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[RP] Debout tout le monde,rafraichissons nous à la fontaine!

Matouminou
RP ouvert à tous, afin de sortir un peu Villefranche de sa torpeur...




Cela faisait quelques jours qu'elle se trouvait dans cette ville de Rouergue, par amour, par envie, pour découvrir autre chose...ça c'était le bon côté de l'histoire.

Beaucoup moins drôle,était le constat consternant qu'elle faisait chaque jour: Villefranche était une ville fantôme. Et encore, elle pouvait s'estimer heureuse, le seul rouergat, non spectral, qu'elle connaissait était son compagnon.

Cette nuit là, elle était allée se coucher passablement agacée au sujet d'une épée et d'un champ, et du coup, elle n'avait pas réussi à s'endormir. A ses côtés, son rouergat bien en chair et en os, dormait à poings fermés, ce qui, elle dut se l'avouer, la faisait râler intérieurement. Il n'y a rien de plus pénible que de voir le sommeil fuir tandis que l'homme de sa vie dort sans souci.

Bref, quand on ne réussit pas à trouver le sommeil, on cherche à s'occuper l'esprit. Elle eut une pensée compatissante pour son duché natal, la Normandie qui se démenait dans de vaines et épuisantes querelles intestines.
Dans l'obscurité de la chambre, elle sourit en pensant au prochain mariage de son filleul. Stromb avait accepté de l'accompagner et elle en avait été très émue.
Et puis, ses pensées se mirent à vagabonder...une question lui tournait dans la tête:
comment redonnait un peu de vie à cette ville?

Alors, elle eut une idée, si elle placardait des affiches, invitant les habitants, mais aussi les gens de passage à venir pour déguster un verre sur cette jolie place où se trouvait la mairie et l'église?

Bien sur, il ne s'agirait pas de se déplacer juste pour boire un coup...ça, ça se faisait déjà en taverne...Elle eut un sourire ironique, en réfléchissant à cette dernière pensée...en taverne...jusqu'à présent, elle n'avait vu que deux ou trois personnes et que des étrangers, si elle ne comptait pas son rouergat rien qu'à elle...

Non...son idée était un peu plus travaillée et c'était son volcan lui-même qui la lui avait donnée, ou plus exactement un rituel que faisait son grand père. Lorsque Stromb leur avait fait visiter sa maison du 8 Barry Mesteiral, il avait raconté qu'elle était la demeure de ses ancêtres. Son grand père, notamment, aimait à y accueillir les gens de passage, amis, inconnus, pauvres, riches, vagabonds...il semblait ne faire aucune différence et, en guise de remerciement, il ne voulait point d'argent, juste une petite histoire de voyage, et un objet matérialisant leur passage dans sa maison.

L'idée de Matou était justement de lancer une foire aux histoires. Autour d'un verre, ceux qui le voudraient, raconteraient un récit de voyage, une anecdote, un poème, pourquoi pas...

Les yeux grands ouverts, elle souriait, trouvant son idée pas si mauvaise que ça. Stromb remua un peu, posant sa main sur son ventre. Elle ne put s’empêcher de frémir en sentant la douce chaleur de cette main, songeant combien elle appréciait ce contact et combien elle se sentait en sécurité.
Les rideaux bougèrent légèrement sous l'effet d'une petite brise qui entrait par la fenêtre ouverte et qui était la bienvenue, apportant un peu de fraicheur en ce mois d'août 1460, particulièrement chaud.
Au loin, elle entendit un chien aboyer, en écho, un autre lui répondit. Un oiseau, peut-être un hibou, ou une chouette, elle ne savait pas faire la différence, poussa un ululement. Plus près, les grillons et criquets chantaient...douce musique régulière et apaisante.
Elle écouta encore un moment les bruits autour d'elle, les enfants dormaient, Luna, faisait maintenant ses nuits, prenant son dernier biberon à la tombée de la nuit, et le premier au lever du soleil.

Elle dut s'endormir car ce fut un rayon de soleil qui vint la réveiller, la forçant à bouger. Elle ouvrit les yeux, chercha Stromb, mais sa place était vide. Sans doute vaquait-il déjà à quelques tâches ou corvées indispensables...

La journée passa à confectionner l'affiche, pour cela, elle mit à contribution Guillaume et Mahaut qui ne manquaient pas d'idées.

Quand elle estima le résultat convenable, ils partirent, tous les trois jusqu'à la place principale et elle placarda l'affiche sur un des grands tilleuls qui encadraient la fontaine.

Enfin, elle envoya un pigeon au maire afin de le tenir au courant de son projet.


Citation:
Bien cher bourgmestre de Villefranche,

Je me présente, je suis Dame Matouminou de Guilberville, noble normande. Toutefois, de noblesse, je ne reconnais que celle du coeur...le reste n'est qu'esbrouffe bien souvent, vantardise chez certains, m'as-tu vu, chez d'autres. parfois il arrive même qu'une personne réussisse à combiner le tout! Vous imaginez le tableau.
Toutefois si je vous écris, ce n'est pas vous faire part de mes états d'âme sur la noblesse, ce serait vous faire perdre votre temps et le mien aussi.
Non, je suis bien plus préoccupée par la torpeur, et encore le mot est faible, qui secoue...hum..là le mot est plutôt mal choisi, secouer signifierait que la ville bouge, or, elle est plutôt en totale immobilisation...bref, il faut faire quelques chose.

Je demeure actuellement chez le Sieur Stromboli, Villefranchois et donc rouergat, et nous comptons rester quelques jours, le nombre exact, nous n'en savons rien.
Durant ce séjour en votre ville, j'ai pensé qu'une petite animation pourrait animer...hum...petite répétition, pourrait réveiller la ville...

Ne me dites surtout pas que mes efforts resteront vains, je pars du principe que "qui ne tente rien, n'a rien!!" Et je suis du genre têtue...mais une entêtée en finesse...ça déroute parfois!

Et puis, une autre solution s'offrait à moi pour réveiller la ville, et là, je crains que cela ne vous aurait pas fait du tout rire, puisqu'il s'agissait de prendre la mairie d'assaut...hum...je plaisante bien sur!!

Bref, en tant que représentant de la ville, j'espère vous voir près de la fontaine. Ah et puis, quelques tonneaux ce bière seront les bienvenus, même si à mon goût, cela fait roter et pisser...et que je n'aime presque que le calva. D'ailleurs, j'en ai quelques bouteilles, enfin, pas moi, mais Messire Stromboli, qui est partageur...enfin, j'espère...de toute façon, j'ai déjà pris les bouteilles qu'il avait dans sa cave et puis, je suis spécialiste en apaisement de volcan, en cas d'éruption!

Voilà, je vous ai tout dit! A très vite!

Bien cordialement

Matouminou....Matou pour quand on aura été présentés...

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Matouminou

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Matouminou


Peut-être faisait-il trop chaud, peut-être les villefranchois se méfiaient d'elle. Après tout elle n'était pas rouergate et si ça trouve, les normands n'étaient pas très appréciés, ici.

Pourtant, elle avait envie de croire que quelques uns liraient son affiche, et viendraient, au moins pour se désaltérer. Il faisait si chaud et elle savait qu'un villefranchois ne refusait jamais une chope de bière bien fraiche. Et elle avait aussi mis dans la fontaine les bouteilles de calva empruntées à son volcan.

Guillaume s'était assis sur la fontaine, les pieds dans l'eau et s'amusait avec Bob, son lézard et Josiane, la grenouille mangeuse de saucisson.
Matou et sa fille Mahaut s'étaient installées sur le vieux banc de pierre placé sous le grand tilleul. Il faisait bon à l'ombre de cet arbre probablement centenaire.

Les yeux mi-clos, Matou laissa s'envoler ses pensées. Invariablement, elles allaient vers celui qui ne cessait de la surprendre et qui soulevait toujours autant d'émotion en elle. Un sourire éclaira son visage en songeant à la veille, en taverne...Tous les jours, elle se disait qu'il était bon d'aimer et d'être aimée.

Puis, elle sortit un parchemin et un fusain, et elle entreprit de dessiner la fontaine et la place. La main de la jeune femme courait sur le parchemin, habile, tentant de reproduire ce qu'elle voyait.




Quant à Mahaut, elle était plongée dans un livre sur l'histoire du comté rouergat, trouvé dans la grande bibliothèque de Stromb.

La ville était paisible...calme...si calme....

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Didier
En cette chaude journée d'août, Didier avait eu quartier libre. Chouette ! Il pourrait visiter le village et découvrir plein de bêtises à faire. Il marchait donc dans les ruelles de sa démarche cahin-caha, un peu voûté, le ventre qui ressort, ses grands pieds tapant dans un caillou de temps à autre. Les cheveux en bataille comme à l'accoutumée, le regard niais, il traversa les places les unes aprés les autres ne croisant personne, longea le marché où les vendeurs endormis par la chaleur ne prenaient même plus la peine de crier pour attirer le chaland.

- B'diou c'kôa c'te ville ?

Le gentil géant se gratta la touffe hirsute qu'il avait sur la tête, regarda dans toutes les directions en espérant appercevoir une âme, un bruit, un gamin qui court, une poule qui jacte... Mais rien bordel ! Il continua d'avancer, commençant à se demander s'il y avait réellement quelqu'un ici... Plus d'une fois dans d'autres villes qu'il avait visité, les habitants se terraient, claquant les volets au passage d'étrangers. Mais là, les gens ne s'étaient même pas donné cette peine : on eût dit que les volets étaient resté fermés chaque jour de l'année !

Puis soudain, son ouîe se mis en alerte. Il entendit des voix, des rires même ! Un jeune garçon sûrement qui semblait s'amuser dans l'eau, visiblement, au son des clapotis. Il pressa sa marche et arriva devant une fontaine. Là il vit des têtes connues : Matou, Mahaut et Guillaume. Il s'avança vers eux, tout sourire de trouver enfin quelqu'un.


- Et bonjou' !! Z'auriez point vu d'gens dans c'pat'lin ? 'Son'tous trépassés ?? C'kôa c'te diabl'rie ? Y'a m'me pô un cul d'nonne !

Il s'assit sur une extrêmité du banc, la forte carrure du bonhomme faisant se lever l'autre côté brusquement.

- Ahhhh ! Bé t'pis ! Ca f'ra plus d'gniole pour nous ça !

Il partit dans un gros rire gras qui secoua les replis graisseux de son ventre, puis étira ses grandes jambes en prenant ses aises.
Matouminou


Son dessin terminé, elle roula le parchemin et le glissa dans sa besace. Elle le montrerait à Stromb afin qu'il lui dise ce qu'il en pense. Elle n'avait pas de don particulier dans ce domaine, mais, elle aimait, afin d'en garder un souvenir, dessiner les lieux qui lui plaisaient.
Le soleil était haut maintenant et il faisait très chaud. Sous le tilleul, et à côté de la fontaine, il y avait un peu de fraicheur malgré tout.

Guillaume continuait de s'amuser avec les deux bestioles. Matou le regarda un instant. Dieu que son fils ressemblait à son père. Le même profil, le même sourire, cette curiosité qu'il n'avait de cesse de satisfaire dès lors qu'un sujet l'intéressait. Elle sourit avec tendresse.
Puis, elle observa Mahaut, en passe de devenir aussi grande qu'elle, peut-être même la dépasserait-elle. Elle était déjà gracieuse, même si ses gestes pouvaient parfois être un peu maladroits. La fillette était plongée dans son livre, elle avait quitté le banc pour s'adosser contre le tilleul. Une fois encore, Matou sourit. Elle ne remercierait jamais assez Stromb du bonheur qu'il lui avait procuré, ce jour où il lui avait dit qu'il fallait que Guillaume et Mahaut fassent partie de ce voyage. Il lui avait fait un plaisir immense, ça avait été aussi une façon de lui montrer qu'il acceptait ses enfants comme partie intégrante de leur couple.

Elle sortit de ses pensées car son attention fut attirée par un homme qui s'approchait d'eux. Elle ne tarda pas à reconnaitre Didier. Elle fit une petite moue. L'homme était plutôt bizarre, le cœur sur la main certes, d'une gentillesse maladroite et imprévisible aussi. matou évait toujours une petite crainte lorsqu'il était dans les parages. Ce n'était pas de la peur, elle le savait incapable du moindre mal, mais son côté fantaisiste, un peu niais, la mettait immédiatement sur ses gardes, comme un signal qui s'allumait dans sa tête "attention, grosse bêtise possible en vue".

Elle lui sourit tout en décryptant les paroles qu'il leur adressa d'un ton joyeux.
Elle allait le saluer et lui confirmer qu'en effet, il n'y avait pas ce qu'il avait dit, c'est à dire, pas un chat, lorsqu'elle le vit s'asseoir à l'autre bout du banc sur lequel elle se trouvait.

Il se passe parfois de curieuses choses dans la façon dont on appréhende les évènements. Ainsi, Matou enregistra au ralenti le mouvement du géant en train de s'asseoir sur le banc. Immédiatement son cerveau se mit à lui envoyer des signaux de danger, mais hélas, entre la compréhension de ce qui va se passer et l'action pour parer le danger, il y a un temps fatal.

Le banc se souleva, la déséquilibrant, elle tenta de se rattraper, basculant sur la margelle de la fontaine.
Ô temps...suspend ton vol!! c'est ce qui lui vint à l'esprit, mais même si elle eut l'impression que tout se passait au ralenti, la chute fut inévitable. Elle glissa sur la margelle et se retrouva la tête la première dans la fontaine.

Grand...long...immense moment de solitude!

Passons le fait qu'elle mit un certain temps à réaliser qu'il n'y avait pas assez d'eau pour qu'elle se noie... Passons également le fait qu'elle avala tout de même une grosse gorgée d'eau ce qui la fit suffoquer...enfin pataugeant, toussant, suffoquant et pestant aussi, elle réussit à se remettre debout.
Dire qu'elle était trempée aurait été un doux euphémisme, elle ruisselait telle une serpillère qu'on venait de plonger dans un seau d'eau.

Il y a des moments où il est terriblement difficile, pour ne pas dire impossible, de se sortir de là avec dignité. Cet instant en faisait partie. Toutefois, elle tenta de se composer la figure adaptée, genre "même pas mal et puis, il fait si chaud, ça rafraichit..." mais personne ne fut dupe.
Guillaume riait en se tenant les côtes. Mahaut avait relevé la tête et l'avait regardée d'un air consterné, avant de partir dans un grand éclat de rire.Quant à Didier, il affichait un grand sourire goguenard, comme si tout était normal.

Elle les fusilla du regard, enjambant la margelle dans un bruit mouillé:

- PLOC...SSHHH....PLOC....PLOC...SSHHH

Même Josiane en oublia de croasser, la bouche grande ouverte, la regardant d'un air stupéfait.
Mais l'humiliation n'était point terminée, car soudain, Guillaume éclata de nouveau de rire en pointant du doigt la tête de sa mère.
Elle porta alors sa main sur ses cheveux, les tapotant, et sentit un truc visqueux. Elle poussa un cri:


HAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!

Elle fourragea dans ses cheveux pour en sortir.....une espèce d'herbe mouillée, une sorte d'algue qui se trouve souvent au fond des fontaines peu entretenues et qui prolifère quand il fait chaud.

Pour se venger, elle la balança sur Didier qui, de toute façon, ne perdait rien pour attendre. Elle le regarda, le bougre rigolait maintenant, elle l'aurait volontiers étranglé.
Fort heureusement, il n'y avait personne d'autres qu'eux sur la place. Elle en aurait été mortifiée de se retrouver en spectacle, pataugeant dans la fontaine. Elle ne put s'empêcher toutefois de retenir un fou rire, si Stromb avait été là, il ne se serait pas privé de se moquer d'elle, et pour en rajouter une couche, elle était sûre qu'il serait venu la rejoindre au beau milieu de la fontaine.

Elle réalisa soudain que le regard de Didier se posait avec insistance sur elle. Elle se mit à rougir en remarquant que sa jupe et son corsage mouillés était plaqués sur son corps, épousant à la perfection la moindre de ses courbes. Elle sentit le rouge monter à ses joues. Arffff...il allait la rendre folle!!

Fort heureusement, il faisait chaud et ses vêtements sécheraient vite. Toutefois, il se dégageait une légère odeur d'eau croupie. Dès qu'elle serait rentrée à la maison, elle prendrait un bon bain.

Elle hésita à proposer un verre à Didier, encore en rogne contre lui. Comme il semblait ne pas vouloir bouger, elle lui dit sans ménagement:


- Bon...tiens, bois un coup...et puis, après, je crois que tu as du travail, hein?? Stromb veut que tu rentres du bois pour cet hiver, et puis faut faucher les mauvaises herbes...ensuite, tu vérifieras que la charrette est en bon état....


Elle lui donna une liste de tâches qu'elle inventait au fur et à mesure. Arfff, il hochait la tête, d'accord avec tout ce qu'elle lui disait, toujours ce grand sourire sur le visage.

Mais quel poison ce Didier!!!

_________________
Fleur_de_songe
Fleur se promenant de rue en rue à la recherche d'âme qui vit,déboucha sur la place.
Une fontaine et...Elle plissa les yeux pour mieux voir..Ah bah oui! Deux "poissons" dedans.

S'approchant...Oui,oui la curiosité de Fleur est très forte....Elle reconnut Matou.

-Euh...Elle est bonne?

Ouuh...Petit plissement du nez quand l'odeur de l'eau lui arriva..Faut dire que de cette chaleur,ce n'était pas étonnant!

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Didier
Didier s'était tordu de rire en voyant le joli vol plané de Matou dans la fontaine. Il se moquait... C'est pas tout les jours qu'on voit ça. Il avait même hésité à lui lancé une petite savonette. Matou lui jetta l'algue qu'elle avait sur la tête. Comme il riait à gorga déployée, elle lui arriva directement dans la bouche.

- Humpffffffffff !!

Il cracha le tout qui avait un arrière gout de moisi et de poisson pas frais. Il grimaca, mais bien vite il retrouva un sourire rêveur en voyant sortir Matou de l'eau, les habits collés à la peau. Il siffla et la regarda de bas en haut. Décidément, quelle chaleur en ce mois d'août !

Mais à peine eût-il le temps de faire une remarque qu'il vit une personne arriver. Il se leva d'un bond du banc qui retomba avec fracas. Il alla vers la dame avec un grand sourire, tout niais qu'il était, l'acceuillant comme si c'était une soeur disparue depuis bien longtemps.


- Rhaaa bé v'la enfin qu'é'qu'un !! C'est l'ciel qu'vous envoie ou l'odeur d'm'dame Matou aprés son bain ?

Il reparti dans un gros rire qui le secoua. Puis s'adressant à nouveau à elle et lui montrant l'ancienne place de Matou au bout du banc d'un air farceur :

- V'nez donc vous z'assoir ! Par c'te chaleur vous z'allez vous estester !
Matouminou


Citation:
-Euh...Elle est bonne?


Tressaillement de la dame de Guilberville, ou plutôt de la serpillère dégoulinante.
Arffff...elle avait cru n'être vue que par ses enfants et Didier, ce qui était, en soi, bien assez et elle savait que cela ferait l'objet d'un récit en bonne et due forme à Stromb entre autre, inutile qu'elle croit que sa mésaventure resterait secrète.

Elle se retourna vers la voix et reconnut Fleur. Elle se composa un sourire, et répondit le plus nonchalamment à sa question, il faut le dire fort pertinente:


- Oui...c'est, euh...vivifiant, si on met de côté l'odeur..d'ailleurs...je me demande depuis quand cette fontaine n'a pas été nettoyée...

Elle cranait un peu, Matou, mais il faut dire qu'elle était légèrement mortifiée du vol plané que cet abruti de Didier lui avait fait faire. Toutefois, Fleur n'avait pas l'air d'avoir vu la raison de son bain forcé. Elle poursuivit avec un petit sourire:


- Vous voulez essayer?? je vous assure que c'est très agréable...avec cette chaleur...en Normandie, on se baigne souvent comme cela dans les fontaines!!

Elle brodait tant qu'elle pouvait sous le regard rieur de ses enfants qui, bien élevés, n'osaient pas la contredire. Cependant, Didier, lui, continuait de rigoler, de son grand rire niais et satisfait de sa bêtise. Il s'était même permis de siffler en la voyant trempée et ses vêtements plaqués contre son corps.
Puis, il alla vers Fleur et comme s'il la connaissait depuis toujours, il se mit à discuter:


Citation:

- Rhaaa bé v'la enfin qu'é'qu'un !! C'est l'ciel qu'vous envoie ou l'odeur d'm'dame Matou aprés son bain ?


Arfff...le traitre!! mais comme elle allait se venger!!! Cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais, il aurait la monnaie de sa pièce, foi de Matou. Et voilà qu'il poursuivait:

Citation:
- V'nez donc vous z'assoir ! Par c'te chaleur vous z'allez vous estester !


Argggg...non!! mais comment l'arrêter???Elle s'avança:

- FLICCC....FLOPPP....FLOPPP....SCHHHHH...

Hum, la démarche gracieuse était plutôt loin, mais bon, il y a des moments où il faut faire fi de la noble attitude:


Euh...naaann..Dame Fmeur, venez plutôt vous assoir sur la margelle, près de la fontaine c'est agréable aussi, et plus confortable...enfin, la pierre est plus...est moins...bref...le banc est rapeux, on peut se blesser...venez...venez...vous allez prendre un petit verre...j'ai du calva...nous allons discuter un peu...ça changera de nous enfermer dans une taverne!!


Grand sourire, soulagement d'avoir contrecarré le plan de Didier...Matou d'un geste aussi élégant que possible, désigna la fontaine à Flore. Elle se tourna vers Didier:


- Sers un verre de calva à la Dame, Didier...rends toi utile, s'il te plait!!

_________________


































Fleur_de_songe
Fleur les écoutait en souriant,les regardant un à un.

-Merci pour vos propositions mais j'dois filer préparer mon cheval et mes affaires.
En tout cas,j'étais ravie de faire votre connaissance!...Je vous souhaite un bon courage pour la suite.


Elle les salua d'un large sourire et fila vers les écuries du village pour préparer Vroumie .

_________________
Matouminou


Fleur devait partir, c'était bien dommage...

- Faites bonne route Fleur, soyez prudente! Revenez vite! N'oubliez pas que nous devons trinquer et puis peut-être patauger un peu dans la fontaine!

Elle lui adressa un grand sourire. Puis, elle s'approcha de Didier et se planta devant lui. Levant la tête pour le regarder dans les yeux, elle lui dit:

- Didier...

Elle le regarda, s'étonnant de voir autant de vide dans son regard. Il avait pourtant toujours son sourire niais sur le visage. Elle secoua doucement la tête, amusée. Elle savait qu'il n'avait pas un mauvais fond, seulement, il ne se rendait pas toujours compte de la conséquence de ses actes. Son côté imprévisible surprenait toujours Matou.


- Hum...je viens de m'apercevoir que j'ai perdu le peigne que j'avais dans les cheveux dans la fontaine...par...hum..inutile de te le rappeler mais je te le rappelle quand même...par ta faute...

Elle lui fit un grand sourire moqueur:

- Serais-tu assez aimable pour aller me le chercher?

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Stromboli
Didier faisant une grève du RP, c'est sous Stromb que je poste. Veuillez l'excuser, le soleil lui a trop tapé sur la tête... Il reviendra, il revient toujours...



Didier riait niaisement. Il adorait faire tourner Matou en bourrique même s'il savait qu'elle lui ferait payer. Elle était sorti de la fontaine, trempée comme une serpillère qu'on aurait oublié d'essorer. Elle essayait manifestement d'empêcher Fleur de s'assoir sur le banc. Voyant qu'elle y était parvenu, Didier fit la moue. Il aurait bien aimé la faire voltiger dans la fontaine elle aussi ! Puis Matou lui commanda d'un ton sec :

Citation:
- Sers un verre de calva à la Dame, Didier...rends toi utile, s'il te plait!!


Didier ricanna et s'exécuta. Mais à peine eut-il sorti la bouteille de l'eau fraiche de la fontaine que la dame annonça qu'elle partait. Rhooo... Il lorgna sur la bouteille et la déboucha, puis s'en enfila une bonne rasade tandis que Matou avait le dos tourné. Mais déjà elle s'adressait à lui à nouveau :

Citation:
- Didier...


Il sourit bêtement, cachant la bouteille dans son dos.

- Oué ?

Citation:
- Hum...je viens de m'apercevoir que j'ai perdu le peigne que j'avais dans les cheveux dans la fontaine...par...hum..inutile de te le rappeler mais je te le rappelle quand même...par ta faute... Serais-tu assez aimable pour aller me le chercher?


Il hocha la tête, ne rechignant jamais à la tâche, et ne comprenant pas la vengeance de sa maitresse.

- Oué j'm'en vais vous l'r'trouver vot' pégne ! Rin d'plus facile !

Il tenait toujours la bouteille cachée derrière son dos. Maladroitement, il l'échappa et elle tomba dans la fontaine. Le bruit du verre contre la pierre raissona. Il toussa bruyament pour masquer le bruit, vraiment pas discret, et postillona dans le même temps sur Matou. Il se racla sa gorge faisant remonter un mollard bien gras, et afficha un grand sourire englué de morve et de salive. Aprés cette minute d'élégance et de finesse, il se tourna et sauta dans la fontaine, éclaboussant tout le monde au passage.

Le contenu de la bouteille s'était répendu dans la fontaine, et le mélange du calva jaune-ambré avec les algues et autres habitants de la fontaine verdâtres donna une couleur vert kaki à l'eau de la fontaine. Voyant qu'il avait fait une bourde, Didier se mordit la levre inférieure. Zut alors... C'était voyant ce machin là ! Il chercha le peigne au fond de l'eau comme si de rien était, comme s'il n'avait pas remarqué la teinte bizarre que l'eau avait pris, sifflotant d'un air léger. Enfin, à force de tâter le fond, remuer les algues, les rats morts, les carcasses de poisson... il finit par trouver le peigne. La surface de l'eau baignait de tout ce qu'il avait remonté du fond. La fontaine pittoresque de campagne ressemblait désormais au contenu du chaudron d'une sorcière qui préparait quelques méchantes potions à l'usage trouble... Il se redressa, brandit triomphalement le peigne dégoulinant et affreusement sale, emmêlé dans ce qui ressemblait à une algue. Didier, dans le même état, sortit de l'eau dans un gros bruit de flaque.


- Et v'la ! B'diou, j'l'avais bin dit qu'ce s'rait d'la tarte !! J'comprend p'quoi vous z'avez prest'ment sauté à l'eau taleur ! L'est bonne hein ??

Il repartit dans un énième rire gras qui lui secoua tout le corps. Il se gratta les fesses et se rassit sur le banc, étalant ses grandes jambes et son ventre proéminent, entreprenant de se sécher au soleil malgré l'odeur et l'aspect qu'il avait gagné à sauté dans la fontaine. Il se tourna vers Matou et l'invectiva.

- Dites bien, v'pourriez pas m'gratter un peu l'dos ? J'y sent comme une bestiole vindjiou !!
Matouminou


Citation:
- Oué j'm'en vais vous l'r'trouver vot' pégne ! Rin d'plus facile !]


Grand sourire de la jeune femme. Elle n'en avait jamais douté, Didier ne refusait jamais de rendre service. Et puis surtout, il était toujours prêt à relever un défi aussi absurde soit-il. Elle lui demanderait d'aller décrocher quelques étoiles qu'il prendrait son air le plus niais assorti d'un froncement de nez, signe probablement d'une réflexion intense, et qu'il se mettrait à la recherche du plus grand arbre de la ville ou encore d'une échelle...bref...il tenterait de le faire, aussi incroyable cela puisse-t-il être.

Elle fit quelques pas pour récupérer sa besace dans laquelle se trouvait un corsage tout propre, quand elle entendit le bruit caractéristique du verre contre la pierre. Elle se retourna vers le bruit et vers Didier. Ce dernier se mit à tousser bruyamment lui postillonnant au visage. Elle prit aussitôt un air écœuré et voulu pousser un cri de colère mais ce qui suivit l'en empêcha.
Didier s'était raclé la gorge dans un bruit particulièrement dégoutant, et son sourire toujours aussi niais était englué de salive et de...arfff..non...ne pas penser à ça...
Elle eut un haut le coeur et sentit la potée de légumes du repas de midi, faire des vagues dans son ventre. Elle tenta de calmer les spasmes qui la secouaient, et se sentit pâlir dangereusement. Entretemps, Didier avait sauté dans la fontaine.
Des perles de sueurs trempaient le front de Matou...surtout se retenir...surtout ne pas vomir...

Elle regarda d'un air affolé Mahaut qui, ayant compris la situation, avait déjà fouillé dans sa sacoche et lui tendait une fiole d'eau de lavande. Rapidement, elle la passa sous son nez, inspirant à fond. Le doux parfum eut pour effet de calmer ses spasmes. Elle afficha un faible sourire.

Hélas, elle n'était pas au bout de cette épreuve. Elle eut le malheur de s'approcher de la fontaine dans laquelle Didier pataugeait, fouillant le fond sans ménagement. Les quelques couleurs qui étaient revenues à ses joues disparurent, elle sentit de nouveau son ventre faire des cabrioles, imaginant les légumes faisant la fête...elle respira à fond essayant de détourner son regard, mais trop tard, elle eut le temps d'apercevoir un rat mort, et ce qui ressemblait fortement à des carcasses de poisson.

La scène en serait restée là, elle aurait réussi à se reprendre et à réfréner tant bien que mal son envie de vomir. Hélas, il était écrit qu'elle n'irait pas au bout de la digestion de cette potée.
Ce qui l'acheva fut de voir le geste triomphant de Didier qui brandissait le fameux peigne en disant:


Citation:

- Et v'la ! B'diou, j'l'avais bin dit qu'ce s'rait d'la tarte !! J'comprend p'quoi vous z'avez prest'ment sauté à l'eau taleur ! L'est bonne hein ??


L'horreur de la ce qu'elle voyait devant elle était inexprimable. Non seulement son peigne était dégoulinant d'algues et affreusement sale, mais en plus, au moment où Didier, dans un état indescriptible, enjamba la margelle et s'installa sur le banc, un relent d'une puanteur abominable arriva jusqu'aux narines de Matou. Elle entendit vaguement Didier poursuivre, visiblement content de lui:

Citation:
- Dites bien, v'pourriez pas m'gratter un peu l'dos ? J'y sent comme une bestiole vindjiou !!


Elle l'aurait étranglé à main nues, elle s'approcha de lui, elle hoqueta, réussissant tout juste à balbutier:

- Je vais t'étran....je vais...je...je...


Elle était blême, et sans plus pouvoir se retenir, elle vomit sur les chausses de Didier, en se tenant le ventre. Puis, sous le choc et la faiblesse qui s'étaient emparés d'elle, elle recula et s'écroula par terre.
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Didier
Didier était étendu au soleil de tout son long. Il était trés fier d'avoir rempli sa mission, même pas effrayé de l'état de la fontaine, encore moins de son état à lui désormais. Il vit Matou s'approcher et goutait déjà aux délices d'un doux massage quand ses plans se virent détournés. Il ouvrit de grands yeux en la voyant vomir sur ses chausses, trouées qui plus est, puis tomber à la renverse. D'un bond, il se trouva sur ses pieds et se précipita prés d'elle. Ses chausses détrempées de vomi firent un bruit caractéristique, un "flik flok" navrant et dégoutant ressemblant fortement au bruit d'un vigneron écrasant son raison dans un tonneau.

Il l'attrapa et l'amena à l'ombre, puis lui fit de l'air.


- Et bé ! Faut pô s'laisser aller comme çâ ma p'tite dame !!

Il éclata d'un grand rire.

- Assoyez-vous là et bougez point ! J'm'en vais vous donner un r'montant !

Il se saisit d'une bouteille de calva dans la fontaine, la déboucha et la lui tendit.

- Buvez donc ça ! Ca va vous r'mettre d'aplomb !
Astrabelle
Une main inconnue s'empara de la bouteille. Une jeune femme brune se trouvait derrière lui. Petite, les yeux brillants, elle souriait malicieusement :

- Je ne suis pas sûre que ça lui fasse trop de bien, ça... Peut-être vaudrait-il mieux la vider nous-même et lui trouver un potage léger qui la purge ?

Elle agitait la bouteille à bout de bras, une bouteille très fraîche et probablement savoureuse. Si elle n'avait pas eu à quitter la ville au plus vite, elle aurait sans doute mis sa menace à exécution. Mais ce n'était pas sérieux que de se soûler un jour de départ, aussi se contenta-t-elle de se moquer un peu du monde.
Elle en profitait pour évaluer la situation, et celle-ci n'était guère brillante. Des carcasses de poisson flottaient dans la fontaine, et l'homme à la bouteille ne sentait pas la rose. Et ceci sans évoquer la flaque de vomi ou les flik flok des chausses... Sans lâcher la flasque de calva, elle croisa ses bras sur sa poitrine :


- Vous avez besoin d'aide, non ? Cette fontaine, là... Ce ne serait pas l'occasion de lui organiser une petite séance de nettoyage ?

Elle s'avança, sourire aux lèvres :

- Moi c'est Belle. Je ne fais que passer... Mais bravo pour ce coeur de village si animé !

Elle leur rendit la bouteille avant de filer. Villefranche était jolie, mais elle n'avait pas le temps de s'attarder.
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Belle comme le jour, mais terrible comme la nuit.
Didier
Didier cherchait à tatons une bouteille. Il en toucha vaguement une lorsqu'il sentit une main déterminée l'arracher. Surpris, il se retourna et apperçu Astrabelle. Il se redressa, ses yeux chantaient Ti Amo tandis qu'il la détaillait de long en large. Un sourire malicieux éclaira le visage de la jeune femme. Il l'entendit s'adressait à lui d'un ton railleur.

Citation:
Je ne suis pas sûre que ça lui fasse trop de bien, ça... Peut-être vaudrait-il mieux la vider nous-même et lui trouver un potage léger qui la purge ?


Un air niais se posa sur son visage.

- Eeeeeeet beeeeeeeeeeeeeh ouiiiiiiii ^^ Tout à fait... huhu ^^ Faisons ça ^^ Gnnnnnn

Citation:
- Vous avez besoin d'aide, non ? Cette fontaine, là... Ce ne serait pas l'occasion de lui organiser une petite séance de nettoyage ?


Il en restait sur le cul, rougissant comme une jeune vierge qu'on aurait pincé. Et il dit tout benet qu'il était :

- Huhu ^^ Oui c'moi qu'ai sauté d'dans ! Du bô travail hein ? Hin hin hin !

Elle s'approchait toujours affichant son air malicieux, et Didier restait là planté bêtement quand il lui rendit la bouteille.

Citation:
- Moi c'est Belle. Je ne fais que passer... Mais bravo pour ce coeur de village si animé !


Il balutia.

- Heuu... Merci ! Et n'hésitez pô à r'venir surtout ! On s'ra là pour vous z'accueillir à bras grands z'ouverts !!

Il la regarda s'éloigner, les yeux posés sur ses fesses, et eu brusquement un gros de chaud... Il secoua la tête et sortit de ses rêves, s'agenouillant devant Matou et lui tendant la bouteille, un sourire toujours extrêment niais vissé au visage.
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