Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP Ouvert]Brin de vent d'automne pour une Dentellière

Charlyelle
Lorsqu'elle était arrivée à Montpellier et qu'elle avait fait la connaissance d'Enzo, le Seigneur avait su lui indiquer quelques endroits à visiter. Si ces derniers jours avaient vu fleurir autour d'elle anciens amis et amie, la jeune femme n'en avait pour autant pas repris parole donnée.
Elle les avait regardé se mettre en route du haut des remparts de Montpellier. Car la belle brune, outre le fait d'être Dentellière adore arpenter les remparts. Noooon, n'allez pas la confondre avec ces coureuses de remparts surtout si vous ne voulez pas qu'elle vous lacère de la dentelle sur les joues ! Et oui, c'est qu'il y a une sacré différence entre une arpenteuse de remparts et une coureuse des mêmes lieux. Rien à voir. Absolument rien à voir.
Charlyelle leur avait donc fait des au revoir silencieux, et elle profitait du petit jour qui se levait doucement sur Montpellier. Elle ne l'avait encore jamais vu mais elle resta là longuement, le souffle coupé par la beauté des lieux et l'atmosphère de douceur qui s'en dégageait.
La fille du Vent et de la Mère qu'elle est, ne pouvait qu'apprécier un tel spectacle. Et l'étendue bleue qui se réflétait non loin sous ses yeux. Soupir qui lui échappe. Cela ne vient que trop lui rappeller ce que lui a avoué Ilug hier, dans le matin. Son père est en mer. Officiellement pour les Iles du Nord. Officieusement, elle a bien compris le sous entendu d'Ilug. Il se pourrait bien si la lubie lui en prend qu'il s'arrête dans quelques ports françoys. Oui mais Ilug a promis de ne pas donner le nom du lieu dans lequel ils se trouvent. Il a juste dit qu'ils étaient dans le Sud. Son paternel n'allait quand même pas écumer tous les ports du Sud pour lui tomber sur le paletot !
Autre soupir qui lui échappe alors que le gris velouté profond des perles lunées se posent sur les champs plus au Nord. Un fin sourire se joue alors sur les lèvres de mûres.

Elle sait à quoi occuper sa journée.

C'est d'un bon pas qu'elle s'en retourne à sa roulotte et qu'elle se change. La malle de bois ouvragé est ouverte. C'est là qu'elle cache férocement tous les trésors de son passé. Ce qui cache ce qu'elle est réellement. Elle en sort un mantel fait de gris et de blanc. Ceinturé et sanglé de cartouchières en argent qui rappellent l'uniforme que portent les hommes de son père. Des bottes à revers sont enfilées sur un pantalon aussi grisé que son mantel n'y est assorti. Et ses longues boucles brunes sont emprisonnées dans un bonnet de fourrure en renard blanc.
L'allure de la jeune femme n'a plus rien à voir avec celle qu'elle laisse apparaitre au quotidien. Intrépide, altière, c'est la Pallikare qui est de sortie en cette matinée. Cavalière émérite, elle a la sale manie de monter à califourchon. Mais ici peu lui chaud, elle se moque pas mal du qu'en dira t'on. Puis dans sa tenue de haut vol, seuls ses proches ou les sujets de son père pourraient savoir qu'il s'agit d'elle. Et ici le seul proche qu'elle ait c'est Ilug. Depuis qu'elle est sur les lieux, elle n'a rencontré qu'une seule et unique personne qui semblait connaitre son paternel. Un voyageur. Un homme de la mer. Forcément, mieux vaut l'être pour connaitre le paternel.
Nouveau soupir qui s'échappe de la gorge finement recouverte par le col de son mantel. Oublier jusqu'à l'existence de l'engeance qui a oeuvré à lui donner la vie.

C'est découverte de la lavande ce jour ! La druidesse a des envies de naturel. Des envies de lavande et pas de lavandin. C'est pour cela que c'est dans la direction des rocheuses qu'elle s'en ait pris la direction. Elle s'imagine déjà en parfumer son bain, ou son linge. Faire avec la précieuse plante arômatique et médicinale, des baumes et onguents aux vertus cicatrisantes. Elle va pouvoir la distiller pour en extraire une huile divinement parfumée et concentrée. Et faire du miel. Oui du miel de Lavande !

Elle va avoir de quoi occuper son automne et son hiver la Dentellière. Peut-être devra t'elle s'absenter si son amant la réclame auprès de lui mais ils sont loin de l'autre, et ne savent nullement de quoi sont fait leur quotidien. A tel point qu'il doit encore la penser à courir les routes en suivant son hydrique compagnie. Elle ne lui a pas écrit ni donné de nouvelles depuis leur dernière rencontre parisienne et il en est de même pour lui. Peut-être devrait-elle penser à le faire ces prochains jours, dans le calme de ses nuits. Dans l'immédiat, elle galope dans la campagne. Son destrier est bouillonnant et fougueux. C'est ainsi qu'elle aime ses montures. C'est de famille, c'est dans les gènes. Les aides de camp de son père ne sont jamais parvenus à la suivre lorsqu'elle partait dans des folles chevauchées pour la journée. Elle prenait toujours un malin plaisir à les semer et ce n'était qu'habitude de les voir déclarer forfait devant le paternel qui poussait alors des gueulantes dignes de lui. D'ailleurs, ce sont eux qui avaient fichu l'idée en tête à son père de la marier. Oui, ils pensaient que ce serait moins dangereux pour eux d'avoir affaire au mari potentiel qu'à la jeune femme. Car chez eux, nulle femme ne monte sur le trône. C'est le mari qui tient les rênes jusqu'à ce que L'Héritier soit né et en âge lui de prendre le pays en main. Puis il se disait d'elle qu'elle était trop compliquée et imprévisible. La preuve, elle refusait d'entendre raison et s'était durant plusieurs années balader avec une troupe de brigands. Si son amant ignorait qu'elle avait quitté L'Hydre, son père lui en avait été informé pratiquement séance tenante. Ilug !! Elle l'adorait autant qu'elle pouvait parfois le détester. Mais Charlyelle n'y avait pas été de main morte avec les prétendants de son père. Aucuns d'ailleurs ne parlait sa langue à elle, n'oublions pas qu'elle n' a pas été élevée sur les terres paternelles mais sur celles de sa mère, en Ecosse. Les uns après les autres, dans ses missives vives et haineuses adressées au Paternel, elle les refuse. Elle se moque d'eux. Elle les renvoie en défiant son père, lui déclarant que son trône restera vide. Vide d'elle. Vide d'un époux. Vide de L'Héritier. Mais son père était coriace, et ne se laissait pas décourager bien au contraire.
Il en avait même pris la mer.

Défection !! Elle ne laisserait pas le piège se refermer sur elle. Et elle allait continuer de lui glisser telle une anguille entre les mains. Elle y était bien décidée la Sauvageonne celtique.
Perdue dans ses pensées, elle s'enfonçait plus à même dans le paysage. Maintenant, elle avait le sentiment de se trouver au bout du monde, face à un pic majestueux, entouré de forêts touffues. Une magnifique bergerie baignée de soleil levant sous un ciel bordé d'azur défilait sous ses brumes.
Régal de couleurs et de senteurs dans ce sinueux chemin bordé de vignes, de champs mauves et d'oliviers. Bientôt elle arrivera aux premières rocailles.

Sa balade n'est que l'apogée de son humeur du jour !

_________________
Charlyelle
Un crocodile, une vache, du soleil
Et ce soir je m'endors au pays des Merveilles...

***
Sa meilleure eau de vie pour égayer l'humeur et adoucir le caractère de la journée. Elle était à peu près fraîche comme la rosée du matin..quoique cela est beaucoup exulter tout de même. La belle brune n'avait rien perdu de son caractère grinçant, mais étant en solitaire, seul sa monture pouvait en attester. Son vocable s'était tout de même enrichi de quelques locutions du coin. On vous raconte pas l'accent que tout cela prenait sur les ourlées de l'Ecossaise. Puis elle s'en moquait quelque peu Charlyelle. Vice et venin étaient imprégnés bien trop profondément dans ses entrailles d'héritière princière et Aristote l’avait sûrement déjà condamnée au purgatoire, voire aux tourments éternels pour pêché d’orgueil et insolence congénitale. Sans compter son tout nouveau péché d'adultère.Enfin pas elle, mais la situation revenait pratiquement au même.
Les sabots s’égrènent sur les chemins aux pavés essaimés de manière ordonnée, les herbes sauvages s’insinuant dans leurs interstices en quête de lumière.
Ambiance brumeuse, murmures laconiques et les pensées rampent, se terrent et se recroquevillent en attendant qu’on les cueille au creux d’une oreille, les regards transpercent et crient gare que l’on ne vous saute à la gorge, soulageant au passage les bourses trop pleines ; c’est un peu ça le paradis des mœurs douteuses et des bandits aux milles chemins, puissent-ils tous mener à l’absolution.
La sienne en tout cas depuis quelques semaines, elle y a mis un terme.Assagie la Brune. Elle essaye du moins. Elle avait pourtant la violence dans le sang, force était de le reconnaître, c’était une distraction oh combien saine pour entretenir le physique. C'était surtout ce contre quoi elle luttait depuis qu'elle avait compris qu'elle tenait cela de sa saleté d'engeance de père couronné.

Les jours s'assemblent et se ressemblent en ce moment. Ils raccourcissent aussi. Le jour succède à la nuit qui précède l’aube, et qui s’ensuit de la pénombre pour renaître d'un ciel ensoleillé d'un automne qui débute. Donner le temps au temps de faire ce qu’il sait faire. Et ce foutu canasson qui avait décidé de se farcir toutes les flaques d'eaux que le terrain qui se faisait de plus en plus accidenté pouvait perpétrer.
La brune souffle et ressouffle, agacée. Puis l'agacement fait place à un sourire sibyllin. Aujourd'hui, elle trompe son ennui. Et elle oublie que sa missive n'a toujours pas reçue la moindre réponse. Tu parles de respect toi ! Elle donne sa parole pour qu'il se foute un peu plus d'elle oui !! Pleutre ! Elle ne le connait pas mais son esprit se fait à l'idée qu'il ne peut s'agir que de cela.

"- Avance !"

Un clappement de langue, une pression des talons dans les flancs de sa monture qui prend un trot enlevé dans la pinède. Persistance rétinienne psychosomatique : le pic qu'elle veut atteindre semble comme par enchantement s'éloigner de plus en plus.
Charlyelle progresse lentement. Sous les oliviers l’ombre se fait épaisse, presque tangible. Le terrain n’est pas trop accidenté mais elle ne veut pas risquer de voir sa monture se casser un membre. Ils marchent ainsi, la Belle et la Bête, pendant environ quatre bonnes heures à travers les feuillus, s’arrêtant régulièrement pour sonder le silence.
A plusieurs reprises des voix d’hommes, lointaines, lui rappelle que la chasse est ouverte,l'obligeant à bifurquer et à forcer l’allure. L’atmosphère est pesante, chargée d’électricité. Chaque buisson, chaque taillis, chaque détour du chemin est un piège qui menace de se refermer sur elle. Mais lorsqu’Aristote vous abandonne, il reste la Providence, ou quelque chose qui y ressemble.
La pinède s’éclaircit brusquement et révèle une clairière blafarde sous soleil qui tombe doucement, au milieu de laquelle trône une chapelle délabrée. Le clocher est à moitié effondré, le toit menace d’en faire autant et il ne subsiste qu’un seul des cinq vitraux de forme ogivale qui ornent l’édifice religieux visiblement abandonné. La Dentellière dresse l'oreille mais ne perçoit aucun son suspect.
Plissant les paupières sur les perlées de gris, elle scrute le lieu de culte éventré par les intempéries, comme si Aristote, mécontent du travail des hommes, l’avait démoli d’un revers de main. Rien. L’endroit semble désert. Le silence à peine rompu par le piétinement de sa monture donne à cet ancien lieu de culte un caractère fantomatique.

La Celtique est bel et bien perdue au milieu de nulle part.

"Sh*it ! Sh*iiit and Sh*it ! Kach'eri **! La faute du Comte ça encore ! On l'invite, il ne répond pas et il laisse ses nouveaux habitants se perdre dans la pampa languedocienne !

De mauvaise foi la Dentellière, assurément.


*m*rde
**bordel

_________________
Charlyelle
On peut me suspendre à une poutre, enchaînée pendant des siècles. Le temps n’a aucune emprise sur moi. On peut m’ensevelir sous la terre et en oublier l’endroit des années durant, la pourriture n’arrivera jamais à me
corrompre. Car moi, je suis toujours vivante.

-Le livre noir- Agrippa


Sa monture crachait son souffle en une brume qui allait se perdre parmi le brouillard figé à un mètre au-dessus du sol. Les sabots martelaient avec violence la terre battue.
Les bottes foulent les dalles. Dans un silence religieux. L'édifice tourne le dos au chemin ainsi qu'au soleil levant. Le maître-hôtel et le tabernacle sont encore debout. Impressionnant caprice de la nature de par son relief plat tout autour. Il n'empêche qu'une odeur forte d'humidité et de moisissure vînt saisir les sens offalctifs de la brune Dentellière.
Ilug lui avait souvent raconté des récits de loups-garous, de feux follets, de magiciens, de sorcières et de faits étranges remontant à une époque lointaine.
Cet endroit lui apparaissait soudain sous un jour nouveau, un peu comme l'évocation de ces anciens récits. Cette chapelle semblait littéralement enfouie dans cette nature, comme un mort que l'on enterre et qui n'a plus sa place dans le monde des vivants. On dirait un vestige de cette époque pourtant pas révolue ou église et sorcellerie se livre une guerre farouche et tellement secrète, et où il fut dit que ce qui est oublié cesse par le fait même d’exister.

Charlyelle se tient coîte dans cet environnement qui pourrait paraitre hostile et qui pourtant la happe tel ce souffle de vent automnal qui souffle au-dehors ainsi que dans son âme. La Pallikari est de celle qui garde oeil ouvert sur le monde qui l'entoure, et qui aime à partager auprès d'Ilug, ces grandes idéologies perdues de ses ancêtres qui permettent de communier avec les éléments, les esprits et les intelligences.
C'est ce que l'endroit lui évoque. La nature renferme de grandes forces qui sont pour la plupart invisibles. Charlyelle croit dur comme fer que certaines de celles-ci peuvent être maîtrisées. Elle est toutefois prudente, car elle craint de s’attirer les foudres de la sainte Église. Si ses croyances Celtes et son apprentissage de Druidesse sont tolérées en certains lieux, il en est d'autre, ou sans aller jusqu'à parler d'hérétisme, il est malvenu de trop en parler ouvertement. De la médecine, cela peut basculer vers la magie naturelle. Puis, de celle-ci, vers la magie de cérémonie qui l’attire inévitablement dans le piège de la magie noire. Elle le sait la belle brune et c'est justement sa force que de ne point entrer dans le cercle vicieux. Le tolérable à ne point franchir. Flirter avec, danser sur les tranchants des fils, assez pour en éprouver le souffle mais savoir garder toute la retenue nécessaire afin de ne pas se laisser happer par l'Innommable. Elle a gardé toute lucidité.
Non. Elle n'est pas de celle qui croit qu’avec son âme, son intelligence et son imagination,l’homme peut transformer le monde. Et en contrôler d’autres. Charlyelle est de celle qui le sait. Et c'est là où se trouve toute l'infime nuance.

Les embrumées inspectent les lieux.

Le clocher-porche central avait tout de la tour carrée. Au sommet, la chambre des cloches était équipée d’un abat-son en arc brisé de même style, ce qui permettait de rabattre le son vers le sol. Plus bas, trois baies qui étaient également en arc gothique, parées de vitraux, éclairaient le porche. À mi-chemin entre les baies et la chambre des cloches, trois oculus avaient aussi été aménagés pour laisser entrer la lumière du jour. L’un d’entre eux, faisant face au sud, logeait un magnifique cadran solaire. Couronnant le clocher-porche carré, quatre fins pinacles s’élevaient vers le ciel.
À l’autre bout de la chapelle, dans l’allée principale face à l’autel, une grande dalle gravée d’une croix pattée avait été retirée du sol. Soutenue par quatre fers angulaires attachés aux poutres sous le plancher, la dalle donnait accès à une crypte oubliée, creusée sous l'édifice religieux à une profondeur d’environ deux mètres.

Seul un cadenas de laiton sur la grand porte de la chapelle détonne de par sa couleur tranchante dorée. Les lieux ne doivent donc pas être si à l'abandon que cela. Méfiance de mise comme à l'accoutumée chez l'ex hydrique. Les bonnes vieilles méthodes restent quoi que l'on fasse. Elle évaluait à la disposition du soleil que le temps s'était écoulé depuis son départ. Mais désormais, personne ne s'en inquièterait. Maintenant, la lune illuminait le brouillard et donnait à l'ensemble un air encore plus fantomatique. À minuit, les esprits des morts viendraient quant à eux, forcément, se mêler aux hommes, les frontières et l’équilibre entre les mondes seraient fragiles. Chacun était en sa chacunière, et personne ne sortirait avant la levée du jour. Un éclair zébra alors le ciel. Les nuages approchaient maintenant sans qu'elle ne puisse les voir, elle en était certaine.
Pensant à l'orage, le minois se durcit quelque peu. Car il y a deux choses qui foutent une trouille bleue à l'Ecossaise : les chauve-souris et les orages. Oh non pas un petit mais ceux qui grondent et qui hurlent. Et il n'y a qu'un seul moyen de calmer l'hystérie ex hydrique à ces instants là. Du moins pour les rares fois où elle a pu le tester les soirs de violents orages auprès du Dran, la méthode s'avérait diantrement efficace.
Grimace qui s'accentue. Parce que son apaisement ne viendra pas de là cette nuit, c'est certain. Et pourtant. Signe ou pas. C'est ce moment là que choisit ce rapace, d'une belle envolée, pour lui laisser choir missive soigneusement baguée, scellée et cachetée.

Un éclair violent suivi d'un puissant coup de tonnerre l'arracha à sa torpeur alors qu'elle découvrait, foulant le lieu qu'elle pense à l'abandon, les prémisces de la lettre de son amant. Car oui, c'est bien lui qui lui envoies quelques mots attendus mais inespérés, oh certes le sont-ils. Et ils arrivent à point nommé. Car il faut croire que par cette nuit d'orage il a senti. Mais peut-être est-ce simplement aussi le seul fruit d'un hasard bienheureux.

C'est dans la crypte que la Succube se laisse glisser et envelopper par les mots reçus, y trouvant refuge. Il y a des choses qui ne se dévoilent et restent écrits entre une maîtresse et son Maître-amant.
La peur l'enveloppait au même rythme que les nuages poussés par le vent qui obscurcissaient l’astre de la nuit. De fines gouttelettes de pluie commencèrent à tomber au même moment pour se mêler à la sueur qui perlait sur son front. Les éclairs et le tonnerre continuaient leur travail, s’évertuant à briser le ciel comme pour en perdre les étoiles. Un reflet bleuatre au loin s'éteignit peu à peu. La druidesse eut une triste pensée pour cet arbre qui venait de rendre l'âme. Des années de croissance réduites à néant en l'espace d'un moment. Les êtres humains ne sont pas différents des arbres frappés par la foudre. La vie ne tient qu’à un fil. Il est tellement plus simple, plus facile, plus rapide de détruire plutôt que de construire.

Les éclairs illuminaient l’intérieur de la chapelle à travers les vitraux multicolores, et le tonnerre qui ronflait comme un millier de soufflets de forge continuait de la faire sursauter. Elle en renversa un encensoir qui se mit à libérer fumée dense et odorante.

Le vent s’engouffrait dans les lieux comme une bande de chauves-souris échappées de l’enfer.

" Ma belle enfant..."

Où comment deux bras lointains mais pourtant si présents dans le tréfond d'une conscience, peuvent venir apporter apaisement au moment le plus incongru. Sauf qu'il ne s'agit pas de ceux de son père. Mais bel et bien les bras de Judas Gabryel aux travers de ses mots.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)