, après les appels inquiets de son époux, l'entendant et la voyant se débattre.
Celui-ci reprit un ton particulièrement grave et sérieux en lui répondant

Allons, ce n'était qu'un horrible cauchemar tu t'en doutes. À quoi cela me servirait petite sotte ? Je ne pourrais jamais te manger entièrement en un coup et il me serait impossible de pouvoir conserver tes restes ....

La pauvre Dragée semblait être totalement groggy de son réveil en sursaut, et ne releva même pas la phrase que venait de dire son mari.
Rassurée d'être -enfin- sortie de son terrible cauchemar, elle se blottit sans attendre dans les bras de Scoldt


Oh mon Scoty, qu'elle peur !
Voila plusieurs soirs à la suite que je fais des cauchemars. Mais celui là était tellement terrifiant que j'en tremble encore ! Comment ça se fait que je rêve de ça ? Hein ?!


Alors qu'elle cherchait à tout prix du réconfort, Amandine n'entendit dans un premier temps aucune réponse de la part de Scoldt.
Puis, insistant davantage en réitérant ses questionnements, elle finit par obtenir une réponse, froide.

Tais toi donc femme.... quand cesseras-tu de débiter tes sornettes sans intérêts !

Le ton employé par son mari la surpris grandement. Tellement, qu'elle en resta muette..
Jamais, au grand jamais, Scoldt ne s'était adressé à elle sur ce ton, lui qui s'était comporté comme un canard auprès de son grand Amour dès le commençant.
Comment pouvait t-il à présent dire de telles choses ??
Dans une pièce où le silence régnait, la petite Dragée sentit son souffle s'accélérer et son cœur battre de plus en plus vite, proche de l'explosion..
Elle se redressa, lentement, elle qui était appuyé contre le buste de son époux, afin de le regarder droit dans les yeux, cherchant à comprendre ce qui pouvait se passer, son esprit étant complètement embrumé et embrouillé..
À la place des doux yeux bleus de son époux, elle vit comme deux rubis d'un rouge vif et sombre à la fois .. terrifiant.

Un cri se fit entendre dans tout le quartier où ils résidaient. Amandine, apeurée, avait utilisée jusqu'à sa dernière once de souffle dans ce cri de frayeur, de hantise, et de désespoir.
La jeune femme s'écarta rapidement de Scoldt, malheureusement pas suffisamment.
Elle sentit un serrement intense et froid au niveau de la gorge. Elle suffoquait.
Sa tête était bloquée. Par une main.
Elle arriva suffisamment à la tourner, pour se rendre compte que son "époux", était à l'autre extrémité de cette main.
Ne pouvant plus crier, Dragée se débattit comme un diable, remuant l'ensemble de son corps avec une énergie folle.
N'arrivant pas à se libérer de l'entrave de ce qu'elle pensait être son mari, elle chercha à tout prix à le frapper, le griffer.. ou quoique ce soit qui pourrait la sauver..
Inespérément, sa main agrippa une cruche d'eau, posée de l'autre côté du lit sur une table basse.
Dans un dernier effort, 'et dans un terrible fracas, elle alla détruire cette cruche, sur le crâne de Scoldt ...

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Dragee
Son mari, ou ce qu'il en reste, s’effondre au sol. Mais pour quelques instants seulement.
Dragée saute sur le coté, le souffle court et essaye de fuir par la porte.
Cette porte qu'il avait laissé ouverte en entrant et maintenant fermée à clé. Par quel coup du Très-Haut cela a-t-il pu?! Mais la gamine rassemblant son courage malgré la peur qui la tenaille, attrape un bâton qui se trouve là pour aucune raison logique et qu'elle utilise pour fracasser le montant de serrure. En fer.

Le monstre qu'est devenu son mari commence à se redresser en grognant. Elle a presque l'impression de voir ses dents qui commencent à pousser alors qu'il sourit avec avidité. Les mains de la gamine sont en sang à force de frapper contre cette porte qui ne veut rien savoir!
Quand enfin elle cède, la porte s'ouvre en grinçant sur ses gonds et, lentement, laisse apparaître un immense lac de sang bouillonnant, où parfois quelques tonneaux de vins viennent flotter à la surface, comme un espoir.

Alors elle saute sur un. Mais elle rate son saut de peu et s'enfonce jusqu'à la tête dans le sang liquide et chaud. Pas brûlant, plutôt chaleureux, comme celui qui est censé lui dégouliner entre les jambes chaque mois et qui se fait attendre ses derniers jours... Le tonneau n'est pas loin. Il lui cogne la tête, alors elle s'y accroche. Rassurée, se disant qu'une petite chopine ne lui ferait pas de mal en ce moment de crise.

Puis derrière elle un plouf! Scoldt vient de plonger pour la ratrapper dans un rire machiavélique. Alors la peur la reprend de plus belle et elle nage pour lui échapper.

Jusqu'à sentir sous ses pieds un sol de sable chaud. Le tonneau entre ses mains s'est changé en barque. La barque qui les a accueilli une journée de si beau temps pour saluer leur amour. Amandine grimpe dedans tant bien que mal et guette la progression de son mari toujours aussi méchamment affamé. Il n'est plus qu'à quelques brasses...

Alors elle prend les rames et s'active de toutes ses dernières forces pour atteindre la rive qui n'est pas loin... mais qui semble s'éloigner à chaque mouvement...
Elle rame, elle rame, elle rame.... Puis elle n'a plus de force... Alors elle s'allonge au fond de la barque en pleurant, la main posée délicatement sur son ventre en attendant que la mort vienne la prendre.
Et le visage déformé de son mari apparaît au dessus d'elle. Terrifiant.

Mais un bruit de crépitement se fait entendre, et la température qui les entoure monte autours d'eux. Scoldt renifle l'air qui les entoure, inquiet.


Au feu! L'église s'embrase!

Il attrape sa femme par la taille et la sort de la barque en l'enfourchant sur son épaule comme un vulgaire sac de blé. Il s'éloigne, alors que tout deux sont à nouveau dans la rue de leur maison. Toute la ville est en train de disparaître sous les flammes. Sauf leur maison qui ressemblerait plutôt à un tombeau de lourdes pierres.

Scoldt franchit la crypte et retourne à l'étage, dans leur chambre, portant toujours une Dragée à la limite de l'inconscience. Alors il la lâche sur le lit et, dans un dernier rire inhumain, se jette sur elle toutes griffes et dents dehors...

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Scoldt
Chevauchant Amandine, il se penche vers elle dans un souffle haletant et susurrant
Hahaha ! On va voir si tu es aussi Douce que tu le prétends ma chère Dragibus ! J'espère que ta viande est aussi tendre qu'un bon bœuf !

Sortant un couteau d'on ne sait où, Scoldt commence à l'agiter près de sa femme qui elle devient devient très agitée.
Celle-ci se débattant comme jamais, criant, hurlant, pleurant, et frappant sur tout ce qui était à sa portée lorsque soudain .....




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Aie ! Aie ! Aaaah !
Mais qu'est-ce que tu fiches !
Ouuille !
Mais !... Amand.. Aah !


Après un réveil en sursaut très brutal et s'être prit un coup de poing sur le museau, Scoldt finit par basculer de l'autre côté du lit sous les coups répétés de sa femme.

Se levant, le nez ensanglanté, il s'adressa à sa femme encore en train de se débattre, furibond d'avoir été réveillé de la sorte

Non mais oh !
Ça va pas bien non ??!


Puis il se rendit compte que celle qui venait de lui faire une tête au carré était en train de .. dormir.
La voyant pleurer et crier, il perdit rapidement la légère rencoeur qu'il venait d'acquérir pour aller aider sa Dulcinée, tentant de la réveiller par tout les moyens possibles.
Celle-ci ouvrant finalement les yeux, éclata en sanglot en voyant le visage de Scoldt au dessus d'elle, continuant même à lui porter des coups.
Il l'entrava de manière à ce qu'elle cesse de se débattre, et caressa doucement ses cheveux en lui répétant


Du calme mon Cœur ce n'était qu'un mauvais rêve, tout vas bien à présent je te le promets, tout va bien. Calme toi je t'en prie ...
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Dragee
Immobilisée. Le poids lourd de Scoldt sur sa poitrine la force à reprendre le contrôle de sa respiration. Elle cherche à faire cesser le flots de larmes qui lui humidifie le visage.
Enfin son esprit redevient clair.

Son mari ressemble à... son mari. Merci Seigneur. Son visage est même doux au-dessus du sien, alors qu'il semble s'être battu. Elle comprend que c'était elle son adversaire.

Elle demande pardon alors que les sanglots la reprennent. Scoldt comprend qu'il peut enfin la laisser libre de ses mouvements, mais sa main rassurante sur les cheveux de sa douce viennent maintenant caresser le visage mouillé.

Elle gémit alors qu'il tente de la rassurer par ces douces paroles, des chuchotis apaisants et des gestes tendres.
Alors elle se blottit dans ces bras, l'étreignant avec force, comme pour définitivement reprendre pied dans la réalité.


"Ohh mon Chéri! Pardon pardon! J'ai eu si peur si peur!! Tu voulais me tuer! Et y'avait de l'eau, du sang partout partout! Et des... du feu! Des méchants! et des couteaux et.. et!"

Bien sûr, tout ce qu'il arrive à comprendre, c'est que c'était un cauchemar. Qu'elle essaye d'en parler. Mais déjà qu'en général un mauvais rêve n'est pas bien explicite, dans la bouche de Dragée, ça peut donner un cocktail explosif. Alors il écoute et ponctue pendant les gémissements de sa femme par des "Oui je comprends" "oh ma pauvre chérie" "c'est fini, ma douce" et elle continue son récit avec force gestes et cris.

Puis, épuisée, Dragée se calme, s'allonge contre le corps puissant de son chéri qui l’apaise. Elle range ses idées et se rend compte que rien n'est réel, mais que tout cela ne peut découler que d'une seule et même cause...


"Tu vas mieux ma chérie? Tes nuits sont tellement agitées ces derniers jours... Veux-tu consulter un médicastre pour savoir d'où ça vient?"

Un soupir comme réponse. Et si... Comment va-t-il réagir? Sera-t-il heureux? Finalement, ne vaudrait-il pas demander confirmation par un médicastre avant de lui dire?
Oh et puis, après tout, la Dragée n'est pas du genre à passer par trente-six chemins! Elle va lui dire, et elle verra bien plus tard!


Si tu veux mon Scoty. J'irais en voir un... Mais je crois peut-être connaitre la cause de ces mauvais rêves...

Elle prend la main de son chéri et la pose sur son petit ventre avant de venir lui chuchoter à l'oreille:

"Y'a p'tetre du monde là dedans..."

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