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[RP Fermé] Lorsque l'enfant parait !

Ondine.
    Cela faisait maintenant des mois qu’Ondine vivait avec Mélion. Si au début, il avait eu du mal à accepter les changements chez sa petite sœur, le jeune homme avait fait contre mauvaise fortune bon cœur et Ondine en était ravie. Elle retrouvait la joie de vivre auprès de ce frère qui lui avait tant manqué.

    Oublier le passé n’était pas chose aisée et la brindille savait qu’elle n’y arriverait jamais mais elle était désormais sûre et certaine d’une chose, jamais elle ne voulait quitter ce frère qui avait été la force qui l’avait maintenue debout durant toutes ses années. Proches ou éloignés, ils ne formaient qu’un et ça, rien ni personne ne pourrait leur enlever. Et puis, après tout ce qu’elle avait vécu, le peu d’espoir qui lui restait portait le nom de Mélion. Aussi ce fut tout naturellement qu’elle accepta le voyage qu’il lui avait proposé pour Paris. Son maître lui avait confié la lourde tâche de livrer quelques statues pour une cathédrale et Mélion avait vu là l’occasion de s’éloigner du sud. Et la brindille avait acquiesçait. Après tout, rien ne les retenait vraiment là-bas et le bébé devait naître dans quelques semaines alors que risquaient-ils finalement ?

    Ondine avait embarqué avec son frère sur un bateau afin d’écourter le voyage le plus possible puis le trajet fut fait en charrette. Ce n’était pas désagréable et ainsi ils prenaient le temps de discuter, de vivre, de sourire à nouveau à la vie. La brindille oubliait son mari puis son histoire sentimentale avec une femme qui avait cru pouvoir la faire changer alors que la jeune fille ne pensait qu’à une chose, rester elle-même avant tout et Paris lui offrait l’occasion de voir et panser ses blessures loin de tout et de tout le monde.

    Un sourire sur le bord de ses lèvres, la brindille regardait son frère depuis le matin-même. Ils avaient trouvé une chambre dans une petite auberge qui ne payait pas de mine dans un quartier de la ville sans grande prétention mais cela leur suffisait pour être heureux. Et son regard aiguisé suivait les allées et venues de Mélion au travers de la grange qui servait d’écurie. Il vérifiait les statues afin que rien ne leur soit arrivé durant la nuit mais Ondine ne se sentait pas dans son assiette. Ses reins la faisaient souffrir et une nausée quasi permanente l’affligeait. Mais ne voulant pas inquiéter son frère, elle faisait bonne figure, souriant, hochant de la tête alors qu’il lui expliquait les longues heures de sermon que son « maestro » lui infligeait lorsqu’il commettait une erreur tout en fouillant la paille qui entourait les statues dans les coffres de bois.

    Discrètement, la brindille frottait le bas de son dos, essayant de trouver la meilleure position pour soulager un peu son corps trop tendu mais rien n’y faisait. Jusqu’au moment où elle ferma les yeux, une sensation des plus désagréables l’envahissant. Se levant tant bien que mal, elle souleva légèrement sa robe pour constater qu’elle n’avait pas rêvé. Et devant l’ampleur de la constatation, la brindille ne put que relever son visage inquiet, presque implorant vers son frère ainé, l’interpellant d’une voix des plus angoissée.


    - Mélion…. Mélion s’il te plait… viens à mon secours….

_________________
Melion


Quel bonheur de se retrouver entre frères et sœur, un bonheur longtemps oublier et qu’il avait pu connaitre de nouveau. C’était comme si tout recommençait, comme lorsqu’ils étaient enfant. La crainte du père en moins. Mélion revivait, heureux, entre son maitre, sa passion, et sa jeune sœur. Il s’était promis chevalier protecteur, il l’était d’autant plus en ayant appris l’état de sa brindille.

Il s’était juré de ne plus la quitter, et c’est naturellement qu’il lui avait demandé de l’accompagner sur Paris pour sa livraison. Oh certes, elle avait protester la petite sœur, affirmer même qu’elle ne serait qu’une charge a trainer le long de voyage, mais non. Cette fois Melion ne s’était pas fait avoir par les yeux doux de sa princesse, ni son air suppliant, rien de rien. Si l’enfant ne tarderais pas a pointer le bout de son nez, il était hors de question pour lui de la laisser seule a Toulouse loin de lui, loin de tout et surtout… trop près du père et des frères. Et puis… quoi de mieux qu’un voyage pour s’évader ? Quoi de mieux qu’un voyage en bateau pour se reposer ? Et puis Paris… Paris… ils pourraient trouver des médecins dignes de ce nom pour jeter un œil à la brindille qu’il trouvait… trop pâle à son gout.
C’est ainsi qu’après un petit voyage en bateau, un autre plus court en charrette, ils étaient arrivé à destination, prenant logement dans une auberge aussi simple qu’ils pouvaient l’être tous les deux. Simple, comme deux enfants. Simple, comme deux frères et sœur retrouvant leur complicité d’antan.

Apres une bonne nuit de repos Melion avait repris son professionnalisme, n’oubliant pas le but premier de sa mission, livrer avec soin les statuettes que lui avait confié son maitre, statuette qu’il avait lui même tailler avec les autres apprentis de son maestro. Il s’était levé tôt ce matin là, laissant sa jeune sœur se reposer, il n’y connaissait rien en grossesse et bébé, mais voyais bien dans le regard de sa brindille la fatigue et la lassitude s’accumuler. Il s’était d’ailleurs promis de l’emmener à l’Ostel Dieu sitôt qu’il se serait assurer que son chargement n’avait pas subit de dommage, c’est que… mine de rien il veillait tout aussi farouchement sur ce chargement que sur sa brindille. Petite choses sans intérêt qui la faisait sourire.


-Attention avec celle là voyons ! C’est la plus fragile ! douuuucement, voila, douuuucement !
Il s’agitait le jeune tailleur, caressant du bout des doigts ses œuvres, pestant contre ceux qui l’accompagnait et qui n’y connaissait strictement rien au risque même de les abimé.
-Tu vois petite sœur, chaque tailleurs aime a pensé que ses statues ont une âme et qu’elles doivent être traité avec respect et amour. Tu n’imagine même pas ce qu’il dirait si l’une d’elle venait à être abîmer. J’entends déjà sa grosse voix retentir, si tu pouvais entendre ça, pire que le père ! Et…

Et il causait, il causait le Melion, s’en se rendre compte de ce qu’il se passait dans son dos, jusqu’à ce que la voix rempli de terreur et d’angoisse de sa jeune sœur ne l’interpelle.
Aussitôt le jeune tailleur se retourna manquant de faire tomber ce qu’il avait dans les mains. D’un geste brusque il posa entre les mains de son aide la statue et se précipita vers Ondine, l’entourant déjà d’un bras, cherchant des yeux ce qui n’allait pas..


-Ondine ! Que se passe-t-il ? Ca ne va pas ? C’est le bébé ? Ondine répond moi je t’en pris ?


Ondine.
    « Ça ne va pas ? C’est le bébé ? »

    Pour un peu, la brindille aurait mis une claque à Mélion. Que croyait-il donc son frère , qu’elle souffrait pour lui faire plaisir et qu’elle avait besoin de se faire plaindre ? Non, Ondine ne se plaignait jamais. Sous les coups ou sous l’adversité, elle se taisait et gardait la tête haute mais là... elle était devant l’inévitable et ne savait plus vraiment ce qu’elle devait faire alors appeler Mélion à rescousse lui avait semblé une bonne idée mais à en croire par ses questions, un souffle de panique traversa son esprit. Et elle n’était plus que douleurs, elle n’était plus que sensations diverses et peu plaisantes, elle n’était… plus rien. Qui avait un jour osé dire que mettre au monde un enfant était une partie de plaisir tout autant que d’une facilité déconcertante ? En tout cas, Ondine ne le voyait pas comme tel pour le moment et son angoisse allait crescendo avec la souffrance.

    S’agrippant au bras de Mélion, la jeune fille vint se caler contre lui et chercha à respirer du mieux qu’elle le pouvait. Par moment, la douleur était tsi diffuse qu’elle ne savait plus comment se mettre ni même comment happer de cet air qui lui manquait. Et c’était le grand saut, l’inconnu vers un nouveau monde. Une page se tournait inexorablement. Ondine n’était plus cette jeune fille insouciante qui rêvait de tout et de rien, qui pensait que chaque personne pouvait cacher une âme belle au point d’effacer tous les défauts dont elle était affublée. Non la brindille avait appris, avec les meilleurs professeurs que la terre avait pu porter. Son père, ses frères et celui qui s’était réclamé être son mari… le pire de tous sans aucun doute car si sa famille l’avait conditionnée pour vivre dans la crainte et la peur, lui il lui avait arraché le peu de confiance qu’elle avait eue en elle. Mais à toute médaille, il y avait un revers. Si avec Aries Ondine avait vécu l’amour le plus mauvais, mesquin et petit qu’il lui était donné de vivre mais il lui avait fait un enfant et de ça, elle ne pouvait qu’en être heureuse. Bien que l’homme ne veuille jouer aucun rôle auprès de ce dernier, son enfant grandirait avec tout l’amour qu’elle, elle pourrait lui donner. Certes il serait bâtard et orphelin de père mais ne valait-il pas mieux ça que de recevoir une éducation d’un être immoral et sans limite ? Un bien lourd tribut à payer pour un petit être qui n’était pas encore né. Mais qu’à cela ne tienne, Ondine l’élèverait pour deux.

    Posant sa tête sur l’épaule de son frère, elle ravala une larme et un soupir. Impossible pour elle de faire le moindre mouvement, ses jambes refusaient de la porter depuis quelques secondes et cette douleur… on lui arrachait les reins et la brindille se mordit la main pour ne pas crier.


    - Mélion, je t’en prie fais quelque chose… je… j’ai trop mal… Ne me laisse pas comme ça…

    Quelques secondes qui parurent une éternité. Et pourtant, une accalmie vint rapidement atténuer la souffrance d’Ondine. Son corps se détendit quelque peu mais toujours sur le qui-vive, la brindille hésitait encore à bouger. Posant délicatement une main sur son ventre arrondi, elle sentait ce dernier se durcir tandis qu’une nouvelle vague revenait à elle.

    - Oh non… non… pas encore, pas tout de suite… laisse-moi un peu de temps pour respirer… un petit répit s’il te plait….

    Et elle souffla plus fort priant le Très Haut finalement qu’il lui accorde le courage nécessaire à mettre au monde cet enfant. Si seulement sa mère était encore de ce monde, si seulement elle avait une présence féminine pour lui dire ce qu’elle devait faire. Oh elle ne doutait pas du désir de Mélion de bien faire les choses mais il n’était pas une femme et il avait encore moins porté la vie. Soudain, la présence de son frère la rassura malgré le chaos qu’elle vivait alors elle leva son regard vers celui qui avait avalé des lieues pour la retrouver. Sa main doucement se porta vers le visage de Mélion, cherchant cette force qui leur était propre. Cette force et cet espoir que tout irait bien, encore une fois.

_________________
Melion


[A l’auberge, le temps de comprendre…]

A voir la tête de sa sœur lorsqu’il lui posa la question, le jeune tailleur compris qu’il avait dit une bêtise, mais laquelle ? Le bébé sans doute ? Sinon pourquoi l’aurait-elle appeler ? En même temps, de bébé, lui n’en avait jamais vu… Enfin si, mais déjà tout prêt, tout fait, habillé et en train de brailler, bref un bébé quoi ! Mais avant d’en arriver là… Avant ça… ça d’vait bien sortir ces choses-là. Et pour ça le Francese était bien novice.
Ondine lui agrippa le bras un instant, et Melion ne put s’empêcher de grimacer en recueillant sa jeune sœur dans les bras, comprenant soudain l’importance de la situation. Sa sœur avait toujours été forte, supportant tout, même lorsque la main du Père s’abattait sur elle et jamais, Ô grand jamais elle ne se plaignait ! Dans le froid, la faim, la douleur, rien ! Rien ne sortait de sa bouche ! Alors pour que là… maintenant…. En ce moment même elle vienne se blottir contre lui en gémissant c’est que…


-Le bébé ! Bon sang mais…

Si l’électricité avait été inventée en ce temps-là, nous aurions pu dire qu’une petite lumière venait de s’allumer dans l’esprit du jeune tailleur, mais comme il n’en rien et bien…. Imaginez simplement une bougie venant d’être allumé.
Recevant comme un coup de matraque sur la tête, Melion regarda sa sœur un instant laissant tout simplement la panique l’envahir.


-Bouge pas, garde le encore un peu ! Je vais chercher le bébé ! Je veux dire le chariot ! Je vais préparer le chariot ! Ohhhh mais pourquoi tu ne me l’a pas dit plus tôt !

C’est fou ce que l’on peut être idiot dans ces moments-là, ou si peu. Laissant presque sa sœur en plan, Melion s’élança vers le chariot, ordonnant à ses aides de le vider, d’y mettre des couvertures et de se presser plus qu’il ne fallait. Oubliez le soin particulier apporté aux statuts, oublier leur fragilité, Melion avait quelque chose de bien plus fragile sur le feu. Sa sœur ! Sa douce petite sœur allait mettre au monde son bébé ! Sa douce petite sœur souffrait le martyr et cela, le jeune tailleur ne le supportait pas !

-J’suis là Ondine, j’suis là ! Je t’emmène ! À l’Ostel Dieu, là-bas, le bébé, y sauront et…

Oui bon, inutile de discuter d’avantage, elle n’était de toute façon pas en état de l’écouter d’avantage et calant sa jeune sœur sur les couvertures du chariot, le jeune homme claqua les rênes d’un coup sec pour s’élancer dans les rues parisiennes.
Direction… L’Ostel Dieu où, il l’espérait… On saurait quoi faire !


[Sur le parvis de l’Ostel Dieu, garer en double voie]

Après avoir évité deux chiens, trois marchands, renversé 5 cageots et manqué d’écraser deux poules, Melion stoppa son chariot devant le parvis de l’Ostel Dieu et se précipita pour faire descendre sa sœur non sans alerter tout le quartier.

-Vite ! Vite ! De l’aide ! Je vais avoir un bébé ! Enfin non, c’est ma sœur ! Vite ! Vite !

Il passa son bras autour de la taille de la brindille et l’aida à descendre avec autant de douceur et de précaution que s’il avait dans ses bras une de ses œuvres si fragile. Il ne connaissait rien, il ne savait rien de ce que pouvait souffrir une femme dans des moments pareils. Lorsqu’on parlait de donner naissance, pour lui, c’était avant tout voir naitre sous ses doigts une œuvre. Il donnait vie au marbre, à la pierre, il était capable de faire les choses au point qu’on imaginait parfois qu’elle allait vraiment se lever et marcher. Ça oui, il connaissait le jeune tailleur, il savait ce que c’était. Mais un enfant… une véritable naissance… Voir venir dans ce monde une petite chose fragile, innocente et totalement dépendante des adultes, c’était… non il ne savait pas… Et puis voir sa sœur, son double, son autre moi souffrir de la sorte…

-On y est Ondine, tu vas voir, ils vont bien s’occuper de toi ici, tu vas voir… Aller petite sœur, accroche-toi à moi, je suis là…

Totalement angoissé, Melion leva la tête en voyant arrivé une religieuse alertée par les cris qu’il avait dûs pousser quelque instant auparavant.

-Ahh ma sœur ! Ma sœur ! vite, le bébé va arriver ! Ma sœur, enfin pas vous, mais ma petite sœur, son bébé ! Faut faire vite !
-Du calme mon fils, du calme ! Ne faites dont pas tant de bruit, vous êtes dans un hôpital ici, non un champ de foire. Suivez moi je vais vous conduire à une chambre mais de grâce, faites moins de bruit. Un bébé, ce n’est pas un drame non plus !


Pas un drame, non c’est sûr, mais c’était le premier, c’était SA sœur et c’était pire qu’une tempête qui s’abattait sur le jeune Melion ! Mais ça… qui donc pouvait le comprendre ?
Suivant alors la religieuse en portant sa sœur plus qu’il ne l’aidait à marcher, ils arrivèrent enfin à une chambre sans prétention où il put laisser la fragile Brindille prendre un peu de repos sur le rebord du lit.


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