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[RP] Et paf le pigeon ...

Miel., incarné par Mahelya
Langue pincée entre les lèvres, la jeunette s'applique à rendre ses lettres bien rondes. Quelques tâches d'encre viennent ponctuer la lettre, ça et là, de façon disparates. C'est que ce n'est pas évident, de bien tenir une plume, quoiqu'en disent les grands. Soit il n'y a pas assez d'encre, soit y en a trop. Mais allez leur expliquer... Ils vous riront au nez.

Un soupire s'échappe. La blondinette froisse le vélin, déçue. L'angoisse de la page blanche.
Se lève, fait les cents pas, cherchant, soupesant ses mots dans sa tête.
Et s'en revient s'atteler à la tâche.

Citation:
Toi.

Oui, toi, miasme des marais.
Crétin des alpes.
Bachibousouk.

Toi, Léopold.

Malgré ma colère, force est de constater que les jours me semblent longs, maintenant que tu es parti. Pourquoi m'avoir abandonné? Jsuis seule, là, au Berry, dans un duché de fous.
Jsuis seule, et tu oses te barrer, là, en me laissant en plan, sans un mot.

J'te boude. Sache le.
Ca ne durera surement pas plus de 5mn, mais par principe, j'te boude.
Et garre à tes fesses si je te retrouve, au détour d'un chemin.

Tchus!
Miel.


Et au piaf de s'envoler ...
De se tromper de destinataire, peut-être aussi?
Qui sait.
La demoiselle est certaine d'en avoir apprivoiser un. L'adage dit que "Tel maitre, tel zoziot". Dans le cas présent... Cinglée et gaffeuse elle est, et donc, Buse, Kronk est. (Oué, parce qu'en plus, la misstinguette ne sait pas distinguer une buse d'un pigeon. Mais ça, c'est une autre histoire ... ^^)


(Of course, autorisation de poster ça sur la gargote. )
Mahelya
C'était une belle journée, il faisait beau, il faisait chaud et bien que sa rencontre avec un serpent (*), l'ait quelques peu traumatisée, la jeune fille, exposait sa chevelure de flamme au soleil. Paisible dans son jardin, pas un bruit alentours, pas un seul curieux, l'adulescente tout juste fiancée - oui oui - profitait donc de l’accalmie du Limousin, bien évidement installée à proximité de quelques douceurs sucrées. La main avide s'élançait déjà en direction des gâteaux de fraise et de framboise, et c'est avec gourmandise qu'elle porta le met qu lèvres purpurines qui croquèrent dedans goulument. Hey ! quand on est seule chez soit on peut bien se laisser aller à quelques vices non ?

Quel délice, quel ravissement pour les papilles. Et la jeune flamme de s'enivrer de gourmandise et de fermer les yeux, bercée par la saveur sur son palais. Tout était calme tout était paisible. Hormis ... Hormis un piaf ... Et paf le pigeon ! Enfin la buse, pour les connaisseurs c'était une buse, mais pas pour la Rouquine pour qui tout volatile était un pigeon. Sortit de nulle part, l'oiseau avait littéralement plongé sur le visage de l'étincelle, perturbant son instant de délice, l’éclaboussant de sucre glace et de coulis rouge. Rouge de colère et de fruit, la Flammèche d'un revers sec de la main s'essuya sommairement le visage.


- BORDEL ! FOUTRE CUL ! c'est quoi cette marde ? Langage ô combien fleurit pour exprimer son désarroi quand à cet interruption mal venue !

- Qui donc oses me déranger dans mes instants à moi ? Sitôt la phrase prononcée que la jeune fille se saisissait du piaf en vue de le rôtir immédiatement, avant de constater qu'il était lesté d'un message. Curieuse, ses missives étaient habituellement destinées au Relais courrier, la jeune fille prit le vélin qu'elle parcourut rapidement.

A l'évidence elle n'était pas le destinataire du courrier, à moins que sans le savoir elle se nommait Léopold à présent... Euh non ... Ca elle en était sûre ... Enfin presque... Mais cela voulait dire que si elle n'était pas ce Léopold, l'auteur du papier n'aurait pas de message. Dans un instant de grande bonté, après un rapide aller-retour dans sa maisonnée, la jeune fille se saisit de vélin et d'encre. Et la pointe aiguisée de gratter la peau fine.


Citation:
    Miel. Bonjour.

    Je n'ai pas pour habitude de répondre lorsque l'on me dérange en plein travail *bah voyons*, mais la situation me parait urgente au regard de votre missive.
    Sachez que c'est moi qui l'ai reçu, et bien évidement elle ne m'était pas destinée, aussi bien que je sois fort occupée *oui oui c'est ça ! faudra aller à confesse ma fille*, j'ai pris le temps de vous en informer.

    Que dire, si ce n'est que votre langage est fleurit et certainement approprié. Mais permettez-moi quelques observations :
    - Tout d'abord pour donner du poids à votre désarroi j'aurai ajouté, "raclure de fond de crachoir" avouez que l'image est saisissante.
    - deuxièmement, j'aurai ajouté de la durée au temps du boudin, cinq minutes me paraissent fort peu en effet.
    - Enfin j'aurai conclu par quelques phrases comme : "je te maudit toi et ta descendance sur cinq générations" ou encore "Je te prie d'agréer ma plume dans ton séant."

    Évidemment, je me mêle là, de choses qui ne me regardent pas, mais si je peux vous aider, c'est un honneur pour moi. Voici donc votre lettre, ainsi que votre pigeon, qui je n'en doute pas * euh si mais bon * saura vous retrouver. Je reste bien entendue à votre disposition pour toutes questions ou conseils que vous me demanderez.

    Cordialement Mahelya.


A peine le vélin finit, le temps pour le pigeon/buse de se désaltérer que celui-ci partait de nouveau à l'aventure.

- J'en étais ou moi ... Ah oui ... Les gâteaux !

Et l'incident fut vite oublié dans les vapeurs du sucre et des fruits rouge, bien loin qu'elle était de penser qu'elle aurait un jour une réponse.


______________
(*) RP en cours mais qui a eu lieu avant celui-ci.
_________________
Miel., incarné par Mahelya


MIEL!

Son nom résonna dans la rue. La môme était occupée à parler aux légumes, afin qu'ils poussent plus rapidement, et à leur raconter une histoire des plus abracadabrantes.

Oui?
Sourcils froncés. C'est qu'on la coupe en plein récit. La mine grave d'Huguette, une quadragénaire souvent mal lunée, lui confirma que quelque chose clochait. Allons bon.

C'est TOI qui étais dans la taverne, là?

Euh ... Peut-être? Pourquoi? Feinta la gamine.

Parce qu'Amédée en est ressorti, couvert de suie sur le visage. Comme si on lui avait dessinait un cochon sur le visage ...

Huguette roula des gros yeux suspicieux vers la blondinette, n'étant pas dupe de son apparence innocente.

Ah ça! Ouais, je l'ai vu. Mais c'pas moi, j'le jure! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en ...

SUFFIT ! On ne jure pas, sotte!


Et la main frappa l'air, la demoiselle ayant, de par sa jeunesse, trouvé le don d'esquiver les punitions en tous genre. Faut pas déconner. Assumer ses bêtises, soit, mais pas au détriment de sa pov' joue, qui trinque et rougit à chaque fois. Les adultes ont le don de sauter sur n'importe quel prétexte pour la transformer en putching-ball.

J'sais pas où sont tes parents, mais j'en ai matté des plus coriaces que toi!

S'il y a bien une astuce qui marche avec les commères désireuses de tout savoir ... Miel l'utilise avec parcimonie. Elle leva les yeux au ciel, mimique de surprise, et pointa du doigt le soleil.

Oh, regarde, un sanglier rose!

Un instant d'inattention. Il lui suffit de cette fraction de seconde pour se carapater loin de la mégère. Dans son dos, elle entendit jurer, ainsi que le son des pas hâtifs sur le gravier. Ah. Elle avait ainsi décider de la suivre? Soit. S'en suivit une course effrénée dans les rues de Saint Aignan. Bien cachée derrière un tonneau, Miel attendit que la vieille la dépasse avant de sortir de sa cachette. Et de receptionner un pigeon squelettique, dégarni.


Pff. Même pas bon à rôtir ... J'te jure, les gens ... Peuvent pas faire attention au garde-manger des pauvres, hein?

Le contenu de la lettre lui arracha un sourire. La jeunette se dépêcha de prendre la plume pour répondre à sa correspondante.

Citation:
Madame Je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas.
Le bonjour.

Je devrais p'tête te remercier pour la réponse. Mais j'sais pas. Qui me dit que vous n'êtes pas ma remplaçante, la nouvelle amoureuse de Léopold? Qui me dit que vous n'êtes pas tout simplement ce vieux rustre de Léo?
J'ai pas raison?

Quoique non, cette "raclure de fond de crachoir", comme tu vous le dites si bien, n'aurait pas pris la peine de me répondre. Et sa copine aurait pris sa défense.

Norf de norf.

Si je peux vous donner un conseil, à mon tour : faites attention à vos oiseaux. Là, ma buse a failli mourir. De faim. Et de froid, tant elle est dégarnie de poils. Toute chétive, et tout, de votre faute. Parce que vous êtes trop occupée à faire vos trucs d'adultes, vous négligez le reste. La preuve, c'est que le vélin est revenu tout sale, tout gras et tout pleins de traces rouges.

Mais, merci pour la réponse. C'est plutôt cool de votre part.
Si vous croisez mon charlatan, n'hésitez pas à ... comment vous dites? Lui planter une plume dans le séant? Moi j'préfère dire "fesses", mais ça ne fait pas trop trop classe. Chacun ses goûts, après!
Enfin bref, z'avez ma bénédiction pour le faire!

Cordialement,
Miel.

PS : Je peux vous poser une question?


Et toc. Ca lui apprendra à donner des leçons.
Se jugeant trop agressive envers l'inconnue, elle ratura le surnom donné, ainsi que le premier paragraphe. Oh pis. Tellement sale, toute cette prose rayée, qu'elle décida de réécrire au propre son message.


Citation:
Madame,

Le bonjour.

Merci bien pour votre réponse, et pour le temps, qui vous semble si précieux, que vous m'avez consacré.

Si je peux vous donner un conseil, à mon tour : faites attention à vos oiseaux. Là, ma buse a failli mourir de faim et de froid, tant elle est dégarnie de poils. Moi j'dis ça pour vous plus que pour moi. J'en ai plein, des oiseaux. *menteuse*

Mais, merci pour la réponse. Vraiment.
Si vous croisez mon charlatan, n'hésitez pas à ... comment vous dites? Lui planter une plume dans le séant?
Z'avez ma bénédiction!

Cordialement,
Miel.

PS: Je peux vous poser une question?


Une bourrasque de vent fit voler les deux exemplaires des lettres dans la taverne. Miel vit la vieille Huguette débarquer dans les parages, et se dépêcha de prendre un vélin, sans vérifier lequel était-ce, afin de renvoyer prestement la missive ... et de fuir bien loin des foudres de la vioque.
Mahelya
- Harchiiiiiiiiiiiii ! AHHHHHHHHHHH un Rat !

Bienvenue rue de la Justice à Limoges au le milieu de la nuit. Quelques secondes auparavant tous dormaient paisiblement, d'un sommeil réparateur, peuplé de rêves agréables. Tout était calme ! Sauf... Sauf dans la chambre de la Rouquine. Un étrange grattement se faisait entendre, de plus en plus fort et de plus en plus insistant. Au départ, dans ses rêves, alors que l’Étincelle s'imaginait en célèbre troubadour à la voix de cristal, parcourant le royaumes à la rencontre des admirateurs, se produisant devant une foule en délire où tous scandaient son nom, signant des parchemin de son simple nom - Tiens, étrange comme idée - un étrange grincement se faisait entendre à chaque fois qu'elle essayait de pousser la voix.

    gruuuiii gruuuiii gruuuiii


Ce n'était plus la voix d'une jeune femme qui sortait de sa gorge, mais plutôt le cris d'une truie en train de mettre bas, ou que l'on égorgeait au choix.

    gruuuiii gruuuiii gruuuiii


Non mais ! Mais s'était son rêve à elle, et dans ses rêves elle était parfait et c'était de notoriété publique que perfection n'est pas cochon - cochonne en ce cas. C'était quoi ses histoires ? Doucement, son esprit avait alors prit conscience que ce son ne venait pas de son rêve mais plutôt de sa chambre. Lentement elle sortait des méandres du sommeil, pour réaliser avec stupeur que oui ! Ce grincement venait bien de sa chambre ! Et qu'est-ce qui grince dans une maison hormis les vieux meubles ? Une souris qui fait son nid. Le bruit était fort, c'était donc un rat.

- AHhahahahAHAHAHAAH Harchiiiiiiii !! Viens viiiiiiiiiiiiite ! Un Raaaaaaaaaaaaat


Et le pauvre Valet en chemise de nuit, bonnet sur la tête de débouler comme une fusée dans la chambre de sa filia, torche et couteau en main. Après un rapide tour de la pièce il avait allumé toutes les chandelles à sa portée. La petite Flammèche était recroquevillée sous ses draps, tremblante de peur. Les rats apportaient des maladies, les rats tuaient, les rats c'étaient le mal !

    gruuuiii gruuuiii gruuuiii


Planquée sous son oreiller, l’Incandescente n'avait aucune idée de ce qu'il se passait, elle entendait Harchi aller-venir, ouvrir la fenêtre, la refermer, aller-venir...

- Filia ! Il n'y a aucun danger, c'est juste un oiseau qui semble avoir un message pour vous.
- Ah euh ... bon ... d'accord ... Bonne nuit.
Le Valet fatigué retourner déjà rejoindre ses draps qui le réclamaient à corps et à cris, prenant soin de refermer la porte derrière lui.

- Pffff t'es bête ma fille... Se qualifia-t-elle alors qu'elle se saisissait du pauvre piaf rachitique.

Maintenant que toutes les chandelles avaient été allumées, elle pouvait bien prendre deux petites minutes pour lire son courrier. Difficilement, Mahelya s'extirpa des ses draps pour s'installer devant son écritoire, tenant avec douceur le pigeon fatigué. Elle déposa l'animal sur le bois et prit grand soin pour détacher le vélin. Puis versa un peu d'eau dans un petit verre qu'elle planta devant le volatile.
Le lien sauta et la lettre fut déplié. avide les sinople parcourait à une vitesse folle l'écriture pas inconnue mais pas familière non plus.


- Miel. Hann ! la petite ... la petite ... rhoooo !

Immédiatement un parchemin vierge apparue devant l’Étincelle et déjà la plume de cygne noir déchainée y déposait l'encre bleu nuit.

Citation:
    Miel. Jeune-fille-qui-devrait-sans-doute-apprendre-la-politesse.
    Le Bonjour.

    Je suis fort surprise d'avoir reçu une réponse de votre part, c'est très gentil, mais vous auriez tout de même quelques progrès à faire concernant la courtoisie, la politesse et la modestie. * ouais ça fait très classe ça ! * Il est inconvenant d'envoyer ses plis en pleine nuit. Votre piaf a fait un boucan de tous les diables, il en a non seulement réveillé toute la maison mais aussi le quartier. * Oui oui c'est ça ! et non ce n'est pas mes cris qui ont fait cela Nan mais oh ! *

    Je ne suis guère le Léopold que vous cherchez, j'en suis certaine. Et pour preuve sachez que je suis sûre d'être une femme * attention à toi si tu dis le contraire. *, j'ai pu encore le constater en soirée, lorsque j'ai fait ma toilette avant d'aller me coucher. * J'ai des trucs qui poussent sur le devant, ça fait mal au dos. C'est affreux. * J'espère que vous faites la votre tous les soirs, c'est très important de dormir débarbouillée. Enfin je m'égare... Non je ne suis pas non plus votre remplaçante dans son cœur. Je ne remplace personne ! Je suis Unique et Originale, non point une vulgaire copie * oui C'est vrai en Limousin les rousses aux yeux verts c'est ... rare ... pfff *. Et puis d'abord mon fiancé s'appelle Ilia, et ne ressemble ni de près ni de loin à miasme des marais ou à une raclure de fond de crachoir, je dirait plutôt qu'il ressemble à un gladiateur * rêveuses, l’écriture se fait plus ronde. *, vous savez, ces romains en jupette aux muscles saillants *bave*. Et puis je m'en occupe très bien, Il est très heureux avec moi, tout comme mes oiseaux d'ailleurs. * j'en ai pas mais j'imagine qu'il seraient heureux tout de même ! *

    Ce n'est point de ma faute, si votre pigeon a mis des jours pour vous retrouver, sachez que lorsqu'il est tombé sur moi, qu'il m'a gravement blessé au visage, d'où la présence de rouge sur votre vélin * Menteuse *, que j'ai du garder la couche deux jours durant * quoi j'exagère ? *, malgré tous les maux qu'il m'a causé, je l'ai nourri et abreuvé, * il s'est en fait servis sur les miettes du gâteau qu'il a explosé en tombant, mais bon c'était quand même mon gâteau à la base donc ça revient au même je l'ai nourri. * il était en parfaite santé. Mais vous qu'avez-vous donc fait à son plumage ? lui avez-vous tout enlever pour rembourrer vos oreillers ? La plume de canard ou d'oie est bien plus appropriée à ce sujet. Il parait d'ailleurs que lorsqu'on dort sur des plumes de canard on devient un excellent chasseur. Enfin bref...

    Revenons à nos moutons, je vous confirme que je ne manquerait pas de loger avec vigueur ma plume dans le séant de votre fâcheux. et vous en adresserai une esquisse pour que vous aussi puissiez vous en délecter.

    Cordialement,
    Mahelya, Madame Je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas-mais-c'est-pour-votre-bien.

    PS : bien entendu que vous pouvez.
    Dites avez-vous déjà vu un Miasme des Marais ?


Le mot était rédigé, mais il était bien tard, après avoir déposé le pigeon, car pour Mahe cela restait un pigeon, à la volière, elle s'en retourna se coucher, le plis ne partirai qu'aux premières lueurs de l'aube.

(édit pour quelques ajouts )
_________________
Miel., incarné par Mahelya



Margaristide.

Tel est le nom de sa buse, noire avec un sorte de collier de plumes blanches au niveau du cou, qui battit de l'aile avec vigueur, survolant le Berry, faisant un crochet par la Touraine, afin de rejoindre le Limousin.
Et de retrouver LA destinataire du moment.
Et de pester contre sa maitresse, qui n'aurait pas pu trouver une correspondante plus proche ... non, non... Ca aurait été trop facile!

S'engouffre par une porte, la buse, afin de délivrer son préciiiieux. Si Gollum est tombé amoureux de l'Anneau, Margaristide, elle, préfère les lettres. Chacun son trip, après tout.


Citation:
Madame Mahelya-la-bavarde,

Mademoiselle la "Jeune-fille-qui-devrait-sans-doute-apprendre-la-politesse" aime bien son nouveau surnom.

Mademoiselle la "Jeune-fille-qui-devrait-sans-doute-apprendre-la-politesse" décline toute responsabilité quant au voyage, et à l'arrivée impolie de Margaristide. (Ma buse, suivez un peu, Dame!).

Mademoiselle Jeune-fille-qui-devrait-sans-doute-apprendre-la-politesse, essayera malgré tout de sermonner sa buse, afin que la prochaine fois, elle fasse un chouilla moins de bruits, et qu'elle ne vous réveille non pas à l'aube, mais au son du coq. Ça vous laissera un peu plus de temps pour dormir. Parce que les gens forts occupés comme vous l'êtes, ils n'ont pas le temps de dormir beaucoup. C'est pour votre bien que je compte inculquer à ma buse de vous réveiller en temps et en heure.

Mademoiselle est outrée de lire, que vous avez osé penser, ne serait-ce qu'un instant, que j'aurai fait du mal à mon piaf préféré! Lui enlever ses plumes ... Non,on ne fait ça qu'aux zoziots que l'on souhaite manger, hé, pedzouille! Vous devez être bien riche pour ne pas savoir que les oiseaux doivent être gavés afin d'être rotis et appréciés à leur juste valeur.

Mademoiselle, elle vous remercie quand même de la réponse, parce que c'est chouette d'avoir une correspondante.

Mademoiselle, elle passerait bien au "tu", si vous êtes une jeune. Non parce que si vous êtes vieille, j'vous dois le respect, toussa,et donc faut que je continue à vous vouvoyer et faire des ronds de jambes ... 'fin je peux le faire hein! C'est juste que bon ...

Alors vrai, je peux poser ma question? Ou plutôt mes questions?

Vous êtes bien du Berry, au moins? Non parce que bon, la guerre, toussa ... Si on venait à apprendre que j'écris à une inconnue du camp adverse, je ne doute pas que ma tête se retrouvera au bout d'une fourche! Donc dites moi que vous êtes bretonne, ou angevine. Ou un mixte des deux, tiens!

Comment il est, votre Ilia? Beau? Grand? Petit? Tout ça ... Les potins quoi! Vous en avez trop dit, ou pas assez ...

Bien à vous,
Miel.

PS : Non, je n'ai jamais vu. Mais j'en ai déjà senti un crapeau en décomposition. Avez-vous déjà vu un mouton qui organise un picnic?
Mahelya
Elle avait prit son temps, la jeune Rousse pour répondre à sa toute nouvelle correspondante. Non pas qu'elle n'avait pas d'idée quant à la réponse à rédiger, loin de là, des idées elle en avait toujours - plus ou moins bonne d'ailleurs - Mais c'est qu'elle avait accordé à la pauvre Buse/Pigeon quelques jours de repos dans la volière cinq étoiles de Jean Voispluvitekemonombre ! Postier de son Comté. En effet, même si l’Étincelle n'était vraiment pas à plaindre financièrement, elle ne disposait cependant pas de volière personnelle, préférant utiliser les services du Relais Courrier. De toute façon, c'était bien connu que les pigeons c'était le mal, en plus beaucoup trop dur à éduquer, et encore on ne parle même pas des dégâts causés sur les toits des maisons...
Bref.
C'était de très bonne heure et de très bonne humeur, que la Flammèche se rendit à l'office du postier, munie de la précieuse réponse à l'attention d'une toute jeune fille qui l'amusait vraiment.


- Bonjour Jean ! Comment vas-tu ? Et les affaires ? Et comment va Margatruc ?
- Bah ça va ça va ! Les affaires pas trop mal... quant au piaf ... bah... euh ... c'est que...
Bafouilla-t-il, embarrassé, fixant inlassablement ses chausses.
- Quoi ??? qu'y-a-t-il Avec le cui-cui ? Ordonna-t-elle les yeux légèrement écarquillés de terreur.
- Bah c'est que ... euh ... enfin voyez ... c'est ...que ...
- M'enfin !!! Que diable ! Parle donc ! Seigneur !!! Est-elle malade ? Est-elle morte ? Est-elle souffrante ?
L'hystérie commençait sérieusement à la gagner. Comment expliquer cela à une enfant ?
- Non non ! Rien d'tout ça ! mais euh ... Bah c'est Herold...
- Quoi Herold ? Le fils du charpentier ? Il l'a volé ? Il l'a blessé ? Tudieu ! Parle ! parle vite ! Que je réclame punition !
- Mais non mais non ! Herold mon pigeon pour les longs courriers...
- Et bien Parle Dediou ! Veux-tu me rendre chèvre ?
- Bah ... c'est que j'crois qu'ils ont fauté ... Ce matin j'les ai r'trouvé dans le même nid.
-Mordel de berde ! Tu en es sur ? Absolument sur ? ...
- Bah ... c'est qu'avec les pigeons on n'est sur d'rien ... Mais bon le Herold j'le connais...
- Tssss !!! Fout..... M'enfin comment tu veux que je dise ça à ma correspondante ?


Passablement agacée - bien que soulagée que l'animal ne soit pas blessé - Mahelya défit la pastille de cire qui scellait le vélin et, empruntant la plume du postier, elle coucha à l'encre bleue quelques mots supplémentaire sur le papier. L'encre bleu accolée à l'encre noire, jurait quelques peu, mais faute de mieux au moins Miel. serait-elle prévenue de la situation délicate. L'écriture fine et soignée de la jeune fille remplissait à présent le cuir.

Citation:
    A la Jeune fille qui aime son nouveau surnom,
    De la jeune femme qui ne peut protester contre son nouveau sien tant il est vrai.

    Chère Miel.
    La Madame, qui est en fait, une jeune femme tout juste demoiselle, accepte volontiers ta proposition quant à utiliser le "tu" dans nos échanges à l'avenir.

    Sache que ta buse/pigeon a du parfaitement retenir ce que tu lui a appris puisque cette fois-ci elle est venue se poser doucement sur la table de mon jardin alors que je rédigeais quelques parchemins d'importance ultime. Mais laisses-moi te dire quel était leur objet, je suis sur que tu trouveras tout comme moi, leur caractère capital. Figures-toi que je cherchais de façon très concentrée, s'il était préférable d'avoir du caramel ou du coulis de framboise sur la brioche, le matin au petit déjeuner, n'as-tu pas noté que le temps que l'on reste sans bailler n'est pas le même selon si nous avons mangé l'un ou l'autre ? Et toi que préfères-tu ? Et tu d'accord c'est très important non ?

    Concernant tes questions, je t'avais bien dit que tu pouvais me les poser, je vais donc y répondre.
    Non, je ne suis pas Berrichonne, je suis Limousine et j'habite actuellement à Limoges c'est d'ailleurs dans ma petite maison de la Rue de la Justice que ta buse s'est perdue la toute première fois. Mais rassures-toi, je ne pense pas que l'on puisse te punir de m'écrire à présent, sais-tu que le Roy lui-même à gracier George le Poilu ? le plus vieux Duc Félon de France - en aparté, je le trouve très gentil moi ce tonton George, il m'a recueillis chez lui un temps quand j'étais petite. Je pense donc que nous pouvons continuer à nous écrire comme nous le faisons à présent et qui sait peut-être qu'un jour accepteras-tu de venir me rendre visite ?

    Concernant mon Ilia... *rêveuse*... Il est blond aux yeux bleu, de belle carrure, grand et bien musclé, il est très gentil et très doux et c'est un vaillant combattant, il sait faire peur aux serpents ce qui est très pratique puisque j'en ai une peur bleue. De plus, l'une de ses sales bêtes m'a mordu, il y a peu.
    Après si tu veux des potins, plus encore, il faudra venir, car j'ai bien deux trois choses croustillantes à te raconter mais si tu ne connais pas les désignés ça ne sert à rien.
    J'espère te lire très bientôt, je me suis faite à nos échanges, et c'est une véritable distraction et un peu de fraicheur dans mon quotidien.

    Bien à toi.
    Mahelya.

    PS : Des moutons qui organisent un pique-nique ? Bien sur, j'ai même participé à l'un d'entre eux. Ils sont très sympathique et accueillant, bien que leur conversation soit tout de même assez limitée.
    PS2 : As-tu noté que j'ai mis un peu plus de temps à te répondre cette fois ? c'est parce que j'ai confié ta buse à un ami qui l'a nourrit et s'en est occupé correctement pendant trois jours. Ne trouves-tu pas qu'elle a grossi un peu ?
    PS3 *écriture un peu moins soignée* : Il semblerait qu'en pension ta buse/pigeon se soit fait un ami... Un ami du même genre que ce qu'Ilia est pour moi si tu vois ce que je veux dire ? Fais attention à elle ! Et préviens-moi si tu vois chez elle quelque chose d’inhabituel.


La Buse requinquée, partit en direction de sa propriétaire sitôt le plie lassé à sa patte.
_________________
Miel., incarné par Mahelya


Quelques jours.
Aucune nouvelle.
Elle avait beau scruter le ciel, Margaristide se portait aux abonnées absentes. Et cela minait notre gamine de l'intérieur. Et si un pigeon express lui était rentré dedans? Un accident de piafs est si vite arrivé. Ou un coup des chasseurs? La saison des braconniers venait d'éclore. Ou encore, des affamés qui lui auraient jeté des pierres pour l'assommer et la manger. Ou pire! Des voleurs, qui, éblouis par la beauté de son plumage, aurait attraper Margaristide en plein vol, pour la garder pour eux ...

Les jours passant, l'inquiétude grandissait. Rapidement. Très rapidement. Au point que sa buse était devenue son unique sujet de conversation.


- Dis? Tu crois que les oiseaux ont un paradis?
- ... Oui ...
- Et tu crois que Margaristide y serait acceptée?
- Pourquoi ne le serait-elle pas?
- Bin, parce qu'elle vole la nourriture aux autres zoziots pas beaux!
- On ira tous au paradis, même moi. Qu'on soit bénis ou qu'on soit maudis, on ira ... (*)


Dès qu'elle vit l'ombre de sa buse s'aggrandir et attérir près d'elle, Miel se précipita vers elle, serra fortement l'oiseau dans ses bras, et détacha la missive. Heureuse de la lire.


Citation:
Mahelya.
Salut! Celle qui va t'écrire te salue.

Oulalala! Quelle question existentielle!! Et tu comptes vraiment sur moi pour résoudre ce dilemme? C'est vrai?
Mais je suis flattée d'avoir cet honneur! C'est la grande grande classe. Moi je préfère la framboise, mais c'est que je sais pas ce qu'est le caramiel. La framboise, c'est croooo bon. Ouais, bon, d'accord, une jeune fille ne doit pas utiliser les expressions de bébé, mais c'est quand même CROOOOO bon. Je surkiffe à mort. *biffe cette expression étrange jamais entendue*

Oh que oui! Oh que oui! Ouiiiiii, je veux bien te rendre visite. Margaristide pourra se reposer, et tu me feras goûter ton caramiel. Ca a quel goût? Et quelle couleur? Tu manges ça chaud ou froid?
Mais j'vais pas me balader seule, hein. Donc ça va être dur dur. Je te propose un truc! On continue à parloter par écrit en attendant que je devienne grande comme Crokie, et que je puisse déjouer les sales méchants comme Crokie (bis). Non parce que bon, se faire dévaliser, non merci hein. Une fois, pas deux.

Il a l'air bien ton Ilia. Tu me le prêtes? Juste de temps en temps, quand il t'ennuie, ou que t'en as marre de lui. Promis, je ne te le casserai pas. Il te reviendra vivant, en un seul morceau. J'essayerai de ne pas l'égratigner. S'il est guerrier, on pourra jouer à la se battre. J'aime bien ça, même qu'on me dit que je ne suis pas une vraie fille. Mais moi, je pense que si, puisque je n'ai pas de trilili.

Je te remercie d'avoir veillé à la santé de ma buse. Mais tu m'as fait peur, je l'ai bien cru mourrue! Bon, je t'excuse, elle a l'air épanouie et heureuse. Je l'ai rarement vue aussi joyeuse et bavarde. Comme si elle avait aimé le séjour dans ta volière. Dis, c'est quoi ton secret? Non parce que j'aime pas trop trop que ma buse préfère être à tes côtés qu'aux miens! Si ça continue, je vais être jalouse! Bon, ça lui passera peut-être, à Marga. Mais quand même ... elle semble pressée de revenir à tes côtés. Pfff ...

J'aurai encore pleins de choses à te dire, mais mon poignet commence à me faire mal.

Au plaisir de te lire,
Miel.

PS : J'ai pas compris ton PPPS.
PPS: Si tu veux, je peux te donner une astuce pour faire pousser de meilleures framboises!
PPPS: Note que je me suis appliquée à bien écrire et que la lettre est parfumée! J'en ai peut-être mis un peu trop, d'ailleurs, de la lavande. Ca dégouline de partout. J'espère que ce sera lisible.


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(*) Extrait de On ira tous au paradis de Michel Polnareff
Mahelya
[Limoges - Rue de la Justice - Maison en pierre d'une Rouquine]

- Comment se fait-il que ce soit toi qui ait reçu la Buse ?
- Je n'sais pas Demoiselle, je l'ai juste r'trouvé là c'matin.
- M'enfin ! Où exactement ?
- J'vous laisse deviner ? Elle est directement retourné dans son nid la coquine.
- Coquine ? c'est une dépravée, une buse de petite vertue oui !

Sortant de sa bourse de cuire noir quelques écus, la jeune fille les tendit au pauvre postier.
- Tiens pour le dérangement ! ... Mais ... Avant, Une question. Tu es absolument sur qu'elle n'était pas là hier soir ?
- Pour sur Demoiselle ! J'ai nourri mes piaf vers la mi-nuit. Et pas l'ombre d'une buse dans mon pigeonnier. D'ailleurs ! ? Z'etes sur qu'c'est une buse votre oiseau, j'sais pas l'est pas pareil qu'les miens mais il semble pas si différent pourtant.
- Pour ce que j'en sais, ça a des plumes, ça vole et ça apporte des courriers, pour moi c'est un pigeon ! Enfin une pigeonne qui a sacrément le vent dans les plumes en plus. Bien, encore merci Jean de me l'avoir apportée et bonne journée au relais.


Se saisissant délicatement de l'animal roucoulant, la petite Flamme laissa partir le pauvre postier qui avouons-le était très proche de l'hilarité, comprenant fort peu pourquoi les ébats de deux volatiles mettaient notre Rousselotte dans un tel état. L’Étincelle, le nez plissé, par l'odeur de lavande qui s'était rependue dans toutes la pièce, caressait les plumes lustrées de l'oiseau - la buse avait du faire une toilette en chemin, est-ce que c'était elle qui s'était parfumée ? Comment aurait-elle fait sans bras ?- la posa sur le rebord de son bureau puis se saisit doucement du morceau de vélin qui lestait sa patte. Après une lecture attentive et concentrée, déjà la pointe de la plume de signe noir étalait son encre de même couleur sur le cuir fin.

Citation:
    Ave Miel.
    Celle qui te répond, te salue aussi ! Saluuuuuuuuuut Miel. Ca va ?(*)

    Comme cela m'a fait plaisir d'avoir de te nouvelles ! Notre échange de missive est vraiment, pour ma part, très agréable, et l'instant ou je reçois tes lettres, devient de plus en plus le moment que j'attends avec impatience durant mes longues journées.

    Ainsi, tu ne connais pas le caramel ? C'est pourtant ce que je préfère moi, même si je ne boude pas non plus les coulis de Framboise - Note que c'est caramel et non caramiel, même si je l'avoue j'adore le nom que tu lui as donné. - Alors comment t'expliquer ?! Il s'agit de sucre cuit dans de l'eau, cela créée une sorte de pâte entre l'ambre et le marron foncé, si nous y ajoutons du beurre, alors cela reste mou et c'est très bon, si au contraire nous n'y ajoutons rien alors le caramel durcit et peut se mettre sur une crème aux oeufs ou une brioche tout juste tiède, par exemple. Il paraît même que dans certaine contrées longtaines on s'en sert pour faire cuire le porc. Personnellement je n'essaierai pas je trouve cela beaucoup trop barbare. Mais ne t'en fait pas chère Miel, je comblerais tes lacunes sen la matière en t'en faisant préparer par ma chère Bertille - ma cuisinière - Sucreries et gâteaux, cela te convient-il ?

    Car oui, et c'est le second point important de ma lettre, je vais essayer de venir te chercher en Berry, il faudrait pour cela que tu me dises dans quel village tu résides. Ne t'en fait pas, je viendrais avec des amis * si j'en trouve *. Parce que je ne sais pas qui est ce "Cookie", mais si on doit attendre que tu sois grande comme lui pour sur j'aurai des cheveux blancs ! Et toi certainement plus de dents pour gouter au caramel. Et comme tu le dis si bien, tu ne peux voyager seule, et je ne te laisserai certainement pas faire, les routes sont bien trop dangereuses.
    Et avec un peu de chance, peut-être qu'Ilia fera le voyage avec moi, mais je ne te garantie rien, il est très occupé, trop. Je ne le vois presque pas. Tu comprends bien que du coup je vais avoir du mal à te le prêter. Et puis d'abord un fiancé ça se prête pas !! Mais on pourra peut-être t'en trouver un rien que pour toi. Enfin pas de suite hein ? et puis avant il y aura deux trois petites choses qu'il faudra que je t'apprenne !

    Voilà enfin le troisième pointe de ma missive : Ta Buse !
    Et bien je crois qu'elle s'est trouvé pour elle, un Ilia. Sauf que son nom c'est pas Ilia et qu'il s'appelle Herold ! Pas Ilia hein ? lui il s'appelle Ilia ! mais le Ilia de Margaristide et bien il se nomme Herold. Je ne sais pas si je suis claire. En tout cas je crois qu'elle est amoureuse * formule courtoise pour dire que c'est en fait une dépravée qui se jette dans les ailes du premier pigeon venu. Non mais j'vous jure ! tout s'perd ma bonne dame. *
    Cette fois avant de venir, j'ai même l'impression qu'elle a prit un bain c'est pour te dire à quel point ce pigeon long courrier lui plait, Herold toujours hein?, pas Ilia. Donc si tu dois être jalouse, ce n'est pas de moi mais d'un oiseau.

    C'est d'ailleurs ce que je t'expliquait dans le "PS3" de mon dernier courrier. Ils ont même dormis ensemble, il paraît. Tu comprends, j'espère, la gravité de la situation. Il faut pour qu'elle garde son honneur intacte la marier au plus tôt avec Herold. Parce que c'est bien connue hein ? Quand deux pigeons dorment ensemble, et bien, les cigognes, elles, elles pensent immédiatement qu'ils veulent des bébés, donc un jour, il y a fort à parier que tu retrouves dans un nid quelques œufs à l'attention de ta buse, ce seront ses bébés déposés là. Encore que pour les oiseaux je ne sais pas si c'est comme pour nous ?! Tu crois que les petits garçons oiseaux vont être mis dans des choux, et les petites filles oiseaux dans des roses ? Si cela arrive, tu pourras me raconter ? * Mahelya, fiancée, qui ne sait pas faire les bébés *

    Oulala, je n'avais pas remarqué, mais ma lettre est si longue, j'espère pas trop longue pour toi. En tout cas tu avais bien raison de me nommer Mahelya la bavarde, je ne peux que t'approuver. Je vais m'arrêter là et en garder pour la prochaine lettre. Donnes-moi vite de tes nouvelles.

    Affectueusement,
    Mahelya.

    PS : ah je ne suis pas contre une astuce pour avoir des framboises meilleurs, donnes la donc je m'empresserai de la faire appliquer.
    PS2 : Ahhhhhh !!! c'était donc toi la cause de cette odeur de lavande ? j'ai cru que c'était Margaristide qui s'était parfumée pour Hérold... Absurde non ? Tellement, que je n'ai pas osé te poser la question. C'est vrai après tout les buses n'ont pas de bras, comment aurait-elle fait ?
    Tiens à ce propos tu as déjà vu un oiseau avec des bras toi ? Non parce que d'accord, ils savent volés, mais bon, ils peuvent pas manger du caramel ou lécher le saladier quand quelqu'un fait un gâteau. En tout cas ne t'inquiètes pas, ta lettre était tout à fait lisible.


Lentement avec précaution le vélin fut plié et lassé à la patte de Marga... Alors que Mahelya l'aida à s’élancer dans le ciel, depuis le jardin, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si le cui-cui ferait encore un détour par le nid d'Herold avant de rejoindre la petite Miel.

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(*) Emprunté à Astérix et la surprise de César (dessin animé) si mes sources sont exactes, je ne suis pas contre une correction si j'ai faux .
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Miel., incarné par Mahelya


Elle avait pris son temps, pour une fois, pour répondre à celle qui devenait, petit à petit, une copine.
Virtuelle, la copine, mais bien en chair et en os.
Miel tentait de se la représenter. Une brune aux cheveux bouclés, parce que c'est beau, les boucles, et que son écriture est ronde.
Une grande. Ouais. Au moins la vingtaine. Il en faut autant pour être fiancée!
Ptête déjà maman, vu son attitude attentionnée envers la môme.

Qui sait?

Et la fine main reprit la plume, après plusieurs jours de silence.

Citation:
Ah que coucou!

Je t'ai manqué, hein? Dis moi que oui ...
Moi aussi, j'aime bien nos lettres. Et jsuis contente que ce soit toi qui ait reçu la visite de Margaristide. T'oublies quand même pas de botter le séant de Léopold si tu le croises, hein?

Ton caramiel semble assez bizarre, comme truc. Mais faut goûter, ça se trouve, c'est bon. Remarque, si tu aimes les brioches et le coulis de framboise, c'est que tu as surement bon gout. Et que du coup, ça doit être terriblement bien pour que tu m'en fasses une telle description. Non?

T'as ta propre cuisinière?
Wooow!
Mais t'es riche, en fait! Dis moi pas qu't'es une noble! J'dois t'appeller ton Altesse Serenissime?

C'est vrai, mon Altesse Sérénissime? Tu veux venir me chercher dans mon trou paumé? Et j'aurai le droit de manger touuuut ce dont tu parles? Et tu me montreras ton Ilia chérichounet? Ainsi que ton chateau, tes cuisines, ta forêt (bin oui, si t'es riche, tu as FORCEMENT un bois à toi, avec pleins d'animaux et de cachettes sympa!)
Vrai de vrai? Promis hein? Pas d'entourloupe?

Comment Margaristide peut-elle tomber amoureuse d'un simple pigeon? Une buse ne kiffe que les buses! Euuuh. Excuse mon langage, parait que ça se dit pas, kiffer. Elle ne peut tomber grave in love que de buses. *trouve la formulation beaucoup plus mieux*
Mais ça peut être rigolo, de voir un bébé busegeon, ou pibuse. Comme tu préfères! Me demande à qui il ressemblera, le bébé. Pis on ne va pas les marier, ça coute trop cher! Et qui on inviterait pour la cérémonie? Non, non, c'est trop dur. Faut les laisser vivre en paix. Pis ça se trouve, ils ont juste dormi sans que les cigognes ne le voient!

Amitiés,
Miel.

PS: pour les framboises, faut leur chanter une comptine. La clairefontaine marche pas mal, mais le Troll farceur encore plus! Si tu ne connais pas, je te l'apprendrai!
PPS: Pas de bras, pas de chocolat, qu'on dit au Berry!
Les bras des oiseaux, ce sont leurs ailes non? On m'a dit que les petits oiseaux qui n'ont pas d'ailes ne peuvent pas voler mais qu'ils peuvent marcher!
Mahelya
Encore et toujours, la Buse n'avait pas fini sa course chez la petite Flamme mais plutôt dans le lit d'Herold. Et ce fut une fois de plus un pauvre Jean Voipluvitekemonombre, désappointé qui apporta le volatile rebelle, chargé de sa missive, à la jeune demoiselle.
Pour sur, la Rousselotte était catastrophée, à continuer ainsi c'est un héritier volage qu'elle présenterait à la propriétaire de Margaristide dans sa prochaine missive.
Et comme si un oiseau pouvait comprendre l'impact de ses actes sur la vie des correspondantes, Mahelya lui fit la leçon ... Naméo ! Une trèèèèèèèès longue leçon...
Marga délicatement posée sur un petit coussin en hauteur, pendant que la jeune fille arpentait la pièce de gauche à droite.


- Jeune fille ! Ce n'est pas là le comportement que l'on attend d'un pige… hum d'une buse de bonne famille. Que vont penser les gens de vous ? Ca parle dans les villages, vous devriez le savoir. Hum ?! Que va-t-on penser de vos escapades aux cotés d'Hérold ? Aaaah vous ne savez pas ? … Je vais vous le dire moi ! On va penser de vous :
Que vous êtes une buse de petite vertue !
Une godinette (*)
Une dépravée !
Une mal éduquée !
Une ribaude !
Une … Une … une Garczonnière (**)
Et oui … cela vous en bouche un coin n'est-ce pas ? Pourtant c'est ce que diront les gens de vous. Hérold passera pour un don juan tout au plus.
Est-ce cette réputation que vous voulez pour vous ? Et Miel, vous y avez pensé à Miel ? Que vont penser les gens de votre Maîtresse ? Alors je vous le demande gentiment ! De grâce !!! Un peu de tenue que Diable ! Ou alors je vous marie de force !


Le piaf était resté silencieux tout le temps que la petite Flammèche avait fait les cent pas à grand renfort de gestes théâtraux pour donner du poids à ses propos. Pour sur la buse n'avait rien compris. Normal c'est un piaf. Quand à la jeune fille, elle, elle avait le sentiment agréable du devoir accompli ! Une pointe de fierté sur le visage. Elle était une adulte et cette histoire avec deux cui-cui, lui montrait qu'elle serait une parfaite Mère. Un vague sourire de satisfaction flotta sur son visage aux tâches de rousseurs, tandis qu'elle prenait place devant son petit écritoire afin de répondre à sa chère petite Miel.

Citation:
    Chère Miel.

    Bien entendu que tu m'as manqué, j'attendais ta lettre avec une impatience certaine. Et crois-le ou non, elle a mis beaucoup plus de temps que tu ne le penses à m'arriver dans les mains. Car je te le donne en mille, mais Margaristide s'est encore offert une petite escapade dans le nit d'Hérold. Mais ne te tracasse pas à se sujet, je lui ai fait la leçon et je pense qu'elle a compris cette fois. Et je l'ai mise en garde, si elle ne se tient pas mieux, alors je la marierai de force. Bien entendu, j'attendrais que l'on se rencontre toi et moi pour organiser les noces, ne t'en fait je prendrais tout à ma charge. Tu me diras, il y a tout de même un point positif à toute cette entourloupe, Margaristide n'a jamais été aussi belle. Grace à ses visite à la volière, ses plumes brilles, son œil est vif – autant que faire, ce peut – et elle semble parfaitement bien nourrie.

    J'ai hâte de venir te chercher, même si je peine à trouver des compagnons de route fiable. Je t'ai fait préparer une chambre, comme ça tu pourras venir dormir chez moi. Ca sera bien mieux que l'auberge. Depuis que mon cousin est maire de Limoges, je n'ose mettre les pieds dans la taverne municipale. Non décidément tu seras bien mieux à la maison. Oh avant que tu ne te fasses des idées, ne t'en fais pas je ne te surveillerai pas, tu seras libre de chacun de tes mouvements. Et tu verras, on mangera parfaitement. Car oui j'ai ma propre cuisinière, et mon propre valet. La première se nomme Bertille, elle est très gentille, par contre, il ne faudra pas te moquer, il lui manque quelques dents. Quant au second il se nomme Harchi. C'est plus que mon Valet, c'est comme … comme un père qui veille sur moi. Et pour te répondre, non je ne suis pas si riche que cela. Disons que je sais exploiter mes terres, et que j'ai un réel talent de couturière. Ohhhh ! Je te ferai une robe si tu veux ?
    Et je t'interdis de m'appeler ton Altesse Sérénissime, d'une parce que je ne suis pas Altesse, et ne l'ai jamais été. De deux parce que oui j'ai un titre (***) mais en vrai ça n'a pas d'importance. Et de trois, je ne suis que Mahelya, et crois moi c'est déjà assez comme ça.

    Il est vrai que j'ai un petit château sur les Terres de ma Suzeraine, mais pour le moment je préfère vivre en ville, dans ma petite maison en pierre à moi. Et c'est dans celle-ci que je t'accueillerai, si tu n'y vois pas d'inconvénient, mais bien entendu, nous pourrons aller à Saint Julien –. C'est le nom de mes terres – pour faire quelques promenades en forêt et rendre visite à la ferme, avec un peu de chance nous arriverons pour la traite des vaches et pourrons nous régaler de lait tiède. Ca serait mega super bien ! *Commence à adopter le langage de Miel* Je suis certaine que si je demande gentiment à Bertille, elle nous préparera quelques brioches de la marmelade de framboise et du caramiel pour le gouter. Ca va être trop cooooool !

    Je suis si impatiente que je crois que je vais publier une annonce afin d'accélérer mon recrutement de compagnons pour le voyage. J'ai vraiment hâte de te rencontrer. Je suis sûr que deviendra les meilleures copines du monde !

    A très vite,
    Amitié,
    Mahe.

    PS : Han je ne savais pas qu'il fallait chanter ! Et je crois que personne ne le sait en Limousin, je n'ai jamais vu personne chanter à ses framboises. Merci pour ce renseignement.
    PS2 : Tu m'apprends encore une fois quelques choses, j'ai toujours pensé qu'un petit oiseau qui n'avait pas d'ailes, sautillait, mais s'il marche c'est encore mieux.
    PS3 : Rien à voir mais, dis-moi, Est-ce que tu as peur des fantômes ?


Et aussitôt le plis scellé, la lettre partit, accrochée à la patte de la buse, en direction du Berry.
_______________________________
(*) Petite dépravée
(**) fille qui aime "jouer" avec les garçons
(***) Mahe est déjà vassale de Sinda normalement.

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Miel., incarné par Mahelya


[Quand l'attente se fait longue]

L'oiseau avait pourtant été renvoyé rapidement. Très. Miel attendait sa correspondance épistolaire avec une impatience croissante. Pour une fois, elle pensait avoir trouvé une copine. Une qui lui ressemble. Un peu folle, bavarde, et pleine de vie.

Et pourtant ... nulle réponse ces jours-ci.

La fine bruine enveloppait la môme d'un manteau argenté. Sous la pluie, elle guettait l'arrivée de Margaristide. Le Maitre de la fauconnerie lui avait fermé la porte au nez tant elle avait agacé l'homme aux cents zoziots, à trop "jacasser", comme il dit. A trop saluer tous les habitants du coin. Hirondelles, colombes, pigeons, buses, et faucons avaient tous eu droit à leur "bonjour". Et sa demande quotidienne de cesser de mettre faucons & buses de côté, parce que, merde, ils n'ont rien fait de mal, et que leurs griffes n'ont rien de méchant. Suffit de les apprivoiser, vieux schnok!
Ce qui lui valut son exclusion du batiment.

Et voilà. A cause de sa franchise, la jeunette était là, stoïque, patiente, certaine que Margaristide reviendrait porteuse de bonnes nouvelles. Qu'elle quitterait le Berry, son vieux schnok, ces "norf" de partout.

En voyant sa buse poindre dans le ciel, un franc sourire se fendit sur les lèvres de Miel, qui ne sentit plus la pluie traverser ses vêtements.
Elle arracha la lettre de la patte de son amie volatile, et s'installa en taverne pour la lire. Au sec. Près de l'âtre, elle découvrit avec colère que sa buse s'était plantée de destinataire.


HEIN?! NORF DE NORF !! La poisse est du Berry !!

Oh? Elle? Norflait? Elle ?!
Preuve que rien n'allait plus dans le monde de la gamine. Lisez donc, cher lecteur, ce que la puce reçut à la place de sa correspondance


Citation:
Retour à l'envoyeur. Adresse faussée.
Bien à vous,
Service de contrôle du ciel.


Furieuse, elle s'en alla trouver sa buse, remontée à bloc contre cette dernière.

MARGARISTIDE !!
Tu vas oublier ton cher et tendre, et tu vas de suite reporter cette lettre à Mahelya. Et si tu oublies ma réponse, j'te jure que je change d'oiseau et te fout en cage pour la fin des temps! Naméooooo !!
Pour une fois que j'ai une copine !!

...

EGOISTE va!


Ainsi repartie la lettre, pas encore lue par Mahe, avec un ajout :

Citation:
Désolée pour le retard. Y a eu des bouchons sur la route. Je t'expliquerai de vive voix


Citation:
Mahe,

Je peux t'appeler ainsi, dis?

Ton Altesse. C'est gentil de me loger, mais tu sais, les fossés, ça m'allait aussi. Au pire, quand il pleut, je me serai réfugiée dans une église. Les prêtres essayaient souvent d'avoir un échange "en nature", comme ils disent, mais niet! Vu que j'comprends pas ce qu'ils veulent dire, et qu'ils ont un air bizarre, j'ai appris à les reconnaitre et à les fuir!

Mais bref, oui, j'accepte avec plaisir de te rencontrer et de dormir chez toi, Altesse. Même qu'on ira explorer tes terres où tu ne vas jamais.
Même qu'on sera potes. Ptête bien des best-a*!

Ouais, à fond, que ça me fait peur, les fantômes! T'imagines? Des morts qui vivent encore. Même qu'il parait qu'il y en a des décapités, toussa! Rhalala. J'touche du bois pour ne jamais en croiser!!
Pas toi?
Parait que c'est pire que le machin là, la machine à laver l'âme pendant des siècles, avant d'aller au Paradis .. Mince, j'sais plus le nom...

Des bisoux, Altesse!
Miel.

PS : Rendez-vous en Terre Inconnue pour moi?
PPS: Tu viens me chercher, ou j'me déplace en solo?
PPPS: Il fait beau en Limousin? Je prends des vêtements d'été ou d'hiver?


Les deux papelards s'éloignèrent dans le ciel, solidement accrochés à Margaristide. En espérant que cette fois-ci, le courrier ne sera pas ré-expédié. Peut-être qu'elle avait mal timbré le machin. Trop lourd pour une buse de cette taille ... ?



*Besta = Best- ami, meilleure amie, selon l'argot jeune actuel héhé. Désolée pour l'orthographe assez floue ^^
Mahelya
La Fine glissait, la Frêle virevoltait sur la terre battue de la rue de la Justice, le précieux volatile qui lui donnerait des nouvelles de son amie, délicatement maintenu afin d'enrailler toute tentative de l'amoureuse d'aller rejoindre son pigeon. La cascade de boucle flamme se balançait au gré des déhanchements de l’Étincelle. C'est que pour ne pas être totalement crotter lorsque l'on sort à pied en Capitale, il faut savoir se mouvoir avec agilité, habileté et grâce, pour éviter, charrette et marchant ambulant, porteurs d'eau et malandrin, déjections lancées des fenêtres et détritus abandonnés sur le chemin. Donc très jeune la Flammèche avait appris à éviter les pièges de la vie en ville. C'est que pour la Rousselotte, ses robes et jupons avaient une valeur inestimable, il était donc très important de ne pas les abimer.
Bref...
La maison en pierre à l'extrémité de la rue était à présent en vue, et il faut bien l'avouer, L'impatience commençait sérieusement à éteindre le cœur de la jeune fille. Pour sur une réelle amitié envers cette toute jeune fille grandissait dans les entrailles de Mahe. Le pas se fit plus pressé, claquant les petits talons sur le chemin à présent presque déserté. La sortie de la ville n'était pas le meilleur endroit pour faire des affaires, et ça tous le savait, sauf peut-être le ramoneur qui passait pas là. Le visage et le mains couvert de suie, il s'approcha, levant ce qui semblait être un chapeau bien défraichis, il parla alors avec un accent à trancher au couteau.


- Ola ma P'tit Dame ! Elle a pas b'soin d's'faire ramoner ? C'est qu'l'hivers arrive par-ci
- Bonjour, j'ai rien compris, mais je ne suis pas interessée et je n'ai pas de scie à vous prêter.
- Boarf un bon décrassache en profondeur, ça f'rait pas d'mal à vote conduis.
- N'insistez pas, je n'ai plus un sous, j'ai tout donné lors de la messe. Et oui oui je sais qu'il n'est pas minuit. Et puis d'façon...
- Je crois qu'elle a dit qu'elle n'était pas interessée.


Et ça s'était Harchi qui avait enfin rejoins celle qu'il suivait comme son ombre. La carrure de l'ancien homme d'arme du surprendre le pauvre ramoneur, qui s'inclina bien bas et fila aussi vite que le bardas qu'il portait à l'épaule le lui permettait.

- Merci.

C'était tout, ça suffisait de toute façon, son Valet l'énervait en ce moment. Pressant plus encore le pas, tant pour le fuir que pour répondre très vite à sa super copine, l’Étincelle franchit la porte de sa maison aussi vite qu'une météorite et se précipita dans son petit cabinet. La Buse semblait avoir apprécié le voyage, où simplement était-elle habituer au chemin, en tout cas, elle n'émit aucune protestation lorsque la jeune fille la déposa délicatement sur un cousin afin de se saisir du vélin lacet à sa patte. Le palpitant chantait joyeusement c'est que ça lui faisait vraiment plaisir d'avoir une amie. Son frère n'était plus là, sa Mère partie en mission et Ilia ?! ... Bah Ilia n'en parlons pas, personne ne l'avait vu depuis un bon bout de temps.
Les sinoples parcoururent le pli avec frénésie, et en moins de temps qu'il le faut pour l'écrire, La petite Flammèche s'était installée à son écritoire, les fournitures achetées au Relais Courrier déballée. La plume affuté, et l'encre noircissant déjà le parchemin imparfait.


Citation:
    Chère Miel !

    Bien évidement que tu peux m'appeler Mahe, c'est même fortement conseillé, bien plus que Altesse, car je te le rappelle je ne suis pas une Altesse. Donc Mahe c'est mieux !

    Que dis-tu ? Il est hors de question que tu dormes dans un fossé, il est même hors de question que tu puisse même l'envisager ne serait-ce qu'une demie-seconde. Et puis euh, un échange "en nature" ? Qu'est-ce que c'est ? Tu crois que les prêtes veulent que tu leur offre un bouquet de fleurs ou bien encore une touffe d'herbe ? Remarques c'est peut-être comme ça qu'ils arrivent à décorer les Églises lors de grandes cérémonie. A vrai dire c'est même plutôt logique. Faudra que j'y pense la prochaine fois que je me rendrais à l'Eglise.

    Bref ! Je suis si ravie que tu ai accepté ma proposition. j'ai hââââââââteeeeee de te rencontrer enfin, je sens qu'on va bien s'entendre. J'ai déjà écris à notre Comte Sa Grandeur Wolf Loner, afin de d'obtenir un laisser-passer, j'espère qu'il me répondra vite et qu'il acceptera, il ne faudrait pas que la lenteur devienne l'apanage de nos dirigents parce que sinon on est pas rendu. En tout cas, c'est un homme gentil, j'ai bon espoir. Je me suis portée garante de toi.

    J'ai hâte, j'ai vraiment hâte ! On va pouvoir faire tout ce qu'on a dit, y compris marier ta buse au pigeon ! j'essaie de faire confectionner une petite robe de mariée pour Margaristide, Hérold lui aura aussi un costume, j'espère qu'ils seront content. Pour le banquet j'avais un doute, plutôt des grain de maïs ou de blé ? Remarques on verra tous les détails en vrai maintenant que je viens te chercher. Car ouiiiiiiiiiiiiiii !!!! c'est le quatrième point important de ma lettre :

    Je viens te chercher, je suis déjà en route d'ailleurs et tu n'as qu'à prendre tous tes vêtements car je peux te certifier que tu vas tellement aimer le Limousin et la Marche que tu ne voudras plus jamais en partir. Et puis n'oublies pas que j'ai argument encore plus choc que ça pour te faire rester : "Le Caramiel!" l'essayer c'est l'adopter. Ah tiens, en dehors de Margaristide, as-tu des animaux ?

    Enfin pour finir, oui moi aussi les fantômes me font peur, je t'ai posé la question car, il y a des rumeurs qui courent... Apparemment, la nuit sur les remparts, il y auraient de drôles de choses qui se passeraient. Mais bon, on s'en fiche, on a aucune raison d'aller seules sur les remparts la nuit. Hein ? Tu n'es pas somnambule au moins, que je te retrouve pas sur les remparts ou perdue au milieu de la ville en pleine nuit ? C'est que j'ai un peu la frousse dans le noir !

    Des Bisous, petite princesse,
    Mahe.

    PS 1 : Ouiiiiiiiiiii !
    PS 2 : Si tu as vraiment très peur - ce que je comprendrai puisque les routes ça fait peur, ne bouge pas, je viens te chercher. Si tu n'as peur de rien - c'est ce qui me fait peur à moi - Commence à avancer, et l'on se retrouve soit à Châteauroux, soit à Guéret.
    PS 3 : Il fait beau et chaud en Limousin et Marche, tu vas adorer, j'en suis certaine ! Hum évites de marcher sur les trous dans l'herbe, des fois c'est des taupes et des fois ... c'est des serpents.
    PS 4 : c'est quoi cette histoire de bouchons sur la route ? Des ivrognes auraient-ils oublié leurs déchets ? c'est pas très propre...


Et voilà, le point final fut apposé, le vélin scellé, la cire séchée et la ficelle lacé autour de la patte de Marga. Aussitôt le piaf s'élança a travers la minuscule fenêtre, en direction, on l'espère du Berry.
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Miel., incarné par Mahelya


Et le miracle fut !

A force de prier, le souhait de Mahelya se réalisa. Aristote lui fut bienveillant et acceda à sa demande, et en un sens, il avait bien raison ... Sans quoi, les deux gamines lui auraient fait la misère. Miel pouvait être d'une mauvaise foi sans nom, et bouder pendant des jours. Qu'il s'agisse de son chat qui l'a griffé, d'un humain qui l'a abandonné, ou du Tres-Haut que tout le monde vénère, si jamais, elle est véner après lui!

Merci, Marga. T'es chouette, comme buse.

Son visage s'éclaircit au fur et à mesure de la lecture. La jeunette sautilla sur place. Elle venait la chercher !! Et seule !! Elle venait !! Youhououououou!

Citation:
Ma chère Mahe,
Mon Altesse Serenissime,

Ca te va si bien. Je suis sure que ça sied parfaitement à ton teint! Mais si. Altesse Mahelya de Chépatrooù.

Tope là, je te rejoins à Chato! J'ai hââââââte !!
La dernière là-bas est une poule mouillée !! Mwouhahaa!! Et pas le droit de tricher, hein, genre en montant un cheval. J'en ai pas. Et j'tire une brouette. Alors hein, pas de triches, ou j'bouderai. Et plus de 5mn, cette fois-ci ! T'as vu, j'écoute tes conseils.

A très vite,
Miel.


...

Ouais, c'est bien beau tout ça, mais en attendant ... la buse alla direct chez Harrold ... euh chez Mahelya. Sauf que la Rouquine, là, l'inconsciente était déjà partie en solo chercher sa copine au Berry.

La buse n'en eut que faire, et décida de roucouler avec son pigeon préféré. Au diable les humains, et vive l'amour entre piafs. C'est au premier venu qu'elle délivra la missive. En l’occurrence, un jeune homme, qui fut surement très surpris de voir une buse, accompagnée d'un pigeon, se poser auprès de lui, en roucoulant assez fortement, tentant de lui faire comprendre que ...

"ouais... si tu pouvais me délivrer de ce message que j'aille faire mes cochoncetés ailleurs, ça serait top"

Je ne tenterai pas d'imiter le bruit d'une buse en chaleur, cher lecteur, la tentative serait plus que ratée! A toi d'imaginer la scène cocasse et insolite que le sieur ait pu voir se dérouler.


La suite?
Au prochain numéro!
Miel.
- Une jeune, sur les routes, seule, à cet âge là! Vous vous rendez comptes, Huguette?
- Mais les temps ont changé, ma bonne dame.
- Oui mais quand même!
- Hélas ...

Au Berry, on vit une môme de 10 ans porter son balluchon seule, se trainant jusque la ville voisine, avec une seule idée en tête: retrouver son Altesse Sérénissime Mahelya.
Miel ne connaissait pas son âge, pas sa taille. Aucune indication sur le physique de sa correspondante. Mais, naive qu'elle était, la jeune tenta sa chance. Stupidement. Par bonheur, elle ne rencontra personne sur les routes.

Nul ne saura jamais si le jeune homme a délivré le message à Mahelya, ou si cette dernière fit de même que la fausse berrichonne : foncer à fond les balais vers une inconnue.

Le fait est qu'arriver à Chateauroux, la puce entrevit un cheval marron. Beau. Donc forcément noble. Et épuisé. Donc forcément nouvel arrivant. Donc forcément limousin. For-cé-ment.
La question ne posa pas. Elle ne rencontra pas la propriétaire du destrier. Non. Pas besoin. La nuit était tombée, et elle n'avait qu'une hâte : cavaler au trot vers la caverne d'Ali-Baba que Mahelya lui décrivait dans ses lettres.
Et quand bien même elle aurait suivi quelqu'un d'autre, bah, il lui restait Margaristide pour sauver les meubles et re-tenter de se retrouver.

C'est une fois à Guéret que les deux jeunettes se retrouvèrent. Mais là, je passe la plume à une autre narratrice pour conter l'improbable rencontre entre nos deux pedzouilles.

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Môme d'une dizaine d'années.
Protégée de Mahelya. Chieuse en vue, faites gaffe!
Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
Et une rencontre digne de ce nom, se déroule forcément en taverne autour d'un bon verre. Forcément ! La question ne se pose même pas. Enfin un verre ... Ça c'est l'entrée en matière, la mise en bouche, le premier petit four d'une bonne et longue discussion. Nous y reviendrons plus tard...
Guéret, l’Éternelle, village bien connu par la jeune fille qui y a séjourné de nombreux mois avec sa tante Sindanarie qui en était alors la Mairesse. Ca lui faisait toujours plaisir à la Rouquine de passer par ici, elle y avait ses petites habitudes, ses petites envies et ses petites manies, même si le voyage en Berry lui avait plu, elle appréciait pourtant de retrouver les terres de son comté, d'être enfin à la maison. Comme à chaque fois, la Flammèche prenait soin de son Étalon, aussi s'assura-t-elle que sa monture serait "remise en état" par le maréchal ferrant du coin. La tâche accomplie, il n'y avait plus qu'à fêter ça - oui il y a toujours un évènement à fêter pour Mahelya. - l’Étincelle ne pu donc résister bien longtemps à l'appel d'un bon verre de vin paillé, spécialité de son Comté. Ce vin liquoreux au arôme fruité et à l'étrange couleur de paille... Hummm rien que d'y penser elle en salivait déjà.
Aussi dans la soirée, pénétra-t-elle la meilleure auberge, pensant s'y trouver seule et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se trouva en compagnie d'une jeune fille, qui à peine les politesses échangées lui demanda s'il n'y avait pas une Altesse Sérénissime dans les parages.


- Hahaha ! Bon non les Altesses sont à Limoges, encore que ce ne sont mêmes pas vraiment des Altesses. Ce sont des enfants illégitimes normalement on ne doit pas les appeler Altesse mais feue sa Majesté Nebisa Ier voulait bien alors bon...

Mais plus que les paroles qui pourtant aurait du faire jaillir la lumière dans l'esprit de la jeune fille - rappelez-vous dans les lettres échangés Miel appelait Mahe son Altesse. - c'est surtout le piaf que la petite fille tenait contre elle, qui attira son attention. L'oiseau battait des ailes et semblait vouloir venir à sa rencontre. Nous l'avons déjà dit, Mahelya est forte en bien des domaines mais pas en matière d'animaux, aussi l'oiseau lui disait vaguement quelque chose. A tout hazare, osa-t-elle tout de même poser la question.

- Euh vous l'avez eu où ce Piaf ? Et comment s'appelle-t-il ?


Et c'est ainsi que sans le savoir, la Rousselotte posait la première pierre d'une longue discussion et d'une longue amitié sans doute aussi. Ah ! Mais ! Mais où est le fameux verre ?
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