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[RP Ouvert] Le nid des pensées

Isandre.watelse
Mais combien de temps cela prenait il de remplir une gourde... d'eau bien sûr.
Seule en compagnie de Clément, Isandre voyait des tas de gens qui entraient, mais avec inquiétude, elle remarquait aussi que personne ne ressortait.
Le vent et la pluie battait la toile tendue de la charette et le froid se faisait sentir.
Craignant pour la santé de l'enfant, Isandre prit la decision d'aller voir ce qui se passait.
Certes, une taverne n'était point un lieu convenable, ni pour elle, ni pour Clément, mais peut être que sa dame avait des soucis.
Prenant l'enfant dans ses bras, elle rentra dans la batisse où le brouhaha se faisait de plus en plus sonore.

Finalement, quand ses yeux se furent habitués à la relative obscurité du lieu, elle repéra Dame Della debout près d'une table.
L'atteindre ne serait pas chose facile.

Elle se faufila aussi délicatement que possible entre les personnes et les tables, essayant de ne rien heurter.


- Oups... pardon... Désolée....

Quelques pas plus loin :

- Oh, c'était vos pieds ? Mes excuses les plus sincères...

La table se rapprochait... presque.

- Aïe ! Attention avec votre plateau ! Vous allez tacher ma robe !

Finalement, le but fut presque atteint.

- Dame Della ? Je crois que messire Clément a faim. Pourrions nous rentrer ou dois je lui trouver un souper ici ?

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Gilbert_phil


Plongé dans sa béatitude, qui consiste, pour l’heure, à tenter de deviner quelle taille de corset portait la rouquine, il ne distingue guère l’arrivée de sa très charmante Frangine.
Un vague enchanté, et déjà abordé.
Soupire, qui est donc l’importune qui se permet de rappeler à son bon souvenir sa mère, pourtant loin de Bourgogne pour l’heure.

Diantre, Della.

Avalement de salive, zieutement de ventre, il esquisse un léger sourire
.

Rose, Ma sœur, Della, Della, Rose, ma….

Cogitation. Il ne serait certainement pas très bon que sa mère sache qu’il passait son temps à courir la gueuse en taverne.

Promise, baronne, et autre

Une œillade pour la belladone flamboyante, une prière pour Aristote qui tentera bien de le sortir de cette mouise, un autre pour les divers protagonistes de la scène.

Et bien, ma Sœur, il semblerait que le coït vous réussit plutôt bien.

Car sans vie sociale, il n’y avait pas de jugeote, et que la vie sociale du jeune homme débutait seulement maintenant, lui ne jugeait pas qu’il se montrait maladroit. Le fait que ce soit adressé à Della, qui n'avait jamais eu cure de lui après tout, n'avait forcément rien à voir.

La vie, quoi
.
Rosalinde
Baronne ? Eh bien, la voilà rhabillée pour l'hiver, d'or et d'hermine qui plus est. Oui, elle se verrait très bien Baronne, mais le terrain est miné. Le Prince Uruk sait son appartenance à la domesticité de Petit Bolchen, tout comme Cassian qui ne tarda pas à faire son apparition en compagnie d'une donzelle (tiens ? n'était-il plus puceau celui-là ?!). Enfin bon, pour l'instant, le premier ne semblait pas décidé à bouger son auguste popotin du siège où il avait élu résidence, et le second trop occupé à haranguer le tavernier pour se rendre compte de la présence de l'intendante d'Isaure.

Hésitation donc, le temps d'un battement de sourcil, car il est bien plus tentant de se prendre au jeu, quitte à ce que son cher voisin y laisse quelques plumes si jamais leur forfaiture était découverte. Grand sourire pour ladite Della, donc (elle commençait un peu à situer, pour regarder de temps en temps les registres héraldiques bourguignons, sait-on jamais...). Pendant ce temps, cerveau qui entre en ébullition, il faut trouver un bon gros mytho, et vite.


- Rose de Mont...

... pensier ? Ben non, on est pas au BA.
... morency ? Trop princier.
... de Marsan ? Trop Gascon. A moins que ça ne fut l'Armagnac ?
... pipeau ? Déjà pris, bécasse.


... ignac.

Rose de Montignac. Pourquoi pas. Enfin, quelle idée d'avoir pensé à la Gascogne... Elle avait une tête de Gascone, m'enfin ?!

- C'est Gascon, mais ma mère était Parisienne. Drôle d'assortiment.

Et elle était baronne, donc. Bien. Encore inventer une connerie ? Ben oui ! Voyons voir... Une ville qu'elle n'est pas supposée connaitre...

- Et baronne d'Apt, en Provence. Celui-là, je le tiens de ma grand-mère.

Ou plutôt, de sa cousine, car c'était Anne qui lui avait soufflé le nom d'Apt dans sa dernière lettre, étant donné qu'elle y séjournait, chez son cardinal. Normalement, les Français et les Provençaux ne se mêlaient guère. La blonde ne devrait donc pas avoir trop de suspicions à ce sujet. Espérons.
Enfin, pour rendre les choses plus crédibles, voilà notre rousse qui vient, par dessus la tablée, chercher la main de son supposé fiancé et y entrelacer ses doigts, avec un sourire timide façon pucelle enamourée.


- Pardonnez mon accoutrement, Madame, il s'agit de ma tenue de voyage.

La suite des événements s'annonçait pour le mieux, tandis que Gilbert faisait une réflexion sur les rondeurs post-coïtales de sa soeur, et qu'Isandre faisait son entrée.

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Cassian_darlezac
Et tandis que la Duchesse patientait un questionnement taraudait le puceau. N’aurait-il pas du demander de la charcutaille pour aller avec le vin ? Un bon morceau de sauciflard n’aurait pas été de refus après cette marche et cette chute éprouvantes. D’autant que boire à jeun n’était pas de bon augure ; qu’il dégobille sur la Duchesse et c’était le crime de lèse-majesté assuré. Mais baste, il en commandera au grouillot dès que celui-ci apportera le pinard.

D’ailleurs, en parlant de charcutaille… n’était-ce pas cette vilaine mégère de Rosalinde qui taillait le bout de gras avec "Philibert-Gilles" et la Duchesse Della là-bas ? Que cette harpie d’Isaure soit là et sa journée serait gâché pour de bon. La salle est donc parcouru minutieusement du regard mais heureusement la Dame de Courceriers en semble absente. Toutefois, il ne fut pas sourd à la supplique du prince de Condé et, alors qu’il allait rejoindre Maud à table, il ne manqua pas de l’interpeller.
« Le bonjour votre Altesse, plutôt que de faire le poireau, vous n’avez qu’à venir partager le vin en ma compagnie et en celle de la Duchesse. Je gage que sinon, nous aurons vider plusieurs bouteille qu’on ne vous aura pas encore servi un seul godet. Que voulez-vous la plèbe n’entend plus rien à la préséance… »

Et c’est ainsi qu’il alla expliquer à la Duchesse ce qu’il lui voulait sans plus attendre. Si le prince les rejoignait, nul doute qu’il saurait se mêler sans complexe à la discussion. Le temps de s'assoir et c'est d'un air conspirateur qu'il entama sa diatribe. « Je voulais vous voir, disais-je, car un problème se pose à moi et pas des moindres. Je vais sans doute vous paraître excentrique, mais j’aimerai que intercédiez en ma faveur auprès du Duc pour que cesse cette lamentable boucherie qui chaque jour en Bourgogne laisse moult petits lapins innocents sur le carreau. Je voudrai qu’un édit soit publié interdisant la maltraitance, le meurtre l’assassinat de tout lapin, lapereau ou même lapine, sous peine de mort par dépeçage. Il faudrait également que mon nom apparaisse en grand sur l'édit : "Selon la volonté du gentil seigneur de Corcelles, chevalier défenseur des lapins de tout poil", suffirait je pense pour clore la chose. Pouvez-vous m'aider ? Madame, croyez le ou non, ma vie est aujourd’hui entre vos mains ! »
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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Della
Du monde, du monde, du beau et pas que !

Diantre, le tavernier allait pouvoir pousser les murs de sa bicoque avec autant de monde par ce jour pourri !

Du coin de l'oeil, Della avisa les entrants, saluant vaguement celui-ci ou celle-là, s'étonnant en levant un sourcil de la présence d'Uruk en ce lieu.

A la réponse de son frère, par contre, elle se mit à rire.
Angélyque était parfois bizarre mais de là à fiancer son fils à une provençale au nom de Montignac, non, ça ne tenait pas la route.


Dame Rose de Montelahaut, je suis bien heureuse de vous connaître.
Et ma foi, bien plus encore de savoir que je compterais bientôt une belle-soeur provençale !

Elle se pencha alors vers Gigi et lui glissa à l'oreille :
J'ai hâte d'écrire à Mère que j'ai rencontré votre promise, mon frère.

Puis, elle se releva et posa une main sur son ventre, répondant encore au fils de sa Mère, dans un grand sourire d'ange : Oui, je dois tenir cela de Mère.

Elle avait encore en réserve quelques petites piquettes toutes pleines de gentillesse pour son frère mais Isandre arriva, portant dans ses bras le trésor d'Amahir.

Nous allons souper ici, Isandre, avec mon frère et sa fiancée. Dit-elle en se mordant les joues pour ne pas rire.
Gilbert, poussez-vous donc un peu pour faire de la place à votre neveu.
Sans attendre de réponse, elle fit asseoir Clément à côté de Gilbert, s'assit elle-même auprès de Rose et invita Isandre à prendre place aux côtés de Clément.

N'est-ce pas merveilleux ? Nous voici en famille pour un repas !
Portant une attention particulière à Rose, elle continua, gentiment : J'aimerais beaucoup me rendre un jour en Provence, il parait que c'est si joli là-bas. Connaissez-vous Marseille ? Je connais un marchand d'épices qui navigue jusqu'à Marseille avant de remonter vers Paris avec ses marchandises, il voyage sur un grand voilier dont la proue est sculptée en forme de licorne. Peut-être l'avez-vous déjà vu ?

Ce qui était vrai là-dedans, c'était l'envie d'aller voir le sud. Le reste...ma foi...ce n'était que croque en jambe pour débusquer la menterie de son frérot.

Tandis que Della parlait, Clément avait décidé de grimper sur les genoux de son oncle, ce qui fit sourire la Duchesse bien évidemment.

Oh, regardez, il vous a déjà adopté !
Vous ferez un très bon père, Gilbert, j'en suis certaine.


Avisant alors une jeune fille qui passait avec un plateau rempli de gobelets : A souper, je vous prie, pour la tablée !

Et parce qu'elle avait entendu que le Duc payait une tournée, elle ajouta : Nous prendrons tous un vin chaud, pour la tournée du Duc. Et du lait, pour mon fils.
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- Et vot'blason, Duchesse ?
- Euh...Voyez ça avec mon époux, voulez-vous !
Maud
Maud tapotait des doigts en attendant Cassian. Et vieux réflexe, elle essuya miettes et autres restes avec la paume de la main et une certaine grimace.. pas l'auberge la plus propre mais assurément bondée.
Il n'y avait qu'à entendre Isandre arriver jusqu'à Della en écrasant pieds et autres pour se rendre compte de l'abri inespéré de cette auberge. Ayant rabattu sa capuche, elle attendait donc de goûter au cru du coin et accueillit avec un sourire l'invitation de Cassian au Vieux prince. Elle espérait qu'ils ne lanceraient pas de nouveau la discussion sur le Droit de cuissage. Elle se poussa donc un peu pour lui laisser de la place.

Et Maud aurait presque préféré .. Parce que comme à son habitude, le jeune Blanc Combaz la prenait par surprise. Enfin pas elle, bande de vieux dégoutants, mais son esprit. Des lapins.. il lui parlait de la vie des lapins et son amour pour eux..

Tâchant de prendre contenance, en lissant de nouveau le bois de la table alors qu'elle venait juste de le faire..
Comme vous me le racontez là Corcelles, vous me faites presque vibrer de compassion hein? Moi qui il n'y a pas si longtemps tuais des cochons d'un coup de maillet mais après avoir les avoir embrassés sur le groin..

Et au risque de le choquer:
Misère! mais pensez un peu au repas tout cuit qui tombe entre les mains de gueux affamés et le bonheur de pouvoir en faire pelisses et toques pour l'hiver..

C'est bien la dernière phrase suppliante du jeune homme qui la titilla

Nous parlons bien de ces petites bêtes poilues à 4 pattes qui bondissent dans nos prairies et sont si bonnes à manger en ragoût Cassian? Et se penchant à son oreille: Seriez-vous l'objet d'un horrible chantage lapinesque?
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Duchesse Consort de Bourgogne.
Cassian_darlezac
Était-il l’objet d’un chantage ? Ma foi quelle naïveté ! Bien entendu que oui, sa vie n’était qu’un vaste chantage. Monté bien haut dans la société sans être de sang noble, on attendait de lui qu’il fasse valoir ses galions. En tout instant, il se devait de prouver aux autres et à lui même qu’il méritait la place qu’on lui offrait de bon cœur. Quelle tragique existence quand la charité de l’un est voué au chantage des autres. "Sois gentille avec la Vicomtesse, sinon on te mariera avec une chambrière !" ; "Sourit !" ; "Sois poli !". "Là, regardez le malotru n’a pas fini ses œufs en meurette, Bouillon fut bien bon d’adopter pareil ingrat !"

« Mais au diable les œufs en meurette Duchesse, au diable les œufs en meurette et les lapins avec ! », s’écria-t-il plus pour lui-même que pour son interlocutrice, tout dans son énervement. Avait-il parlé trop fort ? Il semblerait que oui puisque leurs voisins de taverne s’étaient aussitôt retourner pour voir ce qu’il se passait. Prenant sur lui il respira donc un grand coup avant de reprendre très naturellement et calmement.

« Enfin, j’entends par là que je me fiche bien des lapins, le pâté de lapereaux est même un de mes plats favoris. Mais il se trouve que j’ai dans ma ligne de mire une Vicomtesse un peu folle qui elle y attache, parait-il, une grande importance. Elle en aurait même un comme animal de compagnie et ne supporte pas qu’on les maltraite Vous comprenez bien qu’un petit seigneur comme moi n’a aucune chance d’épouser une Vicomtesse, à moins qu’il ne fasse mine de renverser des montagnes. La pauvrette me regarderait d’un œil favorable si un tel édit se trouvait associé à mon nom ; que ce ne soit guère le cas et mon cœur s’en verrait brisé à jamais… » En faisait-il beaucoup ? Sans doute. Il essayait d’émouvoir Maud, de réveiller en elle cette fleur bleue qui en chaque femme sommeille. Mais à ses yeux la femme qu'il voulait courtiser n’était qu’une Vicomtesse comme une autre, symbolisant le passeport vers sa réussite. Une réussite facile et pas trop épuisante.
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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Isandre.watelse
Le frère ce galopin à peine sorti des langes ? Voilà qui avait de quoi surprendre mais après tout...
Quant à la jeune femme qui se prétendait en vêtements de voyage, elle ne transpirait pas la noblesse ou l'opulence. Enfin, ça n'était pas à une simple demoiselle de compagnie de juger bien entendu.
Avec une timide révérence, elle s'assit donc à côté du jeune Mirandole tout en tentant vainement de canaliser les velléités d'escalade du jeune Duc.
Elle fronça les sourcils en entendant Dame Della demander du vin chaud. Elle ne buvait pas d'alcool. Enfin, elle ne boirait pas tant pis.


- Et bien, le bonjour ...

Un éclat de voix venant de la table voisine la fit sursauter et se retourner. Visiblement, Dame Maud avait une conversation vive avec son compagnon.

- Je suis Isandre Watelse, la demoiselle de compagnie de Dame Della.

Attrapant la manche du turbulent marmot, elle tenta vainement de le faire s'assoir, mais il semblait pris d'une passion soudaine pour les cheveux de son oncle.

- Messire Clément, restez assis voyons...

Avisant la servante qui arrivait chargée d'un plateau.

- Tenez, regardez, voilà le repas.

Se tournant vers le jeune Mirandole.

- Je crains pour vos vêtements messire. Il n'est pas encore très doué avec une cuillère...

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Michelkourou
Michel avait poussé toutes les portes de toutes les tavernes avant de pousser celle-ci, ’il était à la recherche de sa belle et le temps pressait. Ils devaient reprendre la route ce soir pour une ultime étape avant de retourner chez eux et Il avait appris par un voyageur qu’un grand bal allait bientôt avoir lieu à Dijon. Il fallait absolument qu’ils profitent de la halte dans cette ville pour que sa dulcinée puisse s’acheter une robe digne de son éclatante beauté et qui mettrait en valeur ses yeux et son éblouissante chevelure.
Il fut soulager en l’apercevant assise à une table mais fut contrarié de la présence d’un homme à ses côtés.
Ne pouvant se frayer un chemin jusqu’à elle tant la taverne était bondé il se mit sur la pointe des pieds et lui adressa un grand signe de la main
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Mary.
Ainsi il ne lui avait pas échappé qu'elle aussi était intriguée par le jeunot qui s'était installé avec l'autre rousse.
Il lui parlait de sa propre jeunesse, maintenant, lui demandait son avis, tandis que de plus en plus de monde rentrait dans la taverne, de plus en plus dégoulinants de pluie.
Que de beau monde, dans ce bouge ! Y avait-il un mouvement de grève des personnels de maison, pour que tous ces nobles gens se rabattent sur ce genre d'établissement pour étancher leur soif ? Étrange !

Elle l'écoutait plus ou moins distraitement, les yeux sur la porte. Son prince ne devrait plus tarder à arriver, maintenant ? C'est que le temps commençait à presser, si elle voulait cette nouvelle robe pour le bal des vendanges, il était plus que temps d'aller la commander à l'atelier des Doigts de Lin !


Je me garderais bien de me prononcer ! mais si je peux me permettre, pariez plutôt sur sa réussite : vous serez gagnant à tous les coups ! S'il réussit, vous gagnez vos deux écus, et s'il ne réussit pas, vous gagnez une place libre à la table de la demoiselle.
Et non, vous ne me dérangez pas : au contraire, vous m'aidez à moins trouver le temps long en attendant...
Oh ! mais le voilà !


Elle venait d'aviser son prince, près de la porte, qui lui faisait de grands signes.

Voilà celui que j'attendais ! J'ai été ravie de passer ces quelques moments avec vous, mais je vais devoir vous quitter. Au plaisir de peut-être vous revoir ? Vous nous trouverez sans problème, à Dijon, domaine M&M, vins fins de Bourgogne. Je n'ose vous proposer de vous présenter à Michel de suite : si vous m'accompagnez à la porte, avec ce monde, vous ne retrouverez pas votre place ensuite !

Sans attendre de savoir s'il la suivait ou non, elle se leva et commença à se frayer un chemin entre les tables pour rejoindre son Michel à la porte.

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Trixolas
Et le joinvillois de faire son entrée là, las aussi d'ailleurs.
Deux jours de marche éreintante l'avaient conduit de son village à la capitale bourguignonne. La pluie ne l'avait pas quitté depuis Langres. Une pluie fine qui s'insinuait dans tous ses vêtements, lui glaçant le sang et les os et qui s'était faite bien plus drue à mesure qu'il approchait de Dijon, finissant de le doucher complètement.
Il s'était fait précéder par son précieux volatile, annonçant à qui de droit son arrivée qu'il savait attendue et mentionnant par la même occasion qu'il se rendrait à l'université en premier lieu.
Mais c'était sans compter sans cette pluie incessante, cette maudite pluie.
C'est ainsi qu'il se retrouva devant la première taverne venue.

Debout sur le pas de la porte, trempé de la tête aux pieds, son mantel dégorgeant l'eau sur le cuir de ses bottes dans un ploc ploc caractéristique, il entendait le brouhaha émanant de l'établissement.


Voilà bien ma veine!
La seule taverne que je trouve et elle semble emplie de pochards bruyants et j'imagine malodorants.

Enfin en matière d'odeur le joinvillois n'était pas en reste.
Deux jours de marche, dont une bonne partie sous la pluie et ses effluves si réputées étaient désormais masquées par d'autres bien plus marquées.
Bref, il sentait plus fort qu'un bordel à marée basse. A ceci près que les remugles qui l'imprégnaient se composaient, eux, d'un subtil mélange de vieille sueur et d 'odeur de chien mouillé auxquelles s'ajoutaient, car on ne se refait pas, une subtile touche d'émanations propres à toute bergerie qui se respecte.
Oui, dès son arrivée à Joinville, il n'avait pu résister et avait acheté quelques nouvelles bêtes.

Mais qu'importe sa tenue. Il avait bien peu de chances de croiser une tête connue dans un tel bouge. La taverne faisait bien pâle figure de l'extérieur et devait être fréquentée par nombre de ses semblables, paysans venus vendre leur production en la capitale, artisans locaux, voire même un ou deux curetons ayant à coeur de fraterniser avec leurs ouailles.

Son ventre émit un gargouillement indescriptible et il franchit le pas de la porte.
Par Aristote que les indigènes étaient bruyants!
Il se sentit submergé par la cacophonie ambiante et par la chaleur qui se dégageait de la salle.
Derechef il se dirigea vers le comptoir et l'homme qui semblait être le propriétaire de l'établissement.

Olà tavernier!
Sers-moi donc un peu de ragoût ou toute autre bectance à même de me réchauffer les os.
Et un pichet de vin pour faire descendre le tout. Et pas de cet infâme picâtre bourguignon dont certains vantent les vertus avec tant de mauvaise foi.
Rien que d'y penser j'ai déjà la gorge qui me gratte!


Attendant sa commande et après avoir vu l'homme bougonner à sa dernière remarque, il prit le temps d'observer la faune locale d'un oeil distrait.
Son pichet de vin étant servi, il en buvait une bonne lampée lorsque, manquant de s'étrangler, il reconnut la pucelle. Elle était accompagnée d'une tête blonde qui lui disait vaguement quelque chose.
Ainsi donc la duchesse consort fréquentait les tavernes dijonnaises plutôt que les salons.
Hum... La campagne électorale a déjà débuté, songea-t-il.

Continuant son inspection, il reconnut également la fille de la Charolaise, discutant avec une rousse inconnue de lui ainsi qu'un gamin tout autant inconnu. Enfin à ce qu'il voyait il ne s'agissait pas de gens habitués à aller puiser leur eau au puits ou même à labourer leurs terres.
Et là, n'était-ce pas le prince Uruk dont il avait été colistier lors d'une précédente élection? Sa plus grande déception politique...

Le joinvillois se retourna et plongea le nez dans son pichet de vin, espérant ne pas être remarqué par toutes ses têtes couronnées.
Mais déjà le tavernier lui servait une écuelle d'un met indescriptible. Une sorte de bouillie improbable de tout ce qui devait traîner dans le fond de ses cuisines.
Peu engageant de prime abord, il y plongea une cuillère de bois et la porta à ses lèvres. Peu engageant certes, mais ce ragoût avait le don de lui réchauffer le corps, c'est donc avec entrain qu'il enfourna quelques bouchées supplémentaires tentant d'oublier les autres occupants de la taverne.

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Aryanha
Alors que la pluie frappait les fenêtres sans prendre quelque répit. Alors qu’une confusion de voix s’élevait toujours aussi fort, alors que l’entrée de la taverne ne cessait d’accueillir d’autres clients, Aryanha, dans son coin, repoussait son gobelet plein d’une affreuse piquette. Hors de question de commander un quelconque repas dans ce repaire. Et force de constater qu’Aryanha commençait à se demander ce qu’elle faisait là.
Oui, oui, elle y était entrée pour se changer les idées avant de prendre sa garde cette nuit dans la Veuve Noire. Encore une nuit à sortir pour surveiller la capitale…que ne donnerait-elle pas pour se glisser dans son lit moelleux à Chenôve.

Décision prise…elle devait sortir d’ici où un mal de tête commençait à menacer. Se levant, ses narines se pincèrent
Pfiuuu…quelle odeur désagréable !

Évidemment quand on est habitué à la douceur florale, la moiteur des voyageurs dérangeait ses sens. Il faut dire que même dans le campement de la Veuve Noire, elle exigeait un bain d’eau tiède et savonneuse !

Un pas, puis deuxpardon…excusez moiencore un pas…tiens tiens, cette fragrance, il lui semblait bien la connaitre même si elle restait cachée sous une autre plus forte. Et sans savoir pourquoi, elle se crut dans une bergerie. Une bergerie… ? Mais qui dit bergerie…dit…Bélier !

Il était de dos, la tête dans son assiette…Elle l’aurait reconnu n’importe où ! Un pas…deux pas…pardon…excusez moi…mais Diantre poussez-vous !

S’approchant de lui, et au diable la bienséance ! Elle ne put s’empêcher de souffler à son oreille :
L’appel du ventre était trop fort pour penser à moi ?
Sieur Trixolas…Mon ami… !
Entends-tu mon petit cœur sautiller de joie ?
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Hep toi ! Attrappe ma gourdasse et va la remplir de notre bon vin, Le Clos du Roy !
Maud
La violence de l'indignation de Cassian la fit se reculer contre le dossier de la chaise. Un air interrogatif vers le Vieux Prince... Silencieux.
Un regard alentour et c'est l'odeur qui dirigea son regard. Le bélier de Joinville était là.
Rejoint par Aryanha. Ouf!!
Retour sur le jeune puceau. Il était en proie aux émois d'un chantage marital. Et pas qu'un peu.
Elle l'aimait bien le Cassian et comment ne comprendrait-elle pas le dilemne qui l'assaillait aussi brutalement.?

Misère, Corcelles, Calmez-vous que Diable! Je comprends si bien votre trouble..

Bah oui quoi, Maud est une femme quand même..

Mais dites-moi.. cette Vicomtesse qui exige tant de votre part.. Avez-vous pensé à lui faire quelque cadeau original?
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Duchesse Consort de Bourgogne.
Cassian_darlezac
« Vous vous fourvoyez Duchesse, elle n’exige rien de ma part. Je ne la connais guère et sans doute a-t-elle oublié jusqu’à mon existence. Nous nous sommes connu rapidement il y a des années de par l’entremise de ma mère adoptive, l’étincelante Aléanore Jagellon-Alterac, mais je la croiserais aujourd’hui que je ne la reconnaitrais peut-être pas. Cela dit, je compte bien lui faire la cour et puisqu’elle aime les lapins… enfin… disons que je veux mettre toutes les chances de mon côté, tant cette cour me tient a cœur. Entendez bien, qu’outre un Vicomté dans des terres barbares, elle a aussi une somptueuse baronnie en notre chère Bourgogne ! Ses délicieuses qualités -due à un pédigrée irréprochable- me permettent déjà de pardonner son extravagance. Bref, tel que vous me voyez, j’en suis déjà presque tout amouraché ! »

Ce n’est qu’une fois ces rectifications faites qu’il se laissa aller à la curiosité.
« Un cadeau original disiez-vous ? Point de boudin de lapin, je vous préviens ! Voilà qui ne serait pas au goût de ma Dame... »
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[Prince frondeur de France & de Bouillon, Seigneur de Corcelles - 16 ans - Nouvelle bannière prévue pour bientôt.]
Maud
Elle s'était affectivement fourvoyée jusqu'au coude la Maud. Mettant les coudes sur la table et les mains croisées sous son menton, elle écoutait la quête de "Je-veux-des-titres" de Cassian.
Un haussement de sourcils à l'évocation de sa mère adoptive:

Misère! Mais il a été marié combien de fois votre père à la fin? Remarquez..

Et Maud de décroiser les mains pour de nouveau lisser la table devant elle:
Je voudrais pas dire.. Mais vu les gènes lapinesques hérités de votre père.. Enfin, je veux dire la facilité de se reproduire.. Vous avez déjà un atout pour lui plaire à cette vicomtesse hein?
Me souviens bien d'élections Ducales où une volée de poules l'avaient assailli sur l'estrade..Coq ou lapin, vous êtes un Blanc Combaz, Cassian. Un bon point pour vous.

Dieu sait combien de bâtards Eusaias avait du essaimer un peu partout dans le Royaume.
Avec un sourire au jeune homme chasseur de terres. Rien d'anormal à cela si ce n'était la sensibilité du jeune homme à vouloir satisfaire la lubie de la jeune femme.. Elle arrêta son geste à l'évocation du boudin et soupira..

Si vous saviez Cassian, depuis le boudin de poussins berrichons pour Feue la reyne Nebisa ou du boudin de cygnes pour vous, je n'ai plus saigné un seul cochon ni touiller dans une marmite depuis que je suis noble. A mon grand désespoir parfois...

Les yeux brillants, elle se pencha vers lui:
J'ai bien mieux Cassian, une rareté végétale.. Une plante aux pouvoirs extraordinaires qui ferait vite passer sa lubie à la Vicomtesse de vos rêves.

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Duchesse Consort de Bourgogne.
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