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[RP] Et Paf ! Ça fait des "Chauds qui Piquent" ! -

Quiou
Une perle d’un noir de jais s’en va s’écraser à même la texture parcheminée d’un vélin marmoréen, venant estourbir et complaisamment pourrir le papier par simple besoin de le maquiller.
Et dans un preste mouvement de la main, ce sont d’autres traits d’une même intensité qui colorent peu à peu ce pli en quelques inscriptions et autres divagations aux abords incertains.

Il y a là tournures, inepties, échancrures, allégories, encablures, passementeries, tout ce qui se fait de bien pensant, de bien pensé, d’extraordinairement déplacé dans ce monde si aisément malléable, dans ce bouge délectable, alors que l’idée se fixe ça et là, qu’elle divague un peu pour mieux rester plus longuement sur l’albâtre tendancieux qui fait ce jour tacheter la feuille rarement gaspillée, ainsi enrobée en de sombres atours.

Mais que fait-elle ? Que fait celle qui se voit vide de tourments, qui se veut d’un calme désarmant ? Que fait celle dont on accable de mœurs, pleine de vices et de froideur, que l’on décrie souvent, que l’on jauge, que l’on ne comprend guère et qui semble à ce point posséder ce néant délétère ?
Elle écrit, elle digresse, elle peste intérieurement tandis que les mots s’étalent avec allégresse, qu’ils se répandent, polluent, aspirent l’envie, désincarnent la vie, se font charnus, s’étendent jusqu’au crissement absolu.

La dextre enfin se tend et vient à ébranler quelques gouttelettes de cire qui s’écrasent, bloblotent et respirent à la fin de cette monumentale sommation, de cette glaciale invitation, et quand advient le tour du sceau vicomtal de venir s’écraser et faire mourir le reste de ce rougeâtre magma, c’est comme si elle revivait le convoi s’écrasant pêle-mêle contre son homologue, ses courroies, ses courbures analogues.



Citation:
De Nous,
A Vous,


Salutations Deswaardiennes.

    Parce que les devoirs appellent à se rappeler aux souvenirs des indiscrets.
    Parce que la tentation se fait par trop forte pour qui se croit empli d’affliction.
    Parce que le bon sens s’oublie pour les moins aguerris.
    Prenons plume en ce jour béni du Seigneur afin que de vous signifier, par la présente et sous le regard approbateur de Sainte Illinda, qu’il nous est possible de prendre notre décision quant à l’agréable affaire qu’il nous reste à régler.

    Adoncques est-ce à Sexte que nous aurons l’heur de voir s’affronter la gaucherie des indécis, dans quatre jours, et libre à Dieu de juger l’embellie qui se doit de s’y enclaver alors que se pâmeront harmonieusement supériorité, suffisance et habileté.


Que le Très-Haut, dans sa grande mansuétude, garde la décadence de ses ennemis, aussi pernicieux soient-ils.

Rédigé et signé en Paris.





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Charlemagne_vf
Charlemagne de Castelmaure, Jehan Fervac, Anthoyne de la Louveterie. Tel était le triumvirat nivernais que s'était composé le Prince : il en avait la toute suprême présidence.
L'Ours, Fervac, était une brute, un faire-valoir et un tortionnaire parfait. Assouvissant au nom de l'Altesse crimes de sang et autres châtiments, il s'était même payé le luxe de ravir son corps. C'était l'être secret, l'Ombre.
Le Loup, Anthoyne, était un Seigneur à la lame aiguisée, un garde de choix et au sang pur. Lui était cantonné aux besognes nobles, à la surveillance rapprochée, au rapt de rousses.
Et le Prince régnait sur son Olympe, entouré de ces deux nymphes mâles, symboles guerriers. Ils étaient ses confidents privilégiés, ses influences particulières. Alors, sans pudeur, il avait lu son courrier avant de lâcher avec amertume sa pensée.


Cette femme se voit écrire. Palabres et billevesées. Les femmes ne devraient pas exister : c'est vulgaire.

Et de fait, pourquoi un homme ne pourrait pas disposer du pouvoir d'engendrer ? Cela arrangerait finalement la nature, et provoquerait confortablement l'éradication d'un sexe voué à servir les bas affects et les passions viles. Le cauchemar de l'Infant. Se marier à une femme qu'il ne touchera que pour avoir un héritier. L'Enfer de toutes les religions entre deux cuisses était un con.
Ses lèvres s'étirèrent en une grimace équivoque alors que le parchemin glissait déjà vers le sol. Geste purement artificiel, puisque plus tard, le courrier serait soigneusement rangé et trié par un secrétaire craignant pour la mobilité de ses doigts.

Le Prince se leva, l'air fatigué, mais aussi droit en présence de ses âmes damnées que s'il avait été devant une assemblée de la meilleure naissance. Paraître à chaque instant, à toute heure, qu'importe les présents. Même seul, il devait paraître devant son reflet. Pourquoi offrir une face au monde si c'est pour se la refuser ? Ridicule.

Un duel nous attend. Fervac, j'espère que tu es prêt. Anthoyne, tu me garderas. Nous partirons tôt.
Et je veux que tu le battes à mort, ce pseudo-teuton. A défaut, je le veux voir ramper nu sur la lice, comme convenu. Il me déplairait que mon honneur soit traîné si bas.


In petto, il déplaisait surtout à l'Aiglon de voir son favori, son péché, traîné nu devant une assemblée friande de combats, fut-elle réduite à la suite de la Flamande.
Un regard marine suffit à l'Ours pour comprendre ce qui était attendu de lui. Perdre n'était pas envisageable. Faire honte au Prince est une Trahison. Pire que le châtiment usuel de la défaite, Jehan savait qu'il risquait sa vie, s'il perdait pour survivre. Peut-être eut-il mieux valu qu'il meure sous les coups que dans la souffrance de la vengeance d'un enfant sadique en mal d'honneur, et frustré.

Quelques jours s'écoulèrent dans l'austérité de l'Hôtel Castelmaure avant qu'un convoi n'arrive sur la lice choisie par la Vicomtesse destructrice de carrosses.
La suite était vaste : l'on préparait presque une guerre. Le Prince, seul, était vêtu sans armure. Son armure était faite d'hommes portant les étendards du Nivernais, car aussi intimiste fut voulue la cérémonie, elle se devait d'être fastueuse. L'on allait, au nom du Castelmaure, punir justement l'impudente Deswaard. Il ne pouvait en être autrement.
Ainsi et sans un mot à son opposante, le Prince se fit installer estrade. Il jugerait, droit et fier.
Ni nom ni verbe ne quittèrent ses lèvres.

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Jehan.fervac
Le Chien se tenait près de la porte, il la gardait, puis que le Prince était sous la vigilance du Loup... Mais il est connu que Chien & Loup ne font pas bon ménage...
Il se tenait fort droit, le menton haut, fier & solide comme un roc. L'âme damnée du maître s'attendait a se voir remit au placard, pourquoi ? Parce qu'un Champion noble vaut mieux pour le prestige qu'un vile roturier dans le genre de Fervac. Mais non.
Il tourna les ébènes vers le Roitelet en puissance & esquissa un sourire sadique. Il se permit même de glisser un regarde moqueur teinté d'une lueur victorieuse au loup nobliau.


_ A vos ordres, Maître. Lâcha-t-il de sa voix grave & presque sourde. Son buste s'inclina, la soumission est totale, il accepte, le Teuton serait battu, vaincu, & humilié ou peut être serait-ce le contraire... ?
Quoi qu'il en soit, la compagnie Bourguignonne se mit en route quelques jours, les chevaux sceller de frais, vif & rapide dans l'air matinal. C'était une véritable lance qui partait, les tabards frappés sur les poitrines indiquait la provenance & l'appartenance des hommes d'armes.

Jehan lui était sanglé dans une chemise de cuir, protection relativement superflue façon a une lame aiguisée, mais il fallait bien quelque chose. La côte de maille était exclue, trop lourde, elle gêne beaucoup trop les mouvements, & face a une bestiole comme le germain...

On ne pouvait pas franchement dire que l'esprit de l'Ours était tranquille, il jouait beaucoup de chose, sa vie pour commencer, l'amour de son maître ensuite, mais aussi son honneur pour couronner le tout. Bref, ça fait beaucoup de chose pour une seule journée, journée dont personne ne sortirait indemne, ni la noblesse assise sur les bords de la lice, ni les combattants, a vrai dire surtout pas les combattants.

Monté sur son destrier, l'Ombre ne desserrait pas les mâchoires, il n'avait pas envie de tailler le bout de gras avec le Loup, & se permettre de faire la conversation au Castelmaure n'était pas prévu, ni autorisé.
Le temps n'était pas maussade. Il avait plut, mais le soleil caressait les visages de ses rayons, il était doux, frais dans l'automne approchante, mais agréable. Le ciel était clair. On pourrait se battre longtemps sans craindre de glisser dans la boue ou de ruisseler d'eau (chose foutrement désagréable).

Les bottes touchèrent l'herbe, ils étaient arrivés.

Aléa Jacta Est.*

Il fallait maintenant se battre avec bravoure & sans craindre le courroux du Prince, ni la lame Teutonne.

*Les dès en sont jetés.

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Anthoyne
Charlemagne avait rassemblé ses deux bêtes armées. La Desdwaard avait contacté le Prince pour annoncer les conditions du duel. Les champions respectifs de chaque noble allait s’affronter jusqu’à que le sang perle sur l’un d’eux. Charlemagne choisit, sans l’ombre d’une hésitation, Jehan. Ce dernier ravi avait nargué son homologue. Anthoyne détestait cet homme. Il ne lui inspirait aucune confiance, il le trouvait trop imprévisible, il respirait la malhonnêteté et –aussi paradoxale que cela puisse être- la folie. Pour Maillé, il était d’une mauvaise influence pour le jeune Von Frayner encore bien malléable. Bien pire encore, il sentait qu’à tout instant, que le Fervac pourrait se renverser contre le Prince. Ce n’était certes qu’un avis subjectif, peut-être provoqué par la jalousie et rien ne pouvait prouver que tout ceci était vrai mais ce sentiment était particulièrement fort dans l’âme du noble.

Anthoyne savait, qu’à ce moment, que la situation lui échappait. Le Chien était préféré au Loup. Il n’était pas exclu pour autant mais il était clair que le Prince aimait son Chien. Face à cet animal domestiqué, les loups ont toujours été écartés. Trop sauvage, moins fidèle qu’un chien, parait-il ! Mais les loups sont l’exemple même de la fidélité. Jamais un loup ne trahira sa meute. Si jamais un jour, la situation arrivait où un choix devait être fait, Jehan serait sans doute préféré. Anthoyne devait faire en sorte que cela change. Le combat qui allait suivre était à double tranchant pour l’avenir. Soit, Jehan gagnait et la confiance que Charlemagne avait en lui serait galvanisée. Mais s’il perdait, celle-ci serait ébranlée, fissurée. Anthoyne désirait qu’il perde. Tant pis pour l’honneur du Prince. Il le retrouvait bien assez vite. Mais le tourangeau sentait que la présence prolongée de Fervac auprès du garçon pourrait avoir d’autres conséquences bien plus funestes.

Quelques jours plus tard, étrangement, Jehan avait refusé de monter dans le carrosse princier. Anthoyne se retrouvait seul face à son maître. Jamais, il ne souhaitait l’appeler ainsi mais il fallait bien avouer que la relation actuelle entre les deux hommes était apparentée à une relation maître-serviteur. Lors de leur entrevue pour désigner définitivement le champion qui affronterait le flamand, Maillé avait été choqué par une phrase de l’héritier. Les femmes ? Vulgaire ? Anthoyne désirait lui demander ce qu’il pensait réellement de ces êtres. Après tout, il faudra bien qu’il se marie un jour pour avoir descendance et il était en âge qu’on puisse aborder le sujet. Mais le garde du corps se ravisa avant qu’un son ne sorte de sa bouche. La situation actuelle n’était pas idéale pour évoquer ce genre de problèmes. Il songerait à lui en faire part une autre fois.

Arrivé sur place, le Prince fut dirigé vers l’estrade. Anthoyne le suivait comme son ombre. Après les altercations de la dernière fois, sait-on jamais, il fallait ouvrir les deux yeux.

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Quiou
La lice enlise de ses bois le moindre bruit, le plus petit son de voix trop longuement répercuté jusqu’en les ramures des arbres aux dorures doctement raffinées. La terre se fait meuble sous les pas, la mousse grince et s’émeut de ses grands échalas qui la déniaise sans émotion, la bouscule, la fait tomber en pâmoison, tandis que le bruissement des feuilles qui s’évincent laisse place à la troupe qui se meut en travers de cette petite province.
Ladite cohorte est d’ailleurs belle et plaisante, impressionnante et cependant par trop démesurée pour seulement voir l’issu d’un duel tant attendu mais si peu envié. Car ce n’est là que l’égo de deux grands qui va se percuter hardiment, décharnant le ciel et ses cieux, le ramage et le plumage de la clairière aux charmes harmonieux, jusqu’à ce que l’un tombe, s’écroule, succombe sous les assauts, se voit un instant secoué de spasmes et autres soubresauts, puis souffle peut être un ultime salut à son maître dévolu.

Mais la finalité de ce combat ne nous importe pas pour l’heure, car il nous sera aisé de la découvrir rapidement, à grand renfort de pleurs et autres effusions de soulagement, et ce, quel qu’en soit le vainqueur.

Ainsi, de l’autre côté du terrain, faisant face à l’estrade princière, une vaste tente avait été montée sans coup férir, sertie d’un dais aux fières échancrures, de gonfanons claquant au vent, de ciselures suffisamment bien découpées pour rythmer au fil du murmure des ramures les agissements présents et à venir.
Et trônant là, sous l’auvent, jaugeant d’un regard de glace, d’airain, les mouvements d’une populace sans fin, la Deswaard n’en hausse que plus aisément le menton, méprisable, haïssable geste si familier dont elle use et abuse jusqu’à en irriter plus d’un.

Puis, en ayant assez vu pour l’instant, elle pénètre dans son antre, elle entre dans ce qui se voit accueillir les derniers préparatifs du guerrier, aidé de-ci de-là par quelques dociles sous-fifres et autres âmes malavisées.
Ici, on cingle, on serre, on vérifie, on vocifère, on sangle, on arrange, on emmaille, on torsade en ahanant.
On armure, tout simplement.

Puis on laisse libre cours à la résolution de la Femme s’attardant complaisamment à contempler le résultat si joliment présenté, à savoir son féal, son fidèle Sénéchal aux atouts certains, aux caractères parfaits et inhumains.
Car l’homme est grand, l’homme est imposant, beau, bien décuplé, façonné par le vent et l’acier, car il aurait de quoi estourbir quelques orgueils, assombrir les velléités tout en sauvegardant une impeccable dignité en guise d’irréfutable trompe-l’œil.

Et pire, il est d’essence noble, avec tout ce dont on peut trouver d'horrible et d’abrutissant, de génialement utilisable, d’extravagant, d’effroyablement agréable.

Alors, face à face, la Froideur contemple son Déchu, son estropié de cœur enveloppé d’un aspect pleinement parfait, emmuré dans le métal, cadenassé par le mal, elle le voit et le reconnait. Et de sa dextre si durement congelée, elle attrape l’encolure de l’armure, laisse ses doigts de glace s’y engoncer pour venir attirer plus avant l’oreille du teuton.

Qu’il écoute, le bougre, et qu’il engrange la bénédiction, qu’il la comprenne et qu’il y voit clairement la punition qui s’y est glissée, qui titille, qui s’acharne à condamner la faiblesse et la honte, l’absence d’adresse et le refus de combattre jusqu’à l’aboutissement d’une destinée.


Maldeghem ne souffre aucun affront.


Et moi encore moins.
A tel point que le fou dépravé se devra de payer jusqu’à ce que l’amusement m’étreigne, ou qu’il se transforme en quelques aberrations qu’on abhorre et qu’on aime à dépeindre, à torturer, à regarder s’enclaver plus avant en les méandres de la mauvaise abnégation, trainant en les limbes d’un monde lui paraissant soudain par trop étranger pour être enviable et plus encore empli d’émotions insondables, car qui me provoque se doit de courir le risque d’un intérêt aux saveurs destructrices, et ce mignon, ce petit enfançon, toute Altesse qu’il puisse être, déborde d’une malfaisance et d’une arrogance si mirifique qu’il ne saurait s’esquiver des labeurs empiriques de l’être grotesque qu’il enfouit si loin en lui et que je vais m’évertuer à lui dévoiler.


Voila ce qu’à peu près il eut été possible d’entendre en les pensées de notre gracile Terreur à l’ardeur vivement ranimée, alors qu’elle relâche son emprise et laisse l’occasion au Théobald de se redresser.
Puis, rebroussant chemin vers la lumière et la fraicheur de ce qui sera un spectacle ravissant à observer, notre Chancelière sort, accompagnée d’une juvénile Damoiselle de Compagnie au pouce amputé, avant de se diriger lentement jusqu’en l’estrade sur laquelle l’on aura juché avec prestance - en plus de l’assise nivernaise – une chaise ayant pour but d’accueillir son port altier et sa neutralité de complaisance.

Elle adressera au Prince, tel les commérages innocents entre bons amis, quelques maux proscrits.


Quel appréciable temps pour qui se doit de contempler son premier sang et tout ce qui enveloppe cette si encourageante idée.

C'est là l'heure de ton déniaisement, enfant.
Tâche donc d'en profiter.

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Theobald_von_hardenberg




[ Le Champion a ce droit incontestable d'une bénédiction, sans oreilles et yeux indiscrets, de la bouche si proche du Seigneur... Mettre sa vie en jeu vaut bien cette sublime et increvable intimité, n'est-il pas ? ]


Alors que les pages râlent de frustration, le teutonique ferme ses âtres. Oublié le bruit des sangles, des mailles, des marteaux, scies... Désagréable orchestre s'unissant pour un évènement qui ne durera finalement qu'un centième de leur temps de travail. Finalement, qui mettra le plus de cœur à l'ouvrage aujourd'hui, sinon ces bras et jambes fuselés au rythme des rudes entrainements et batailles que sa moitié de vie a pu parcourir. Il n'est pas stupide ; Si sa beauté n'a d'égal que sa jeune connaissance, il ne sait trop bien que toutes ces recherches de limites à dépasser, pour la gloire et l'ego, lui ont valu au fur et à mesure un grain du sablier de son court fil d'existence. Alors autant combattre et ordonner avec panache, comme si son dernier frisson allait se faire ressentir à la prochaine lune. Cela plait aux femmes, aux conteurs, à la noblesse française... Mais avant tout, ce succès est un minimum pour Elle.

Sa Froideur est si proche. Le sénéchal n'avait même pas remarqué son arrivée avant qu'elle ne vérifie le travail, qui se doit parfait. Comme chaque jour que le soleil daigne se lever ou se coucher. La gente et les pages ne comprennent pas. Stupides et ingrats... Elle leur offre protection et simple prospérité, en échange de services qui ne doivent être soumis à aucune erreur. Où pourriez-vous trouver tant de clarté chez un membre éduqué de la grande famille franche ? Contrairement aux autres, balourds dans leurs demandes ou juste perdus dans la quémande de l'impossible à une force ouvrière humaine. Si la Deswaardienne est crainte ou malaimée, c'est pour la quasi-inexistence d'une once de douceur ou d'encouragement envers autrui. Pourquoi ? Vous ne faîtes que votre travail, arrogants personnages, et vous croyez vous permettre de suggérer le Droit plus important que le Devoir ? Imbéciles. Fainéants. Faibles.
Elle montre l'exemple. Ni plus, ni moins. Son aphonie est la récompense ultime que ses vassaux, proches et serfs peuvent recevoir. Faîtes une erreur, et ses billes le remarqueront. Faîtes une erreur et... Priez. Priez car elle est riche et entourée. Priez car elle a le pouvoir. Priez car je pourrais être votre bourreau. Priez car j'ai eu la décence de choisir un Maître sévère et droit. Priez parce que ce que vous pensez être des monstres au mile de l'arène ne croient n'être que la moindre des choses à exister.


Et aujourd'hui est un beau jour pour crever. Ma Dame... Si votre honneur est bafoué par un Infant, que risque-je ? Au pire une torture d'un nouveau bourreau que vous aurez trouvé avec une rapidité fascinante... Comme quoi l'Amour et la Haine baignent dans le même lavoir aux senteurs de sueur, stupre et de sang. Au mieux le Chien du Mignon m'aura privé de quelques décennies de plus à votre service... Comme quoi ma fierté est aussi haute que ma droiture à votre égard, infinie, stable et incompréhensible. Que puis-je faire d'autre que de sourire à peine à votre doux rappel ma Reine ?
L'aura-t-elle seulement remarqué, lobotomisée par son désir de trancher vif la veine fébrile qui sépare l'enfance gâtée de la claque de l'adolescence humiliée...? Rien n'est certain. Et même, cela l'amuse, au plus haut point. Un sadisme avouable pour ceux qui le verront bientôt sur le terrain. Il ne reste qu'un dernier regard à porter à cette stature, fine et inébranlable à la fois, une paire d'yeux germains galvanisés de joie et d'audace.

Noldor... Vous êtes un divin poison pour ma plume d'acier, aussi glaciale que mortelle.


Sénéchal...


Quand on parle de la louve... La voici, l'embrocheuse, le cauchemar des chargeurs ayant l'ordre de frapper les points faibles des piquiers. Théobald a vécu avec ce type d'arme pendant presque toute son existence guerrière. Si le feu follet décide de mettre en avant sa rapidité, le bellâtre lui réserve une surprise à la taille de sa malice. Sa merveilleuse compagne enfin accrochée au dos, le gardien fait sa sortie, l'esprit tout au combat à venir, patient de se rappeler le peu d'informations qu'il pu dégotter en fixant le bras mauvais de Sa Majesté. Stoppé dans sa marche, aux limites de la lice, il attend un geste, un ordre. Qu'il puisse à nouveau fixer avec dédain l'Aiglon... Comme il l'a adoré, la première fois.


*** Musique : Work de Clint Mansell (tirée du film The Fountain) ***
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