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[RP] Malaspina

Alix_ann
« Tout ceux que tu connais vont mourir. » *

Vivre dans cet état là, ce n'était pas convenable pour une enfant comme ça. Sous son apparence de celle-qui-se-tenait-à-carreaux il y avait Alix, la gamine révoltée et qui en éternelle victime trouvait cela bien inconvenant.
Pour le moment elle était sagement assise à la messe, par le passé la petite Buze y voyait un endroit chaleureux, accueillant et particulièrement beau surtout lorsqu'il s'agissait des vitraux de l'église de Château-Gontier. Mais aujourd'hui tout était différent, il était mort et le noir lui allait très mal au teint, elle n'avait plus que ses yeux pour mater les vitraux dans le dessein de passer le temps, ou à défaut pleurer avec jusqu'à se déshydrater, sécher, devenir cramoisie et se décomposer au grès du vent. Elle songeait à toutes ces choses lorsque la prêtraille déclarait ses oraisons, lorsqu'elle défigurait l'allure de la robe noire qu'elle portait à force de serrer le taffetas, lorsqu'elle marchait dans la rue, où dans le château, quand elle soupait et quand elle s'endormait le soir. Elle songeait qu'elle aimerait bien rêver de lui, d'ailleurs, mais elle n'arrivait pas, surement car il était troublant pour elle d'essayer d'imaginer à quoi il ressemblerait aujourd'hui, se rappeler de leur petite enfant lui était également impossible. C'était du grand flou artistique, même alors qu'elle tachait de s'appliquer.

A quoi bon écouter les paroles à dormir debout de l'officiant dès lors? Ça n'avait plus aucun sens, si ça en avait eut un jour. Comme si il n'avait existé, comme si c'était une vague invention d'un esprit encore peu mature dans un petit corps qui ne tenait plus debout.
Et les Huguenos? La question toute bête lui traversa l'esprit. C'était quoi un hugueno? Cette espèce qui d'après Minouche voyait les choses autrement. Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir dessous? De quoi parlait-il?
Et lui, il était parti. Son coeur lui criait d'éclater en gros sanglots, de verser des larmes de crocodile. Cela ne pourrait-il pas faire cesser la messe? Alix se retient et contient ce poids, elle essaie de le ranger loin dans un coin de sa tête, par-là oui, ce sera parfait... mais cette idée se faisait sentir très peu de temps après l'avoir trié. A quoi bon pleurer un souvenir qu'on a même plus? Une présence dont il ne restait désormais plus rien, pas même la certitude de pouvoir en profiter de nouveau. Il lui avait été retiré sans qu'elle n'est pu y faire quelque chose, n'est-ce pas? Et si son départ jusqu'ici l'avait conduit à ne plus revoir les siens? Et si les siens ne se trouvaient pas ici, désormais. Des personnes qui s'occupait d'elle et se souciait de ses moindres passions. Ne s'était-on pas assuré qu'elle ne manque de rien depuis son retour? N'avait-elle pas été régulièrement approvisionnée en madeleines au citron? Avait-on discuté ses sourires forcés, toutes ses fausses joies? Ne l'avait-on pas choyé autant qu'on puisse le faire?
Rien n'y faisait, aucun remède à ce mal qui avec assurance tarderait à s'en aller par lui-même.

Elle porta à ses joues le mouchoir brodé d'une Lune de sa mère, un gage assez mince de l'affection que celle-ci devait lui porter. On aurait presque pu penser que cette messe l'avait affecté. Mais dorénavant elle restait hermétique aux charmes et appâts de tout ça, là. Un Doué en papier mâché c'était une terrible invention et la Fadette trouvait plus sage de s'en détourner dès maintenant avant d'en souffrir davantage.

Alix répondit aux sourires qu'elle croisa et se dirigea vers la sortie. La tete baissée elle rejoint les lourdes portes du lieu saint pour s'extraire au-dehors. La fadette porte sa main au dessus de son front, tout ce soleil qui agite ce teint si blanchâtre. Et de se frayer un chemin au milieu de cette agitation habituelle. C'est là qu'il lui apparut. Ses boucles blondes sautaient presque sur ses épaules, mettant à mal toutes ses chances de dissimuler l'effet que cette vision avait pour elle. C'était donc ici qu'il se trouvait depuis le début. Peut-être même l'avait-il attendu tout ce temps en restant planté là. Elle relève les pans de la robes et continue son chemin son baisser son regard de lui. Ou plutôt elle, c'était bien trop trouble. Il se tenait juste là, il semblait en bonne forme... Il lui sembla qu'il avait l'air grand, elle sut qu'il n'y avait qu'une façon de le découvrir.
Son pas se fait plus entraînent et bientôt elle trottine jusqu'à sa direction. Qu'elle est contente de le voir.

On vit quelques gerbes d'eau.
Mais surtout en pu entendre même loin de là et très distinctement :


GAAAAAASSSTTTT... »

Ça venait d'Alix, échouée au milieu d'un puits et qui criait des insultes dans le but, visiblement, de clamer sa douleur. Qui aurait cru qu'on apprenait autant de chose chez la demoiselle de Molières?

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* du latin : Mauvaise épine
* citation de la série Six Feet under

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Victorine
L'Anjou, terre de mercenaires et de révoltés, nourricière de brigands et de maires sans scrupules, fournisseuse officielle de pourritures hors pair. L'Anjou, l'espoir de trouver des bras pour de nouvelles conquêtes. L'Anjou enfin ! qui se déployait devant le groupe harassé par des journées de marche. Hormis ceux que les geôliers avaient chopés en route (c'est que ça court vite, un procureur, en DR), ils étaient tous là, le cheveu au vent, la coquille en avant, et l'odeur en cortège funèbre.

L'odeur. Ça devait être ça qui lui foutait des nausées de bon matin. Vic n'avait pas fréquenté les étuves depuis la Champagne, ou peut-être même depuis la Franche-Comté. Et les autres non plus ! A force de se côtoyer, ils portaient tous ce même parfum de vagabond, mêlé à une légère fragrance de bouse. Pourtant, la vache borgne était restée aux portes d'une prison bourguignonne, étrange...

Quitter la tranquille Saumur, partir en repérage dans les patelins alentours, peut-être brigander un peu au retour, et recruter à l'ombre des tavernes. Tel était le vaste programme des Piques. Vic se préparait, assise au bord d'une paillasse où remuait encore une forme indéfinie sous la masse de draps jaunis. Elle enfilait ses chausses et sa veste d'homme en se demandant ce qu'elle préférait, batifoler dans les meules de foin avec le musicien cru ou faire tomber l'éthérée en pâmoison. Homme ou femme ?

Les Piques n'étaient pas dupes, mais elle continuait à ressembler à un homme parce que c'est quand même plus classe !

Tu viens ?



Ce jour-là donc, après avoir franchi la garde grimés en saltimbanques, les Piques faisaient la manche sur le parvis baigné de soleil. Le déguisement avait demandé bien peu d’efforts à certains. Troquer les armes contre des instruments de musique et de jongle, ajouter quelques grelots. L’œil frondeur et l’aisance du pas y étaient déjà. Certains jouaient avec les mots, contes ou chansons, Vic préférait à la parlote jongler avec balles ou couteaux et faire le tour des badauds. Vu le nombre de fidèles, elle se dit qu'il faudrait songer à relever les troncs à l’heure de la sieste. Il y avait à Château-Gontier du fort beau linge et tous ceux-là donnaient sûrement beaucoup à Aristote pour pardonner leur arrogance et leur faste. Sans en avoir l'air, elle frôla un bourgeois qui séchait la messe, et sourit comme une bienheureuse pour ce larcin si discret.

Elle allait reprendre ses balles quand soudain, elle vit s'approcher, droit vers elle, une petite demoiselle bien décidée. L'avait-elle surprise en train de dissimuler la bourse dérobée ? Vic afficha une mine parfaitement désinvolte et hautaine, prête à nier et à s'offusquer.
Mais que fait-elle ?!


Attention, la marg...

plouf !

... elle.

Vic se penche. Point de bouc au fond du puits mais un caneton tout ébouriffé et hurlant, peut-être un peu vexé mais en tout cas vivant. Elle s'empare du seau, tire un peu sur la corde. La petite a d'humides, certes, mais jolies robes de fille bien née.


Combien me donnes-tu pour que je te hisse hors d'ici ... ci ... ci ?

Un peu d'écho ne nuit pas à la négociation, bien au contraire.

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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Bossuet
A gambader sur les grand-places, grimé en saltimbanque, à chanter aux enfant tant de ritournelles salaces, à charger toute crue les vieilles dames de la haute avec autant de compliments douteux que de piques grivoise, le Bossuet y trouve son bonheur.

Pour l'occasion la tenue des grands soirs, doublet de laine brune passée dont les manches à crevés ne laissent voir que la teinte blanc jaune d'une chemise rapiécée, chausses en plain fond trouées par ci, usées par là, ornant l'aine du versificateur d'une braguette magnifiquement bicolore. Du rouge pour l'audace, du vert pour se dire rassurant, et le tout rembourré, non pour s'adjoindre un volume qu'il n'aurait pas, mais pour y cacher sa bourse. Quel escamoteur irait fouiller là après tout? Les œillades et chuchotement des jeunes filles comme les marmottages outrés des plus veilles ne sont qu'un bonus plaisant.
Un masque parfait le costume. Une espèce de loup de feutrine amidonnée, d'un blanc passé, noirci et taché, éperonné d'un long nez, en pointe crochue comme un bec de corneille.

Et enfin, des poulaines, car comme le dit le roy fol, si ce brave Aristote à un jour doté les hommes de pieds, c'est parce que la veille il venait de créer les poulaines, et qu'il ne savait qu'en faire.

Or donc, il advint que promenant sa longue carcasse à la suite de la splendide tire-laine grimée en homme - si l'on puis dire malgré ce surplus de grâce dans le geste, le bruit humide d'une chute dans l'eau retentit au fond d'un puits.

S'en suis l'ébauche d'un marchandage, tout naturellement.


Combien me donnes-tu pour que je te hisse hors d'ici ... ci ... ci ?


Penchant son vilain long nez crochue vers l'entraille moite résonnante d'une présence intruse, un sourire d'une oreille à l'autre viens fendre son visage en deux. C'est un rictus tout suintant de cruauté, de mauvaise vie et d'arrières pensées malsaines. Un rire coinçant en sort comme le bruit d'une scie à os tout neuve sur un fémur d'enfant.


Bien pesantes sont les grenouilles angevines,
Si en tombant elles soulèvent autant d'eau!
Lourde et humide, une petite rate dans le cuveau...
Pesante, rouge et honteuse, mais non radine?



Se tournant vers l'ouvreuse des négociations, un autre sourire, bien plus accorte celui ci, avant d'ajouter juste assez fort pour que la piètre nageuse en distingue chaque mots :

Qu'en pense tu bel éphèbe?
Séance de pêche où l'on vend le gardon au bordel?
Une passe de jeunette, ça tiens un butin de roi...
Nul maquerelle cracherait sur une jouvencelle,
Cela dit, si moins radine qu'agile, il lui reste le choix.

Non ?


Assis au rebord de la margelle, luth en main il pince quelques cordes en jolies fausses notes pour se donner des grands airs de troubadour inspiré.
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Cistude
Lentement la banane se courbe

Il n'y a pas de génie sans un brin de folie, qu'il a dit l'autre emplumé qui glande sur ses nuages, là haut, et qui s'fout bien de la pomme des pauvres mortels, ah oui les malheureux, qu'ils sont ridicules ! si petit, leur corps est si petit, rikiki, genre que dalle, lui à côté il peut bien s'marrer une pichenette et voilà l'humain qui peut tomber dans l'oubli... Mais bon la Cistude qu'elle répliquerait, c'est que face à leur grandeur d'esprit leur corps peut sembler bien petit ! Hinhin.

Enfin, grandeur d'esprit, vite dit hein, v'là la mauvaise compagnie déguisée en bouffon de la Cour. Et la Cistude, elle se sent à l'aise dans son déguisement, comme une seconde peau, ce collant en peau de buffle qui lui moule la moule, et ce masque à paillette, son deuxième visage. The mask.
Et ils braillent à la sortie de la messe pour appâter le bourgeois, messieurs dames b'jour, j'suis pauvre et j'ai faim... On les prendrait presque pour Diogène le Cynique tiens, à mendier près des statues..

Un plouf sonore la détourne alors de sa mendicité, une pauvre grenouille qui s'échappe devant la tortue carnivore ? La blondasse s'approche en ricanant, les poches tintant de l'or accumulé et plonge son pif dans le puits en poussant du coude l'Bossuet.

-Si on lui balançait des pierres à la gosse hein ?
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Alix_ann
Son os se craqua, elle l'avait senti, elle l'avait surtout entendu et une certitude inquiétante fini de marquer son échec.
Elle n'avait pas réussit, elle ne le reverrait pas. Le rejoindre où? Si on ne va ni jusqu'au soleil, ni sur la lune, quel endroit elle rejoindrait alors? Où était-il au juste? Peut-être son âme, immortelle, errait-elle dans ce monde. La rejoindrait-il alors? Peut-être qu'il se réincarnait dans des objets, peut-être était il au ciel et regardait tout d'en haut? Et si il prenait une forme animal?
Alix n'eut pas le temps ni l'envie de se poser toutes ces questions, en réalité. Elle avait mal et l'exprimait très clairement par le biais d'une nuisance sonore très efficace. Du moins elle aurait pensé.

Alix fut rapidement rejoint, mais pas par ceux qu'elle espérait. Les tentatives meurtrières ratées à l'heure de pointe de l'activité du village pouvait avoir cela d'inconvenant de passer assez rarement inaperçu.
Elle continua de crié -une fille si discrète d'habitude !- autant qu'elle pu et à son grand désespoir ce ne fut pas Yolanda et ses comparses Castrogontériens, ce ne fut pas une lumière blanche ni le si glorifié purgatoire. Trop occupée à crié elle n'eut pas l'occasion d'entendre la proposition de la hisser en dehors de là, elle n'eut pas le plaisir d'y répondre. C'est un rire cruel qui répondit à son appel que tout Château-Gontier devait avoir entendu :


-« Kaox'h ! Pikez ! »*

Elle souffrait, et on ne respectait pas cette souffrance. On se moquait d'elle, on la traitait d'angevine, accessoirement de grenouille. Son sang était breton, elle était fière de son sent. Et on se moquait d'elle en tout impunité alors qu'elle était sous la tutelle de la petite maîtresse des lieu. Qui pouvaient-ils être pour oser faire ça?
Alix avait peur. Elle avait été si bien gardée par l'esclave de sa mère durant son enfance, souvent bien escortée par les soldats à la solde de son père, toujours bien protégée. Le Doué existait alors vraiment, il la corrigeait de son hérésie en profitant d'un bref moment solitaire de sa part. Quel hypocrite!
Elle reste coincée dans ce puits minable qui n'était pas assez ambitieux à ses yeux, comme un gout d'amertume dans la bouche, de la terreur aussi. Elle n'avait jamais été très fière, mais elle gardait un semblant d'orgueil qui lui avait été insufflée à la naissance. Une entrée dans la vie par la grande porte.
Elle n'aura pas fini tragiquement dans un puits, elle s'en lamentait.
Un troisième pique-sou se fit entendre.
L'enfant répondit en fondant en larmes. Elle avait le coeur tout déchiré, la jambe toute fracassée, l'esprit tout endeuillée, le visage tout ravagée par le torrent de larmes. Ah, tu les as voulu tes larmes de crocodiles!


Pas les cailloux ! »

Alix se recroqueville, se carapace comme elle peut. Elle entendrait presque les trompettes du jugement dernier sonner. C'était une expérience toute nouvelle et relativement originale qu'elle s’apprêtait à vivre, se faire bombarder par des cailloux. Et qu'est ce qu'elle souffrait, déjà.
Et ça lui vient comme une envie de pisser, au final :


Gardes !! Gardes !! »

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* défection ! Emmerdeur !
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Bossuet
Les cris s'élèvent, caverneux et distendus depuis les profondeurs moites.

Gardes !! Gardes !! »

Quiconque passerait à moins de cents lieu entendra cela, et c'est bien là que le bas blesse... Des gardes, officiellement rendus garde par le fait d'être autant armés de piques qu'attentifs à tout ce qui pourrait troubler la routine d'un château, entendent l'appel et s'approche de l’attroupement au puits.
Ils s'avancent, doucement, travaillant leurs airs intimidant et leurs torses bombés sous la maille.

Alors le Bossuet, Roy Fol s'y fait, aussi se met à hurler d'une voix haut perchée, singeant celle de la gamine apeurée...


- Gardes ! Gaaaaardes ! Oui vous là, les gardes ! Gardes!

Il accoure vers eux, d'un pas décidé, leste et sans tache, sautillant à chaque foulées comme un cabri de haute naissance, interceptant leur attention, et leur cheminement vers le puits. Il plante son visage masqué, fendue d'un sourire de dents sales aussi prés du visage des deux gardes que le long nez de feutrine le permet.

-Gardes! Enfin, j’eus failli m'impatienter. Regardez donc mes ongles, rongés jusqu'à la seconde phalange tant j'angoisse. Gentillet, vous êtes là j'en suis mieux aise...

Ce sur quoi les deux gardes ne réponde qu'un froncement de sourcils, et s'échangent un regard à la fois ennuyé cependant prudent et curieux. Le Bossuet continue, la verve tendue, prenant des accents de noblesse outrée, et s’intercalant entre le regard des deux hommes d'armes et le puits.


-Je le vois à vos mirettes clignotantes et bouches en trou de veau, vous ne me connaissez pas. JE suis Philibert Théophraste Eliasse d'Abencourt, Second du nom, Comte de bêtadeudot, Vis-baron de Malandre, et grand divertisseur du seigneur de cette place. C'est un plaisir, pour vous, j'en suis sur.
Voyez vous, j'en appelle la garde, sèchement, vigoureusement, impatiemment, non pas que je sois la victime de quelques complots visant à nuire à ma personne - quoique que cela ne soit pas surréaliste compte tenu de mon auguste existence, on me jalousent tant que j'en essuie souvent le fiel - mais voyez vous me promenant chemin faisant j'ai ressenti le besoin irrépressible d'être gardé...

Oui mes braves, j'angoisse, je tremble , je pleure chaque nuits blotti contre mes oreillers de soies. Je sanglote seul dans ma chambrée...Seul si seul! Je suis comme un agnelet, grelottant de ses premiers pas dans le vaste monde, la peau si fine que chaque brise est une épine dans ma la chair. Me voilà perdu comme un oisillon tombé de son nid, perdu dans l'hostilité de congénères brutaux, rustres et arriérés, je suis un souriceau mélancolique au milieu d'une assemblé de rats lubrique et sans scrupules!
Aussi je requiers votre présence à mes cotés, en fait, tenez, je vous prends à mon service. Voilà c'est dit. Vous serez mes liges, tels deux pavois de bois et d'acier m'embrassant de leurs imposantes statures tels des murs de forteresses contre les marées de l'obscurantisme paysan...


Sans s’arrêter une seule seconde de parler, le poète sort de sa besace une paire de breloque d'étain, l'une figurant un quelconque animal forestier coiffé d'un chapeau de pèlerin, l'autre représentant une chaussure - poulaine gauche par ailleurs.
Il agrafe chacune des enseignes sur le torse des gardes toujours interloqués, perdus dans les limbes de ce discours sans fin. De toute manière, aurait il tenter d'ouvrir la bouche que le Fol leur aurait refermer d'une pichenette verbale.


Voilà vous êtes mes lames liges, mes protecteurs, ma garde prétorienne. Déjà je me sens mieux! Oh oui, oh oui! Je me sens comme bercé par une mère aimante, comme couvé par une poule grasse...Savez vous que je n'ai jamais connue ma mère? Ou alors si peu, cette brave femme fut prise de léprose peut après ma naissance, si bien que quand elle me berçait sa peau s'épluchait comme une celle d'un pêche cuite...Je ne m'en rappelle que peu...si ce n'est l'odeur de ses doigts putréfiés.

Le tout en les accompagnant à l'opposé du puits, il leur glisse à chacun quelques deniers dans la main.

Valeureux défenseurs de ma chair et de mon sang, je vous laisse quartier libre pour ce moment. Aller donc boire une pinte en mon bon souvenir, et ce soir nous nous retrouverons. Peut être organiserai-je un tournoi en votre honneur, ou alors un combat d'aveugle. Oui un combat de chien, de chien aveugle. Voilà qui sera du plus bel effet!

Oh et ne vous préoccupez de ce puits et des cris, ma compagnie et moi répétons une opérette en l'honneur de ce cher Hyacinthe du Fond-trou, Grand Puisatier du roi.


Sur ce il les laisse là, le regard coincé entre l'incompréhension, et un poil de peur : peur de faire quelque chose qu'il ne fallait pas, quelque chose qui ferait revenir ce fou furieux par exemple... toujours est il que dans le doute, les gardes restent où ils sont quelques instants, se regardent puis regardent leurs insignes respectives. Ils ouvrent leurs mains dans laquelle un écu luit et d'un sourire entendu, s'en vont en haussant les épaules vers la première taverne...

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Victorine
Les yeux pétillent sous le masque du poète et Vic, faisant fi du nez crochu de feutrine, n'en pétille pas moins. Leurs étoiles de malice tombent dans le puits et font des plis à la surface (à moins que ce ne soit la gamine qui trop s'agite).

Tu voudrais marier la grâce enfantine à la sueur d'un bourgeois grassouillet et brutal. Tu n'as donc pas de cœur, poète du mien.

Vic fait des trucs épouvantables, déterre des morts, embroche des soldats, dort avec des coquillards sanguinaires. Mais quand il s'agit de la cause féminine, on ne rigole plus. Le Borgne s'en souvient, qui, à trop malmener une drôlesse en taverne, s'est retrouvé avec une dague entre les omoplates.


Ne lui fais pas de bleus, Cist’. Vendons-la plutôt à un tisserand. Des gants en peau de vierge, ça doit valoir de l'or. Et ses cheveux en…


C’est là que la noyée se met à crier à l’aide et que la garde débarque. Vic en lâche le seau qu’elle tenait encore au-dessus du vide, et la corde se déroule jusqu’à la butée.
Ploc.

S'ensuit alors une improvisation digne des plus grands trouvères de ce temps. La blonde pose ses petites fesses sur le bord de la margelle, se détournant de leur proie. Elle reprend la danse de ses balles et écoute le spectacle en se disant que la voix de fosset va bien au poète. A la prochaine représentation, elle lui prêtera une de ses robes pour le grimer. Et deux petites pommes.


Allez Philibert, viens donc sonder les profondeurs de ce puits ! Le peuple meurt de soif. Et toi aussi sans doute, à tant parler. Voyons voir si en remontant ce seau, nous recueillerons le précieux liquide salvateur.


Et peut-être une grenouille avec.
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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Alix_ann
Prendre ses jambes à son cou, se tirer, battre en retraite, filer à l'anglaise. Ah si seulement, si seulement sa jambe était viable, qu'elle n'était pas une enfant sotte aussi soumise à de petits élans de l’âme. Alix devrait se contrôler, ne pas perdre ses moyens de la sorte à la seule vue d'un puits qui l'avait toute émoustiller. Elle devait se contenir, gourmander de si sordides pulsions et garder toute sa sagesse qui habituellement la définissait. Que devenait-elle, la pauvre enfant de Bretagne qui s'était perdue jusqu'ici, en terres Angevines et qui comme seul refuge avait à l'instant choisit un puits?
Et si il se passait un truc heureux, pour changer un peu?

Pendant ce temps, l'enfant criait comme un goret. Il s'agissait de la sortir de là, de faire valoir la justice qui régnait en ce lieu et l'habituelle quiétude qui y séjournait. Tout ça s'était barré, pour l'instant. Mais on attendait avec une véhémence mal dissimulée qu'elles refassent leur apparition pour sauver la petite Buze de son puits prit d'assaut par une troupe d'horribles sagouins.
Les gardes étaient bienvenue et alors qu'elle se félicitait de sa réussite, de sa sortie très prochaine de cet endroit aussi sombre et malodorant que le château de Cucé, là où sa mère malade vivait cloîtrée.

La dernière née de cette dernière écoute le baratin qui arrive à sa fin, il est donc déjà trop tard. Et pourquoi cette paire de fesses qui, subitement, vient lui boucher son champ de vision? La Fadette voit rouge, elle n'est plus à crier, elle est désemparée. Toute la situation lui échappait, depuis belles lurettes déjà. Quelle solution? S'époumoner de nouveau et mettre en péril la santé public des lieux ou bien simplement attendre comme elle le faisait là, dans un mutisme admirable d'Alix, stupéfaite.


-« Vous ne pouvez pas. Vous n'avez pas le droit ! Gaaaarrrrrdddddes »

Elle lâche sa phrase prise par une sale toux grasse. Elle allait tomber malade, elle allait frôler la mort, elle allait la rejoindre. C'était peut-être vraiment la fin au final?
Quelle mer
de.

Un sceau assez costaud fit son apparition? Dans un puits desséché comme celui-là? Je dis pas, y'avait bien quelques flaques par-ci par-là. Elle se demanda si le puits serait assez résistant pour la porter, elle. Et aurait-elle le courage de bouger sa noble personne souffrante jusqu'à là-bas? Elle ne savait pas bien, elle subissait cette cassure dans sa jambe à chaque instant, ainsi que cette inconfortable situation.
Mais une voix féminine parmi les autres se fit entendre. C'était une invitation, Alix y avait bien fait attention. La moue de l'enfant se fait encore plus stupéfaite, mais bien vite la grenouille se porte vers le sceau. Elle ne se gène pas pour se faire entendre, bien faire entendre qu'elle a mal. Un sceau, mais quelle idée de...

Sa belle coiffure est toute défaite. Elle s'était tressée les cheveux, dans l'espoir qu'ils reprennent leur forme bouclé.
Alix se racle un peu la gorge.


Yolanda! Gardes!! Le premier qui me touche je le fait finir en côtelettes! Alix An eus Monforzh Kermorial eo ma anv. Je suis la demoiselle à compagnie de Dimizell Yolanda de Josselinière. Maintenantvousarrêtezlesconneries! Yolanda ! Harp! »
Mon nom est Alix Ann de Montfort-Kermorial. Dimizell = Demoiselle. Harp = Aide

Elle reprend son souffle.
Pendant ce temps, Alix a peur.

_________________
Ankou_



Ennui. Un soupir vient faire frémir ses narines. Il attend au pied de la bâtisse que cette messe veuille bien finir. Un regard abattu vient couvrir de temps à autre les passant qui l'ignorent. Ou qui ne le remarquent pas suffisamment à son goût. Couinement de déconvenue. L'attention se porte sur les clowns en grelots qui s'excitent à côté de lui. Œillade larmoyante. Il aurait bien attrapé au vol les balles de l'une qui rebondissent dans les airs. Mais il doit attendre. C'est long une messe. Il ne sait pas trop à quoi çà sert, mais c'est long. Les humains s'y regroupent pendant des heures pour ne rien y dire et lui, il attend, couché au pied du perron. Une vie de chien en somme.

Nouveau ronchonnement. C'est trop long. Un pigeon vient se poser non loin du dogue qui n'esquisse pas l'ombre d'un geste, tête toujours patiemment posée sur ses longue pattes avants. Il suit mollement la trajectoire zigzagante du piou qui vient piquer çà est là quelques miettes qui traînassent. Le molosse est tellement immobile que le volatile se risque même à aller lui picorer devant les pattes. Rehaussement de l'arcade. Éternuement. Le piou s'envole en panique sans demander son reste. C'est con un pigeon.

L'oreille gauche se dresse soudainement. La tête massive se relève, le nez se tourne vers la porte de l'Église. Une cadence connue. Un odeur qui se profile. Une petite humaine sort. La gueule s'entrouvre haletante, la queue vient battre la poussière du sol. La petite Buse est là! Elle va le voir et venir jouer avec lui. C'est obliger elle va venir ! Des images d'affection et de sourires se chevauchent dans l'esprit animal. Une douce excitation l'envahie. Mais la petite Buse s'éloigne sans l'ombre d'un regard. Ankou se fige dans sa joie. Un couinement surpris. La tête retourne aussitôt sur la porte. Suspens. La petite Buse est sortit, çà veut dire que sa maîtresse va sortir aussi, non ? Bien sûr que oui! C'est obligé et le chien a la foy! Il attend de voir apparaître le visage aimé de Yolanda Isabel. Mais un fracas soudain vient ébranler sa sacro-sainte dévotion.

La tête se braque dans la direction du vacarme. La peau fine se tend sur les muscles déliés. Les oreilles s’agitent, se figent à l'écoute des sons déformés qui s'échappent du trou d'eau. Un jappement s'évade de la gorge du dogue comme une interrogation. Autour de lui çà s'agite. Un court instant et la voix de la petite buse altérée d'une bien vilaine façon claque de nouveau à ses oreilles. Il y entend la panique et la colère qui vient faire frémir ses instincts canins. Alarme. Le dogue haut comme un poney se redresse d'un bond. Un aboiement sourd fait frémir sa gorge. Il trépigne sur ses pattes, hésitant. Nouveau cri. Ankou s'élance.

Nez collé au sol, la truffe s'imbibe des milles et une odeur qui parcourent la poussière dont celle de la petit Buse qu'il suit parmi les autre. La masse noire tourne autour des humains en grelot avant de buter contre la margelle de pierre. Et au cou musculeux de se tendre dans le vide. Grondement sourd qui se répercute en échos. Il voit la petite Buse en bas? Mais que fait-elle là? Comment est-elle descendu ?! Intrigué l'animal fait le tour du puits, revient sur ses pas, replonge la tête, aboi encore, recommence son manège. Un jappement s'échappe alors qu'il se couche un instant. Pourquoi est-ce qu'elle est si long de lui et qu'elle ne remonte pas? Le chien ne comprend pas tout, mais il comprend bien vite que la situation n'est pas normale et qu'elle n'est surtout pas agréable à la petite humain. Des images de douleur flash en continuent dans sa tête.

Le dogue se relève. Une patte avant vient glisser le long de la parois pierreuse. Il veut la rejoindre. Il sent qu'elle ne va pas bien. Il doit être là. Le chien se ravise dans un gémissement, constatant sa déveine. La cou ceint de cuir sertit de saphir et frappé des armoiries familiales se dresse à nouveau. Les oreilles se pointent alors que le chien regarde avec sérieux les humains aux grelots. Un aboiement pour les appeler, Ankou contourne le puits pour se figer devant eux en aboyant avec instance. Mais ils ne voient pas que quelque chose ne va pas? La petite Buse à mal il faut faire quelque chose! Bon dieu ils vont bouger?!

C'est con un humain!


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- Je suis un personnage secondaire et un chien, mais un Personnage tout de même. A bon entendeur -
Victorine
L'attention de la troupe avait été détournée par les gardes. Chacun fit semblant d'autre chose, comme de déclamer des vers, la main sur le torse : "Grâces au ciel, mes mains ne sont point criminelles. Plût aux dieux que mon cœur fût innocent comme elles !"* C'était pas du Bossuet, certes, mais ça couvrait les beuglements de la gamine.

Une fois qu’ils furent partis, Vic reprit la corde et se mit à hisser l'enfant, quand un grand chien apparut. Grand comme un cheval, et néanmoins peu effrayant. Cependant, Vic en lâcha la corde ! Ce qu'elle avait vu avait soudain plus d'importance que la rançon ou la vente de leur victime du jour. Ses yeux s'agrandir et se mirent à briller bleu. Ses oreilles bourdonnèrent : elle n'entendit ni le seau s'écraser au fond, ni les beuglements des autres Piques. La bête portait un collier de saphirs ! Quelle idée de donner ça à son clébard, surtout quand on le laisse baguenauder en liberté. Vic(tor) enlaça le chien !


C’est un bon toutou ça. Bon chien.

Quand Vic se remit à tirer sur la corde, le collier de saphirs s’était téléporté dans sa poche, auprès de l’os de Béatriz et d’un vieux trognon de pomme. Comme quoi, on peut être manchote et douée d’une dextérité hors du commun…

Accroche-toi, la gamine ! On te sort de là et on t’emmène voir le médicastre. Tu verras, il est un peu borgne et puant, mais il est très gentil et il va te réparer. Où t’as mal, dis ? A gueuler comme ça, tu t’es cassé tous les os ou quoi ?

Quel gâchis, se casser des os ! Alors qu’avec un peu de notoriété, la chose se revendrait si bien dans quelques années, à des pèlerins avides des contes assortis à la relique.


*l'anachronique Racine
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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Yolanda_isabel
Ce qu’il y a de bien avec Château-Gontier, c’est la chapelle interne à l’enceinte du château qui permet d’officier une messe sans justement avoir tous les badauds et tous les bourgeois de la ville. Car effectivement au sortir de la chapelle, point de badauds, point de bourgeois, mais les serfs et domestiques du château, ainsi que son frère et sa belle-sœur, et la Duchesse de Salm et sa fille, ainsi que Yolanda et ses dames de compagnie. Ce qu’il y a de bien avec cette chapelle, ce sont les vitraux qui permettent à Yolanda de s’occuper l’esprit pendant la messe en donnant à tous un air de piété et de recueillement des plus accomplis à regarder. Un modèle de sainteté que cette adolescente les mains liées, agenouillée sur le prie-dieu.

Ce qu’il y a de moins bien avec cette chapelle, c’est que tous les serfs et les paysans des environs savent quand a lieu la messe, et alors qu’elle se termine et que Yolanda sort, entendant les cris provenant d’une voix connue, qu’elle voit son chien détaler en direction de la source des cris, voilà qu’une femme se présente devant elle, la retenant par le bras, marmonnant de vagues excuses pour le dérangement, et lui demandant de l’aider, elle, gentille dame des environs, puisqu’elle veut se marier mais que le formariage est bien trop cher pour ses pauvres revenus. La main se lève, pas pour taper, mais pour balayer dans l’air, les miasmes de la tristesse et du désespoir.


-« Nous verrons cela, vous aurez un beau mariage, excusez-moi. »

Dieu qu’elle est polie cette pucelle, ça en est fatiguant, et alors qu’elle se dirige vers le puit, son regard s’arrête sur les intervenants, sur le guet reparti plus loin, sur l’attroupement autour du puit, attroupement coloré, le poil se hérisse, elle n’a jamais aimé les gens du voyage, pour ce qu’ils voyagent et qu’il ne fait jamais bon les rencontrer, la preuve en est, sa jambe douloureuse les jours de pluie, et pire encore, ce qui vient l’agacer, c’est que l’une d’eux se penche sur Ankou et prétend le toucher, l’instant d’après plus de collier, ce collier acheté à grands frais à Paris. Claquement de langue, froncement de nez, les doigts se lèvent et viennent claquer dans l’air, qu’on n’oublie jamais qu’en dépit de son jeune âge, Yolanda est maîtresse en sa demeure. Les gardes attendant près de la chapelle d’arriver, l’un d’eux est envoyé quérir le guet et des explications, quant aux autres, avec elle, ils rejoignent l’attroupement. Point de bonne humeur et de sourire chez la Lune qui s’assombrit, l’humeur est contagieuse, et Ankou jusque là seulement dissuasif de devenir agressif, les dents se montrent, du profond de la gorge s’extrait un grognement, et la machoire vient claquer non loin de la panse de l’individu qui avait osé ce que seule sa maîtresse faisait, à savoir, le toucher, arrachant par la même un pan de tissu. Aux gardes, quelques mots lâchés froidement.

-« Fouillez-moi ça. »

Ça. Ceux-là. Non, elle n’aime pas les gens du voyage, à ex aequo avec les tueurs de bébés lapins d’ailleurs. Et ils sont fouillés à grands renforts de poussées de la main de la part des gardes, qui s’abstiennent bien d’être plus violents devant la pucelle, car même si elle ne les aime pas, elle aime moins encore la violence. Sur l’odieux qui a touché son chien, ledit collier, et la moutarde monte, celle de Dijon, celle de Bourgogne, mais c'est le sang angevin qui fulmine, des envies de méchancetés vite refoulées. Au guet qui revient penaud, un ordre qui claque, qu’elle hurle presque tant elle se sent humiliée d’être toujours si confiante.

-« VOUS ME VIREZ CETTE MERDE D’ICI ! Et qu'ils ne reviennent jamais sinon vous me les tuerez. »

L'ordre est lancé, cruel même si à retardement, comme toujours. Ils sont virés, escortés manu militari vers la sortie, non pas du château mais du bourg, avec ordre de n’y jamais revenir sous peine de pendaison, et qu’à Dieu ne plaise que la châtelaine ne soit pas plus cruelle, sinon ils l’auraient été bien plus tôt, foi de castrogontériens. Mais en attendant ? Et Alix ? La tête blonde se penche par-dessus le puit attiré par les gémissements.

-« Ma boudig, qu’avez-vous fait.. Sortez-la de-là ! Et doucement ! »

Que voulez-vous qu’elle fasse ? Qu’elle aide ? Non pas, un soupir long comme le canal du midi, alors qu’elle remet le collier autour du cou d’Ankou, et que la main vient flatter la grosse tête noire.

-« Nous n’en sortirons jamais de toute cette vilenie.. »

Enfin, la Fadette est sortie du puit et convoyée jusqu’à sa chambre.

Fin de l’épisode, mais pas de la série au grand désespoir de Yolanda.

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