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Info:
Funérailles d'Apolonie de Nerra, cérémonie à Cournon, enterrement à Moulins, ou comment dire au revoir...

[RP] Quand l'azur se fait enterrer...

Rick

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Rick
[Quelques heures avant le début de la cérémonie]

Aujourd'hui était un jour très triste. Tellement triste d'ailleurs que même le temps était maussade. La pluie battait depuis le milieu de la nuit, sûrement pour pouvoir faire un arc-en-ciel pour celle qui allait bientôt rejoindre son époux et ses ancêtres. Lorsque Rick avait accepté de tenir le rôle de chapelain de la Ste Boulasse, il pensait alors qu'il n'aurait à officier que des événements heureux, tels des baptêmes et des mariages. Certes, les funérailles étaient un des sacrements de l'Eglise et cela incombait à sa fonction. Mais il était toujours difficile de dire adieu à une sœur et à une personne remarquable.

Apolonie était décédée en donnant sa vie pour son enfant. C'était d'ailleurs assez atypique comme mort. Elle, l'Azur qui ne voulait pas d'enfant avait payé de sa vie pour son héritier. En d'autre moment, cela aurait peut-être prêté à sourire, si cela n'avait pas été Elle, si cela n'avait pas été dans ses conditions. Mais, aujourd'hui, Rick n'avait pas envie de sourire.

[Retour dans le passé - La veille de la cérémonie]

Il était arrivé à Cournon, la veille avec sa petite famille. Il avait été prévu que la dépouille serait installée au presbytère, la veille et que certains proches la veilleraient. Rick avait donc été préparer la petite pièce qui avait vu naître ses jumelles, quelques semaines auparavant. La pièce était composée d'un lit surmontée d'une croix d'Aristote. Une grande malle contenant les robes de bure du diacre se trouvait au pied du lit. Une petite table de chevet se trouvait à côté du lit. Une armoire fermée à clé complétait le décor, dans lequel Rick gardait les croix d'Aristote et les cierges, ainsi que son livre des vertus. On entrait dans cette pièce, après avoir traversé une salle plus vivante du presbytère. Dans cette première salle, il y avait un poêle à bois, ainsi qu'un seau vide, deux chaises et une grande table.

Rick avait fermé les volets de la chambre, afin d'éviter les regards indiscrets. Il s'était aussi arrangé pour déplacer le lit, et les meubles pour faire un grand espace au centre de la pièce. Il avait fait mettre plusieurs tréteaux sur lequel serait installé le cercueil. Plusieurs chaises avaient été mises dans la pièce afin que le corps soit veillé. Des cierges étaient prêts, ainsi que l'eau bénite. Il ne restait plus qu'à attendre le corps que Patxi, son ami fossoyeur avait été cherché à Varennes.
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Cristòl
Le Vicomte des Fenouillèdes arriva la veille de l'enterrement. Tard. Il avait une escorte restreinte, et des chevaux bâtés de deux tentes, des vivres et quelques accessoires. Le temps le pressait ; le temps toujours le pressait, depuis que deux morts s'étaient succédées dans son entourage proche - si proche !
Et il allait en tous sens, le pauvre hospitalier, à faire des promesses aux survivants... En pleine détresse. Il avait voulu venir vite, les fouets du désespoir le harcelaient. Il était parti tard ; il croyait qu'il serait en retard. Mais rien ne va plus vite qu'une vague de tristesse. Elle passe et emporte tout. L'Azur, morte, c'était le point d'orgue.

Peu importait qu'il ne la connût que fort peu en définitive. Elle l'avait touché, lorsqu'ils s'étaient vus. Une femme forte, une femme de caractère ; mais la mort n'épargne personne.

Aux abords du château de Cournon, la nuit déjà tombée, ils plantèrent les deux tentes et dormirent sur des lits de toile hâtivement montés. Le lendemain, il serait bien temps d'expliquer aux Seigneurs des lieux qu'ils avaient monté le camp sur leurs terres. Ils comprendraient, sans doute.

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...Serial-endeuillé...
Adieu Margot, ma douce, ma blanche Margot !
Adieu Ben-Elazar, mon frère, mon ami !
Adieu Apolonie, azur d'un soir de septembre, adieu la fière, adieu !
~Vescoms de Fenolhet~
~Bar de Sant-Féliç~
~Cavalièr del Espital~
Alethea
Théa avait accepté l’invitation de Kory à venir veiller Apolonie à Cournon mais elle avait préféré s’y rendre à cheval et n’était pas montée dans la carriole de Paxti. De toute façon, après tant d’heures et même des jours, enfermée à Varennes, elle avait besoin d’être seule, besoin de profiter de ce printemps, même maussade, besoin de cette chevauchée. La carriole était à peine au bout de l’allée qu’elle avait déjà tourné les talons et commençait à se préparer. Le silence avait succédé aux larmes. Elle avait remplit ses obligations échangeant le moins possible avec ceux qui l’entouraient. Varennes avait vu défiler quelques proches de sa marraine mais, elle était bien placée pour le savoir, Cournon allait probablement être envahit et elle ne savait plus trop quel serait son rôle à présent. Le frère Rick dirigeait le cérémonial et Kory et Althiof recevaient. Finalement ce n’était pas plus mal elle n’aurait peut être qu’à se fondre parmi les invités. A son arrivée dans la Baronnie elle avait été installée au presbytère. Elle y avait pris place attendant de voir quelqu’un la rejoindre.
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Korydwen
Veille du 13 avril

La vieille fut une éprouvante journée, elle avait du veiller sur les vivants, sur Nictail exactement, son vassal, sa femme donnait naissance à leur troisième enfant et Nictail était légèrement anxieux. Elle avait de ce fait mit tout en oeuvre pour le décontracter au maximum. Timothée avait bien aidé.

Mais aujourd'hui le 12 avril, elle allait veiller sur une morte, cela changeait radicalement, mais pas n'importe quelle morte. Apolonie, une amie, qu'elle avait réellement bien connu à Varades sur un champ de bataille. Varades... Deux auvergnates une qui transperce l'autre. Souvenir qui la hantait et la hanterait toujours, tuer un ennemi est banal finalement, transpercé une amie involontairement, beaucoup moins. De ce fait, elle avait décidé d'offrir son épée à Apolonie. Alethea devait être arrivée depuis le temps, elle n'avait pu refuser que la cérémonie se fasse à Cournon, elle avait donc invité Alethea à Cournon pour veiller Apolonie la veille de son enterrement.

Vêtue, d'une robe sobre et noire, épée dans son fourreau encore accroché à la ceinture, tout pareil qu'à Varades, elle la tenait tel le Saint graal dans ses mains et avança doucement jusqu'au presbytère. Ses enfants Mathilde s'en occupait, Althiof reviendrait demain.

Elle savait qu'il y aurait du monde, beaucoup de monde, mais il y avait un principe ici à Cournon, jamais ils ne refusaient l'hospitalité... Elle entra dans le presbytère et y trouva Alethea et Rick qui devait être en train de tout aménager vu les bruits. Le corps ne devait pas être encore là.

Juste un signe de la tête et un faible sourire à Théa, elle savait la femme très affectée par la disparition d'Apolonie, elle aussi l'était, mais elle n'avait pas encore réellement réalisé...
Rick
[La veille au soir]

Rick avait tout juste terminé de ranger le presbytère, lorsqu'Alethea fit son entrée, suivit de peu par Kory. Le jeune homme fit un sourire triste à sa collègue diplomatique et serra sa soeur dans ses bras. Il savait ce qu'avait représenté la défunte dans sa vie. Il connaissait de manière orale, l'épisode de Varades qui s'était déroulé, quelques jours avant son mariage. Il laissa un instant les deux femmes ensemble, car il venait d'entendre la cariole arriver. Il salua Patxi qui venait de sauter de son moyen de locomotion. Puis, il aida le fossoyeur, avec l'aide de quelques employés de Cournon, à conduire le cercueil ouvert dans la petite chambre du presbytère.
Installé sur les tréteaux, le cercueil était maintenant prêt à recevoir les derniers hommages à la jeune défunte, hommages qui n'avaient pu être faits à Varennes. Rick demanda à son ami de rester à proximité de la chapelle, en cas de besoin. Puis, il retourna dans la chambre funéraire et alluma les cierges autour du cercueil. Il aspergea ensuite la défunte d'eau bénite, en laissant le bénitier de circonstance à proximité pour ceux ou celles qui voudraient l'imiter. Il commença ensuite à prier pour l'âme de l'Azur...
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Fabien74
Le jour même, à Cournon d'Auvergne:

Devait-il venir? Devait-il envoyer seulement une missive? Il avait vainement tenté de savoir ce qu'Apolonie aurait souhaité. Il ne savait pas si elle aurait tenu particulièrement à sa présence, et cela il le regretterait. Mais il était sûr qu'elle se serait offusquée d'une stupide missive.
Après avoir réfléchi quelques instants, non, non il ne pouvait résolument pas entériner la mémoire d'Apolonie aux moyens d'un pigeon. Il devait se rendre sur place. Pour rendre hommage à Apolonie, qui avait servi tant de fois son Duché, sous différents costumes, et en diverses occasions.

Personnalité et parcours controversés, ça oui, on ne faisait pas plus atypique. Un coup brigande, un coup vicomtesse.
Ah ça elle les avait surprit les auvergnats, allant même jusqu'à les précéder dans la tombe.
Il pensait à la médaille qu'il lui avait offerte, et qui devait traîner maintenant sur une quelconque commode de varennes. Ou peut-être le modeste objet l'accompagnait-il dans son cercueuil. Qui savait...

Arrivé à Cournon d'Auvergne après une matinée de chevauche, et vêtu d'un marron plutôt sombre, il se présenta aux grilles du domaine.
Un valet lui indiqua bien aimablement la direction de la chapelle, et le voilà qui entrait maintenant dans le saint édifice.
Il allait enfin pouvoir assister à une cérémonie de Rick.

Sourire gêné à d'autres plus tristes que lui, pas facile ces moments là.
Il poussa jusqu'à la maîtresse de maison, la salua et la félicita -un comble, étant donné l'occasion- pour la solennité de la chapelle.
Un sourire franc et affectueux à l'attention de sa soeur de la Licorne, et il posa enfin son regard sur son environnement, scène de théâtre au centre de laquelle trônerait le cercueuil de celle qui tenait le rôle principal dans la pièce de théâtre qu'elle n'a jamais su maîtriser...
Patrocle34
Le jour même

Patrocle à peine la nouvelle apprise, c'était décidé à aller rendre hommage à Apolonie. Une amie de ces heures bourbonnaises qui a rejoint le Très Haut bien trop tôt.

Il emprunta un cheval à un ami, se fit indiquer la route par celui-ci et partit au galop.

Après de nombreux détours, Patrocle et le sens de l'orientation font deux, il arriva enfin sur place. Il descendit de cheval. Sonna au domaine et attendit qu'un valet l'amène à la chapelle. Vu la tête de Patrocle, celui-ci n'a même pas demandé les raisons de la visite. Patrocle regarda quand même si quelqu'un s'occupait de son cheval avant de suivre le valet.

Arrivé dans la chapelle, il rentre impressionné, il se signe à l'entrée, va saluer les hôtes essayant un sourire qui a du mal à venir. S'agenouille devant le cercueil faisant une rapide prière puis va s'installer sur un banc pour écouter la triste messe que pour une fois il ne fera pas.

1ere messe de Frère Rick qu'il va entendre, il aurait préféré que ce soit pour un autre moment.
Jazon
Clermont, deux jours avant

--Jehan. a écrit:

Jehan commençait peu à peu à se faire à la vie en ville.
Il aimait aller s'y promener seul ou en compagnie de Lucie et du petit Gandelin.


Ce jour là, il était seul et s'était rendu vers la grande place de la cathédrale.
Il y avait un attroupement près du panneau d'affichage d'annonces de toutes sortes. Jehan était intrigué qu'il y ait tant de monde.
Il s'en approcha et jouant des coudes, il se faufila pour atteindre le panneau.
Des doigts se pointaient sur plusieurs affiches identiques.
Il en lut une et fut tout d'abord surpris, puis interloqué. Puis il réalisa ce qui y était noté et pensa à dame Gypsie et Monsieur Jazon.

"Quel malheur ! " s'écria t-il.
Des gens se retournèrent sur lui. *Tiens, il la connaissait ce jeune homme ?* pensèrent ils.

Jehan arracha une des affiches et bousculant sans ménagement les personnes présentes, il partit en courant vers la demeure des maitres.

Il monta les marches en trombe, entra dans l'appartement, ne sentit même pas les bonnes odeurs dans la cuisine, constatat que les maitres n'étaient pas présents ne voyant que Lucie et Gandelin et sans rien dire mais la mine affolée, dévala les marches et courut jusqu'à l'hôtel en construction.

Il héla un ouvrier qui lui désigna la cave.
Il s'y engouffra et manqua tomber en descendant trop rapidement les marches.
Il arriva tout essoufflé.


"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"

Il tendit l'affiche à Jazon.

"Votre amie et belle fille....... Elle..... Elle......."
Il arrivait pas à parler, à dire ce qui allait mettre de nouveau ses maitres dans la peine.

Voyant le regard inquiet et interrogatif de Jazon, il lacha :
"Elle est morte !!!"


Jazon a écrit:

.....Jazon redressa la tête et regarda par la porte de la cave vers l'escalier.
Il releva le flambeau pour donner un peu plus de lumière dans la pièce et s'approchant de Gypsie, il vit apparaitre Jehan, essouflé et le visage pâle et défait.


"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"
Jehan lui tendit un parchemin mais avant qu'il baisse le regard sur le parchemin, Jehan rajoutait :
"Votre amie et belle fille....... Elle..... Elle......."

"APO ????!!!
Mais parle Jehan !"


Quand elle les avait quitté, c'était à l'enterrement d'Alayn, son époux. Elle n'allait pas très bien, se tenant le ventre, enceinte jusqu'au yeux, pas très loin du terme. Elle était retourné chez elle.

"Elle est morte !!!"

"Elle est QUOI ?????!!!!!!!!"

Il vit la tête de Jehan se baisser et se relever plusieurs fois confirmant ce qu'il venait de dire.
Jazon regarda le parchemin qu'il tenait dans la main et lut l'annonce.

"Apo morte......" Il eut un sanglot.

C'était impossible ! Apo ne pouvait pas mourir ! Pas elle ! Pas une sentinelle ! Pas sa soeur ! Sa compagne d'aventure, de combat.
Elle avait traversé tellement d'épreuves. C'était impossible !

Et pourtant, Jazon lisait et relisait le parchemin, les mots ne lui parvenant pas au cerveau. Il y faisait rempart, élevant un mur, ne pouvant accepter la nouvelle.
C'était une erreur ! C'était impensable !

Il sentit le parchemin lui glisser des doigts. Il se passa la main libéré du fardeau sur le visage, sentant de l'eau sur ses joues sans comprendre que c'était des larmes.

Puis il revit cette dernière image d'elle, ce regard qu'elle lui avait lancé....
Maintenant qu'il y repensait, c'était comme un appel au secours, comme si elle avait deviné ce qui allait se passer......

Il en fut mortifié au plus profond de lui. Il aurait du être auprès d'elle.
Mais comment aurait il pu savoir ?

Et la femme de sa vie avait aussi besoin de sa présence, de son soutien dans cette épreuve qu'elle traversait avec le décès de son fils, l'époux d'Apo....

Les desseins du Très Haut étaient parfois cruels !


Gypsie a écrit:

......Allons bon, que se passait-il encore ? Rouge et soufflant comme s'il avait traversé toute la capitale au pas de course.

"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"

Encore le coeur qui s'affole et le sang qui martèle les tempes. S'imaginant par habitude que malheur était arrivé à un de ses enfants. Gandelin par exemple. Tout se passe si vite alors. Amie, belle fille... Apolonie !! Inconsciemment et bien involontairement, égoïstement surtout, Gypsie ferme les yeux, presque soulagée de ne pas entendre le prénom d'un de ces enfants...

Affiche, ou ce qu'il en restait, tendue à un Jazon dont la mine se décompose en même temps que le texte lu, jusqu'à tomber sur le sol, comme la peine sur les épaules de son époux et aussitot, les larmes sur ses joues. Machinalement Gypsie se baisse, ramasse le papier et se laisse tomber elle aussi, sur une marche, complètement décontenancée et désabusée. Car si Apolonie était morte, qu'en était-il du bébé ? Les poings se serrent, les lèvres se ferment et se pincent, la colère arrive. Avant de laisser entrer une nouvelle fois le chagrin dans son coeur et son âme, Gypsie ferme tout, occulte tout, avant de savoir, d'être sure et certaine. Pas assez de mots, plus assez de peine ou trop de peine. De la haine. Contre qui ou quoi maintenant ? Que lui était-il arrivé à Apolonie ?
Par Aristote, si malheur est arrivé à cet enfant aussi, si c'est un garçon, alors les hommes de la famille de Viverols sont maudits.

Agir, réagir, tout de suite. Et c'est dans l'instant suivant que Gypsie se relève, s'approche de Jazon et découvre son visage ravagé par la tristesse. Encore. Cette fois ci c'est à elle d'offrir épaule consolatrice, chacun son tour chez les Duchesne, comme à confesse. Elle l'enlace tendrement, l'invite à poser sa tête au creux de son cou qui recueille ses larmes ruisselantes.

Oublié la malle de Jacques Coeur, Passepoil est abasourdi lui aussi. Silence de mort, silence pesant qui devenait presque habituel. Trop. Beaucoup trop. Envie de partit, de fuir tout cela, aller quelque part où rien ne les touche, à Avalon... Oui, ensuite ils iront là bas. Tous les trois. Gandelin, Jazon et Gypsie.

De la cave ils ressortirent aussi abattus qu'ils y étaient entrés guillerets. Comme si déjà ils suivaient le cercueil, ils reprirent le chemin vers l'appartement, d'un pas lourd et pesant.
Jazon
La veille de l'enterrement

Rudes et éprouvants avaient été ces deux jours depuis que Jehan leur avait apporté l'horrible nouvelle.
Gypsie aurait souhaité se rendre à Varennes mais Jazon l'en dissuada : ils n'auraient pas eu le temps matériel d'y aller et ensuite d'être de retour à Cournon.
Malgré qu'ils soient allés à Avalon, Jazon n'arrivait pas à admettre la disparition de son amie Apo. Il ne parvenait pas à y croire.
A leur retour de l'ïle, ils passèrent par Clermont et Passepoil remit un message à Jazon d'une certaine Alethea, filleule d'Apolonie.
La sentinelle la parcourut.
Citation:
Messire Jazon Duchesne de Marigny,

Vous étiez un des très proches amis de ma Marraine, Apolonie de Nerra-Viverols. Je sais que vous avez marqué cette amitié à de nombreuses reprises. Je viens vous faire une dernière requête. Je voudrai qu’une sentinelle soit l’un des porteurs du cercueil lors de son enterrement. J’ai conscience du deuil qui vient de frapper déjà votre famille mais vos liens avec elle me poussent à vous faire cette demande malgré tout.

Respectueusement
Alethea


Jazon s'empressa de lui répondre juste avant de reprendre la route pour le domaine de Cournon.
Citation:
Alethea,

Je ne réalise pas encore ce qui vient d'arriver et n'arrive pas à croire à la disparition d'Apo........

Nous serons bien sur présent mon épouse Gypsie et moi à l'enterrement, et je serais fier et honoré de porter vers sa dernière demeure, mon amie et soeur Apolonie.

Je vous présente mes condoléances et croyez que je partage pleinement et douloureusement votre peine et affliction.

Sincères salutations

Jazon Duchesne


Dans la calèche, l'humeur n'était pas aux rires, ni à la joie.
Seul Gandelin de temps à autre parvenait à faire sourire sa mère.
Jazon ne disait rien, son visage ne montrait aucune émotion.
Il restait dans le déni le plus total. Tant qu'il n'aurait pas vu Apo, il ne pourrait y croire.

Ils atteignirent le domaine de Cournon.Des chevaux et attelages étaient déjà là.

Jazon sauta à terre et aida Gypsie tenant leur fils à descendre de la calèche.
Il prit leur fils sur un bras et empoigna la main de son épouse. Elle le rattachait à la réalité du moment alors qu'il se défendait de voir et de ressentir ce qui allait advenir.

Elle l'entraina à sa suite.

[Edit du titre pour une question de situation dans le temps ]
Gypsie
Depuis deux jours sa colère ne s'était apaisée. Gypsie en voulait à la terre entière, et le pire, elle ne savait à qui en vouloir en fait. Essayant de trouver un coupable, mais elle ignorait tout, même les circonstances de la mort, et le pire, ne savait si l'enfant, son petit enfant était né. De Varennes, personne n'avait eu de nouvelles, rien n'avait filtré. Même les domestiques revenus du marché n'avaient rien entendu, même pas le moindre petit bout de rumeur, ajoutant encore plus au desarroi de toute la famille Duchesne.

Une impression de ne vivre que des malheurs avec Jazon, dont Gandelin était la seule exception. Et ces pertes d'êtres aimés, ces douleurs qu'ils partageaient tous les deux, ne faisaient que conforter leur amour. Chacun trouvait la force de continuer dans et par l'autre. Un réconfort mutuel, une présence, une écoute précieuse et réciproque qui valait presque réponse.

Arrivée à Cournon, tiens, la dernière fois c'était dans une atmosphère plus joyeuse. Ah, voilà bien la preuve qu'ils ne vivaient pas que des malheurs les Duchesne. Ils entrèrent dans le chateau, direction la chapelle, mais leur attention fut attirée par des serviteurs qui sortaient de ce qui devait être le presbytère. Discrètement ils approchèrent de la pièce pour y découvrir bien triste scène.

Chambre devenue mortuaire le temps d'un enterrement, cercueil entouré de cierges en plein centre, Rick priant un peu plus loin.

Doucement, presque en hésitant, ils avancèrent. Gypsie prit Gandelin dans ses bras et regarda Jazon avancer tel un pantin vers le sapin contenant son amie Apolonie. L'enfant, comme s'il percevait la gravité du moment, ne disait rien. Le coeur de la maman se serra, l'estomac se noua, elle était Jazon à cet instant et ressentait toutes ses émotions. Celles qui font le plus mal, celles qui poussent à mille questions et souvent reproches.

Pas un mot, pas un bruit. Respect et recueillement total pour la sentinelle devant son amie décédée. Son amie Apolonie. Combien de fois il en parlait...

Triste sourire adressé à Rick. Pensée sarcastique aussi, se demandant s'il avait l'autorisation d'enterrer la vicomtesse... Certainement que oui. Pas encore une fois interrompre scandaleusement la dernière cérémonie offerte à un Viverols...

Et quand les secondes semblent durer des heures, quand on se met à la torture en regardant un visage aimé inanimé... Que ça fait mal... et Gypsie attend... respire avec Jazon... pense si fort " je t'aime, je suis là " qu'il ne peut que le ressentir...
Jazon
Au presbytère dans la chambre mortuaire

Il a suivi Gypsie qui le tenait par la main, comme un gamin.
Ils sont entrés dans le presbytère, il a vu le cerceuil et aperçut Rick et une jeune femme priant.
Il y avait bien un mort mais qui ?
Qu'est ce qu'il faisait là Jazon ?

Gypsie lui prit des bras Gandelin et Jazon, comme un noctambule, approcha du cercueil, à la fois inquiet et curieux de savoir qui s'y trouvait.

Et ce fut le choc ! Brutal ! De plein fouet !
Ce visage, si blanc, si pale, si doux, si reposé, si.........
*APOOOOO..........* Hurlement intérieur....... Sanglots retenus de justesse. Seuls, quelques soubresauts des épaules laissaient paraitre une infime partie de la douleur, de la tristesse, du désespoir, de la colère qui régnait dans le coeur, le corps et l'esprit de Jaz.

La sentinelle n'avait jamais été démonstratif. Il gardait tout pour lui.
Un poing se serra alors que l'autre main se portait au torse comme après avoir reçu un coup en pleine poitrine.

Encore un pas. Il desserra son poing et appuya sa main sur le rebord du cercueil en bois. De l'autre, il l'avança vers le visage de son amie et effleura ses cheveux.
Ses yeux se troublèrent remplis de larmes.
*C'est pas possible, Apo ! Tu vas te réveiller, ouvrir les yeux !!!!! Toi, l'immortelle ! Toi qui a si souvent nargué la mort, pourquoi aujourd'hui alors que tu ne combattais pas ?*

Il lui parlait, d'esprit à esprit. Il n'aurait pas pu dire un mot tellement ses machoires étaient serrées et contractées.

Son regard balaya la dépouille de son amie et quelque chose le frappa. Où était l'enfant ? Pourtant sur l'annonce de décès, on n'en faisait pas mention. Seule, Apo était enterrée aujourd'hui.
Il eut un regard vers Rick. Savait il quelque chose ? Très certainement.
Peut être cette jeune femme aussi....

Il se pencha vers son amie, sa soeur et déposa un baiser sur son front si froid.
En se redressant, il renifla et s'essuya le visage du revers de sa manche.

Puis il se déplaça vers Rick et la jeune femme et se planta devant eux.
Prenant une inspiration, il leur demanda : Que s'est il passé ? Que lui est il arrivé ? Où est son enfant ?

Gypsie se rapprocha de lui et instinctivement il lui reprit la main dans la sienne. Ils devaient savoir tout deux ce qui s'était passé, lui pour comprendre comment la mort avait pu gagner cette fois sur son amie et Gypsie pour avoir des nouvelles de l'enfant, fils ou fille de son fils Alayn.
natafael
Natafael s’était déplacé jusqu’au Domaine de Cournon.

Elle venait dire au revoir à Apolonie.

Arrivée près de la Chapelle, elle se glissa vers le presbytère et salua discrètement les personnes présentes.

Apercevant Fabien non loin, elle s’approcha de lui en silence.

Son regard se posa sur le cercueil d’Apolonie.

Une multitude de souvenirs tournaient dans sa tête. Des bons et des moins bons.

Mais Natafael était plutôt du genre à effacer et ne garder que le bon.

Elle se signa puis s’installa pour attendre le début de la messe…
Korydwen
Veille presbytère.

Sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte, son frère l'avait prit dans ses bras, elle l'aurait bien repousser, mais pas la force, juste la douleur de son épée un peu trop serré contre son ventre qui lui coupait peu à peu le souffle. Elle avait fini par se mettre à l'écart, se décaler sur le côté, tapie dans l'ombre de la pièce, assise par terre, scrutant l'épée, la sortant légèrement de son fourreau la lame reflétait légèrement la faible lumière de la nuit.

Ses doigts glissèrent dessus, le flot de larme n'était pas encore là, tant qu'elle n'aurait pas vu le corps, elle ne pouvait y croire. Des gens arrivaient, beaucoup, elle ne savait pas qu'il y aurait autant de monde, beaucoup venait dire au revoir à Apolonie, elle avait prévu le coup pour le lendemain, victuailles par pour fêter mais pour se nourrir, enfin pour ceux qui pourrait manger, pas sur qu'elle réussisse.

Apolonie avait été allongée dans le cercueil, elle se releva et s'avança à pas feutrés, avant de se reculer à nouveau, laissant la place à Jazon, une fois qu'il eut fini, il se planta devant Rick et Alethea, elle était parfaitement invisible et ça ne la gênait pas.

Il demandait ce qui s'était passé... Triste ironie du sort pour Apolonie.... Elle s'avança devant la dépouille et resta planter devant un long moment. Les larmes commençaient à monter doucement, des gouttes aux coins des yeux qui glissaient doucement sur ses joues.


Comment... Je t'ai transpercé t'es pas morte et un... Voyant que Gypsie était là, se retint de sortir le terme qu'Apolonie aurait utilisé, il s'agissait de son petit enfant alors par respect... Fille ou garçon, elle ne savait pas. ...enfant t'a tué.

Elle leva son épée et la posa délicatement à côté d'Apolonie dans le cercueil.

C'est pas grand chose... Mais, elle est aussi un peu à toi, c'est pas donné à toutes les épées de visiter le corps d'une femme si exceptionnelle que toi... L'épée de Varades... Quelle rencontre que celle-là... Pis là-haut tu en auras besoin ! Y a des andouilles, des Poutou enfin tu vois. Un jouet si on en a que la moitié c'est pas très drôle... Et pis le plus étonnant... Je vais t'enterrer le jour de mon anniversaire... Je crois que c'est pas donné à tout le monde ça... Rencontre hasardeuse, enterrement hasardeux... Sacré Aristote... Passe le bonjour aux amis là-haut. Pis tu vas retrouver tellement de monde, ton frère, Willem, Alayn, Melkio ton parrain...

Une fois fini, elle avait beaucoup parlé, mais elle en avait besoin, une sorte de façon de commencer son deuil et puis la veillé c'était fait pour ça. Les paroles entremêlées de sanglot, chacun réagissait différemment à la mort. Besoin de parler, une manière de se rassurer... En fait, elle réagissait différemment, si Althiof avait été là, certainement qu'elle aurait éclaté en sanglot dans ses bras... Cela serait pour le lendemain, le temps de se rendre compte...
Rick
[La veille au presbytère]

Rick priait pour le repos d'Apolonie, lorsque du monde entra dans la petite chambre. Il leva la tête et reconnut Jazon et Gypsie. Kory s'était un peu mis en retrait, sûrement pour prier et avait laissé la belle-mère de la défunte et le compagnon d'armes, faire leur adieu. Le diacre jeta alors un regard vers la Sentinelle et remarqua son regard humide. Il venait de perdre une amie. Que pouvait-il dire, lui, le représentant d'Aristote à cet homme si triste ? Qu'elle était mieux là-haut ? Rick ne le pensait pas vraiment. C'était peut-être vrai pour des personnes qui n'aimaient pas la vie, mais, elle, l'Azur, aimait la vie et avait beaucoup d'amis, ou de personnes se prétendant ses amis. Elle était jeune et bien portante... enfin jusqu'à ce jour funeste... Elle avait la vie devant elle... Alors non, Rick n'aurait pas pu dire à Jazon qu'elle était mieux là-haut... En fait, que ce soit pour cet homme, qui un jour, à Montbrisson, avait aidé à lui sauver la vie, ou pour sa soeur Kory, ou encore pour la jeune diplomate, ou pour la rectrice, il n'y avait rien à dire. Il était là, en cas de besoin, mais restait silencieux. C'était mieux... Enfin, pensait-il qu'il resterait silencieux durant cette veillée funéraire, mais Jazon voulait savoir ce qui s'était passé.

Que s'est il passé ? Que lui est il arrivé ? Où est son enfant ?

Rick était bien embêté pour répondre à ce genre de questions. Il ne savait que le minimum dans cette affaire. Comment aurait-il pu s'imaginer que deux jours après le décès de son époux, Apolonie le suivrait dans la tombe. Le jeune homme prit la Sentinelle par l'épaule et le conduisit un peu en retrait, laissant par la même occasion, le passage à Kory, qui voulait dire à sa manière, au-revoir, à cette amie, qu'elle avait rencontré d'une étrange façon.

Jazon, j'aurais dû mal à répondre à vos questions. La seule chose que je sais c'est que l'accouchement ne s'est pas déroulé comme il faut. Apolonie a donné sa vie pour sauver celle de son enfant. Ce dernier est vivant, mais je ne sais où il se trouve en ce moment. Sûrement à Varennes... Pour plus de renseignements, je vous conseille de demander à Alethea, lorsqu'elle finit de se recueillir.

Rick montra d'un signe de la tête, la jeune filleule de la défunte.

Excusez-moi, Jazon, mais je dois m'en aller, pour préparer la cérémonie de demain.

Le jeune homme sortit donc de la pièce et s'entretint, un instant avec Patxi pour lui expliquer ce qu'il devrait faire, lorsque tout le monde serait sorti de la pièce.

[Jour de la cérémonie - Presbytère]

Il ne restait que peu de temps, avant le début de la cérémonie. Aussi le diacre retourna-t-il dans le presbytère pour vérifier si Patxi avait fait ce qu'il fallait, avant que les porteurs ne puissent venir chercher la défunte. Au dehors, les invités commençaient à arriver autour de la chapelle. Le cercueil était maintenant hermétiquement clos et Apolonie était désormais dans sa dernière demeure. Il ne restait plus qu'aux amis et connaissances de la défunte, de se recueillir une dernière fois, tous ensemble.

Rick alla donc sonner le glas, afin de prévenir les porteurs qu'ils pouvaient désormais récupérer le cercueil et le conduire dans la chapelle. Lorsqu'ils seraient sur le point d'entrer dans la petite église Ste Boulasse, le jeune homme précéderait l'Azur et les six personnes chargées de la porter à l'intérieur.


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