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[RP] Girls just want to have fun

Gabrielle_montbray
« Some boys take a beautiful girl
And hide her away from the rest of the world
I want to be the one to walk in the sun
Oh girls they want to have fun
Oh girls just want to have
»
- Cindy Lauper -


- Etuves, le retour -

Techniquement, Enzo n’avait pas interdit à Gabrielle de se rendre aux bains publics. Il lui avait interdit les jours mixtes, et manifesté son mécontentement concernant les jours réservés aux femmes. Mais il ne lui avait pas interdit. Et tout ce qui n’est pas interdit par Enzo est donc autorisé à Gabrielle. Non ? mais si !
Et puis de toute façon, il n’était pas là, il était quelquepart loin de Montpellier, elle ne savait pas bien où, en train de discuter écus avec un débiteur. Et c’est bien connu, quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Et puis, Gabrielle s’ennuie. Et puis il n’avait qu’à être là. Et puis les étuves, c’est bien et ça fait des mois que la brune n’y a pas mis les pieds.
Bref, elle a renoué avec ses vieilles habitudes, les baquets communs, la vapeur, les draps qu’on loue, les vêtements déposés sur les bancs, les corps dénudés. Elle aime bien cette ambiance où nobliaux et roturiers se rassemblent et se ressemblent.

Gabrielle sourit à ses camarades de baquet du jour. La brune Charlyelle, écossaisse et ancienne membre de l’Hydre, et la rousse Isleen, irlandaise et un peu voleuse sur les bords. Enfin, pas voleuse, emprunteuse. Du beau monde. Vraiment. Mais Gabrielle les aime bien toutes les deux. Isleen parce que c’est son amie. Et Charlyelle… et bien, elle ne sait pas trop. Elles viennent juste de se rencontrer et elles ne se connaissent pas vraiment. Et c’est une ancienne brigande. Toute fraichement repentie de surcroit. Gabrielle ne devrait pas fréquenter des gens comme ça. Mais l’attachement a ses mystères. Et la jeune femme ne cherche plus vraiment à comprendre.

Donc deux brunes et une rousse, ça se déshabille, ça se trempe dans un grand baquet d’eau chaude, ça commande du vin épicé, et ça discute, de tout de rien. Du quotidien, de la vie. Et ça boit, un peu trop peut-être, et ça délie les langues.
Gabrielle pose son regard bleu sombre sur ses deux comparses.

- Enzo me manque. Il est peut-être odieux, mais il me manque. Je te comprends, Isleen, c’est pas drôle d’être seule ! Avant, je m’en fichais, mais là, il me manque. Je déteste dormir seule en plus…

Gabrielle sourit un instant. Elle le sait bien la rouquine puisqu'elle a déjà vu débarquer le brune dans son lit pour se consoler de l'absence de son mari. Gabrielle, petite fille, dormait contre son frère, son double, son jumeau. Et il lui a été enlevé. Elle avait ensuite dormi avec sa mère. Incapable de rester seule la nuit. C'est d'ailleurs à cette période là que ses problèmes d'insomnie avaient commencé. Et puis à la mort de sa mère, elle s'était accrochée à ce marin anglois. Sublime. Mais pas un type pour elle. Elle avait confondu attachement et amour. Et elle était partie. Et elle avait dormi avec les prostituées de Londres, vivant la nuit, dormant le jour, juste un peu toujours, juste assez. Et elle était revenue en France. Et elle avait rencontré Enzo. Elle en avait rêvé de dormir avec lui, juste dormir, mais ça avait été long, trés long, avant que la chose arrive. Et maintenant qu'ils étaient mariés, Gabrielle supportait mal, trés mal, ses absences nocturnes.
C'est vrai ça, à quoi ça sert d'être mariée si c'est pour se retrouver seule dans un immense lit glacé?


Et toi, Charlyelle, un homme dans ta vie ?

Traduction :
Des garçons prennent une belle fille
Et la cachent loin du reste du monde
Je veux être celle qui marche au soleil
Les filles veulent s'amuser
Oh les filles veulent juste s'amuser

_________________
Charlyelle
Let's go girls
Come on !
I'm going out tonight, I'm feelin' all right
Gonna let it all hang out
Wanna make some noise -- really raise my voice
Yeah, I wanna scream and shout
No inhibitions -- make no conditions
Get a little out of line
I ain't gonna act politically correct
I only wanna have a good time
*
"Man, I feel like a woman-Shania Twain-

Invitation avait été lancée, invitation avait été acceptée. Pas la première fois que la brune s'en allait aux étuves. Mais bien la première fois qu'elle y allait accompagnée. La sauvageonne celtique venait d'accepter de s'y rendre en compagnie d'une nobliaude - elle les aborrhe les nobles oubliant aisément ce qu'elle cache elle-même-, celtique comme elle, et une rousse irlandaise qu'elle ne connaissait pour ainsi dire que de vue pour l'avoir croisée en taverne, sans vraiment chercher à lui parler. C'est qu'elle n'est pas liante Charlyelle. C'est à se demander comment elle peut bien se retrouver icelieux en compagnie des deux autres jeunes femmes.

Elle s'arrête un instant devant le grand panneau à l'entrée des lieux.




« Que nul du dit mestier ne soutienge en leurs étuves, bordiaux de jour et de nuit. »


Avant que d'entrer de sa démarche sensuelle et nonchalante. Comme à son habitude, la Dentelière se balade pieds-nus. Faut dire qu'elle porte pas léger et que les fines attaches de ses chevilles ajoutent grâce à cette démarche. Sa cheville dextre étant ornée d'une chaine d'or rehaussée des perles noires que l'on trouve au fond des océans de ses îles du Nord.

La Pallikare s'arrête devant les femmes des lieux, ne se gênant pas pour demander fourgeoire avec l’escurette (cure-oreille), la furgette (cure-ongle) et le fusequoir (cure-dent) . Tant qu'à faire, autant jouer la totale.
Dans l'entrée et sur tout le couloir, des fonds de bain en molleton ont été disposés afin d'éviter de se prendre des échardes sous les pieds et de récolter les saletés entre les bains des différents protagonistes. Et quelques étuvières se hâtent de remplir des seaux d'eau au puits, de les faire chauffer, et d'aller les vider dans le bassin. Celui-ci est d'ailleurs entouré d'un large rideau afin de préserver le plus possible la chaleur des eaux.
Elle avait entendu dire que l'on pouvait avoir, dans les étuves publics, son cuvier particulier dans lequel on mange et boit grâce à une planche posée en travers du baquet. On peut aussi se baigner en famille ; certains baquets sont de taille respectable et on y entre à trois ou quatre, ou même plus parfois. Il y a des étuves où hommes et femmes se baignent ainsi de compagnie, mais sans être nécessairement de la même famille. L’atmosphère y est souvent gaie ; on y boit du vin épicé, on s’y repose sur des lits, on s’y caresse, et on y fait toutes sortes de choses bien agréables, quoique proscrites par la morale...

Et en voila déjà une d'étuvière qui s'approche d'elles, leur proposant à chacune un sapo, savon en mélange de cendres de hêtre ou de saponaire et de suif de chèvre. Ben oui !! Et que ça crapahute dans le cervelet écossais !
L'eau pénètre les pores et les affaiblit, tant et si bien que sa victime malheureuse se soumet à l'insu de son plein gré aux assauts de la peste noire, de la dysentrie, et même - horreur -, du capitalisme ! Une eau croupissant dans des bassins qu'on sait même pas qui c'est donc qui s'est baigné dedans avant que toi tu vas te tremper ne saurait inspirer la moindre confiance à tout être sensé, qui ne doit point oublier que la crasse forme une couche protectrice, qui doit être à l'épreuve du temps et du Tahitidouc'h. Prophylaxie un jour, prophylaxie toujours, n'oublions pas non plus les sages préceptes d'Aristote, qui énonca après son fameux commandement dix huitième, "Du nutellac'h tu n'abuserac'h", le vingt-huitième (oui, le pauvre homme ne savait pas compter), qui veut que "dans l'étuve fumeuse et embrumée, surtout tu n'iras point te tremper".
Et quant au poète, ne dit-il pas:
"Les pauvres hères qui se baignent dans les bains publics,
Bains publics, bains publics,
En s'disant des "ben... c'est pas si mal" pathétiques,
Ont des p'tites gueules pas sympathiques".

Donc en un mot comme en cent, méfiance, Charlyelle, méfiance ! Mais lorsque l'on est entre fille, et qu'on s'enfile vin épicé en cadence arrive un moment ou ça commence à cogner dans la tête, ou l'hilarité commence à prendre quelque peu le dessus, et où finalement les langues se délient en quelques confidences. C'est ainsi qu'elle apprend que l'époux noble de Gaby , l'Enzonesque est un homme odieux. Mais qu'elle ne peut s'en passer. Et voila qu'en plus la brunette Gaby déteste dormir seule. Elle en écarquille ses mirettes la Dentelière, s'amusant à faire clapoter l'eau du bout de ses petits orteils pédestres. Nue et sans aucune gêne, elle est plongée dans les étuves, bienfaits d'une eau brûlante sur sa peau. Juste les épaules aux fines attaches ressortent de l'eau et sont appuyées négligemment contre le rebord du bassin.

Et la question de la mort lui est posée.

Et toi, Charlyelle, un homme dans ta vie ?

Splashhhhhhhhhhh !!! plouf !! Quelques éclaboussures plus tard et le souvenir de l'inconnu du perron qui pointe là au creux de son ventre, et m*arde !! fais chier avec tes questions Gaby ! elle se la joue Enzonesque. Pour une fois que quelque chose la marque.

"- Ehm. Yep il y a eu récemment".

Splashhhhhhhhhhh !!! plouf !! C'est amusant d'arroser les nouvelles copines.

*Allez les filles
Allons y !
Je vais sortir ce soir, je me sens bien
Je vais m'éclater
Faire du boucan -- Crier a tue-tête
Ouais, Je veux hurler et crier
Sans aucunes entraves -- sans conditions
Sortir un peu des rangs
Je ne vais pas être politiquement correcte
Je veux juste avoir du bon temps

_________________
Isleen
Come on girls
Do you believe in love ?
'Cause You*'ve got something to say about it

"Express Yourself" Madonna

C’est tendue qu’elle avait acceptée l’invitation de Gabrielle, tendue qu’elle était entrée dans le baquet fumant, une pelote de nerfs, une pelote dopé au 120 volts la rouquine, depuis cette histoire de mariage, Louis, sa nouvelle liberté, la solitude des nuits dans sa petite bicoque, c’est pas forcément rassurant, n’importe quel ivrogne peut venir défoncer votre porte. Avant, elle ne se posait pas la question elle était à l’Ostau, avant encore, elle bougeait si régulièrement, qu’elle n’était pas une proie facile, maintenant... Bref, depuis tout ça l’irlandaise ne tient plus en place, un électron libre à la dérive qui se dope à l’adrénaline, à l’ivresse , sans arrêt en mouvement, en perpétuel réflexion pour ne pas penser réfléchir à se qui l’inquiète, la ronge de l’intérieure, à cette peur au final que tout ceci n’est été qu’un doux intermède, que ça va lui retomber sur le coin de la tronche et méchamment en plus. Alors forcément, entrer dans un baquet et ne rien faire sinon que causer, et boire, ben elle avait hésité un temps, juste une demi seconde, le temps de se dire qu’elle passerait forcément un bon moment avec Gabrielle, entre filles même si la celtique brune, elle ne la connaissait pas jusque là Parce que là, à poil, dans l’eau chaude buvant tout en causant de tout et rien, elle commençait déjà à mieux la connaître Charlyelle.

Enzo me manque. Il est peut-être odieux, mais il me manque. Je te comprends, Isleen, c’est pas drôle d’être seule ! Avant, je m’en fichais, mais là, il me manque. Je déteste dormir seule en plus…

Et paf, comment enfoncer le clou ou ça fait mal. La rouquine esquisse un sourire, oui Gab, ce n’est pas drôle d’être seule, c’est encore moins d’autre d’avoir la tête à l’envers pour un homme, de se dire qu’il vous a déjà peut être oublié, que de toute façon ça ne pouvait être vrai vu que depuis l’enfance on vous répète que vous ne méritez pas d’être aimer. Oui c'est pas drole d'être seule, mais toi s'est provisoire, tu le sais, il reviendra, il t'aime. Un p’tit coup de vin, la rouquine sourit.

Il est parfois pas si odieux que ça… et j’te dirais bien d’venir dormir chez moi, mais c’est pas assez confort’able.

Hé oui, l’ex employée qui défend, non donne juste une vérité, elle l’a peut être traité de Grand con arrogant et pédant, mais elle sait qu’il n’est pas que ça, et puis après cette fameuse soirée en taverne, soirée ou il avait partagé avec elle, sa fameuse plante étrange dont elle ne se souvient absolument plus du nom, mais dont les effets sont pour le moins du tonnerre, elle sait l’irlandaise que son ex patron, n’est pas que ça. Imaginez la rouquine qui se prend pour un chat, tente d’attraper un oiseau, lui lèche les deux joues histoire de voir s’il est comestible, voit des étoiles bleues et rouges dans une grotte magiques et … en fin bref, elle ne veut pas plus y penser, elle sait qu’il n’est pas qu’odieux. Soirée au demeurant qu’elle n’était pas prête de recommencer, si elle ne veut pas que Gabrielle lui en veuille à jamais.

Et toi, Charlyelle, un homme dans ta vie ?

Sourire malicieux, regard qui se tourne vers leur comparse du moment, pour une réponse qui se fait éclaboussant, mince elle voit plus rien, mince son verre, de l'eau.


Hey, de l’eau dans mon vin, sacrilège !
Eclat de rire, la rouquine lui renvoi à son tour de l’eau, plus détendu qu’au début la rouquine, finalement elle est chouette cette idée.


Allez, vas y raconte.

Une sourire amicale à la destination de la celtique, ben oui, on est là entre filles, c’est bien pour causer de tout, de rien, des hommes, et du charivari qu’ils mettent dans nos vies. Ca fait du bien de causer à ce qu’il parait, même quand on en a pas l’habitude. Vous causez, j’écoute, parce que moi tout va très bien Madame la Marquise, tout va très bien…

Allez les filles !
Croyez-vous à l'amour ?
Parce que tu as quelque chose à dire là-dessus
Je changer pour tu*

_________________
Charlyelle
Allez, vas y raconte.

Maintenant qu'elle lui avait bien bousillé son vin, ce n'était après tout que la moindre des choses. S'raconter, L'raconter lui, S'raconter eux, c'était un exercice plutôt périlleux pour la sauvageonne qui déteste livrer de sa vie privée. Car oui, ce qui est à elle est à elle, et ses souvenirs, elle n'est pas du genre à les partager avec quiconque, tout du moins pas avec des presqu'étrangères.
Le vin épicé ça aide. Surtout lorsqu'il est rubis, que c'est celui qu'elle aime pas boire parce qu'il a la sale habitude de lui cogner aux tempes et lui dériver l'esprit qu'elle a pourtant si clair et aiguisé d'habitude.
Oui mais la situation actuelle n'est pas habituelle.
La brune essuie l'eau qui dégouline sur son visage, de vraies gamines dans ce bassin !
Pourtant elle qui sait conter, elle à qui Ilug a appris les légendes et les rites ancestraux, a bien du mal à se narrer elle-même.

La coupe tourne et retourne entre les fins doigts qui en caressent l'arête, avant que le gosier ne se régale d'une belle lampée.


"- Et bien imaginez une auberge bas de gamme perdue dans un coin de campagne françoyse. L'ennui de la solitude qui me prend et me voila donc qui me faufile à une table, bien décidée à tromper mon ennui dans quelques chopes alcoolisées, et quelques aliments. Un décor de gueux, quelques gueuses qui doivent certainement faire office de catins. Une diseuse de bonne aventure. Et au milieu de ça, un homme d'âge mûr. Avec de longs voilés. Et des yeux sombres comme la braise, mais froids comme l'acier. Et des pattes d'oies là, sur le coin des paupières. La bohémienne lui faisait son numéro, regardait ses mains. Sans doute lui faisait-elle les lignes. Et une invitation à boire plus tard, nous nous sommes retrouvés lui et moi dans ma roulotte."

Les embrumées les regarde tour à tour, les voyant commencer à sourire d'un air équivoque. Les ivoires grincent doucement.

"- Et bien non ! Nous n'avons pas forniqués ! J'ai partagé ma couche avec lui et au petit matin il était reparti comme il était venu. Avec ma dague en plus dans ses malles. J'étais furieuse. Cette dague m'est précieuse, c'est mon âme. Alors je l'ai cherché et je l'ai retrouvé avec l'aide d'une amie.--la seule véritable qu'elle ait d'ailleurs- Et vous voulez rire ? C'est un nobliaud ! Finalement, nous avons passés du bon temps ensemble. Ah faut quand même que je vous dise les filles : dans le temps j'ai aimé un homme. Mais vous savez, d'cet amour que l'on ne vit qu'une seule fois dans sa vie. Un truc de dingue. Puis un jour il a suivi une fourmi. Et d'ce jour là jusqu'à ce que je tombe sur le Satrape, j'ai fait abstinence. Deux années. On s'est connus, on a pris du bon temps, on est repartis chacun d'son côté. Quoi de plus banal hein ! Et vous girls ?"

Douée la brune pour noyer le poisson lorsqu'elle le veut.
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Gabrielle_montbray
« Ain't you happy that we're all together
At the ball in nature's countryside
And although we're wearing different faces
Nobody wants to hide »

- Butterfly Ball -

Des vraies gamines ses deux acolytes, à s’arroser et s’éclabousser, et à boire. Et à mettre de l’eau dans leur vin. Au sens littéral du terme. Gabrielle rit et tente de protéger sa boisson en mettant une main sur le dessus de son gobelet.

- Oh mais j’aime bien dormir avec toi, Isleen. Tu es… confortable. Même si tu n’as pas tous les arguments du Grand. Parce que lui, dans un lit, il est… Enfin, peu importe.

Elle a bu, la brune, mais pas encore tout à fait assez pour aller révéler les détails de son intimité avec Enzo tout de même. Elle rougit peut-être bien un peu encore. Signe qu’elle n’a pas encore lâché toutes les barrières. Gabrielle se promet de ralentir sur le vin épicé histoire de garder un peu de décence.

- Allez, vas y raconte.

Voilà. Très bien. Qu’elle raconte l’écossaise. Gabrielle écoute.

- Tu as passé une nuit avec un inconnu sans qu’il te touche ? Moi la seule personne qui est passé dans ma couche sans rien de bien méchant c’est… Isleen.

Et la brune d’éclater de rire.

- Enfin et mon frère et ma mère, mais c’est la famille, ça ne compte p...

Et de se taire d’un coup. La famille. On ne couche pas avec son frère ou sa mère. Et pas avec son cousin non plus. Le secret enterré et bien gardé. Celui pour lequel Gabrielle doit renier son père. Et celui pour lequel Enzo a tout perdu. Elle l’oublie parfois elle-même ce sang qui les lie tous le deux. « Cette dague m’est précieuse, c’est mon âme ». Gabrielle regarde Charlyelle et ne dit rien.

- Un truc de dingue, oui… je vois. Je connais. Une folie, une déraison, un alcool violent, une drogue. Je sais ce que c’est. Et si ça devait s’arrêter, il n’y aura plus personne. J’en mourrais je crois bien. Ou je vivrais juste une demi-vie.

Gabrielle regarde la rousse et la brune. Un petit sourire. Oui et elle ?

- Moi, il n’y a pas grand chose. Quand j’avais douze ans, après la mort de ma mère, je suis partie sur les routes pour retourner en normandie. Et puis j’ai croisé ce type. Un anglois. Il était… sublime. Vraiment. Alors je l’ai suivi. A Douvres. J’ai vécu avec lui quelques années je crois bien. Il était un peu tout, mon protecteur, mon grand frère, mon ami et… mon amant. Il m’a tout appris. Enfin, non, pas tellement lui, mais ses amies. Toutes des catins.

La jeune femme rougit quelque peu.

- Bref. Je suis partie. J’en ai eu marre de me saoûler toutes les nuits, de dormir tout le jour, je m’étais un peu perdue. Et puis, je ne l’aimais pas vraiment mon anglois. J’étais juste une gamine paumée qui s’est accrochée au premier qui passait. Je suis partie donc… et j’ai rencontré Enzo. Et voilà. C’est tout.


C’est tout ? Ben voyons. Gabrielle ne va pas s’étaler. Ou pas encore. Gabrielle vide son verre et le fait remplir d’un claquement de doigts. La tête lui tourne un peu.

- Depuis Enzo, il n’y a eu personne d’autre. Sauf ce type à Paris. Mais ça ne compte pas vraiment. Je voulais juste essayer d’oublier…

Oublier l’amour interdit dans les bras d’un autre. L’idée du siècle vraiment.


Traduction :
N'es-tu pas heureux que nous soyons tous ensemble
Au bal en pleine campagne
Et pourtant nous avons des visages différents
Personne ne veut se cacher

_________________
Charlyelle
- Depuis Enzo, il n’y a eu personne d’autre. Sauf ce type à Paris. Mais ça ne compte pas vraiment. Je voulais juste essayer d’oublier…

Elle écoutait Gabrielle avec légèreté. Sans doute le vin n'y était-il pas étranger. Et voila qu'un visage et une silhouette se dessinent dans son esprit. Un fin sourire vient illuminer son visage. Mais certes, elle a beau picoler, elle n'est pas déshinibée au point de s'étaler totalement sur sa relation avec lui. Il y a des choses qu'elle garde secrètement pour elle. Toute seule. Partagera pas tout non !

"- Aaah Paris. C'est là-bas que je l'ai revu. Je ne connaissais de lui que ses prénoms quand je l'ai connu. Il est grand, avec des épaules, un corps. - oui la Dentellière a une manière bien à elle de le décrire, très subjective-. De longs voiles chatains, et son visage offrait une combinaison de force et de délicatesse : une mâchoire carrée, un nez droit, de hautes pommettes, des lèvres plutôt minces et des yeux d'un brun presque noir, avec un regard profond et velouté. Et dur aussi."

Rien que d'y penser, elle sent sa peau la picoter sous l'eau. Pas d'attaches, pas de responsabilités, pas de futur, aucun compte à rendre et en général pas d'homme. Attitude typique de sa part depuis ces deux dernières années. Et pourtant cette fois, c'était autre chose. Puis ils avaient prévus de se revoir. Mais ça, elle le garderait farouchement pour elle Charlyelle.

"- Il y a de chouette garçonnière à Paris, j'vous assure !"

La couleur pâle des vagues océanes juste avant qu'elles ne se brisent en pleine tempête se reflétaient rêveusement sur Gabrielle et Isleen.
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Isleen
La rouquine patauge, la rouquine boit, la rouquine écoute, plutôt que de parler, c’est mieux, elle préfère, parler d’elle, y a pas grand chose à dire, c’est pas intéressant, et c’est pathétique, alors si elle même le pense autant éviter que les autres aussi. Du coup, l’irlandaise picole pour oublier, pour se détendre et écoute les histoires des miss en sa compagnie. Un regard perdu l’instant dans son verre, encore quelques coupes comme cela, et elle serait capable de raconter beaucoup plus qu’elle ne voudrait ou devrait.

Les onyx isleenois passent de la brune à la brune, si l’irlandaise découvre l’Ecossaise dans son histoire, pour Gabrielle…ben oui aussi, du moins pour une petite partie, elle ne savait pas pour l’homme à Paris, elle avait toujours cru qu’il n’y avait eu qu’Enzo. Un sourire léger, vibrer de la passion, de ce truc de dingue qui vous ferrait faire n’importe quoi, il semblerait que ce ne soit pas pour elle, pas de celle que ces deux là semblent avoir connu ou connaissent, elle comprend oui, même si elle n’a pas vécue elle comprend un peu, n’a-t-elle pas vibrer pendant des années au rythme de son envie irrésistible des poches d’autrui, ne vibre-t-elle pas encore pour cela ? C’est comparable s’en l’être la rouquine en est consciente mais ça s’en rapproche.


"- Il y a de chouette garçonnière à Paris, j'vous assure !"

Ha Paris, Paris et ses miracles, elle en avait quelques souvenirs agités, mélancoliques, amers avec le temps, la tête se renverse en arrière, plafond Oh plafond, toi là haut, écoute moi, écroule toi sur moi, empêche moi de me souvenirs et de parler. Parfois, il vaut mieux oublier la responsabilité que l’on a dans sa propre chute.

Yep y en a de chouette. J’en ai connu une dans une an’cienne forge, la pau’vre a vu ses murs vibrer plus d’une fois…

Vibrer de la passion, vibrer des colères, des engueulades, vibrer qu’elle ne soit pas celle qui faut, pas comme il faut malgré ses efforts. En y repensant, rien à voir avec la passion que ces deux là on ressenti. Tais toi Isleen. Ecoute et tais toi, tu vas plomber l’ambiance, écoute, regarde donc comment elles sont : rêveuses de ces moments…

Les ho’mmes caus’ront notre perte à moins qu’ce soit nous….et va savoir vous avez p’etre connu la même garçonnière.

Elle esquisse un fin sourire ironique, elle penche plus pour un savant mélange des deux, nous causeront notre propre perte mutuelle. Quand à la garçonnière, il est peu probable sur toutes celles qui existent qu’elles aient connu la même, l’irlandaise a parfois des idées stupides, souvent dirait certains, et grisée par le vin, elle ne l’a pas retenu celle là.

_________________
Gabrielle_montbray
« 2 filles, 1 garçon, 3 possibilités »
- Mollement inspiré d'un titre de film -

Gabrielle sourit à Charlyelle qui a l’air toute à son souvenir de mâle parisien. Elle rit même.

- J’espère pour toi qu’il avait un corps. Ca peut servir.

Le regard bleu sombre se pose sur l’ancienne brigande. La description. Serait-il possible que… Les sourcils se froncent. Le même ? Oh bien sûr, elle ne l’aurait pas décrit pareil, elle. Déjà parce que ça date un peu cette histoire et puis parce que c’est très personnel un ressenti sur une silhouette, un regard, un corps, puisqu’effectivement, son parisien à elle en avait un aussi de corps. Pas vraiment le même genre que son athlétique mari, mais Gabrielle s’en était fichue un peu. Elle l’avait trouvé beau dans son genre, croit-elle se souvenir. Comme elle avait trouvé Mordric tout à fait à son goût. Même si celui-ci, elle ne s’était pas retrouvé dans son lit.
Ca serait tout à fait extraordinaire qu’il s’agisse du même homme, hautement improbable même. Mais la description de Charlyelle correspond plus ou moins.


- Il y a de chouette garçonnière à Paris, j'vous assure !

Effectivement. Gabrielle se souvient bien. Rue Sainte Opportune.

-… et va savoir vous avez p’etre connu la même garçonnière.

Va savoir oui. Gabrielle regarde la rousse irlandaise et la brune écossaisse. Une gorgée de vin. Le gobelet entier y passe même.


- Deux prénoms as-tu dit…


Un silence.

- Judas Gabryel. Il s’appelait Judas Gabryel.
_________________
Charlyelle
Le clapotis que faisaient les petons celtiques dans l'eau était régulier. Les petits bouts de pieds apparaissaient, disparaissaient, réapparaissaient pour mieux se refondre dans l'eau et hop on les voyait dans quelques gerbilles d'eau réapparai...

- Judas Gabryel. Il s’appelait Judas Gabryel.

Le vin mielleux se fend d'être ardemment ingurgité par la gorge veloutée de l'Ecossaise. Le délicieux petit pied a arrêté l'espace d'un bref instant son ballet avant que de recommencer à danser dans l'eau, comme si de rien n'était.
Est-ce pure coïncidence, que dans tout le royaume, il se trouve un homme nommé Judas Gabryel qui ait une garçonnière à Paris. Bon sang, quel était le nom de la rue déjà ? Ce n'est qu'en repartant qu'elle l'a noté parce que lorsqu'elle cherchait sa dague, il pleuvait à verse. D'ailleurs ils avaient finis aussi trempés l'un que l'autre devant l'âtre flamboyante de l'antre du Seigneur. Un soupir qui lui échappe. Et oui il lui manque. Il ne sait pas même qu'elle a quitté l'Hydre. Puis ce n'est pas parce qu'elle a acceptée d'être sa maîtresse qu'elle doit se comporter en maîtresse des lieux. Pas le genre de la Brune. Puis de toute manière, la Dentellière est aux antipodes des maîtresses de ce nom. Alors que la plupart colleraient leur amant, pour sa part, avec elle il est bien lotti. C'est qu'elle lui laisse toute liberté. Elle ne sait pas où il se trouve en ce moment, il en est de même pour lui. Dans son éducation à elle, il faut savoir se faire désirer pour que l'envie et le désir grimpent et se fassent ressentir. Tout ce qui est à portée de la main est bien trop aisé pour Charlyelle et donc, perd toute saveur. Elle a pourtant un tempérament de feu sous l'apparente poséitude. Aucuns échanges depuis qu'elle a quitté Paris. Il ne sait même pas qu'elle a fait l'acquisition d'une petite échoppe dans le quartier des Halles. Non. Elle a un amant qui ne sait pratiquement rien d'elle. Et c'est tout aussi réciproque. Et pourtant il lui manque. Mais jamais son nom ne franchit les lèvres de mûres. Jamais elle n'en parle. Et pourtant il est bien là, tapi quelque part en elle. La jeune femme a ce don particulier qui fait d'elle ce qu'elle est, et qui a très certainement attiré le Satrape.

La Succube laisse glisser un ongle crissant sur le verre glacé. Elle glisse ses embrumées sur Gabrielle. Après tout, il doit bien y en avoir plusieurs qui portent les mêmes prénoms. Elle, des Charlyelle elle en connait....qu'une seule. Sa pomme. Le ton est assuré lorsqu'elle balance négligemment


"- Rue Sainte Opportune".

Voilà, c'était ça le nom de la rue.
_________________
Gabrielle_montbray
« Ce n’est pas pour l’avoir, mais pour l’ôter à une autre, qu’une femme prend un amant. »
- Alphonse Karr -

- Rue Sainte Opportune.

La voix de l’écossaise lâche ces trois petits mots. Gabrielle n’a plus rien à boire et c’est heureux, elle aurait pu avaler de travers à la confirmation de ce qu’elle pressentait déjà. La brune écossaise et la brune normande, l’ancienne dentellière hydrique et la nobliaute mariée, Charlyelle et Gabrielle ont partagé le même amant.
Gabrielle regarde Charlyelle un instant sans un mot, et puis le rire, un éclat de rire sonore et franc qui vient claquer dans la grande salle des étuves, un rire totalement incontrôlable qui secoue le corps nue de la brune, fait clapoter l’eau autour des trois naïades et fait tourner les regards des gens qui se trouvent alentour.
La jeune femme tente de se calmer et de reprendre son sérieux, elle s’immerge totalement un instant et ressort la tête de l’eau, moins hilare mais toujours souriante et joyeuse.
Nouveau claquement de doigts pour indiquer qu’un verre plein ne serait pas de refus. Une gorgée une fois la demande contentée.

Les yeux bleu sombres se fixent sur la dentellière. Gabrielle se souvient bien de cette nuit là, deux solitudes qui se croisent, deux envies de jouer un peu, deux amours qu’on ne veut pas s’avouer et qu’on aimerait retrouver dans le corps d’un autre, deux confidences échangées, deux prénoms partagés.
Oui, Gabrielle se souvient très bien de cette nuit là. De son état d’esprit, de l’odeur de cette taverne, du goût du vin, de la taille du lit et des yeux de cet homme là. Mais elle ne veut plus vraiment se souvenir, pas de l’amant, mais du moment, de son désespoir, du vide qui s’ouvrait devant elle, du manque atroce de l’autre, celui qu’on aime en secret et qui ne veut pas le voir ou l’entendre. Non, elle ne veut plus se souvenir et surtout, elle ne veut pas l’avouer, le raconter, un moment de faiblesse inavouable.
Une nouvelle gorgée de vin épicé. Un petit sourire narquois pour masquer ce qu’elle ne veut pas montrer et juste une phrase, un résumé succinct et empreint d'une mauvaise foi que Judas lui pardonnera puisqu’il ne saura pas. Et même s'il savait, il ne s'en soucierait probablement pas, Gabrielle étant prête à parier qu'il ne se souvient pas d'elle.


- Il avait été nul.

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Charlyelle
"Prendre amant, c'est se faire lécher ses blessures causées par un Autre" JD Charlyelle

***
- Il avait été nul.

La coupe est vide. Et les quelques mots qu'elle vient de prononcer ne font que de lui rappeller que l'Amant manque. Les embrumées glissent sur Gabrielle. Elles ont connu le même homme. Un partage. Avec combien a t'elle pu partager le Dran à l'époque, elle n'aurait pas assez des doigts de ses deux mains pour les compter. Le plus ironique dans ce genre de farce, c'est que parfois, ça peut créer des liens. La Celtique appréciait déjà Gabrielle, voilà qu'elle ne l'en apprécie que plus.
Le sourire se fait un brin rêveur, mais totalement lucide. Il y a une limite qu'elle ne franchira pas. Elle ne parlera nullement des confidences échangées sur le creux de l'oreiller cette nuit là. A quoi bon lui préciser qu'elle a accepté de devenir sa maîtresse ? Cela ne regarde qu'elle. Et le Seigneur de Courceriers.
C'est tout de même édifiant comment deux femmes peuvent avoir une perception différente du même homme. Charlyelle a un faible pour les hommes mûrs elle. Et oui, depuis le Sapineux, elle s'est mis en tête que les hommes jeunes n'étaient que coqs qui ne pensaient qu'à assouvir leurs ardeurs, alors que les hommes plus âgés eux et bien, ils pratiquaient un art consommé que ne possédaient pas les jeune arrogants. Puis ces pattes d'oies autour des yeux sombres du Satrape. Et cette manière unique qu'il a de...huuuum.
La bouffée de chaleur, elle la sent venir et dans un glougloutement des plus harmonieux, elle se laisse envelopper par l'élément marin, pratiquant quelque apnée dont elle a le secret avant de ressurgir dans quelques vaguelettes.
Et l'éclat de rire de Gabrielle lui arrache un sourire amusé. Le regard qu'elle pose sur elle est amical, chaleureux.
Sa coupe est de nouveau remplie et la miellosité du miel mélangé à l'âpre goût du vin se fraye un chemin dans la gorge veloutée.
C'est alors que les joues se gonflent dans une ironie évidente.

"- Ou alors c'est toi qui l'a été".

La Succube tente un instant de garder son sérieux, passant une main sur son visage afin d'en cacher l'hilarité naissante. Mais l'éclat de rire rauque et doux ne tarde pas à se faire entendre.

"- Ce qui aurait été nul, c'est qu'il soit Bourguignon. Je hais la Bourgogne !"

L'Ecossaise est persuadée que Judas Gabryel est Mainois. C'est ce qu'elle en a compris lors des présentations.

Mais non voyons, le ridicule n'a jamais tué personne.

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Isleen
Amant commun pour les deux brunes, l’irlandaise esquisse un sourire en les observant sans mot dire, sa réflexion juste avant est marquée de justesse, elle ne pensait pour autant pas tomber juste. Elle boit, dans un petit sourire, en silence. Que pourrait-elle dire d’ailleurs ? Rien. Ce Judas, aussi beau ou aussi moche soit-il, elle opterait pour beau connaissant les gouts de Gabrielle, il peut bien être Comte , Seigneur, Duc, Prince ou simple bourgeois, elle ne le connaît pas, sa garçonnière encore moins, alors elle ne dit rien, elle boit, sourit et protège son verre des éclaboussures de l’une et l’autre, des plongeons, la tête dans le baquet pour cacher ce qu’on ne veut montrer, rougeur au joues, surprises, ou autre sentiment que la rouquine ne peut comprendre, vu qu’elle n’est à leur place.

La coupe se vide, la coupe se rempli à nouveau, L’irlandaise se perd dans ses propres pensés, laissant les deux brunes à leur amant commun, ce qui lui rappelle l’absence, la solitude dans laquelle elle se trouve. Solitude relative, ses pensées sont toutes tournées vers deux hommes, un brun, un blond. Deux hommes, deux caractères, ce désir de leur présence, ce manque de leur absence. Un bon tiraillement entre les deux, une totale incompréhension de tout cela, elle qui n’a jamais ressenti ça avant, et il faut que ça lui tombe dessus. Elle boit, ça aide à ne plus penser, elle ne veut pas s’en poser et profiter.


Dit toi que t’as pas de chan'ce et qu’il l’est Bourguignon

Et la rouquine de sourire ironique, en buvant une petite gorgée de vin, il va peut être temps pour elles de détrempées à moins de vouloir ressembler à des vieilles dames.

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Gabrielle_montbray
«Il n’y a pas de femmes frigides, il n’y a que des mauvaises langues»
- Coluche -

Mais... Mais dis donc l’écossaise. Nulle! N’importe quoi!
Le fou rire reprend Gabrielle aux mots de Charlyelle. Mais oui, elle aussi avait été nulle. Les choses du corps et de l’amour, ça n’est pas que de l’envie et de la technique. C’est aussi une rencontre entre deux individualités, deux âmes qui se complètent, des yeux qui s’allument, des peaux qui s’électrisent, des lèvres qui se frôlent, des doigts qui se cherchent, des mains qui se touchent. C’est un peu tout, c’est un peu rien. C’est mystérieux et inexpliquable. C’est en tout cas comme ça que Gabrielle aurait expliqué les choses si on lui avait demandé. C’est en tout cas comme ça que c’était avec Enzo. Comme ça et bien plus encore.
Avec Judas, l’amant d’une nuit, l’amant d’une heure, c’était juste un vide à combler et deux âmes creuses qui se rencontrent, ça ne fait pas des étincelles, juste le souvenir d’une complicité éphémère et un grand éclat de rire dans un baquet quelques mois plus tard.
Gabrielle sourit à Charlyelle et encore plus à Isleen.


- Ah je n’en sais rien. Nous avions peu parlé.

Oups. Gabrielle rougit un peu.


- Enfin... si... enfin non. Mais bref. Je ne sais pas d’où il venait. Mais il m’a fait boire du vin. Va savoir si ça ne venait pas de ses vignobles bourguignons.

Et Gabrielle de sourire malicieusement à Charlyelle.

- Ils font du bon vin les bourguignons, non?

La brune éclabousse l’écossaise du plat de la main. Puis les yeux bleu sombre se posent sur Isleen. Un petit sourire innocent.

- Et toi?

Un petit rire.

- Je ne te demande pas si tu as partagé la couche du dénommé Judas...
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Isleen
« Etre le premier amant d'une femme ne signifie rien ; il faut être son dernier amant ; tout est là. »
Maurice Donnay

Une gorgée de vin, l’esprit va vers un blond, l’esprit repart vers un brun, un aller retour, une envie de l’un, une envie de l’autre . Nouvelle gorgée, pour noyer l’image totalement dépravée qui vient de revenir à sa mémoire, image d’un rêve des plus osé et des plus perturbant.

Et toi ?.. Je ne te demande pas si tu as partagé la couche du dénommé Judas...

Comment et moi ? Prise en traitre et par surprise, par le sourire pas si innocent que ça de son amie. Mince toute à sa propre réflexion, elle ne s’était pas attendu à ce que la conversation revienne vers elle. Et vu la tournure que prenait ses pensées, une rougeur incontrôlée vient colorée un peu plus ses joues, mince. Nouvelle gorgée pour reprendre un peu pied, et léger rire .

Mince c’est une ré’ponse facile pour’tant …


Oui facile et très courte, tenant en un mot « non », pas eu cet honneur. Et quand bien même, elle l’aurait un jour rencontré, peut être lui aurait-il fait aucun effet, ni chaud, ni froid. Elle en avait rencontré des hommes avant Phyl, pas déplaisant au regard, voir même attirant, mais rien, nada, aucune sentiment n’était né, pas même une petite attirance physique. Jusqu’à Phyl.

Moi…t’veux savoir quoi ?

Nouvelle gorgée. Phyl, phyl…elle lui en voulait. défection même après tout ce temps, elle lui en voulait toujours de n’avoir pas été patient, d’être mort, plutôt qu’ils se séparent sur une bonne engueulade.

Parce qu'il y a eu qu’Phyl . Ca a été l’pre'mier, et l’seul pour l’mo'ment. Avec lui ça m’semblait facile et ça l’était pas en fait.


Re gorgée et verre complétement vide. La rouquine n’a jamais été très disserte pour parler d’elle et de ses sentiments naturellement. Onyx qui se posent tour à tour sur Gab et Charyelle. Les filles posez vos questions j’y répondrais ou pas, mais sinon faudra vous contenter de ça ou me saouler complétement.
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