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[RP]Quand une rousse se planque...

Isleen
hrp : petit rajout , RP ouvert à tous bien sur, sous respect de la cohérence bien entendu
et édit pour la balise du lieu


...suite à l'idée stupide du Grand !


[Un soir, planquée au fond d'une taverne ]

Il est dit que certaines journées sont étranges dès le réveil, elles ont ce quelque chose de particulier, qui à peine les paupières ouvertes vous font dire, cette journée est de celle là. Comment peut-on le savoir à l’avance ? Instinct, magie, allez savoir, mais ce petit rien dans l’air, cet état d’esprit au soleil levant ne laisse place à aucun doute, la journée sera particulière. Comment ? On ne le sait, mais elle le sera. Se lever ? Rester couché ? On hésite un peu, mais la nature humaine est ainsi faite, que l’Homme n’arrive que peu à rester sans rien faire, allongé toute une journée à regarder le plafond et méditer, on se lève donc curieux de cette journée qui commence, volontaire dans le travail qu’on sait devoir accomplir et pour autant, le sentiment vous étreint, là, présent, et vous commencez votre journée en vous demandant ce qui va vous tomber dessus.

Ce matin là, c’est ainsi qu’Isleen se réveilla, avec ce sentiment étrange au creux du ventre, qu’allait-il lui tomber dessus ? Un nouvel exil, un bucher rien que pour elle, elle allait se faire virer, un tremblement de terre…bien évidemment la rouquine ne pensait que négatif, et avec sa veine, il ne pouvait en être autrement. Politique de l’irlandaise : attendre le pire en toute circonstance, plutôt que le meilleur pour ensuite être déçue.

La suite de la journée lui donna plus ou moins raison, tout se déroula ce jour en taverne.

Du souvenir et de la vision qu’elle avait de la journée, il lui restait quelques flash back, quelques moments et phrases clés…

Premier évènement : une discussion qui débute normalement avec Enzo et Ella, on cause de tout, de rien, on révèle que l’on distille dans son coin, dans sa petite maisonnette, rien qu’à soit, petite indépendance de l’employée vis à vis de l’employeur, même si elle demeure toujours à l’Ostau, et puis soudain, le tête à tête, la conversation devient plus adulte, plus intime. Tout à fait, une discussion intime entre le Grand et le minipouce, comment ils en sont arrivés là….pour vous la refaire en version light et abrégée ça a du donné un truc de ce style :

Je ne pensais pas que vous prendriez si vite vos distances
Non, c’est juste que j’l’utilise pour distillé tranqui’llement, vous aviez par l’air emba’llé quand nous en avions parlé avec Gabrie’lle que j’fasse ça dans votre cave
Oui effectivement
Et donc j’utilise ma p’tite maison pour ça, et pour ma p’tite manie – regard entendu
Blblabla
C’est pas l’contenu des poches qui m’intéresse, je m’en moque, d’ailleurs pour ça qu’j’vous l’avais rendu le velin, à l’épo’que.
Ha ! Quoi donc alors ?
Le frémissement, le sentiment juste avant de glisser mes mains, l’ivresse de l’instant….
Un peu comme…enfin…
Blabla bla
Un peu comme faire l’amour oui !
Blablabla
Tant que nous sommes entre nous….dites moi, qu’est ce qu’une femme aime ?


Peut être n’aurait-elle pas du à ce moment là être si directe ou si franche, mais bon on se refait pas, elle avait du lui dire d’autres choses toutes aussi personnelles, mais avec Gabrielle, et Audoin, ils étaient ceux, toujours en vie, qui savaient le plus d’elle dans ce royaume, alors elle n’avait pas spécialement peur de dévoiler ce coté là, vu qu’ils le connaissaient déjà. Rétrospectivement, elle n’aurait pas du.

Deuxième évènement : nouvelle arrivée en taverne, cette fois ci sont présents Gabrielle et Enzo. Électricité dans l’air, colère. Elle aurait peut être pas du entrer mais trop tard c’est fait, on tache de faire comme si de rien était et puis bang, départ de Gab qui lui sort qu’aujourd’hui, il semble qu’elle soit l’interlocutrice favorite du Grand. Aie, aie , aie. Et puis non surprise, Gab lu parle d’une cérémonie, elle veut qu’elle soit là, pour le baiser vassalique, sa future suzeraine….là d’un coup, Isleen avait repensé aux paroles de Louis, mais elle avait dit oui. Elle espérait qu’il se trompe.

Troisième événement : Toujours la taverne, toujours Enzo et LA question : vous seriez prêt à quoi Isleen pour un salaire doublé et d’autres avantages ?
En y repensant, elle l’avait senti la question piège, elle lui avait même demandé sur le coup, justement « c’est quoi c’te question piège », la suite n’avait pas tardé à lui donner entièrement raison. Son patron voulait marier Audoin, et il voulait qu’elle soit la femme , la future mariée ! Elle avait dit non, mais il avait insisté, bien qu’elle continue de dire non, l’arrivée de Gabrielle n’avait que provisoirement mis fin à la conversation. Et honteusement, elle avait fuit, en lui sortant un : "Il n’a qu’à venir lui même faire sa demande d’abord !" C’était ça plutôt que de dire à son patron qu’il était totalement cinglé de vouloir les casser ensemble, elle et le garde. Le pire c’est qu’il avait du lui sortir un truc du style : D’accord !


Là, ce soir en taverne, et pas dans celle habituelle pour une fois, la rouquine se cachait , repensant à la journée de la veille, cette journée si particulière. Elle regrettait les dernières paroles envoyées au Grand, tout sauf voir débarquer Audoin, en garde parfaitement obéissant, pour la demander en mariage. Car elle le savait, Enzo était bien capable d’envoyer Audoin la chercher, et lui faire sa demande. Elle le sentait là au fonds de ses tripes, que ça lui pendait au nez et elle voulait éviter ça, autant pour le garde que pour elle. Elle voulait éviter de revenir sur le sujet alors, elle se planquait dans un coin d’une taverne, pour tenter d’éviter et son patron et Audoin. Trouillarde ? Oui sur ce coup là totalement, et elle l’assumait à coup de chopes avalées.

Complétement cinglé…

Un murmure sur une chope avalée, comment elle allait faire pour s'en sortir ? Il fait un mariage d'amour, et elle, eux, ils devraient faire un mariage de...raison! Stupide noble !

_________________
Audoin
[Home sweet home]

Audoin, il rentre à la maison avec l'air satisfait du mec qui a su occuper son après midi de manière fort agréable. A voir la taille de la gaule et la largeur de son sourire alors qu'il pousse la porte de service, l'on déduit qu'il marche avec en tête des pensées qui le sont tout autant.

Devant la cuisine, il dépose tout son matériel. Besace, nasse, et gaule, donc. Car Audoin rentre de la pêche, et s'il est fi fier de lui, c'est qu'il a pris deux magnifiques brochets, et que les quenelles de brochet, c'est bon.
Au maître queux, il remet donc la masse visqueuse des poissons, en sachant que ce soir à table il aura sûrement le droit à sa part, puisque c'est le fruit de son dur labeur. Oui, glander au soleil au bord de l'eau en attendant que ça morde, c'est pénible.
Garder l’œil rivé sur le bouchon, alors qu'on pourrait piquer un somme, franchement ?

Heureusement, Audoin aime la pêche.

Il a à peine le temps de déposer le reste de son matériel dans les mains d'un page que la voix d'Enzo résonne.
Il devait avoir un sixième sens, Monsieur.
Du type savoir quand Audoin est dans le périmètre ou pas.
Et ne se fourrer dans le pétrin QUE si Audoin est là pour l'en sortir.

Au son de la voix, il repéra les lieux où se trouvait le seigneur de Falmigoul et il entra.


Vous m'appeliez, Monsieur?
_________________
Enzo
    - Oustau... Bureau.

Quelle idée de donner des journées de congés à ses employés ! Définitivement, Enzo avait de ses idées parfois. Enfin, peu importe. Il arpentait les couloirs, les salles, observait l’avancement des travaux de l’Oustau en long et en large. Et surtout, il attendait. Il attendait son garde qui était parti il ne savait pas bien où. Il s’en foutait d’ailleurs. S’il y avait une chose que le jeune Seigneur laissait faire aux gens de sa mesnie c’était de vivre leurs vie comme il le voulait. Tant que ça ne venait pas en oppositions avec ses principes et qu’ils n’étaient pas désobligeant. Enfin, une fausse liberté tout de même, puisqu’au final il cherchait souvent à contrôler un peut le tout. Notamment le mariage d’Audoin. Effectivement, Enzo avait décidé de marier son garde, en ayant marre qu’il court ici et là dans les bordels et surtout voulant qu’il lui offre un mâle en santé pour veiller sur son futur enfant.

Un bâtard pourrait suffire selon Audoin, mais Enzo n’avait aucune envie d’avoir le fils d’une catin dans son Oustau, et encore moins sur Falmignoul. En plus, avec toute les hommes qui passent, rien n’était moins sur que la fille était en santé et arriverait à donner un mâle virile. Enfin, il n’avait rien contre les catins et leurs enfants, toutefois, il avait décidé que ceux qui pourraient intégrer sa garde personnel seraient de père en fils, et de par ce fait fallait que ça soit du « pur ». Sauf pas avec n’importe quelle femme qu’il devait se marier, l’Audoin. Il fallait une femme en qui Enzo pourrait avoir confiance, qu’il ne déciderait pas de partir avec le petit parce que ça ne lui convient plus que son fils devienne le bouclier du fils du Seigneur. Non, il fallait quelqu’un de bien, et qu’il pourrait surveiller.

Isleen.

C’était une évidence. Sauf que la mini rousse n’était pas d’accord. Il fallait donc trouver une solution. Une tactique pour qu’elle dise oui, et que Gabrielle ne le déteste pas parce qu’il aurait « forcé » un mariage. Alors il attendait qu’Audoin revienne. Il l’attendait, et il su assez rapidement quand il fut enfin rentré. Donc le jeune homme le héla, espérant que Gabrielle n’était pas dans les parages. C’est qu’il craignait qu’elle soit aux aguets avec cette histoire !


- « Dans mon bureau ! Vite. »


Et de partir prendre la direction du dit bureau. D’attendre qu’Audoin est pénétré à l’intérieur et refermé la porte derrière, en prenant soin de regarder que sa femme n’était toujours pas dans le coin. En tout cas, il ne la remarqua pas.

- « Asseyez-vous. Nous devons parler de vostre avenir »


Petit rire.

- « Vous allez faire la grande demande à Isleen. »
_________________

IRL à Québec, le 13 octobre ! Viendez !
Gabrielle_blackney
« Et voilà, c'est vraiment une idée à la con. Vous savez pourquoi ? Parce que c'est évident que c'est une idée à la con ! »
- Cillian Murphy dans le film 28 jours plus tard -


- Le même soir, au fond de la même taverne, mais pas planquée, même pas peur -


Enzo s’ennuie. Enzo traine. Enzo tourne. Enzo soupire. Enzo hausse les épaules. Oui, Enzo s’emmerde et pour s’occuper, il a décidé de prendre en charge la vie des deux femmes qui lui sont proches. Sa femme à lui, Gabrielle, brune aux yeux bleus sombres, cavalière émérite; et aussi celle de sa femme de confiance, sa femme de main, Isleen, rousse aux yeux noirs, cleptomane douée.
Les deux femmes ont en commun leur petit gabarit - bien que Gabrielle soit plus grande d’un demi gobelet de whisky environ -, leur lieu d’habitation - l’Oustau de Château-Thierry, la première dans la chambre du Seigneur, l’autre dans les dépendances - et surtout, elles ont en commun un homme. Enzo donc, grand, très grand, brun aux yeux verts et – en ce moment précis - emmerdeur patenté.

Gabrielle, l’épouse légitime, officielle, choisie, aimée. Mal, mais aimée tout de même. Plus que beaucoup très certainement. Gabrielle donc, est agacée. Pas tant par les exigences imbéciles que son mari semble tout d’un coup avoir à son égard « nianiania vous ne porterez plus de braies… nianiania vous n’irez plus chasser… nianiania vous monterez en amazone au moins à chaque arrivée quelque part… » et autres fantaisies du même genre dont le point commun était la bienséance et le vivre noblement.
Gabrielle lui aurait bien dit de se le foutre au cul son vivre noblement, mais il avait eu l’idée – excellente ma foy - de la plaquer contre le mur, de lui enfourner sa langue dans la bouche et de la coller plus que la décence ne l’autorise. Gabrielle avait donc momentanément oublié qu’elle lui en voulait. C’était d’ailleurs tout à fait problématique qu’Enzo commence à se rendre compte que la faiblesse de sa femme résidait quelque part entre des yeux verts couleur des lacs irlandais, une langue baladeuse et un mur ou un bureau. Oui, vraiment, c’était fâcheux. Il pourrait bien en profiter. Tout à fait le genre du Grand ça, d’utiliser les faiblesses de l’adversaire. Ou de sa femme en l’occurrence.

Mais là n’était pas la question pour le moment. Parce que Gabrielle, même si elle ronchonnait, pouvait tout à fait admettre qu’il la harcèle, elle. Après tout, elle avait dit « oui, je le veux » en toute connaissance de cause. On ne se marie pas à un type pédant, désagréable, hautain, infidèle, bagarreur et qui ne tient pas l’alcool sans savoir à quoi s’attendre. Il était également angoissé, lunatique, violent, phobique et autres joyeusetés. Mais il était toujours aussi beau. Et Gabrielle, bien que consciente du caractère peu facile de son mari, le trouvait néammoins tout à fait charmant. Un sale type qui l’affolait d’un regard, qui la retournait d’un sourire et qui la rendait heureuse. Il était peut-être odieux, mais elle aurait tué pour lui et n’imaginait pas sa vie sans.

Oui, Gabrielle avait une faiblesse dans sa vie, et c’était Enzo. Elle lui pardonnait tout, même le pire.
Mais qu’il veuille marier Isleen à Audoin, ça ne passait pas. Elle ne comprenait pas cette obsession nouvelle, qui semblait ne tolérer ni opposition ni discussion. Dans le genre idée à la c… celle-ci tenait le haut du panier !
Audoin en mari ? Eurk ! Gabrielle était bien décidée à ne pas laisser pareille hérésie se produire…. Du moins pas avec Isleen. Audoin pouvait bien se marier avec qui il voulait mais pas avec la rousse. Point. Isleen était son amie et son alliée. Ce mariage n'était donc pas de l'ordre de l'envisageable pour la brune.
Gabrielle avait ouvert les portes de toutes les tavernes, elle se doutait que l’irlandaise se planquerait une chope à la main. Et cette porte-ci fut la bonne. La jeune femme sourit en coin et s’avança d’un pas décidé vers Isleen.


- Isleen ? Moi qui pensais que tu brodais ton trousseau au coin du feu.

Elle éclata de rire et pris place à la table. Elle claqua des doigts pour qu’on amène à boire et planta ses yeux dans ceux d’Isleen.

- J’ai essayé… Je te jure que j’ai essayé. Tu ne vas pas craquer ? Tu ne vas pas dire oui ? Je te l’interdis de toute façon. Audoin. Nan mais vraiment, quelle idée à la con !
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Isleen
J'veux un Mec
Oui c'est bête
M'allonger pour la vie
Ca m'embête
J'veux un Mec

Adrienne Pauly – J’veux un mec

[Toujours dans la taverne, planquée ou du moins, elle essaye !]

Se marier. Soupire. Verre qui se termine. Nouveau commandé. Pas qu’elle soit foncièrement contre, un mari, un homme ça a du bon, et puis elle aimerait bien comblé ce vide qui l’accompagne, elle aimerait bien ressentir le frisson, l’émoi…- nouveau soupire- Un mec, oui , mais pas n’importe lequel pas n’importe comment, pas à n’importe quelles conditions, pas comme ça, pas lui ! Boss tu n’es qu’un crétin des montagnes, un échalas sans cervelle, moi et Audoin, faut pas avoir réfléchi pour penser ça ! Mais qu’est ce qui t’a prit Enzo ! Oui l’irlandaise , tutois largement son patron, si elle essaye tant bien que mal, de lui donner du vous la plus part du temps, chose Oh combien difficile, lorsqu’elle est seule avec elle même et plus simplement dans ses pensées, elle y va largement du TU.

La porte s’ouvre, l’interrompt dans ses réflexions, l’irlandaise relève le regard pour dévisager celui ou celle qui entre, réflexe qu’elle a depuis que toute cette mascarade à commencé, dès fois qu’il faille qu’elle décampe rapidement. Gabrielle. Soupire imperceptible de soulagement, ça aurait été Audoin, elle aurait prit ses jambes à son cou, et aurait filée en cuisine, puis par la porte de derrière. Hors de question, qu’elle n’assiste à sa demande, rien que d’y penser, ça lui nouait l’estomac. Le Grand à la limite, elle pouvait gérer, mais le garde, l’imaginer….rhaaa non impossible.


- Isleen ? Moi qui pensais que tu brodais ton trousseau au coin du feu.

Et là le réflexe, un regard noir, avec un ton plus sec qu’à l’ordinaire, l’irlandaise ne goute que peu la plaisanterie.

Non.

Un éclat de rire, la brune s’assoit à ses cotés, commande à boire, et l’irlandaise qui n’a pas la colère bien longue, surtout pour si peu, se détend légèrement, esquisse un sourire, la situation est drôle oui mais pas de son point de vue. Non pas du tout. Onyx dans les lacs sombres.

Tu me l’interdis ?...- . la rouquine se mord la lèvre et et si j’avais envie de dire oui, d’abord ! Tu ne pourrais pas m’en empêcher ….

Pas qu’elle en est envie, non vraiment, hors de question, mais c’est un juste retour de plaisanterie, de la rousse à la brune, juste histoire de lui faire peur, avant qu’à peine l’espace d’un temps plus loin, un sourire malicieux se fasse, vite disparu par une mine plus sérieuse.

T’inquiè’te je ne vais pas dire oui ! Hors de ques’tion, jamais, Dúirt mé aon ach insists sé Níl aon agus ní, Ní raibh mé ag pósadh !* Pas avec lui Gab….

L’irlandaise telle sa chevelure, s’enflamme et instinctivement parle dans sa langue natale, sans se poser la question si son interlocutrice la comprend, ça fait juste du bien de dire clairement ce qu’on pense, de la manière que l’on veut, sans faire attention à ce qu’on dit, à comment on le dit. Elle se donne en spectacle, oui et alors ? Si dans la taverne certains ne sont pas contents, qu’ils sortent, ce soir, elle n’est pas d’humeur, ce soir elle passe par tous les extrêmes, sa voix, d’ailleurs, retombe dans un souffle où perce une pointe d’inquiétude.

Je dois trou’ver un moyen Gab…un mo’yen qu’il me laisse tranqu’ille avec ça, qu’il laisse to’mber cette stupide idée, un mo’yen pour qu’Aud’in débar’que pas en franchi’ssant cette porte, pour m’faire sa d’mande ! Parc’qu’il va l’faire, j’le sais, je le sent. .

Terrifiée, en un sens oui, la rouquine l’est, il lui faut un peu de temps pour digérer tout ça, pour faire face convenablement à la menace qui pèse, c’est d’ailleurs bien pour cela qu’elle se planque dans cette taverne, plutôt qu’à la municipale ou dans cette de Mordric.
Elle veut bien d’un Mec, mais elle veut LE Mec, pas trop bête, qui la tienne, qui la taille, qui l’assaille, et des caresses comme un p'tit train qui lui court le long des reins, des baisers qui piquent, des frissons…un mec, avis aux amateurs, mais pas Audoin !


* j’ai dit non, mais il insiste, non non et non, je ne me marierais pas !
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Audoin
 « Dans mon bureau, vite ! » ne présage jamais rien de bon, Audoin le sait.
Allons, qu'a donc fait Monsieur cette fois ?
Frappé sa femme ?
Il a du s'engueuler avec elle, ça ne fait aucun doute. Il a sa tête des mauvais jours.
Il aurait du l'emmener avec lui à la pêche, l'Enzo. Manier la gaule, ça n'est peut être pas noble, mais ça détend. Ou au bordel, s'occuper d'une autre perche.
Bref.
Le patron va lui sortir une énormité et...


- « Asseyez-vous. Nous devons parler de vostre avenir »
- « Vous allez faire la grande demande à Isleen. »


Oui, en effet, ça n'avait pas loupé.
Le mercenaire éclata de rire.
Lui ?
Epouser la petite rouquine ?
La bonne blague.
Il riait vraiment de bon cœur, un gros rire qui secoue les côtes. Certes, Monsieur avait de l'humour aujourd'hui.

Enfin...

C'était une plaisanterie, hein ?

Hein?


Monsieur vous... Vous n'y pensez pas, n'est-ce pas?

Hum. Vu l'air on ne peut plus sérieux de Monsieur, mieux valait étayer ses arguments...
Il était loin de deviner que, comme on le fait pour ses setters au nez le plus fin et à la vivacité la plus forte, Enzo voulait croiser ses deux gardiens pour en obtenir un qui irait à sa progéniture. Fichtre !


Monsieur, sauf votre respect, c'est une gamine. Elle ne m'intéresse pas, elle ne me plait pas, et quand bien même cela serait le cas, je ne lui plais pas non plus, et elle me refusera.
Vous ne souhaitez pas un mariage qui nuirait à deux membres fidèles de votre maisnie, n'est-ce pas?


Euh...
Ça, c'était vraiment pas certain.
Mais lui, épouser la rouquine ?
A tout les coups, elle était pucelle ! Aucun intérêt, donc, pour un homme pour qui l'acte devait être rapide et efficace, et surtout sans prise de tête.
Le désir d'Audoin était rare, et allait toujours à des putains. Une relation commerciale, une tape de remerciement sur la croupe, et une bière bien fraîche, il n'avait pas besoin de plus, et encore, ce n'était pas si souvent.

Donc se marier... Merci, mais non merci.

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Enzo
    - Oustau, Bureau. Les mecs avec les mecs, les femmes avec les femmes.

Enzo regarde Audoin et soupire. Il rit. Le garde rit. Déjà que ça a quelque chose d’exaspèrent quand les membres de la mesnie sourient et rient plus que lui, mais là se faire rire en plein visage comme ça, alors que le Enzo est absolument sérieux, c’est un peu vexant. Il s’asseoit donc sur la chaise qui fait face à son bureau. Bureau très bien rangé. Tout est à sa place. Des vélins vierges à la plume et l’encrier. Comme tout la pièce. Chaque livre à sa place. Chaque parchemins qu’il à placarder ici et là sont mis à des endroits stratégiques et systématiquement droit. Du Enzo. Oui, car s’il est très troublé dans sa tête, et qu’il n’agit aucunement de façon méthodique, en ce qui concerne le rangement et ses habitudes de vies c’est tout le contraire. Jamais un truc diffère. Sauf lors d’évènements spéciaux, et souvent ça le stresse. Donc, il soupire les yeux fixés sur Audoin. C’est qu’il a de ses rires que le Enzo a que très rarement, et c’est long. Enfin, pas tant, mais pour le jeune Seigneur, tout à fait. Puis vient la phrase. Enzo sourit narquoisement. Bien sur qu’il y pense. Depuis quand le jeune Blackney déchu fait dans ce genre d’humour ? Ça saurait s’il était du genre à lancer des plaisanteries de ce genre. D’abord on ne le traiterait plus de boudeur dans taverne, et on ne dirait pas non plus des phrases du genre « Quand est-ce que vous êtes de bonne humeur Enzo » Mais peu importe. Enzo étant Enzo, on ne le changera pas.

Donc le jeune nobliau est sérieux et regarde juste Audoin. Un croisement efficace que ça serait. Deux gens qu’il apprécie – car oui il apprécie Isleen à son grand malheur parfois – et qui lui sont relativement fidèle et en qui il a confiance. Ils se marieront. Auront un fils. Un fort. Espérons pas roux. Ce fils sera alors élevé dans la mesnie et préparer à protéger l’autre fils avec qui il grandira plus ou moins. Il sera plus jeune un peu, le fils d’Audoin et Isleen, mais ça n’avait aucune importance. Il sera préparé si jeune qu’on y verra pas de différence. C’était donc une très bonne idée. Assurément une très, très bonne idée. Il pourrait en faire ce qu’il veut de ce gamin. En plus d’être né légitime, il aura droit à un minimum d’éducation et pourra grandir dans une vie stable sans avoir de problème pour être nourrit. Audoin et Isleen étaientt nourrit, loger et recevait un salaire tout à fait décent pour permettre une vie correct à un gosse. Il n’y avait donc aucun problème…sauf que les deux futurs époux ne semblaient pas d’accord.


- « Une gamine. Vous exagérez Audoin. Et je suis sur que si vous faites un effort vous pourrez bien lui plaire ! »

De quoi que c’est certainement faux ? Il ne le sait pas l’autre. Et si ça se trouve c’est une technique qui pourrait bien fonctionner sur Isleen, qu’Audoin la courtise comme il se doit.

- « En quoi cela vous nuirait, Audoin ? Vous êtes seul. Vous n’avez aucun héritier mâle pour vous seconder quand viendra le moment. Vous allez au bordel un peu trop souvent à mon goût et tout le monde dit que vous n’aimez pas les femmes et que vous feriez un piètre mari. »

Enzo de soupirer. Il n’y avait pas que Gabrielle qui disait ça de Audoin, et pourtant il venait que très rarement en taverne, donc c’était dire qu’il faisait cette impression assez rapidement. Ce qui exaspérait le jeune Seigneur qui idéalisait encore un peu trop le Audoin. Faut dire qu’il avait été là quand son père, lui, était absent. C’était lui qui l’avait ramené plus ou moins à la raison après la mort de sa mère, même si après il était allé s’enfermer comme étudiant en médecine dans un couvent. C’était lui qui avait insisté pour que Enzo revienne au Mont Saint-Michel. Il avait été présent pour surveiller la chapelle à son mariage. Il avait été aussi là, quand le jeune homme avait perdu la raison – encore une fois – cette fameuse nuit. Et à pleins d’autres moments aussi. Il n’acceptait donc pas l’image qu’on donnait à Audoin. Il appréciait trop son garde. Plus que de raison. Plus que ce que la hiérarchie Seigneur/mesnie ne l’autorisait vraiment.

- « Je me fiche bien de ce que vous pensez et voulez. Vous allez épouser la rouquine. Et surtout, Audoin, vous allez prouver à tout ce charmant petit monde que vous êtes capables de bien faire les choses. Oui, vous allez la courtiser et lui demander sa main, vous-même ! Qu’elle vous dise oui, et que je n’ai pas la colère de Gabrielle sur le dos. »
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IRL à Québec, le 13 octobre ! Viendez !
Gabrielle_blackney
« Yo, I'll tell you what I want, what I really really want,
So tell me what you want, what you really really want
(…)
If you wanna be my husband, you gotta get with my friends,
Make it last forever friendship never ends,
If you wanna be my husband, you have got to give,
Taking is too easy, but that's the way it is. »

- Spice Girls- (bah quoi ? Girl Powa toussa, non ? )


- Taverne, du côté des gonzesses -

Oui, évidemment, c’était à prévoir, ça la fait moyennement rire la rousse. Au demeurant, Gabrielle peut bien prendre son air détendu, elle ne trouve pas la situation drôle non plus. Mais bon.

- Tu me l’interdis ?... et si j’avais envie de dire oui, d’abord ! Tu ne pourrais pas m’en empêcher…


Ah c’est malin ça ! Et bam une Gabrielle qui s’étrangle avec sa bière et qui la crache à moitié sur la table. Pour le vivre noblement, on repassera. Elle est folle. Isleen est folle. Je vais t’en foutre moi du « et si j’ai envie de dire oui », on va lui montrer à l’irlandaise qui est le chef dans cette mesnie ! Ah sh*it* ! C’est Enzo. Gabrielle n’est que la sous-chef. Et Isleen est l’employée d’Enzo, pas la sienne.
Le Grand délègue volontiers la gestion du quotidien à sa femme – le vivre noblement toujours – « nianiania, Gabrielle c’est à vous de faire tourner la maison… nianiania, Gabrielle, virez-moi l’incompétente qui n’a pas correctement pliée ma chemise… nianiania, tâchez de trouver une femme de chambre qui ne dégoise pas à l’extérieur…». Par contre, étonnament, sur cette idée ridicule de mariage, Gabrielle n’a plus son mot à dire. Rien. Nada. Nichts. Nothing.

La brune regarde la rousse qui s’agace dans sa langue maternelle. Gabrielle ne comprend pas les mots bien sûr, mais elle a compris le principal. Isleen ne veut pas. Et elle la comprend. En revanche, elle ne comprend pas Enzo. Lui a renoncé à sa famille, à son nom, à son héritage, à son statut pour l’épouser elle. Mais par contre, la petite rousse, elle, elle a pas droit au grand frisson. Juste s’envoyer en l’air avec le garde de monsieur parce que « je veux que vous ayez un fils légitime, Audoin ». Il peut pas aller en ensemencer une autre qu’Isleen ? Gabrielle se demande d’ailleurs premièrement si le garde est au courant du projet et deuxièmement ce qu’il en pense. Parce qu’il n’est peut-être pas ravi non plus. Peut-êter que ça lui plait à lui d’aller de temps en temps au bordel. Peut-être qu’il n’a pas envie de se marier. Ni d’engendrer une descendance autre que bâtarde.
Et puis Audoin ne l’aime pas. Pourquoi ? Elle ne sait pas trop et pour tout dire, elle s’en fout un peu – quoique. Mais il ne l’aime pas et Isleen ne peut prendre un mari qui détesterait Gabrielle. Pourquoi ? Parce que.

Gabrielle avait eu une discussion musclée avec Enzo à propos de cette idée de mariage. Idée qu’il n’avait eu aucune intention de lui dévoiler évidemment. Il aurait certainement préféré la mettre devant le fait accompli, une fois la rousse et le garde devant l’autel. Mais Gabrielle avait su et une engueulade s’en était suivie. Engueulade qui aurait pu finir par une porte claquée et une nuit hors de l’Oustau. Mais un mur + une langue qui tourne + un corps musclé sur le sien et la colère se noie dans les yeux verts.
Gabrielle regarde Isleen.

- Une demande ? Tu crois vraiment qu’Audoin va franchir la porte de cette taverne, mettre un genou à terre, te prendre la main et te demander de l’épouser ?

La brune imagine la scène et tente de retenir le fou rire qui menace. Audoin n’est certainement pas dépourvue de qualité. C’est un excellent garde, il est fiable, de toute confiance, il garde admirablement le joli corps d’Enzo, il n’est pas dépourvu d’humour. Mais l’imaginer en amoureux transi c’est… difficile.
Gabrielle soupire en buvant une gorgée.

- Laisse-le faire. Il demande et tu dis non. Le plus humilié des deux ça ne sera pas toi, mais Audoin. Et s’il a deux deniers de jugeotte, il ne t’en voudra pas à toi mais à Enzo. Parce qu’une idée à la con pareille, ça ne peut venir que du Grand ! Je pense même qu’il serait soulagé Audoin. Sans t’offenser Isleen, je crois qu’il n’a aucune envie de t’épouser.

Un sourire en coin se dessine.

- Je peux être ton chaperon si tu veux. S’il débarque quand tu es seule, dis que je t’ai interdit de rester en tête à tête avec un homme. Ou dis que tu en aimes un autre. Ou que tu as fait le vœu devant le Très Haut de rester chaste à partir de ce jour. Ou que tu acceptes uniquement s’il te ramène une langue de dragon, comme dans les légendes. Ou un cœur de licorne, ce genre de choses…

Une nouvelle gorgée. Et la brune de marmonner.

- Nan mais vraiment, quelle idée à la con…


Traduction de la citation (j’ai changé lover/amant pour husband/mari) :

Yo, je vais te dire ce que je veux, ce que je veux vraiment, vraiment,
Alors dis-moi ce tu veux, ce que tu veux vraiment, vraiment,
(…)
Si tu veux être mon mari, tu dois bien t'entendre avec mes amis,
Pour toujours, car l'amitié dure éternellement,
Si tu veux être mon mari, tu dois aussi donner,
Car recevoir c'est trop facile, mais bon, c'est comme ça.

* M*erde

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Audoin
Mais... Mais... Mais...
Il allait vraiment finir par nous le vexer, Enzo, là !
Son molosse - gare à celui qui le prendrait pour le chien de manchon de son maître – allait finir par mordre la main qui le nourrissait, non mais!


Mais, Monsieur ! Ils ont raison, je n'aime pas les femmes et je ferais un piètre mari ! Alors laissez moi tranquille, je n'ai pas besoin d'héritier puisque je n'ai rien à transmettre comme bien!

Voilà, si ça continuait il allait bouder!

Et je ne vais pas au bordel plus d'une fois par semaine!

Et c'était vrai, en plus, et s'il ne dépassait jamais le une fois par semaine, il s'y rendait encore moins quand ils étaient en voyage ou en guerre. Audoin n'aurait pas voulu perdre une vigueur dont il aurait pu avoir besoin sur un front plus belliqueux...

Mais après s'être vertement fait rembarrer, voilà.
Il va céder.
Il cède toujours – OK, souvent – à l'Enzo, et il lui doit bien ça. S'il veut garder sa place, il doit faire profil bas. Il a déjà la langue trop bien pendue pour un serviteur, et les événements récents faisaient qu'Enzo avait besoin d'asseoir sa supériorité sur son garde. Audoin ne lui en voulait pas. Il aurait pu se faire jeter dehors quand il avait porté la main sur son maître, et cela n'avait pas été le cas.
Mais Isleen, quoi...
Une rousse, déjà.
Une gamine, en plus.
Et une voleuse, avec ça !

Décidément, Audoin était dedans jusqu'au cou...


Monsieur, si vous voulez me voir faire un héritier mâle, trouvez moi une bonne et solide campagnarde, pas une fragile pucelle comme votre voleuse!

Non mais c'est vrai, quoi, à la fin!

 - « Fragile et pucelle ? Qu'est-ce que vous en savez Audoin ? Et puis, peu m'importe. Ça n'est pas à vous de décider. Il aurait fallu y penser avant si vous vouliez choisir votre femme. Maintenant, c'est moi qui décide, et vous ferez ce que je vous dit. Vous pouvez aussi me remettre votre démission si cela vous sied mieux… » 

Il maugrée. Remettre sa démission ? L'idée l'effleure un instant. Parce qu'il sait qu'Enzo a trop besoin de lui pour réellement le virer. Mais il remet vite cette idée au fond de sa poche. Parce qu'il sait qu'Enzo a trop d'orgueil pour le retenir, ou le reprendre, même s'il le désirait.

Comme vous voudrez, Monsieur. Mais elle ne voudra pas.

Et la mort dans l'âme, il sortit.
A la recherche de la donzelle, parce que si Enzo avait exigé qu'il fasse sa demande lui même, c'est que la rousse se terrait.
Il commença donc à écumer les tavernes, une par une, dans l'espoir de la trouver. Une irlandaise, si ça a deux sous de bon sens, ça boit pour oublier, non ?

Si !
D'ailleurs, elle était là. Mais avec Madame...

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Isleen
- Qu’est ce que l’on fait de l’amour ?
- Très surfait. Sur un plan biochimique, tu arrives au même résultat en mangeant deux ou trois tablettes de chocolat.

L’associé du diable.

L’amour surfait ? Bon alors que l’on amène le chocolat, Isleen épouse Audoin, en compensation elle veut du chocolat, beaucoup, énormément de chocolat, le tout fourré au poteen, faudra ça pour passer devant monsieur le curé. Elle mangera, mangera, et mangera encore du chocolat, boira et boira encore du poteen, une boulimique, et résultat une petite rouquine qui ressemblera a un bibendum alcoolisé, et si par malheur un morpion doit y avoir au bout de l’union irréelle du garde et du minipouce, il sera ivre et roux à la naissance, absolument incapable de faire ce pourquoi il aura été conçu, et toc ! Pas beau à voir. Alors ce chocolat, il vient ? Quoi pas de chocolat, ça n’existe pas ! Bon alors pas de mariage, tant pis, mais je garde le poteen, non mais.

Reste l’amour, quoi que surfait, l’irlandaise est preneuse, désireuse de ressentir, vibrer, s’agiter, se débattre pour ne pas le ressentir, mais pour au final y succomber. Elle l’a gouter du bout des doigts avec Phyl, en a exploré qu’une infime partie, trop peu de temps avant qu’il fasse son voyage définitif vers le Très Haut, alors oui, elle veut frissonner, vibrer, s’énerver, s’emporter, se désespérer…ressentir ! Et Audoin, bien que pas trop mal dans son genre, et bien non, l’irlandaise n’a pour lui aucun sentiment, et sans s’avancer la réciprocité est parfaite. Ils s'indifférent mutuellement. Alors les marier, c’est un rêve éveillé qu’il fait le Grand.

Un sourire ironique alors qu’elle rempli le verre craché de Gabrielle. Audoin mettre un genou à terre, devant elle, oui la scène est hilarante, désespérante à la fois, ils n’ont rien fait pour mériter ça, lui comme elle.


J’l’imaginais, pas mettre un genou à terre et m’faire une demande ici, mais il va l’faire, Enzo est plus que décidé à c’qu’il le fasse ! Tu l’as déjà vu, ne pas lui obéir ? Moi non. Franch’ment j’espère qu’il l’fera pas, qu’il lui obéira pas.

La rouquine sort de sa besace, une bouteille de poteen, distillée par ses soins, elle a un besoin urgent d’un remontant fort, de quoi lui remettre les idées en place, et s’en sert un verre qu’elle boit d’un trait. Elle n’a pas tort au final, il est vrai que ça sera plus humiliant pour Audoin que pour elle qui dira non, mais elle ne veut pas à avoir à dire non. Elle ne veut même pas d’une telle question. Il ressentirait vrai’ment les choses se serait différent, il l’aimerait poserait la ques‘tion, elle dirait non genti’ment, mais là. Là, elle sait qu’il obéira au Grand, et lui il saura qu’elle sait qu’il ne fait qu’obéir. Humiliant autant pour lui que pour elle, c’est comme s’ils étaient incapables de se trouver une moitié, et qu’il faille qu’Il s’en charge pour eux.

Tu m’offenses pas. J’sais bien qu’il a aucune envie d’m’épouser, du moins j’m’en doute, et puis j’ai jamais attiré les hommes, trop petite, pas assez d’formes ….enfin…. j'préférerais éviter ça quand même. J’l’aime pas, il m’aime pas, on s’indiffère mutuel’ment, mais j’aimerais éviter l’humiliation, autant pour lui qu’pour moi.

Nouveau verre versé, petite gorgée prise avant de continuer.

Toi en chaperon … - sourire amusé moi... chaste …un cœur de licorne… une langue de dragon…

Un éclat de rire la secoue, elle se voit, non elle ne se voit pas, mais imagine quand même la scène : Audoin la demandant en mariage, et elle, elle lui dire « oui mais unique’ment si pour prouver votre bravoure, vous me ramener, le cœur d’un dragon à 7 têtes ». Oui 7 têtes, autant faire dans le totalement impossible et rocambolesque. Et la voilà qui repart à rire. Rire de la situation, ça elle ne pensait pas pouvoir le faire, elle n’y pensait même pas et pourtant voilà qu’elle le faisait.

Gab…Gab…un cœur de licorne…ou t’a été chercher ça ? J’crois qu’j’vais opter pour le « j’en aime un autre », et toi en Chaperon…et j’ai comme l’idée que tu aimerais bien m’entendre dire « non » à Audoin.

Elle est heureuse que Gab soit venu la rejoindre, qu’elle soit de son coté, de celui d’Audoin aussi au final, qu’elle ne soit pas pour ce foutu mariage. D’avoir parlé, bu, une présence amie à ses cotés, la rouquine se sent mieux, plus au clair de la situation, plus détendue. Mais le sourire ne dure, les onyx de l’irlandaise se posent sur le nouvel arrivant, celui qu’elle n’aurait jamais voulu voir débarquer. La mine se ferme. Le verre se vide. La colère prend racine, s’alimente de cette présence non désirée, les onyx de l’irlandaise auraient été des épées que le garde serait déjà mort sur place. Ne peut-il pas dire non au Grand, au moins pour une fois, ne peut-il refuser d’obéir ? Cela aurait été tellement plus simple ! Est ce la colère ressentie, la présence de Gabrielle, l’état légèrement éméché dans lequel elle se trouve, ou une savante combinaison du tout qui la firent agirent ainsi, mais l’irlandaise se leve et se dirige droit vers le garde, sans le quitter des yeux. Sus à l'ennemi, elle a fuit, et s'est reprise, elle plante son regard dans celui du garde.


Non.

Un simple mot, une réponse à une question non posée pour qu’ils en finissent une bonne fois pour toute, avec cette connerie.


Si tu veux boi're, j'offre le po'teen. Pour le reste j'veux même pas en enten'dre parler.

Et l'irlandaise de s'en retourner, laissant là le garde, qu'il suive ou pas, ce n'est pas son problème, qu'il vienne prendre un verre ou pas, non plus, mais qu'il ne pose pas cette fichue question. Elle s'assoit à nouveau à sa place, face à Gabrielle, et se ressert un verre sans mot dire.

Il aurait mieux fait d'se casser une jam'be, plutôt qu'avoir cette idée à la con !


Et de s'enfiler le verre servi d'un trait. Elle en viendrait presque à regretter de l'avoir sorti des flammes le Grand
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Audoin
Non?

Un sourire naît sur le visage du garde. Il sait très bien à quelle question elle a répondu, mais il feint de l'ignorer.

Je n'ai pas posé de question, petite. Ne panique pas.

Il lui emboîte le pas dès qu'elle parle alcool. C'est qu'un petit remontant ne lui ferait pas de mal, à lui non plus. Même s'il ne savait absolument pas de quelle liqueur sa future fiancée voulait parler.

Machinalement, il retourne une chaise et s'y installe à califourchon, croisant ses bras sur le dossier. Et se sert un verre dans celui abandonné vide de la rouquine, avant d'en boire une lampée.


C'est bon.

La voix rocailleuse sourit. Comme si aimer un alcool était un point commun sur lequel fonder une relation.

Un soupir lui échappe. Il faut qu'il parle, mais...


Madame pourrait-elle nous laisser un moment ? Je dois parler affaires avec la petite.

Affaires, et rien d'autre. Loin des oreilles patronales.
Il avait peu d'espoir, mais il avait tout son temps. L'une des deux devrait forcément finir par devoir partir. Il aurait le temps de parler à la rousse à ce moment là.

Pour meubler, il boit encore une gorgée.

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Isleen
La pire saloperie que puisse vous faire un cauchemar, c'est de vous donner l'illusion de sa propre conscience, «pas de panique, c'est un cauchemar», et de continuer à en être un!
Messieurs les enfants (1997)
Citations de Daniel Pennac


Non elle ne panique pas. Non ce n'est pas un cauchemar.

Il l’a suit, bien, ou pas, elle ne sait trop, mais il l’énerve avec son petit sourire, et cette phrase « ne panique pas », comme si elle paniquait. Non elle ne panique pas, ou si juste un peu, enfin elle a paniqué mais plus maintenant, là elle lui dit juste « Non » qu’il sache déjà à quoi s’en tenir. Alors, elle hausse juste les épaules à sa réflexion.

Il s’installe, lui pique son verre vide et se sert, dans son verre le sans gêne. Elle a envie de crier « Hey mon verre » mais bon, ça n’a pas d’importance, non ça n’en a aucune, surtout en ce moment, alors elle se tait. L’seul point positif, c’est qu’il sait boire, semble aimer le poteen, mais ce n’est absolument pas suffisant pour accepter l’idée même du mariage. L’irlandaise ne va pas lui tomber dans les bras, sous prétexte qu’il sait boire, alors là non, il n’y a que le Grand pour penser ça. Elle fait juste un signe au tavernier pour qu’il leur en ramène un autre de verre.


Madame pourrait-elle nous laisser un moment ? Je dois parler affaires avec la petite.

Elle tique un peu à « petite », elle tique même beaucoup, elle déteste lorsqu’on fait mention de sa taille et ça depuis toujours. Elle n’a qu’une envie, lui sauter dessus, l’étriper, lui arracher les yeux, lui faire ravaler son sourire, mais bon il y a Gabrielle, il est trop musclé pour qu’elle en vienne à bout, et elle est trop éméchée pour y arriver, le résultat serait forcément en sa défaveur. Elle n’a pas envie de parler affaire avec musclore, non elle ne veut pas avoir affaire avec lui, rien, nada, elle ne veut pas, si elle se laissait aller, elle taperait bien du pied comme une enfant trop gâtée en criant « non, non et non je ne veux pas ».

Si elle panique. Elle panique et vit un véritable cauchemar.

Totalement, assurément, comme un animal prit en cage, qui hurle, se débat pour s’en sortir, un bon cri primaire, pour évacuer cette peur qui la tiraille de voir la maitrise de sa vie s’envoler, cette impression de ne plus rien contrôler, d’être piégée.

Elle panique. Il a raison. Mince. C'est mauvais ça, s'il est perspicace.

Un regard à Gabrielle, elle sait qu’elle restera si elle lui demande, elle sait qu’elle lui servira de « chaperon », elle sait qu’elle enverra le garde au diable voir si elle y est, si elle lui demande. Elle sait tout cela, tout comme elle se doute, qu’il attendra aussi longtemps qu’il le faut pour aborder le sujet, pour « causer affaire » comme il dit. Soupire, un temps passe, la rouquine se sert un verre, l’avale d’un trait, plonge son regard dans celui du garde un instant, puis dans celui de Gabrielle.

S’il te plait Gabrielle. Nous n’en avons pas pour long’temps de toute mani’ère.

Un sourire pour la remercier d’être là, d’être contre cette fichue idée du mariage, d’être son amie, avant de se tourner vers Audoin, le sourire en moins.

Parlons affaire Audoin, puisque tu veux parler affaire, finissons maintenant de toute cette mascarade, dis moi tout, pour qu’ensuite j’en sois débarrassée. Je panique, oui, mais j’affronte l’objet de ma peur. Je n’ai pas peur de toi, mais de l’idée même du mariage. Je n’ai jamais aimé l’autorité, être forcée, faire les choses contre ma volonté, alors cette union, non je ne l'a veux pas. Dis moi que toi non plus.


Je t’écoute.

Pose LA question, et la bouteille je la fracasse sur ta tête, ton bras, ou n'importe ou ailleurs, mais sur un coin de ta personne.
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Gabrielle_blackney
« C’était un assez chouette bar, sans bonnes femmes pour faire chier »
- Charles Bukowsky -

Ah tiens, quand on parle du loup, on en voit la queue. Audoin franchit la porte de la taverne et se dirige droit vers elles. Et pas le temps de dire un mot qu’Isleen fonce droit vers lui et lui claque un « non » sonore, alors même que le garde n’a rien dit. La rousse revient, le garde suit, et… s’installe à la table. Gabrielle le toise un instant. C’est plus ce que c’était le petit personnel, de nos jours ça s’autorise des familiarités qui n’avait pas lieu d’être. Evidemment que la brune en pense pas ça. Elle regarde juste le garde s’asseoir avec l’élégance d’un marin anglois et reste un instant nostalgique de la période où elle pouvait se permettre la même chose sans se taper un sermon sur le « vivre noblement ».
Elle sourit un peu quand il donne son avis sur le poteen. Audoin est un excellent garde. Un des meilleurs probablement mais ce type a vraiment un goût désastreux pour les alcools. Déjà en Bretagne, il avait balancé que le chouchen était « fin et délicat » et voilà qu’il trouvait que le tord boyau irlandais était « bon ».

Gabrielle le fixe un instant de ses yeux bleus sombres et se demande sérieusement si le garde ferait un bon mari. Parce que ça n’est pas qu’elle veuille absolument que la rousse dise non à Audoin. Elle peut bien lui dire oui s’il lui plait, si c’est lui qu’elle veut, si elle pense à lui plus qu’à un autre, si elle pense qu’il est l’homme qui lui faut, celui qui lui retourne l’âme, le cœur et le corps. Mais il faut bien avouer que ça n’a pas l’air d’être le cas et que oui, ça l’emmerderait bien la brune qu’Isleen dise oui par lassitude, ou pour garder son emploi, ou par dépit, ou parce qu’elle est tellement imbibée de poteen qu’elle est incapable de raison garder.
C’est pas le oui ou le non qui compte, c’est comment il est donné. Le garde, elle s’en fout. Il ne l’aime pas, il doit la prendre pour une catin opportuniste qui a sauté sur « Monsieur » et il est manifeste qu’il ne comprend pas ce que « Monsieur » trouve à « Madame ». Alors lui, il peut bien se caser avec qui il veut, ça ne l’émeut pas plus que ça.
Mais Isleen, ça la touche. Plus qu’il ne faudrait probablement. Mais elle aimerait bien que la roussa irlandaise trouve un homme qui l’aime et qu’elle aime, un qui la fasse vibrer. Un peu d’amour dans ce monde injuste.

Parler affaires, ben voyons. Gabrielle détourne son regard du garde et le pose sur Isleen. Elle sourit au « s’il te plait ». Se lève et d’un ton volontairement et exagérement dramatique déclare :


- Quand les Seigneurs obéissent aux employés, le monde va mal !


Reprenant une voix moins théâtrale, elle sourit à Isleen :


- Je serais chez Mord, si tu as besoin… après… pour choisir ta robe ou ce genre de choses.

Et de rire en s’enfuyant de la taverne. L'humour c'est parfois tout ce qui reste quand on se sent impuissant.

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Audoin
Mais le monde va maaaaal, Madame!

Oui, il a l'élégance d'un marin, et l'humour, aussi. Le comique de répétition, il maitrise mal. Vraiment.
Mais enfin, il est surtout heureux – enfin, soulagé serait plus exact – que Madame consente à laisser Isleen seule avec lui.
Quand la porte se fut refermée sur leur patronne, il observa la petite un instant. Petite par l'âge, la taille fluette de la môme lui importait peu, mais elle était plus jeune que lui, il en aurait mis sa main à couper.


Ne crains rien, je te ferais pas l'offense de me mettre à genoux pour te faire des yeux de biche.

On avait fait mieux comme entrée en matière. C'était clair.
Mais lui aussi l'avait été – clair – il venait parler affaires. Et c'en était une, en réalité.


Je suis comme toi, j'ai répondu non.

Mais...

Mais il va me marier de toutes façons.

Et...

Et toi, je te connais. Je bosse avec toi.

Il soupira.

Je ne te toucherais pas. Tu seras libre d'aimer où bon te semble et je reconnaîtrais tes enfants.

Non, décidément, c'était à l'opposé du romantisme. Mais il préférait encore être sous contrat avec une camarade de travail, une qui savait boire et qui sait, qui pourrait devenir une amie – il n'en avait jamais eue – plutôt que n'importe quelle pucelle ou rombière qu'Enzo pourrait lui trouver ailleurs. Se marier, déjà, non. Mais avec une inconnue en prime ?
Et de conclure, lamentablement:


Au moins, avec moi, tu sais où tu vas, rouquine. Il ne te forceras plus à te marier avec un inconnu qui te forcerait.
Moi, je peux au moins te protéger...


Même si je ne saurais jamais aimer.

Penses-y.

Il n'était pas pressé d'avoir une réponse de toutes façons.

Il fit tinter son verre contre celui de la rousse, dans une parodie de toast, et en avala le contenu d'un trait avant de se lever.
Il la salua rapidement, et tourna les talons.
La suite ?
Il la saurait probablement bien assez vite...

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Isleen
C’est l’instinct qui, pressentant la menace d’une perte si immense et si irrévocable, fait que l’esprit se rebelle quand il en prend la mesure.
Into the wild.

[Dans la taverne de la planquée qui ne l’est plus…]

L’irlandaise regarde partir son amie et patronne partir dans un éclat de rire, avec une certaine appréhension, même si au final, c’est elle qui l’a aussi voulu ainsi. Un léger sourire, elle ira la rejoindre ou pas, selon comment finit cette conversation entre elle et le Blond, mais ça ne se terminera surement pas par la commande d’une robe.
Il l’observe, elle lui retourne son regard, et un flot de pensées, de sentiments l’agitent entre l’envie de sauter sur le garde pour l’étriper pour passer sa colère et celle de prendre ses jambes à son cou, pour ne rien écouter de toutes les inepties qui sortent de la bouche des hommes en ce moment. C’est à se demander, s’il existe des hommes censés dans ce Royaume !


Ne crains rien, je te ferais pas l'offense de me mettre à genoux pour te faire des yeux de biche.

Il commence, et quelle façon délicate de le faire ! Mais fallait-il s’attendre à autre chose de la part d’un garde, d’un homme tout simplement ! La rouquine secoue légèrement la tête, esquisse involontairement un sourire ironique à la pensée de Audoin en biche.

Tu fais bien’….pour toi aussi, et sans te ve’xer tu n’as rien d’une jo’lie biche.

Il a répondu et d’un Non ! Super, génial, hourra, magnifique….comment il y a un mais ? Non, il ne peut y avoir de mais, non, non et non. Défection et déception. Elle le savait qu’elle n’aurait pas du se réjouir si vite.

Et toi, je te connais. Je bosse avec toi.

Oui et alors ? C’est ce qu’elle a envie de lui sortir, qu’elle retient parce qu’il continue. Hein, tu me connais, la belle jambe, tu ne me connais pas oui, on se croise, on se voit, mais n’a-t-on jamais discuté ensemble comme deux amis autour d’un verre ? Non. Alors…ton je bosse avec toi et je te connais, tu te le gardes, et pour illustrer le propos silencieux, la rouquine esquisse un geste de la main, elle balaye d’un revers virtuel la réflexion. Elle ne le connaît pas, Il ne la connaît pas.

Je ne te toucherais pas. Tu seras libre d'aimer où bon te semble et je reconnaîtrais tes enfants.

Et toi d’aller voir les catins…si j’comprend bien. Non !


C’est sorti sèchement, ainsi c’est comme ça qu’il voit le mariage, chacun de son coté, elle, dans les bras d’autres hommes et lui, dans les bras des catins, tu parles d’un mariage ! Et puis bordel, est ce qu’elle a une tête à s’oublier ainsi dans les bras de n’importe qui ? Et s’il lui vient un jour la chance d’être a nouveau amoureuse, vrai’ment, de connaître ce sent’iment et ses errances, que ce soit payer de retour, elle ferra comment ? Un divorce ? Avec le patron qu’ils ont, elle serait bien en veine, qu’il envoie l’élu de son cœur au fond d’un trou, ou six pieds sous terre, avant qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour entamer un éventuel divorce. Non, un mariage ce n’est pas possible. Qui plus est une union sans relation. Elle voit d’ici la suite, il ira voir de temps en temps ses catins, normal c’est un homme, et elle si jamais ça se sait qu’elle « aime » ailleurs, il aura le beau rôle, ce sera elle la « mauvaise épouse ». Merci bien, mais non. Avec Phyl ce n’était pas parfait, mais il n’y avait pas cette indifférence qu’il lui propose. Non et encore non !

"Tu sais ou tu vas, je te protègerais, et gnagnagna." Foutaise ! Ca se bouscule en irlandais dans la tête de la rouquine, ça hurle, ça jure et ça tempête si fort, qu’elle en sert les poings de rage, qu’elle est bien incapable dans faire une traduction à son interlocuteur, ca ne veut pas sortir, coincé par une boule au creux de la gorge. Elle ne pense même pas à lui sortir le mensonge prévu le « j’en aime un autre » Et lui, il continue, lui dit de réfléchir, trinque, boit, et salut avant de s’en aller la bouche en cœur ou presque.

A boire ! Il lui faut un remontant, c’est pire que ce qu’elle craignait. Il a dit non, il ne veut pas d’un mariage, mais il veut quand même de cette union, il se résigne. Elle ne peut même pas compter sur lui, ça l’arrange même que ce soit elle plutôt qu’une autre. Ce qui reste de son verre y passe d’un trait avant de finir contre la porte, explosé en mille morceaux.


Bastaird ! Fhealltóir !


Ses mains tiennent son verre en tremblant légèrement, colère, peur, son regard si fixe, comme si elle allait y trouver une solution, une réponse. Mon Dieu, comment vais je faire, pour supporter ça? Les remarques? Et lui constamment à essayer de me tirer un oui ? Comment ? Je vais virer folle. Verre à nouveau rempli, à nouveau bu. Reprend toi Isleen, tu vas trouver une solution, oui, il le faut ! Tu n’as pas le choix, Tu ne perdras pas ta liberté de choisir, pas celle là! Elle sort quelques pièces, qu’elle laisse sur la table, et se lève en titubant vers la sortie de la taverne.

[Devant la taverne de Mordric, La Traverse.]


La rouquine est là, près de la porte, par la fenetre, elle voit Gabrielle qui sirote un coup, elle rira bien , rira jaune quand elle lui donnera le résumé de la proposition du Blond. Elle pose la main sur la porte, hésite un instant, soupire, entre, et s’en va rejoindre son amie.



Salaud ! traitre ! *

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