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[RP Fermé] Prête-moi tes doigts.

Gabrielle_montbray
Ce RP est plus que verrouillé, pour être au courant de ce qui se passe, il faudrait défoncer la porte de l’Oustau, assommer les gardes, traverser la cour, défoncer une autre porte, assommer LE garde etc. Franchement ça ne vaut pas le coup de mourir pour si peu.
Et vu le titre, vous l’aurez compris, ça n’est pas pour tout le monde.
Bonne lecture.




PREAMBULE*


- Taverne Municipale de Montpellier, mi-août 1460 –


- Gadrinelle, comment on fait les bébés ?

Gabrielle toise la blondinette. C’est pénible les gamins. En l'occurrence les gamines. Celle-ci, elle l’aime bien. Mais elle est tout de même pénible.

- Parce que Lara, elle dit qu’il faut s’enfermer dans une pièce sombre avec un homme pour avoir un bébé. Et même si c’est pas ton mari elle a dit Lara, mais moi, je la crois pas.


Gabrielle regarde plus franchement Luisa, la fille des Von Frayner. Elle voulait juste boire un verre tranquille la brune, pas expliquer ce qui n’est pas expliquable à une petite fille de 9 ans. Petite fille très noble de surcroit, pas le genre qui a vu des saillies à la ferme.
Et la gosse la fixe. Un enfant c’est pire qu’une mule. C’est têtu. Et ça y revient toujours à ses questions.


- Dis Gadrinelle, comment on fait les bébés ?


La jeune femme soupire. C’est mort. Elle ne boira pas son verre tranquille. Elle regarde la petite blonde.

- Déjà, il faut un chevalier. Un vrai. Avec une épée. Ou une lance, voire une dague. Une arme quoi.
- Comme Kaëlig.
- Non. Plus âgé. Un chevalier avec de la barbe, tant qu’il ne se rase pas, ça ne fonctionne pas. Un grand chevalier quoi.
- Comme mon oncle alors. Il avait une barbe des fois.


Gabrielle sourit à la gamine.

- Et puis il faut une princesse, forcément. Une grande aussi, avec des…
- Oui mais je ne suis pas une princesse moi, ça voudrait dire que je pourrais jamais avoir des bébés ?
- Une princesse dans le cœur du chevalier, Luisa, pas une princesse de titre. Si le chevalier pense que la fille est une princesse, ça suffit.
- Ohhh…


La brune pourrait presque voir des petits cœurs dans les yeux de la gosse, tellement elle a l’air de trouver ça beau comme histoire.

- Et la princesse doit penser que le garçon est un chevalier. Bref… La princesse est au fond d’une grotte. Pas une petite grotte minable. Une sacrée grotte, avec des tas d’obstacles, sinon ça serait trop facile. Et plus le chevalier avance, plus c’est compliqué.
- Comme dans les histoires… Et elle a pas froid la princesse ?


Gabrielle soupire, c’est bavard en plus ces petites choses là.


- Si parfois elle a froid. Et ensuite, elle a chaud. Si le chevalier se débrouille assez bien. S’il est nul, là je ne sais pas trop. Le chevalier, fier conquérant, avance à travers les obstacles l’épée à la main.
- Comment elle sait s’il arrive bien les obstacles ou pas ? Elle le voit le chevalier ?
- Elle le sent en fait. Parce que plus le chevalier franchit d’obstacles, plus elle voit d’étoiles.
- Dans la grotte… ?


Luisa hausse un sourcil sceptique.


- C’est une grotte magique Luisa. Tu ne penses tout de même pas qu’on fait des bébés dans la première grotte minable venue ?
- Ohhh… Ah ben oui.
- Donc, l’épée à la main, le chevalier avance. Il ne faut pas qu’il aille trop vite, sinon la princesse n’a pas vraiment le temps de voir les étoiles alors c’est pas terrible. Mais pas trop lentement non plus, sinon, elle s’ennuie.
- C’est pas facile pour le chevalier quand même je trouve. Mais il est pas chevalier pour rien, il doit réussir.
- C’est sûr, ça se mérite. Bref, le chevalier avance. Il va un peu à droite, un peu à gauche, parce que la grotte a des trésors un peu partout. Evidemment, les jeunes chevaliers ne le savent pas, alors souvent ils foncent droit vers le princesse.


Gabrielle laisse échapper un soupir.

- Mais bon. Parfois vers la fin de la quête, la princesse appelle le chevalier aussi, parce que… heu… pour l’aider. Et puis comme ça, il est sûre d’être dans la bonne direction.


La brune regarde la blondinette et se racle la gorge.

- Et c’est terminé quand le chevalier arrive à la princesse, là, elle voit plein d’atoiles, comme un beau ciel d’été. Et le chevalier aussi, mais moins.
- Le chevalier voit moins d’étoiles ?
- Je crois oui. Ou il les voit plus vite. Et pas forcément en même temps. Mais peut-être bien qu’il voit d’autres choses en fait. Je n’en sais rien, je ne suis pas chevalier. Tu demanderas à Enzo.
- C’est nul. La princesse a b’soin qu’il arrive et lui il veut pas arriver ? Pasque sans les étoiles il voit rien. Et comment il va rentrer le chevalier ?
- Rentrer où ?
- Ben… à la maison. S’il faut tout nuit.
- Heu… Il prend la princesse par la main, ou dans ses bras, il la trouve très belle la princesse, et comme il n’y a plus d’obstacles, c’est facile de rentrer. Ca fait un joli chemin avec des pierres qui brillent parce qu’ils sont contents tous les deux.
- Ils rentrent avec un bébé ?


Gabrielle soupire de nouveau. Cette gamine la tuera. Et dire que ça n’est même pas la sienne.


- Oui parfois. Quand le chevalier a été particulièrement efficace. Mais pas toujours.
- Enzo, il a traversé tous les obstacles alors ?


La brune s’étouffe dans son verre, elle qui voulait juste boire une gorgée après avoir tant parlé.

- Oui. Il est très doué en obstacles. Le meilleur.
- Alors t’as de la chance d’être sa princesse. Mais je pense, heureusement, comme il sourit pas trop en vrai, il faut bien qu’il soit chouette ailleurs.


Gabrielle vide son gobelet.


- Voilà Luisa. C’est tout à fait ça, j’ai beaucoup de chance. Mais la vie, ça n'est pas qu’une grotte magique avec une princesse dedans.


*RP écrit avec l'accord de JD Luisa - que je remercie largement - d'après un RP taverne
_________________
Gabrielle_montbray
« Et si l'envie m'envahit les lèvres
Je peux très bien me lécher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l'avaler
Oh mon amour, oh mon amour, oh mon amour,
Je crève de ne pouvoir te toucher
Oh mon amour, oh mon amour, oh mon amour,
Je crève de ne pouvoir te baiser »

- Miossec -


- Sur la route, mi-octobre 1460 -


C’était bien Vincennes. Un moment de tranquillité et d’intimité qui avait fait du bien au jeune couple. Quelques jours tranquilles. Loin des autres, à se croire presque seuls au monde. A apprendre la chasse au faucon, à s’embrasser dans les coins et à gémir dans le fond des auberges. Mais il avait bien fallu repartir. Et Enzo avait une affaire à traiter avec un de ses débiteurs, il avait donc confié Gabrielle à l’escorte et ils s’étaient séparés du coté de Moulins. Lui allant elle ne savait où - il était resté évasif, comme souvent - avec un des hommes et elle, retournant à Montpellier avec les trois autres.

Quelques jours de chevauchée et d’ennui. Pourtant, Gabrielle aime bien être sur les chemins, elle adore monter à cheval, mais là, sans Enzo c’est déjà nettement moins amusant. Et pire encore, sans Enzo mais avec trois hommes qui ont reçu des consignes strictes la concernant. Ils se relaient pour la surveiller jour et nuit, limite si elle peut aller pisser dans les bosquets tranquille. Alors évidemment, pas moyen d’aller s’amuser un peu, trainer dans les ruelles un peu sombres, boire dans les tavernes, jouer au ramponneau. Rien, nada, que dalle. Le jour, on chevauche. La nuit, on dort. Gabrielle en est même à se demander si Enzo ne leur a pas demandé de lui imposer un couvre feu. Difficile pour l’insomniaque qu’elle est. Et puis ça la rend folle de savoir qu’ils se relaient devant sa porte.
Evidemment, elle a bien le droit d’aller faire un tour dans la salle commune des auberges qui les hébergent – il faut bien se sustenter - mais débarquer avec trois types baraqués, il n’y a rien de tel pour faire le vide autour de soi. On la regarde, ça murmure, ça ricane et si un malheureux tente de l’approcher, il comprend vite que la brune est chasse gardée.
Les villes et les villages défilent. Tous pareils. Gabrielle s’en fout. Enzo lui manque. Et puis elle déteste dormir seule.


- Oustau de Gabrielle et Enzo, dans la foulée -

Montpellier enfin. Chez elle. Gabrielle n’est pourtant pas du coin . Normande de naissance, angloise d’adoption.
Mais cette ville, c’est chez elle pour le moment. Et cet Oustau, c’est sa maison. La leur à tous les deux. Et elle y tient.
Elle était donc seule cette nuit là, comme depuis quelques jours déjà. Enzo avait terminé son affaire, il était sur le retour, c’est tout ce qu’elle savait. Il rentrerait demain. Ou le jour suivant. L’attente était longue, trop longue, elle voulait qu’il rentre. Elle voulait le voir. Elle voulait le toucher. Elle voulait lui parler. Enzo lui manque et le reste n’a pas vraiment d’importance.
Gabrielle avait pris un bain, et elle s’était fait servir à manger dans sa chambre, pas envie de bouger, et puis, c’était sinistre de manger seule dans cette grande salle. La chambre était bien trop grande et bien trop vide aussi mais c’était plus supportable. Margue avait grommelé en voyant Gabrielle simplement vêtue d’une chemise après son bain. Une chemise trop longue et trop large, elle avait du faire plusieurs revers aux poignets. Mais c’était une chemise d’Enzo. Gabrielle avait pris l’habitude de lui emprunter une chemise pour dormir quand il était absent depuis sa disparition volontaire de quelques semaines à la fin du printemps.
La brune avait sourit à la flamande, elle l’aimait bien la servante dans le fond, même si elle s’amusait à la faire tourner en bourrique.


- Eruit, Margue ! Ik wil slapen.*

Non, Gabrielle ne parle pas vraiment flamand, mais elle trouve cette langue bien plus simple que l’occitan qu’Enzo a tenté de lui apprendre. Et Margue semblait ravie que la Maitresse des lieux tente quelques rudiments.
Une fois seule, la brune tourna et vira un peu dans la chambre puis finit par se coucher, espérant dormir.

Madame rêve d'artifices
Des formes oblongues
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles
Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire
D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel **

Et merde ! Gabrielle se réveille brusquement, le cœur battant, les doigts crispés sur le drap et le corps humide. Un peu troublée pour tout avouer. Et Enzo qui est absent. Quand ça arrive et qu’il est là, elle entreprend de le réveiller en baladant ses mains, ses lèvres et sa langue sur son si joli corps. Et bien qu’Enzo ne soit pas des plus agréables quand il est réveillé, il capitule toujours devant les envies nocturnes de sa femme. Mais là, point de corps athlétique à ses côtés.
Gabrielle fait une petite moue frustrée. Elle s’agite un peu dans le lit. Elle soupire. Il fait encore nuit, elle a à peine dormi. Elle a oublié de souffler la bougie dans la lanterne, comme souvent. Gabrielle regarde un instant son ombre qui danse sur le mur.
Et puis… l’envie. L’idée. Non, pas ça, ça serait indécent, c’est totalement proscrit par l’Eglise. C’est mal. Un petit sourire. C’est mal mais c’est bon. Et puis personne ne saura. Et puis elle est seule. Et puis ce rêve. Et puis l’image d’Enzo. Et puis la séparation. Des jours sans coup de r… enfin des jours sans lui. Sans ses yeux verts. Sans son odeur et son goût de pomme. Sans sa voix rauque. Sans son souffle chaud sur sa peau. Sans sa main qui vient se plaquer sur elle. Et tout en pensant à son mari, Gabrielle fait glisser sa main entre ses cuisses.

Madame ne rêve plus.
Madame pense…
Et ce qui lui traverse l’esprit pourrait faire rougir plus d’une catin des ports.
Peut-être bien que ça la fait rougir un peu d’ailleurs. Et la main gauche vient rejoindre la droite. Des mains expertes qui ne s’étaient pas perdues dans ce coin là depuis longtemps. Des mains qui savent pourtant tout à fait ce qu’il faut faire. Un soupir. Mais pas d’ennui celui ci. A faire l’amour très souvent à deux, Gabrielle en avait oublié les plaisirs solitaires. Et leur efficacité. Un autre soupir. Et leur intensité. Un gémissement. Les doigts s’amusent et jouent. Le corps tangue et chavire. Elle avait oublié le plaisir de la maitrise parfaite. Plus haut, plus vite, plus bas, plus lentement. Les doigts tournent et virent. Le corps se tend et se crispe attendant la libération ultime.
Et Gabrielle gémit sous la délicieuse torture qu’elle s’inflige.
Et elle fait durer. Encore un peu. Quelques minutes de plus, juste pour le jeu.

Juste pour... le plaisir.


*Dehors, Margue ! Je veux dormir.
** Alain Bashung

_________________
Enzo
    [- Sur la route]


- « Nous sommes à combien de jours de Montpelliers ? »
- « Encore de 7 à 8 jours, Sire. »
- « On peut le faire en cinq ? »
- « C’est qu’il faudrait voyager la nuit… »
- « Parfait ! »

Et c’est comme ça qu’Enzo dormait peu, et voyageait le plus longtemps possible alternant le galop et une vitesse moindre pour ne pas fatiguer le cheval, mais optimisé la route qu’il restait encore à faire. C’est que même s’il avait passé un agréable moment avec sa femme à Vincennes, Lusigny l’avait quelque peu mis en rogne. Entre la blonde, et le reste. Il n’avait qu’une envie c’est de rentrer rapidement dans le Languedoc et surtout à l’Oustau. C’est qu’on s’ennuie sur les routes, et Enzo n’a jamais vraiment apprécier ça. C’est bien pour ça, qu’il se débrouillait le plus souvent pour choper un navire Bayonne-Italie pour se rendre à Rome, quand il était Garde Épiscopale. Ça lui évitait les trop longues journées à devoir chevauché, et n’avait jamais eu le mal de mer. Sauf que là, ça n’était pas possible. Et cela faisait plusieurs jours qu’il était loin de sa femme. À qui il avait écrit ici et là, quand il avait eu le temps. Temps qui lui avait manquer. Ainsi, Enzo évita de traverser les villes et de s’arrêter dans les auberges, préférant les nuits à la belle étoile, courtes, pour arriver plus tôt. Oui, il arriverait plus poussiéreux, mais une fois en Languedoc, il pourrait profiter d’une auberge ou deux pour tout de même s’assurer de sentir bon, et surtout de prendre un vrai bain. Les rivières étaient quand même froides à ce temps, et Enzo ne pouvait pas juste avoir l’impression d’être sale, au risque de faire une crise d’angoisse.

Cinq jours. Deux jours d’avance donc. Il avait tout de même écrit à Gabrielle qu’il arriverait demain, ou après-demain. Pour ne pas la décevoir. Mais quand il découvrit Montpellier à la fin de la nuit, un sourire s’afficha, et Enzo fit claquer ses talons contre les flancs de l’animal pour le lancer au galop jusqu’aux portes de la ville. Le temps qu’on la milice et la maréchaussée le laisse passer, que le jeune homme se dirigea vers l’Oustau. Il donna les rennes de la monture au jeune palefrenier endormi, tapota l’épaule du garde de nuit et pénétra enfin dans la demeure. Endormie. Un soupire. Faut dire qu’il n’avait averti personne de son arrivé ce jour. Il secoua un peu la tête, se dirigea à son bureau pour vérifier s’il n’avait pas reçu du courrier important puis se dirigea vers les escaliers…


    [ - Oustau, devant la porte de la chambre…]


Enzo à donc monter les escaliers détachant les lacets de son pourpoint ainsi que ceux du col de sa chemise. Il ne savait pas si Gabrielle dormirait à cette heure, mais peu lui importait. Enfin si, ça l’arrangerait de pouvoir prendre un bain chaud avant d’aller se coucher, mais il n’allait pas la réveiller tout de même. Il voulait arriver plus tôt pour lui faire la surprise. Se glisser contre elle, la sentir se coller. Ronchonner pour la forme et dormir. Ainsi, le jeune homme secoue un peu ses cheveux poussiéreux, ainsi que ses braies puis s’avance vers la porte. Des bruits ? Enzo n’est pas certain. Gabrielle ne doit donc pas dormir finalement. Sauf qu’au moment où il s’en va pou faire tourner la pogner de porte voilà que les bruits sont… des gémissements ? Le jeune homme recule. Suspicieux. Non. Ça n’est pas possible. Gabrielle le trompait. Dans leurs chambre de surcroit ! S’il resta quelques secondes figer, entièrement interloqué, blessé, humilié, le jeune homme n’attendit toutefois pas plus longtemps pour faire tourner la poignée de porte et entrée prestement dans la pièce. Dans sa chambre. Dans leurs chambre ! Il lui faisait confiance ! Saleté de femme !

- « Gabrielle de Montbazon-Navailles ! »


Et le jeune homme cherche des yeux le coupable. Celui à qui il doit défoncer la tronche, découper en petite rondelle, faire écartelé, vider de son sang, détruire la vie et surtout tuer dans la plus grande des tortures. Comment elle a pu ! Gabrielle ! Ne se doutant pas qu’il fait erreur, qu’il se méprend totalement. Il a à peine jeté un œil sur sa femme. Enzo cherche sous le lit, dans l’armoire, par la fenêtre. Il cherche celui qui fait gémir sa femme dans la maison du Seigneur. Celui qui ose venir prendre ce qu’il ne veut pas du tout partager. Et il tourne dans la chambre, en colère, il renverse de ses chemises, fait bouger les fauteuils, ouvre les volets malgré la fraicheur de ce fin de nuit. Il va le démolir, et après s’arranger avec Gabrielle ! Elle lui avait promit ! Et c’est lui qu’on traite d’infidèle han !

- « Il est où han ! Il est où ton amant ! »

F*ck le vouvoiement, elle ne le mérite plus si elle le trompe. Et si ça se trouve l’enfant qu’elle porte n’est pas le sien. Enzo se sent brisé. Il a l’impression qu’on vient de scier son âme en deux. C’est peut-être ça qu’elle tentait de lui expliquer, Gabrielle, quand elle avait su pour la blonde. Mais depuis leur mariage, il était resté fidèle. Lui. Sauf qu’il ne trouve personne dans la chambre. Et ses yeux verts de se poser que Gabrielle portant une de ses chemises… Le jeune homme fronce les sourcils. Elle a l’air troublé sa femme. Rougissante, échevelée, les yeux brillants. Il n’y a pas de doute… il y eu un amant. Mais où est-il donc ? Elle est seule. Il n’y a dans la pièce aucun signe d’adultère. Pas de bout de vêtements oublier. Rien. Juste cette gêne qui semble s’installer. Alors le jeune homme la regarde un peu plus, ses braies réagissant quelque peu à la vision de sa femme. Et ce malgré la colère. C’est qu’il ne l’a pas vu depuis longtemps. Et Enzo ne s’autorise pas les plaisirs solitaires, lui. D’ailleurs, il n’y connait pas grande chose. Et Gabrielle est là, dans le lit, portant une simple chemise. La sienne… et c’est qu’elle est vachement sexe sa femme ! Puis…

- « Mais… que faisiez-vous ! J'suis pas con ! Je... je vous ai entendu gémir de... plaisir. »

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JD blessé à l'épaule, immobilisé pour un mois. Je poste comme je peux.
Gabrielle_montbray
« And I don't want to explain tonight
All the things I've tried to hide
I shut myself out from the world so I
Can draw the blinds and I'll teach myself to fly
Cause I just discovered
Imagination's taking over
Another day without a lover
The more I come to understand
The touch of my hand »

- Britney Spears (pardon JD Enzo, pardon, je ne le ferais plus, promis) -

- Gabrielle de Montbazon-Navailles !

Oops (I dit it again*) ! Enzo ! Shit ! Shit ! Shit* ! Qu’est-ce qu’il fout là ? Si tôt ? Enfin, c’est bien, mais… Et merde ! Il ne pouvait pas attendre juste cinq minutes de plus ?
Gabrielle enlève ses mains sitôt le mâle entré dans la chambre et elle se redresse, tirant un peu sur la chemise histoire de retrouver un minimum de décence. Elle le regarde, encore un peu ailleurs, alors que lui ne semble lui prêter aucune attention, et il n’a pas l’air d’humeur très joyeuse. Pourquoi ? Elle n’en a pas la moindre idée. Vraiment aucune.
Et il s’agite, à regarder sous le lit, à vider les coffres, à ouvrir les volets, à retourner les parchemins… Gabrielle le regarde, médusée. Qu’est-ce qui lui prend à Enzo ?
Elle n’attendait certes pas des effusions et des marques d’affection délirantes, mais au moins une salutation, un sourire, un baiser vassalique, voire un roulage de pelle intense. Enfin beaucoup de choses mais pas ça.


- Il est où han ! Il est où ton amant !


Gabrielle ouvre de grands yeux et le regarde sans comprendre. Un amant ? Quel amant ? Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Qu’est-ce qu’elle ferait d’un amant ? C’est lui son amant, les autres ne l’intéressent pas, il devrait bien le savoir. Jamais elle ne prendrait un amant. Et puis, quand bien même, elle n’est pas folle, elle ne le ramènerait pas ici. Dans leur maison, dans leur chambre, dans leur lit. Et puis, un amant. Non vraiment, Gabrielle ne ferait jamais une chose pareille. Depuis Enzo, il n’y a eu personne d’autre. Juste ce type à Paris. Et encore vu la piètre performance de l’homme. Et puis c’était différent, après dix semaines d’enfermement au couvent, une envie de liberté et une envie d’oubli. Oublier celui qui lui était interdit, oublier cette histoire impossible, oublier les yeux verts et le sourire narquois, oublier qu’il ne l’aimait pas et qu’il était destiné à une autre vie, oublier son âme qui la torturait et se prouver qu’il était juste un homme comme les autres, une petite aventure de pas grand chose. Alors elle avait tenté de l’oublier, Lui, dans les bras d’un autre. Et ça avait été un échec absolu. Et elle avait traversé le Royaume juste pour le revoir au moins une fois. Et ils s’étaient mariés, mais c’est une autre histoire.
Et puis il y avait eu Mordric. Elle aurait pu lui céder, elle aurait pu monter ces escaliers, elle ne l’avait jamais fait, un baiser une fois dans le fond d’une taverne, des langues qui s’emmêlent et une certitude. Celle que Mordric était un frère, un ami, un confident. Mais qu’il n’était pas celui qui la complétait. Non, depuis Enzo, elle ne voyait que lui, elle ne touchait que lui, elle ne pensait qu’à lui.
Comment peut-il ne serait-ce qu’avoir l’idée qu’elle puisse avoir un amant ?

Elle le fixe donc avec une petite moue. Il a encore du prendre une de ses plantes qui lui donnent des hallucinations. Ou alors il a bu. Franchement rentrer en avance, l’interrompre au moment où… enfin l’interrompre quoi, pour être soit drogué soit alcoolisé et ne probablement plus rien valoir au lit, ça ne valait vraiment pas le coup. Il allait continuer à s’énerver jusqu’à ce qu’il se rende compte de son délire, s’allonger et s’écrouler le temps de cuver. Et elle resterait frustrée à l’écouter dormir. Alors oui, elle le regarde en faisant la moue. Et elle espère tout de même qu’il ne va pas entrer dans une de ses colères sombres et violentes. Belles et terrifiantes comme les orages d’été. Comme lui. Beau et terrifiant.

Et enfin, lui aussi pose les yeux sur elle. Elle lui sourit. C’est qu’elle est contente de le revoir après tous ces jours de séparation. Elle aime bien quand il rentre de voyage, il sent la poussière des chemins, les nuages gonflés de pluie, les sous bois et la garrigue. Il a ouvert son pourpoint, delacé sa chemise. Il est beau. Comme toujours. Elle s’apprête à lui tendre les bras pour qu’il vienne l’embrasser, qu’il lui raconte son voyage, son rendez-vous avec son débiteur, sa…


- Mais… que faisiez-vous ! J'suis pas con ! Je... je vous ai entendu gémir de... plaisir.

Ah. Merde. Gémir ? Vraiment ? Gabrielle ne s’est pas bien rendue compte qu’elle faisait du bruit. Elle le regarde en se mordillant la lèvre. Elle… enfin… c’est évident non ? Elle le regarde. Evident certes mais pas pour lui. Damned*. Comment lui dire. C’est délicat tout de même. Et puis elle n’a pas envie de se prendre un sermon « nianiania Gabriele, c’est mal… nianiania… péché… nianiania… Aristote… ». Elle le regarde toujours, il n’a pas l’air de comprendre de lui même. Il va bien falloir qu’elle dise quelque chose.

- Enzo ! Je ne vous attendais pas si tôt.

Bah quoi ? C’est un début. Et puis c’est vrai.

- Je suis contente de vous voir.


Tu m’étonnes ! Il arrive pile au bon moment pour assouvir une envie pressante là. Et puis il la regarde avec son œil vert sombre et ses sourcils froncés, ça lui donne un air sévère des plus charmants. Trève d’esprit mal placé, elle est vraiment contente qu’il soit rentré plus tôt que prévu.

- Gémir de plaisir dites-vous. Vraiment ?

C’est ça, prends le pour un crétin aussi. Comme s’il ne les connaissait pas par cœur ses gémissements. Les yeux de Gabrielle s’égare un instant sur l’entrejambe d’Enzo qui donne quelques signes de… Enfin disons qu’il a l’air content de la retrouver.
Bah voilà, elle peut faire diversion. L’attirer dans le lit, le déshabiller et il oubliera les gémissements. Mouais, ça ne fonctionnera pas. Il n’oubliera pas. Il est têtu et quand il pose une question, il est tenace, et il ne lâche pas l’affaire tant qu’il n’a pas sa réponse.
Oh. Et elle vient de comprendre son histoire d’amant. Il n’a pas pensé qu’elle pouvait être seule forcément. Un femme honnête ne joue pas avec ses mains. Un sourire un peu malicieux vient éclairer le visage de Gabrielle. Elle plante son regard bleu dans le vert qui la détaille.


- Je… heu… je pensais à vous. Et je… Enfin, j’ai fait un rêve. Vous savez le genre de rêve qui donne envie de… de…


Mais qu’il arrête de la fixer comme ça, c’est gênant tout de même. Gabrielle cherche ses mots. Une hésitation. Un soupir.

- Enfin le genre de rêve qui me donne envie de vous réveiller. Mais vous n’étiez pas là. Alors j’ai… heu… Enfin j’étais seule quoi. Et je me suis dis que pour passer le temps, je pouvais peut-être…


Allez, du courage.

- Enfinjepouvaispeutêtremefaireunpeuplaisirenvousttendant.

Elle a tout sorti d’un trait, sans pause ni respiration, et en baissant la voix. Et pour être certaine qu’il a bien compris, elle ajoute.

- Juste moi. Toute seule. Comme vous… quand vous aviez treize ans.

Là, c’est sûr, il va comprendre. Il lui avait raconté sa découverte de l’onanisme quand il avait treize ans. Découverte accidentelle semble-t-il et expérience non renouvelée avait-il affirmé. Bon, ça serait pas mal qu’il s’approche un peu, qu’il lui colle un baiser et qu’il lui raconte son voyage. Non, vraiment c’est gênant d’être prise comme ça la main dans le sac. Enfin, quand je dis sac. Bref.

Enzo. Dis-moi que tu as compris et ne me force pas à t'expliquer.


Traduction :
Et je ne veux pas expliquer ce soir
Toutes les choses que j'ai tenté de dissimuler
Je m'isole du monde pour
Fermer les rideaux et m'apprendre à voler
Parce que je viens juste de découvrir
Que l'imagination prend le dessus
Un autre jour sans un amant
Et le plus j'arrive à comprendre
La caresse de ma main

* Oups, je l’ai fait de nouveau (Britney toujours, je suis déjà sortie !)
M... ! M... ! M... !
Bordel


_________________
Enzo
Gabrielle. Dans sa chemise, dressé sur le lit… Il voit même ses seins parfait pointer leurs rondeurs à travers le vêtement trop grand, et surtout qui offre un excellent décolleter de l’endroit où est Enzo. Un soupire. Dur à savoir s’il est de contentement ou plutôt agacer. Un mélange des deux sans doute. Surtout que les braies du jeune homme se tendent un peau trop au gout de se dernier. C’est que ça n’est pas trop le moment de penser à ce genre de chose… surtout si sa femme à un amant cacher quelque part. Il ne sait où… mais bien cacher, puisqu’il ne l’a trouvé nulle part dans la pièce. Où se cacherait-il, lui s’il se faisait prendre en plein délit chez la femme d’un autre ? Non, mauvaise question… c’est qu’il ne voit pas comment il se retrouverait sur la couche d’une autre femme que Gabrielle, et surtout dans la maison de cette dernière avec le risque de se faire prendre par le mari. Faut être idiot pour aller prendre la femme d’un autre directement dans le lit conjugal. Non ? Il soupire donc et regarde sa femme. Dubitatif. Tout du moins, tente t-il de la fixer elle, plutôt que la poitrine qu’elle expose un peu trop au regarde de son mari. Oui, ça n’est pas bien grave, ils sont mariés, mais Enzo a toujours un peu de mal avec la nudité, et même s’il accepte celle de Gabrielle sans trop d’angoisses, tout du moins, plus calmement, reste qu’il a toujours cette boule dans l’estomac. Et de surcroit, voir Gabrielle ainsi vêtu lui fait si effet, que ça le déconcentre dans tout ce qu’elle essai de lui dire. Euh… oui, il est arrivé plus tôt… Contente de le voir ? Eh bien, définitivement, Enzo pense que sa femme le prend pour un con.

Alors il s’avance, un pas et puis deux. Suspicieux, il l’a toise, tentant d’oublier – avec grande difficulté – qu’il a juste une envie et c’est de l’embrasser, glisser une main dans ses cheveux, l’entendre gémir comme quand il était derrière la porte… La porte ! Oui, ta femme à un amant, crétin ! Ce n’est pas le temps de t’imaginer en train de lui faire l’amour ! Elle pensait à lui ? Enzo se demande si Gabrielle ne le prend vraiment pas pour le petit gueux du coin. Parce qu’il veux bien qu’elle pense à lui et tout, mais comment ça se faisait qu’elle gémissait ? On ne peut pas gémir seul. Et simuler dans une chambre, alors qu’il n’y a personne pour te besogner, Enzo ne comprends pas. Elle lui a dit qu’elle ne simulait pas. Et ses soupirs, ses gémissements, le jeune homme les connait bien, quand même. Il a beau ne pas être doué pour comprendre ce qu’il se passe et surtout un peu bourrin dans l’acte faut pas croire… à force de les entendre, il les connaissaient très bien les soupires de contentement, les gémissements de plaisirs, le souffle rapide, les… défection. Ça gonfle encore. Enzo déglutit, parce que ça deviens gênant et plus du tout contrôlable. Et l’envie… Gabrielle avec ses cheveux défaits qui se mordille la lèvre…Il écoute à moitié ce qu’elle dit…


- « Vous me prenez pour un c…»

Il se tait et regarde Gabrielle les yeux ronds. Elle vient de dire quoi là ? Rêve. Passer le temps. Phrase plus ou moins compréhensible ou Enzo a comprit que le mot plaisir. Puis, ses treize ans ? Comme quand il avait treize ans, et qu’en pleine nuit, une érection nocturne était venue le tourmenter pour finir en quelques choses de troublant et… bref. Enzo fixe Gabrielle. Incrédule. C’est la révélation. Un choc. Un impact. Un abordage. Un carambolage. Une collision. Un saisissement. Une femme ça peut se faire du plaisir…seul. Il cligne des yeux, car pendant plusieurs seconde le jeune Seigneur de Falmignoul y croit pas trop à ce qu’elle raconte sa femme. Comment est-ce qu’elle peut se donner du plaisir seule ? Il se rapproche et s’assoit finalement sur le lit. Surpris. C’est qu’il avait apprit certaine chose, mais ça… Enfin, si. Il lui semblait qu’on lui avait dit qu’il pouvait faire pareil à une femme que ce qu’elle faisait, Gabrielle, parfois, à genoux. Il ne sait plus bien qui, ceci dit. Était- ça alors ? Mais même… il n’était pas seul quand Gab était en train de… Bref. Un soupire, et Enzo de regarde sa femme, curieux.

- « Seule ? Petite pointe de réflexion quand même. C’est que ça le retourne un peu cette révélation. Vous n’avez donc pas d’amant… et vous gémissez comme… quand nous sommes tout les deux. Mais seule… »

Ça veut dire que si je mets une main dans les braies, ça va me faire gémir, moi aussi ? Enfin, Enzo se demande, car même s’il a vécu cette fameuse histoire de ses treize ans, il n’a plus jamais refait. Juste quelques fois, une main qui s’égare dans son sommeil, mais rien qui arrive à l’aboutissement, et surtout pas une prise en charge volontaire des plaisirs solitaires. Alors Enzo fixe réellement Gabrielle, véritablement curieux. Il se rapproche un peu, déposant un baiser sur son front avant de faire glisser entre ses lèvres la question qui le chatouille.

- « Et comment faites-vous ? Je ne comprends pas très bien…»

Oh oui, Gabrielle, explique moi comment tu fais...
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JD blessé à l'épaule, immobilisé pour un mois. Je poste comme je peux.
Gabrielle_montbray
« Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself »

- Billy Idol -

Il la fixe. Enzo la fixe de ses beaux yeux verts. Et c’est… gênant. Très gênant. Et il a l’air sous le choc de la révélation. A se demander si un amant n’aurait pas été plus facile à avouer. Excrement. Gabrielle espère qu’il ne va pas se vexer de découvrir qu’elle peut se débrouiller sans lui. Certes, ça n’est pas du tout comparable. Il n’est pas remplacé. C’est juste différent. Mais va-t-il le comprendre ? Il n’a pas l’air fâché ceci dit. Juste étonné. Il s’asseoit sur le lit.

- Seule ?... Vous n’avez donc pas d’amant… et vous gémissez comme… quand nous sommes tout les deux. Mais seule…

Gabrielle le regarde et rougit légèrement. C’est que ça devient troublant de l’entendre parler de gémissements. Et puis elle a les yeux au niveau de l’entrejambe de son mari ou presque, elle a beau se forcer à le regarder dans les yeux, elle ne peut ignorer la pleine forme maritale. Et ça fait des jours qu’elle ne l’a pas vu. Et il est beau. Et il lui a manqué. Et elle était justement en train de penser à lui.
Ah ! Enfin ! Il se penche vers elle et… Quoi ? C’est tout ? Un pauvre baiser minable sur le front ? Gabrielle s’apprête à l’embrasser un peu mieux que ça tout de même mais Enzo lâche une question. LA question. Celle qu’elle ne voulait surtout pas entendre. Celle à laquelle elle n’a aucune envie de répondre.

- Et comment faites-vous ? Je ne comprends pas très bien…

C’est au tour de Gabrielle de regarder Enzo avec de grands yeux et de papillonner des cils. Il n’espère tout de même pas qu’elle va répondre à ça ? Elle hésite entre éclater de rire ou rougir jusqu’aux oreilles. Enzo, vraiment ? Il a l’air sérieux pourtant.
Gabrielle prend une grande inspiration. Commençons par le commencement. Elle sourit à Enzo qui est si proche maintenant, elle tire sur le devant de son pourpoint pour l’obliger à coller ses lèvres aux siennes, osant même forcer le passage d’une langue impatiente. Déjà, s’embrasser correctement. Ca commence toujours comme ça. Ou souvent. Ensuite… On fait durer un peu et on profite.
Et après ?
Ca serait traitre de détourner l’attention du Grand en l’entreprenant sauvagement. Et puis, buté comme il est, il serait capable de dire non, de résister, même si ses braies parlent pour lui et son envie. Et puis… Non, Gabrielle, ça serait mal. Très. Il ne faut pas. Le rôle d’une épouse n’est pas celui d’une préceptrice, et encore moins dans les choses du corps et de l’amour. En même temps, s’il n’apprend pas ce genre de choses avec sa femme, avec qui d’autre ? Une maitresse ? Une catin ? Il a eu les deux le Grand et il lui reste encore beaucoup à découvrir pourtant.
Gabrielle se mordille la lèvre inférieure tout en regardant son mari. Elle passe une main dans les cheveux, fait glisser ses doigts sur la joue masculine, descend doucement le long du cou, caresse une épaule et vient machinalement jouer avec les lacets de la chemise.


- Comment je fais ? Et bien… Je…

Enzo, Enzo, Enzo. Tu ne peux pas me faire dire ça. Et puis, ça n’est pas que de la technique. C’est autre chose. Une promesse avec moi même, un jeu égoïste, une découverte de moi par moi, un tête à tête egocentrique, un secret non révélé, un plaisir coupable. Et ça se joue aussi un peu là, dans l’interdit, dans la transgression. Quand j’étais au prieuré, les doigts ne devaient pas s’égarer la nuit, et les nonnes vérifiaient que nous dormions sur le dos, les bras le long du corps, les mains loin de la tentation. Le Très Haut aurait sûrement été offensé. Ou il serait un peu jaloux de voir que sa créature inférieure pouvait se débrouiller sans son si parfait petit mâle. Sans et parfois même, plus efficace.

Gabrielle regarde Enzo, un bleu dense qui vient se perdre un instant dans un vert profond. Un trouble qui nait. Un baiser rapide déposé sur les lèvres maritales. Et un murmure :


- Soufflez la bougie et donnez moi votre main…


Traduction :
Oh danser avec moi-même
Et bien, il n’y a rien à perdre
Et rien à prouver
Je danserai avec moi-même

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Enzo
Bien sur qu’il est sérieux le jeune homme. C’est que plusieurs questions s’installent dans sa caboche à en oublier quelque peu ce qui se passe dans ses braies. Tentant de renier cette présence qui gonfle un peu trop à son gout et prendre ses aises dans les braies un peu trop serrer. Bien sur qu’il a envie de sa femme, de glisser sa langue avec la sienne, glisser une main dans ses cheveux et délasser ses braies. Il serait faux de dire ou penser le contraire, d’ailleurs le corps l'exprime plutôt bien, pourtant Enzo regarde Gabrielle dans les yeux, attentifs. Il espère une réponse à sa question. Comment peut-elle gémir seule, comme quand ils sont deux. C’est inconcevable. Pour lui tout du moins. Enzo n’est pas spécialiste des choses du corps et de tout ce qui est possible de faire à une femme. S’il apprend relativement à connaitre et comprendre ses envies propres avec Gabrielle, il n’est pas tout à fait au point. D’ailleurs, il serait bien incapable d’interrompre au bon moment quoi ce soit durant leurs ébats. Sauf que Gabrielle le tire vers elle pour lui rouler une pelle. Sa langue va danser avec celle de sa femme, les mains se crispent sur l’édredon. Résister. Rester sur cette question sans réponse. Il ne faut pas. Il veut comprendre. Et pourtant cette langue avec laquelle il danse, il aurait envie de prolonger le plaisir, de glisser contre le corps de sa femme et ne fait plus un qu’avec elle. Maintenant. Puis les yeux lumineux d’Enzo regarde Gabrielle, frissonnant à cette main passe dans ses cheveux et descends jusqu’à venir jouer avec les lacets de la chemise. Léger sourire. Et le jeune homme de se garder la distance nécessaire pour résister à sa femme. Il veut comprendre.

- « Oui… ? »

Mais encore ? Enzo ne comprends bien le malaise de Gabrielle. Il sait que c’est mal ce genre de chose, mais après ses connaissances étant limitées, il ne sait pas bien comment ça peut être appréciable d’être seul avec soi-même parfois. Il avait découvert le plaisir que procure une femme qui se met à genoux avec angoisse, et finalement avait apprit à aimer ça. L’effet enivrant de la chose, bien différente que de faire l’amour, mais qui procurait tout de même un plaisir que le jeune homme arrivait doucement à contrôler sans avoir peur. Il se laissait de plus en plus aller à ce genre de pratique, quand madame voulait bien lui offrir ce genre de cadeau. Ça n’était pas au point, reste néanmoins qu’il s’agitait moins, demandait parfois, et se crispait vraiment moins qu’avant. Il écoutait peut-être un peu plus ses propres réactions aussi. Un peu comme parfois, il arrivait à distinguer ce qui pouvait faire soupirer, frissonner ou réagir Gabrielle. Rarement, mais ça arrivait. Puis vint le baiser rapidement et le chuchotement qui rend Enzo quelque peut dubitatif.

Je vous regarde, interloqué, ne sachant pas bien quoi faire. Pourquoi voulez-vous donc que je souffle la bougie ? Et ma main vous sera utile pourquoi ? Si je décide finalement de souffler la dite bougie, je vous regarde un instant incertain pour le reste. Ma main. Je la regarde un moment, puis je vous regarde ensuite. Je me demande ce qu’elle peut bien vous faire ma main. Ce qu’elle serait capable de faire. Je pensais qu’il n’y avait que les coups de reins qui pouvaient faire gémir les femmes. Je savais que toucher quelque partie du corps pouvaient faire frissonner, soupirer et le reste, mais gémir, comme quand nous sommes deux, jamais. Après, je n’ai jamais été très doué pour vous toucher, même si je fais des efforts. J’ai même appris à être un peu moins dure et ralentir mon rythme parfois. Ça me fait toujours quelque chose d’étrange quand je ralentis, ça n’est pas désagréable, même si c’est différent de la vitesse et de la dureté. Je crois que l’important ça n’est pas la force ou autre, mais la façon donc on agit et qu’on utilise nos corps. Mais je ne suis pas bien sur de tout ça non plus. Je dois me retenir de vous embrasser et vous prendre sur le champ. C’est toujours difficile de vous résister.


- « Et elle va vous servir à quoi ma main…? »

Le soleil va se lever bientôt et éclairer la pièce, mais pour l’instant il fait encore sombre dans la pièce et Enzo de se rapprocher un peu plus de Gabrielle. Il analyse la situation, décrypte les paroles, tente d’associer à ce qu’il connait, créer des hypothèses… C’est pourtant mal de ce questionner sur ce genre de chose. L'Église serait sans doute contre, pourtant Enzo ne peut résister à l’envie de connaitre et comprendre ce qui peut bien faire autant plaisir à sa femme. Peut-être même est-il un peu jaloux. Si elle sait faire seule…Et une petite moue de s’afficher sur le visage du jeune homme tandis qu’il demande…

- « Qu’elle est l’intérêt de faire à deux, ce que vous semblez pouvoir faire seule…? »

Et de tendre finalement sa main vers Gabrielle.
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JD blessé à l'épaule, immobilisé pour un mois. Je poste comme je peux.
Gabrielle_montbray
« She's well acquainted with the touch of the velvet hand
Lying with his eyes while his hands are busy
When I hold you in my arms
And I feel my finger on your trigger
I know nobody can do me no harm
Because happiness is a warm gun, mama »

- The Beatles -

La bougie est soufflée. De ce souffle rauque et chaud qui vient parfois s’égarer sur son corps. Gabrielle regarde Enzo qui se rapproche et lui tend sa main. Un sourire tout en s’agenouillant sur le lit et de repousser doucement la main.

- Je vais vous montrer. Mais avant ça…

Gabrielle entreprend de délacer complètement le pourpoint d’Enzo, de le faire glisser sur les épaules, le long des bras et de le laisser tomber sur le sol. Et un baiser dans le cou, les yeux qui se ferment juste un instant, le temps de sentir cette odeur qui lui a tant manqué. Elle resterait bien comme ça, contre lui, le nez sur sa peau, dans la pénombre. Mais il a manifestement envie d’autre chose. Et elle aussi. Les mains viennent saisir le col de la chemise d’Enzo et le tire en avant pendant que Gabrielle recule.

- Viens.


Pas un viens qui dit culbute-moi comme tu sais si bien le faire, pas un viens qui dit prends-moi, pénètre-moi, retourne-moi. Non viens juste contre moi, sur moi, fais-moi cadeau de ta patience et de ton désir, montre-moi que tu n’aimes que moi, que je mérite un peu de ton temps, un peu de ta main caressante, un peu de tes baisers langoureux. Viens et montre moi que je mérite que tu t’attardes. Le soleil se lèvera bientôt mais nous avons tout le temps du monde devant nous. Alors viens. Mais pas trop vite.

Gabrielle sourit à Enzo. De ces sourires troublés qui veulent dire beaucoup mais que probablement il ne comprend pas. De ces sourires mi amoureux-mi putain qu’elle n’adresse qu’à lui.
Ca n’est pas l’envie qui lui manque à la brune d’envoyer valser sa chemise et la sienne, de lui dénouer les braies et de le supplier d’un feulement rauque de venir assouvir ses envies. Et il s’en contenterait certainement. Et ça la contenterait. Mais derrière l’urgence du désir, l’affolement des retrouvailles, il y a cette envie d’un peu plus. Plus de subtilité, plus de temps, plus de partage, plus de plaisir peut-être.Et puisqu’il semble curieux de découvrir cette valse avec soi-même, elle va lui montrer que l’on peut aussi la danser à deux.

Enzo, prête-moi ton corps, prête-moi tes lèvres, prête-moi tes doigts.

Gabrielle bascule Enzo sur le dos. Elle s’installe sur lui, les genoux tenant les hanches masculines en étau. La jeune femme se penche légèrement pour glisser une main dans les cheveux, main qui se perd un instant sur une joue, passe dans le cou, continue sur une épaule, glisse doucement sur le tissu le long du torse, passe sous la chemise et vient se poser délicatement sur le ventre plat et ferme.
Les yeux bleus sombres se plantent dans le regard vert qu’ils surplombent.


- Tu m’as vraiment manqué…


Gabrielle lui sourit en promenant ses doigts sous la chemise. Est-ce qu’il aime ça ? Difficile à dire avec Enzo. Il est émotif et réactif. Très. Mais est-ce que c’est agréable pour lui ? Il n’aime pas qu’on le touche. Sauf elle parfois semble-t-il. Quand il se laisse aller. Mais Gabrielle n’est pas encore certaine de savoir s’il n’aime pas le contact ou juste ce que ça représente. Ce que ça dit, ce que ça laisse paraître des émotions et des sentiments. Des gros mots tout ça.
Mais Enzo lui a posé une question. Elle n’a pas oublié. De sa main libre, elle reprend celle d’Enzo et la fait passer doucement sous sa chemise à elle pour aller la plaquer sur un sein. Les yeux dans les yeux toujours. Des océans bleus sereins dans des lacs verts… troublés? Peut-être bien. Un peu ? Beaucoup? Pas du tout?


- Toute seule, je ne peux pas faire ça… Touche… Découvre… Ecoute… Ressens…


Traduction :
Elle connait bien le toucher du gant de velours
Mentant avec ses yeux quand ses mains sont occupées
Quand je te prends dans mes bras
Et que je sens mon doigt sur ta gachette
Je sais que personne ne peut me faire de mal
Parce que le bonheur est un flingue chaud, maman

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Enzo
Gabrielle. Gabrielle. Gabrielle. Vous allez me damner à agir ainsi avec moi. Que faites-vous donc ? Que cherchez vous ? Je n’y comprends rien et mon corps reprend ses droits bien trop vite, alors que ma tête tente de calmer mes envies. Ne voulez-vous pas m’expliquer ? Vous savez pourtant que je suis réactif. Trop. Surtout avec vous. Alors je tente d’installer dans ma tête des images extérieures aux moments présents. Des images qui ne donnent pas envie. Des images pour calmer ce qui gonfle et commence à me faire mal à être trop serrer dans les braies. Et Enzo de déglutir, résistant quand elle commence à retirer son pourpoint, quand elle lui prend le col de la chemise et l’attire vers l’avant. Un soupir. Une demande. Un viens qui ramène des souvenirs au jeune homme qui envoie valser toutes les images qui pouvaient l’aider à se contrôler. Le jeune homme se sens comme un puceau incapable de contrôler quoi ce soit. Et pourtant ça n’est pas sa première fois. Ça n’est pas la première fois qu’il a envie de Gabrielle, et ça ne sera pas la dernière.. Il y a comme un quelque chose de différent dans l’atmosphère. Un peu comme cette fois-là, dans la cave. Un quelque chose d’inédit et de particulier qui change l’air et la façon d’agir, les réactions. Alors il se laisse faire, serrant un peu les dents, cherchant le contrôle qu’il perd et le désarme. Gabrielle, savez-vous tout le pouvoir que vous arriver parfois à avoir sur moi. C’est un peu comme quand je laisse aller ma langue valser avec la votre et que je vous plaque sur un mur. Un frémissement, un râle. Des soupirs. Et vous ne résistez pas à mon souffle chaud dans votre cou. Je ne me rends pas compte de tout, mais je sais un peu. Alors je me demande ce que vous cherchez à m’attirer ainsi.

Et les lèvres d’Enzo de chercher ceux de Gabrielle. D’oublier un peu ses questionnements, tandis qu’une main se glisse dans les cheveux de sa femme. Il ne sait pas bien ce qui le retient de se glisser sur elle et l’entreprendre directement. Il ne comprend pas bien cette lenteur qui s’installe. Prendre leurs temps. C’est rare. Très rare avec Enzo. Ça n’est pas parce qu’il ne veux pas, mais tout simplement que ses ardeurs, cette passion, son amour pour Gabrielle est extrême et qu’il n’a pas encore le contrôle sur ce qu’il ressent, et sur le reste. Puis, alors qu’il s’en va pour déposer ses lèvres contre celles de sa femme et de faire danser leurs langues, voilà qu’elle le fait basculer sur le dos. Les sinoples observant Gabrielle. Elle a beau être en chemise ça ne cache pas grand chose. Surtout d’aussi près. Le jeune homme peu parfaitement détailler les courbes, les seins parfaits, l’épaule... Et un soupir d’envie de se glisser entre les lèvres enzesques. Et quand elle se penche.... Spectacle tout à fait indécent. Les yeux du jeune homme de se fermer un instant, les dents de se serrer, le corps de se contracter tandis que la main glisse contre le tissus de sa chemise pour finalement se retrouver directement sur son torse. Puis d’ouvrir les yeux et de l’observer, le cœur battant, l’envie lui vrillant les braies. Il ne résistera pas longtemps de cette façon. Gabrielle. Et ça en devient une véritable torture. Pas douloureuse non. Un combat pour tenter de garder le contrôle. Toujours. Et surtout ne pas...


- « Vous... m’avez manquez... aussi... »

Oui, Gabrielle. Vous m’avez manquez. Votre odeur, votre corps, ce sourire que je ne comprends pas. Votre regard. Des océans. Si bleu. Si foncé. Vos mains sur moi. Et quand je sens vos doigts sur ma peau, c’est un peu comme le vent qui se glisse dans le cou. Ça crée un frisson, ça me refroidis, mais j’aime ça. Un peu. Il n’y a que vous qui puissez me toucher ainsi. Il n’y a qu’avec vous que j’arrive à ressentir autre chose que de la peur et du dégout. Vos mains sont comme ce vent qui pénétré les vêtements et se glisse sur la peau. Qu’elles soient chaudes ou froides. C’est une étrange sensation que je n’arrive pas à expliquer. Un peu comme quand vous glisser une main dans mes cheveux, et qu’un de vos bras s’entoure autour de mon cou, alors que je vous entreprends sur un mur ou une table. Un mélange de passion et de douceur. Il y a dans vos gestes tout ses mots que nous nous disons pas. J’ai l’impression. C’est un peu la dague qui vient couper le fil de l’interdit et passe outre toutes les barrières. Ça ne sont que des doigts sur mon torse pourtant porteur d’un sens beaucoup plus profond. Peut-être.

Et la main de sa femme vient prendre la sienne, Enzo tentant de ce concentrer sur autre chose que retenir ce qui se passe entre ses jambes. Trop vite. Parce que que ça se tende, ça va, mais quand l’envie devient si forte que...Dur exercice. Et le jeune homme de se demander si Gabrielle ressent désarroi soudain. Ses yeux verts de se troubler quelque peu quand elle vient déposer sa main sur son sein. Ça n’est pas la première fois qu’il les touche. De cette façon, peut-être ceci dit. Toujours précipité, ses mains se baladaient souvent avec ardeur et de façon impérieuses, ce qui ne laisse guère de la place à la caresse plus ressenti, au toucher discret, aux doigts qui parcourent la rondeur et s’arrêtent pour mieux reprendre. Ça ne laisse pas la place pour voir qu’une simple caresse peut réellement faire frissonner et réagir un corps sans même que ce dernier soit entreprit par le sexe masculin. Alors oui, Enzo regarde Gabrielle terriblement troublé. Par le geste la phrase. Que faites-vous Gabrielle... vous, vous...


- « J’ai a...a..envie d'vous...»

Dans une prononciation foireuse qui en dit un peu trop sur l’état du jeune homme. Il a chaud tandis que la main est plaquée là et qu’il ne sait pas quoi faire. Que doit-il découvrir ? Écouter ? Ressentir ? Sauf que la main bouge. S’agite un peu. Les doigts découvrent la rondeur, la fermeté. Tremblants. Ce concentrer sur le geste. Ce... Mais ça s’agite toujours autant dans ses braies et le jeune homme arrive mal à se concentrer sur cette main. Sur ce qu’il doit ressentir, découvrir et le reste. C’est troublant. Alors ça n’est plus vraiment un regard troublé qu’il lance dans les yeux sereins de Gabrielle. C’est un trouble tout autre qui s’agite, et tandis que la main continue de toucher, s’agiter un peu trop, entreprendre le galbe, il se passe bien des choses dans la tête du jeune Seigneur. Penser à autre chose. Penser à autre chose. Penser à autre chose. Il le faut. Maintenant. Tout de suite. La respiration d’Enzo se fait saccadée, le corps se crispe un peu. Ah, mais qu’est-ce qui se passe soudainement. Enzo de perdre quelque peu ses moyens. Retirer sa main. Il faut qu’il retire sa main. Mais de sa main libre, le jeune homme empoigne brutalement la chemise de Gabrielle pour qu’elle se penche vers lui. Les lèvres se plaquent sur celle de sa femme, tandis qu’un gémissement réussit à se frayer un chemin au moment où un baiser dur est imposé. Le corps s’agite, pris dans l’étau des jambes de Gabrielle, la main toujours plaqué sur le sein, empoigne franchement se dernier, et un relâchement soudain. Un soupir rauque, une respiration rapide, la main qui relâche finalement la chemise de Gabrielle, la tête de se laisser retomber sur le lit, dans un chaos complet.

Définitivement. C’est monté si vite qu’il n’a même pas eu le temps de réagir. Ou si peut. Ce qu’il tenait de retenir depuis plusieurs minutes. Sous la pression du moment. À cause du manque. De l’envie. Cette main plaqué sur le sein de Gabrielle. Et Enzo de repousser juste un peu Gab pour lui permettre de se redresser un peu et surtout reculer. Merdà. Vraiment. C’était la troisième fois que ça lui arrivait, mais jamais ça c’était encore passé avec Gabrielle. Pourtant c’était d’elle qu’il avait toujours eu le plus envie. Le reste... C’était différent. Même la sensation et la perte de contrôle ne se comparaient pas. Une main de glisser dans ses cheveux, troublé et agacé.


- « Je... euh... Merdà ! »

Bravo le Grand, vraiment !
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Gabrielle_montbray
« U're my little lover, orgasmatron
Only I know, only I know, baby, what turns U on
U're my little secret neon light
Girl, I wanna turn it on, turn it on, turn it on every night, ooh
Private joy - such a, such a pretty toy
Joy - U are my private joy’"

- Prince -

- Je… euh… Merdà !

Vraiment content de la revoir en effet. Un peu trop peut-être. Gabrielle regarde Enzo. Elle ne dit rien. Elle le sait qu’il ne sait pas vraiment se contrôler. Et elle sait aussi qu’elle ne l’a pas beaucoup aidé. Pas totalement innocente sur ce coup là, la brune. Elle lui sourit. Un murmure.

- Moi aussi, j’ai envie de toi.

C’est qu’il avait réussi à l’affoler encore un peu plus à se crisper comme ça sur elle et à l’embrasser durement. Ca la rendait toujours complètement folle ça. Il paraît que les femmes aiment les hommes doux et tendres. Elle, elle aime l’autorité et la dureté. Ca la retourne à chaque fois. Gabrielle entreprend d’enlever la chemise d’Enzo. Un geste fait cent fois. Un geste maitrisé. Ca aussi ça lui fait de l’effet. Ca lui rappelle leur première fois. Quand ils se détestaient autant qu’il se voulaient. Les yeux bleu sombre détaillent un instant le corps qui se dévoile. Il fait sombre mais elle le connait si bien. Elle l’a même dessiné. Ce qu’Enzo ne sait pas au demeurant, les dessins sont bien planqués au fond du coffre de la petite pièce qu’Enzo lui a attribué pour qu’elle s’adonne à son passe temps. La chemise est envoyée valser sur le sol.

Gabrielle quitte le lit, les yeux toujours fixés dans ceux d’Enzo. Des yeux verts denses qui lui font toujours penser aux forêts profondes qu’on trouve chez les anglois. Et aux lacs froids d’Irlande. Pour elle ce sont les plus beaux yeux du monde. Tour à tour glacés, durs et parfois caressants, ils ne la laissent jamais indifférentes. Un petit sourire et elle lui enlève la première botte qui tombe au sol dans un bruit sourd. Puis la deuxième.
Enzo déteste être nu. Elle compte bien le déshabiller pourtant. Il a besoin d’un bain après sa… si forte émotion. Et puis il a fait un long voyage. Et l’eau du baquet doit être encore tiède. Pas glacée en tout cas. Un regard sur les braies. Le dernier rempart de sa pudeur. Un pauvre petit bout de tissu de rien du tout. Un petit bout de tissu qui cache ce qu’Enzo évite de lui montrer. Lui dans toute sa masculinité. Et si Gabrielle ne comprenait pas la gêne d’Enzo, elle l’avait toujours respectée.
Un jour, elle lui enlèverait ses fichues braies, pas dans la folie de l’étreinte. Non, elle les ferait glisser lentement, tranquillement et ses yeux détailleront sereinement le corps aimé. Oui, un jour. Mais pas en ce petit matin d’automne.

- Viens...

Gabrielle lui tourne le dos et se dirige vers le baquet tout en enlevant sa chemise. Elle frissonne un peu au contact de l’eau. Tiède comme elle le pensait. Mais elle aime les bains brûlants elle. Elle ne regarde pas Enzo. Elle sait qu’il viendra. Il hésitera peut-être. Mais il viendra. Et ça tombe bien, elle a quelque chose à finir.
Un petit sourire quand Enzo la rejoint. Rien de plus. Elle le savait qu’il la suivrait. Elle fait même semblant de regarder ailleurs pour ne pas le troubler. Semblant seulement. Est-ce qu’il s’en doute ? Gabrielle ne le sait pas et peu lui importe.
Elle lui sourit donc et vient se coller contre lui, dos contre son torse, calée entre les cuisses masculines. Gabrielle lui prend la main, la droite.


- Prête-moi ta main, Enzo… Et fais-moi confiance. Tu te souviens en taverne quand nous avons dessiné tous les deux ? Ma main sur la tienne, qui te dirigeait sur le vélin ? Imagine que c’est presque la même chose.

Gabrielle enlace ses doigts avec ceux d’Enzo et les glissent doucement là où la main maritale s’interdit d’aller. La brune renverse un peu la tête en arrière, contre l’épaule de son mari. C’est troublant cette main sur la sienne. Et sans hâte, avec une lenteur voulue, Gabrielle montre à Enzo ce qu’il ignorait jusque là. Il pourrait bien paniquer, ou angoisser. C’est pourtant tout à fait délicieux. Tout à fait immorale. Tout à fait exquis. Tout à fait interdit.
Les doigts se font agiles et connaisseurs. Une connection directe entre le geste et le ressenti. Forcément efficace. Forcément troublant. Gabrielle ferme les yeux, un instant. Juste un instant. Oublier tout autour. Juste elle et lui, et leurs mains qui dansent une sarabande indécente. Le corps se fait dur et tremblant. Les soupirs deviennent gémissements. Une supplique lâchée dans un souffle.


- Enzo… Continue…

Traduction (moche mais je fais ce que je peux) :
Tu es ma petite amante, orgasmatron
Seul moi connais, seul moi connais, bébé, ce qui te fait de l’effet
Tu es ma petite lumière néon secrète
Fille, je vais t’allumer, t’allumer, t’allumer tous les soirs, oh
Joie intime – un si joli, si joli jouet
Joie – tu es ma joie intime

Post écrit avec l'accord de JD Enzo qui a bien voulu que Gab déshabille son pantin, le colle dans un bain et fasse des cochonneries avec lui. Ceci dit, il regrettera peut-être sa largesse en lisant la chose.

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