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[RP]La Chair, le Sang,l'amour...Chronique d'une fin annoncée

Leyah
" Rejoins moi le plus vite possible à dix lieues de la Teste... "

Cette phrase qu'elle avait lue rapidement avant d'enfiler une cape sombre à large capuche, la rouquine se la répétait sans cesse, le fessier posé sur un canasson, errant seule, ou presque, sur les chemins déserts en pleine nuit.
Juste un garde du corps, pour l'accompagner, pas une horde , mais pas seule non plus, c'était là la plus grande discrétion qu'elle pouvait avoir.
Sa besace préalablement remplie, elle la tenait fermement contre elle, ne laissant qu'une main guider l'équidé assez sympathique que pour rester à allure abordable pour l'équilibre.
Suivant les chemins quelque peu sinueux, une seule question lui revenait sans cesse : que pouvait il y avoir de si urgent pour qu'elle doive tout quitter en pleine nuit et débouler en rase campagne dans une vieille ferme pourrie ..
Ses tempes martelaient, ses yeux brulaient, la fièvre toujours présente n'aidait guère à ce que cette petite escapade se passe au mieux, en prime, ses neurones déconnectés avaient beaucoup de mal à remettre en place ce qui devait l'être.

Voyage silencieux, silence de mort .. dans la nuit tout aussi silencieuse d'où ne perçaient que quelques cris d'animaux nocturnes chassant pour leur repas du jour.
Même çà, elle ne l'entendait plus, focalisée sur son but, apercevoir a un moment ou a un autre, une lueur qui lui dirait qu'elle était arrivée.
Et ce fut chose faite, un long moment plus tard...

La monture laissée en plan, la rousse glissa de la scelle et posa pied à terre dans un bruit étouffé.
Pour une fois, elle portait des bottes, les miracles arrivent toujours un jour dit on...
Quelques pas, pieds crissant sur les feuilles au sol et c'est le poing qu'elle allait abattre sur la porte, quand elle se ravisa, et ce ne furent alors que ses ongles qui, grattant le bois, annoncèrent son arrivée.

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Sancte
Aux yeux de nombreux observateurs, il parait éteint. Sancte Iohannes, ou l'ombre de ce qu'il fut jadis, la braise étouffée sous la cendre, la gloire déclinante qui ne parvient plus à cacher au monde sa piteuse démission aux rênes de la dissidence. Mais ... la nature s'entête. Le feu sacré qui l'a habité dans sa tumultueuse jeunesse n'a en réalité jamais cesser de flamber. Bien sûr, il s'est trouvé très découragé, un certain nombre de fois. Comment ne pas l'être ? Bagnard, galérien, mercenaire, roublard, séditieux, hérétique, sicaire, clandestin, hors-la-loi ... la noblesse de cœur implique toujours quelques libéralités conventionnelles avec l'hypocrisie et la lâcheté récurrentes qu'impose l'ordre établi ... qui pardonne tout, hormis l'insoumission. Ployé, il l'a été en tous sens. Mais abattu, jamais. C'est dans cet état permanent d'alarme silencieuse et de bouillonnement intérieur que Sancte Iohannes, armé et équipé de pied en cap, a traversé la France de Guyenne jusqu'en Savoie, de Savoie jusqu'en Auvergne, d'Auvergne en Périgord, de Périgord en Flandres, des Flandres en Normandie, et de Normandie en Guyenne. Cette nuit, le voilà réquisitionné froidement, pour une escorte à l'ambiance sépulcrale sur les chemins iodés d'une Guyenne déchirée par les guerres tribales. Ni questions, ni objections, il obtempère comme de coutume à l'injonction avec une résolution glaciale et mécanique.

Sans prononcer le moindre mot sur tout le trajet, arrivent-ils enfin au sommet d'une dune surplombée d'un abri qui doit probablement charmer le cœur le jour, mais que le voile d'une nuit noire rend particulièrement sinistre. Une enseigne à moitié effacée par le sel grince au dessous d'un toit de chaume percé dont même un escroc Angevin ne saurait tirer le moindre sou. À quelques mètres derrière lui suit Socrate, le lévrier double vainqueur des lices canines de Montauban, illustre cité où comme aimait l'affirmer Iban « si la bonne société y est comme ailleurs, la mauvaise y est excellente ». Avec une telle sentinelle sur les talons, l'instinct de prudence du Chevalier ne lui imposait plus l'impérieuse nécessité de surveiller constamment ses arrières. La Reyne démonte dans ce décor lugubre où bruissent les murmures du vent d'autan. Lui reste à cheval, mesurant au travers de son heaume l'allonge réelle que pourrait avoir un adversaire en embuscade tapit derrière la porte. La main gantée est arrêtée et affermie sur l'arbalète à cric. L'index placé au dessous de la gâchette sensible, son regard scrute avec une nervosité palpable portes, portières, ouvertures, et lucarnes. L'arme est fort peu noble, aussi la réserve-t-il d'ordinaire à des adversaires bien particuliers. Les circonstances inhabituelles lui octroient ce soir dérogation pour ce statut d'exception.

Alors que les serres royales griffent la porte, paupières se plissent et muscles se tendent légèrement. L'acuité des sens mobilisée, il ne perçoit plus que le frottement des ongles sur le bois et le grignotement des rongeurs dans la campagne, dans l'attente fébrile d'un quelconque dénouement.

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Nicolas.df
[Une taverne de la Teste de Buch, quelques heures plus tôt]

Tout avait commencé par une courte lettre anonyme. La description d'une ferme paumée au fin fond de la Guyenne, une date... et ces six mots : « V. et L. seront presque seuls ». Quelques secondes avaient été nécessaires pour que Nicolas comprenne. Il avait immédiatement pris ses dispositions pour avertir le petit groupe péniblement recruté au cours de la semaine écoulée. Il n'était évidemment en contact direct avec aucun des mercenaires, et ne pouvait qu'espérer que les différents intermédiaires seraient assez rapides pour transmettre le message dans les temps. Il n'avait de toute façon aucun moyen d'accélérer les choses et serait bien forcé de faire avec ceux qui se présenteraient au rendez-vous.

S'il voulait lui-même y être, il n'avait pas de temps à perdre. Il avait quitté Paris en trombe, chevauché à bride abattue vers le Mans pour récupérer des vivres et des vêtements de voyage, puis s'était préparé psychologiquement à avoir l'intérieur des cuisses en sang. La chevauchée s'annonçait éreintante... elle le fut. En changeant de cheval à chaque étape et en ne se ménageant pas, il avait finalement atteint la Guyenne après huit jours de folle cavalcade. Ses – ravissantes – fesses lui faisaient un mal de chien et il marchait en crabe, mais il était sur place.

Un bain chaud et une longue nuit de sommeil plus tard, le borgne attendait à la table principale de l'auberge municipale. Sa prunelle unique fixait la porte d'entrée tandis que ses doigts tambourinaient inconsciemment sur le bois éraflé. Pour la première fois depuis qu'il avait lu la mystérieuse missive, il avait le temps de réfléchir. Qui l'avait prévenu ? Et pourquoi ? Des rumeurs s'étaient-elles donc propagées quant à ses intentions ? Il n'avait peut-être pas été assez discret, puisque quelqu'un avait compris ce qu'il projetait et avait décidé de l'aider. Si cet informateur anonyme avait été animé de mauvaises intentions, le Florentin aurait sans doute été en train de méditer sur la brièveté de la vie humaine dans une cellule humide du Châtelet. Il était donc forcé de faire confiance à sa source. Pourvu qu'au moins deux ou trois mercenaires aient reçu son message à temps ! Il leur restait encore quelques heures pour franchir cette damnée porte et se présenter à lui. Avec leur assistance et un peu de chance, le Roy de France ne verrait pas le prochain lever de soleil.

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Baphomet
Fourbu, comme l'animal qu'il avait chevauché sur les dernières lieues, le Provençal poussa bruyamment la lourde porte pour entrer dans la taverne. Son visage était maussade avec ce voyage digne des plus grands hérauts reliant les cours souveraines. Les regards curieux qui le scrutèrent se détournèrent aussitôt. L'homme d'armes se dirigea vers le comptoir. Il était équipé d'une simple broigne matelassée et savamment entrelacée d'anneaux, et portait sur son dos une arbalète italienne sous son bouclier, alors qu'à la ceinture pendait son épée avec quelques dagues. Ainsi fait, on ne lui aurait pas donné son âge. Ses traits tirés et brûlés par le soleil ne laissaient transparaître plus de vingt ans de chevauchées à travers l'Orient. Quand il revenait au pays, il était vieux du haut de ses trente-cinq ans. En ôtant son foulard blanc, ses cheveux blonds surprenaient, même s'ils avaient perdu de leur superbe. Son teint l'aurait fait venir du Sud de l'Italie, ou de l'Espagne, voire de Romanie. Mais il n'en était rien.

Accoudé nonchalamment à la table haute d'où le tenancier servait ses clients, le chevalier s'était enfin permis d'observer un peu le contexte dans lequel il évoluait. Les habitués étaient réunis et discutaient bruyamment entre eux de la pluie et du beau temps, de leur travail épuisant, de leurs femmes... des femmes tout court. Ceux-là n'avaient pas osé le dévisager plus qu'il ne fallait. A une table, néanmoins, un homme était seul. Et son œil l'épiait. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire malsain en retour. Son gantelet de fer attrapa la chope servie après avoir déposé un écu, et il se dirigea vers cette table pour s'y assoir sans invitation. Désaltérant sa gorge sans quitter des yeux le borgne, il porta son autre main à son pourpoint pour en ressortir une étoffe qu'on lui avait porté par missive. Les armes de Florence étaient représentées : un lys brodé de garance sur du tissu blanc. La posant sur la table, le Provençal la fit glisser jusqu'au milieu avant de se retirer.

– Bonjour, Seigneur, le salua-t-il dans un Florentin presque parfait. Appelez-moi Baphomet...
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Vonafred


Campement " Ne craint que Dieu LEIV" Gargote Guyennoise...la suite.



On dit que les pachydermes à l'aube de leur existence se rendent tous en le même lieu, guidés par leur instinct séculaire...
Une masure en rase campagne... Le Roy sur son un tas de paille... Clébard galeux, Chevre et poulettes, forment cour des plus appropriée.
Il a fait mander sa Reyne, il l'attend.

La porte du logis raisonne...
Un bêlement de maistre, la biquette aux officiants signifia vigoureusement de la fermer.

Un signe de teste du Monarque, c'est le clébard d'une habile papatte qui fit l'huissier.

C'est elle.

Le teint blafard et la mine usée, elle n'en était pas moins flamboyante...La Reyne, Sa Reyne.
Dieu qu'il l'aimait sa rousse mie.
Ame pure, sensible à l'extrême, calomniée et meurtrie d'avoir trop aymé un couronné.

Louis l'a souvent négligé, la crainte de trop la favoriser et des ragots puants sans doute.Cruelle destiné d'un Roy qui, marié à la France en a oublié ceux qui toujours l'ont aymé, fidèlement servi et soutenu dans l'honneur et l'indéfectible loyauté.

Apanage des Roys que de servir au prix de leur vie...Son Royaume il l'a chéri, adoré, maudit et pour lui à tout sacrifié.
Du ressentiment ? Que nenni, il lui a donné la Paix envers et contre tous les biens pensants, ces "fidèles" de la Couronne aux égos démesurés qui du haut de leurs couronnes, à préserver leur moi se prennent pour des Roys.
Il a régné, la France a eu un Roy au grand dam de l'ordre qu'ils avaient établi...

Le Monarque lentement de son trône de paille descend.
Sans mot dire devant sa Reyne il s'agenouille.
Le Tyran se fait amant.

-Ma mie, soyez la bienvenue céans.
Et, coupant court aux mots inutiles.
-Je t'ayme de toute mon âme...
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Dazibaan
Du Languedoc à la Guyenne, il n'y a qu'un pas.


Un cliquetis discret, et la porte se referma sur un homme longeant le couloir sombre de l'auberge où il était venu porter billet, à une heure des plus matinales. Dans la pièce, le voleur vénal et destinataire se hâta, il lui fallait se préparer sans perdre un instant, l'heure avait sonné. Pas d'hésitation, et c'est froidement qu'il se vêtit, jetant des œillades à la brune qui dormait sur le lit défait. Il allait revenir, ou pas... Du bout des doigts, il effleura la chevelure étalée sur les draps, et s'en fut après avoir attrapé son paquetage, rapidement jeté sur une épaule, avant qu'il n'aille s'engouffrer dans les venelles encore noires de nuit.

Guyenne, c'était là le lieu de rendez vous. Il l'avait voulu, et comptait s'y tenir. Les pauses faites depuis le Languedoc, ne le furent qu'en passant aux postes, le temps de changer le canasson sur lequel il effectuait le trajet, et qui arrivaient à chaque destination l'écume aux lèvres. Les lieues furent ainsi rapidement avalées, et la frontière discrètement passée après avoir libéré le cheval qui retournerait sans doutes aucuns chez son maitre. On était plus discret à pieds, surtout Dazibaan.

Furtif, il passa à travers bois, jusqu'à rejoindre la Teste, lieu indiqué sur le billet qu'on était venu lui confier. Six pieds de hauts, veste de cuir sur le dos, il arpenta les rues du village déjà visité il y avait bien longtemps maintenant. Fourbu, sale de la poussière de la route, mais sûr de lui et de son choix, décidé à mener mission à bien pour peu que le prix en vaille la chandelle, le châtain au nez cassé et petit doigt manquant passa la porte de l'auberge sans ménagement, s'attendant vainement à un peu de fraicheur à l'intérieur. Il repasserait pour ça hein... La moiteur ambiante le surprit presque.

Le regard noir parcourut la grande pièce. Qui...? Pas ces hommes qui semblaient prendre plaisir à faire rouler les dès... Pas lui non plus, qui semblait plus attiré par la jolie femme qui lui faisait de l’œil... Non... C'est le mouvement de l'un d'eux, là bas, qui le fit réagir. Sa main au doigt manquant se glissa dans la poche de sa veste et en plus d'un sortir quelques pièces pour un godet digne de ce nom, il ne manqua pas sortir cette étoffe qui promettait monts et merveilles à elle seule. Choppe en main, le trentenaire rejoignit les illustres, et se penchant par dessus l'un d'eux, posa sans délicatesse aucune, le tissu offert avant de poser nonchalamment son séant sur une chaise à leur côté. Bonne gorgée d'avalée tout en se balançant sur les pattes, il se taisait, attendait... Invité s'invitant de plus belle à leur petite concertation à venir. Et dans sa tête... Un petit trésor tournoyait.
Leyah
[ Dix lieues de la Teste ]

Tandis que la porte s'ouvrait, la rouquine se retourna légèrement, ne laissant apparaitre que ses mirettes sous sa capuche direction le Chevalier Errant, c'était étrange comme une seule personne en garde pouvait rassurer plus qu'une horde
Un demi sourire fut esquissé avant que la porte de n'avale littéralement et se referme sur elle.
Face à elle ... Son Roy... Un moment, elle le dévisage, la tête légèrement inclinée sur le côté. S'il n'était pas son époux avant tout, elle ne l'aurait sans doute pas reconnu, il avait l'air si .... usé ...
Lentement ses mains viennent ôter cette capuche qui lui entrave un brin la vue, pour la laisser tomber sur ses épaules, relâchant boucles rousses filant en cascade sur ses épaules, alors que sa caboche toujours inclinée, laisse à ses yeux le soin de toujours fixer le couronné, sans piper mot.
Quelque part, elle était comme choquée, paralysée par la vue qui s'offrait à elle, ses pieds ne purent bouger d'un centimètre, tandis que lui maintenant se levait, s'approchait et vint tomber à genoux devant elle.


-Ma mie, soyez la bienvenue céans. Je t'ayme de toute mon âme...

Céans .. pour la rouquine qui avait l'habitude des endroits un peu glauques ou bizarres, celui ci dépassait l'entendement, et si elle n'avait jamais pensé a un lieu où elle pourrait un jour retrouver son époux, c'était bien celui ci.
Son regard faisait maintenant rapidement le tour de la pièce, avant de se reposer sur lui, d'abord l'envie furieuse de lui glisser un index sous le menton, pour qu'il relève la tête et se redresse, mais atterrée par ce qu'elle voyait, pas le lieu non .. Lui ... elle finit par se laisser choir sur les genoux aussi , se mettant ainsi à même hauteur.
Délicatement, comme de peur de le casser, une main vint se poser sur sa joue, tout en suivant des yeux le mouvement qu'elle faisait, toujours sans mot dire, ses doigts lissant le grain de peau de son faciès.
Le silence était pesant, silence de l'esprit, dans une telle arche de noé, il ne pouvait en être autrement.
Quand enfin son regard vint capter celui de Louis, elle chercha à y trouver réponse, et joint alors la parole au geste....


Mon Dieu, Louis regarde toi ...
Sa main gauche se mit alors a tâter sa besace, pour l'ouvrir, avant d'y faire une fouille frénétique, sans doute à la recherche d'un trésor, ou autre ..
Lève toi, Amore mio, de grâce, pour une fois dans ta vie, écoute moi

Leyah était prise de vertige, mais n'en montra rien, même si elle avait le cœur au bord de la gorge,envahie par une vague de regrets.
De ceux là même qu'elle avait voulu éviter, en restant en retrait, en ne reprochant plus l'absence et la maitresse couronne qui les avait séparés, de ceux qu'elle ne voulait avoir , pour que , en circonstances similaires, retrouvailles ne soient point entachées...
Mais ces retrouvailles ci ... elles lui laissaient plus qu'amertume, c'était envahie d'un sentiment d'impuissance qu'elle restait là, sans bouger.

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Cistude
    "Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis." Victor Hugo.


Quel plaisir de mettre fin à une vie suspendue à un maigre filin, aussi royale soit-elle, dans la tension de l'attente de la fin de ce sursis. Un plaisir sourd et une détermination froide qui précédaient le meurtre, coulant dans les veines et rongeant l'être jusqu'à la moelle. Jusqu'au moment fatidique. Il était tellement facile, enfantin, de cueillir une vie. Si fragile ! un état délicat et si vulnérable qu'un simple poison, un virus ou une personne mal attentionnée pouvaient réduire à néant, amener à la mort. Cela dit, la tâche se rendait plus ardue selon la cible et nécessitait un parfait sang-froid. Mais le résultat resterait le même. Il mourra.

Cependant ce n'était visiblement pas le cas de Cistude. Efflanquée par des lieues de voyage sur une vieille carne inconfortable, elle arriva à la Teste dans une sale état. Son visage était noirci de la poussière des chemins décharnés, aussi passa t-elle un coup de manche sur celui-ci pour s'éclaircir le teint tandis qu'elle dévissait le goulot d'une flasque dont elle but quelques gorgées. Une chaleur irradia aussitôt son corps, et elle se sentie moins fourbu. Sa masse de cheveux informes était ramenée dans un chignon fait à la barbare, des mèches s'échappant par ci par la. L'allure de la vagabonde s'en voyait encore plus cinglée. Mais son visage était plus ferme qu'à l'accoutumée, son petit air de détraqué avait laissé place à celui d'une mine téméraire, fixée sur un but.

La porte. Elle s'ouvrit doucement, laissant transparaître l'hors-la-loi. Cistude le vit, lui, assis à une table centrale de l'auberge. Un sourire douteux papillonna sur ses traits. La blonde se laissa porter à l'instant jusqu'au groupe restreint d'un pas claudiquant mais décidé, avant de retirer la capuche sombre qui lui obscurcissait le visage. Elle n'était pas vraiment belle, plutôt laide dans l'ensemble, et quelques cicatrices laissaient transparaître une vie peu ordinaire. En laissant choir nonchalamment sur la table un vélin brodé d'une lys pourpre, elle dit :

-Bonsoir, c'est moi.
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Nicolas.df
[Une taverne de la Teste de Buch, début de soirée]

Les heures passant, trois personnes avaient rejoint Nicolas.

D'abord, un impressionnant homme d'armes au teint hâlé. Son équipement patiné, son âge indéfinissable et la façon dont il se déplaçait indiquaient un combattant aguerri, et le borgne s'estima heureux de pouvoir compter sur quelqu'un de cette trempe. Quand les armes parleraient, aucune faiblesse ne viendrait de celui qui déclara s'appeler Baphomet. Il avait utilisé le dialecte florentin... il connaissait donc la signification du lys pourpre qui servait de signe de reconnaissance à l'opération et qui, bientôt, rimerait avec la mort d'un Roy. Le commanditaire du potentiel régicide fit disparaître l'étoffe dans une poche et répondit dans le même idiome, un sourire aux lèvres :


Le bonjour, Baphomet. Ravi de vous rencontrer...

Ils devisèrent ensuite quelques temps sans crainte d'être compris par quiconque autour d'eux et en prenant garde de ne pas abuser de boisson. La nuit allait les réclamer sobres et dispos. Une heure s'écoula avant qu'un second homme ne les rejoigne. Un colosse vêtu de cuir, marqué par la vie et la route. Décidément, les intermédiaires chargés du recrutement mériteraient un bonus, ils n'avaient pas dégoté le fond du panier. Une deuxième étoffe, identique à la première, disparut dans le giron du borgne, qui commanda une bière fraîche au nouvel arrivant. La conversation reprit sur des sujets anodins jusqu'à l'arrivée de l'inconnue plus tout à fait inconnue.

Bonsoir, très chère.

Et il fallait entendre cette expression dans un sens bassement littéral, au vu de la somme que le Florentin prévoyait de payer en cas de réussite de l'opération. Il ramassa le dernier lys et jeta un œil par la porte : la lumière déclinait. Il était temps de lever le camp.

Si vous voulez bien me suivre, nous serons plus à l'aise dehors.

Le généreux mécène laissa quelques écus pour payer les consommations et sortit de la taverne, suivi par ses intérimaires. Chacun récupéra et équipa promptement sa monture, témoignant d'une longue habitude. La blonde ne paraissait pas franchement ravie de remonter sur son canasson, mais la perspective de pouvoir s'offrir bientôt un étalon digne de ce nom devait être une compensation valable. Nicolas guida les cavaliers au pas vers la sortie de la ville, à l'opposé de la direction qu'on lui avait indiquée.

Nous allons nous éloigner et revenir sur nos pas en contournant le bourg. La nuit est jeune, rien ne sert de nous presser.

Il se fit à cet instant la réflexion que les deux mercenaires mâles ne disposaient peut-être pas de toutes les informations, et décida de devancer les questions.

Les gens qui vous ont contactés pour moi vous ont sûrement parlé d'une mission dangereuse et bien payée. Ils étaient en dessous de la vérité : ce sera très bien payé. Nous allons nous rendre dans une ferme, à une dizaine de lieues d'ici, pour y trouver le Roy de France en train de culbuter sa femme. Je crains qu'il ait mal compris ceux qui l'enjoignaient à niquer du Breton... mais je m'égare. On m'a garanti que la garde royale serait absente, toutefois cela m'étonnerait que nos souverains soient totalement seuls. Sans doute se seront-ils encombrés d'au moins un sbire de confiance.

Le plan est le suivant : nous arrivons, vous neutralisez les sentinelles et vous entrez pour liquider Vonaffreux. Inutile de tuer la Reyne, assommez-la si elle pose des difficultés. Quand ce sera fait, vous viendrez me retrouver dehors et je prendrai mes dispositions pour que vous n'ayez plus besoin de travailler pendant un long moment.


Il se tourna sur sa selle pour leur faire face.

Des questions ?
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Baphomet
Un borgne, un chevalier, un assassin et une femelle... borgne, la boucle était bouclée. Le décor était planté, les personnages aussi, le rideau allait se lever avec le soleil mais la nuit était maître déjà des lieux. La Teste de Buch avait son charme à l'ombre des démons. La lune serait haute et railleuse, trop peut-être, car elle projetait une lumière pâle sur ce bas-monde. Elle n'était pas le royaume des infidèles pour rien, ni la demeure des princes noirs qui ce soir se délectaient de la marche funèbre. Quatre âmes allaient au devant de leur destin. Baphomet priait silencieusement pour qu'il ne soit pas funeste. Surtout quand le Florentin parla enfin de l'affaire qui les intéressait tous. Il sourit lorsqu'il parla de l'argent. Oui, il en fallait. Il en fallait même beaucoup. Tuer un Roy n'était pas le lot de tous les jours, et surtout celui de France. Le vieux chevalier ne le connaissait point, et n'avait aucun grief à son encontre. Mais un contrat était un contrat, et un engagement un engagement. Sa présence, même silencieuse, équivalait à une parole donnée. Et si ses compagnons d'infortune ne le connaissaient pas comme ils ne les connaissaient pas, leur faire faux bond dès lors était pour lui une félonie, un déshonneur sans nom. Ce soir, l'histoire était en marche. L'Histoire de France s'écrivait. Des questions ?

– La donzelle est là pour faire jolie ? persifla le Provençal, esquissant un sourire malsain.

Le taciturne devenait troll à ses heures, lunatique. Il voulait savoir ce que valaient ceux qui l'accompagnaient. Du commanditaire à l'exécuteur, ses yeux brillèrent alors qu'il les dévisageait. Un coup de dague aurait tôt fait de taire son insolence. Mais quel dommage, la nuit commençait à peine, et elle serait déjà bien animée. Quel intérêt aussi. Ils n'étaient pas nombreux. Visiblement, le huis clos était établi : quatre affreux...
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Gevaudus.


Un traquenard ! Ouaip ! Un vrai traquenard ! De l’alcool, des mauvaises cartes et v’là que j’dois des écus ! Des dettes ! Ventredieu, j’me suis mal démerdé sur ce coup là. C’est qu’moi chuis pas un grand brigand, moi je détrousse les passants, j’leur pique de quoi mener la grande vie quelques jours, j’claque tout dans des tavernes, au jeu et des bordels miteux et j’repars à la chasse.
Mais là, j’me suis pas méfié. Et bam ! Des dettes, pas p’tites et un débiteur, non des moindres.
Alors quand il a bien voulu essuyer le tout à condition que je lui rende un p’tit service, j’ai pas fait mon fier et j’ai dit ouaip.

La Guyenne ! On m’a envoyé en Guyenne ! Mais c’est où ça ? J’ai volé un cheval du coup. La Teste, le trou du cul du Royaume. Moi j’aime le « milieu », pas les montagnes, pas la mer, rien de limitrophe, le milieu. Chez moi, c’est au milieu du Royaume.

Bon, vu l’importance du rendez-vous, j’ai pas emmené Gamin. J’me suis dit qu’il risquait de mettre le bazar et j’ai pas envie d’me faire égorger par un brigand plus brigand qu’moi.
Evidemment, j’me paume. Chuis crevé moi ! C’est qu’en route, j’avais quelques écus en trop, j’me suis oublié entre les cuisses d’une catin. Une rouquine avec une paire de loches à faire bander l’pape. Mais elle m’a épuisé la garce. Voyez l’genre de fille on sait pas trop si elle fait ça pour l’pognon ou pour l’plaisir. Enfin, j’parle, j’parle mais chuis paumé. M*erde ! C’est l’inconvénient de c’genre de coup, on peut pas demander son chemin.

Ah si ! Et bah, c’est pas reluisant ici. Mais j’aime bien, ça pue la pisse et le foutre, j’me sens chez moi, au milieu.
J’dois vraiment avoir une tête de truand parce qu’à peine entré, on m’fait un discret signe de la main et on m’indique un couloir, une porte. Je rentre directement, j’aime pas frapper.

Et m*erde ! Tout juste arrivé, faut d’jà repartir, récupérer le canasson, sortir de la ville. Donc le chef là, c’est c'type avec un bandeau. J’dis rien moi, j’le suis. Chais même s’il m’a remarqué en fait. C’pas grave, je ferme la marche, j’aurais bien le temps d’me présenter. J’écoute quand même.

Foutredieu ! On m’a collé une mission « très bien payée » et j’vais pas toucher un écu. Mais c’pas possible d’être aussi mauvais ! Enfin, j’verrais après. Et tu sais quoi ? Bah heureusement qu’je chuis pas en train de boire ma bière parce que j’me serais étouffé et j’aurais clamsé là direct, devant l’borgne !

Le Roy ! Ce taré veut qu’on zigouille le Roy ! Le Roy s’prend du bon temps avec sa Dame et nous, on doit lui faire sa fête. Si mes bâtards me font des p’tits, j’leur raconterais ça le soir au coin du feu, ils m’croiront jamais.
J’regarde l’borgne. Il a l’air on ne peut plus sérieux. Moi, Gevaudus, petit brigand minable, j’vais tuer l’Roy ! Et mater les miches de la Reyne avec un peu d’ chance !


« -Des questions ? »

J’le regarde. Ouaip, il est sérieux.

« - Gevaudus. Brigand de grand chemin. Chuis là sur ordre de… Enfin, peu importe. Chuis là, c’est l’principal. Ca m’a l’air… parfait votre plan ! »

Et j’la ferme. J’attends la suite.

C’est dangereux l’ramponneau, on dirait pas, mais n’empêche. On tire la mauvaise carte un jour et on s’retrouve à planter sa dague dans l’cul royal le lendemain.
Leyah
[ Dix lieues de la Teste, ferme abandonnée ]

Si il était une chose que la rouquine pouvait savoir, c'est quand un regard mentait, si il était une personne qu'elle connaissait par coeur, c'était bien celui qui était là , face à elle.
Longtemps, elle avait ressassé encore et encore, et là encore, son esprit était comme embué, entre les regrets et la colère, l'amertume et le dégout, sa main toujours fouillait frénétiquement sa besace, son époux ne bronchant pas vraiment, le regard de la rouquine se fit .. vide.
Elle le porta sur le faciès de celui pour qui elle avait tout quitté, tout abandonné, tout perdu, de celui qui pensait lui avoir offert la grande vie mais s'était planté sur toute la ligne.
A nouveau un haut le coeur, cette fois, il était tout autre, une nouvelle pensée, ces quelques lignes qu'elle avait trouvées..

Bella Dona, Ô Bella Dona ...

Lueur scintillant dans ses mirettes, autres que de l'intérieur, la main avait enfin trouvé ce qu'elle cherchait, un rai de lune traversant la fenêtre et venant glisser son reflet sur la lame encore vierge d'une dague achetée le matin même vint éclaircir encore plus le teint laiteux de la Putain Bretonne, de cette pauvre fille qui un jour avait cru en la fausse sincérité de quelques mots prononcés et qui lui résonnaient encore dans la tête ... " Ma Marquise, il faut avoir aymé beaucoup pour savoir que l'on n'aime qu'une seule fois ... "
Elle secoua la tête, le dévisagea, la dague vint se poser sur la poitrine de son cher mari et dans une exclamation, venant de ses tripes, comme répondant à cette phrase remémorée, un seul mot un seul s'échappa de sa gorge....


Mensonges !

Bella Dona, Ô Bella Dona ...

La tête en vrac, étant devenue totalement hermétique aux paroles, et aux promesses, à celles qu'un jour elle avait reçues, à tous ces mots, ces gestes, ces actes .. a tout ce vide et ce silence , son regard se fit presque dément, accès de folie dira t on peut être .. qui sait ...
Peu lucide, totalement imbibée de la vidange de sa cave de chouchen, les yeux injectés de sang, reliques de la jusquiame, la rouquine se fit tout autre.
Exit la Consort ... Bleizhmorgan Leyah, Bretonne stupide, ayant cru un jour en la Grandeur d'une âme, d'un homme, et étant privée subitement de toutes ces certitudes redevenait celle qu'elle n'aurait jamais du cesser d'être...

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Cistude
Remonter sur cette vieille bourrique ! un juron coloré accompagna la sortie du bouge de la Cistude alors que la silhouette de son Rossinante se dessinait dans l'obscurité naissante. Elle n'avait pas fière allure, le Maître Tortue, avec son malheureux destrier. Peu importe ! un regard glacial dissuada ses nouveaux compagnons de fortune de faire le moindre commentaire, et elle se mit en selle, son épée battant son flanc gauche. La procession mortuaire à travers les dédales de la Teste fut silencieuse. Seules des pensées sinistres bourdonnaient dans les esgourdes de la boueuse. Des rêveries funestes qui lui arrachèrent un rictus inconscient. Enfin elle s'approchait du but ultime, oui, l'accomplissement personnel d'un être qui permettrait son épanouissement, cet objectif trottinant dans sa tête depuis déjà tant d'années, enfin, oui enfin, la couronne tombera entre leurs mains, et la liberté sera libre de contaminer tout le peuple, Cistude en était sûre, ça se passera comme ça, ça devait se passer ainsi ! Et... et.. Était-elle la pour faire joli, la donzelle ? Cruel retour à la réalité.

-Répète un peu voir, qu'elle dit Cistude dans un grognement sourd. C'était pas sa faute la pauvre si y en avait toujours un qui l'emmerdait pour un rien. S'il y avait bien un euphémisme sur cette Terre, c'était de dire qu'elle était là pour faire jolie, la blondasse. Grand Dieu non, l'idée même était insensée. Pire encore, rares étaient ceux qui appréciaient sa proximité et la solitude qui l'habitait depuis la rendait quelque peu taciturne. Sa compagnie était de piètre qualité, et on ne l'invitait pas pour faire la potiche. Non. Il fallait une bonne raison. Alors, Cistude se pencha sur sa selle tandis que sa vieille bourrique renâclait sous la pression, et la Cistude s'assombrit :

-J'te conseille d'te la fermer s'tu veux pas être le prochain sur la liste, imbécile heureux.

Ses talons secouèrent les flancs de sa monture tandis qu'elle lançait un regard haut en méprise au dénommé Baphomet, et s'approcha du borgne.

-Comment être sûr qu'z'allez pas vous tirer sans nous payer une fois la tâche accomplie hein ?
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Dazibaan
Daz observait sans mot dire. Il regardait, détaillait ses compagnons du soir. Fut même surpris de voir un semblant de femelle se pointer. Buvant tranquillement le godet qui lui avait été offert, il attendait patiemment qu'ils décollent, qu'ils en sachent plus sur les heures à venir. Le balancement de sa chaise était régulier, lui même était calme malgré ce qu'ils s’apprêtaient à commettre. L'aboutissement d'une carrière qu'il suivait depuis qu'il était gosse? Il fallait bien voir plus gros que les bourses minables qu'il piquait aux ceintures des bourgeois trop sûrs d'eux. Et un entrainement pour la petite vengeance qu'il concoctait depuis qu'il s'était prit une rouste.

Le voleur ne put empêcher un rictus d'apparaitre quand sonnèrent les pièces sur la table. Cela promettait bien des choses. Et il se leva sans attendre, ajustant la veste de cuir portée. Et ce boulet qui était arrivé à pattes... Qu'à cela ne tienne, il avisa une autre monture et se l'appropria rapidement, ne cherchant pas à savoir ce que contenaient les fontes. Avec de la chance personne ne remarquerait, pas même le propriétaire. D'un bond souple, il se hissa dessus et rejoignit au trot, le petit groupe qui s'éloignait déjà.

Un peu en retrait, mais tout ouïe, le chatain au catogan ne manqua pas l'arrivée d'un nouveau venu qu'il dévisagea, avant que celui ci ne se présente. Son sourire en coin habituel sur la trogne, Dazibaan ne put s'empêcher de faire une remarque. Comme d'hab, fallait dire qu'il avait la langue bien pendue.


T'es là, mais à la bourre. Heureus'ment qu'on t'attendait pas...

Le plan... Le plan semblait correct et bien pensé. Il allait toutefois rester sur leurs gardes. Personne ne semblait avoir de questions quant à ce qu'avait énoncé le borgne, mais s'il aimait une chose, le Daz, quand il bossait en groupe, surtout un groupe inconnu, c'était l'organisation.


J'ai des questions ouais. Aussi...

Il avait commencé en même temps que la sauvage blonde et du coup, forcément, elle avait touché dans le mille.

Et à qui reviendra le coup de grâce? Ce s'rait con d'arriver au moment crucial et d'en voir se bastonner pour se lâcher pour s'en vanter...

Un ricannement s'échappa et de la tête il désigna le dernier venu.


Bon on sait d'jà que ce s'ra pas lui, vu comme il est ponctuel!


Baphomet
La réaction de Cistude ne put que le faire rire. Si cette femme avait un caractère propre à son genre, elle avait surtout une volonté de nuire et cela ne pouvait que lui faire plaisir. Un frisson parcourut même son échine. L'imbécile heureux n'en attendait pas moins dans une telle troupe. Les deux autres ne lui inspiraient pas plus confiance, mais c'était le lot de tels barouds occasionnels. Le plus gros risque dans ces coups-là était de se prendre un coup de dague dans le dos de la part d'un de ses propres coéquipiers ou d'en voir un détaler lâchement. Les laissant discuter avec le commanditaire, le chevalier avait pris en main son arbalète pour vérifier son état. Le trajet aurait pu l'endommager alors qu'elle était des plus utiles pour neutraliser les hypothétiques sentinelles postées autour de la cible principale. Il plongea ses doigts dans une bourse de cuir pour en ressortir un vireton qu'il plaça sur l'axe de son arme. Tirant sur le levier du pignon, le cranequin était désormais sous tension, prêt à être utilisé. Baphomet le releva vers le haut pour éviter tout tir malencontreux qui aurait tôt fait de tuer quelqu'un. Finalement, entretemps, rien d'intéressant ne s'était dit ou passé. Enfin si, une seule chose, et elle était sortie de la bouche de la femme après qu'elle l'ait menacé. Elle s'adressait au Florentin. Il ne put s'empêcher de répondre malgré lui...

« S'il se tire sans payer, j'ai un carreau réservé pour lui... Je sais les Italiques tellement versatiles, surtout au moment le plus crucial d'une bataille... »
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